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Soufisme et maçonnerie 

A 14 ans j'ai perdu mon père qui est décédé précocement à l'âge de 47 ans, à 16 ans j'ai
fouiné dans sa bibliothèque, en passant il avait fait des études de philosophie, et je suis
tombé sur Nietzche, Schopenhauer, Platon et toute une ribambelle de philosophes. Bref, j'ai
plongé mon nez là-dedansen m'accrochant tant bien que peu à décrypter cette mystérieuse
discipline. Zarathoustra m'a semblé accessible à l'époque, une illusion certainement. A 18
ans, départ pour Grenoble, j'ai embarqué avec moi un carton de bouquins, qui m'ont
accompagné jusqu'à ma chambre d'étudiant. Bref la boite de pandore fut ouverte.
Des allés retour pour les vacances universitaires, et une année je découvre des bouquins sur
le soufisme, c'est feu ma mère, française d'origine ukrainienne en passant, qui s'était lancé
ds ces lectures et qui avait acquis une multitude d'ouvrage sur le sujet. Seconde découverte
pour moi. Alors il me plait à dire qu'un marocain musulman m'a fait découvrir la philosophie,
et qu'une occidentale m'a fait découvrir le soufisme. ADAWK étant fondamentalement la
pièce maitresse de ce mode de vivre et de pensée, ce qui veut dire gouter à tout ce qui nous
entoure, gouter chaque instant de divination, de lumière et de VIE. Car la voie soufi est un
mode de pensée, ADAWK étant fondamentalement la piéce maitresse de cette pensée et cla
se résume a gouter aux choses divines, aux beautsé de la création et de la vie.

En fait cette introduction quelque peu anachronique n’est pas anodine, car elle rend compte
de deux êtres de culture et d’origine différents, orient et occident’ uni par leurs valeurs
humanistes. Benaissa aurait certainement été un franc maçon, car il était déjà un franc
maçon sans tablier, comme on les désigne dans notre jargon et Alexandra a intégré la
pensée soufie. 2012 on m'ouvre les portes de la franc maçonnerie qui ne m'était pas étrange
car j'en avait entendu parler par ma mère qui avait un grand père et des oncles franc
maçons. Etrange cheminement me dirais vous, mais entrer en maçonnerie fut pour moi une
évidence et le début d'une nouvelle aventure spirituelle.
Quand mon frère Pascal Gil m'a proposé de plancher sur Soufisme et maçonnerie, j'ai
accepté bien sûr, mais le sujet est débattu de long en large dans la littérature, et je ne suis
pas de taille, mais mon frère n'attendait pas de moi de me lancer dans une longue
dissertation fastidieuse, mais plutôt de mettre en relief concordance, divergence ou
complémentarité de ces deux voies initiatiques. Pour ne rien vous cacher, je n’ai pas eu
d’éducation religieuse, j’ai fait le pas moi-même en toute conscience de découvrir la pratique
de l’islam
Soufisme n'a pas été pour moi un chemin initiatique mais une réponse à une quête
spirituelle, je me suis nourri des écrit et pensées des soufis d'Andalousie, surtout Ibn Arabi qui
a laissé son empreinte sur l'orient et l'occident. L’approche oriental du soufisme a baigné au
son de l’appel à la prière , l’occident n’a pas cette approche en cequi concerne cette voie.
C’est de cette compréhension que le maitre René Guénon, s’est inspiré pour se convertir à
l’islam pour embrasser la voie Soufi. Il y été prédisposé par son passé initiatique , entre autre
la franc maçonnerie. On peut dire qu’il a ainsi concilier les deux voies. Mais en privilégiant
une au terme de sa vie, c’elle du soufisme reposant sur les textes coraniques, mais cela sans
aucune contradiction entre les voies soufi et maçonnique.
Comme l’avait souligné notre frére Mouad lors d’une tenue en sa loge Ribat El Fath ; il y a
une différence en ce qui concerne le dogme. Soufisme repose essentiellement sur les textes
coraniques et la vie du prophète Mohammed sala allah alayhi wa salam, mais il reste une
une philosophie ésotérique.
Les soufis sont en ce qui me concerne des penseurs révolutionnaires dans l’interprétation et
la compréhension des textes. Tout en étant des fondamentaux, ils se donnent la liberté de
faire le 4éme pas du compagnon pour enfin retrouver la voie véridique ; ce qui n’est pas le
cas des strictes puristes qui s’en tiennent à la stricte charia, en l’occurrence la loi,
C’est en cela que la tariqua , est la voie fondamentalement initiatique tel que celle des
maçons a la recherche de la vérité, El Haquiqua, la lumière.
Voie ou intégrité, amour, morale, dignité et toute qualités qui s’inscrivent dans le concept
d’humanisme. Recherche de soi comme réceptacle de lumière et la diffuser tel que reflet de
lumière.
Voies complémentaire, mais que si nous intégrons comme des chemins différents pour
atteindre le but commun, alors elles sont des chemins ésotériques qui se réunissent dans une
méme forme, comme pour décrypter les propriétés d’une eau minérale soit en français d’un
côté de la bouteille, soit en arabe sur l’autre face de la même bouteille

En abordant ce sujet qui m'a été confié par un frère, je suis resté perplexe car le sujet est
vaste et prend ses racines depuis l’aube des temps. Alors je me suis dit fait du mieux que tu
peux pour exprimer ton approche et tes ressenti au-delà de toute frayeur de faire fausse
route et de citer quelques bêtises, nous maçons ne sommes-nous pas tous réuni pour tailler
notre pierre au-delà des éclats qui peuvent nous éclabousser et des rugosités qui persistent à
s'accrocher à notre pierre.

Ce morceau d’architecture rassemble quelques citations et écrit de divers maitres et auteurs,


Cela m’a semblé utiles pour disons rassembler ce qui semble épars mais qui en définitive
constitue l'unité d'une pensée humaine spirituelle qui se profile et se dessine au cours des
millénaires du genre humain. Il me semble maintenant évident et nécessaire qu’une étude
approfondie, qui demande du temps de la collaboration ainsi que des échanges fraternelles
et constructif pour balayer toutes les barrières invisibles. Mais ne nous y trompons pas La
démarche maçonnique humaniste n'en reste pas moins une démarche ésotérique telle, le
soufisme, la kabbalistique, l'hermétisme et bien au-delà encore, moise sans moindre doute
en tant que prophète était un grand initié instruit par les mystères de l'Egypte ancienne.
Nos soufis s'ont d'essence particulièrement mystique et ésotérique, ou sciences des mystères
et sciences de la matière se côtoient, les grands maitres, tel que ibn arabi, rumi, Ghazali,
était également mathématicien, astrologue et juriste pour al Ghazali. Pour le mysticisme
nous citerons Mansour al Hallaj, fidèle jusqu’à son dernier souffle à ses illuminations.

Le chemin ou la voie, n’est point celui de devenir lumière, mais seulement de marcher vers
elle pour devenir l’être véritable qui nous habite et que nous avons oublié dans nos pas.
Ainsi parlait Zarathoustra , a fustigé l’humain pour faire l’humain plus que l’humain, mais
cela est encore un sujet particulier sur Nietzche et de son obsession du surhomme. En fait ce
philosophe c’est imprégner des textes soufis, en ce qui concerne l’illumination et l’être
suprême, est-ce une mauvaise interprétation de la démarche soufie, j’en suis quasiment
convaincu. Etait-il soufi ? j’en doute. Mais il a fait un doux mélange de rêve et d’ésotérisme
pour nous décrire son surhomme. Je ne rejoins point cette pensée, car en soufisme Dieu
l’unique est la seule représentation de la lumiére, nous autre en sommes son reflet, en cela la
voie soufi est persévérante et sage. Nous savons tous maçons qu’au sein de nos rangs il y a
des déviations, ou l’ego est persistant et contredit nos vœux de laisser nos métaux aux portes
du temple. la symbolique d’Hiram n’est-elle pas là pour nous le confirmer ?
Certains maçons gagneront et glorifieront notre engagement, d’autres porterons leurs bijoux
sans connaissance du secret ultime de la connaissance ésotérique de notre ordre et du devoir
qu’ils ont pour tâche d’accomplir.
Vrai maçons par la lumière et vrai soufi accompli par la lumière sont associés et attelé à cette
tâche d’accomplir harmonie, fraternité, humanisme et répandre la lumière pour tous

Je n'ai pas eu le temps nécessaire pour approfondir mes assertions, si je me trompe sur
certaines affirmations, je ferais du mieux pour approfondir le sujet et pour et un tant soit peu
quérir quelques vérités.

Lucidité et scepticisme de Omar Khayam

« Contente-toi de savoir que tout est mystère :


la création du monde et la tienne,
la destinée du monde et la tienne.
Souris à ces mystères comme à un danger que tu mépriserais. »
« Ne crois pas que tu sauras quelque chose
quand tu auras franchi la porte de la Mort.
Paix à l'homme dans le noir silence de l'Au-Delà ! »

« C’est moi qui bois, c’est Toi, Seigneur, qui fais l’ivrogne. O blasphème !
es-tu donc ivre, ô Maître divin ? »
Personnage emblématique dont certains auteurs lui attribue le statut de mystique soufi et
d'autres en tant que mystique tout court. Cette dissonance va jusqu’à séparer les points de
vue sur ses quatrains, allégorisme pour les uns auquel est associé Dieu et simple poète
hérétique pour les autres.
Evidemment, il n’en fallait pas davantage pour que ses ennemis le traitassent d’athée. Mais,
encore un coup, Khayyam n’est pas un athée et ceux qui ont l’air de le croire insultent
gratuitement la mémoire d’un vrai croyant., Khayyam n’est pas un soufi ordinaire. Il
appartient à une branche curieuse de la secte soufie qu’on appelait « mélamétiyeh » (Les
blâmés) et dont les adeptes mettaient une sorte d’obstination à se faire mal juger des
ignorants. A cet effet, ils commettaient ouvertement tous les actes que le monde a l’habitude
de considérer comme des péchés, parce qu’ils trouvaient une sorte de jouissance à se voir «
blâmer » par ceux qu’ils méprisaient. Omar Khayyam était donc bel et bien un vrai mystique

Si mes pensées vont a Al Kyayam, c’est qu’il représente réellement l’ame du soufi accompli,
au-delà de ses digressions. Pour ses pensées il ne se soumet à aucune autorité religieuse et a
toujours œuvre à la lumière a sa façon.

Et il me plait à penser qu'il y a mille et une façon d'exprimer l'unicité et la beauté de Dieu ou
du Grand architecte de l’univers

Le soufisme est une démarche spirituelle ésotérique de l’islam, chemin initiatique elle a pour
socle l’introspection pour se rapprocher du divin.
Pourquoi El Khayam ? car c’est d’une digression dont il s’agit. Une voie d’initié qui va à
l’encontre du dogme puriste qui s’en tient uniquement à la charia et considère les phalasifa
comme des dévient de la loi. Mais ses excès et sa fougue poétique bousculent les dogmes
pour défendre la voie de l’humanisme, de l’amour inconditionné du divin et somme toute de
la lumière. Celle qui illumine les cœurs et les âmes et que nous nommons El Haquiqua.
Pour cela la chariaa , adopté par les puristes et les soufis, est complété par les soufis
authentiques de la voie, par la tariqua, le chemin, quête perpétuelle qui cherche la haquika,
qui est lumière et vérité.
C’est ainsi que les chemins maçonniques et soufi trouvent une juste concordance. La lumière,
la vérité et la divine réalité
Ibn Arabi le traité de l’unité
L’ouvrage est souvent désigné par : « L’épître de la connaissance du Seigneur par la
connaissance de soi-même ». Autres titres : « Le traité de la connaissance de soi même »
La Gnose n’exige pas l’extinction de l’existence (du moi) ou l’extinction de cette extinction ;
car les choses n’ont aucune existence, et ce qui n’existe pas ne peut cesser d’exister. Dire
qu’une chose a cessé d’exister, qu’elle n’existe plus, équivaut à affirmer qu’elle a existé,
qu’elle a joui de l'existence. Donc, si tu connais ton âme, c’est-àdire toi-même, si tu peux
concevoir que tu n’existes pas et, partant, que tu ne t’éteins pas, alors tu connais Allah,
autrement non. De ibn arabi

« Le rôle des Soufis n’est pas de guérir les cœurs et d’éliminer tout ce qui voile l’œil intérieur.
Ils s’efforcent d’établir leur demeure en l’Esprit, devant la face de Celui qui est la Très Haute
Vérité, jusqu’à ce qu’ils soient, par Lui, retirés de tout ce qui est autre, leurs essences s’étant
éteintes en Son Essence et leurs qualités en Ses Qualités. »
Le Soufisme (et ses différentes voies et obédiences) outre le fait d’être une tradition de
sagesse est un pont entre les cultures et les religions !
Le Soufisme n’est ni une école, ni une doctrine, c’est un état d’être. Elle est une science qui
est toute entière contenue dans les cœurs, là où elle demeure pure connaissance et pure
lumière. En réalité, toute communication spirituelle vraie est dans le face à face des cœurs.

Conclusion

La maconnerie est un enseignement et une méthode. Elle semble dogmatique par


ses conceptions hermétiques, alchimiques, kabbalistiques du monde et de l'adepte,
tout en en se disant adogmatique.

La maçonnerie est une reliance horizontale, entre les hommes et reliance


verticale, faisant, qu’on le veuille ou non, référence à un principe supérieur. Elle
dispense un enseignement et possède donc une doctrine exotérique qui, impose une
ascèse, un travail sur soi, ainsi elle repose sur un corpus dogmatique. Elle impose
de vivre dans un sacré permanent, présent en tenue. C’est rappeler qu’il ne faut
jamais ni sacrifier l’individu, ni le privilégier aux dépens de la communauté. C’est
dire aussi que le but n’est pas le but, mais le chemin.
Récemment j’ai traversé quelques tempêtes, et bien sur le doute m’a habité et avec force et
vigueur je décide d’affronter vents et marées pour suivre mon chemin que j’ai dessiné. Un
maçon se doit d’avancer et ne point dévier de son chemin. J’ai choisis ma route, j’ai tailler ma
pierre et je continuerais, si je ne le fais pas je suis indigne d’être maçon. Les chemins sont
devant moi pour éclairer ma voie, celle que j’ai choisis.

Je n’ai point l’intention de prendre parti pour l’une ou l’autre des voies. Je me sens
simplement bercé par les deux ondes qui sont synchronisé et me donnent du bonheur, celle
qui me font entrevoir une lumière qui réchauffe mes esprits et mon cœur. Car je ne puis
marcher sans cette lumière qui donne un sens à mon âme’ et somme toute à ma vie.
En fait j’ai parfois la sensation d’être perdu dans cette quête de la vérité et c’est parmi mes
sœurs et mes frères que je cherche une quelconque lumière pour trouver mon chemin’ celui
de la voie pour marcher avec des pas sereins et certains. J’ai vu la lumière, sagesse
maçonnique, en cela elle préconise le perfectionnement humain par des chemins rituéliques
et initiatique.

« « « Pour conclure mon frère pascal m'a suggère d’émettre une pensée sur le mot
transgression/ on va dire qu'il a appuyé sur le bouton car ne nous tous la réuni par une
révolte intérieure sur les règles établis. Notre recherche intérieure n’est-elle pas issue de
notre feu intérieur et notre révolte sue les choses établies, je veux dire, bonne conscience
d'une vie morne et bien faite, je veux dire acceptation d’un ordre économique et politique qui
nous nourris auxquelles nous somme soumis sans liberté de pensée ;, plus d’idéologie, plus
de rêves, nous sommes des devenus des bêtes de consommation, et cela fait tourner la
machine? Un jour je décide de devenir franc maçon, bar je sens que les choses ne vont pas et
je me questionne sur le pour et le contre de la chose, chemin sans retour, car il nous engage
vers un chemin caillouteux de lumière et d'espérance, il ny a qu’un billet aller sans billet
retour » » »

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