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L'anabase : livre premier /

Xénophon ; édition revue et


annotée par M. l'abbé
Quentier,...

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Xénophon (0430?-0355? av. J.-C.). Auteur du texte. L'anabase :
livre premier / Xénophon ; édition revue et annotée par M. l'abbé
Quentier,.... 1879.

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XÈNOPHON

L'ANABASE
LIVRE PREMIER
ALLIANCE DES MAISONS D'ÉDUCATION CHRÉTIENNE

XÉNOPHON

LUNABASE
LIVPE PREMIER

ÉDITION REVUE ET ANNOTÉE

PAR M. L'ABBÉ QUENTIER


rrofcficur de teconda au Petit Séminaire de Saint - Lucien, près Bsanvab.

PARIS
LIBRAIRIE POUSS1ELGUE FRÈRES
ROE CASSETTE, 15

1879
NOTICE SUR XÉNOPHON

Xénophon naquit vers la quatrièmo année do la quatre-


vingt-troisième olympiade (445 av. J.-C), au petit bourg
d'Erchios, en Attiquo. Son père se nommait Gryllos. Ses
premières années sont tout à fait inconnues. Seulement
l'on suppose qu'il était fort jeune encoro quand il s'atta-
cha à Socrate, dont il devait plus tard faire revivre dans
ses écrits les mémorables leçons. Le philosophe prit en
affection son disciple; et, au dire de Strabon, il lui donna
une preuve touchante do son amitié à la bataillo do Délium.
Xénophon, blessé dans cette bataillo, qui fut un désastre
pour Athènes, avait perdu son cheval; Socrato le prit
sur ses épaules et lui sauva la vie.
Xénophon servit ensuite dans la guerre du Péloponôse,
où il acquit cette expérience militaire qu'il eut plus tard
l'occasion de montrer dans la retraite des Dix mille.
Devenu l'élève du rhéteur Prodicus et du célèbre Iso-
crate, il puisa dans les leçons de ces maîtres'habiles
cette douceur, cette élégance et cetto pureté de style qui
lui ont mérité le surnom d'Abeille attiquet
A peine la guerre du Péloponèso venait-elle do finir,
6 NOTICE SUR XÉNOPHON

que Cyrus lo Jeune, gouverneur de l'Asie Mineure, déclara


la guerre à son frôro, Artaxerxôs Mnémon, et marcha
contre lui à la tête d'uno armée composée do barbares et
de troupes levées en Grèce. Xénophon, commo il nous
l'apprend lui-môme, fit partie de ectto expédition. Il
avait cédé aux instances de son ami Proxène, l'un des
capitaines grecs à la solde de Cyrus, mais sans occuper
aucun posto dans l'armée. Présenté au jeune prince,
Xénophon no tarda pas à obtenir touto sa confiance.
Après la bataillo do Cunaxa, où périt Cyrus, il fut élu
avec quatre autres généraux pour diriger la retraite des
dix mille Grecs, qu'il ramena en Ionie, à travers huit
cents lieues de pays ennemis, et au milieu de périls sans
nombre.
De retour dans sa patrie, Xénophon prit courageuse-
ment la défense do Socrato, que les Athéniens avaient
injustement condamné à mort. Cette noble attitude et son
amitié avec Agésilas, roi de Sparte, l'ennemie d'Athènes,
lo firent condamner à l'exil. En 394, on le vit combattre
à Coronée, dans les rangs des Lacédémoniens, contre sa
propre patrie. Pour le récompenser, Sparte lui fit présent
d'un domaine considérable à Scillonte, où il, passa les
vingt-cinq dernières années de sa vie. Dans sa retraite,
Xénophon s'occupait des travaux de l'esprit et des soins
de l'agriculture. Il mourut en 3S4, à l'âge de quatre-
vingt-dix ans.
OUVRAGES DE XENOPHON

Les ouvrages do Xénophon, au nombre do quinze,


peuvent se diviser en quatre classes :
1° Ouvrages philosophiques : YApologie de Socrale et
les Mémoires sur Socrate, où se trouvent consignées et
la défenso et la doctrine du philosophe; le Banquet, qui
traite do divers points do morale; YEconomique, ouvrage
sur la bonne administration d'une maison et sur l'agri-
culture; Hiéron, ou des devoirs d'un roi.
2° Ouvrages didactiques : do YÉquitation, lo Com-
mandant de cavalerie, les Cynégétiques, ou traité do
la chasse.
3<> Ouvrages historiques
: les Helléniques, en sept
livres, continuation do l'Histoire do Thucydide; YAna-
base, ou retraite des Dix mille, la meilleure des oeuvres
historiques de Xénophon ; la Cyropédie, roman philoso-
phique plutôt qu'uno histoire, dans lequel la vérité est
souvent sacrifiée au désir do donner des leçons de poli-
tique et de morale; YÈloge d'Agésilas, 'd'une authenti-
cité contestée.
8 OUVRAGES DE XÉNOPHON
4° Ouvrages politiques : le Gouvernement de Lacédé-
mone, éloge de la constitution do Sparte; le Gouverne-
ment des Athéniens, critique des moeurs démocratiques
d'Athènes; les Revenus de l'Atlique, véritable traité de
finances.
ANALYSE

DU PREMIER LIVRE DE ifANABASE

Des quatre fils de Darius Ochus, l'aîné, Artaxerxès, issu, ainsi


que Cyrus, de son mariage avec Parysatis, succéda à son père.
Tissapherne accusa Cyrus de conspirer contre le roi : jeté en
prison, le jeune prince ne dut son salut qu'aux prières de
Parysatis. A peine rendu dans son gouvernement de l'Asie
Mineure, il lève secrètement des troupes dans le double des-
sein de détrôner le roi et de venger son affront.
L'heure venue, il rassemble une armée composée de barbares
et de treize mille Grecs soldés, et se met en marche sous le
prétexte de réduire les Pisidiens, mais en réalité se dirige
sur Babylone.
Arrivés à CaystropécMum, les soldats grecs exigent de Cyrus
trois mois de solde, qui no leur avaient pas été payés. L<\ reine
do Cilicic, Épyaxa, fournit à Cyrus des sommés considérables,
à l'aide desquelles il peut satisfaire à leur demande.
A Tarse, les Grecs, soupçonnant le vrai but de l'expédition,
refusent de marcher contre le grand roi. Cléarque le Lacédé-
monion essaye de les persuader; bientôt les promesses de Cyrus
les entraînent, sans trop les convaincre.
Quand l'armée a pénétré en Cilicie, alors seulement Cyrus
découvre ses projets aux généraux grecs assemblés. Ceux-ci
hésitent un instant; mais ils sont trop avancés pour reculer:
ils consentent à suivre l'expédition et font accepter leur déler-
10 ANALYSE
mination à leurs troupes, moyennant une augmentation do
solde.
L'armée s'engage à travers l'Arabie: pendant plusieurs jours
elle lutte contre des difficultés inouïes. Une querelle s'élève
même entre les troupes de Cléarque et celles de Ménon; une
collision aurait eu lieu sans l'intervention de Cyrus.
Orontas, l'un des principaux officiers de Cyrus, tente de
trahir son maître; découvert, il est jugé et puni de mort.
Arrivée enfin dans les plaines de Cunaxa, l'armée de Cyrus
apprend que le grand roi s'approche à la tête do forces consi-
dérables; elle se dispose au combat. L'action s'engage dans
l'après-midi. Les Grecs mettent en déroute l'aile qui leur est
opposée et se lancent à la poursuite des fuyards. De son côté,
Cyrus, à la tête de six cents cavaliers, attaque le centre do
l'ennemi où se trouvait Artaxerxès : il parvient à blesser son
frère; mais il périt lui-même, frappé par une main inconnue.
Ses cavaliers se dispersent, et, à la faveur do celte déroute,
Artaxerxès pénètre dans le camp do Cyrus, où il pille les ba-
gages des Grecs. A cette nouvelle, ceux-ci font volte-face: le3
Porsc3 n'osent résister et prennent la fuite. Lo soir, l'armée
grecque retourno dans ses tentes, qu'elle trouve pillées. Elle
croyait à une victoire générale; aussi, grande est sa surprise
de ne pas voir paraître Cyrus, dont elle ignorait la mort. Elle
s'arrange do son mieux, et passe la nuit sur le champ do
bataille.
EENCXpQNTOS

KYPOY ANABA2EGZ A'

CHAPITRE PREMIER
Causes de la guerre entre Cyrus le Jeune et Artaxerxès. — Mort de Darius.
— Artaxerxès monte sur lo trône. —11
fait arrêter Cyrus lo Jeune, accuse
de conspirer contre lui. — Sauvé par l'intervention de sa mère, Cyrus
médite de so venger. — 11 lève des troupes secrètement.

1. Àapsfoo x.al riap'jay.Ti^o; ytyvovTat TraïBêç Buo,


Trpeç&jTepoç [J.h 'ApTa^sp&oç, vscoTepo; Sa Kopo;. 'ETTEI
<U yiiOévêt Àapsto; x.al O-to-f£'.>£ 'xù.vjxr^ TOO (3(O'J,
ÉêooA£xo TO 7;aï5s à{/.<poTêpw ^apîïvsa. '0 [AIV OUV
wpeç&ÎTepo; wapwv êToy/avê" KOpov Se fX£Ta-éjj.-£Tai
ÛMTÔ Tvîç àpX'OÇ,
YÎ; a'jTOV <;y.Tpy.7;Y)v
e'-of^ae, xal <rrpy.-
ry)yov Se aÙTÔv àTreSîi^e Trâvrcov, oaot tlç KaaToXoO
TTêoïov àOpo^ovTat. 'Avy.Sy.foei oov 6 KOpo$ ^aêwvTw-

I. Darius avait de Parysatis deux fils : lo plus âgé était Ar-


taxerxès, et le plus jeune, Cyrus. Tombé malade et soupçon-
nant sa fin prochaine, il voulut avoir ses deux enfants auprès do
lui. L'aîné se trouvait à la cour; Cyrus fut rappelé de la province
dont son pôro l'avait fait satrape, en même temps qu'il l'avait
nommé gouverneur des peuples qui s'assemblent dans la plaine
du Castolo '. Cyrus remonta donc vers la haute Asie, en com-
pagnie de Tissopherno, qu'il croyait son an\i, et escorté de

1. C'étaient des colons dorlens, établis ou sud-ouest do la Carie.


12 XÉNOPHON

GOKpepvviv <bç (pfXov, xai TWV 'EAATOVWV


Sa e^tov bnkl-
Taç àvtêvj Tpiaxoofouç-, àp^ovra Se aùirûv Ëevtev
'iTap^ctov.
2. 'ETUI Sa éT£^£UTV)(j£ Aapeïoç, xal xaTecTY} elç
TY)V (3a<TiXdav 'ApTa^ép^/iç, TWaçepvvjç SiaêàXXet fôv
Kopov 77po; TOV àSeXcpov wç éTïtêouAeuot aÙT(5. Se '0
TîetôfcTaf TÊ xal avXk<x.\j&&vv. Kupov <bç àTcoxTevûv • Y)
Se {/.'OTvjp £^atry)ca{ji.£vyi aùirôv àTconejAnei 7îàXtv é^l TJ)V
âp^iov. '0 S' <bç àTC'/îAOe xivSuveuoaç xal àTt^aoSelç,
(âouXeuerat O'ÎÏWÇ (/.*07ÏOT6 £TI carat ITCI T(5 àSeX<pfii,
àXV, *ov
SuvviTat, paciXfiucet àvr'
exefvou. IlapucaTiç
(AIV S*/)
Y) p/OTY)p
67î7)p)(£ TÛ KupO, (ptXoOca aUTOV
jxôtAXov 'îî TOV (3a<ji>.£'jovT(X 'Apxa^p^v. "Oaxiç S' à<pi-
xveÏTO TWV Tcapà paGiXéwç wpoç aÙTÔv, ivàvTaç OUTW

trois cents hoplites 1 grecs, sous les ordres de Xénias de


Parrhasie.
II. Après la mort de Darius, quand Artaxerxès fut monté sur
lo trône, Tissapherne accusa auprès de ce prince Cyrus de
conspirer contre son frère. Le roi, ajoutant foi à la délation,
fait arrêter Cyrus dans l'intention de lo faire périr. Mais sa
mère, par ses prières, obtient qu'il soit renvoyé dans son gou-
vernement. A peine éloigné, Cyrus, qui avait â la fois couru
un danger et subi un affront, songea aux moyens non seule-
ment de s'affranchir de son frère, mais encore, s'il était pos-
sible, de régner en sa place. Parysatis tenait pour Cyrus,
qu'elle aimait plus que le roi Artaxerxès. D'autre part, tous
ceux qui venaient vers ce prince de la part du roi, se sen-

1. Les hoplites, soldats pesam- ni casques, ni boucliers, ni cul-


ment armés, portaient des cuirasses, rasses; ils tiraient do l'arc. Les
des boucliers longs, de longues pi- peltastes avaient des Javelots assea
ques et des épées. L'armée grecquo courts et un bouclier d'osieréchancré
comprenait encore les gymniks et assez léger, appelé petto, d'où vient
IctptltatUi. Les gymnètes n'avalent leur nom.
LANABASE 13
SiaTtOelç à7v£7î£(J!.7r£TO, tocxe aùrfii [AaXXov <p(Xouç elvai
*0
(îacriXeî. Kal Tôiv rcap' eauTcjj Se (îapêxptov £-£(/.£-
XeÏTO, ûç 7îoXe(/.eïv T£ txavol eÏYjcav xal eôvoïxô; e^oiev
aÙTô.
3. Tv)v Se 'EXXvivtx'ov SovajMV YjôpoiÇsv àç [/.àXiara
éSovaxo êTïtxpuTîTop.evoç, OTÎWÇ ôrt àTîapacxeuoTaTOV
Xaêot (îaaiXê'a. *QSe oov e'~ot£ïTO TTJV auXXoyrjV. 'OTCO-
caç etye «puXaxàç év -raïç TÏOXSÇI, TîapviyyuXE TOÏÇ <ppou-
pap/otç exàcfoiç Xajy.êav£tv àvSpaç rUXo-ovvYicfou; OTI
TçXdoirou; xal J3£XTC(ÎTOUÇ <î>ç é-iêouXEuoviroç Twoa-
,
<pspvouç Ta?ç 7î6X£«ji. Kal yàp vjaav ai 'Iwvtxal TÏOXEIÇ
TWa<p£pvou; TÔ àp^aïov, e'x [3a<>iXéoj; SeSoj/ivat, TOTÊ
S' àcpecT'oxecrav 7:p6; Kîîpov Twôtaa». TÏXT,V MIXV^TOU. 'EV
MiXvjT<p Se Tt<j«ja<p£pvY)ç 7;ppaw06|A&vo; ira aùjà Traira
PouX£uo(i,£vouç, àTîocrT/jvat wpoç KOpov, foù; [ùv aÙTôv

taient, en le quittant, plus d'affection pour lui que pour son


frère. Cyrus prenait si bien soin des barbares attachés à son
service, qu'il en avait fait de bons soldats, dévoués à sa per-
sonne.
III. Il réunissait aussi des troupes grecques le plus secrètement
possible, afin de surprendre le roi' tout à fait à l'improviste.
Voici comment il les recrutait : A chacun des commandants
chargés de garder les places fortes, il ordonnait d'enrôler le
plus possible de soldats du Péloponèso, et des meilleurs, sous
prétexte que Tissapherne menaçait ces villes..En effet, les
villes ioniennes *, placées anciennement par lo roi sous l'auto-
rité de Tissapherne, s'étaient révoltées toutes en faveur do
Cyrus, à l'exception de Milet; car Tissapherne, ayant pres-
senti que les Milésiens avaient le même dessein, en fit mettre

1. Les villes ioniennes, colonies sorto de confédération ; elles occu-


grecques, étalent au nombre de paient la côte entre lo Méandre et
douzo principales, et formaient une l'Uermus.
14 XÉNOPHON

àTïéxTetve, TOÙÇ S' £^eëaXev. 'O Se Kupo; ô-oXaêàv


JTOÙÇ cpeuyovxaç, auXXI^aç crpàT£U{Aa eTïoXtopxet M(-
XYJTOV xal xaToc yr}v xal xarà OaXavrav, xal eVêtpa-ro

xaràyeiv TOÙ; IxTceTîTcoxoTaç. Kal auTY) au àXXyj 7*p6-


aÛTÔ TOO à9po(£eiv crpaTêu^a. IIpôç Sa (3a-
cpactç Yjv
ciXea 7T£|A7rtov
Yj^ou âSfiXçôç tôv aÙToO SoO*ova( ol
TauTaç TOCÇ TïoXetç p.aXXov *r) aù-
TiGcaçépvYjV àp^etv
TWV, xal y) (/.'or/ip auv£ïïpaTT£v ai>TÛ TauTa* acre
PaaiXsùç Tviç lauvov èViêooXvîç oôx YicSxveTO,
(/.èv 7?pô;
Ticoa(j)£pv£i Se evofAtÇe 7îoXe(xo0vTa aÙTOV àjxcpl -rà
GTpaTêufJi.aTa SaTîav^v •• <6<m
oùSlv */5YJ)£TO aÙTûv TÏO-
XètAOUVTCov. Kal yàp 6 Kîîpo; a.ni'xty.'nt TOUÇ yiyvo-
(/ivo'j; Sacjxoùç (3a<?iXeî ex TWV TîoXetov cov Tw<jacp£pvYiç

£Tuy^av£V tj^tov.
4 ."AXXo Si GTpâT£U{i,a aùrw coveXé'yeTO év XEP£OVY)G<J>
xaTavTiTwépaç 'A&JSOU rovSe TÔV 7;p6~ov. IOiap^oç
T/J
à mort une partie et en exila d'autres. Cyrus accueillit les fu-
gitifs, et, rassemblant une armée, assiégea Milet à la fois par
terre et par mer, dans le dessein de faire rentrer les bannis.
C'était là un nouveau prétexte de réunir des troupes. En même
temps, il adressait un message au roi, le priant de lui donner,
puisqu'il était son frère, ces mêmes villes, plutôt que de les.
laisser sous le gouvernement de Tissapherne. Sa mère appuya
cette réclamation; et le roi, au lieu de s'apercevoir du piège,
crut que tous ces préparatifs de guerre et ces armées levées à
si grands frais étaient dirigés contre Tissapherne. Il n'était pas
fâché do les \oir aux prises; car Cyrus lui envoyait les impôts
des villes qui avaient été au pouvoir de Tissapherne.
IV. Une autre levée de troupes se faisait, au nom de Cyrus,
dans la Chersonèse », en face d'Abydos. Voici de quelle manière:

1. La Chcrsonèso, prcsqu'tlo si-J deux kilomètres en faco do la cote


tuée au sud-est de la Thraco, à|
d'Asie, où so trouve Abydos.
L'ANABASE 15
Aax£Sai{/.6vioç «puyàç TJV • TO'JTW e»uyy£vo(/.£voç 6 Kupoç
viyàcÔY) Te aî)TOV xal SÉSOJGIV aÙTÔ (/.upfou; Sapetxouç.
'0 Se, Xaêwv ypucfov, <TTpàT£oj/,a CUVIXE^EV à-o

TOUTtoV TÛV ^pY)(AàTOJV, Xal £7:oX£|7.£t £X X£p^OVY/COU


ôp[/.<t>t/.evog TOÏÇ 0pxçt TOTÇ 6-èp 'EXXY^CTÎOVTOV OI'XOUGI,
xal à^ÉXei TOÙÇ "EXXyjvaç • WGTE xal yp'0(/.aTa cuv-
eêâXXovTO aùrô Etç TY,V TpoçYjv TCOV orpairitoTtov

'EXXYjG-ovTiaxal TTOXEIÇ Ixo'jcat. TOUTO S' au OUTW
Tp£<poji.Evov êXàvOavEv aÙTÔ
ÇTpaTeuy.a. 'ApfoTiTf-o;
TO
Sk 6 ©ETTaXoç £evo;
wv ÉiroyyavEv aÙTÔ, xal 7ct£^6[/.evoç
ÛTwO TÔV oïxoi àvTiGTaatcoTôiv
EpyETai ~po; TÔV KOpov,
xal aiTEÏ aÙTov et; St<%iX(ou; EEVOU? xal Tpttov |/,Y)vtov
[MaOôv, wç OO'TCO 7w£piy£vô[A£vo; av TWV àvriGTaçitoTûv.
'0 Se KOpoç S^Swciv aura elç TêTpaxw^tXfoyç xal "zc,

•AYJVCOV
(/.KJOOV, xal Sei^a». aÙTou
[/,•/)
T^OOGOEV xaraXOcat

Cléarquo, exilé do Lacédémone, vint trouver Cyrus, qui, charmé


de le voir, lui donna dix mille dariquesi. Celui-ci, muni de
cette somme en or, leva une armée; et, sortant de la Cherso-
nèse, alla faire la guerre aux Thraces, qui habitent au-dessus
de l'Hellespont 8. Il rendit un tel service aux Grecs, que les
villes de l'Hellespont lui fournirent volontiers des subsides et
des vivre3 pour ses troupes. C'était donc là une armée entre-
tenue secrètement pour le service de Cyrus. Arislippe deThes-
salie était alors son hôte. Pressé par ses adversaires dans sa
patrie, il était venu vers Cyrus et lui avait demandé environ
deux mille mercenaires avec trois mois de solde, afin do
pouvoir triompher de ses ennemis. Cyrus lui donna quatre
mille hommes et six mois de solde, en le priant de ne pas

1. Plèco do monnaie en or, frappée Egéo avec la Propontlde. Aujour-


par Darius ; cllo valait a peu près d'hui, c'est lo détroit de Qallipoli,
97 fr. 25 cent. entre l'Archipel et la mer do Mar-
2. L'Hellespont Joignait la mer mara.
16 XÉNOPHON

Trpôç TOÙÇ àvTKïTactwTaç, 7îplv av avr$ GU[A6OUXÊU-

CY)Tat. OUTW SE au TO EV 0£TTaXfc£ éXàvGavev aùr<5


Tp£ÇO(/.EVOV CTpâTÊU(/,a.
IIpo^Evov SE TOV BoiwTtov £evov
ovra av>TÔ EXEXÊUGE XaêovTa àvSpaç OTI T:X£(GTOUÇ
TvapayEVEdOai, obç etç Iltc^Saç pouX6(jt£voç GTpaTEUEGÔat,
tbç 7rpây(/.aTa 77aps^6vTtov TÛV IIiGtStov TYJ lauTou
ywpa. Socpa^vETOV SE TOV ETU|7.<pàXtov xal EtoxparYjV
TOV 'Ajratàv,
£ÊVO'JÇ
ovraç xal TOUTOUÇ, IxéXeuaev àv-
Spaç XaêovTaç e'XOeïv ÔTI 7VXE(GTOU$, à; 7ÏOX£(/.Y)Gtov TIG-
GaçepvEi GÙV TOÏ-J cpuyàd TWV MIXYIG(WV. Kal ércofouv
OUTWÇ OUTOI.
.

faire la paix avec ses ennemis avant d'avoir pris son avis.
C'était encore là une armée secrètement entretenue en Thes-
salie. Le Béotien Proxène, également son hôte, reçut l'ordre
de lever un corps assez nombreux et de venir à lui; car il
voulait, disait-il, diriger une expédition contre la Pisidie ',
dont les habitants lui suscitaient des embarras dans sa pro-
vince. 11 commanda à Sophénètc de Stymphale 8, et à Socrate
d'Achaïe 3, eux aussi ses hôtes, de lever le plus possible de
soldats, sous prétexte d'aider les exilés de Milet à combattre
Tissapherne. Ces ordres furent exécutés.

1. Parti- do la Pamphylle, en I 3. Stymphale, ville à'Arcadle.


Asie Mineure. I
3. Achaïe.provinco/luPéloponcsc.
CHAPITRE II
*
Départ de l'armée de Cyrus. — Marche à travers la Lydie et la Phrygie.—
Arrivée à Célènes. — Le satyre Marsyas. — Visite de la reine Épyaxa
à Cyrus. — Cyrus passe la revue de ses troupes. — Il pénètre en CUicié.
— Entrevue de Cyrus et de Syennésis, roi de Cilicie.

1. 'ETÎEI S' èSoXÊl Y)SY) 7vOp£OEG9ai aÛTW àvCD, TYjV

(/.EV Tcpoçaciv ETîoteÏTO 6; ITiGfSaç (ïouXo|A£Vo; ÉxêaXEïv


TïavTOCTkaGiv éx TYJÇ
y/opaç xal àOpot'^Et
• wç E~1 TOUTOUÇ
TO TE (îaploaptxôv xal TO
'EXXYJVIXOV éVraCOa GTpâ-

Teup.a • xal 7;apayy£XX£i TÔ TE KXEap^<p XaêovTi YIXÊIV


O'GOV Y)V aÙT<5 GTpy.T£U|/,a, xal TÔ 'AptGT^Tîw cuvaX-

Xaymt Tjpô; TOÙÇ ol'xot cf.7!0T:i[j^v.i 7:po; éauTÔv ô tx/i


GTpaT£U(Aa, xal Sev^ T$
'ApxâSt, ôç aÙTÔ 7:po£GTY)X£t
TOO Iv Taïç TTOXEGI ^ÊVIXOO, YJXEIV 77apayyéXX£i XaêdvTa
TOÙÇ <5cvSpaç, TTXYJV ÔTTOGOI txavol YiGav TOCÇ àxpo7î6X£tç
(puXàTTEtv. 'ExàXEGE SE xal TOVÇ MÉXYJTOV TroXtop-
18 XÉNOPHON

xoovraç, xal <puyàSaç ExeXEUîe GUV aûrw GTpa-


TOÙÇ

TeuecOat, ÛTvOG^ojxevo; aÙToîç, ei xaXôç xaTawpà^etEV


,
lç' a £GTpaT£U£TO, (/.Y)
TïpdcOeV TîaOCaGOai Trplv aÙTOUÇ
xaTayâyoi oVxaSe. Ol SE YÎSÉCOÇ è7îe(0ovTO • ETC^OTEUOV
yàp aÙT(|> • xal XaêdvTeç TOC orcXa irapvÎGav eîç SàpSetç.
Ëevfocç j/iv SYJ
ex TÛV TÎOXEWV Xaêwv wapeyèveTO
TOUÇ
eîç SàpSeiç, ÔTïXfraç elç Terpaxio^iXfouç • IIpo£evoç Se
TrapYjV ej^wv OTsXCTaç (/.èv eîç TîEVTaxoGfouçxal^tXiouç,
SE TCEVTaxoGfouç 2o<pat'v£Toç SE 6 ETU(/.<pâXtoç
yupviTaç •

bTïXfraç Ê'^OJV j^tXfouç • Eo>xpàTY)ç SE ô 'A^atôç &7ïX(Taç -


È'^wv <bç îîEvraxoGfo'jç IlaGfoav SE 6 Meyapeùç et?

TptaxoG^ouç [/.èv OTvXfaaç, TptaxoGfouç Se TîeXTacTaç


e^wv -îrapeyévETO * YJV SE xal OUTOÇ xal 6 SwxpâTYjç TÛV
àjy.<pl M(XYITOV GTpaTEuojyivwv. OuTot \j.h eîç SàpSetç
aûrfp à(p(xovTO.
2. TiGGa<p£pvY)ç Se xaTavoY^caç TaoTa, xal [/.e£ova

bannis de marcher avec lui, leur promettant, s'il réussissait


dans son expédition, de ne pas désarmer avant de les avoir
rétablis chez eux. Ceux-ci obéirent avec plaisir, car ils avaient
confiance en lui. Ils vinrent donc en armes à Sardes. Xénias,
prenant avec 'lui les garnisons des villes, se rendit aussi à
Sardes, à la tête de quatre mille hoplites. Proxèno y était déjà
avec environ quinze cents hoplites et cinq cents hommes armés
à la légère. Sophénète de Stymphale avait mille hoplites;
Socratc d'Achaïe, environ cinq cents. Pasion de Mégarel avait
amené trois cents hoplites et autant de peltastes. Ce dernier
et Socrate venaient du siège do Milet. Telles étaient les troupes
concentrées à Sardes.
II. Tissapherne remarquant tous ces préparatifs, elles jugeant

1. Mégare, ville de la Mégaride, petito province qui faisait partie do


l'Attiquo.
L'ANABASE 19
IIiG^Saç TYJV Tïapy.GxeuYjv,
Eivat YI wç E'TÎI
YiyY)Gdc{/.EVoç

7cop£U£Tai wç paGiXÉa Y)
eSuva/ro Tà^tGTa, tTîTïéaç
eytov wç TïEVTaxoGCouç. Kal (3aGtXEÙç piv SYJ ETÏEI
,
YJXOUGE
7:apà TiGGaçEpvouç TOV Kupou GTOXOV, àvTlTîa-
pecxeuà^eTO.
3. Kupoç Se, ej^wv oSç el'pYixa, ûp^y/ro aTîoSàpSewv •
xal ê£eXauvei Sià TY,Ç AuSfoç GTaQj./.oùç Tpeïç, Tîapa-
Gayyaç EÏXOGI xal Suo, èVi TOV MaÉavSpov TrorajAov.
TOUTOU TO eupoç Suo "XeOpa • yécpupa Se ITÛYJV e'Çeu-
ypivY) ^Xotoiç éVrà. TOUTOV Staêàç e^eXauvet Sià <Êpu-
yiaç GTaôj/.ov é'va, TïapaGy.yyaç ÔXTW elç KoXoGGàç,
,
7w6Xiv oîxoupivYiv, eàSaty.ova xal (/eyàXviv. 'EvTauOa
ej-z.eivev v)(/.epaç èVrâ • xal Yjxe Mévtov 6 BeTTaXoç,
&7?XtTaç e^tovy iXfouç xal TïeXTy.GTàç TîEVTaxoGÉouç,
ÀoXoîcaç xal AtV.avaç xal 'OXuvOiouç.

plus considérables qu'il ne fallait pour une expédition contre


les Pisidiens, se rend en toute hâte vers le roi, à la tête do
cinq cents cavaliers. Le roi, aussitôt qu'il apprit de Tissa-
pherne les armements de Cyrus, fit des préparatifs de son
côté.
III. Cyrus, avec les troupes dont j'ai parlé, partit de Sardes, et
traversa la Lydie. En trois jours, il avait fait vingt-deux para-
sanges 1 jusqu'au Méandre. Ce fleuve est large do deux plèthres*;
un pont de sept bateaux en reliait les deux rives. Après l'avoir
franchi, Cyrus fit en une journée, à travers la Phrygie, huit
parasanges, jusqu'à Colosses, ville populeuse, grande et floris-
sante, où il resta sept jours. Ménon de Thessalie vint l'y ioindre
avec mille hoplites et cinq cents peltastes, Dolopcs, Eniens et
Olynthiens 3.

1. La parasango, mcsuro do cho-1 2. Plèthre, sixième partie du stade,


min, valait un peu plus do cinq kl-1 un peu plus do trente mètres,
lomètrea. | 3. Les Dolopcs, pcuplo au sud do
20 XÉNOPHON

4. 'EVTEUOEV è^eXauvet GTa9(/.oùç rpeïç, wapaGayyaç


;eixoGiv, eîç KeXatvàç, TY}Ç $puy(aç TTOXIV oîxou(/,éVov,
(i.eyàXY)v xal euSai(/.ova. 'EvTauOa Kupw ^aGfXeta YJV
xal wapàSetGOç {/iyaç, àypuov GYjpftov -jrXY^pYjç, & éxeîvoç
EGY^PEOEV
aTwO,
yu{/,vàGat (ÏOUXOITO iauTov
Ï7Û7TOU, OTTOTÊ

xal TOÙÇ ÏTÎTWOUÇ. Aia picou Se TOU wapaSeicou feX


Te
b MafavSpoç 7î0Ta[/.6ç • al Se wYjyal aÛToQ E'IGIV êx TWV
PaGiXetwv • £eï Se xal Sta TYIÇ KfiXaivâto 7;OXECOÇ. "EGTI
Se xal |A£yàXou (3aGtX£toç (3aGiX£ta èv KEXatvaîç e'pujAVoc
ercl Taïç TwYjyaïç TOU Mapcuou 7wOTa(/,ou UT;Ô TYJ àxpo-
WOXEI •
Çtï Se xal OUTOÇ
Stà TYK TTOXECOÇ xal l(/,êaXXet
eîç Se Mapcuou TÔ eupoç Êcnv
MafocvSpov •
TOV TOU
EÏXOGI xal WIVTÊ TÎOSWV. 'EvTauOa XÉyeTai 'ArcoXXwv
èxSeîpat MapGuav, vtxY^Gaç ep^ovTcfc ol rcepl Gocpfaç,
xal TO
Ss'p|/.a xpejxâGat év T<ji àvTpw 69ev al TwYjyat •

IV. De là, Cyrus s'avança, en trois jours, l'espace de vingt


parasanges, jusqu'à Célènes, en Phrygie, cité populeuse,
grande et florissante. Dans cette ville Cyrus avait un, palais
at un grand parc, rempli de bêles sauvages qu'il chas-
sait à cheval, lorsqu'il voulait s'exercer lui et ses chevaux.
Au milieu du parc coule le Méandre, dont la source est dans
le palais; ce fleuve traverse aussi Célènes. Le grand roi possède
également à Célènes un château fortifié aux sources du Mar-
syas, au-dessous de la citadelle. Le Marsyas traverse la ville et
se jette dans le Méandre; sa largeur est de vingt-cinq pieds.
C'est en ce lieu, dit-on, qu'Apollon écorcha vif Marsyas vaincu,
qui avait osé lui disputer la supériorité du talent. Il suspendit
sa peau dans la grotte d'où s'échappent les sources du fleuve,

la Thosjalie. — Les unions habi- par Phillppo, père d'Alexandre, et


taient près du mont OEta, nu sud- fameuse a cause des harangues que
ouest do la Thcssallc. — Olynthe, Démoslhèno prononça a cette occa-
ville de Macédoine, priso plus tard sion.
L'ANABASE 21
Sià Se b TïorajAÔç xaXeÏTai Mapcuaç. 'EvTauOa
TOUTO
EÉp^Yiç, OTÊ êx TY^Ç 'EXXàSoç YJTTYJOSIÇ TYJ p.ayY] àftE-

ywpEt, XéyeTat olxoSo(/.YJGat TauTa TE Ta (3aGiXeta xal


TYIV KfiXaivcov àxpoTïoXtv. 'EvTauâa e'(/.eive Kupo; Yipipaç
TpiàxovTa • xal YJXE KXéapyoç 6 AaxeSaijxovtoç <puyàç,
eycov &iïX(Taç yiXfouç, xal TveXTaGToeç 0p?.xaç ôxTa-
XOGÉOUÇ xal TO^OTaç Kpvfraç SiaxocCouç. "Ajxa bè xal

ScoGtaç 7:ap'ov 6 SupaxoGtoç ïyiov 6/wXÉTaç TptaxoGi'ouç,


xal SocpafoêTOç 6 'Apxàç eywv oTrXfaaç ^tXfouç. Kal
êvTauOa KOpoç è^eraGiv xal àpt8{/.ôv TWV 'EXXYJVWV
éîrofYioêV év Tcji TïapaSefco, xal ÊyÉvovTO ol GujxwavTeç
67îXÎTat {/.Èv (/.upiot xal j^Xtot, ^fiXTacTal Se àjx<pl TOÙÇ
SlG)£tXfouÇ.
5. 'EVTEUÔEV e'^eXauvei GTaOf/.oùç Suo, TwapaGayyaç
Séxa, elç IléXTaç, TTÔXIV oîxou{AévY)V. *EvTauÛ' EJAEIVSV
YjjAe'paç Tpeïç év aîç Eevt'aç b 'Apxàç Ta Auxata eOuoe
*

ce qui lui a fait prendre le nom de Marsyas. On rapporte que


Xerxès, à son retour de la Grèce où il avait été défait, bâtit
le château et la citadelle de Célènes. Cyrus y demeura trente
jours. Cléarque, l'exilé de Lacédémone, s'y rendit avec mille
hoplites, huit cents peltastes thraces et deux cents archers
crétois. En même temps arrivèrent Sosias do Syracuse l avec
trois cents hoplites et Sophénète d'Arcadie avec mille hommes
de la môme arme. Alors Cyrus passa la revue des Grecs
dans son parc et en fit le dénombrement : ils étaient en tout
onzo mille hoplites et à peu près deux mille peltastes.
V. Ensuite Cyrus parcourut en deux jours de marche dix para-
sanges, et arriva à Peltes, cité populeuse, où il resta trois jours.
Pendant ce temps-là, Xénias l'Arcadien célébra les Lupércales*

1. Capitale de la Sicile. Lycée, en Arcadio, ainsi nommé de


3. Fêtes en l'honneur do l'an, XÔXOÎ, loup. Cette montagne était
dont lo temple s'ttovait sur le mont infestée par les loups.
22 XÉNOPHON

xal àytova è%)xe • Ta Se aOXa YiGav cTXeyyfSeç ypocaï •


èôetopei Se TÔv àytova xal KOpoç. 'EVTÊUOEV e^eXauvet
GTaO{AOÙç Suo, 7capaGàyyaç StoSexa, eîç Kepaucov
àyopàv, olxoujAeVflv, èoyaTYiv rapôç T?) MUGI«JC
TCOXIV

ytopa. 'EvTeuOev é^eXauvet GTaO(/.oùç Tpeïç, rcapaGayyaç


TptàxovTa, elç KauGTpou raStov, TÏOXW oixouf/iwiv.
'EvTauO' e^etvev Y)[/.épaç TîÉvTe • xal TOÎÇ GTpaTitoTatç
ù<pe(XeTO JAIGOÔÇ rrXéov Y) Tpitov (AYJVÛV, xal
7coXXaxiç
lovreç ércl Tàç Oupaç à7ï^T0uv. '0 Se éXrc(Saç Xéytov
SiYjye xal S'oXoç
YIV
àviwpteyoç • où yàp YJV
wpôç TOU
Kùpou TpoTrou eyovra (XY) àTïoSiSqvai.
6. 'EvTauOa à<pixveïTai'ETîua^a Y) SuewéGioç yuvo
TOU KiXixtov paGtXéwç 7»apà Kupov •
xal éXéyeTO Kupcp
Souvat ypY^aTa iroXXà. TYJ S' ouv cTpaTi?. Tore <X7cé-
Swxe Kupoç [Mofj&v Terràptov (AYJVCOV. Etye Se y) KCkiaaof.
xal «puXaxaç rcepl aÛTYjv KCXixaç xal 'AG7revSfouç.

et donna une lutte publique dont les prix consistèrent en étrilles


d'or. Cyrus y assista en spectateur. De là, en deux jours de
marche, il fit douze parasanges jusqu'à l'Agora des Céramiens,
cité populeuse, la dernière de la Mysie, et puis, en trois jours, -
après une marche de trente parasanges, parvint à Gaystro-
pédium, ville peuplée, où il séjourna cinq jours. Il était dû
aiix troupes plus de trois mois de leur solde, et souvent elles
venaient la réclamer à sa porte. Cyrus leur faisait des pro-
messes pour gagner du temps, mais il paraissait contrarié,
car son habitude n'était point de ne pas payer quand il avait de
l'argent.
VI. Alors Épyaxa, épouse de Syennésis, roi de Gilicie, arriva
auprès de Cyrus,et lui donna, dit-on, des sommes importantes,
avec lesquelles il paya à son armée quatre mois de solde. La
reine avait avec elle une garde de Ciliciens et d'Aspendiens ».

1. Aspendus, ville do Pamphylle. --


L'ANABASE 23
'EvTèuOev Sa êçeXauvei craQfJWÙç Suo, TrapaGâyyaç
SÉxa, EÎÇ 0u|/6piov, TÎOXIV olxouj/e'vYiv. 'EvTauOa vjv
rcaoà TYJV oSôv xpY|V/) •/)
MîSou xaXoup'vY) TOU $puywv
paGiXe'toç, É<p' vj Xe'yETai MfSaç TOV SxTupov O/ipeuca».

ol'vwxepàcaç aùrov. 'EVTEUGEV £^£Xauv£t GTaO^.oùç Suo


Sexa elç Tupiaïov, TÏOXIV OÎXOU[AÉVY)V. 'Ev-
wapaGayyaç
TauOa £jj.£iv£v Yij/ipaç Tpeïç. Kal Xe'yETai S£Y,Qr,vai Y)
KiXtGGa Kupou ETwiSel^at TÔ GTpàTEutxa aùrT). BouXo-
(/.evoç ouv
£7:tS£Ï^at ÊléraGiv TîoiEtTa». e'v TU TÏESI'OJ TWV

'EXXYJVCOV xal TÛV papêàpcov.


7. 'Exe'Xeuce Se TOÙÇ "EXXvivaç tbç voy-oç aÙToTç elç
(xàyYjV, TayG'/Wat *al GTvivai, GuvTàHa». Se e'xa-
OÛ'TOJ

TOÙÇ éauTOu. 'ETayÔYiGavoùv eVi TETTâptov. Etye Se


GTOV

TO [/.èv SE^IOV Mevtov xal ol GÙV aÙTô, TO Se eùa>vu[/.ov

Après deux jours de marche pendant lesquels il fit dix para-


sanges, Cyrus arriva à Thymbrée *, ville peuplée, où l'on voit,
le long de la route, la fontaine qui porte le nom de Midas 2, roi
dePhrygie. C'est là, dit-on, que Midas prit le satyre Silène,
en mêlant du vin à ses eaux. De là, Cyrus parcourut en deux
jours dix parasanges et atteignit Tyréum 3, ville peuplée, où
il demeura trois jours. On rapporte que la reine de Gilicie le
pria de lui montrer son armée : pour accéder à ce désir, il
passa en revue, dans la plaine, les Grecs et les barbares.
VIL II ordonna aux Grecs de se ranger en bataille selon leur
manière et de se tenir immobiles, les généraux chacun en tête
de sa colonne. Les troupes étaient disposées sur quatre rangs :
Ménon occupait l'aide droite avec les siennes ; à l'aile gauche

1. Villo do Phrygle. nourriture. Lo dieu lui conseilla Jo


2. La Fable rapporte que Midas, roi so baigner dans le Pactole pour se dé-
de Phrygle, obtint de Bacchuslopou- livrer de cette malencontreuse puis-
voir de changer en or tout ce qu'il tou- sance. Depuis ce temps, le Pactole
cherait. Ce don lui fut très funeste, roule dans ses eaux despalllettes d'or.
car il l'empêchaitmême de prendre sa 3. Ville de la Plsidie.
24 XÉNOPHON

KXêapyo; xal ol e'xefoou, TÔ Se JAIGOV ol àXXoi oxpa-


TYjyof. 'EOetopei ouv 6 Kupoç wptoTOV [/iv TOÙÇ (3ap-
êâpouç • ol Se TîapY^Xauvov TeTayj/ivoi xaTà ïXaç xal
xaTà Tâ^etç • eka Se TOÙÇ "EXXvjvaç, rcapeXauvwv
e'ç' ap;j.aTOç xal Y) K(XiGGa êcp' àptu.a(/.a1;y)ç. Eïyov Se
-TràvTeç xpavY) yaXxa xal yiTtovaç <poivixouç xal XVYJ-
p.îSaç xal Tàç àorciSaç e'xxexaOapj/ivaç. 'EweiSYi Se
rcavTaç Tïap'ôXaGe, cr/icaç TO ap|/,a Tvpo TYÎÇ <pâXayyoç,
ra^aç IKypYjTa TOV IppjvÉa rcapà TOÙÇ GTparoyouç
Ttov 'EXXv^vcov êxÉXEUGÊ 7fpoêaXeG0ai Ta orcXa xal
é7riytopY}Gai ÔXY)V çàXayya. Ol Se Taùra Tfpoeîkov
TOV
TOÏÇ GTpaTttoTaiç • xal éwel èGaXwiy^e, nrpoêaXXo^evoi
Ta ô'rcXa éîw^EGav. 'Ex Se TOUTOU GXTTOV Trpoïovrtov
,
GÙV xpauy/j àrco aÙTO|/,àTOv Spôjxoç èyéveTO TOÏÇ
TOU
GTpaTitoTatç êwl Tàç GXYjvàç, TWV Ss [Japêâptov <po€oç
TCOXÙÇ xal àXXoiç xal vi
Te KtXtGGa E<puy£v e'x TYÎÇ
âpp.a^a^Yjç, xal ot êx TYIÇ àyopccç xaTaXircovreç T«

était Cléarque avec son corps, et au centre les autres généraux.


Cyrus examina d'abord les barbares qui défilaient devant lui
par escadrons et par bataillons; puis passa sur le front des
Grecs, monté sur un char et accompagné de la reine de Gilicie
en chariot couvert. Les Grecs avaient tous des casques d'airain,
des tuniques de pourpre, des jambières et des boucliers polis.
Quand il eut parcouru toute la ligne, Cyrus arrêta son char en
avant du centre de la phalange et envoya son interprète Pigrès
donner l'ordre aux généraux grecs de faire porter les armes et
marcher toute la phalange en avant. Ceux-ci communiquèrent
cet ordre à leurs soldats, et tous, au signal de la trompette,
s'avancèrent les armes en avant. Alors la marche s'accéléra
accompagnée de clameurs, et, sans avoir reçu d'ordre, les Grecs
s'élancèrent sur les tentes : les barbares furent saisis de frayeur,
et particulièrement la reine de Cilicie, qui s'enfuit sur son
L'ANABASB 25

eçuyov, ol Sa "EXXYjveç oùv yeXtoTt e*7ïl Tàç Gxvjvàç


wvia
YJXOOV. 'H Se KfXiGGa îSouGa TYJV
XajxTîpÔTYjTa xal
TYIV
Ta£iv TOU GTpy.Teu(/,aTOç éOaujxaGE. Kupoç Se
YIGQY) éx 'EXX^vtov eîç TOÙÇ (Japêâpouç «poëov
TOV TWV
iSwv.
8.'EvTeuGev Ê&Xauvei GTaGyoùç Tpeïç, Trapacâyyaç
eïxoGiv, elç 'Ixôviov, TVÎÇ «Êpuytaç T;6X».V éGyâTYjv. 'Ev-
TauOa ejJt-eive Tp.eïç YjjAépaç. 'EvTeuGev e'ËeXauvet Stà TYIÇ
Auxaovfoç GTaQ(/.oùç TïévTe, wapaGayyaç Tpiàxovra.
TauTYjv TY)V ytopav e'TïÊTpe^e Siap-aGa». TOÏÇ "EXXYJGIV
àç îToX£{Afàv oôcav. 'EVTEUOEV Kupoç TYIV K&iGGav
elç TY)V KtXixfav à-rcoTrÉjATTEi TY)V TayfcTY,v ôSôv, xal
GuvEîîe^ev aÙT-p GTpaTitoTaç ouç Mevtov Etye, xal
aÙTOV. Kupoç Se {/.eTa TÛV àXXtov é^eXauvei Stà KaTï-
rcaSoxiaç GTa6|xoùç TèVrapaç, 7:apaGayyaç eixoct xal
TCÉVTS, rcpôç Aava, TCOXIV olxou|/,evY)v, [/.eyâXYiv xal eû-
Saty.ova. 'EvTauôa ejxeivav Yif/ipaç Tpeïç • év <p Kupoç

chariot ; les marchands abandonnèrent leurs denrées pour fuir,


tandis que les Grecs regagnaient en riant leurs tentes. La reine
.
deCilicie admira la belle tenue et l'ordre de cette armée ; Cyrus
fut satisfait de l'effroi que les Grecs causaient aux barbares.
VIII. Après cette revue, il fit, en trois jours de marche, vingt
parasanges et parvint à Iconium, dernière ville de la Phrygie ;
il s'y arrêta trois jours. Puis, à travers la Lycaonie, il parcourut,
en cinq marches, trente parasanges. Il chargea les Grecs de
piller cette province comme étant un pays ennemi. Ensuite il
renvoya la reine de Cilicie dans son royaume par la route la
plus directe, et lui donna, pour l'escorter, Ménon avec les troupes
qu'il commandait. Cyrus, avec le reste de l'armée, s'engagea à
travers la Cappadpce, fit en quatre marches vingt-cinq para-
sanges jusqu'à Dana, ville populeuse, grande et florissante. Il y
demeura trois jours. Là Cyrus fit mettre à mort le Perse Mé-
26 XÉNOPHON
à7ttXT£iv£v avSpa IlépcYiv Meya<pépvY)V, «potvtxtcTYjv (3a-
^(XEIOV, xal eTepov Tiva TWV urcâpywv SUV&ÎTYJV, aWia-
Ga4u.evoç éîîiêouXeùeiv aÙTÛ.
G. 'EvTêûOev ÊTîêipwvTO eiGêicXXeiv elç TYJV KiXixCav •
iGyupwç xal à|/.Y)-
v) Se eiG^oX*/) &Soç àf/.a£tTÔç ôpQÉa
YJV

yavoç GTpy.Teù[/,aTt, eï TIÇ èxwXuev. 'EXeyeTO


CIGEXOEÏV
Se xal SuévvêGtç eïvat ITZI
TWV àxpwv ÇUXOTTWV TYJV
eiG^oX^v • St' ô
E^eivsv ^(/ipav év T$ ^ESICJ). TYJ
S' ÙGTEpafcjc Yjxev &yyeXoç, Xéywv Ô'TI XeXotwtbç eÏY)
SuevvEGiç Ta àxpa, E'TÎEI YIGOÊTO.TO TE MEVWVOÇ GTpà-
Teup.a, 0Tt Y}SYJ év KiXtx(<x YJV efcw TWV
ôpéwv, xal
àrc' 'Iwvfaç elç KlXl-
OTt TpiYjpetç Y)XOUE 7v£pt7vXEOUGaç
xiav TajAtov eyovra Tàç AaxeSatjAovfcov xal aùroO
Kùpou. Kupoç S' oùv âve^Y) ércl Ta opY) OÙSEVÔÇ xwXuov-
TOÇ, xal elSe Tàç GXYivàç, où ol KfXixeç eçuXoTTOV.
'EvTeùOEV Se xaTÉêaivEV EÎÇ WÊS^OV |/iya xal xaXov,
érçippuTOV, xal SévSpwv TravToSaTïwv e[/.77Xewv xàl àj/,-
gapherne, grand dignitaire du palais, et un autre de ses officiers
accusés de trahison.
IX. On essaya ensuite d'entrer en Cilicie : il n'y avait qu'une
roule, large pour un seul chariot, très raide et impraticable à
une armée si l'on rencontrait de la résistance. Et l'on disait que
Syennésis occupait les hauteurs pour en défendre l'entrée. Pour
cette raison, Cyrus demeura un jour entier dans la plaine. Le
lendemain arriva un messager, annonçant que Syennésis avait
abandonné les hauteurs à la nouvelle de l'entrée des troupes de
Ménon en deçà des montagnes, et sur le bruit que Tamos ar-
rivait d'Ionie, pour aborder en Cilicie avec les galères de Lacé-
démone et celles de Cyrus. Ce prince franchit donc les mon-?
tagnes sans rencontrer d'obstacle, et il aperçut les tentes des
Ciliciens ; il descendit ensuite dans une grande et belle plaine,
arrosée par des cours d'eau et plantée d'arbres variés et de^
L'ANABASE 27

îréXwv îroXù Se xal cvjGajAov xal (/.eXCvYiv xal xiyypov



xal 7îupoùç xal xptOàç çépei. "Opoç aÙTÔ Tîepiéyei ôyu-
pôv xal ù^'/]Xôv içàvTY) éx QaXârTYiç elç QxXaTTav. Ka-
Taêàç Se Sià TOUTOU TOU TTESÉOU Y}XaGe GTaôtu.oùç T£T-
Tapaç, TïapaGàyyaç TïévTe xal CI'XOGIV, elç Tapcoùç,
TYIÇ
KtXixfaç ÎTOXIV \j.vy<k\'w xal eùSaty.ova. 'EvTauOa
YiGav Ta
SuevvÉGioç (3aGÎX£ia TOU KIXÉXWV paGiXéwç •
Stà (AÉGYiç Se TY}Ç 7î6Xewç ÇzX 7îOTa;7.oç KùSvoç ovo|7.a,
eùpoç Suo wXéôpwv. TauV/)v TYJV TCOXIV E^EXITCOV ot évot-
xouvTêç (AêTà SuevvEGioç elç ywpfov ôyupôv eTîl Ta opvi
TCXYJV ot Ta xairflXeïa e^ovTeç • e|/,eivav Se xal ol Trapà

TY)V OaXaTTav otxouvreç év SoXoiç xal év


'IGGOÏÇ.
10. 'Ercua^a SI Y) yuv/j TcpoTÉpa Kupou
EUEWEGIOÇ
îïévTE Y)(/ipaiç elç Tapcoùç àçiXETO. 'Ev Sa TYJ Ù7:sp£oXY)

vignes; cette plaine est fertile en sésame, en panis, millet,


froment et orge. Elle est défendue par une chaîne de montagnes
très haute et dont les deux extrémités finissent à la mer. Des-
cendant à travers cette plaine, Cyrus fit en quatre jours vingt-
cinq parasanges et atteignit Tarse, ville de Cilicie, grande et
florissante, où se trouvait le palais de Syennésis, roi de Cilicie ;
au milieu de la ville coule le Cydnus *, large de deux plèthres.
Les habitants quittèrent la ville avec Syennésis pour se réfugier
dansjune forte position sur les montagnes, à l'exception de ceux
qui tenaient boutique. Les habitants de Soles s et d'Issus, le
long de la mer, restèrent dans leurs villes.
X. Épyaxa, l'épouse de Syennésis, arriva à Tarse cinq jours
avant Cyrus. Dans le passage des montagnes pour arriver dans

1. Ce fleuve est connu par la mal le grec, que, pour désigner les
fraîcheur de ses eaux; Alexandre fautes de langage, on disait aoXoi-
B*y baigna et faillit y trouver la xtffjio?, locution de Soles. Ce mot
mort. est resté: on dit solécisme pour In-
3. Soles, petite ville, de Cilicie, diquer une faute contre la gram-
fondée par des Achéens et des Rho- maire. — Issus, célèbre par la vic-
dlens. Les habitants parlaient si toire d'Alexandre sur Darius.
28 xÉNOPnoN

TWV
ôpwv TWV elç TO TTES^OV Sùo Xo^oi Mévwvoç
TOU
GTpaT£»j|/aTOç y.7:ojXovTO *
ol (AÈV
£<paGav
àpTïà^ovTàç TI
xaTaxoTTYjvai ÛTÎQ TWV KiXfxwv, ol Se Ù7:oXeicpQÉvTy.ç,
xal où Suva[A£VOu; eûpEÏv TÔ àXXo GTp«T£uy.a oùSè Tàç
ôSoùç, eiTa TîXavtijjAe'vouç àTroXeGQy.', • r.Gav S' oùv oùrot
exaTOV OTrXïTai.Ot S' àXXot ÉT;£Î YJXOV, TYJV Te rcôXiv
TOÙÇ Tapcoùç S'//ip-aGav, Sià TÔV oXeOpov TWV
ouoTpa-
Ta. (ïaciXeia Ta év aùr/).
TIWTWV
ôpyi^oiAevot, xal
Kupoç Se eTwel EiGY/XaGEV elç TY)V TTÔXtV, [/.ETCrcélATTeTO
TÔV

SuEVVEGlV TïpOÇ laUTOV '6 S' OUTE 7:pOT£pOV


OÙSeVÎ
77W
xpsiTTOVt ÉauTOu EIÇ ÉXOcïv e<pYi, ouTe TOTE Kùpo)
ysïpaç
levai YJOSXE, Trplv YJ yuvv) aÙTÔv ETTEIGE xal TTIGTEIÇ eXaêe.
MeTà Se TauTa ETTEI GuvEyévovTO àXXY^Xoiç, Suévveciç
|Aevé'btoxe Kupo ypY,{/,aTa 7îoXXà elç TYIV GTpaTtàv,
Kupoç SE, exeivw Stopa a voj/.(£eTat rcapà (iaoïXeï
T^ata, l'7:7:ov ypuGoyàXivov xal GTp£77TÔv ypucouv xal
la plaine, Ménon avait perdu deux compagnies. Les uns disent
que, surprises en train de piller, elles avaient été taillées en
pièces par les Cilicicns ; les autres rapportent qu'elles furent
abandonnées, et qu'ainsi ne pouvant retrouver ni le reste de
l'armée ni la bonne route, elles s'égarèrent et par suite périrent :
elles formaient un effectif de cent hoplites. Les autres Grecs, à
peine arrivés à Tarse et furieux de la perte de leurs com-
pagnons d'armes, pillèrent la ville et le palais. Cyrus, à son
entrée dans la ville, manda Syennésis auprès de lui; celui-ci
déclara qu'il ne s'était jamais remis entre les mains de plus
puissant que lui, et ne consentit à se rendre auprès de Cyrus
que sur les conseils de sa femme et après avoir reçu des sûretés.
Au cours de l'entrevue, Syennésis donna à Cyrus de grosses
sommes d'argent pour l'entretien de son armée, et Cyrus ac-
corda à ce prince les présents qu'offre le roi de Perse à ceux
qu'il veut combler d'honneurs : un cheval dont le frein était d'or,
un collier, des bracelets, un cimeterre également en or, avec
L'ANABASB 29
t^ÉXia xal àxivâxYjV ypuGouv xal GTOXYJV IlepGiXYjv,
xal TY)V ywpav (AY,XÉTI à<py.pî;a£eG03u, Ta Se YjpTca-

G[AÉva àvSpàroSa, Y,V T:OU èvTuyyavwGtv, àiroXaj./.-


êâvav.

une longue robe comme en portent les Perses : il lui donna en


outre l'assurance que sa province no serait plus pillée, avec le
droit de reprendre, partout où il les retrouverait, 'es esclaves
qu'on lui avait enlevés.
CHAPITRE III

Les troupes de Cléarque soupçonnent qu'on les mène contre le grand roi,
et refusent d'aller plus loin.— Discours de Cléarque j il feint de vouloir
suivre ses soldats partout où ils iront. — Stratagème habile de Cléarque.
— Des députés sont choisis pour
aller demander à Cyrus quels sont ses
projets. — Réponse de Cyrus. — Sans être convaincus, les Grecs con-
sentent à marcher, moyennant une augmentation de solde.

1. 'EvrauOa ejAeive Kupoç xal Y) GTpaTià vjj/ipaç el'xo-


GIV • ot
yàp GTpaTiwTai oùx e<py.Gav levai* TOU rcpoGto * •
ÙTtwTVTEuov yàp YJSY) £TTI (îaGiXea levai • {/.taOwQY,vai Se
oùx £7ÎI TOUTO e<paGav. LTpwTOç Se KXéapyoç TOÙÇ aÙTOU
GTpaTiwTaç éêiâ^ETO levai • ot Se aÙTÔv Te eêaXXov 3
xal Ta Ù77o£ùyia Ta éxeivou, éirel vip^aTO 77poievai.
KXéapyoç Se TÔre p.èv (/.ixpov eËécpuye TO |/,Y) xaTaice-
TpwOîivai *, uGTepov S' £?rel eyvw Ô'TI où SuvY^ceTai (3iâ-

1. Oùx e|oao-«v îévac, pour ?ça- veut dire jeter, lancer. Ici il veut
aav oùx Uvat, ils dirent qu'ils dire, comme le montre le contexte,
n'iraient pas. Où devant certains que les soldats de Cléarque l'assail-
verbes, comme çr,(if, en fait des lirent de pierres. Traduisez donc :
composés négatifs, de manière que lancèrent des pierres contre lui et
pour avoir le sens de la phrase on contre ses équipages.
doit transporter la négation du pre- 4. Mixpov èÇlçuv6 T0 V*i **va-
mier verbe ou second. Remarquez 7UTpa)Qîjvai, peu s'en fallut qu'il
où «pïjixi, comme en latin negare, ne fût lapidé. Mrç, après les verbes
dans cet exemple : Vulpes negavtt négatifs, est quelquefois explétif.
se esse culpa proximam; le renard Ici, (Jiixpov IÇIçuye peut être consi-
dit qu'il n'était pas coupable. déré comme une expression néga-
2. ToO 7tp6o-u>, sous-entendu êrcf. tive. La particule ne est souvent
A la question quo, on peut aussi explétive en français. Exemple : Je
mettre lo génitif avec Èuf. crains qu'il ne vienne; il est plus
3. BâU'j), dans le sens positif, savant que vous ne pensez.
L'ANABASE 31

oaoOai, owoyayev éxxXvjGi'av TWV aùrou GTpaTtwTtov •


xal TïptoTOV (Aèv
éSàxpue rcoXùv ypôvov * CGTWÇ • ot Se
6pwvreç éOau[Aa£ov xal éGiw7rwv • eiTa Se eXe£e TOtâSe •
2. «"AvSpeçcTpaTiwTai, (AYJ Oau|j.â£eTê OTiyaXeiîwç
(pépw 2 TOÏÇ wapouGi 7ïpây|/,aGiv. 'EJAOI yàp Kupoç £evoç
éyéveTO, xaÉ [« «peuyovTa éx TVÎÇ 7;aTp(Soç Ta TE àXXa
éTi'(AY)Ge xal (Aupfouç eSwxe Sapeixoùç • ouç éyw Xaêwv
oùx elç l'Siov xaTtOéjy.YiV éjAot, àXX' oùSÈ xaGVjSu-à-
TO
GYjGa, àXX' elç u[/.aç éSanâvwv. Kal irpwTOV p-èv ^poç
TOÙÇ Op^cxàç éTïoXéjAYiGa xal ûrcèp TYÎÇ 'EXXàSoç £Ti|Aw-
pou[AY)V p.eO'
éx TYJÇ Xep^ovviGOU aÙTOÙç è£e-
ÛJAÎOV,

Xaùvwv, (3OUXO(AÉVOUÇ à<paipeïGÔai TOÙÇ évoixoûVraç "EX-


Xvjvaç TY,V y7|V. 'ETUIS/I Se Kupoç éxâXet, Xaêwv ù(Aa.ç
éw)peu6[AY)V, Yva, eiTiôe'oiTO, w^eXo^v 3aÙTÔvàvQ'wv 4
eu eTvaOov ÙTÏ' éxefvou. 'E-rcel
SE ÙJAEÏÇ où (SOUXEGOE
GUJA-
îropeùeGOai, àvayxY) Se p.oi -r\ ûp.aç rpoSovTa TY) Kupou
<piXfc>s yp/icGai *îi
wpoç éxeïvov <j*euGau.evov p.eO' ô[/.wv
levai. El [/.èv SY) S(xaia TCOIY^GW oùx otSa# atpy)Gotaai 5
S' oùv ùjxaç, xal GÙV û(/.ïv Ô TI àv SEYJ 7ïEfcoj/.ai. Kal
ouTîOTe épeï
oùSeiç àç éyto "EXX^vaç àyaytov elç 6 TOÙÇ

1. IIoXÙv XP^V0V> ton^femjtt. Lo verbes contractes.


nom, qui exprime la durée, se met 4. 'AvO' wv. Les Grecs disent
au génitif ou & l'accusatif. avO' wv, au Heu de avt\ TOÙTWV 5.
3. XaXeitô; çépw, supporter avec (Mann., Synt,, 807.) Par attraction,
peine. Le régime se met ordinaire- le relatif est au génitif à cause de'
ment à l'accus., rarement au génitif, son antécédent sous-entendu.— fla-
quelquefois au datif seul ou avec inl. ay_Eiv, littéralement : éprouver tel ou
Ici cette expression peut être assimi- tel traitement, d'où e5 ïîâffxsiv, re-
lée à un verbe neutre, comme Xa^e~ cevoir un lien/ait
Ttaîvw ; telle est la raison du régime 5. Af prt90|iat. Littéralement : je
direct mis au datif. vous préférerai, je Vous donnerai la
8. 'QÇEMYJV, optatif attique. préférence.
L'optatif O(Y}V est usité dans les 6. Et;, chez les barbares.
32 XÉNOPHON
papêàpouç -poSoùç TOÙÇ "EXXYjvaç TYIV TWV (3ap£âpwv
çtXfav elXô[AY)v. 'AXX' é/vel 6[/,eïç e'jAol où GéXeTe 7T£(OeG0ai
oùSè eTwaQat, éyto
GUV ÙJAÏV
e^oj/ai xal o TI av Sévi
:

' TCefootu.ai • voj/(£to yàp ôjAôtç é4u.ol elvai xal iraTpfSa xal
<p(Xouç xal GujAiAâyouç, xal GÙV 6{AÏV |/.èv av oij/at eîvai
Tfyuoç, Ô7VOU àv w, ÛJAWV Se IpYjiAoç wv oùx av txavôç
elvai oi{Aai OUT' av <p(Xov tîxpeXviGai OUT' av éyôpov àXé-
^acGai, 'Qç é(Aou ouv lovroç 1 07cyj av 1 xal ù|Aeîç, OUTW
TYJV yvw|AY)VeyeTe. »
3.TauTaei7ttv ol SècTpaTiûrai, oÏTe aÙTOu éxefvou
xal ol àXXoi, Taùra àxoÙGavTeç,.ÔTi où <pafr) rcapà (ia-
GiXéa TîopeùeGOai, eV^veGav 3 • rcapà Se Eevfou xal Ila-
cfwvoç rcXefouç vi SIGYJXIOI XaêovTêç Ta ôn?Xa xal Ta
Gxeuo(popa wapà KXeàpyo. Kupoç
eGTpaTOTîeSEÙGavTO
Se TOUTOIÇ àTïOptOV TE xat XUTÎOUJAEVOÇ (A£TE77ÊJ7.Tr£TO TOV
KXeapyov • 6 Se îévat (/,èv oùx Y$0eXe, XàGpa Se TWV
GTpaTiwTwv 7ré(A7T(ov auTÔ àyyeXov eXeye Gap^eïv, wç
XaTaGTY)GO|AeVWV4 TOUTWV eîç TO SeOV * [AêTaTfEJATTEGGai
S' éxéXeuev 5 aÙTOV aÙTÙç S' oùx £<pY) levai. MeTa Se
TaiÏTa Guvayaywv TOÙÇ G' lauTou GTpaTiwTaç xal TOÙÇ
TwpoGfiXGdvraç 6 aÙTû xal TWV àXXwv TOV (3ouX6[/.evov
EXE^E ToiâSe

1. 'I6Vro;. Part, do eTu.i, aller, ces choses devant tire rétablies selon
avco un sens futur. Mot à mot : ayez ce qu'il fallait, c'est - & • dire attendu
la conviction comme de moi devant que l'affaire tournerait à une heu-
aller. reuse issue. ;;
2. "OTIYJ Sv. Sous-entendu frjTS. 6. 'ExéXevev a pour sujet Cléarque.
8. 'EirjVEO-av, l'approuvèrent de Cléarque conseilla a Cyrus de l'en-
ce qu'il disait qu'il ne marchaitpas, voyer encore chercher publique-
c'est-à-dire approuvèrent son des- ment.
sein de ne pas marcher. 6. Iïpo7g).66vT«e,ceuxqui étaient
4. Futur moyen employé dans le venus vers lui, les soldats de Paston
sens du passif. Mot à mot : comme et de Xénias.
L'ANABASE 33
4, « "AvSpeç cTpaTiwrai, Ta p.èv SYJ Kùpou* S-îîXov
OTI oûrwç eyei 8 Trpôç vjfAôcç,
toGTcep Ta tyixipx, Trpôç
éxeïvov • oùre yàp vj'Aeïç éxei'vou eri CTpaTiûrai, i-ntl
ye où Guvêi;o|AeQa aÙTÔ, oùre éxeïvoç ETI YJJAÏV (AIGOO-
SOTYIÇ. "On (AevTOi àSixeÏGGai vouv£ei ù<p' YIJAWV oISa,
WGTÇ xal (AeTa7:e(/.7;o|A£V0u aÙTOu oùx éGéXw eXOetv, TO
JAIV (/.éyiGTOv 3, alGyuvo»Aevoç, GÙvotSa 4 éf/.auT&
OTI
wàvTa é^euGjAevoç aùw/, e~eiTa Sa xal SsSiwç, {;//)
Xaêwv (AE SÎXYJV £77&0y) wv 5 vo[Aî(ei ÙTÎ' é{/.ou Y)SIXY1GGXI.
'EJAOI ouv Soxeï oùy topa elvai YJJAÏV xaGeùSeiv oùS' àf/.£-
Xeïv Y)(AWV aÙTwv, àXXà (ÎOUXEÙEGGXI ô TI ypY) TÏÏOIEÏV
éx TOÙTWV 6. Kal ewç Te (AÉVOJAEV aùa'ou 7, GxeTnréov f/.ot
Soxeï elvai, Ô'TCWÇ àc<paXeGTaTaS
(Aevouj;.ev, eï Te
T,SY)
Soxeï àîciévai, ÔTTWÇ àcçaXÉGTaTa aTïijAev, xal OT;WÇ
Ta éwiTYlSeia é'£of/.ev • CCVEU
yàp TOÙTWV OUTE GTpaTYjyou
oÙTe ISIWTOU o<peXoç oùSév. '0 S' àvYjp 9 iroXXou piv
à£ioç <p(Xoç $ àv çO.oç Y) yaXeTwwraTOç S'éyGpoç 10 tp
,
àv TcoXéfAioç Y). "Eyei Sa Suvafx.iv xal -rcefrov xal ITT—
TCIXYJV xal vauTiXYjv, $v îràvTeç ôfAo(wç
opwfjtév Te xal

1. Ta Kùpov (îipd[yu.aTa), les •7. AÙTOO. Adverbe do lieu, (M-


affaires de Cyrus. dem.
2. "Eyw, aveo un advcrbo, si- 8. 'Affçtf)io-TaTa.-Au lieu du su»
gnifie être dans tel ou tel état. perlatif adTerbo, il est mieux d'em-
3. To u.ev H£Y'<"°V. Mot a mot: ployer lo superlatif adjectif au plu-
le plus grand motif, c'est-à-dire riel neutre.
ma première raison... 9.'0 8'àv^p, l'homme dont nous
4. SùvoiSa, savoir aveo soi, en parlons, Cyrus.
soi-même, d'où avoir conscience. 10. Remarquez la différence entra
6. Tûv pour TOÙTWV a, au génitif lo sens do l/Opi; et celui do rtoXI-
par attraction do son antécédent p.toî. Lo premier, do k'xOou.iXt, être
sous-entendu. (F. Maun., Synt., 76 odieux, signifie ennemi privé; lo
et 78: remarque.) second, de it6Xeu.oç, guerre, ennemi
6. Ex TOÙTWV, d to suite de ces publie; de même, en lalin, inimkus,
choses, o'est-à-dire en celte occasion. h03liS.
34 XÉNOPHON
é7UGTâf/.eGa • xal yàp
oùSè irop^to SoxoOfAÉv JAOI aÛTOu
xaG/ÎGOai • WCTE topa Xéyetv ô TI TIÇ yiyvwGxet àptcrov
eïvai. »
5. Taùra elrcwv ércauGaTO. 'Ex Se TOUTOU àvfcTavTO
ot p.èv éx TOU aÙTOfAorou XéçovTeç a éyÉyvwGXOv, ot Se
xal ÙTT' éxsCvou éyxéXEUGTOi, éTciSEixvùvTeç oïa ety v)
àîcopÉa àveuTflç Kupou yvwfAYjç 1 xal (/.éveiv xal à7îtevai.
Elç Se eiTfe, TcpoGîïOioùfAevoç GTîeuSeiv wç TàyiGTa
SYI

TcopeueGQai elç TYJV 'EXXâSa, GTpaTYjyoùç (Aev IXeGGai


àXXouçtôç 1 TàyiGTa, el (AYJ PoùXeTai KXéapyoç oVrcâ-
yeiv • Ta S' éTïiTY^Seia àyopâÇcGGxi, v) S' àyopà YJV év
T$ Papêapixtji GTpaTeùjAaTi, xal GUGxeuâÇeGGai • éX-
GôVraç Se Kupov 3 ataeïv rcXoïa, tôç àuoTîXéoiev • éàv Se
(AY)
SiStp TauTa, YjyefAOva aiTeïv Kiïpov, Ô'GTIÇ Sià çiXfaç
TY]Ç ywpaç àîcâ^ei • éàv Se (AYjSè YjyefAÔva SiSû, GUVTaT-
TecQai TYIV Tay^GTYjv 4, 7cé(A^ai Se xal irpoxaTaXYi^o-
pivouç Ta àxpa, Ô'TTWÇ JAY) tpGoGWGt 5 (AYJTe Kupoç (AYJTe
ot KfXixeç xaTaXaêovTeç, tov TcoXXoùç'xal -rcoXXà ypr,-
ftaTa Eyop.£V àvYjpTîaxoTEç. OUTOÇ f/iv SY) TOiaura élire •
fteTà Se TOOTOV KXéapyoç ei7ïe TOGOUTOV 6 •
6. « 'Qç JAÈV GTpaTYjyY^GOVTa èfil TaÙTYjv TYJV GTpa-
TYjyfav {AYjSelç ôfAwv XeyeTw 7 •
woXXà yàp évopw, Si' &

1. "Aveu Yvwu,r)ç, sans l'assen- le verbe qui exprime l'idée princi-


timent. pale, et au mode personnel le verbe
2. 'û? T<ix«o"ra, le
plus... pos- qui exprime l'idée accessoire, sur-
sible, se rend en greo par STI , wç, tout aveo les verbes çOâvw, Xav-
8TIW; ôo-ov, n avec le superlatif. Oâvw, ÏX<Ù. Aussi Snwç U.Ï) çOâawoi
, pour'co ,
3. F. double accusatif, xaTaXa66vT£ç.Motàmot : afin qu'ils
Maun., Synt., 93. ne devancent pas occupant, afin
4. TTJV Taxfo-TYjV. Sous-entendu qu'ils n'occupent pas les premiers.
T«ÇIV, dont l'idée est éveillée par 6. 7Eme TOCTOOTOV. Mot à mot:
le verbe. (7. Maun., Synt., 266.) dit seulement ce peu de mots.
5. En greo, on met au participe 7. Mot à mot : que personne de
.
L'ANABASE 35
êfAol TOUTO où TCOiYiTéov • tôç Se TtjS àvSpt <î> av eXYioGe
TîefGOfAai 1 v) SuvaTÔv (AàXiGTa, ïva elS-oTe OTI xal àp-
yeGÔai * iniaxay.'X.i, wç TIÇ xal àXXoç (xâXiGTa àvôpw-
7ÎWV*. »
7. MeTà TOUTOV àXXoç àvEGTY), éTTlSeiXvÙç j7.èv TY)V
eÙYjGeiav TOU Ta TïXoïa aWeïv XEXEÙOVTOÇ tÔGreep wâXiv
,
TOV GTOXOV
Kùpou {AY)
éîriSeixvùç Se tôç
TTOIOUJAEVOU 3,
euYiQeç eiYi YiyefAOva aiTeïv ?;apà TOUTOU, $ XufAaivô-
p,eGa 4 TY)V rcpa^iv. « Ei Se xal T$ YiyefAOvi TctGTEÙGOfAev
to 5 av Kupoç StSw, xi xwXùei xal Ta àxpa YIJAÏV xe-
Xeùeiv Kupov 7îpoxavaXajAêàveiv ; 'Eyw yàp ÔXVOIYJV °
(A€v av elç
Ta wXoïa éfxêai'veiv a YJJAÏV SOI'YI, (AY) YijAaç
aÙTaïç 7 Taïç TpiY^peGt xaTaSuGYj • <poêo(fAY)v S' av TÛ
YjyefAOVi tj> eTïêGGai, JAYJ YijAaç àyây/) ôGev oùy otôv
SOCYJ

Te ëVrai é^eXGeïv • (3ouXoffAY)V S' àv àxovTOç ànwv


Kùpou XaGeïv aÙTÔv àTîeXGwv. "0 où SuvaTov éGTiv.

vous ne dise moi comme devant sant pas une seconde fois le voyage
commander, c'est-à-dire que per- par mer, c'est-à-dire comme si
sonne ne me propose de me charger Cyrus n'avait lui-même besoin de
du commandement.— Tr,v o-TpaTr,- ces vaissiMux pour revenir.
yîav o-TpaTriyeïv. En greo, lo verbe 4. Du style indirect, Xénophon
neutre peut prendre à l'accusatif passe dans la même phrase au style
le nom de même origine que lui, direct. — AujiafvsoOai, gâter, dé-
pu de signification analogue. Cette truire, ruiner l'entreprise.
tournure se rencontre quelquefois 5. TQ. Relatif attiré au datif à
en latin, comme dans cet exemple cause de son antécédent.
de Cicéron : Yivere vitam tutio- 6. Optatif attlque de <5xv!w.
rem. 7. Sous-entendu la proposition
1. 'Û; 8s ite{ffou.at,

.
ffùv. Un nom au datif, accompagné
suppléez Xe-
YITWTÎ; que quelqu'un dise, vous do <XVT6Ç doit souvent se traduire
, être ,
pouvez dire, en français comme s'il était précédé
certains que j'obéi-
rai, do aùv, avec. Cette préposition est
2."Apxeffôat.Inf.pass. de ap/w, très souvent sous-entendue aveo les
être commandé, d'oa obéir. mots CT6XO;, flotte, CJTOXXOZ, ar-
3. "Qffnep... pjj Ttotovuivou. mée, et autres désignant des idées
Littéralement : comme Cyrus ne fai- du même genre.
36 XÉNOPHON
'AXX' éyt6 ÇYjfAi TauTa ftèv «pXuapfaç elvai •
Soxeï Se
(AOI
àvSpaç éXGovTaç Kupov, oÏTiveç éffiTYiSeiot,
Tirpoç
GÙV KXeàpyw épwT^cv éxeïvov, xi poùXeTai Y){AÏv
yp'/j-
GGai • xal éàv piv Y) 7?pa£tç Y) TcapaTïXYjGi'a olV.;ep' xal
TcpocQEV éypYÎTO TOÏÇ £evoiç, eweGGai xal
YifAaç, xal {AYV
xaxfouç eîvat TWV TirpocGev TOÙTW * GuvavaSavTwv • éàv
Se [AEÉÇWV
Y)
Tîpa^tç TYIÇ îrpooOev (pafvYjTat xal ÉTwtTwO-

vwTepa xal éTrixivSuvoTEpa, à^toOv 2 'r\ miGOWxa YifAaç


àyEtv YJ TïEiGÔÉVTa Trpoç (piX(av 3 à<pi£vat' OÙ'TW yàp xal
ircofAEvot av <p£Xoi aÙTtp xal TrpoGufAoi £7vo(|Ae0a Tîal
àTîiovTEÇ àG<paXwç av aTïfoifAev • Ô
TI
S' av 7?poç TauTa
Xéyv), àvayyeïXai 4 Seupo • YifAaç S' àxoÙGavTaç 7?poç
TauTa (JouXeueGGai. »
8. "ESO£E Taùra, xal àvSpaç êXofAevoi GÙV KXEàpytp
oï Yjpwrwv Kupov Ta Sô^avTa XYi GTpaTl^.
Tf£|A7:ouGiv,
'O S' à-£xpCvaTo OTI àxouoi 'AêpoxofAav, éyGpôv àv-
Spa, é?:l T<O Eù<ppy.TY)b TïOTafAtjS Etvai, àTîéyovTa Sw-
Ssxa GTaGfAOuç • Trpoç TOGTOV oûv Ê<pv) ^oùXeGGai éXGeïv •
xàv {AÈv Y) éxeï, TYIV SÉXY)V £<pY) ypv&Eiv éTuGeïvai aùrijS,
Se (pêùyY), (ÏOuXeUGOfAêGa.
YjV Y){A£ÏÇ EXEÏ 77poç TauTa
'AxoÙGavTEç Se Taùra ol atpeTot àvayyeXXouGi TOÏÇ
GTpaTitoTaiç TOÏÇ SE ÙTîo^Ca (AEV Y,V OTI àyet T?poç

1. Voyez au commencement du dépendent également de Soxet (J.01,


chapitre premier : il est question do sous-entendu.
trois cents hoplites grecs qui, sous 3. lipbî tfikloLV, Idiotisme, avec
la conduite do Xéntas, accompa- amitié, en amis.
gnèrent Cyrus, lorsque ce princo eo 4. 'AvxyyêtXat a pour sujet tovç
lendit & la cour sur l'ordre do son «X06Vr«?, sous-entendu.
père mourant. 6. L'Euphrate,grand fleuve d'Asjo,
2. Suppléez 3oxsï|Wt, qui se trouve prenait sa sourco dans l'Arménie
plus haut. Il me semble que Cyrus orientale, trarcrsalt la Mésopotamie
doit juger co>ivc/iaMe...Plus bas, les et passait à Babylono.
infinitifs àvaYYÊÎXai et pouXeùêffOou
LANABASE 37
PaGiXéa, ôfAwç §È éSoxet eTïêGQai. IIpoGaiToOGi 1 Se
[AIGQOV *
b Se Kupoç ÙTïiGyvéïTai YifAtoXiov 2 TTÔCGI SwGêiv
où ^poTspov £<pepov, àvTl Sapsixou Tpfa YjjAiSapeixà TOU
SE ETWI ^XGtXéa àyot oùSè
{AYivàç 3 TW GTpaTitoTYj •
on
évTauGa YJXOUGEV
oùSslç ev ys TW <pavepw 4.

1. ITpoç-ajTÉM, réclamer en sur- Le nom do la durée se met au gé-


plus; ils demandent un supplément nitif on à l'accusatif. Quelquefois la
de solde. préposition est expiïmée.
2. 'HjxioXtov ([ito-Oôv), solde plus 4. "Ev yé iiï> epavepw, du moins
grande de moitié. en public.
3. (At«) TOO (AY)v6ç, par mois.
CHAPITRE IV

L'armée arrive à Is3us. — Passage des Pyles de Cilicie. — Désertion de


Xénias et de Pasion.— Cyrus se montre généreux à leur égard. —A
Thapsaque, il annonce aux généraux grecs qu'il marche conlre Baby-
lone. — Les troupes grecques se laissent séduire par ses magnifiques pro-
messes. — Passage de l'Euphrate.

1. 'EVTEUGEV c<UXaùv£i GTaôjAoùç Suo, rrapaGoyyaç


Séxa, é~l TOV ^Pàpov * woTajAÔv, ou Y,V TO eùpoç Tp(a
TïXeGpa. 'Ev-eùGev é£eXaùv£i GTaOfAov é'va,TîapaGayyaç
ÎTÉVTE, é-l TÔV IIùpafAov* TîOTajAÔv, où TO eùpoç GTà-
Stov. 'EVTEUGEV é£eXaùvet GTaOjAOÙç Sùo, Tîapy.Gâyyaç
TcevrexafSexa, elç "IGGOUÇ, TYJV KiXtxtaç écyâv/jv
TSOXIV, ércl TYJ GaXaTT/i OIXOU(A£VYIV, fAeyàXYjv xal
eùSaffAOva. 'EvTaùQa efAeivav vifAépaç Tpeïç • xal Kùptp
TcapYjcav al éx IIEXOTCOVVY^GOU v/,eç TpiâxovTa xal TTÉvTê
xal é-' aÙTaïç vaùapyoç IluOayopaç AaxeSaifAovioç.
'IlyeÏTO S' aÙTtov TajAwç Aîyu-Tio; &, 'EcpÉGOu 3,
e'ywv vauç ÉTÉpaç Kùpou TTÉVTE xal el'xoGiv, atç é~o-
Xiopxet MOz/iTov, o-£ TtGGa'pepvei <p(Xv) Y,V, xal ;uv-
e-oXéjA£i Kupo 7;pùç aùrôv. Hap7,v Se xal Xetpteo^oç

1. Le Sarus, rivière do Cilicie, d'Issus. — Lo stade avait uno lon-


passe près d'Adana et va se Jeter gueur do 185 mètres.
daus la nier de Cilicie. 3. 'El 'Eçéijoy, depuis Êphtse,
2. Lo Pyramc, petite rivièro de Ville maritime d'Ionlc.
Cltlclo, qui tombait dans lo golfo
LANABASE 39
AaxeSaifAovioç ITÎI TWV vewv •
Kùpou,
(AETà7cejA7STOç ÙTCO
èVraxoGiouç lywv ÔTrXfraç, âf écTparoyei rcapà Kùpw.
Ai Se vTjeç wpfAouv rcapà TYIV Kùpou GXYJVOV. 'EvTauQa
Xal Ot TZOL^ 'AêpOXOfAa |AlGG0(p6p0l "EXXYjVêÇ àTCOGTàvTEÇ
YJXOOV Trapà Kupov,
TETpaxoGioi ÔTïXïTat, xal cuvecTpa-
TêùovTO £7ît fîaGtXÉa.
2. 'EVTEUGEV é^eXauvei GTaQf/.ov Iva, ïrapaGayyaç
Twévre, éwl TîùXaçTTJÇ KiXtxfaçi xal T-TJÇ Sup(aç.*HcavSe
TauTa Suo xdy'/) • xal TO (AEV
EGOJGSV
TO Tîpô 2 TY,Ç Kt-
Xtxfacç SuévveGiç dys. y.cd KtXfxwv «puXaxvj ' TO SE E£W
TO Trpo T'Tjç SupCaç jîaGiXéwç sXéyeTO çoXaxvj (puXâT-
Teiv. Aià piGOu Se peï TOÙTWV TûOTajAoç KàpGOç ovofAa,
eùpoç TbXéôpou. "Aîrav Se TO JAÉGOV TWV Teiywv Y,Gav 3
GTaSioi Tpeïç • xal TïapeXGeïv oùx VJV 4 (3ia • YJV yàp Y)
TïàpoSoç
GTevYj xal Ta xiiyy- elç TYJV GâXaTTav xaG-
/Vjxovra 8, uTîepGev S'
YjGav Tçérpat
viXiêy.Toi • £7ïl Se TOÏÇ
TEfyEGiv à{A<poTepotç ÈcpeiGTYjXEGav TîùXat. TaÙTYiç é'vexa
7îap6S0U KupOÇ Tàç VaUÇ {AêTêTvéfA^aTO, 6'TTWÇ ÔTïXfcaç
T'TjÇ
àTïoêtêaGEtÊV ÊI'GW xal E^OJ TWV TIUXWV, xai piaGajAEvoi
TOÙÇ TÏOXÊ{A(OUÇ TïapÉXGoiEv G, <puXaTTOi£V E'T;1 Taïç
ÊI
SupCatç TîùXatç, orrep $eTO TÎOIY^GEIV 6 Kupoç TOV
'Aêpo-

1. La Cilicie était séparée de la singulier; au pluriel, on dit indif-


Syrio par deux défilés : le premier féremment Ta oxtôiX ou o\ ax<k-
nommé Portes amaniques; le second Stot, dans.les mesures.
Portes cilkicnncs. C'est par co der- 4. Oùx f,v, il n'était pas possible.
nieiiquo Cyrus entra en Cilicie. 6. KXO/JXOVTX, (de xaTM, en bas,
2? L'une, en deçà et du côté do •rçxw, rcnfi';) descendant jusqiïà la
la Cilicie; 1 autre, au delà, du côté mer.
de la Syrie. 6. HapéXOotsv a pour sujet 5TCX(-
3. TIi<rav. Ici lo verbe s'accorde T«t, dont l'idée est exprimée suffi-
de préférence avec lo nom qui sert samment par l'accusatif précédent.
d'attribut, au lieu de s'accorder avec Par une meino raison, ÇUXCUTOIÊV.
le sujet, — Exdôtov est neutre au a pour sujet -oXefiîoi, sous-entendu.
40 XÉNOPHON

xojAav, eyovra 7ÏOXÙ GTpàTEUfAa. 'AêpoxofAaç SE où


TOUT' é-oÉYiffêv, àXX' èrcet YJXOUGE Kupov év KiXixfa
oVra, àvaGTpÉt|/aç éx 7?apà (3aGiXéa à?:^-
«ÊOIVÉXYJÇ

Xauvev, eytov, wç éXeyETO, TptàxovTa {AupiaSaç GTpa-


Tiaç.
3. 'EVTEUGEV é^eXaùvei Stà Sup(aç GTaGfAov e'va, Tra-
pacxyyaç 7:evv£, eîç MupfavSpov 1, TÎOXIV olxoujAevYiv ÙTCO

•Êoivfxwv éîwl TTI GaXâTTYj •


S' YJV TO ytopfov
é{A7:opiov
xal wpf.ouv aÙToOi fcXxâSeç TroXXai. 'EvTauO' efAStvav
Yi'Aepaç l-Ta • xal Eeviaç ô 'Apxàç, GTpaTYiyôç, xal
Ilacftov 6 Meyapsùç ejA&avTeç elç T;XOÏOV xal Ta TJXEÉ-
GTOU
à£ia évGIfAEvot à-£7:X£UGav, wç f/iv TOÏÇ T^XE^GTOIÇ
èSoXOUV, «piXoTlfAYiGÉVTêÇ ÔTl Toùç
GTpaTiwraç aÙTWV
TOÙÇ Trapà KXéapyov aTïeXGovTaç 1,
wç aTïtovTaç elç TYIV
'EXXàSa TcâXiv xal où 7?poç paGiXéa, eïa 3 Kupoç TOV
KXéapyov eyeiv. 'ETTÊI S' YJGOCV à<paveïç 4, Si-TiXGe Xoyoç
6'TI Siwxot aÙToùç Kupoç TpivipEGi • xal ol {AÈv EuyovTO
tôç SoXfouç ovTaç aÙToùç Xv)<pG7|vai, ot S' ^XTEipov el
àXwcoivTo.
4. Kupoç Se GuyxaXêGaçToùç GTpaTYiyoùç ÊITTÊV • 'ATÎO-
XeXofaaGiv YifAaç EevÉaç xal IlaG^wv. 'AXX' EU y£ (AEVTOI
ETriGTaGGojGav OTI OUTE àTroSeSpâxaGiv 5 • olSa yàp Ô'TCYJ
ot'yovTai • OUTE
à~o~£<pEÙyaGtv • eyto yàp TpiYjpeiç, WGTC

1. Myriandrc, ville de la Syrie 3. Ei'x i 3« pers. slng. iraparf. do


septentrionale, sur le golfe d'Issuj, eâ'A Certains' verbes coniuidtiçant
fondée par une colonie phénicienne. par un e, au lieu do l'augment tem-
2. 11 a été dit, plus haut, que porel prennent l'augment syllabiquo
deux mille soldats de Paslon et do qui se contracte avec la première
Xénias étaient passés sous les ordres lettre. Ainsi et'aov-wv pour liaov.
do Cléarque, lorsque celui-ci s'en- 4. 'Açavsî;. Do à prlv. çaivw,
gagea à ne pas marcher contre lo quand ils curent disparu.
roi de Perse. 6. Parfait do ànoSiôpcûjxw, »'en«
L ANABASE 41

âXeïv TO éxffvwv T;XOÏOV. 'AXXà, f/.à TOÙÇ Geoùç, oùx


Ê'ytoyE aÙToùç Siw£w oùS' èpeï oùSelç, wç éyw ewç (AÈV
,
7:ap7) ypwfAai, é-£tSàv Se àûiévai PoùXviTai,
av TIÇ
cuXXaSwv xal aÙToùç xaxioç* T;OIW xal Ta ypvijAaTa
aTCOGuXw. 'AXXà toVrtov 8, eîSoTeç OTI xaxfouç EIGI
ÏÏEOI YifAaç Y)
~epl éxeÉvouç. Kafroi È'yto ye aù-
YifAEÎç

TÏOV xal TÉxva xal yuvaïxaç év TpzXXsGi 3 çpoupoù-

|A£va' àXX' OÙSÈTOUTIOV


GTepviGOVTai, àXX' à~oXY('|ov-ai
T7,Ç 7;poG0cv É'vExa Trepi E'JAÈ àpET^ç. Kal 6 JAEV TaO'Ta
6ÏT;ÊV

ol Sk "EXXY)VEÇ, eï TIÇ 4 xal àGuy/kepoç Y,V Tïpoç
àvâtîaGtv, Kùpou àpeTY,v 5 Y,SIOV xal
TYJV axouovTêç TYJV
TCpoG'JfAOTepOV GUV67wOpEUOVTO.
5. METy.TaÙTa Kupoç e^eXauvei GTaGjAOÙç TÉT-apaç,
napaGayyaç el'xoGiv, è-l TOV
XâXov 0 TîOTafAÔv, ôVraTÔ
eùpoç TîXeGpou, TTXYJPY) S' îyOùwv {AeyâXwv xal Trpae'wv.
évofAiÇov xal àSixeïv oùx eïwv, oùSè
ouç ot Sùpoi Oeoùç 7
Tàç 7:£piGTepàç. At SE xtofAat, èv aîç £GXY(VOUV, Ilapu-
GaTiSoç YjGav, elç ÇWV/JV SeSofAe'vai 8. 'EVTEUOEV éieXauvei

fuir sans que l'on sache le lieu oà 6. 'Aps-r.v, trait de générosité.


l'on est; plus loin, àTtonîçsÙYxçt 6. Rivière de Syrie.
signifie s'échapper de manière à ne 7. Les Syriens regardaient comme
pouvoir pas ttre repris. Il y a donc un sacrilège de manger des poissons
une différence h noter dans lo sens ou des colombes. Ce respect leur ve-
do ces deux verbe*. nait de leurs traditions, qui repré-
1. V.yiMnu, Synt., 03. sentaient Séinlrnmls comme ayant
2. TiVTwv, 3« pers. plur. Impér. été changée en colombe, et Dorée to,
do eîjxi, qu'on emploio au lieu do mère de Sémiramis, coinmo ayant
ÎToxjav. pris la Hume d'un iiolsson.
3. ïrnlles, villo do Lvdio, près 8. Ht; Çw/r,v â-âou.ivxi, dvntiécs
du Méandre. pour sa ceinture. Le roi de Pci>c
4. Ei' Ti;... Mot h mot: les Grecs, doni'Plt à son épouse plusieurs villes
st quelqu'un n'était pas trop zélé chargées do fournir la toilette de la
pour l'expédition, c'est-à-dire ceux princesse. L'une donnait la ceinture
des Qrccs qui étaient le moins do la reine, l'autre lo voile, une.
autro la chaussure, etc.
42 XÉNOPHON

GTaGfAoùç 7révTe,wapaGâyyaç TptâxovTa, eTftTàç TfYjyàç


TO eùpoç TcXéQpou. 'EvTauOa
AàpSYjTOÇTvOTafAOu, où
TOU
YiGav Ta BÊXEGUOÇ (îaGîXEia TOU Supfaç
àp£avTOç, xal
TrapâSaGoç TTOVU f/iyaç xal xaXoç, eywv rcâVra, ÔGa
topai (pùouGt ' Kupoç S' aÙTÔv é^exo^e xal Ta (3aGÉXeia
xaTê'xauGEv.
6.
'EvTeuOsv éEeXaùvei GTaGfAoùç Tp£Ïç, TrapaGâyyaç
77£VT£Xa(SEXa, EÙcppaTYjV TwOTafAOV, OVTa TO £Ù-
£771 TOV

poç TETTxpwv GTaSiwv ' xal T:6XIÇ aÙToQi tpXEÎro (AE-


yàXvi xal EÙSafyiwv Oâ^axoç 1 ôvofiaTi. 'EvTauGa
' Xal KupOÇ f/.eTa77Ê{A^y.{A£V0Ç TOÙÇ
EfAElVaV YifAÉpaÇ 7C£VT£
GTpaTYjyoùç TWV 'EXXYJVWV Ê'XeyEv, OTI Y) 6Soç E'GOITO 2
77,06? paGiXÉa {Aéyav elç Ba£uXwva • xal xeXeùei aÙToùç
Xéyeiv TauTa TOÏÇ GTpy.TtwTaiç xal àvar.e^Getv e-EGOai.
Oî SE TîoiYJGavTeç éxxXYjGÎav à-Y^yyEXXov Taùra • ot Se
GTpaTitoTat éyaXÉ-aivov TOÏÇ GTpaTYiyoïç, xal £<py.Gav
aÙToùç TwâXai TaùV ÊiSoTaç xpÙTTTEiv, xal oùx ê<py.Gav 3
levai, éàv JAVJ TIÇ 4 aÙTOïç ypY^AaTa SiSto, wGTïep xal
TOÏÇ TTpoTÉpotç [f.ixk Kùpou àvx£aGi 5 Trapà TOV ^aTÉpa
TOÙ* Kùpou, xal TauTa 0 oùx é-l (AâyYiv IOVTWV, àXXà

xaXouvTOç TOU 7;aTpoç Kupov. TauTa ot GTpy.TYiyot


Kùpw àic/iyyeXXov • 6 S' tr:iayixo àvSpl ixàGTW SWGUV
7, YJXWGI xal
7;evT£ àpyupfou {Avy.ç é~àv eîç 13a£uXtova
,

1. Thapsaque,ville de Syrie, sur la 4. Ttç. Pronom indéfini, commo


rive droite de l'J-juphratc. Alexandro en français : on.
y passa nussl l'Euphrnto après la 6. V, p. 30, n.l.
bataillo d'Issus. C. Kx\ TaOT«, répond au fran-
2. Remarquez lo sens do l'optatif. çais : et cela.
Mot à mot: leur dit que la route se- 7. La mlno d'argent, qui valait
rait contre leroi, que son désir était cent drachmes, représente 90 fr. do
de marcher... notre monnaie.
3. V. plus haut, p. 30, note 1,
LANABASE 43
TÔV JAIGGOV évTêX'Tj, fiypt av xaTaGTYJGY) TOÙÇ wEXXY,vaç
EIÇ 'Icovîav TûâXiv.
7.
TÔ [AÈV SY) 7ÏOXÙ TOU 'EXXvivtxou ouTtoç ÈT:£ÎGOY).
.
MEVWV 1 Se Tïplv SYJXOV ÊivaiTÉ7;oiY,G0uGiv ot àXXoi GTpa-

Tito-ai, 7:ÔTêpov e^ov-ai Kùpw YJ


où, GUVSXE£S
TO aÙTou
GTOZTEUfAa ywplç TWV àXXwv
xal È'Xe^e TXSE

"AvSpeç,
éâv {AOI
'.:eiGG7,Te, OUTE
xivSuveÙGav-sç OUTE 7:ovY,GavTEç

TWV àXXtOV T;XÊOV


77pOTl{AYiG£GG£
GTpy.TlWTtoV UTTO
KÙOOU.
Ti oùv xeXeùto 7roiY,Gai ; vuv Seïvy.i Kupoç E-ÎGQ/I
TOU; "EXXY/vaç ÉTTI pxGtXéa • éyio oùv <pY)fAi ùjAaç ypvivxi
Siaêv/m TOV
Eù<ppy.TY,v T:OTX;AOV Tïplv S7;Xov eivai o TI
ot àXXoi "EXXviveç à-oxpivoùvTai Kùpw. *IIv JAÈV yàp
l]/Yl(plGtOV-ai £-£G0xi, ÙfAEÏÇ Sô^ETC aiTioi EIVXI àpçavTeç

TOU
Sia£a(veiv, xal wç TrpoGujAOTaTOiç OÙGIV UJAÏV yzpiv
eÏG£Tai* Kupoç xal àrroStoGEt ' é-foraTai S' £t T-.Ç 3 xal
àXXoç • Y<V S' à-o-.j/Y/^GwvTy.'. ot àXXoi, àmjAEv JAÈV
à~avT£ç elç ToùfA-aXiv, ÛJAÎV SE WÇ JAÔVOIÇ rreiGofAe'voiç
TviGTOTaTOiç ypr,G£Tai xal elç «ppoùpiaxal elç Xoyayîxç,
xal àXXou OÙTIVOÇ àv SEYIGQE, oîSa OTI WÇ çiXou TÎU-
C;EGOE Kùpou.

8. 'AXOUGXVTSÇ Taùra ei;e(0ovTo xal SIÎ'OYIGXV TTSIV


TOÙÇ àXXouç àî;oxpfvy.GGxi. Kupoç S' i-d Y.GGÎTO ' Sia-
êeS'/lxoTxç, Y,GGY) xal T<O GTCXTCÙ;AX~'. r.'v):\-j.% FXouv
TE
eiTTcV ' 'Eyw {A£V, W
àvSpîÇ, Y.SY) ÙfAXÇ C'TTX'.VW
' OTTfOÇ

1. Ménon, capitaine grec. I


à-dire mieux que personnel
2. "l'Iw-Mi, Futur de o'.Vi. 'Kl- I
4. Remarquez le partlcl|>c<|ul tient
ô'vxt '/âpivcstune expression iden- la place de on avec une propor-
tique à l'expression française: sa voir tion complétive ; ce .qui a lieu après
gré. un grand nombre do verbes mar-
3. Il sait (tic reconnaissant, mot quant une opération do l'ûme ou des
à mot : si quelque autre le sait, c'est- sens.
44 XENOPHON
Se xal ûfAeïç éf/i c7raiv£G£TE,. EJAOI (AEXYJGEI 'r\
(AY)X£TI
,
(AÊ
KîîpOV VOfAl&Te. Ot S'/)
GTpXTlWTai £V ÈXTITIGI
[A£V
{AeyàXaiç 6'VTEÇ eùyovTO auTov eÙTuyTjcai • Mévwvi Ss
y.al Swpa sXéyéTO 7:é;A*|ai (AeyaXo-perfîoç. TauTa Se
7Ï01Y1GXÇ
SlÉ&XtVE
: GUVîfeETO Se xal TO àXXo GTpXTEUfAX
aÙTw à-av xal
• TWV
SiaêaivovTtov TOV TTOTafAov oùSàç
èêpfyOYl àviOTÉptO TWV {AaGTtoV Û770 TOU TîOTajAOU. Ot
Se 0a^axY,vot eXeyov OTI OÙTTW-OQ' OÛTOÇ 6 TîOTajAoç
SiaSaToç yevoiTo TCECY) el ;AYJ TOTS
,
àXXà TTXOIOIÇ • à ',
TOTe
'Aêpoxôy.aç Tvpoïwv xy.TêxauGEv, ïva (AY) Kupoç
SiaêTj. 'ESôxei* SYJ Qeïov eîvai xal caçwç &7îoyiooY,Gai
KÙpW WÇ (3xGlXeUGOVTl.
'EVTEUGEV É^EXaÙVSl
TOV TTOTajAOV
Stà TY,Ç
Supîxç GTaGfAoùç évvea, TrapxGxyyaç TCEVTYI-

xovTa, xal à<ptxvouvTai Trpôç TOV 'Apx^Yjv 3 TîOTajAOv.


'EvTauGa YjGav xwjAat ?;oXXai {AEGTal GITOU xal ol'vou.
"EvTaûOa efAeivav YifAÉpaç Tpeïç xal éïïEGiTfcavTO.

1. El u,^ T4TÊ, si ce n'est alors, 8. L'Araxe, fleuve do la Mésopo-


jusqu'alors. tamie.
2. 'Eôixei (TOOTO).
CHAPITRE V

Diverses productions do l'Arabie que traverse larmée.— Marche pénible.



Exemple donné par le3 seigneurs perses. — Querelle entre deux
soldats, qui faillit mettre aux prises l'armée de Cléarque et celle de
Ménon. — Cyrus intervient et calme les colères.

1. 'EvTêDôev éçeXauvst Stà TY,: 'Apa&açl TOV Eùcppx-


TY)V
TîOTajAÔV év SEÇIX èy WV GTaGfAOÙç 2 SpYjJAOUÇ TTÉVTE
,
7;apy.Gayyaç TpixxovTa xalTVEVTE.
'Ev
TOÙTO SE
TW
T077W YjV [AEV Y) y7, TVESÉOV
y.TwXV
OJAxXùv, lOGTTêp GxXy.TTX,
à<JavDi'ou Se wXr.psçel SE TI xal àXXo EV7,V ÛXYJÇ 3 -r)

xaXxjAOu, aTvxvTX YjGav 4 eùwSYj, wGTrep àpwjAXTX •


SévSpov S' OÙSÈV évYjV. 0Y)pfa Sa TravTOïa, TTXEÏGTOI JASV

OVOI àypioi, TÎOXXOI Se GTpouGot ol {AeyàXoi •


év7,Gav Se
xal WTÎSÎÇ xal SopxâSsç. Taura Se TX Ovipfa ot ITTTTÊÏÇ
éSdoxov. Kal ot JAÈV ir.ziovot, SIWXOI TrpoSpx-
TIÇ ,
{AOVTEÇ EGTXGXV 5 • TTOXÙ yàp TWV ITrTTtOV ETpE/OV Gy.TTOV '
Xal TTa'XlV 7;XY,GlX^Ol£V Ot TXÙTOV ETTOfouV.
£-£•. ITTîTOt ,
xal oùx Y(v
XaSeïv, el {AYJ
SiXGTXv-eç ot [~r.d; 0Y,pwevc
1. Il faut entendre ici par l'Arabie
et les arbrisseaux.
une partie de la Mésopotamie, ha- 4. 11 arrive souvent à Xénophon
bitée par les Arabes Scénltes. do mettre au pluriel lo verbo après
2. Littéralement : cinq marches un nom pluriel neutre, malgré
désertes, c'est-à-dire à travers le l'usage général do le mettre au sin-
désert. gulier.
3." l'Xq, broussailles. Plantes qui 6. Dorien pour ï<jrr,uxv.
tiennent lo milieu cutro les herbes 6. S« pers. plur. opt. ntt.
46 XÉNOPHON
SiaSeyofAevotl TOÏÇ ÏTîTïoiç. Ta SE xpéa TWV àXiGXOfAÉvwv
Yiv 7rapa7rXr(Gia TOÏÇ éXacpsfotç, aTraXtoTEpa Se. STpouOov
Se OÙSEIÇ ÈXa^EV • ot SE biwçavTeç TWV tTCTTÉwv Tayù
ÉTraùovTO •
TfoXù-yàp àî;£G-aTO <p£ÙyouGa, TOÏÇ (AEV
7C0GI
SpojAw, Taïç SE TîTÉpuEiv,
aïpouGa 2, wG~£p IGTÎW ypw-
fAÉvY). Tàç SE wTi'Saç àv TIÇ Tayù àviGTY), eVri XajA-
GXVEIV

TvÉTOv-ai yàp ppayù, wG~£p 7?épStxeç, xal Tayù
a7;ayopeùouGi • Ta SE xpsx aÙTtov r(6tGTa YIV.
2. IIopeuofAevoi SE Sià TaÙTYjç T7,Ç ywpaç àcpixvouvTai
ércl TOV My.Gxav 3 TcoTajAov, TO eùpoç TïXeGpiaïov. 'Ev-
TauÛa YJV TCOXIÇ épYjfAY), {AeyxX'o, ovojAa S ' auT/j Kop-
GtOTY) ' TTEpieppEÏTO S' aUTY) ÙiîO TOU MXGXa 4 XUXXw.
'EvTXùG' EfAElVXV YlJAÉpXÇ Tpeîç XXt éTTEGlTlGXVTO. 'Ev-
TEUOEV é^EXaùvEi GTXGJAOÙÇ épY^fAOuç Tpeïç xal Séxa,
TrapaGxyyaç évevYjxov-a, TOV Eù^pXTOv TTOTajAov év
SsEt^ â'ywv, xal àçtxvsïTai i-\ IIuXaçs. 'Ev TOÙTOtç
TOÏÇ GTaGfAOÏÇ TvOXXà TWV ÙTîO^UyîWV àTTtoXêTO Ù7ÎO
XtfAOu •
où yàp yôpTOç oùSe àXXo oùSèv SévSpov,
Y)V
âXXà ^IXYI YJV à7;aGa yy'>px ' ot Se évotxouvTeç ovouçô
YJ

àXeTXç Trapà TOV TTOTajAÙv opÙTTOVTeç xal TÏOIOUVTEÇ 7

elç BaêuXtova Yiyov xal é-t6Xouv xal àvTayopx'CovTeç

1. àttôï//t[LîVA. Mot h mot: se 3. Lo Mascas, rivlèro do l'Arablo


remplaçant à l'aide de chevaux, Déserte, so Jetait dans l'Kuphratc.
c'est-ù-dirc en se relayant. 4. Sur ce génitif des noms en «;,
2. Atpo'jTX, s'élevant, se servant V. Maun., 1" partie, p. 14, note 3.
de ses ailes comme d'une voile pour 6. 11 est sans douto ici question
prendre de l'élan. — L'autmcho, des Portes de Babylonie,situées près
dont les ailes trop courtes sont Im- de i'Kuphratc, sur la Hmito do la
propres au vol, délierait à la courso Syrie et do la Babylonie.
le meilleur de nos chevaux. Ses ailes, 6. Pierres propres à falro des
qu'elle tient étendues, lui donnent meules.
plus de légèreté et do rapidité. 7. IlotoOvîêî, les façonnant,
L'ANABASE 47
GÏTOV e£wv. To Se
GTpy.TEUfAa ô GÏTOÇ é7rIXi~£, xal irpfa-
oOai oùx Yiv, el {AYJ év T7) AuSta 1 àyopx év TW Kùpou
(ÎXO^XpiXW, TYjV XaTTlOYiV 2 àXsÙptOV '/l àX'plTtOV TETTXpWV
GtyXwv. '0 SE Gi'yXoç SUVXTXI I-TX. o^oXoùç xal YIJAIW-
êoXiov 'ATT'.XOUÇ • Y] Se XXTTIGYI SUO yofvixaç 'ATTIXXÇ
éyt-Spet. Kplx oùv C'GQ''OVTE; ol GTpxTitoTai SieyiyvovTO.
3. *Hv SE
TOUTtOV TWV GTxGfAWV 3 oùç
{Axxpoùç 77XVU
Y)XaUV£V, OTvOTE 'r\ 7700Ç UOtop pOÙXotTO SlXTEXÉGai '0

7?poç yiXov. Kal TCOTE GT£voytop£aç xal TTYJXOU <px-


SY)

VÉVTOÇ TXtÇ àfAXÇXlÇ buGTîOpEUTOU é77£GTY) ô KupOÇ GUV

TOtÇ Tîêpl aÙTOV àpfGTOtÇ Xal eùSxifAOVEGTXTOtÇ4, xal


era^e FXouv xxl IKypYjTa XaêôvTXç 5 TOU pxpSxpixou
GTpxTOÙ cuvexêiëxCeiv Tàç àfAxixç. 'ETTEI S' éSoxouv
aÙTÔ GyoXaîwç 7;ouïv, cooTrep ôpy7, E'XSXEUGE TOUÇ TTEOI
aÙTOV rilpGXÇ TOÙÇ XpaT^GTOUÇ GUVéTriGTTEUGXl TXÇ âfAX-
£xç. "EvOx SYI {AÉpoçc TI T7,Ç EÙxaçtaç Y,V GEXGXGOXI.
'P^XVTEÇ yàp TOÙÇ TTop^upouç xxvSuç o~ou êTuyev exa-
GTOÇ EGTYJXWÇ, t'evTO toGTrep àv SOXJAOI
TIÇ Trepl VÎXYJÇ xal
{AaXa xy.Tà Trpxvouç yvjXo'pou, eyovTeç TOUTOU: TE TOÙÇ
TTOXUTEXEÏÇ ytTwvxç xxl TX.Ç TroixiXaç àvxEupîùxç, EVIOI
Se xal GTps-TOÙç Trepl TOÏÇ TpayoXotç xxl ,^ÉXia rapt

1. Sio te ?naic7i<! lydien. Les Ly-


1 longues.
diens, à qui le grand Cyrus avait i. ECOX'U.'OV, commo en latin
défendh do porter les armes, rul- Icatus, a souvent la signification do
vaieut comme vivandiers les niinévs ,
riche. Les anciens, par une fau-sc
persanes. idée, attachaient le bonheur aux
2. La capithe valait un peu plus richesses. Les chrétiens savent que
de deux litres; — lo si,jlc valait j
le bonheur consiste tinlqticux nt dans
un franc douze centimes ; — Vobolc, j la paix dcl'aino et comprennent la
quinze centimes; — la chénicc con- profondeur do cette parole : Vcati
tenait un litre huit centilitres. pavpères spiritu.
3. Mot à mot : De ces marches, 6. Sons-entendu uipo;.
iKcn était que Cyrus faisait très 6, Mlpo; TI, un exemple de.,.
48 XENOPnON

Taïç yEpci'v •
eùQùç Se GUV TOUTOIÇ
elG7vYiS^Gavreç elç TOV
7CY)X0V GXTTOV Y) WÇ TIÇ &V WETO {AETEtopOUÇ Ec^ÊTCOfAlGaV
Tàç àjAa^aç.
4. Tô SE GÙfATcav SYJXOÇ YJV ' Kupoç wç GTÏÊUSWV Tcôteav
TYJV
ôSôv Xal OÙ StaTpÉotOV,
OTTOU fAY)
2 éTîtGlTlGfAOU EVEXa

vj TIVOÇ àXXou àvayxai'ou éxaGé'CETO 3, VO;A('(WV,


OGW
JAÈV

[àv] OXTTOVè'XGoi, TOGOUTW a7:apaGX£uxGT0T£pw pa-


GIXEÏ [AayetbQxi, OGW SE Gy oXatOTepov, TOGOUTW TîXéov
GuvayeipêGOxi pXGiXeï GTpâTEUfAa. Kal GUVISEÏV S' YJV
Tto -îTpoGÉyovTt TOV vouv '/) ,Sy.GtXéwç àpyY) 4 TTXY)GEI [AÈV
yoSpxç xal àv9pw~wv tcyupà oÙGa, TOÏÇ SE {AYVXEGI TWV
oSwv xal TW 5 SiEG-aGGai TX.Ç SUVXJAÊIÇ àGÔEVYjç, ÊÏ TIÇ
Sià Tayéwv 6 TOV TTOXÊJAOV
é~oi£ïTO. nipav SE
TOU
Eù-
(ppXTOU -îîOTa.fAOU XX.Tà TOÙÇ épY^fAOUÇ GTaOfAOUÇ 7 YjV
TTOXIÇ EuSaffAwv xal (AeyàXv), ô'vojAa SE XapfAavSYj. 'Ex
Ta éraTY^Seta, GyeSfaiç
TaÙTYjç ol GTpaTiwTai vjyopaÇov
SiaSyivovTEç wSs. Ai^Oepxç, àç Eiyov GTeyàGfAaTa,
é7ï({A7;XaGav yopTOU xoucpou, enra Guv7(yov xal GuvÉGraov,

WÇ |AY)
àTÏTêGOxi T7,Ç Xap^YlÇ TO
OStop ' é?wl
TOUTtOV
Sl£-

1, Ar,X^; £tji.i se traduit par il pour qui sait appliquer son esprit,
est évident que, et lo verbe qui en étant fortparl'étenduc...,c'cst-&-ùlro
dépendEO met au participe (Maun., quiconque sait réfléchir remarque
Synt., 39.) que l'empire des Perses est puissant
2. Onou \Lr\... Mot à mot : par- par l'étendue, etc.
tout ox\ il ne s'arrêtait pas, c'est-à- 6. L'Infinitif construit aveo l'ar-
diro »ie s'arrclant que. ticle forme comme unsubstantif.Mot
8. Remarquez l'augment placé à mot : par le ses forces être disper-
avant la prépos^ion; co qui arrive sées c'est - à • dlro par la disperstoti
,
ordinairement quand la préposition de ses forces.
n'ajouto rien à la signification du C. At« ïT/Jm (pr(u.aTwv), par
verbe. des marches rapides, avec célé-
4. Construisez « 'H apy^ pxtft- rité.
Xlwç v erjviSetv T<J> ^poa£*/ovTi
TOV voOv ofoa
to-'/upi Tt>.r,0êt...,
7. Kaïà Toi; èpfowc. o-raO|ji.ov<;,
en face du campement désert, établi
l'empire du roi était à remarquer, dans le désert.
L'AN AB A SE 49
êaivov xal éXàjA^avov Ta éraTYJSEia, oivôv TE éx T-7JÇ
PaXàvou raTroiYjfAévov T7,Ç OLIZO TOU cpoCvtxoç xal GÏTOV
fAeXivYjç • TOUTO yàp YJV
év T7) yj&py- TwXeïGTOv.
5. 'A{A<piXeEàvTtov 4 SÉTI eVrauOxTwv TE TOU Mévtovoç
GTpaTiwTwv xal TWV TOU KXexpyou 6 KXéapyoç xpivaç
àSixeïv TOV TOU Mévtovoç T^X^yàç évsêaXev. 'O SE ÊXGWV

Trpôç TO éauTOu GTpxTEujAa à'Xsyev • àxoÙGavTeç S' ot

GTpxTiwTai éyaXé-aivov xxl wpyi'ÇovTO ÎGyupwç TW


KXeàpyw. T*/j SE aÙT-Tj YifAépa' KXéapyoç éXOwv éra TYJV
SiàêaGiv TOO TîOTajAoO xal éxeï XXTXGXE^X{A£VOÇ TY,V
àyopàv à<pi7c-£Ùet é~l T^V éauTOu GXYJVYJV Sià TOU ME-
VCOVOÇ GTpy.TeùfAaTOç cùv oXtyoïç TOÏÇ rapt aÙTOv •
Kupoç
SE OÙTCW
vjxev, àXX' ert TrpoGYiXauve TWV Se Mévwvoç
GTpaTiwTwv £ùXa rjyiÇon TIÇ WÇ dbi TOV KXéapyov
SieXaùvovra, ÏYIGI* xq v?J.rt\ • xxl oùroç (./Èv aÙTOu 3
'/ijAapTEV • àXXoç SE 4 X(Gw xal àXXoç, eÎTa TTOXXOI
,
xpxuyoç yevofAÉvYiç. 'O Se xaTaçeuyei elç TO IXUTOU
GTpàTêujAa, xal eùG JÇ TrapxyyéXXct elç TX. OTrXa • xal
TOÙÇ (Aev 67rXfTaç aÙTOu 6 éxeXEUGE (AEÏVXI Tàç aG7;(Saç

Tfpoç Ta yovaTa 6 GévTaç,


aÙTOç SE Xa£tov TOÙÇ 0p^xaç
Xal TOUÇ
ÎTîraïÇ,
OÏ Y,GaV aÙTtO év TW GTpXTEUfAaTl
TÎXECO'JÇ Y) TETTapXXOVTa, TOUTtOV SE ol TTXEÏGTOI 7 OpXXEÇ,

1. Bien quo l'expression fasse 3. Maun., Synt., 89, sur les


1*.
crolro à une rixe générale entre les verbes qui veulent au génitif leur
troupes do Ménon et do Cléarque, régime direct.
le reste du récit Indique que la que- 4. Sous-entendu livr».
relle n'eut Heu qu'entre deux soldats 6. Adverbe do Heu.
seulement, 6. Les hoplites se rangeaient eu
2. Blr,u.t, lancer, veut ordinaire- bataille, les boucliers devant les
ment son régime direct à l'accusatif genoux.
et son régime indirect au génitif. 7. Exemple do nominatif absolu.
Ici lo réglmo direct est au datif. (F. Maun., Synt., 162, n. a.)
50 XENOPnON
YjXauvevéîît TOÙÇ Mévtovoç, toGT' EXEÉVOUÇ éxra7vX'7iyGxi
xal aÙTÔv Mévwva, xal Tpéy eiv iizl xk ô-Xa • ol Se *
xalËVraGav* àTcopoùVreç T& TrpxyfAXTi. 'O SE IIpô^Evoç,
ETuys yàp uGTEpoç 7;poGiwv xal TXitç aÙTw iTîOfAevY) TWV
ÔTÎXITWV, EÙOÙÇ OÙV elç TO fAÉGOv àf/poTÉptov àywv 3 E'OETO

Ta ô'-Xa 4 xal éSefro TOU KXeàpyou [AYJ TCOIEÏV 5 TauTa.


'O S' éyaXé-aivsv, OTI aÙTOu oXiyou SeY^GavTOç xaTa-
XeucG/jvai 7;pxwç Xéyoi TÔ aùjou ÎTXOOÇ, éxéXeue Te
aÙTÔv éx TOU {AeGOu é£iGTaGQai.
6. 'Ev TOÙTW SE é~Yi£i xal Kupoç xal é-ùGETO TO

TrpxyfAa •
sùGùç S' Ê'Xaês Ta 7raXTà elç Tàç ystjpaç xal
GUV TOÏÇ TîapOUGl TWV 7TIGTWV Y1X£V
ÊXaUVWV êlç TO {A6GOV,
xal Xéyet TaSs

KXéapye vcal Ilpo^eve xal ot àXXoi ot
TrapovTEç "EXXYJVEÇ, oùx Î'GTE Ô TI TÏOIEÏTE. El yàp TIVX
àXXvjXotç f^àyvjv GUVX<J/ETE VO{AΣETS év T-7.Se TYJ YifAÉpx
,
xaTaxEXO^EcGai xal ùftaç où TTOXÙ éfy.ou uGTepov •
éjAe Te

xaxwç yàp TWV YjfAETc'pwv 6 éyovTwv TîàvTeç OUTOI OUÇ


opxre pàpêxpoi 77oXe;AioST£poi vifAÎv ÈGovTai TWV ttapà
(3aGtXsï OVTWV. 'AxoÙGaç TauTa 6 KXéapyoç 7 év lauTco
éyévETO • xal TîauGXfAEvoi à{A<poT£pot xaTà ywpav E'ÔEVTO
Ta 07wXa.

1. 01 5k, les uns, certains. corps, devait être armé; et l'on


2. "Efjravav. Plus-que-parfait comprend facilement qu'il dépose
ionique de for/ju.:. les armes afin d'Inspirer moins de
3. Sous-entendu T«i;iv. défiance à Cléarque.
4. Ôî'o-Ojct Ta StfcXx a ordinaire- 5. Littéralement:ne pas faire ces
ment lo sens de poser ses armes sur choses, c'est- à - dire ne pas engager
soi, d'où s'en revêtir. En certains de combat.
cas très rares, il signifie simplement 6. V. Maun., Synt., 316, sur lo
poser les armes, les mettre bat. Et sens de eyw avec un adverbe.
c'est Ici le sens qu'il faut adopter. 7. En français, nous avons la même
Proxène, venant à la tète de son expression: rentrer en soi-même.
CHAPITRE VI

Oronlas trahit Cyrus. — Le messager qu'il avait envoyé au grand roi le


dénonce. — Jugement dans la tente de Cyrus.— Condamnation à mort.

1. 'EVTEUGEV TupoïovTtov * érpatVETO ïyvia l'ra-tov xal


x.OTfpoç •
elxâ^STO S'eivai ô GTI£OÇ WÇ StGyiXîwv Ï~T;WV.
OÙTOI TrpoïovTEç s'xaiov xal yiXov xal et TI àXXo yy'r>-
GlfAOVYiV. 'OpÔVTYjÇ
Se, IlépGYiÇ àv/jp, yÉVEl TE TïpOOYjXWV

^XGIXEÏ xal Ta TîoXéjAia 2 XsyojAEvoç év TOÏÇ àpforoiç


riepatov èîîtêouXeÙEi Kùpw, xal irpôoGev 7;oXe{ArjGaç,
xaTaXXayelç Se. OUTOÇ Kùpw EÏrav, el aÙTw SOI'YJ ITÏ-
raaç 3 yiXfouç, OTI TOÙÇ TvpoxaTaxaîovTaç tTcraaç Y)
xaTaxTavoi àv ÈvESpEÙcaç
Y)
ÇwvTaç ra>XXoùç ' aÙTtov
é'Xot xai xwXÙGEie 4 TOU xafeiv èraovTaç, xal 5 TCOIY^GEIV,
SUVXGGXI aùroùç iSovTaç
WGT£ {AYjTïOTe TO Kùpou GTpà-
T£Uf/.a pactXEï SiayysïXai. Tô SE Kùpw' àxoÙGavTi

TauTa éSoxEi wçÉXtjAa EIVXI, xal IXEXEUGEV 6 aÙTov XajA-


€âVElV {AÉpOÇ 7"ap' ÉXaGTOU TWV Y,y£JAOVtOV. 'O S' 'OpOVTYlÇ

1. Sous - entendu a'JTwv. 4. Optatif aor. éollen.


2. Construisez : Xeyôu.£voî Iv TOÎ; 5. Remarquez lo passage bfusque
ocpîffTotç Ilepdwv T« rcoXÉu-tot, mis dans la même phrase delà construc-
au nombre des meilleurs pour les tion EÏTTCV STI , à cette antre : STTCS
choses de la guerre. ( V. Maun., Synt., rcoi^<7£iv. En grec, on en trouvo
49, sur cet accusatif.) d'assez fréquents exemples.
3. La contraction à l'accusatif 6. Construisez : IxlXsus (TÔV $X
pluriel n'a pas toujours lieu chez les fftXéa) çpâffat TOÎ; êavroO...
' Attlques.
52 XÉNOPHON

vofAfoaç êTo({AOuç eïvat aÙTtji TOÙÇ l7tra'aç ypx<pei èra-


CTOXYJV î7apà paGiXéa, OTI
Y)£OI ê'ywv lirraïç wç av
SùvYjTai TÎXEI'GTOUÇ àXXà çpxGat TOÏÇ ÊXUTOU lr;raù,Giv

èxéXeuEv tbç çiXov aÙTÔv ÛTCoSéyEGGxi. 'Evfiv Si EV TYJ


éraGToXvî xal •TYJÇ
ÎTPOGOEV çiXiaç Ù7:o{AVY){AXTa xai
ra*GT£WÇ. TaÙTYiV TYJV ÈTÎIGTOXYIV SfSwGt raGTtj) àvSpl,
6 SE XaStov 1 Kùpw OI'SWGIV.
wç WETO •

2. 'AvXyVOUÇ SsaÙTYjVÔ KupOÇ GuXXafA^XVEl'OpOVTYlV,


xal GuyxaXsï elç TY,V éauTOu GXY)VY,V IlepGtov TOÙÇ àpf-
GTOUÇ TWV rapl
aÙTÔv èVrà, xal TOUÇ TWV 'EXXY^VWV
GTpaTYjyoùç éxéXeuev ÔTîXÎTaç àyayeïv, TOÙTOUÇ SE OÉGGXI 3
Ta OTîXa rapt TYJV aÙTOu GXY,VYJV. Ol Se xonuxca. inoi'fi-
cav, àyayovTEç wç TpiGyiXfouç ÔTïXiTaç. KXéapyov Se
xal eiGto TirapExâXeGê GU{A€OUXOV, OÇ ye xal aÙTw xal
TOÏÇ àXXotç éSoxei 7rpoTi{AY)G7,vxi {AaXtGTa TWV 'EX-
XY,VWV. 'Erai S' é^rjXOEV 3, é^yyEtXE TOÏÇ <p(Xoiç TYJV
xpfciv TOU 'OpovTou wç éyévsTO • où yàp aTîoppYjTOV 4 r,v.
3. vE<pY) 5 Se Kupov àpyeiv TOU Xoyou wSs • Ilapexà-
Xeca ùp.aç, àvSpsç <p£Xoi, ôraoç GÙVÛJAÏV (JOUXEUOJAEVOÇ o
TI Sixaiov écTi xalTTpoç Gswv xal Tîpoç àvGpto-wv, TOUTO
TîpxEto rapt 'OpovTou TOUTOUI 6. TOUTOV yàp TîpwTOV

JAÊV ô èfAOç
TcaTYip
eStoxev ÛT;Y)XOOV Eivat é{Ao( •
éraî Se
TayOelç, wç ecpv)
aÙTÔç, ÙTCÔ
TOU èfAOu
àSeXçou OÙTOÇ

1. Celui-ci l'ayant reçue..., à 4. Pour expliquer ce neutre, sous-


peine l'eut-il reçue qu'il la donna... entcndcz TÔ îtpàyu,a. (F. Maun.,
2. Cette expression, qui a quel- Synt., 33.)
quefois le sens de poser les armes, 6. "E^YJ a pour sujet Cléarque.
prend, par extension, quand 11 s'agit 6. Pour donner plus de force aux
d'un© troupe, celui de se placer en démonstratifsOUTO;, èxeîvocet 85s,
armes, prendre position. les Attiques y ajoutent f, et disent :
3. Lorsque Cléarquefut sorti du OVTOfff, TOVTO'jf pour OUTOJ, TOlî-
conseil... TOU.
L'ANABASE 53
éTtoXéfAYiGêV èjAol, eywv TYJV év SxpSsGiv à/pÔTïoXiv, xal
éyw aÙTÔv TîpocTîoXEfAwv érrofoiGa, WGTE So£ai TOÙTW
TOU
7:pùç {As
TroXéfAOu 7:aÙGaGGxi, xal SjHiàv 1 eXaSov

xal eStoxa. MsTà TauTa, e<pv), w 'OpôVra, EGTIV O TI

GE
'Araxp(vxT08 OTI OU. IIXXIV
YjSîxYjGa
;
SE 6 Kupoç

YjpwTa ' Oùxouv ÙGTepov, wç aÙTÙç GU ôfAoXoyEÏç, oùSèv


ÛTT' éfAou àSixoù{A£voç àrroGTàç 3 elç MUGOÙÇ
xaxwç
é~0(£lÇ TY)V
éfAYiV
O TI £(VJVW 4 ; "E^>Y] 5 6 'OpOVTYiÇ.
Oùxouv, Kupoç, 6T;ÔV au È'yvwç TY,V GEXUTOU 6
£<pY) ô
SÙVXJAIV, éXGwv éra 'ApTÉfAiSoç (3W{AOV
TOV TY,Ç (AÊTX-
JAÉXEIV Té GOI È'cpr.GGa 7 xal rafoaç éy.s raGTà 8 TÏXXIV
ESwxàç {Aot
xal E'Xa&ç ratp' éfAou ; Kal TauO' tbfAoXoyei
ô 'OpdvTYjç. T£ oùv, e<pYj ô Kupoç, àStXY,Gslç ÛTÎ:' éfAOU

vuv TO TpÎTOV éraêouXEÙwv çxvEpoç 3 yéyovaç ; El-


(AOI

TîOVTOç
Se TOU 'OpovTou, OTI oùSiv àSlXY)Gelç, Y)pWTY,G£V
6 Kupoç aÙTÔv • 'OfAoXoysïç oùv rapl éjAe àSixoç y£y£-
VYJGGXI *H yàp 10 àvxyxY), £<pY) 6 'OpôvTYjç. 'Ex TOUTOU
;
TfàXiv '/iptoTYjGev b Kupoç • "ETI OÙV àv yevoio TÔ éftw

àSeX<pw TîoXéfAioç*, éfAol Se <p£Xoç xal TCIGTOÇ ; 'O Se

1. L'usage do se donner la main pression du G '. s5'jvao"0, èWvxo,


était considérédans l'antiquité, aussi èôyvto.
bien quo do nos Jours, comino un 5. Orontas avoua.
signe d'amitié ou do réconciliation. 6. Quand lu eus reconnu ta puis-
Citons cet exemple do Virgile : sance..., combien elle était faible...,
Mihi mens juventll ardebat amoro ton impuissance.
Compelloro vltum et dcxtnc coujungere 1. Sur cetto forme, Y. Mann.,
[ dextram.
1" part., 96 b.
(Al., VIII, 163.) 8. Ilto-Tà Bwxaç, do?i?ier des
2. 'Aîïexpfvavo a pour sujet gages de foi. Nous avons en français
Orontas. l'expression: donner sa foi, c'est-à-
8. 'AiïOo-TàçetçMuffoùç, fêtant diro reeerofr la foi de quelqu'un.
sépara de moi pour passer aux My- 9. Y. sur cetto tournure, Maun.,
siens. Sj/nf.,39, 2« alinéa.
4. 2* pera. Impart, de 2'jvau.ctt. 10.TH Y*P àvâyxyj SÇTÎ u.ot àjio-
Cette, contraction vient do la sup- Xoyeîv, force m'est bien d'avouer.
54 XÉNOPHON

àraxpfvaTO OTI, 'OùS' el yevoffAYjv, w Kupe, GO( y* av


7îOTe tri
Sd^atfAi.
4. ripoç Taùra Kupoç eïra TOÏÇ racpouGiv • 'O p.èv
àv/ip ToiauTa ;A£V raTvofyxe, TOiauTa Sa Xéyei • ÛJAWV Se
GÙ 7rpcoTOç,
w KXéxpye, àTïô^Yivxt ' yvw{AY)V 6 2 TI GOI
SOXEÏ. KXéapyoç Se eÎTre TxSe SufA^ouXeùto éyw
• TOV
àvbpa TOÙTOV éx-oSwv raneïGGai wç TxyiGTa, wç {AYI-
TOUTOV ÇuXXTTEoGxt, àXXà GyoX'/) Y) Y){AÏV TO
SEY)
X£Tl
xaTà TOUTOV 3 Elvai éGsXovTaç tpÉXouç TOUTOUÇ EU
TOÙÇ

7TOIEÏV. TaUTY) SE TY) yVOfAY) Ê<pY) Xal TOUÇ àXXoUÇ TîpOG-


GÉGGXI. Mzxct. TauTa XEXEUOVTOÇ Kùpou éXàêovTO TY,Ç
£WVY,Ç 4
TOV 'OpdvTYjv ITÎI GavXTw à'vrxvTeç àvaGTâvTeç
xal ot GuyyevEÏç • enra Se é£7,yov 5 aÙTÔv oîç 77poGETayQYJ
.
'Eral SE EISOV aùjôv oïrap 7ÏPOGGEV TrpoGExuvouv 6, xal
TOTE 7rpoGExùvY]Gav, xairap OTI éra Oavxrw
EÎSOTÊÇ

àyoïTO, 'Eral Se elç


TY,V 'ApTarcàTou GXYJVYIV
eÎGYJyQ/)

TOU TflGTOTàTOU TWV


KÙpOU GXYjTCTOÙyWV 7, [J.ixk XCÂUXC/L
oÙTe ÇwvTa 'OpovTYiv oÙTe TeGvYjxoTa oùSelç elSe rao-
oùSs àraGavev OUSEIÇ £lSto*ç EXEyEV etxaÇov
TïOTe, o-toç •
Se àXXoi 8 àXXwç • Ta<poç Se oùSelç 7îwra»Te aÙTOu
éfpàvY).

1. Impêrat. aor. moy. de âito- à qui il fut commandé l'emme-


çai'vw. nèrent.
2. Sous-entendu xaTÔL, suivant 6. Les Perses avalent coutume
ce qui te parait juste. do se prosterner devant les hauts
3. Ta xrcà TOÛTOV, pour ce qui personnages en signe de respect.
concerne celui-ci, sans avoir à son 7. Sxr,7tTo0yo; désigne chez les
sujet aucune inquiétude. Perses un grand de l'empire, ainsi
4. En Perse, on tenait par la nommé à causo du sceptre qu'il
ceinture celui qu'on envoyait à la portait comme Insigne de sa di-
mort. gnité. Rac. o-xîjTïTpov, sceptre, Ï%(Ù,
6. Sous-entendu OVTOI, oî; npoc- tenir.
£Tdr/(h), èÇîjYOV. Mot à mot : ceux 8. Comme en latin : alii aliter.
CHAPITRE VII

Cyrus encourage l'armée grecque et mi fait des promesses.-»- Dénombrement


des troupes.— Retraite d'Artaxerxès à l'approche do Cyrus.

1. 'EVTEUGEV sieXaùvei Si à T7,Ç BxêuXwv'aç GTaGfAoùç


Tpeïç, TîapxGâyyaç bt6&exa. 'Ev Se TW Tp»/rw GTaGjAw
Kupoç éçéTaGiv iroieÏTai TWV 'EXXYJVWV xal TWV fîxp-
êâptov ev TW raStw Trspl {AÉGYIÇ VUXTOÇ • éooxsi yxp EÎÇ
TYJV
éraouGav É'w r^eiv py.GiXéx GUV TW GToy.TEÙfAaTi
{AayoùfAevov • xal éxéXeus KXéapyov (AÈV TOU SE^IOU
xépwç YIYETGQXI, Mévwvx SE TOV ©ETTXXÔV TOU EÙWVUJAOU,
aÙTÔç Se TOÙÇ ÉauTOu SiÉTa^E. M£Tà Se TYJV èçeraGiv
à'fAa T7) éraoÙGY) YîfAe'px Y]XOVTEÇ aÙTOfAoXoi «apà {AS-

I. De là l'armée de Cyrus fit, en trois jours de marche, douze


parasanges à travers la Babylonie 1. A la troisième marche,
Cyrus passa la revue des Grecs et des barbares dans la plaine,
au milieu de la nuit: il pensait qu'à l'aurore, le lendemain,
le roi viendrait lui offrir la bataille avec son armée, et il ordonna
à Cléarque de prendre le commandement de l'aile droite, à
Ménon le Thessalien de prendre celui de la gauche : pour lui,
il disposa en bataille ses troupes barbares. Après la revue, dès

1. La Babylonlo était bornée au au sud par nno partie de cette con-


nord par l'Assyrie et la Mésopo- trée et lo golfe Persiquo, enfin à
tamie, à l'ouest par l'Arable Déserte, l'est par la Susiane,
56 XÉNOPHON

yâXou ^aGtXéwç aTïYiyyeXXov Kùptp rapl T-TJÇ (SaGiXéwç


GTpaTiôtç. Kupoç Se ouyxaXéGaç TOÙÇ GTparoyoùç xal
Xoyayoùç TWV 'EXXYJVWV GuveëouXeùêTO Te, raoç àv TYJV
(Aayvjv TîoioïTO, xxl aÙTOç îrap'/iVEi Oxp^ùvtov TOIXSE •
2. *Û àvhpeç "EXXYJVEÇ, OÙX âvOpwraov àrcoptov (3xp-
êxptov GufAfAxyouç ÙJAXÇ àyw, àXXà vofAiÇtov àjAeîvovxç
xxl xpsÉTTOuç TTOXXWV (3xpêxp(ov Ù{AXÇ elvxi, Sià TOUTO
TîpoGe'Xaêov. "Oraoç oùv EGEGOE àvSpsç à£ioi TY,Ç éXeu-
Ofpiaç YIÇ
XEXTYIGGE xal ùrap YJÇ ÙJAXÇéyw eùSxijAOvi'Çw.
Eu yàp ÏGTê OTI TYIV éXeuOepi'av ÊXOÉJAYIV àv àvTl wv Èyw
TwàvTwv xal
àXXwv TîoXXa-Xaoîwv. "Oraoç Se xal EÎ-
SY(TE, EÎÇ otov êpyEGGE âywva, éyw ÛJAÔCÇ elSwç SiSà£w.
To fièv yàp TTXY(GOÇ T;OXÙ xal xpauy/j TTOXXYJ érctaGiv •
av TauTa àvaGyY)GGe, Ta àXXa xal aiGyùvEGGai [AOI
SE

boxto, otouç vifAÏv yvwcEGOE Toùç év Tî) ywpa ovTaç àv-


GpwTwOuç. TfAwv SE àvSpwv OVTWV
xal £ÙT6X{AWV yevo-

le lever du jour, des transfuges apportèrent à Cyrus des nou-


velles de l'armée royale. Cyrus convoqua les généraux et les
chefs des compagnies grecques et tint conseil avec eux sur la
manière de livrer bataille; puis il les encouragea par ces paroles
fortifiantes :
II. « Grecs, si je vous prends pour alliés, ce n'est pas que je
manque de barbares, mais je vous ai crus plus braves et supé-
rieurs aux barbares : voilà pourquoi je vous ai pris à mon
service. Sachez être dignes de la liberté, ce bien que je vous
félicite de posséder. Soyez convaincus que cette liberté, je la
préférerais à toutes mes richesses, et à bien d'autres encore.
Vous devez savoir à quel combat vous marchez : je veux vous
l'apprendre moi-même. L'ennemi forme une multitude innom-
brable et s'avance en poussant de grandes clameurs : si vous
résistez, vous verrez, et j'en rougis, quelle sorte de soldats
produit cette contrée. Vous êtes des hommes de coeur, soyez
L'ANABASE 87

[Aevwv éyw
ol'xaSe (3ouX6jAevov àraévai TOÏÇ
ÙJAWV TOV (Aev

oixoi ÇYJXWTOV 7ÎOI^GW àraXQîîv, TÎOXXOÙÇ Se olaai TÏOIY,-


ceiv Ta racp' éjAot éXécOxi XVTI TWV OIXOI.
3. 'EvTaùGx FauXiroç Trapwv epuyàç SXJAIOÇ, TT.GTOÇ
Si Kùpw, elra Kal {AY,V, w KOpe, Xéyoucî TIVEÇ OTI
*

TïoXXà ùraGyvT) vuv Six TÔ év TOIOUTW elvxi TOU XIV-


Sùvou TrpoGiôvTOç • àv Se eu yévY)Taï TI où (AS;AV7(G0XI
,
GE <paGiv eviot SE OÙS' el {AejAvwd Te xxl (îouXoio, Sù-

vaGGai àv aTîoSouvai Ô'GX ûraGyv^. 'Axoucaç Taùra


è'Xe^ev 6 Kupoç 'AXX'
• ÊGTI [AEVY;(AÏV, w àvSpsç, YJ
àpyj)
fASGY;{Aêpiav (AÉypi où Stà xaufta
ri TîaTpwa Trpoç (ASV
où SuvavTai oîxeïv àvOpw-oi, Trpoç Se à'pxTOv (AÉypi où
Sià yeifAtova • Ta. S' év {AEGW TOÙTWV TïàvTa caTpa-
7TEU0UGIV Ot TOU éjAOU
XSEXÇOU ÇiXoi. *Hv S' Y)JA£ÏÇ VIXY)-
SEÏ TOÙÇ YjfAÊTÉpOUÇ çOwOUÇ
GWfAÊV, YlfAÔCÇ TOUTWV éyXpXTElÇ
Tîoi'TjGai. "Qaxt où TOUTO
SéSoixa, JAYJ
oùx é'yw ô TI SW

courageux, et je renverrai dans leur pays avec des récom-


penses dignes d'envie ceux qui voudront s'en retourner: beau-
coup, j'espère obtenir ce résultat, préféreront la situation que je
leur ferai auprès de moi à celle qu'ils auraient dans leur
patrie. »
111. Alors Gaulitès, exilé de Samos et très dévoué à Cyrus, lui
dit : « On prétend, Cyrus, que tu fais ces belles promesses
parce que tu te trouves à l'heure présente dans un péril pressant :
une fois dégagé, lu n'en garderas plus souvenir. Quelques-uns
disent que, quand même tu l'en souviendrais et tu le voudrais,
tu n'aurais pas de quoi les remplir. » A ces mois, Cyrus ré-
pondit : o L'empire de mon père, ô Grecs, s'étend au midi
jusqu'aux régions que la chaleur rend inhabitables; au nord,
jusqu'aux pays glacés; le milieu est gouverné par des satrapes
amis de mon frère. Si la victoire nous favorise, nécessairement
mes amis auront ces provinces à gouverner. Aussi je ne crairs
pas de n'avoir pas de quoi donner à chacun de mes amis, en
68 XÉNOPHON

éxaGTtj) ç(Xwv, àv eu yévYjTat, àXXà (AYJ oùx eyoe


TWV
Ixavoùç olç Sîo. TJAWV Se TWV 'EXXY^VWV xal oTé<pavov
cxaGTw ypucouv StoGw. Ot 6e TauTa àxoÙGavTeç aÙTo(
,
'TE YicavTîoXù 7:poGu{AOT£poi xal TOÏÇ àXXotç é^yyEXXov.
EÎG^EGXV SE Tîap' aÙTov oï TE GTpaTY(yol xal TWV
àX-
Xwv EXX^voiv Ttyèç âçiouvTEç EiSévai xi GÇIGIV èVrai,
éàv xpar^GWGiv. 'O Se éfAraTïXàç âTîàvTtov TYIV yvtofAYjV
àTTÉTïEfAra.
4.IlapEXsXEÙovTO SE aÙToi 7;âvTeç OGOirap SieXéyovTO
JAY)
[AayeGOai, àXX' .OTÎIGOEV êauTwv TaTTEGQxi. 'Ev Se
TW xxipoi KXéapyoç wSé raoç YipsTO TOV Kupov •
TOÙTW
OÏÊI yàp GOI (AayEÎGGxi, w Kups, TOV àSeXçov; NYJ
AI' e<pYj 6 Kupoç, e'i'rap ye Aapefou xal HapuGâTiSoç
,
éoTi rraïç, éfAoç Sè.àSsXçôç, oùx àfAayel TauT* éyw
XY^ojAai.
5. 'EvTauQa SYJ év TVJ é|o7ïXiG6x àpiGfAÔç éyéveTO,
TWV JASV
'EXXYJVWV àoraç {Aupte xal TETpaxoGia, raX-

cas de succès, mais bien de manquer d'amis à qui je puisse


donner. Pour vous, ô Grecs, je donnerai à chacun une couronne
d'or, » Ceux qui entendirent ces paroles en conçurent une plus
vive ardeur et les rapportèrent aux autres. Les généraux et
même certains autres des Grecs vinrent trouver Cyrus, désireux
de savoir ce qu'ils obtiendraient, s'ils étaient vainqueurs. 11 les
renvoya tous comblés d'espoir.
IV. Tous ceux qui s'entretenaient avec Cyrus lui conseillaient
de ne pas combattre de sa personne, mais de se tenir au dernier
rang. En ce moment même, Cléarque lui fit à peu près cette
question : « Penses-tu, Cyrus, que ton frère te livre bataille? —
Assurément, répondit le prince, s'il est fils de Darius et de
Parysatis et mon frère, ce ne sera pas sans combat que je me
rendrai maître de sa couronne. »
V. Alors, pendant que les troupes prenaient les armes, on en
L'ANABASE 50
TacTat Se SiGyfXioi
xal ravTaxoGiot, TWV SS {A€Tà
Kùpou (îapêxpwv Séxa (AuptàSsç xal àpfMCTa SpeTravY,-

çopa à{A<pl Ta eixoGi. Twv Se TîoXejAt'wv éXéyovTO elvai


IXXTOV xal EIXOGI
{AupixSeç xal àpjAaTa Spe7ïavY,<pôpa
SiaxÔGia."AXXot Se YJGXV
éËaxiGyîXioi trareïç, wv 'Ap-
TayépG'/iç Yipyev • OUTOI S'au Tcpo aÙTOu paGiXéwç TETa-
yfAÉvoi YiGav.Tou SipaGiXéwç GTpaTEÙjAaTOÇYjGav àpyov-

Teç xal GTpy.TY.yol xal YiyejAOveç Térrapeç, TpiàxovTa


{AupiàSwv
sxaGTOç, 'AêpoxojAaç,TiGoa<p£pvY(ç, Tw^puaç,
'ApêxxY,ç. TOÙTWV SE TrapsyévovTO év T/} fAàyv) évEvr,-
xovTa • [AupiàSeç xal àpfAy.Ta Sp£~xvY;<p6pa éxaTÔv xal
TTEVTY^XOVTa * 'AêpOXOfAXÇ SE ÙGTÉpY,G£
TY,Ç (AXy Y]Ç YifASpy.Ç
râVre, éx $oivtXY)ç éXaùvwv. TauTa SE Y.yyeXXov
7:poç
Kupov ot aÙTO{AoXY,GavT£ç éx TWV 77oXe{A(wv ratpà (Ae-
yàXou (SxGiXewç Tîpù TY,Ç fAxyviç, xal fASTà TYIV {AxyY,v,
oï UGTepov éXY^Q^GXV TWV TÎOXE{AÎWV TaÙTà Y/yysXXov.

fit le dénombrement : les Grecs formaient un effectif de dix mille


quatre cents hommes armés du bouclier rond, et de deux mille
cinq cents peltastes ; le nombre des barbares de Cyrus s'élevait
à cent mille avec environ vingt chars armés de faux. L'armée
ennemie comptait, disait-on, douze cepl mille hommes et deux
cents chars armés de faux : en outre, il y avait six mille ca-
valiers, sous les ordres d'Arlagerse, rangés devant le roi.
L'armée royale avait quatre chefs, généraux ou conducteurs,
placés chacun à la têle de trois cent mille hommes : c'étaient
Abrocomas, Tissapherne, Gobryas et Arbacès. Mais il ne se
trouva à la bataille que neuf cent mille hommes et cent cin-
quante chars armés de faux, car Abrocomas n'arriva de la
Phénicie que cinq jours après l'action. Tous ces détails furent
donnés à Cyrus avant le combat par des transfuges arrivés de
l'armée du roi, et, après la bataille, les prisonniers lesf confir-
mèrent.
60 XENOPHON
G. 'EVTEUGEV SE Kupoç é<*£Xauvst GTaOfAov i'vx, rcapa-
càyyaç Tpsïç, GuvTETayjAÉvw xG> GTpaTeùjAaTi TTXVTI xal
TW 'EXXYIVIXW xal TW
(ixp^xpixw O'JSTO yàp Taùr/i TY)
'/lu.épx fAayeïGGxi paGiXéa xaTX yàp {ASGOV TOV GTXG-

(AOV TOÙTOV TXÇpOÇ Y,V OpUXTY) (îxGîïa TO (AÎV EÙpOÇ


,
ôpyuial TTEVTE TO SE (ÏXGO; ôpyuixî Tpeïç. llxpsTÉTXTO
,
SE
Y] Tx-ppoç
àvw Sià TOU raStou é~l SWSEXX Trxpx—
MY.SIXÇ Teîyouç. "EvOx S/) e'iGtv at
cayyxç {Asypi TOU
Suopuyeç, à~ô TOU TîypY,TOç ~OTXJAOU péouGXt EIGI Se
TÉTTapEç, TO JAEV EÙpoç ïrXeGpixïai, pxGcïxi SE 'iGyupôç,
xxl TTXOÏX TJXEÏ EV auTaïç GiTaywyx •
EIGSXXXOUGI SE
elç Eùcppâr/iv, biaXefcouGi S' IXXGTYJ TîxpxGxyyYiv,
TOV
yécpupai S' éraiciv. *Hv Se ratpà TOV Eù<ppxTY,v 7;àpoSoç
(AETa^Ù
GTEVY) TOU TTOTajAOU XXI T7,Ç TX<ppOU WÇ 6ÏX0GI
TÎOSWV
TO eùpoç. TaÙTYjV SE TYJV paGiXeùç
Taçpov uiyaç

VI. Cyrus fit ensuite en une marche trois parasanges avec ses
troupes, tant grecques que barbares, en ordre de bataille; car
il pensait que ce jour-là le roi l'attaquerait. En effet, au milieu
do celte marche, on avait rencontré un grand fossé creusé do
main d'homme, large de cinq orgyies 1 sur trois de profondeur.
Ce fossé, en remontant dans la plaine, s'étendait, sur une
longueur de douze parasanges, jusqu'au mur de Médie*. Là
sont les canaux qui dérivent du Tigre : ils sont au nombre de
quatre, larges d'un phèlhre, très profonds et portent des bateaux
chargés de vivres ; ils se déversent dans l'Euphrate ; la distance
entre chacun est d'une parasangc, et on les franchit sur de3
ponis. Le long de l'Euphrate, entre le fleuve et le fossé se
trouvait vin passage étroit, large environ de vingt pieds. Le
ro? avait fait creuser ce fossé pour servir de retranchement,

1. L'orgyie ou brasse avait 1 m. 85 Babylonie, avait été élevée par Sé-


do long. — 2. La muraille do Médio, miramis dans l'espace étroit qui s'é-
qui séparait la Mésopotamie de la tend du Tigre à l'Kuphrato.
L'ANABASE Ci
Ttoieï âvrt
épùjAaTOç, éraiS'/j nuvGxveTai Kupov 7;poG-
sXaùvovTa. TaÙTYiv SYJ TY)V TjxpoSov Kupoç Te xal YJ
GTpaTià ratpTjXGs xal éyévovvo EÏGW T7,Ç Txcppou.
7. TaÙTYJ (AEV
OÙV T/j YlfAÉpX- OÙx é{Aay£GXTO paGi-
Xeùç, àXX' ÛTîoywpoùvTojv ywcfo YJGXV xxl ITCTTWV xal
àvGpwraov ïyvYi T:OXXX. 'EVTXUGX Kupoç SiXavôv xa-
XÉGaç TOV 'AjA7;paxiwTY|V jAâvTiv e'Swxev aÙTto Sxpsixoùç
TpiGyiXîO'JÇ, OTI T7) ÉvSsxàTY) à-' £X£ÎVY(Ç T7,Ç Y/fAÉpXÇ

TîpoTepov GuofAevoç elrav XÙTW, OTI paGtXeùç où fAayeïTai


Se'xa Kupoç S' EÎrav • Oùx àpa ETI {AayEÎrat,
YjfAEpwv.
el év TauTaiç où ftayeïTai Taïç YifAepatç • éàv S' àXvj-
GeÙGYiç, û-iGyvoujAaî GOI Séxa TaXavTa. TOUTO TÔ

ypuciov TOTe àra'Swxev, eral TrapviXQov at Séxa'guipai.


'Eral S' éîïl T7I Ta^ppw oùx éxwXue paGiXeùç TO Kùpou
GTpaTeufAa Siaêatoeiv, eSo£e xal Kùpw xal TOÏÇ àXXotç
àrayvwxévai TOU (AxyeGGa* • WGTE TYJ ÙGTepaia Kupoç

quand il apprit que Cyrus marchait contre lui. Cyrus et son


armée franchirent le passage et se trouvèrent au delà du fossé.
Le roi n'offrit pas la bataille ce jour-là, mais on remarqua des
traces nombreuses de chevaux et d'hommes qui se repliaient.
Alors Cyrus appela le devin Silanus d'Ambracie.i et lui donna
trois mille dariques, parce que, onze jours auparavant, pendant
le sacrifice, celui-ci lui avait dit que le roi ne combattrait pas de
dix jours. Cyrus avait répondu : « Il n'y aura pas. du tout de
bataille, s'il n'y en a pas dans ces dix jours; si tu dis vrai, je
te promets dix talents. » Il lui donna cette somme en or quand
les dix jours furent écoulés. Comme le roi n'avait pas em'pêché
l'armée de Cyrus de franchir le fossé, ce prince et les autres
chefs crurent qu'il ne songeait plus à combattre. Aussi, le len-
demain, Cyrus prit moins de précaution dans sa marche. Le

1. Ville do l'Éplro.
62 XÉNOPHON

éîwopeÙETO v){AeXY){Aévwç {AXXXOV. Tri Se TpiTY) éra' Te TOU


apfAXTOç xxG/if/.EVoç TYJV rapetav êiroiEÏTO xal ôXiyouç év
Ta^Ei ê'ywv 7;po aÙTOu, TO Se TCOXÙ aÙTw àvy.TETapa-
yfAÉVOV é-OpEÙETO Xxl TWV OTTXWV TOÏÇ GTpXTlOJTXlÇ -oXXà

é~l àjAaçwv r(yov-o xxl ù~o£uytwv.

troisième jour il s'avançait sur son char précédé de quelques


troupes seulement; la masse de son armée marchait en désordre
et la plupart des soldats avaient placé leurs armes sur les chars
et les bêtes de charge.
CHAPITRE VIII

Patégyas annonce que le grand roi s'avance avec des forces considérables.
— Cyrus fait prendre les armes à ses troupes. — Ordre de bataille des
deux armées. — Au premier choc, les Grecs mettent en fuite les Perses,
Cyrus, à la tôto de six cents cavaliers, charge le centre de l'ennemi. —
Il attaque son frère et le blesse, mais il tombe lui-même frappé mor-
tellement.

1. Kal Y,SY)
TE YJV
àjA<pl àyopàv 1 7rXY,GouGav xal
TïXYiGfov YIV 6 GTaOfAOç evGa éfAeXXe xaTaXùeiv 3, vYi/fxa
IlaTYiyùxç, àvYjp IlépGYiç, TWV àfA<pl Kupov TTIGTWV
TTpoçafvETai éXaùvwv àvà xpetaoç 3 tbpouvTi TW trarw,
xal eùOùç TTÔCGIV olç éveTÙyyavev éêôa xal (iapêxpixwç
xal éXXY)Vixwç, OTI (îxGiXeùç GÙV GTpXTeùfjtaTi 7TOXXÔ
wpoGEpy£Tai tôç elç (AàyYjv TrapeoxeuaGfAEvoç. "EvOx SYJ

TÎOXÙÇ TXpayoç éyévETO • aÙTfxa yàp éSoxouv * ot "EX-

Xvjveç TïàvTeç Ss aTàxTOiç G<pfciv éraraGeÏGGat •


xal
Kupoç Te xaraTr/iSYiGaç àra> TOU àpfAaTOç TÔV Gwpaxa

1. Mot à mot : environ au mo- pression do Xénophon.


ment oii le marché est rempli de 2. KavaX^etv, littéralement : dé-
monde, c'est-à-dire d l'heure ort lier, dételer, d'où faire reposer, en
la foule afflue au marché. C'était pariant de chevaux, et faire halte,
do dix heures à midi, en suivant quand 11 s'agit d'une troupe en
notre manière de diviser la Journée. marche.
Les Grecs, pendant longtemps, In- 8. 'Avà xpaTOîj'dô toutes ses
diquèrent les différentes heures du forces, bride abattue.
Jour par les occupations qui les rem- 4. 'E86xouv, pensaient, d'où s'at-
plissaient. Cet usage explique l'ex- tendaient.
64 XÉNOPHON
évéSu xal àvaêàç ércl TOV ÏTÎTÎOV TX, TîaXTà elç Tàç yeïpaç
eXaêe, àXXoiç 7;y.Gi Tîap^yyEXXsv E^OTTX^EGOXI
TOÏÇ TE
xxl xaG^GTacOxi e*!ç TYJV ÉauTOu TX£IV É'/.aGTOv.
2. "EvOx S'/j GUV TTOXXY) Gzovbri xaGiGTavTO, KXé-
(AÈV Ta Seçtà
apyoç TOU xépaToç Ê'ywv irpoç TW Eùcppàr/i
ÏÏOTXJAW,
ripo^Evoç SE éyofAEVoç 1, ol S' àXXoi
[j.txv.
TOUTOV ' MévtOV Si XXt TO GTpXTeUfAX TO 6'JtoVUtAOV
xépxç inyt TOU 'EXXY/VIXOU al fJxpSxpixoî? t^raïç
• TOU
(AEV
IIa<pXayovsç 2 yiXfouç ra<pà KXéxpyov EGTY/GXV
EÎÇ
év TW Sî^tw xal TO 'EXXYJVIXOV raXTy.GTtxùv 3, év Se
TW
eùtovùfAW 'Aptaîoç TE 6 Kùpou ù-apyoç xal TÔ àXXo
pxpêxpixov. Kupoç SE xal ol t-raïç TOUTOU OGOV i é£a-
XOGIOI tô::XtofAÉvoi
Gwpa£i ;AÈV aÙTol xal TïapajAYiptSfoiç
xal xpxvEGi T;XVT£Ç TÏXYJV Kùpou • Kupoç SE tj/iX'OV 5 eytov
TY)V xeçaXY/V elç T//V fAxy*/jv xaQÉGTaTo • [XéyETai SE
xal àXXouç IlépGaç <J/tXaïç Taïç xetpaXaïç év TW
TOÙÇ

TïoXéjAo SiaxivSuveueiv] 0. Ot S' fcrroi 7;àvT£ç ol {AETà


Kùpou elyov xal TTpofAeTMTïfSta 7 xxl 7rpoGT£pv(Sia
*

Etyov SE xal (Aayafpaç 8 ot t-raïç 'EXXY,VIXXÇ.


3. Kal "OSY) TE Y,V (AE'GOV YifAépaç xxl OUTTW xy.Ta-

l.'Tv/ou/ti. Aumoy.s'attachera, 6. Cetto phrase, par sa froideur,


être continu, se joindre à... Proxtnc fait contralto avec la vivacité du
le joignait... récit; auss-i croit-on généralement
2. La l'nplilagonlc, province du qu'elle a été surajoutée nu texto
nord de l'Asie Mineure, aujourd'hui original.
l'Anatollc I
7. Hae. Tïp-J, devant, U,{TOTÎ<)V,
3. Tô îisVraiJïixov, le corps des front. Téttere 011 plaque de métal
peltastes, l'infanterie légère. J destinée à protéger lo front du
4. 'OTOV..., environ six cents. cheval.— IIp'>a-îpvi5ix, do rcpî,
6. U\).r,v, nue. Il faut entendro et «tfpvov, poitrine. Harnais qui
par là, non pas qu'il était snnscolf- protégeait le poitrail.
fure, niais seuleuient qu'il n'avait .
8. Cettcépée grecque n'avait qu'un
pas do casque. I
tcul tranchant, comme noï rabrea.
LANABASE 65
çaveïç viGav ot TïoXéfAtoi ' YjVÉxa Sa SEOWY) ' éytyvETO,
e<pavY) xoviopTOç wcrap vecpeXYi XEUXYJ
, ypovw Sa où
Guyvqi uGTepov TIÇ év TW raSfw 67*1
worap fAeXavta 2
TCOXÙ. "OTe Se èyyÙTEpov Èyîyvovro, Taya SYJ xal yaX-

xoç TIÇ YiGTpaTîTE xal at Xoyyai xal at TX^EIÇ


xaTa-
«pavsïç éyfyvovTO3.* Kal rtay^ tîrraïç (AÈV XsuxoGwpaxeç
éTft TOU Ê'JWVÙfAOU TWV TTOXsfAÉtOV ' TlGGa<pépVY)Ç ÊXéyETO
TOÙTWV àpysiv ' éyojAevoi SE TOÙTWV yeppocpopoi 4, éyo-
(Aevot
Se 67îXïTat GÙV TioS^peGi £uXCvaiç àGTrfciv Al-

yuTCTioi
S' OUTOI éXéyovTO ÊÎVXI • àXXot S' t-raïç, àXXot
TO^OTai. IlàvTEç S' OUTOI xx.Tà E'GVO 5 év TîXatGÉw TîX^pei
àvGpwraov ExaGTOV TO EGVOÇ è-opEÙ£TO. ITpo SE aÙTtov
àpfAaTa StaXEteovTa cuyvôv à;:' X.XXYJXWV Ta SYJ Sp£-
TçavYjçopa xxXoùfAeva • elyov Ss xk Spércava éx à£o- TWV
vwv elç TïXxyiov àTTOTETafAÉva xal ÙTTÔ TOÏÇ Sfypotç elç
yov pXérajVTa, wç Siaxo~T£».v OTWC évTuyyâvo-.ev. 'H Se
yvtofA'o YJV
tôç 7 elç Tàç Tà^etç TWV 'EXXY^VWVsXwvTa
xal StaxotJ/ovTa. l,0 (AÉvTOt KOpoç Etrav, ôre xaXeGaç

1. AE(XY), de 8=i).ôc, craintif. Se fov) qu'ils portaient. Ce bouclier


prend ordinairement pour lo soir, était d'osier, recouvert d'uno peau
l'heure où les ténèbres inspirent une et de forme carrée.
sorte de crainte. Mais ici, par cette 6. Le véritable sujet de la phrase
expression, il faut entendre l'après- est Ttâvxïî oijTOt, qui a pour appo-
midi , où le soleil commenco à dé- sition Éxao"TOV TÔ sGvo?. Par un
cliner. idiotisme assez rare, cette apposi-
2. Mot à mot s comme une cou- tion attire le verbe au singulier.
leur noire, qui bientôt se noircit. Traduisez mot à mot : tous ceux-ci
3. La rencontrecut Heu à Cunaxa, disposés par nation marchaientcha-
ville sltuéeàenvlronclnq kilomètres que nation formée en colonne pleine,
do Babylone. Plutarquc nommo le c'est-à-dire fous étaient rangés par
champ do bataille dont Xénophon nation, et chaque nation marchait...
ne parlo pas. 6. "OTW, att. poijf WTivt, datif
4. Les gerrhophores, corps parti- do Scrttç. L'antécédent est sous-ent.
culier de l'armée des Perses, ti- 7. Mot à mot : le projet était
raient leur nom du bouclier (y^p- comme les chars devant teprécipikr
66 XENOPHON
TrapExeXeùeTO TOÏÇ "EXXY,GI TYJVxpauyviv TWV (îapGàpwv
àveyecGai, ét|/eÙGQY) TOUTO 1

où yàp xpauyT), àXXàGiyT)
wç àvuGTov 8 xal YiGuyTj év ÏGW xal (SpaSéwç TîpoG-

rj€Gav.
4. Kal év TOÙTW KOpoç irapsXaùvwv aÙToç GÙV lit—
ypY)Tt Tto lp{AY,veï xal àXXoiç TpiGlv r] TETTapGt TW
KXExpy w éêôa àyEiv TO oTpxTEUfAa xarà (AEGOV TO TWV
7:OXÊ{AIWV, OTI éxeï ^XGiXeùç EI'YJ • Kàv TOUT', ecpvj, vt-
Sa 6 KXéapyoç TO
xwfAev, TwXvG' Y/fAÏv ra7co(v,Tai. 'Opwv
{AEGOV
GTÏ<pOÇ 3 XX.l CCXOÙtOV 4 KùpOU l'ÇW OVTa TOU 'EX-
XYJVIXOU EÙWVÙJAOU JîaGiXéa • TOGOUTOV 5 yàp TÎXYJQEI
ra-
pi-?iV [JaGiXEÙç WGTE (AEGOV TO ÉauTou eytov TOU Kùpou
eùwvùfAou e£w YJV • àXX' Ô'JAWÇ 6 6 KXéapyoç oùx Y$EXÊV
àrooTiràGai à-o TOU TroTajAOu TO Se^tov xépaç, <poêoù-
(ASVOÇ \j.ri XUXXWGEIYI IxaTe'pwOEV, TW SE Kùpw àraxpf-
vxro, OTI aÙTw {AE'Xot oraoç xaXwç éyot 7,
5. Kxt év TOÙTW TÔ xaiptp TO JAIV (3ap6apixov GTpà-
TEujAa 6jAaXwç Trpoviet, TO Se 'EXXY,VIXOV I'TI év TW 8
aÙTw {Aevov cuvETaTTETO 9 éx TWV êxi TrpoGiovTwv. Kal
6 Kupoç TrapsXaùvwv où Tïàvu Trpoç 10 aÙTô TW GTpa-

«Mr...,ccsc7ia)"s(ï<>tafeHt.—'EXàma, 4. Apprenant do Cyrus que le roi


part. fut. ntt. è).âw-ô, do è).a'ivw. était au delà...
Il est Ici à l'accusatif absolu. ( r. 0. Sorte de parenthèse.
Maun., Synt., 161.) 6. rO(Aw;, tout de même, néan-
1. Ce qne Cyrus avait dit..., fut moins.
trompé, c'cst<-à-dlro démenti. "Onw; XJ).WÎ 'é'/oi..., afin
7.
2.'AV\)5T/>V. AdJ. verb. de irjTM, que tout allât bien.
faisais. — *£2ç àrjffTV/, uutant 8. Sous-entendu X'ÏKM.
que possible. 9. Mot à mot : te rangeait en
3. Iktço;, foule compacte du ordre avec.,., se complétait de ceux
centre, c'est-à-dire le corps de ca- qui venaient reprendre leurs rangs.
valerie qui accotnpagnait le roi, et 10. Où THXYJ npo;..., non tout à
dont 11 a été question plus haut. fait auprls, à quelque distance...
LANABASE 67
TeùfAaTt xaTeGeaTO ixaTépwGE à7coêXs-wv EVÇ TE TOÙÇ
TtoXefAiouç xal TOÙÇ <p£Xouç. 'ISWV Se aÙTov CATZO TOU
'EXXYJVIXOU EEVO^WV 1 'AGYjvaîbç, ùraXâcaç wç GUVXV-
TY.Gai, YjpETO el' TI 7;apayyéXXoi • b 6' éraGTY/Gaç Eira
xal Xèyeiv exéXeus TTÔCGIV OTI xal Ta tepà xaXà xal Ta
i

Goxyia xaXà. TauTa SE Xéytov, Gopùêou


Y,XOUGE
Stà
Ta^Etov IOVTOÇ, xal '^pETo TIÇ b Gopuêoç et'-/). 'O Se
TWV
KXéaoyoç drav, OTI TO oùvGYifAa 2 TrapépyETai
SEÙTEpov
Y.SYJ. Kal
oç éGaùfAy.Gê xiç TïapxyysXXEt xal Y^OETO OTI
EÏY) TO GÙvOYjfAa. 'O S' àraxpîvaTO OTI 3 ZEUÇ GtoTYip xal

VÉXYJ. 'O Sa Kupoç àxoùcaç • « 'AXXx SéyofAaî TE, E'^YJ,

Xal TOUTO EGTW. »


G. TaîÎTa S' eiTctov elç TY,V. iauTOu ywpav* àrcY,-
Xauve • xal OÙXETI Tpfa r\ xixxxpy. CTXSIX Steiyér/jV
tpxXayye 5 à.Tc' aXXvjXtov, vjvfxa eTraixvtÇùv 0 ^e ot
TW
"EXXYIVEÇ xat 7ïpoY,pyovTO àvTioi levât TOÏÇ ratXsfAfosç.
'Qç Se TïopEuofAÉvwv é^ExùfAatvÉ 7 TI T'Tjç «pxXayyoç, TO
éraXEirrofAEvov r^p^aTO SpofAtp GEÏV • xal àjAa È<pGÉy£avTO
.
TfàvTEç otovrap TÔ 'EvuaX(w 8 éXsX^ouot, xal TCXVTEÇ

1. C'était l'auteur môme de VAna- était aussi un surnom donné à Apol-


base. lon ; il était pris de l'hymnequol'on
2. S-ivôr^x (do awct'Qr,u.t, régler chantait en mémoire du triompho
ensemble, convenir), chose convenue de ce dieu sur lo serpent Python.
ensemble, mot de convention, mot Ce chaut finissait par cetto sorte do
d'ordre. refrain : lo, Poean l qui peut signi-
3. Il répondit que c'était: Jupiter fier : Allons, frappe, Apollon.
sauveur el victoire, 7. Une partie de l'armée débor-
4. Xwpxv, lieu, peste qu'il s'était dait comme les vagues de la mer.
choisi. 8. 'EvyjtXûo. Surnom do Mars,
8. Tw çâXxyyê, les deux ar- frère d'Enyo, que l'on prend pour
mées. licllone. — 'EXsXt'Çovfri, poussaient
6. 'Eftaiàvtîov, chantaient le le cri : étèlen, erl do guerre. On peut
Péan, hymne guerrier en l'honneur traduire t poussaient le cri deguerre
d'Apollon. Péan, de rc«?w i frapper, en l'honneur de Mars..,
68 XÉNOPHON
Sa EGSOV. AéyouGi Se TIVEÇ WÇ Taïç xal wpoç àcTcfoi Ta
SdpaTa éôoÙTîYjGav <po6ov TÎOIOUVTEÇ 1 TOÏÇ ÏTÎTWOIÇ. IIplv
Se TÔ^EUfta 2 é^txveÎGGxi éxxXîvouGtv ot (ixpêxpoi xal
ÇEÙyouGt. Kal éyTaOQx SYJ iSftoxov (Aev xa/rà xpâroç ot
"EXXYJVEÇ éêowv SE àXXviXoiç
JAV)
Osîv 3 SpofAw àXX' év
,
Tà^Ei É'raGÔai. Ta S' àpfiaTa é<pépETo, Ta JAIV SI' aù-
TWV TWV TîoXsf/iwV, Ta SE XX-l Stà TWV 'EXXYJVWV X£V"à

YjVioywv. Ot S' érat TrpotSotsv, StiGTavTO •


IGTI S' Ô'GTIÇ

xal wGrap év tTr-oSpojAw éxTïXaysfç • xal


xaTeXvVpGY)
OÙSÈV {AE'VTOI oùSs
TOUTOV TraGEïv 4 ê'cpXGXV, oùS' àXXoç
Se
TWV 'EXXYjVtov év TaÙTY) T'7j (AayY) e'7;aQev oùSelç oùSiv,
WXYIV éTît TÔ eùoiVÙfAto TO^euG7jVa£ TIÇ éXéyETO.
7. Kupoç S' 6pwv TOÙÇ "EXXYjvaç vtxwvTaç TÔ
xaG' aÙTo!ç 5 xal SttoxovTaç, YJSOJAEVOÇ xal TrpOGXUvoù-
fAEVOÇ
YJSY)
wç paGiXEÙç ù~o TWV àjA'p' aÙTÔv, oùS' wç
icrfiyjir) 6 Siwxeiv, àXXà GuveGratpajAévYiv è'ywv TYJV TWV
GUV lauTto é^axoG^wv t?;77êwv TXÇIV érajAeXeÏTo ô TI

7î0tY(G£i PXGIXÊUÇ. Kal yàp Y,S£t aÙTÔv 7 OTI jAéc.ov à'y01


TOO nspcixoO GTpy.TEÙf/.aToç. Kal TràvTeç S' ot TWV
(îap&xptov àpyovTeç JAE'GOV e'yovTeç TO aÙTwv YiyouvTai,
vofAî^ovTEç OÙTW xal
àG^aXeGTaTw Etvat, v,v YI YJ
év
'iGyùç aÙTôiv IxaTÉpioGev, xal eï TI TîapxyyeîXai ypvi-

1. Cette expression correspond au 6. Tô xaO' avivovî, ce qui était


français : faire peur. en face d'eux,
2. IIpîv..., avant d'arriver à G.'ESv/Qr,. Aor. l.pass.deèîayw,
portée du trait.. ne fut pas entrainé à poursuivre.
3. M-X, OÎÎV tp'/^'jy, de ne pas 7. "ilSît «VTÔV OTI... Idiotisme
courir en désordre... pour rfi'A 8TI omô;... Les verbes
4. 0-j5b vis* 7ra0:ïv..., on dit ol3x,'je sais, àxo-iw, j'entends,
qu'il n'en touffrit aucun mal. En X£Y<O» je dis, et quelques autres,
grce^denx négations se fortifient. prennent élégamment pour régime

Oliùi fcrcaOtv oOôsv, aucun ne lo nom qui doit être le sujet du se-
fut blessé. cond verbe en français.
L'ANABASE 69
Çotev, àv ypovw alcGàvEGGai TO GTpareufAa. Kal.
vifAiGEi
l3aGtXeùç SYJ TOTE JAEGOV è'ywv TY,Ç aÙTOu GTpaTiaç ô'fAtoç

TOU Kùpou eùwvùfAOu xépaToç. 'Eral


EHW éyévsTO SE
OUSEIÇ aÙTw éfAayETO éx
TOU àvTfou oùSÈ TOÏÇ aÙTOu
TETayfAÉvoiç efATîpoGGev, é77£xa{A-T£v * tôç E'IÇ XÙXXWGIV.
"Evôa Kupoç Sefcaç, (AY) OTÏIGGSV y£vo;A£voç xaTaxô'^vi
SE

TO 'EXX^vtxov, éXaùvei àvTi'oç • xal


éft^aXtov cùv TOÏÇ iÇa-
xocfotç vixa TOÙÇ 7:po py.GiXéwç TETayfAÉvouçcpu- xxl EIÇ

y*/)V
erpe<j>s
TOUÇ
i^xxtGyiXiouç, xal àra>XTeïvat XéyETai
aÙTOç TYI iauToO yetpl 'ApTayépGY,v TOV àpyOVTX. aÙTtov.
8. 'Qç S' YI TpoTTY) èyevETO, SiaGrafpovTai xal ot
Kùpou êc;axoGioi elç TO SiwxEiv&povrçGavTEç, TÛXYIVTTXVU2
ôXtyot à{A<p' aÙTÔv xaTEXE^pO^Gav, cyfiSov ot fcfAOTpx-
raÇoi xaXoùfAEvoi. Sùv TOÙTOIÇSSÈ xaGop^ fîxGiXéa
WV
xat TO àjAç' éxeïvov GTÏ^OÇ • xal EÙGÙÇ oùx 3 YivÉGyETo,
àXX' e'tTîwv ' « Tov àvSpa 4 6pw, » VETO ÊTT' aÙTÔv xat
radet xaTà TO GTépvov xat TiTpcoGxei Sià TOO Gwpxxoç,
tiç ([>Y,GI KTY,GÉXÇ 5 b IxTpoç, xxl IXGOXI aÙTOÇ TO
TpaujAa ÇYIGI. Haforra S' aÙTov àxovT&i TIÇ TÏXXTW
ÙTÏO TOV o^-GxXfAov (îtafwç ' xxl évTaùOx f/.xy ofAêvoi 6

L'EnlxafAniiv,faisait un mou- composa une histoire de la Perse,


vement tournant. De xiarcTio, cour- dont 11 ne reste que quelques frag-
ber, littt sur. ments.
2. Mot à mot : excepté tout à fait 6. On peut considérer ce parti-
quelques-uns, c'cst-à-dirc peu... cipe comme une sorte de nominatif
5. Aor. mny. do xvr/ou,at; ce absolu, et.. l'expliquer en sons-en-
verbe prend deux augments. tendu OT£ f,«jxv..M quand le roi,
4. Tôv avôpa, l'homme que j'ai Cyrus et ceux qui étaient autour
pour ennemi, mon frère. d'eux combattaient, Ctésias dit com-
6. Ctésias était nu Grec, origi- bien de ceux autour du roi périrent,
naire do Cnlde, ville do la Carie c'est-à-dire combien il périt de gens
-,

Il passa dix • sept nus à la cour d'Ar- autour du roi dans ce combat livré
taxerxès, en qualité de médecin, et entre les deux princes et leur suite.
70 XENOPHON
xal |3aGiXeùç xal Kupoç xal ot àfAcp' aÙToùç ùrap ixa-
Tepou, ÔTTOGOI {AÈV Ttov à{A<pl (îaGiXéa àTîéQvYjGXOV KTYJ-
GÉaç Xeyet • Trap' éxei'vw yàp YJV • Kupoç Se auToç Te
àraGavs xal ÔXTW ot àpiGTOt TWV rapl
aÙTÔv EXEIVTO
£7r' aÙTtO. 'ApTa7îàTY]Ç S' b TîlGTOTaTOÇ C/Jjxfy TÔV GAY,-
TîTOÙywv 1 OEpàraov XéyeTai, éraiS-/) raTCTtoxoTa etSe
Kupov, xaTa-Y)S^Gaç à-o TOU ÏTT-OU raptraGEïv aÙTô;
Kal ot (AÉv cpy.Gi pXGiXéx XEXEOGXC TIVX èTîiG^x^ai 2
aÙTÔv Kùpw, ot S'éauTov é-iG^xEy.GGxt G~aGà;A£vov TOV
àxivxxY,v 3, v.yt yàp 4 ypuGOuv, xxl oTpsTîTOv SE écpopsi
xal t^ÉXia xal TocXXa wGrap ot àpiGTOt IlepGtov • éTeTÉ-
(AYJTO
yàp ÙT;Ô Kùpou Si' eùvotàv Te xal TÏIGTOTYITX.

1. Y. p. 64, n. 7. entourait la ceinture.


3. 'EmffçâÇxt, égorger sur le 4. Le cimeterre à polgnéo d'or,
corps de Cyrus. le collier, les bracelets, etc., étalent
8. Le cimeterre, propro aux des marques de distinction et do fa-
Perses et aux Mèdcs, était une sorte veur que les princes accordaient à
de poignard court et droit; on lo ceux qu'ils voulaient honorer d'une
portait suspendu à un baudrier qui manière spéciale.
CHAPITRE IX

Eloge de Cyrus. — Son éducation.— Son caractère. — Sa fidélité à tenir


ses promesses. — Sa justice dans les récompenses qu'il savait accorder
au vrai mérite. — Se3 attentions délicates pour ses amis. — Dévouement
qu'il inspirait à tous ceux qui l'approchaient.

1. Kupoç (ASV-OÙV OÙTWÇ ÊTÊXSÙTYJGÊV *, àvYip wv Ilec-

GWV TWV (ASTa


Kupov 2 TOV àpy aïov yEvojAÉvtov (UXGIXI-
xwTaTÔç TE xat àpyEtv à^iwTaTOç, wç Trapà Tiàv-wv
6(AoXoy£ÏTai TWV Kùpou SOXOUVTWV év rafpx yEvéoGai.
2. IîpwTov (AÈV yàp eTi :;aïç wv, OT' é~atSsùeTo xat
GÙV Ttji àSeX<pw xal GÙV TOÏÇ àXXotç rrawl, TTXVTWV
rcàvTa xpx.TiCTOç évofA&TO. Ilàv-Eç yàp ot TWV àpÉ-
GTWV IlepGwv
waîSeç ETÎI TXÏÇ py.GiXéwç Gùpxiç 3 îrai-
SeùovTat ' evOa TCOXXYJV JASV Gw<ppoGÙVYjV xy.Ta{Ay/Joi àv

1. Au premier abord, on pourrait vers 599av. J.-C, réunit sous sa do-


s'étonner du peu d'étenduo que l'au- mination les Perses et les Modes, con-
teur donne au récit do la mort do quit presque toute l'Asie Mineure,
Cyrus; Xénophonsctronvalt éloigné s'empara do Babylono, et mourut,
du théâtre de la lutte. Aussi coin- suivant Hérodote, dans uno guerro
prendra-t-on qu'il ait pas?é rapi- contre les Massagètes. Xénophon
dement sur un événement dont 11 rapporte qu'il mourut paisiblement
no fut pas lo témoin. entre les bras de ses eufants.
2. Cyrus le Grand, fils do Cam- 8. A la porte du roi, pour dire
byse, rot do Perse, et do Mandano, dans lo palais. Les Orientaux dési-
fille d'Astyage, roi des Modes. L'é- gnaient la cour par cetto expres-
ducation et la vie de ce prince font sion. Do nos Jours, on dit encore la
l'objet do la Cyropédte, de Xénophon. Porte, en parlant du gouvernement
Cyrus, dont on place la naissanco ottoman.
72 XÉNOPHON

TIÇ, aîcypov S' oùSèv OUT' àxoucat OUT* iSeïv èVrt.


OewvTai S' ol TTaiSeç xal TOÙÇ TifAwjAévouç ÙTTÔ (3aGi-
XEWÇ xal àxoùouoi, xal àXXouç àrifAaÇofAévouç • WGTE
ÊUGÙÇ TÏXÏSEÇ ôvTeç 1 (AXVGXVOUOIV àpyeiv
Tê xat àpyecGai.
"EvGx Kup^OÇ alSYlfAOVEGTaTOÇ
[A£V TwptOTOV TWV Y)Xl-
XIWTWV éSoxei etvat, TOÏÇ Te TwpeG&JTepotç xal TWV lau-
TOU
û-oSEEGTÉpwv f/.aXXov ra(GEGGai, IratTa SE cpiXtTï-

TïOTaTOç xal TOÏÇ Ï-TÏOIÇ àptGTX yp7,GQai •


È'xpivov
S' aÙTÔv xat TWV elç TOV TîôXejAov Ipywv, TO£IXY,Ç
Te
xal 2 àxovTfoewç, cptXojAaOéGTaTOv etvai xxl (AeXeTYjpo-
TaTOV. 'Eral Se'TYI Y(Xtx(a espéra, xal <piXoGYipoTaTOç
Y,V
xal mpôç Ta Gvjpfa (A6VTOI
<ptXoxivSuvoTaToç. Kal
àpxTOV 7îOTè èTîKpepof.'.évYiv oùx erpeaev, àXXà cufAraGwv
xaTêGTïxoGY) àîro TOU ÏTÎTÏOU, xal Ta f/iv eTcaGev, tov 3
xat Tàç tÔTêiXàç çavepàç eïye, TéXoç Sa xaTÉxave 4 ' xal
TOV 7?pwTov {AevTOi
[ioYîGYiGavTa TVOXXOÎÇ {AaxapiGTÔv
e7îo(YiGev.
3. 'Eral Se xaTê7ïé{A<pGY) ù-o TOU TraTpoç GOrpXTïYiç
AuSfxç Te xxl <I>puyÉxç TY,Ç fAeyxXviç xat Ka?ï7:aSo-
x(aç, GTpy.TYjyôç SE xal TÏXVTOJV àraSefyÔo, otç xaOrVxet
elç KaGTtoXoO 5 raSiov àGpotÇcGGxt, TTpwTOv (AÈV é^é-

1. ECOÙç -naîSsç Ô'VTSÎ, aussitôt B'ndonnalcnt aux exercices corpo-


(tant enfants, dès leur première en- rels, comme le maniement des armes,
fance. la chasse, etc.
2. D'après Xeuophon, le* Perses, 3. Tic uAv ercxQïv, wv... Mot à
dans l'éducation publique donnée à mot : il souffrit des choses dont il
leurs enfants, s'appliquaient à lis porta longtemps les cicatrices, il
pié-trver du mal et à les formera reçut des blessures.
la vertu. C'est la seule et solide baso 4. Aor. 2. de xaTa-xa(vM, moins
d'uuc éducation sérieuse. Les en- usité quo xxxa-xtjfvw, tuer.
fants prenaient do bonne heuro des 6. V. p. 1, u. 1.
habitudes do vio très régulière et
L'ANABASE 73
Ssi£ev aÙTOV OTI rapt TîXefcTOu 4 TÎOIOÎTO
el' TW 2 GT?ei-
,
GaiTO 3 xal et' TW GUVGOÏTO 4 xal et TW ûîwOGyoïTO TI
,
[AYjSèv t}/£ùS£G6ai. Kal yàp oùv éraGTeuov JAÈV aÙTÔ) at

7î6XêlÇ éTTITpETwOfAEVai, é^GTEUOV S' Ot àvSpEÇ S *


XX.t &
TIÇ TÎOXEJAIOÇ eyévETO, GraiGafAÉvou Kùpou ET;(GTEUE {AYJSIV

àv Tcapà Tàç GT;OVSXÇ 7;aGsïv. Toiyapouv TIGGX- érai


ÇSpVEt éTïoXéfA'OGE, 7TXGXI X.l TîoXetÇ IxOUGXl
KupOV ElXoVTO
àVrl TiGGypépvouç TTXYJV MIXY,GÎWV. OUTOI SE, OTI oùx
YIGEXE TOÙÇ cpsùyovTaç TjpoÉGOxi, éooêouvTO aù-ov. Kal
yàp épyw éraSEi'xvuTO xal e'XeyEv OTI oùx àv TTOTE r;po-
OÏTO 6, 67T£l àiraÊ; ç(Xoç aÙTOïç éyévETO, oùS' el ET», JAEV

[AEIOUÇ yévotVTO, STI SE xàxiov Trpàçeiav 7. Q?avepôç S' YJV

xal Et' xiç TI àyaGôv r\ xaxov aÙTÔv, vixav


TWOIYIGÊIEV

raiptofAevoç ' xat eùy/jv Se TIVEÇ


aÙTOu é£é<pepov,
wç eù-
Ç*7,v, eGTêvtxwY) 8 xat TOÙÇ
yoiTO TOGOUTOV ypovov eu
xal TOÙÇ xaxwçTcoioOvTaç àXe£o{AEvoç. Kal yàp oùv
TïXeÏGTOi SYJ aÙTw Ivi ye àvSpi TWV ° ècp' YIJAWV
éraGù-
(AYjGav xal yp'ofAaTa xat ra>Xetç xal Ta iauTtôv Gtof/.aTa
TrpoécGxi.
Où oùSl TOUT' àv TIÇ et'Teot wç TOÙÇ xaxoùp-
JAÈV SY(

youç xal àSfoouç el'a xaTayeXf.v 10, àXX' àçeiSfGTaTa

1. "OTI Tttp\ 7îXî(o-rov TIOIOÏTO


,
dans le sens neutre signifie roir se3
qu'ilsefaisaitcommcunpointdelrès affaires tourner de telle ou telle ma-
haute importance, un granddcvoir. nière, c'est-à-dire ,quaml même
2. Tw. Att. pour TIV{. leurs affaires tourneraient mat.
3. Aor. opt. moy. do o-ûi'voto, fut. 8. Opt. att. de VIZ-JCM.
GïtêtVjW. 0. 'Evî àvop'i twv iy' f,u/ov, à
4. Autro formo do l'opt. aor. 2. lui homme unique de ceux (qrii ont
moy. do aovTt'QrjtJLt. vécu) parmi nous, c'est-à-dire à
6. Aï TtoXîiî..., les villes..., o\ lui seul de préférence à tout homme
ctvSpsî, leshommes, les particuliers. de notre époque. "
C. Out. aor. 2. moy. do z,çt'nrt\t.\. 10. KaTxysXâv, rire par mépris,
7. IIpàTcrti), avec un ndverbo, railtcr, braver impitnémcnt.
74 XÉNOPHON

TÎXVTWV éTifAtopeÏTO. IloXXxxtç S' Y/V


ISEÏV Tiapà Tàç
GTEiêofAevaç ôSoùç xal TÎOSWV xal y£ipwv xat ô<pGxX{Awv
GTepofAÉvouç àvOpwTiouç Kùpou àpy-7, éyé-

WGT' év xri

VETO l xal "EXXY/VI xal (îapêxpw fAYjôàv àSixouVri àSewç


7;op£Ù£GGxi 6'TTOI
TIÇ Y/jEXev, éyovTi o TI TîpoywpoiY).
Toùç ye {AÉVTOI àyy.Goùç elç rcoXsfAov wjAoXôyY/TO Sia-
ÇEpOVTWÇ TtfAXV. Kal TTpWTOV {ASV Y)V aUTW 7:6X£fAOÇ TTpOÇ
IIiGÎôaç xal MUGOÙÇ • GTpxTeuojAEvoç oùv xal aÙTÔç elç
Tau ;aç TX.Ç ywpxç, ouç étopa éOéXovTaç XIVSUVEÙEIV,

TOUTOUÇ xal àpyOVTXÇ ÈTÎOIEI YIÇ xy.T£GTpé^£TO ywpaç,


éraiTa 6s xal àXX'/j Swpoiç ÉTifAa WGTS ÇX(VEGGXI TOÙÇ*

[AÈVàyaOovç eùbxifAOveGTXTOuç, TOÙÇ SE xaxoùç SoùXouç


TOÙTtov àçiouv elvai. Toiyapouv TÏOXXY) àçOovi'aaÙTW
YJV

TWV GEXOVTOJV XIVSUVEÙEIV, ÔTÎOU TIÇ ol'oiTO Kupov a'iGÔ'fl-


GEGGai.
4. Eîç ys {AY)v
SixaiOGuvYîv, £Ï TIÇ aÙTw çavepoç
ye'voiTO EraSît'xvuGOxi (îouXôjAevoç, rapt
TTXVTOÇ E-O'.EÏTO
rajteïv TWV éx TOU àS^xou cpiXo-
TOÙTOUÇ TrXouGitoTEpouç
xspSouvTtov. Kal yàp oùv àXXa Stxaitoç
TE TTOXXX.
aÙTw Sieyeip^ETO xal GTpxTEujAaTi 2 àXY,Givw éyp'/j-
GXTO. Kal yàp GTpar/iyol y.y.i Xoyayot où ypYifAXTtov
ëvexa Trpoç éxeïvov e'-XeuGav, àXX' eral eyvtoGav xepSa-
XswTEpov elvxt Kùpw xaXwç raiGxpyeïv Y, TO xy.TX [AOVX
xépSoç. 'AXXà {AYjV et' T{Ç ys TI X.ÙTW 7rpoGTXt;avTi
xaXwç ur.V/pETY.GciEv, OUOEVI raoTTOTE àyàpIGTOV ÉIXGE
T/,v7:poGu{A(y.v. Toiyapouv xpxTiGTOiS'/i ÙTr/ipÉTai TTXVTOÇ

1. 'Eylvêto, f! 2. ^TpXT£,ju.xtir/pr(TaTO.Coinmo
arrii'rtff,fl cYnft
jwsiMeù fouf Grec— 'lOyévîio "l.X- en latin : MOCI'IU «teoaiMr, il
),r,vt... nopî'iîiOat k'/ov-i. Comme avait à son seivlco uno véritablo
in latin : iiccut »»oH« me fceaffs. armée.
L'ANABASE 75

eoyou Kùpw éXéyOY)Gav yEVÉGGxi. El SE


TIVX ôpwY)
Ssivov * ovTa OIXOVOJAOV éx TOU Sixaiou xal xaTaGXsuz-
ÇovTa 2 TE YIÇ àpyot ywpaç xat TrpoGoSouç TîoiouvTa,
oùSéva àv raoTTOTE à<psiXETo 3, àXX' àel TTXSÎW TipoG-
eStàou • t-JGTe xxl Yjoétoç é-ovouv xxl GxppaXéwç ÈXTWVTO
xxtô éra^XTO* au TIÇ, vixiGTa KOpov expu~Tev • où yàp
çGovwv TOÏÇ <pavepioç TTXOUTO'JGIV érpaiveTO, àXXà raipoS-
{AEVOÇ
ypr^Oxi TOÏÇ TWV àratxpu-TOjAÉvwv ypYJfAaGi.
5. «ÊO.ouç yj [AYiV OGOUÇ woiY,GaiTO xal eù'vouç yvofy

ovTaç xal txavoùç y.phzu cuvepyoùç eîvxi 6 TI Tuyyàvoi


pouXojAEVoç xaTEpyx(eGGxi, ojAoXoyeïTXt Trpoç TTXVTWV
SYI yEvÉGÛxi QsparaÙEiv 5. Kxl yàp aÙTO 6 TOUTO
xpy-TiGTOç
oùrap aÙTÔç ëvêxa <p(Xwv WETO SEÏGOXI wç cuvspyoùç
,
eyoi, xal aÙTÙç ératpxro GuvépyoçTOÎç çO.oiç xpXTiGTOç
elvai TOUTOU, OTOU 7 EXXGTOV X.IGOXVOITO éraOujAOùvTX.
Aiopa SE TîXeïGTa \jh oîjAai elç y s wv 8 àv/jp éXxv.^xve
Slà TîoXXà ' TXUTX SE TTXVTtOV
S Y) {AxXlGTX TOÎÇ oO.OlÇ
SieSfSou, TîpOÇ
TOÙÇ TpOTTOUÇ EXXGTOU GXOTTWV XX». OTOU

ff.âXtGTa 6pWY) eXXGTOV ScOJASVOV. OGX TW GWfAaTtKal


aÙTOU XÔGJAOV 9
TTEJATÎOI TIÇ Y) WÇ
,0 EIÇ
TTÔXEJAOV
Yj WÇ EIÇ

1. Anviv, habile, intelligent. I


C. Sous-entendu ori- Mot à mot :
2. KxTXT/VJVÎ'mx, méfiant en d cause de cela même yaur lequel il
ordre, en bon état, améliorant. :
croyait avoir besoin île ses ami*,
3. Le verbe a;%(pî'ri>, enlever, c'ej-t- à-dlre précisément comme il
croyait avoir besoin...
.
veut deux accusatifs : le nom do lu •

personne et cet il de la chose. Tra- 7. AttiMue pour outtvo;.


duisez en soiM-cntcnd. r.p'Jiéwj;, 8. K:r; y?, ôiv, <7<n<i' i(>if<ji'e eu
il n'enlevait ù personne ces revenus. «M, il reçut..., c'e.«t-à-dire per-
4- 'Vj-ir.txo. Plus-quc-parf. do sonne mitant que lui ne reçut..,
7tâo]J.:u, fut. T.if7rj\i'xi, part, r.i-j
1». K-'IJULO'* est une apposition,
Trottxat, dorlen et poet. pour v.xio- comme vêtements.
[ixi,posséder. Le présent est inusité. I ÎO.'LJ: devant i'.; Ir-llqne lo mo-
5. OtpxTîiOiiv çiXov;, culcii'cr tlf, le but, la destination; do mémo
aussi devant Ir.l, rcpô;.
j

ses amis. I
76 xÉNOPnoN
xaXXwracfAOv, xal rapt TOÙTCOV XéyEiv aÙTOV Ê'^acav,

OTI TÔ JAÈV
eauTou Gwu.a oùx àv SÙVXITO TOUTOIÇ TTXSI
XOG[7.Y(G7,VXI <p(Xouç SE xaXwç XEXOG{AY){AEVOUÇ [AÉytcTOV
,
XOGJAOV
àvSpl voyi'Coi. Kal TO [AÈV TX. [AïyxXx vixav
TOÙÇ oiXouç EÙTTO'.ouvTa oùSÈv GXUJAXGTOV, éraiS^ ys xat
SUVXTWTEOOÇ SE T7/ é-ifAsXefx rapiEÎvxi
Y/V • TO TWV <p£Xwv
xat TtTJTrpoGufAEÏGGxi yap^EGOa»., Taùra È'jAoïyE [AXXÀOV
SOXEÏ àyaGTà elvai. Kupoç yàp ira [Ara (îfxouç oïvou
YIJAISEEÏÇ TîoXXxXtÇ, 6~OT£ Xx^Ot, XÉytOV OTI
7ÎXVU
YjSùv

ourao SYJ rajXXou


ypovou ' TOUTOU
r.Siovt oïvw éraTÙyot*
« TOUTOV OÙV
GOt
irajA^E XXl ScÏTai COU TY,fAepOV TCUTOV
éxraeïv cùv oïç JAXXICTX çiXeïç. » IloXXàxiç SE y7,vxç
YifAiêptoTOuç irajAra xat àpTtov YifAÉcea xal àXXa aotau-

Ta, éraXÉysiv xeXeùorv TOV çspovTX • a TOUTOIÇ YÎGOYJ *

Kupoç ' pouXsTai oùv y.y.i ai TOÙTWV 3 yEÙcxîGxt. »


"OTÏOU SE yiXôç G-xvtoç ratvu eïvi, aÙTOç S ' ÊSÙVXTO
TîxpxcxEuxcxcOxi Six TO A TTOXXOÙÇ éyeiv ÙTTY/pÉTaç xal
Sià TYJV érafAÉXeiav, SiarafAraov éxéXeue TOÙÇ OO.OUÇ TOÏÇ 5
TX éauTwv cwjAaTa àyouciv I'-TTOIÇ
éfA^xXXeiv TOUTOV

TOV yiXov, wç |A-/i raivwvTe:


voùç IxuTOu (pOvOuç àytociv.
G. El Sk S'/) TTOTS TTOpEÙOlTO XXI ÎTXSÏGTOI (AÉXXoiEV
o'^ecGai, TrpocxaXwv TOÙÇ <p£Xouç ec-ouSaioXoyetTO wç
,

1. HoXXoO ypr/ou, depuis long- opération des sens, excepté


I cello
temps. On met le nom de temps au , do voir, vrillent leur régime direct
génitif pour maniuer ilepuis coin- j
mi gviiltif.
l/ffii (/c temps mu' chose ot pn-sec. | •1. iV.t. x'i... Mot à mot; par le
2. Aor. île r,0'vixc<t, fur. Y,?0',- avoir beaucoup de valets, cV.-t-à-
CO|Xftt, .'C réjouir, yiu'ilcr ttu plaisir. dire ]>cr le grand nombre de valets
Traduisez mot h mot. : s'f.<t 'Ci'j'oa qu'il .liait.
de os mets, les a trouvii déli- I ô. Mot à mot : pour les chevaux
efenr. coiuluisant leur corps, c'est-à-dlro
I

JJ. Les verbes qui marquent une | pour les chevaux qu'ils montaient.
LANABASE 77
SYJXOÉYI
ouç TifAx. "QcTê êywye, ic, wv àxouoi, oùSéva
XpCvW ÙTTO TûXsiOVWV ra<piXY,cQxi OUTE 'EXXYjVCOV
OUT£
(îxoêxpwv. TEXfAYjpiov SE TOUTOU xal TOSS • llapà p.sv
Kùpou SoùXoul OVTOÇ OUSEIÇ à~Y|Si Trpoç [ÎXCIXEX TÏXYJV
,
'Op'ivTaç érayefpYice ; xal OÙTOÇ SY) OV WETO TÏIGTOV ot
elvai, Tayù auTov Eups Kùpw çiXafrepov* -r\ lauTw •
7:aoà Se (ixciXéwç TTOXXOI Trpoç; Kupov à-7,XGov, éra'.S'o
TîoXéfAioi àXXrjXoiç éyévovTO, xat OUTOI JAEVTOI ot [AXXIGTX
ÙTf'aÙTOu 3 àyaraoïAEvoi, VO|A('(OVTEÇ rcapà Kùpw OVTEÇ
àyaGol àJ;twTÉpaç àv TifAYJç Tuyyàvew r, r.y.py. (ixciXeï.
Méya Si TexjAY^piov xal TO év TYJ TEXEUTYI TOU (ISfou XUTW

yevojAEVOv, OTI xat àya06ç xal xpfveiv ôpGwç


aÙTÙç YIV
éSùvaTO TOÙÇ racroùç xal euvouç xal peêafouç. 'A~o-
QVY^GXOVTOÇ yàp aÙTou ~àvT£ç ot rapt aÙTov <p£Xoi xal

cuvTpàra^ot àra^avov (AayofAEvoi ùrap Kùpou TÎXYJV


'Apiafou • OUTOÇ Se T£Tayf/ivoç 4 ÈTÙyyavev ÈTÎI TW
eùwvùjAto TOU i7îraxou àpywv • wç S ' YIGQETO Kupov ra-

TîTtoxora, e^'uyev, i'ywv xat TO GTpaTeufAa TÏÔCV où


YjyeïTO.

1. Cyrus, esclave du roi. Lo des- manitéétait tombée, aTant d'être ré-


potisme était tel, chez les Orien- générée et affranchie par l'Évangile.
taux, quo tous les sujets d'un prince 2. Formo de comparatif, plus
étaient proprement ses esclaves, usitée quo çiXwTîpo;.
qucllcque fût leur nnlssance.On peut 3. Par le roi.
Juger par là dans quel degré d'avi- 4. TeTayuévo;, rangé, placé à
lissement uno grande partie de l'hu- l'aile gauche.
CHAPITRE X

Pendant que les Grecs victorieuxpoursuivent l'ennemi, le3barbares .nettent


leur'camp au pillage. — Artaxerxès tente d'envelopper lc3 Grecs. — 11
hésite à la vue de leur ficre contenance, et reprend la position qu'il oc-
cupait avant la bataille. — Les Grcc3, victorieux, sont surpris de ne
plus voir Cyrus et de trouver leur camp pillé.

1. 'EvTauGx SYI Kùpou àratTêfAveTai YI


xe<paX'/) xat
yelp YI SE^IX. BXGIXEÙÇ SE xal ot oùv aÙTw StoSxwv E'IG-
raVrEi elç TO Kùpeiov GTpaToraSov • xat ol (ASV {AETà
'Apiafou oùxéTi VcTavTai, àXXà (peùyouci Stà TOU au-
GTpaTOTïéSoU êtç
TOV GTaGfAOV
evQêV wpfAYlVTO • xix-
TWV
TapEç S' éXeyovTO Tîapacxyyai elvai T7,Ç 0S0O. 'EvTauQa
Stécyov àXXY^Xwv paciXeùç TE xat ol "EXXYJVEÇ WÇ Tptà-
xovTa GTàSia, ot (Aèv SIWXOVTEÇ TOÙÇ xaG' aÙToùç toç
TràvTaç vtxwvTeç, ot S' àpra<£ovTeç tôç r,SY) TcàvTeç
vixwvTeç. 'Eral S' YICOOVTO ol {/.ev "EXXYJVEÇ OTI |3aGtXeùç

I. On coupa, sur lo champ do bataille même, la tête et la main


droit© de Cyrus. Le roi avec sa garde, poursuivant les vaincus,
fond sur lo camp do Cyrus ; les troupes d'Ariée ne résistent
pas, mais' fuient à travers leur propro camp jusqu'au lieu d'où
elles étaient parties le matin do la bataille, l'espace, dit-on, de
quatre parasanges. En ce moment lo roi était éloigné de trento
stades à peu près des Grecs occupés a poursuivre ce qui était
devant eux, comme si la victoire eût été générale; les barbares,
de leur côté, se livraient au pillage comme dans un triomphe
complet. Les Grecs apprirent bientôt que le roi, à la têto de
L'ANABASE 79
cùv TÛ GTpaTeùfAaTi év TOÏÇ cxeuo<popoiç eÏY), |3aGiXeùç
S' au Yixouce TiGcacpépvouç, OTI ot "EXXYJVEÇ vtxtpEV TO
xaO' aÙToùç xat EIÇ TÔ TrpocOEv ot'yovTat SIOJXOVTEÇ,
évTauOx SYJ (îaciXeùç fùv àOpoîÇei TE TOÙÇ ÉauTOu xal
cuvTaTTETai, 6 Se KXéapyoç éêouXEÙSTO Ilpo^evov xa-
Xécxç, 7;XYicia(TaT'oç yàp Y,V, el rajA-oiévTivxç r\ TTXVTEÇ
l'oiÊV éîîl TO GTpXTOraSoV àpY,EoVT£Ç.
2. 'EvTOÙTtj) Xat pXClXsÙç S*7jX0Ç
YjV TTpOGlWV TïXXlV
toç ESOXEI OTCIGQEV. Kal ot (AÈV "EXXYJVEÇ GTpxcpÉVTêç
TÎX-
pecxeuà^ovTO toç Taùr/] TcpoGtovTOç xal SE^O;A£VOI 6
,
SE pactXeùç TaÙTY) (AÈV oùx Sa TîapTiXGEV i'£w
YjyEV, Y)
TOO eùwvùf/.ou xépaToç TaÙTYi xat àTcY^yayEv, àvaXaêwv
xal TOÙÇ év xa/rà TOÙÇ "EXXvjvaç aÙTOjAoXVj-
TYI (AayYi

GavTaç xat TtGcacpépvYiv xal TOÙÇ cùv aùrô. 'O yàp


TiccaçépvYiç év TYJ TrpwrY) cuvoSw oùx l'cpuyev, àXXà
SiY^Xace Tcapà TOV rajTajAov xaTà TOÙÇ "EXXvivaç raX-

son armée, tombait sur leurs fourgons au moment où Tis-


6apherne avertissait le prince que los Grecs étaient vainqueurs
do l'aile placée devant eux et s'acharnaient à la poursuite des
fuyards; alors Artaxerxès rallie sa troupe et la reforme;
Cléarque, de son côté, appelle Proxène qui était près de lui,
et ils délibèrent s'ils enverront un détachement, ou s'ils mar-
cheront en masse sur le camp pour le défendre.
II. A ce moment il devint évident que le roi paraissait vouloir
tomber sur leurs derniers rangs."Les Grecs firent volte-face,
prêts A lo recevoir s'il marchait conlre eux; le roi ne prit pas
cetto direction, mais il se replia par lo chemin qu'il avait suivi
pour déborder l'aile gaucho ennemie; en même temps» il ra-
mena avec lui ceux qui avaient passé aux Grecs pendant
l'action, el Tissapherne avec son corps. Ce dernier n'avait pas
fui au premier choc, mais passé, le long du fleuve, à travers
les peltastes grecs; il avait opéré ce mouvement sans même
80 XÉNOPHON

TaoTocç "
SieXauvwv Ss xa/rexave oùSéva, SiacTavTêç
(Aèv
S' ot "EXXY/VEÇ ETraiov xat
YIXOVTIÇOV aÙToùç

'EracOE-
Se
TWV raXTa.GTwv xat éXéyETO
VYIÇ
'A{A^IT;OXCT*/IÇ vipye

(ppovijAOç yévEGOxi. 'O


S' oùv TicGa<pepvY]ç wç JAEÏOV i'ywv
àTïYiXXàyY), TTXXIV (AÈV oùx àvacTpéçei, sic Si TOcTpa-
TÔraSov àçtxofAEVoç TO TWV 'EXXYJVWV éxeï cuvTuy-
yxvEi pxciXeï, xal ÔIAOU SYJ TÎXXIV GuvTa^àjAevoi
.STTO-

pEUOVTO.
3. 'Eral S' Yicav xaTà TO eùwvufAov TWV 'EXXYIVOJV
"EXXYJVEÇ
XEpXÇ , i'ÔElCXV 01 Tîpocxyoi£v Trpoç TO X£-
(AY)

pxç xat rapt~Tù£avTeç àfA^OTÉpwGev aÙToùç xy/raxo-


tj/eiav • xal éSoxei auTOïç àvxTîTÙcceïv TO xépaç xat
TTOiYiGaoGat OTÎIGQEV TOV rarrafAÙv.
4. 'Evw
Si TauTa éêouXsuovTO xat SYJ paciXEÙç ?ra-
px{Aêi^x;Aêvoç elç TO auTO Gy7,(AX xaTÉGTY/CEV àvT^av
TYIV
«pàXxyya, wcrap TO TvpwTOv fAayoùfAevoç GUVYIEI.'QÇ SE

tuer un seul ennemi, tandis que les Grecs, ouvrant leurs rangs,
l'avaient accablé de traits et de javelots. Épislhène d'Amphi-
polis t commandait Ie3 peltastes grecs; il avait la réputation
d'un chef prudent. Tissapherne, ayant le dessous, se retira,
mais sans revenir sur ses pas; parvenu au camp des Grecs, il
y trouva lo roi. Ils reformèrent leurs colonnes et marchèrent
ensemble.
III. Quand ils furent à la hauteur de l'aile gauche des Grecs,
ceux-ci craignirent une attaque par le flanc; pour éviter d'èlre
enveloppés et taillés en pièces, ils songeaient à déployer leur
aile et à l'appuyer au fleuve par derrière.
IV. Pendant qu'ils méditaient ce mouvement, le roi reprend
sa premièro position, et vient se placer en face de la phalange,
comme il était avant d'engager l'action. A la vue des barbares

1. Amphipholls, ville do Thraco, I surprix par rhllippo, roi do Macé-


colonlséo par Clmon en 470. Elle fut | doltio, qui l'enlova aux Athéniens.
L'ANABASE 81
elSov ot "EXXVJVEÇ éyyùç TE ovTaç xal TcapaTETayfAÉvouç,
aùOiç TraiavfcavTEç eV/iecav T:OXÙ ert TjpoGuiAÔTspov YI
TO
TrpocOEv. Ot S' au (îxpëapoi oùx éSé'yovTO, àXX1 éx
TTXEOVOÇ °h TO TrpocGsv è'çEuyov ' ol
S' éraSiwxov (AÉypi
XWJAYIÇ TIVOÇ '
évTauOx S' £CTY(cav ol "EXXY.VEÇ. Trâp
yàp T-TjÇ XWJAYIÇ yY)Xo<poç rjv sep' où àv£GTpy/j>Y,GXv ot
àjAcpt paciXéa, ra£ol [AÈV OUXETI , TWV
SE l-rawv b Xo-
(pOÇ
éve-XVîGGYl WGTS TO -OIOUJAEVOV yiyvtocxEiv.
(AY)
Kal
,
TO (3ac(Xeiov GYÎJAEÏOV ôpxv erpxcxv, XETOV TIVX ypucouv
éra TÎEXTYIÇ [éra <;ùXou] àvxTETatAÉvov. 'Eral Si xal év-
TauO' éytopouv ot "EXXY/VEÇ, Xefaouci S'/) xal TOV X6<pov ot
ITÎTCEÏÇ • où fAY)v i'Ti àGpôot, àXX' àXXoi àXXoGev • é^i-

XOUTO S' ô X6<poç TWV tTîrawv TEXOÇ Si xal TràvTEç


àraytopYicav.
5. 'O oùv KXéapyoç oùx àvsê(€a£ev éra TÔV Xoçov,
àXX' ùra> aÙTov GT'^caç TO GTpàreufAX raf/.rai Aùxiov

tout prè3 d'eux et rangés en bataille, les Grecs chantent une


fois encore le péan et abordent l'ennemi avec plus d'ardeur
qu'auparavant. Sans attendre lo choc, les barbares s'enfuient
plus rapidement que la première fois. Les Grecs les poursuivent
jusqu'à un certain village où ils s'arrêtent. Au-dessus du vil-
lage s'élevait une colline sur laquelle les troupes du roi avaient
fait volte-face. 11 n'y avait point d'infanterie, mais la cavalerie
couvrait tellement la colline qu'il était impossible de se rendre
compte de ce qui s'y passait. On disait y apercevoir l'élendard
royal : un aigle d'or au haut d'une pique avec les ailes dé-
ployées. A l'arrivée des Grecs sur ce point, les cavaliers quittent
la colline, non pas en masse, mais par pelotons, fuyant dans
diverses directions; la hauteur se dégarnissait ; à la lin toute la
cavalerie disparut.
V. Cléarque ne gravit pas la rampe, mais s'arrèlant au bas, il
envoya Lycius do Syracuse et un aulre avec ordre de recon-
82 XÉNOPHON

TOV SupaxoGiov xal àXXov E'TÏI TOV XOÇOV xal xeXeùsi


xa.TiSovfaç Ta ùrap TOU X6<pou xi écTiv àTîayyeïXai.
Kal 6 Auxioç YiXacé Te xat iSwv aTïayyéXXei, Ô'TI
fpEÙyouciv àvà xpaTOç. SysSov S' Ô'TE TauTa vjv xal
Y)XIOÇ éSùsTO. 'EvTauGx S' Ecr/iGav ot "EXXYJVEÇ xat Gé-

(Aevoi Ta ÔTîXa àve-aùovTO • xat àf/.a f/iv


éQaùfAaÇov,

OTI
oùSajAou Kupoç <pai'voiTO oùS' àXXoç àw' aÙTOu où-
Selç Tîapef'/) • où yàp YiSscav aÙTOV TEGvYjxoTa, àXX' EÏxa-
Çov 't\ StoSxovTa ot'yEcGai r] xaTaX^tj/oftevov
TI TrpoeXY)-
Xaxévai. Kal aÙTol éêouXeùovTo, el aùrou (AefvavTeç
Ta cxeuo<p6pa évTauGa àyotvTO YJ àra'oiev iiz\ TO GTpa-
ToraSov. "ESo£ev oùv aÙToïç àraévai • xal àcptxvoOvTat
'à{A<pl SopTîYlGTOV é~l Tàç GXYJVXÇ.
6.
TaÙTYjç (Aiv T7,Ç YifAÉpxç TOUTO TO TeXoç éyévETO.
KaTaXafA^àvouGi Si TWV TE àXXwv ypYjjAaTwv Ta TTXEÏ-
GTa Si'/ipTîacfAeva xal iï TI GITÉOV Y) TÎOTOV YJV, xat Tàç
à{Aa£aç, (AeGTàç àXeùpwv xat ot'vou, àç rcapecxeuàcaTO

naîtro la colline et do lui rapporter des nouvelles. Lycius la


gravit à cheval et revint annoncer que l'ennemi fuyait à toute
bride. Ceci se passait à peu près au coucher du soleil. Les Grecs
firent halte et, déposant les armes, prirent du repos. Ils s'éton-
naient de ne pas voir paraître Cyrus ni personne de sa part;
car ils no connaissaient pas sa mort, et supposaient ou qu'il
poursuivait l'ennemi, ou bien qu'il marchait en avant pour
s'emparer de quelque position. Ils délibérèrent donc pour savoir
s'ils resteraient sur ce point et y feraient venir leurs équipages,
ou s'ils retourneraient au camp. Ce dernier parti leur sembla
préférable. Ils arrivèrent donc à leurs tentes vers l'heure du
souper.
VI.Tclle fut la fin de celle journée. Les Grecs trouvèrent la plu-
part do leurs effets et leurs vivres pillés, ainsi que les chariots
chargés do farine et de vin, préparés par Cyrus pour les dis-
LANABASE 83
Kupoç, ïva eï 'TSOTS cçoSpà TO cTpàTeujAa Xà6oi evSeia,
SiaSotY) TOÏÇ "EXXYIGIV • vicav S' aÙTai TêTpxxôcixi wç
éXéyovTO à;Aa£ai • xat Tauraç TOTC ot cùv pxctXeï SiYip-
àSetTTVOi
Tracav • WGTE Yicav ot TÎXEÏGTOI TWV 'EXXY^VWV
Yicav
Se xal àvxpicTOi • 7;plv yàp SYJ xaTaXucxi TO
GTpXTEUfAX TTpOÇ àpiGTOV (3aciXEÙç
éoXVY), TaÙTY)V
[AEV

OUV TY,V
VÙXTa OUTW hlÊyEVOVTO.

tribuer aux Grecs, dans le cas où l'armée aurait eu à souffrir


do la disette. Ces chariots, disait-on, étaient au nombre do
quatre cents. Comme tous avaient été mis au pillago par les
troupes du roi, la plupart des Grecs ne trouvèrent pas à souper,
et ils n'avaient pas dîné, car le roi avait paru avant l'heure où
l'armée devait s'arrêter pour le repas. Voilà dans quelles conr-
ditions ils passèrent la nuit.

FIN DU PREMIER LIVRE


TABLE

NOTICE SUR XÊXOPHOX 5


OUVRAGES DE XEXOPHON 7
ANALYSE DU PREMIER LIVRE DK t'Anabase 9

CHAPITRE PREMIER
Causes de la guerre entre Cyrus lo Jeune et Artaxerxès. — Mort de
Darius. — Artaxerxès monte sur lo trône. — Il fait arrêter Cyrus le
Jeune, accusé do conspirer contre lui. — Sauvé par l'intervention do
sa mère, Cyrus médite de se venger. — Il lève des troupes secrè-
tement 11

CHAPITRE II
Départ de l'armée de Cyrus. — Marche à travers la Lydie et la Phrygle.
— Arrivée a Célènes. — Lo satyre Marsyas. — Visite do la relno
Épyaxa a Cyrus. — Cyrus passe la revuo de ses troupes.— Il pénètre
en Cilicie. — Entrevue de Cyrus et do Syennésis, roi do Cilicie. 17
CHAPITRE III
Les troupes de Cléarque soupçonnent qu'on les mène contre lo grand roi
et refusent d'aller plus loin. — Discours do Cléarque ; il feint do
vouloir suivre ses soldats partout où Ils iront. — Stratagème habile
do Cléarque. — Des députés sont choisis pour aller demander a Cyrus
quels sont Ees projets. — Réponse do Cyrus. — Sans être convaincus,
les Grecs consentent a marcher, moyennant une augmentation do
solde. 30

CHAPITRE IV ' y

L'arméo arrive a Issus. — Passage des Pyles de Cilicie. — Désertion de


Xénias et de Pasion. — Cyrua GO montro généreux & leur égard. — A
86 TABLE
Thapsaque, 11 annonce aux généraux grecs qu'il marche contre Baby-
lone. — Les troupes grecques se laissent séduire par ses promesses
magnifiques. — Passage do l'Euphrate 38
. .
CHAPITRE V
Diverses productions do l'Arabie que traverse l'armée. — Marche pé-
nible. — Exemple donné par les seigneurs perses. — Querelle entre
deux soldats, qui'faillit mettre aux prises l'armée de Cléarque et
celle de Ménon. — Cyrus intervient et calme les colères.
. . 45
CHAPITRE VI
Orontas trahit Cyrus. — Le messager qu'il avait envoyé au grand roi
lo dénonce. — Jugement dans la tente de Cyrus. — Condamnation
a mort .51
CHAPITRE VII
Cyrus encourage l'armée grecque et lui fait des promesses'. — Dénom-
brement des troupes. — Retraite d'Artaxerxès a l'approcho do
Cyrus '. . . . 55

CHAPITRE VIII
Patégyas annonce que le grand roi s'avance avec des forces considérables.
— Cyrus fait prendre les armes à se3 troupes. — Ordre do bataille des
deux armées. — Au premier choc, les Grecs mettent en fulto les Persc3.
— Cyrus, a la tôte do six cents cavaliers, charge le centre de l'en-
nemi. — Il attaquo son frèro et lo blesse, mais il tombe lui-mêmo
frappé mortellement 63

CHAPITRE IX
Éloge de Cyrus.
— Sou éducation. — Son caractère. — Sa fidélité &
tenir ses promesses. — Sa Justico dans les récompenses qu'il savait
accorder au vrai mérite. — Sc3 attentions délicates pour ses amis. —
Dévouement qu'il inspirait a tous ceux qui l'approchaient. 71
. .
CHAPITRE X
Pendant que les Grecs victorieux poursuivent l'ennemi, les barbares
mettent leur camp au pillage. — Artaxerxès tento d'envelopper les
Grecs. — Il hésite à la vue de leur flore contenance, et reprend la
position qu'il occupait avant la bataille. — Les Grecs, victorieux, sont
surpris do ne plus voir Cyrus'et ^trouver leur camp pillé. . 78

S6t4.~ Tiaii, Jmpr. V»ms

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