SECTION ENERGETIQUE Thème : combustion

Notions de combustion
Objectifs: C3-3: contrôle des paramètres de combustion,
C3-4: détection des anomalies,
S4-3 : phénomènes chimiques

Le raisonnement utilisé ci-après peut être exploité pour toutes les énergies contenant massivement de
l’hydrogène et du carbone, comme le gaz, le bois, le charbon, le fioul.
Il faut analyser les gaz brûlés avec un appareil adapté, de façon à parfaire le réglage du brûleur, pour que :
Le rendement soit maximum (on récupère le maximum de chaleur dans la chaudière),
On préserve l’environnement (on évite les rejets toxiques)
respect des normes (en matière de sécurité et pollution).
Un brûleur est un appareil qui permet de transformer une matière combustible en CHALEUR par une
réaction chimique.

CHALEUR
Si vous enlevez un seul de
d’ALLUMAGE
ces trois éléments, la
combustion est impossible.

FEU
COMBURANT COMBUSTIBLE

I. Exemple dans le cas du FOD.

I.1. Constitution du F.O.D. (sinon Fioul Lourd).
F.O.D. : une des nombreuses substances tirées du pétrole.
Composé d’Hydrogène et de Carbone: c’est un hydrocarbure.

100,00% C
80,00%
60,00% H2O,
40,00% H2 O2, N2
20,00% boues
0,00% S
Carbone Hydrogène Soufre 0,2% Sédiments Oxygène et
86% 13% divers 0,1% Azote
dissous
2,8% 0,7%

I.2. Constitution de l’air.

100,00% N2
Néon, krypton,
50,00% O2 xénon,...
0,00%
Azote 78,2% Oxygène 20,8% Gaz rares 1%

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I.3. Combinaison de l’air et du Fioul.

GAZ BRULES
Ci-contre, une chaudière à 11.6m3
….. PARCOURS de fumées
Température
DEPART
Les rejets idéaux :
- auraient la même
température que l’air de
combustion (la chaudière
récupérerait toute la chaleur
de la combustion),
- seraient inoffensifs pour
FIOUL l’environnement.
Température
1 Kg RETOUR

AIR
On peut écrire :
10.8 m3 FIOUL + AIR CHALEUR RECUPEREE + GAZ BRULES

II. Composition des gaz brûlés.

L’atome d’oxygène est un atome très sympathique.
Par exemple, le cas de l’oxydation du fer :

(Oxyde Ferreux) Fe + O O Fe + CHALEUR

Fe + O FeO + CHALEUR
Brûler un hydrocarbure = réaction avec de l’oxygène.
C’est une oxydation du combustible qui dégage de la chaleur.
Pour le F.O.D. : le Carbone, l’Hydrogène et le Soufre réagiront,
Pour l’air, seul l’Oxygène réagira (l’Azote réagit peu, mais soumis à de fortes chaleurs, il se combine à
l’Oxygène pour former des NOx (Protoxydes d’azote)).

II.1. Cas de la combustion parfaite.

Cas du Carbone :

C + O O O C O + CHALEUR

C + O2 CO2 + CHALEUR

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H O H
H O H
Cas de
l’Hydrogène : + + + + CHALEUR
H O H H O H

H2 + O2 + H2 H2O + H2O + CHALEUR

Cas du Soufre :
S + O O O S O + CHALEUR

S + O2 SO2 + CHALEUR
CONCLUSION : - plus le % de CO2 est élevé, meilleure est la combustion,
pour le F.O.D. , le taux de CO2 maximal théorique = 15,6 %.
Pour le GN, CO2 max. ≅ 11,7 %, pour le Butane/Propane, CO2 max. ≅ 14 %.
- la combustion stoechiométrique est irréalisable en pratique.

II.2. Cas de la combustion avec manque d’air.

Dans ce type de combustion, les équations concernant l’Hydrogène et le Soufre ne changent pas : ces
composés brûlent totalement.
Par contre, il ne restera PLUS ASSEZ d’Oxygène pour brûler totalement le Carbone .

L’équation concernant le Carbone deviendra alors, dans le meilleur des cas :

C + C + O O O C O + C + CHALEUR

C + C + O2 CO2 + C + CHALEUR
Au pire des cas, on aura :

C + C + O O C O + C O + CHALEUR

C + C + O2 CO + CO + CHALEUR
CONCLUSION :
- combustion en manque d’air = DANGER d’intoxication au monoxyde de carbone,
- baisse de rendement,
- pollution.
IL FAUT A TOUT PRIX EVITER LA COMBUSTION EN MANQUE D’AIR, car il y
a DANGER DE MORT !

Le CO est un poison inodore, indolore et mortel à de très faibles doses (voir graphiques
ci-joints).

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II.3. Cas de la combustion avec excès d’air.

Dans la pratique, c’est ce type de combustion qu’il faut avoir : on s’arrange pour ramener
plus d’air qu’il n’en faut, afin d’être sûr de produire un minimum de suie ou de CO.
Exemple :
C+ 2H + 3O2 H2O + CO2 + 3O + chaleur

Il ne faut cependant pas avoir un excès d’air trop important, car l’air de combustion refroidit la flamme
(si la flamme peut atteindre 1400°C, l’air de combustion à environ 20°C (selon la température de la
chaufferie).
On a donc baisse de rendement (on dilue le CO2 dans un volume de gaz brûlés plus élevé, donc baisse du
taux de CO2).

On notera l’excès d’air λ (facteur d’air par rapport à la combustion stoechiométrique).

En pratique : - pour le Fioul : λ = 1.05 à 1.2
- pour le gaz : λ = 1.05 à 1.15
- pour le charbon : λ = 1.05 à 1.15

DIFFERENTS CAS DE FIGURE :

1er CAS : combustion stoechiométrique

FIOUL AIR

+ 0 % d’excès d’air

Taux de
GAZ Taux de CO2 = 15,5 %
CO2 BRULES
Très faible perte d’énergie

La combustion stoechiométrique (mélange parfait et combustion parfaite) est impossible à

réaliser dans la pratique !

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2ème CAS : combustion avec 10% d’excès d’air

FIOUL AIR

+ 10 % d’excès d’air

GAZ Taux de CO2 = 14 %

Taux de
CO2 BRULES
Faible perte d’énergie

3ème CAS : combustion avec 50% d’excès d’air

FIOUL AIR

+ 50 % d’excès d’air

Taux de GAZ Taux de CO2 = 10 %

CO2
BRULES
Perte d’énergie élevée

CONCLUSION : - en pratique, la combustion la plus efficace est donc la combustion avec excès
d’air. Les émissions polluantes sont réduites,
- on a tout de même une baisse du rendement par rapport à la combustion parfaite.
- la teneur en CO2 des fumées donnera une indication permettant d’évaluer le
facteur d’air du brûleur.
- en général, 11% ≤ Taux de C02 réglé ≤ 14%, selon le type, l’énergie utilisée et la
puissance du brûleur.

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III. Quelques valeurs pratiques (indicatives).

Paramètres de CO2 O2 Excès d’air CO Indice de

la combustion noircissement
en % En % En % En ppm (Bacharach)
Combustibles
Gaz naturel
- petite puissance 9 4.6 25 0 à 50 /
- moy. puissance 10.5 2 10 0 à 50 /
Propane 12 3 15 0 à 50 /
Butane 12.5 2.5 13 0 à 50 /
Fuel domestique
- petite puissance 12 4.5 30 / 0à1
- moy. puissance 13 à 14 3.5 à 2 20 à 10 / 0à1
Fuel lourd n°2 11 à 12 6à5 40 à 30 / 1à3

Températures des fumées :

- chaudière de 25 ans et plus 250 à 350 °C

- chaudière de 15 à 25 ans 200 à 250 °C
- chaudières de moins de 15 ans
- à haut rendement 150 à 200 °C
- à condensation 55 à 140 °C
- chaudières à vapeur 250 à 350 °C

Tirage d’une cheminée :

Dépression = 0.5 à 2 mmCE = 0,05 à 0,2 mbar

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