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Note conceptuelle pour un plan simple de gestion des ressources naturelles dans la province de l'Ituri

UNE NOTE CONCEPTUELLE A L'APPUI DU DEVELOPPEMENT DE


SCHEMAS D’UN PLAN SIMPLES DE GESTION DES RESSOURCES
NATURELLES (PSGRN) DANS LES TERRITOIRES DE MAMBASA ET
D'IRUMU, PROVINCE DE L'ITURI.
Présentée par Don Joseph Mukombozi

Décembre, 2021

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Note conceptuelle pour un plan simple de gestion des ressources naturelles dans la province de l'Ituri

Liste des abréviations et acronymes


1. ANAM : Un outil informatique d'évaluation cognitive
2. SIG : Système d'information géographique
3. GPS : Système de positionnement global
4. ERSI : Un fournisseur international d'informations géographiques
5. PSGRN : Plan simple de gestion des ressources naturelles
6. RN : Ressources Naturelles
7. USATEC : Commande d'essai et d'évaluation de l'armée américaine
8. UTM : Module de suivi Urchin

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Contexte des ressources forestières de l'Ituri


La forêt tropicale de l'Ituri est une forêt tropicale située dans la province de l'Ituri au nord-est de la
République démocratique du Congo. La forêt tropicale de l'Ituri a une superficie d'environ 63 000
kilomètres carrés et est située entre 0° et 3°N et 27° et 30° E. l'Ituri s'étend d'environ 700 m à 1000
m. La température moyenne est de 31 °C (88 °F) et l'humidité moyenne est d'environ 85 % (Wilkie
1987). Environ un cinquième de la forêt tropicale est constitué de la réserve faunique d'Okapi, un
site du patrimoine mondial.
C'est aussi la patrie des pygmées Mbuti, l'un des peuples chasseurs-cueilleurs vivant dans les forêts
tropicales équatoriales caractérisées par leur petite taille (inférieure à un mètre et demi, soit 59
pouces, en moyenne). Ils ont fait l'objet de recherches par divers étrangers, dont Patrick et Anne
Eisner Putnam qui vivaient sur les rives de la rivière Epulu au bord de l'Ituri. Ils ont également fait
l'objet d'une étude de Colin Turnbull, The Forest People, en 1962.

La forêt d'Ituri varie en altitude entre 2 300 pieds (700 mètres) dans ses parties sud à 3 300 pieds
dans le nord. La topographie est légèrement ondulée au sud, mais au nord, il y a de fréquents
affleurements de granit lisse qui s'élèvent à plusieurs centaines de pieds au-dessus de la forêt.
En fonction de leurs modes de subsistance, il existe deux principaux types d'habitants de la forêt de
l'Ituri : les peuples nomades de chasseurs-cueilleurs, souvent appelés Pygmées, et les agriculteurs
villageois, dont la plupart sont de langue bantoue. Aucun de ces deux groupes n'est isolé de l'autre ;
dans de nombreuses régions de l'Ituri, les villageois et les chasseurs-cueilleurs pratiquent une forme
d'interdépendance mutuelle, qui inclut le partage de la langue et de nombreuses coutumes.

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Les Bambuti chassent et récoltent les ressources forestières (viande, miel, fruits, noix, chenilles,
termites et champignons), qu'ils consomment eux-mêmes ou vendent à leurs voisins agriculteurs.
En échange de ces produits forestiers, les Bambuti reçoivent des aliments agricoles, des vêtements,
des casseroles, des poêles, des lames de hache, du sel et d'autres articles matériels non disponibles
dans la forêt. En général, les activités de subsistance des hommes consistent à chasser les
mammifères et à récolter du miel sauvage. Les femmes fournissent la plupart des calories en
ramassant des noix, des fruits et des tubercules dans la forêt ou en travaillant pour les agriculteurs
dans les jardins et en recevant de la nourriture en guise de paiement. Les Bambuti se divisent en
patriclans, chaque clan comptant entre 10 et 100 membres et possédant une zone de forêt sur
laquelle il revendique vaguement des droits exclusifs. Le mariage se produit par le biais d'un
« échange de sœurs », par lequel un mari potentiel doit donner une femme membre du clan en
mariage au clan de la femme avant qu'un mariage ne soit pleinement reconnu.
Ce programme appuiera ainsi l'élaboration et l'adoption d'un Plan Simple de Gestion des
Ressources Naturelles (PSGRN) dans les territoires de Mambasa et Irumu, province de l'Ituri, dans
le cadre du projet PIREDD-O. Ces Schémas serviront de support aux négociations avec l'Etat (et les
partenaires au développement) sur le financement des priorités provinciales et leurs contreparties
(Contrats de Plan).
Au niveau des terroirs villageois, des Plans Simples de Gestion des Ressources Naturelles
(PSGRN) seront élaborés tout en visant à définir clairement l'allocation des terres et des ressources,
leur mode de répartition au sein de la communauté et les modèles de gestion appropriés.
Parallèlement, l'accompagnement nécessaire aux collectivités sera discuté pour les encourager et
leur permettre de respecter les dispositions définies, ainsi que les rôles et responsabilités respectifs
des différents acteurs dans une logique contractuelle. La cartographie participative des terroirs
villageois représentant une composante importante de cette activité, le programme prendra en
compte les différentes initiatives de cartographie participative qui ont été menées dans la zone du
programme (OCEAN, etc.). Ce programme utilisera ainsi les travaux de cartographie dont la qualité
est jugée satisfaisante et/ou les complétera si nécessaire, de manière à assurer autant que possible la
cohérence des produits sur l'ensemble de la zone du programme.
Aux différents niveaux de gouvernance, et notamment au niveau régional, le programme appuiera
certains investissements à travers l'effet et accompagnera les autorités et les collectivités dans la
mise en œuvre de ce plan, sur la base de contrats. Le programme recherchera des synergies et des
complémentarités avec le gouvernement, d'autres partenaires au développement et le secteur privé.
Objectifs du plan d'occupation des sols en forêt d'Ituri
L'objectif de l'introduction des Plans simples de gestion des RN (PSGRN) dans la forêt de l'Ituri est
d'offrir aux groupes et à leurs membres un outil qui leur permettrait d'élaborer et de mettre en
œuvre un plan à moyen et long terme pour l'utilisation rationnelle et durable de leurs terres
agricoles. , contribuant ainsi à la préservation de l'environnement et à l'amélioration de la
productivité et des profits de leur exploitation.
La réalisation de plans simples de gestion des RN (PSGRN) sera identifiée comme une activité
urgente dans le plan d'activité initial d'un groupe localement formé. Le PSGRN se compose des
éléments suivants ;

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Élément 1 : Informations générales sur les terres arables obtenues des forêts ¾
Élément 2 : Carte de l'utilisation actuelle des terres ¾
Élément 3 : Carte de l'utilisation future des terres ¾
Élément 4 : Estimation des intrants nécessaires et calendrier de travail

Le PSGRN fait également partie d'un « plan d'action de groupe », qui résume la vision du groupe
pour le développement dans une perspective plus large couvrant non seulement l'utilisation des
terres agricoles, mais également d'autres activités sociales ou économiques.

Formation de groupe

Planification initiale

Établir les terres agricoles du groupe

Commencer les activités sur les terres agricoles


Faire le PSGRN pour la terre du Groupe
du groupe

Faire le PSGRN pour les fermes individuelles


Commencer l'assistance sur les fermes individuelles

Figure -1 Aperçu du plan d'utilisation des terres agricoles

Après avoir confirmé le plan d'activité initial et établi les terres agricoles de groupe, nous
expliquerons le concept des plans simples de gestion des RN (PSGRN) aux habitants de la forêt
d'Ituri sur les terres agricoles de groupe afin qu'ils puissent participer à sa création. Le PSGRN doit
être réalisé sans délai avant que le groupe ne commence à planter des cultures ou à mener des
activités de conservation.

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Méthodologie
Un PSGRN pour une certaine ferme peut être fait par le processus suivant (voir l'annexe 3 pour les
directives et manuels disponibles sur les méthodes de planification des terres agricoles) :
Étape 1 : Discuter avec les bénéficiaires, collecter des informations générales, faire une visite de la
ferme
Étape 2 : Mesurer et dresser une carte de l'utilisation actuelle des terres
Étape 3 : Division des terres agricoles et application des critères d'utilisation des terres
Étape 4 : Faire une carte de l'utilisation future des terres
Étape 5 : Estimation des intrants nécessaires et création d'un calendrier de travail Étape 6 :
Confirmation finale des Plans Simples de Gestion des RN (PSGRN)

Une « ferme agricole » est généralement considérée comme une « unité de production agricole »,
mais sa forme peut varier. Dans certains cas, un bénéficiaire (agriculteur) peut avoir plusieurs
parcelles de terrain séparées où il/elle travaille simultanément et les considère comme une seule
unité agricole. Ce segment de terrain à l'intérieur d'une ferme est appelé « parcelle » dans la
présente ligne directrice.
Les usages des terres agricoles sont variés, notamment l'agriculture, l'élevage et la sylviculture ou
un mélange de ceux-ci (agriculture et élevage, agroforesterie ou usage sylvopastoral). La ferme
comprend également la maison des agriculteurs et la cour environnante et les terres en jachère. Les
forêts secondaires et les champs d'herbe (superficie couverte par l'herbe des canaux) qui se
développent après le défrichage de terres qui avaient été cultivées auparavant (ceux-ci pourraient
également être considérés comme des terres en jachère) sont également considérés comme faisant
partie de l'exploitation tant que le propriétaire ou l'utilisateur a l'intention de les cultiver dans un
avenir proche. Une fois qu'une terre a été définitivement abandonnée, elle n'est plus considérée
comme faisant partie de la ferme.

Étape 1 : Discuter avec les bénéficiaires, recueillir des informations générales, faire une visite
de la ferme
1) Discuter avec le bénéficiaire
Le personnel technique du projet commence le processus d'élaboration des plans simples de
gestion des RN (PSGRN) lors de sa première visite chez le bénéficiaire. Il/Elle explique le concept
du PSGRN et son importance pour le bénéficiaire (qui serait un groupe dans le cas d'une
exploitation agricole en groupe ou une famille dans le cas d'une exploitation individuelle). Il serait
utile de montrer un plan simple de gestion des RN (PSGRN) d'une autre exploitation agricole pour
aider le bénéficiaire à comprendre son concept. Les points suivants doivent être communiqués :
z L'objectif principal d'un PSGRN est de mettre en œuvre la conservation de l'environnement sur
une ferme, et n'est pas un plan pour développer uniquement la production agricole. Par
conséquent, le projet ne pourra pas accepter toutes les activités ou investissements que le

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bénéficiaire pourra souhaiter si ceux-ci ne sont pas compatibles avec la préservation de


l'environnement.
z La durée d'un PSGRN est d'environ 3 à 5 ans. Au moment de l'élaboration des Plans simples de
gestion des RN (PSGRN), les détails de tous les investissements futurs n'ont toujours pas à être
décidés car les Plans simples de gestion des RN (PSGRN) sont un schéma directeur à moyen et
long terme pour les terres.
z La création d'un Plan Simple de Gestion des RN (PSGRN) ne garantit pas une aide financière
ni un appui matériel pour la mise en œuvre des investissements prévus, lorsqu'il n'existe pas de
source de financement comme les projets. Cependant, le PSGRN permet de clarifier quels
investissements doivent être réalisés par le bénéficiaire et lesquels peuvent être assurés par le
projet.

2) Collecte d'informations générales


Utiliser le format préétabli (voir Annexe 1) pour collecter les informations générales sur
l'exploitation, telles que le nom de la communauté et du bénéficiaire, les coordonnées, la superficie,
etc. D'autres informations peuvent être ajoutées en fonction des besoins de chaque projet, celles-ci
peuvent être les données socio-économiques sur le bénéficiaire, l'emplacement sur une carte
politique, les routes d'accès, la relation géographique avec le sous-bassin versant et les aires
protégées (le cas échéant), la propriété foncière, etc.
La lecture des coordonnées GPS nécessite de configurer le système géodésique, qu'il s'agisse du
WGS 84 ou d'un autre système géodésique adapté à la région. Trouver une zone ouverte à l'intérieur
du champ, de préférence un point fixe sur quelque chose d'immobile, et attendre d'obtenir une plage
de précision acceptable.
3) Faire un tour des terroirs
Le personnel technique du projet fait un tour du terrain avec les bénéficiaires afin de confirmer sa
délimitation et les conditions des terrains voisins. Lors de la visite du terrain, noter ses
caractéristiques générales (sa forme, sa taille, sa topographie, sa végétation, son utilisation actuelle,
les plans d'eau, les structures artificielles, etc.) et faire un dessin approximatif du terrain (Figure 2).
Identifier et numéroter les « points de référence » ; ceux-ci seront utiles lors de la prise de mesures
à l'étape suivante.

Figure 2 Exemples de dessin de terrain

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Les points de référence doivent être des objets permanents ou immobiles, tels que des structures
artificielles, des arbres, des plans d'eau, des routes, des coins de la ferme, etc. De plus, il est
particulièrement important d'indiquer les limites entre les différentes végétations et les zones de
culture actuelles. , et aussi les lignes conceptuelles où la pente du terrain change brusquement.
Au cours de ce processus, il convient d'expliquer au bénéficiaire que cette activité n'a rien à voir
avec la question du fermage car le droit de propriété est une question sensible et compliquée. Il
convient que la procédure pas à pas soit limitée aux terres agricoles pertinentes et qu'elle n'inclue
pas d'autres terres pouvant également appartenir au bénéficiaire. Le personnel du projet doit veiller
à ne pas créer de fausses attentes ou des conflits entre les agriculteurs concernant cette question.
Dans le cas où il existe déjà des conflits concernant la délimitation des terres ou les droits
d'utilisation des terres entre des exploitations voisines ou entre le bénéficiaire et les autorités, vous
devez d'abord obtenir des documents juridiques écrits pour clarifier la situation. Cependant, il ne
faut pas intervenir trop profondément dans le conflit car la normalisation des droits de propriété
(propriété, usufruit, bail, etc.) et des frontières terrestres n'est pas une question qui relève d'un projet
en particulier, mais des institutions autorisées. Une note de bas de page doit être apposée sur toutes
les cartes produites par le projet, indiquant ce qui suit : « Cette carte ne garantit pas la validité
juridique de la démarcation ou de la propriété du terrain. La carte a été réalisée sur la base des
informations fournies par le bénéficiaire.

Étape 2 : Mesurer et dresser une carte de l'utilisation actuelle des terres


La carte actuelle d'utilisation des terres (champ ou ferme) doit représenter correctement sa forme
(bordures), sa superficie, son terrain, sa couverture végétale ou ses cultures, ses plans d'eau, ses
routes, ses arbres, ses structures artificielles et ses coordonnées GPS. Une échelle à barres, une
flèche vers le nord et la date doivent également être indiquées sur la carte (voir la figure 3).
Les éléments les plus importants sont la pente et le couvert végétal (ou cultures) des parcelles. La
division des terres agricoles en fonction des changements de pente ou de couverture végétale est
dessinée sur la carte sous forme de lignes conceptuelles. Chaque projet devrait décider de ses
critères de classification du gradient de pente et du type de végétation. Le gradient de pente peut
être estimé à l'œil nu ou mesuré avec différents types d'équipements (clinomètre, altimètre, mètre
ruban et niveau, etc.), mais tous les techniciens du projet doivent unifier au préalable la
méthodologie qui sera utilisée.

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Figure 3 Exemple de carte d'occupation des sols


Le tableau 1 donne un résumé des différentes méthodes d'arpentage, dont nous recommandons
l'arpentage avec GPS et l'arpentage avec un ruban à mesurer et une boussole (voir l'annexe 1 pour
les processus détaillés).
L'applicabilité de l'enquête avec des photos aériennes ou des images satellites est relativement
limitée car les frontières des fermes ne sont pas physiquement marquées et ne peuvent pas être
identifiées à de grandes distances. Ils doivent être vérifiés sur place ; de même, la pente du terrain
doit également être confirmée sur place. (À moins qu'un modèle d'élévation numérique de la zone
n'existe déjà.)

Tableau-1 Méthodes d'arpentage

Méthode Avantages Inconvénients


Arpentage avec Il est relativement rapide et précis - Nécessite des connaissances sur
GPS et produit un produit l'utilisation du GPS et du programme
géoréférencé SIG.

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- Les résultats sont affectés par la


qualité du signal.
Arpentage avec C'est une méthode simple et Il est difficile à appliquer aux grandes
ruban à mesurer adéquate pour les petites exploitations car il s'agit d'un
et boussole exploitations agricoles. processus lent avec une marge
d'erreur relativement importante.
Levés avec Il s'agit d'une méthode -Les images de la zone doivent être
photos aériennes approximative qui convient aux obtenues à partir d'une source
ou images élevages bovins avec des
extérieure.
satellites frontières clairement marquées.
-Les pistes et certaines bordures sont à
vérifier sur place.

Étape 3 : Division des terres agricoles et application des critères d'utilisation des terres

Le personnel technique du projet explique au bénéficiaire comment lire la carte et, sur cette base,
pratique un exercice de planification de l'utilisation future des terres agricoles.
1) Diviser la terre agricole
La division des terres agricoles en parcelles se fait en fonction de la végétation ou de l'utilisation
actuelle des terres et de la pente, établissant 3 types de zones, à savoir (1) zone de conservation, (2)
zone de structures et (3) zone potentielle d’agriculture. La zone de conservation comprend
également les zones qui ont besoin de la restauration de leur couvert végétal (appelées « zones
critiques »).

Surface totale de l'exploitation Division de la terre/champ/ferme


(Segmentation)
Forêts existantes, Zone autour des sources d'eau, Bords de ruisseaux et de rivières,
1 . Zone de conservation Pentes raides (y compris falaises, zones de glissement de terrain,
ravines)
Le reste de l’exploitation
Habitats, hangar de stockage, marchés, hangar à engrais organique,
2 . Zone pour structures
Pépinières, Réservoir d'eau, etc.

Le reste de l’exploitation

3. Zone potentielle pour l'agriculture Culture, Bovin, Sylviculture, Usage mixte (agroforesterie, sylvopastorale), Jachère

Figure-4 Division du terrain (segmentation)

Normalement, la segmentation des terres est plus détaillée dans les exploitations agricoles que dans
les exploitations bovines. En effet, les techniques de conservation et de respect de l'environnement
qui seront introduites diffèrent sensiblement entre l'agriculture végétale et l'élevage bovin extensif.

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Dans les deux cas, le découpage territorial (segmentation) ne doit être ni excessivement détaillé ni
trop simple pour que le PSGRN soit un outil utile et pratique.

2) Application des critères d'occupation du sol


Pour définir la zone de conservation, appliquez les critères de conservation (tableau 2) qui sont
basés sur la loi forestière et d'autres normes juridiques. Les critères d'utilisation de la production
(tableau 3) pour la superficie potentielle pour l'agriculture sont appliqués afin d'aider à sélectionner
les cultures appropriées à planter et les techniques de conservation à introduire dans chaque
parcelle. Il serait recommandé de refaire le tour du terrain avec le bénéficiaire en lisant la carte sur
place et en discutant des usages futurs du terrain agricole.

Tableau 2. Critères de conservation

Selon la loi forestière, les terres suivantes doivent rester en forêt ou être reboisées.
(Sur les collines)
- Un rayon de 200 mètres dans le cas des forêts naturelles
Zones autour d'une - Un rayon de 100 mètres dans le cas des forêts plantées
source d'eau (Sur terrain plat)
- Un rayon de 100 mètres dans le cas des forêts naturelles
- Un rayon de 50 mètres dans le cas des forêts plantées
Bords de ruisseaux et Une bande de chaque côté aussi large que la rivière, ou pas moins de 10
rivières mètres.
D'après le critère du parc national de Plan de l'Accord, les activités suivantes sont autorisées
Chagres sur les terrains en pente.
S > 40% Doit être conservé sans aucune activité
Terrains en pente 40% > S > 25% Seule l'activité agroforestière est autorisée

S = Pente (Slope en 25% > S > 15% Les activités d'agroforesterie et d'élevage sont autorisées
anglais) 5% > S L'agroforesterie, l'élevage et les activités agricoles sont
autorisées

Dans le cas d'une exploitation en groupe, les cultures et techniques à introduire doivent être
déterminées sur la base de la visite préalable et de l'entretien sur la situation des exploitations
individuelles des membres, car les techniques qui ne sont pas applicables sur les exploitations
individuelles ou qui ne sont pas nouvelles pour les membres du groupe seront moins prioritaires
parmi les techniques pratiquées sur les terres agricoles du groupe.

Tableau-3 Critères d'utilisation de la production


Utilisation actuelle des Utilisation Techniques applicables

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terres future Applicabilité : (+++) très élevée, (++) élevée, (+)


Pente Pente recommandée moyenne

Forêt Forêt Préserver la forêt existante


Forêt Planter des arbres
La production Réduire l'herbe du canal ;
Herbes de
agricole/ Culture agroforestière à l'ombre des arbres
canal Agroforesterie
Bétail Système sylvopastoral
Suave
0% - 15% (+++) Plantation de niveau ou plantation le long de
Utilisation la ligne de contour
La production
de la (++) Barrières contre l'érosion ; Culture en allée
agricole/
production Agroforesterie (+) Terrasses ; Fossés de drainage ; Couverture
(culture, végétale ; Culture agroforestière à l'ombre des
élevage) arbres
Bétail Système sylvopastoral
Forêt Forêt Préserver la forêt existante
Forêt Planter des arbres
Herbes de Réduire l'herbe du canal ;
Agroforesterie
canal Culture agroforestière à l'ombre des arbres
Bétail Système sylvopastoral
Moyen (+++) Barrières anti-érosion ; Culture en couloirs ;
15% - 25% Couverture végétale
Utilisation (++) Plantation de niveau ou plantation le long des
de la Agroforesterie courbes de niveau ;
production Barrières anti-érosion, Terrasses ; Fossés de
(culture, drainage ; Culture agroforestière à l'ombre des
élevage) arbres
Bétail Système sylvopastoral
Forêt Forêt Préserver la forêt existante
Forêt Planter des arbres
Herbes de
Agroforesterie Réduire l'herbe du canal ;
canal
Culture agroforestière à l'ombre des arbres
Élevé Utilisation (+++) Plantation de niveau ou plantation le long de
25% - 40% de la la ligne de contour
production (++) Barrières contre l'érosion ; Culture en allée
Agroforesterie
(culture, (+) Terrasses ; Fossés de drainage ; Couverture
élevage) végétale ; Culture agroforestière à l'ombre des
arbres

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Très élevé Forêt Forêt Préserver la forêt existante


Plus de 40 % Autre Forêt Planter des arbres

La capacité d'utilisation des terres (classes I à VIII) pourrait être une référence utile pour le choix
des cultures et des techniques, si les données d'analyse des sols sont disponibles.

Le choix des cultures à introduire dans les parcelles dépend essentiellement des intentions du
bénéficiaire. Cependant, le personnel technique du projet doit donner ses suggestions techniques
pour obtenir des résultats plus favorables à la fois pour l'environnement et pour l'économie des
agriculteurs. Dans le PSGRN, les cultures peuvent être classées en annuelles, vivaces, tubercules,
arbres, etc. et n'ont pas à être identifiées par leur variété spécifique. Ils peuvent également être
exprimés en « légumes divers », « arbres fruitiers », « rotations de 3 ans », etc. car plus de détails
seront décidés chaque année dans le plan d'activité annuel.
Étape 4 : Faire une carte de l'utilisation future des terres
La carte de l'utilisation future des terres représente la situation des terres agricoles dans le futur,
telle que discutée et convenue entre le bénéficiaire et le personnel technique du projet (voir Figure
7-5).

Figure 7-5 Exemple de carte de l'utilisation future des terres

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Afin d'aider les agriculteurs à comprendre la délimitation des parcelles à la ferme, il serait
recommandé de donner un nom facile à retenir à chaque parcelle et de les marquer physiquement
par des signes ou bornes.

Étape 5 : Estimation des intrants nécessaires et création d'un programme de travail


L'estimation des intrants nécessaires à la mise en œuvre des plans simples de gestion des RN
(PSGRN) doit être effectuée en tenant compte des éléments suivants ; usage futur ; forêt
secondaire ; cabane pour touristes ; habitats des membres de la communauté, hangar de stockage,
marchés, agroforesterie et cultures annuelles. En outre, il devrait inclure la contribution propre du
bénéficiaire, le soutien extérieur et la proportion des récoltes.
Il est important de se rappeler que la planification devient souvent ambitieuse, ce qui entraîne une
charge de travail qui dépasse les capacités du bénéficiaire. Pour éviter de telles situations, le
personnel technique du projet et le bénéficiaire doivent avoir une connaissance correcte des
différentes cultures, telles que le calendrier agricole (saisons de semis et de récolte), les bonnes
techniques de gestion des cultures, les rendements attendus, les travailleurs nécessaires et leur
disponibilité, et le type et la quantité de matériaux qui seront nécessaires. Il devrait également
exister une base de données des prix unitaires et des fournisseurs des différents matériaux, qui
devrait être mise à jour régulièrement.

Étape 6 : Confirmation finale des Plans Simples de Gestion des RN (PSGRN)


L'exercice de réalisation d'un PSGRN se termine par sa validation définitive par les bénéficiaires.
Dans le cas des exploitations individuelles, l'agriculteur (représentant de la famille) signe deux
exemplaires du PSGRN, l'un pour le bénéficiaire et l'autre pour le projet. Dans le cas d'une
exploitation agricole en groupe, le personnel technique du projet doit tenir une session avec les
membres du groupe pour expliquer les cartes qui ont été réalisées et le tableau récapitulatif. Une
fois que les membres du groupe parviennent à un consensus, le président du groupe signe les deux
exemplaires du PSGRN et un exemplaire reste avec le groupe.
Étant donné que le PSGRN n'est qu'un concept et n'a aucune force obligatoire pour sa mise en
œuvre, le projet et le bénéficiaire devraient discuter, lors du processus d'élaboration du PSGRN,
d'un mécanisme qui garantirait la réalisation du PSGRN, notamment dans le cas d’un PSGRN pour
une ferme de groupe. Une idée est d'inciter le bénéficiaire à remplir le PSGRN et de décourager son
non-respect.
Par principe, le PSGRN ne fait pas l'objet de modifications fréquentes une fois qu'il a été confirmé.
Dans le cas des terres agricoles de groupe, il est essentiel que les membres forment un consensus
unanime pour éviter des changements fréquents du plan au cours de sa mise en œuvre. Si le PSGRN
doit être révisé, cela doit être fait par la participation conjointe du bénéficiaire et du personnel du
projet, et les modifications devront à nouveau être confirmées par accord du groupe.

7.3 Numérisation du PSGRN et son intégration au SIG


Afin de réaliser la gestion intégrée d'un bassin versant (et réaliser le plan de gestion d'une aire
protégée, le cas échéant), toutes les informations du PSGRN de chaque exploitation doivent être

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numérisées et intégrées dans le SIG (Système d'Information Géographique) géré par l’ANAM. Les
avantages spécifiques de cette opération sont les suivants :
þ Géoréférencer l'emplacement de la ferme sur le fond de carte.
þ Facilitez l'analyse géométrique de la ferme et la représentation de ses attributs sur
différentes couches.
þ Produire des images thématiques avec une plus grande clarté selon les besoins des
utilisateurs.
þ Établir une base scientifique pour tous les acteurs impliqués dans la gestion du bassin
versant.
Pour géo-référencer le terrain sur le fond de carte (image raster) les 2 étapes suivantes sont suivies :
(1) Établir les axes de coordonnées UTM sur l'image scannée du fond de carte. Il existe divers
logiciels gratuits disponibles sur le Web, comme Hypercube (USATEC, 2008).
(2) Localiser (« monter ») l'emplacement de la ferme selon ses coordonnées, sous forme de
point ou de polygone. Ce processus diffère selon la méthode de levé : en cas de levé avec
GPS, des cartes géoréférencées sont produites à l'aide de programmes SIG (ArcGIS, ESRI,
Forestry GIS, University of Wisconsin, etc.). En cas de levé manuel, il est nécessaire
d'établir les axes de coordonnées UTM sur les cartes produites manuellement et de les
convertir en fichiers compatibles avec le SIG.
Une fois géoréférencé et localisé sur le fond de carte, le SIG permet de produire différentes couches
d'informations spatiales du terrain sous forme de polygones, polylignes ou points (données
vectorielles), telles que division du terrain, structures artificielles, arbres, ruisseaux et les routes
(voir Figure 7-6). Aussi, il est possible d'établir un lien entre la couche d'informations spatiales et
ses attributs (par exemple, le nom du propriétaire, les cultures, le classement de la pente, la
photographie de l'exploitation, la fiche récapitulative du PSGRN, etc.)

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Figure 7-6 Intégration dans le SIG et son utilisation


Dans le cas des élevages bovins, la carte est généralement réalisée à plus petite échelle et les
techniques à introduire (système sylvopastoral) sont présentées de manière relativement simple
(voir Figure 7-7). En ce qui concerne l'intégration des PSGRN dans le SIG, il est important
d'inclure à la fois les exploitations agricoles et les exploitations bovines car chacune provoque
différents types d'impacts sur l'environnement du bassin versant.

Figure-7 Exemple de cartes d'utilisation des terres et d'utilisation future des terres de
l'élevage bovin
Le modèle PSGRN peut varier entre les différentes institutions et projets, et aussi en raison de la
relation géographique d'un terrain avec les aires protégées. Cependant, les 4 éléments les plus
élémentaires (1. Informations générales ; 2. carte d'utilisation des terres actuelle ; 3. carte
d'utilisation des terres future ; 4. Résumé des ressources nécessaires et calendrier de travail)

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s'appliqueront à tous les modèles PSGRN. Chaque projet doit déterminer le contenu minimum, les
contenus facultatifs et les formats à utiliser pour ses PSGRN.

7.4 Entrées nécessaires

Le graphique ci-dessous montre les intrants nécessaires à la création d'un PSGRN pour une
exploitation agricole relativement petite, sur la base de l'expérience du projet sous examen.

Activité Personnel Temps Matériel et coût


- Discuter avec les
bénéficiaires, - Personnel technique 5 jours par
- Recueillir des informations du projet ; À définir
terroir
générales, - Les bénéficiaires
- Faire un tour du terrain
Mesurer et dresser une carte Levée avec GPS
de l'utilisation actuelle des - Personnel technique
terres du projet ; 5 jours par GPS et autre instrument
- Les bénéficiaires terroir de mesure à définir
Sondage manuel
1 personnel
technique ; 1 jour pour 1
1 à 2 assistants ; ha. Ruban à mesurer,
Bénéficiaire(s) (Peut varier) boussole, clinomètre
Processus graphique Programme SIG soit
1 personnel technique Papier quadrillé et
10 jours rapporteur
Division des terres agricoles 1 personnel
Copie de la carte
et application des critères technique ;
1jour d'occupation du sol
d'utilisation des terres 1 à 2 assistants ;
actuelle
Bénéficiaire(s)
1 personnel Copie de la carte
Faire une carte de
technique ; 1jour d'occupation du sol
l'utilisation future des terres
actuelle
Estimation des intrants 1 personnel technique; Copie de la carte
nécessaires et création d'un Bénéficiaire(s) 1jour d'occupation future du
programme de travail sol
Confirmation définitive du 1 personnel technique;
Bénéficiaire (s) 0.5 jour Complete PSGRN
PSGRN
* Les ustensiles communs et le coût du transport, de la nourriture et des rafraîchissements ne sont
pas inclus.

Reference

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Note conceptuelle pour un plan simple de gestion des ressources naturelles dans la province de l'Ituri

Jensen J (2005) Introductory digital image processing: a remote sensing perspective, 3rd edn.
Prentice-Hall, New Jersey

Lam N.SN. (2008) Methodologies for Mapping Land Cover/Land Use and its Change. In: Liang
S. (eds) Advances in Land Remote Sensing. Springer, Dordrecht.

Lunetta R, Elvidge C (1998) Remote sensing change detection: environmental monitoring methods
and applications. Sleeping Bear Press, Ann Arbor, MI

Wolters, S., (2005) Is Ituri on the Road to Stability? An update on the current security situation in
the district. Institute for Security Studies, Pretoria

Wilkie, David. S. 1987. "Impact of Swidden Age and Subsistence Hunting on Diversity and
Abundance of Exploited Fauna in the Ituri Forest of Northeastern Zaire". Unpublished Ph.D.
dissertation, Department of Forestry and Wildlife Management, University of Massachusetts.

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