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Lecture - La Grande Dépression
Lecture - La Grande Dépression
Tout au long des années 1920, dans la plupart des pays, y compris le Canada et les
États-Unis, on avait également négligé un autre problème. Le salaire moyen au Canada
en 1929 était de 1200$. Le ministère du Travail avait évalué en 1929 que la somme
nécessaire pour qu’une famille canadienne moyenne puisse vivre selon des « normes
minimales de santé et de décence » était 1430$. Puisque le salaire du Canadien moyen
était de presque 20% sous le seuil de pauvreté, il lui était impossible d’acheter la
plupart de ce que les sociétés du pays produisaient en aussi grande quantité.
Du boom au krach
Les agriculteurs des Prairies avaient prospéré au cours de la deuxième moitié des
années 1920 grâce à la qualité des récoltes et au rétablissement des marchés
européens. Les agriculteurs avaient donc commencé à cultiver de plus grandes terres,
à acheter de l’équipement plus coûteux et à faire le blé leur culture de choix. Toutes ces
décisions n’ont fait qu’intensifier l’impact désastreux de la Grande Dépression. Une
récolte considérable en 1928 a d’abord fait chuter le prix du blé, mais les véritables
conséquences n’ont été ressenties que l’année suivante. Les coûts de production du
blé étaient plus élevés que ce que cette même production pouvait rapporter. Ensuite, le
sud de l’Alberta et de la Saskatchewan a été frappé de sécheresse pendant plusieurs
années et la couche de terre arable s’est transformée en fine poussière. Plus rien
n’arrivait à pousser à tells conditions. Les sauterelles et les maladies des plantes ont
détruit le peu de récoltes qui survivaient encore.
Mais les industries qui dépendaient de l'exportations de leurs produits, telles que
l’exploitation du blé, la foresterie, l’exploitation minière et la pêche, ont plutôt souffert de
l’augmentation des tarifs. Bennett et ses conseillers ont cru à tort qu’une augmentation
des tarifs obligerait les pays étrangers à diminuer leurs propres tarifs, puisqu’ils avaient
besoin de ces produits de base. Le commerce extérieur stagnait et au pays la baisse
des prix ne suffisait pas à redémarrer l’économie. Les personnes sans emploi ou
sous-employées ne pouvaient même pas se permettre d'acheter les articles au plus bas
prix.
Devant ce désastre, bien que des gens ont commencé à croire que les gouvernements,
qui représentaient les citoyens, devaient jouer un rôle important dans le bien-être du
pays. Le gouvernement de Bennett a effectivement aidé les chômeurs en déboursant
20 millions de dollars en 1930, mais bien des Canadiens ont commencé à exiger de
celui-ci une participation plus étendue.
Source:
Newman, Garfield. Regard sur le Canada. Montréal: Chenelière, 2000.