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Faculté des Sciences de l’Homme et de la Société (FSHS)

Exposé : Les manquements éthiques dans la recherche


scientifique : quelles approches de solution ?

Master recherche : Éthique, bioéthique et épistémologie (EthiBE)


UE : 1PHI2156 Éthique de la recherche scientifique

Exposants :
1- GOSSE Kodjovi Agbé
2- HONYIGLOH Komi Dogbéda
3- GADEDJISSO Sodjinè Roger
4- AKAKPO-VISAH Adolphe Ayélété
5- ADOSSI Komivi
6- OURO-TAGBA Roubatou
7- OTCHO Kodjo Bienvenu

Enseignant : BINI Essonam, Maitre- assistant de philosophie éthique


Sommaire
Sommaire -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2
Introduction------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 3
1. Définition et typologie du manquement à l’éthique de la recherche scientifique -------------- 3
2. Les causes et les conséquences des manquements à l’éthique de la recherche ------------------- 6
3. Les approches de solutions ---------------------------------------------------------------------------------- 11
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ------------------------------------------------------------------------------ 16
Table des matières ------------------------------------------------------------------------------------------------- 17

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Introduction
Le désir de connaitre est intimement lié à la nature humaine. Cette aspiration de l’homme ne date pas
d’aujourd’hui. C’est ainsi que l’homme, depuis la naissance du monde si on peut le dire, est insatisfait
de ce qu’il connait. C’est pourquoi la connaissance de ce dernier évolue au jour le jour. Si les
présocratiques cherchaient à connaitre la nature et le principe premier de l’univers, les socratiques
cherchaient à connaitre l’homme et mes post-socratiques généralisent la connaissance. Tout ceci n’est
possible que par la recherche poussées et approfondies des êtres de la nature. Mais malheureusement,
l’on constate parfois qu’il y a des manquements éthiques dans la recherche scientifique. Face ces
derniers, nous ne pouvons pas rester indifférent. Il faut quelques approches solutions afin de freiner
ou diminuer, mieux pour éradiquer ces fléaux contemporains. C’est pourquoi le présent travail porte
sur le thème « les manquements à l’éthique de la recherche scientifique : quelles approches de
solution ? ». Dans ce thème, il est question de voir les impacts ou les retombés des manquements
éthiques dans la recherche scientifique sur la société en passant par le comité de recherche et la
recherche elle-même. Face à ces manquements, nous n’allons pas jeter les pierres sur les effets sans
voir les causes, bien comprendre d’abord la situation. Alors qu’est-ce qu’un manquement à l’éthique
de la recherche scientifique ? Quels sont les types de manquements ? Quelles sont les causes et les
conséquences de ses manquements éthiques dans la recherche scientifique ? Quelles sont les
approches de solutions à ces manquements ? Telles sont les grandes articulations du présent travail.

1. Définition et typologie du manquement à l’éthique de la recherche


scientifique
1.1. Définition du manquement à l’éthique de la recherche scientifique

Le manquement à l’éthique de la recherche scientifique consiste en la désobéissance ou au non-


respect à l’égard d’un corpus de règles contenu dans des chartes, des guides, des codes, d’éthique, de
déontologie, de bonnes pratiques ou de bonnes conduites s’adressant spécifiquement aux membres
de la communauté scientifique. C’est un type de conduite qui nuit aux procédés de recherche, qui
dégrade les relations entre les chercheurs, qui ébranle la confiance en la recherche et sa crédibilité,
gaspille des ressources et peut exposer les sujets de recherche, les utilisateurs, la société ou
l’environnement à un risque inutile.

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1.2. Typologie du manquement à l’éthique de la recherche scientifique

1.2.1. La fraude scientifique

La fraude scientifique désigne généralement la fabrication des données, la falsification des données
ou le plagiat (pratiques connues sous l’abréviation FFP) lors de la proposition, la réalisation ou
l’évaluation de la recherche ou la déclaration des résultats de la recherche.

1.2.1.1. La fabrication des données


Elle consiste à inventer les résultats et à les enregistrer comme s’ils étaient authentiques. Ce
manquement a pour but soit à illustrer ou à confirmer une théorie, soit à infirmer celle d’un autre
chercheur. On pourrait également inclure dans la fabrication des données, la fabrication des citations
qui a les mêmes visées.

1.2.1.2. La falsification des données


Elle est la manipulation de matériels, d’équipement ou de procédés de recherche ou la modification,
l’omission ou la suppression de données ou de résultats sans justification. On pourrait subsumer sous
la falsification des données la falsification des citations. En effet, cette dernière consiste en la
modification d’une citation, en la tirant d’un contexte qui en modifie le sens apparent.

1.2.1.3. Le plagiat
Le plagiat est l’utilisation de travaux et d’idées provenant d’autres personnes sans faire référence à la
source originale, et violant ainsi les droits de l'auteur ou des auteurs initiaux à l'égard de leur
production intellectuelle. Il peut prendre des formes très différentes :
- Le démarquage, c'est-à-dire l'emprunt de texte, de données ou de résultats sous leur forme
originale, sans en citer la provenance ou en le faisant de manière à en minimiser l'importance
;

- Le calque, sans doute c’est la forme la plus courante et la plus pernicieuse, car elle est la plus
difficile à déceler, et qu'on peut définir comme la transposition ou l'adaptation d'un texte (en
tout ou en partie) à son propre profit ou l'utilisation des idées, de la structure d'un tel texte ou
de tout autre texte (y compris les demandes de subventions des pairs ou les travaux d'étudiants)
;

- L’auto-plagiat, qui consiste à reprendre, intégralement ou non, des extraits de travaux qu'on
a déjà diffusés en les replaçant dans un nouveau contexte sans en faire mention.

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1.2.2. Les comportements scientifiques pernicieux et malicieux

1.2.2.1. Les comportements scientifiques pernicieux


Ils sont des comportements qui vont à l’encontre de certaines valeurs auxquelles est censée adhérer
la communauté scientifique (par exemple, le partage de l'information, le désintéressement, la
reconnaissance des travaux d'autrui, la responsabilité scientifique, le respect des autres, etc.) et qu'ils
nuisent à la crédibilité de la science dans son ensemble. Voici quelques exemples de comportements
scientifiques pernicieux :
- Relativement aux données : diffusion de résultats fragmentaires ou approximatifs
susceptibles d'être infirmés par la poursuite de l'expérimentation ; rétention d'information
pertinente pour éviter la concurrence, être le premier à déposer un brevet ; publication de
résultats anticipés (les abstracts) afin d'être reconnu le premier si la piste explorée se révélait
productive ; interprétation des données uniquement en fonction des résultats escomptés;
négligence dans la notation des résultats ou des étapes d'un protocole de recherche ;
destruction prématurée des données de base reliées à une publication ; etc.

- Relativement aux publications : fragmentation d'un texte en plusieurs articles,


éventuellement publiés dans des revues différentes ; utilisation d'une même série de résultats
pour en faire différents articles qui insisteront sur des aspects différents du sujet ; recours aux
multi signatures de façon à augmenter le nombre d'articles publiés, etc.

- Relativement à la supervision : utilisation du temps d'un étudiant en recherche à ses propres


fins, sans compensation adéquate ; imposition à un étudiant en recherche d'une contribution
plus importante (ajouter sans cesse de nouveaux résultats, procéder à divers tests, explorer de
nouvelles avenues, etc. ) que celle requise par le diplôme qu'il convoite ; encadrement
inapproprié ; dissimulation d'information ; refus de reconnaître la valeur d'une théorie ou de
résultats qui peuvent infirmer ou jeter un doute sur des publications antérieures du
superviseur, etc.

- Relativement aux collègues : dissimulation de l'antériorité d'une hypothèse, d'un résultat,


d'une découverte pour s'en attribuer la paternité ou la « maternité » ; refus de transmettre
certaines données ou documents d’origine ; dénigrement des travaux de recherche de
collègues compétiteurs, etc.

- Relativement aux comités de pairs ou de lecture : notation à la baisse d'une demande de


subvention parce que le chercheur est un compétiteur (conflit d'intérêt) ; refus d'un article
parce que le chercheur adhère à une école de pensée différente ou fait preuve d'une trop grande
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marginalité ; utilisation à ses propres fins ou transmission à des collègues de l'information
contenue dans une demande de subvention ou dans un article soumis pour publication, etc.

- Relativement à l'utilisation des fonds de recherche : utilisation des fonds à des fins
différentes de celles pour lesquelles ils avaient été attribués initialement ; gaspillage des fonds
de recherche ; demande de fonds pour une recherche déjà réalisée ; etc.

1.2.2.2. Les comportements scientifiques malicieux


De façon générale, les comportements malicieux ne sont pas spécifiques à la recherche et sont souvent
apparentés à des délits de nature criminelle. Ils risquent de se produire dans toute activité où il peut y
avoir un gain quelconque à tirer d'un geste posé à l'égard d'autrui (surtout dans un contexte de
compétition). Parmi ces comportements les plus représentatifs ou les plus courants en matière de
recherche universitaire, mentionnons le vandalisme, le sabotage, la calomnie, le harcèlement sous
toutes ses formes, la malversation, le détournement de fonds, etc.

2. Les causes et les conséquences des manquements à l’éthique de la


recherche
Si l’on convoque l’éthique dans la recherche, cela est dû au fait qu’il y a un scandale ou un
manquement qui nécessite une réflexion éthique. Quelles sont alors les causes de ces manquements à
l’éthique de la recherche ?
Bien avant d’énumérer les causes de ces manquements, il est à constater que suite à un scandale au
cours d’une recherche, le chercheur est très souvent incriminé ; or, il peut être possible que : « les
racines de la fraude se trouvent dans le panier, et non dans les fruits véreux dont le public apprend de
temps en temps l’existence » (William Broad et Nicholas Wade, 1987, p. 95). Ceci nous amène à
énumérer les causes des manquements à l’éthique de la recherche qui sont : Soit à la personnalité du
chercheur, soit à l’environnement de la recherche.
2.1. Les causes des manquements à l’éthique de la recherche

2.1.1. Les contraintes du financement de la recherche

Ce facteur cité peut être source d’affaiblissement de la nature humaine en générale et la pertinence
(ou qualité) de la recherche du chercheur en particulier. Ceci peut également impacter, retarder et
même conduire à frauder les résultats de la recherche du moment où « les budgets alloués aux
subventions de recherche stagnent ou diminuent alors que le nombre de chercheurs qualifiés est en
progression constante » (Duquet Diane, 1993, p. 45). On peut dire que, dans ce monde fortement
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concurrentiel et compétitif, la qualité de résultat de recherche et l’originalité du chercheur sont
conditionnés par les budgets octroyés aux subventions de recherche par la volonté de l’État. Au cas
où cette subvention diminue constamment, cela peut amputer l’efficacité des résultats de recherche.
En outre, suite à une difficulté financière des projets de recherche, les résultats tarderont d’aboutir.
Dans ce contexte, le jeune tout comme l’ancien chercheur peut être fortement tenté de faire leur
recherche de façon superficielle.
2.1.2. La professionnalisation de la recherche :

Dans le domaine de la recherche, la professionnalisation est un système dont le souci principal est
d’atteindre rapidement les résultats de la recherche. Le système éducatif universitaire est influencé
de nos jours par le professionnalisme et ceci impacte négativement le cadre de la recherche. Cet
impact est dû au fait que dans ce système de professionnalisation de la recherche piloté par les grandes
entreprises et partenariats de toutes sortes avec l’États, le plus grand souci est d’« atteindre rapidement
des résultats, autant que possible les résultats prévus » (D. Duquet, 1993, p. 46), afin de les
commercialiser. La recherche dans cette logique est tournée vers l’efficacité, la recherche du gain à
un temps court et sous la pression du pouvoir hiérarchique. Eu égard de ce rythme de travail marqué
par un délai très limité, la probabilité est forte que le chercheur soit tenté de frauder les résultats de la
recherche. Dans cette logique, W. Broad et N. Wade estimaient que :
Le système des prix scientifique et la structure carriériste de la science contemporaine font partie
des facteurs qui favorisent la fraude. Cela explique pourquoi la manipulation des données dans
l’intérêt personnel est un phénomène endémique dans la science moderne. (W. Broad et N. Wade,
1987, p. 95).
2.1.3. Les modes d’évaluation des chercheurs : L’importance des publications

Il est certes, évident qu’au bout d’une recherche, les résultats auxquels le chercheur est parvenu
devraient être publiés suite à une évaluation sérieuse du comité des chercheurs. Mais de nos jours, le
constat révèle que d’importants articles publiés ne sont plus crédibles non pas seulement à cause d’un
certains manquements de l’efficacité des résultats, mais aussi du suivi lors de l’évaluation. Ceci
amène W. Broad et N. Wade à affirmer que :
On publie beaucoup trop d’articles scientifiques et beaucoup d’entre eux ne valent rien. De plus,
ces articles sans intérêt encombrent les systèmes de communication de la science, empêchant les
recherches de qualités de recevoir l’attention qu’elles méritent, et placent les mauvaises
recherches à l’abri d’un examen minutieux. Dans des systèmes actuels, on récompense les
chercheurs pour avoir extrait un maximum d’articles distincts à partir d’un seul travail de
recherche (…) Cette habitude malsaine rend pratiquement impossible la vérification des articles
scientifiques. (W. Broade et N. Wade, 1987, p. 250).

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Tous ces paramètres occasionnent des comportements frauduleux ou pernicieux.
En outre, nous pouvons dire avec Duquet que le recours à des analyses bibliométriques pour évaluer
les performances des chercheurs est aussi une cause justifiant l’abus ou le manquement à l’éthique de
la recherche. À cet effet, nous mettons l’accent sur cette idée selon laquelle le mode d’évaluation des
chercheurs doit considérer moins important les indicateurs quantitatifs de la performance en
recherche que d’indicateurs qualitatifs.
2.1.4. Un certain élitisme

L’élitisme est une doctrine qui soutient la valorisation des meilleurs pour une volonté de dégager une
élite de la masse. C’est ainsi qu’habituellement, dès qu’une communauté scientifique en générale ou
un chercheur en particulier gagne la confiance de son public, le « laisser faire » entre dans son travail.
Car, rarement le public doute de son travail à cause de la confiance aveugle qu’on lui porte. Il est
donc à constater que c’est dans ces communautés scientifiques que les jeunes chercheurs associés ou
une certaine élite saisissent l’occasion pour truquer les données afin de valoriser leur réputation. Ce
comportement malsain est aussi un handicap à l’éthique de la recherche. C’est précisément l’exemple
de Ms. Imanishi-kari, assistante du grand scientifique Dr Baltimore qui a été accusé de la fabrication
des données publiées dans un article signé conjointement avec le Dr. Baltimore ; ce fait a été avéré et
dénoncé par Ms. O’Toole. (D. Duquet 1993, p. 49).
2.1.5. La fragilité du « tissu moral »

Dans le cadre de la recherche, il est à constater qu’il y’a une relation intrinsèque entre le chercheur et
son environnement de recherche encore appelé « tissu moral ». Le « tissu moral » est une conscience
morale d’une certaine connaissance partagée par soit société, soit un groupe professionnel voire une
communauté universitaire. Dans ce contexte, le risque est que le chercheur a priori est façonné à
orienter de façon unilatérale sa réflexion. De là, la fragilité du « tissu moral » advient du moment où
l’espace sociétal du chercheur est homogène en termes de moralité. Or, le chercheur est confronté
dans la réalité par une sorte d’hétérogénéité morale parfois suscitant chez lui les manquements éthique
au cours de sa recherche comme : Le « stress », la « compétition », la « déception » etc.
Nous distinguons deux éléments qui entre dans la composition du tissu moral : La formation et la
culture. Primo, dans ce monde contemporain, la formation n’est plus seulement une affaire d’école et
de la famille mais aussi les médias qui influencent les jeunes chercheurs qui sont en situation de
s’identifier à une communauté universitaire donnée. Le second niveau est caractérisé par les
différenciations culturelles marquées par l’hétérogénéité morale des chercheurs en situation de
concurrence dans leur formation. Ce qui ne permet pas une meilleure connaissance de chacun dans

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ses diverses situations qu’ils peuvent traverse. Une fois mal gérer, ces dimensions de la fragilité
du « tissu moral » peuvent être l’expression de la cause du manquement à l’éthique dans la recherche.
2.1.6. Le coût d’opportunité du risque

Le coût d’opportunité du risque désigne précisément cette habilité qu’ont certains chercheurs en
situation de vite faire leur recherche, de parvenir aux résultats pour acquérir les ressources financières
de manquer de la probité scientifique. C’est un manquement à l’éthique de la recherche en ce sens où
de nos jours, avec la prolifération des publications, c’est humainement difficile aux comités
d’évaluation ou aux pairs de détecter facilement que les résultats d’une recherche ont été forgé ou
truquer malgré les « mécanismes de contrôles inhérents aux processus de la recherche scientifique en
milieu universitaire » (D. Duquet, 1993, p. 51). À cet effet, d’une part, il faudrait que les jeunes
chercheurs savent qu’ils travaillent avec les pairs qui sont eux aussi des chercheurs afin d’éviter une
certaine prohibition. D’autre part, il faut que les pairs aient la rigueur scientifique du détachement et
de désintéressement pour mieux faire des évaluations objectives.
2.2. Les conséquences des manquements à l’éthique de la recherche.

Il faut noter que la recherche ne prend le nom de science (ou scientifique) que, lorsque toutes les
conditions de scientificité sont réunies, entre autres l’objectivité, la rigueur, la précision et surtout les
codes éthiques qui l’accompagnent. Mais lorsqu’un élément vient à manquer, la recherche perd toute
sa crédibilité, son authenticité, son rôle, sa raison d’être, bref sa scientificité.
Le chercheur accusé d’un manquement à l’éthique de la recherche court de dures sanctions
disciplinaires, selon Diane Duquel et Marc Couture (1997), comme : le retrait d’une bourse de
recherche (pour un étudiant ou une étudiante), de la subvention en cours ou, pour une durée
déterminée de trois à cinq ans, la suppression du droit de présenter une nouvelle demande de
subvention, la supervision des travaux de recherche par un pair intègre, l’interdiction de publication,
de participation à des comités d’évaluation ou de supervision d’étudiants en formation, et bien sûr
l’obligation de rétractation, s’il y a lieu, constituent quelques exemples courants de sanctions
imposées. Ces sanctions sont généralement déterminées par un comité qui tient compte de la gravité
du manquement et de ses retombées possibles ainsi que des précédents en la matière ; en règle
générale, les bailleurs de fonds (organismes subventionnaires ou autres) sont prévenus de la situation
et, selon les circonstances, peuvent sévir de différentes façons, y compris exiger le remboursement
des sommes versées au chercheur ou à la chercheuse. À noter que dans le cas d’une dénonciation non
justifiée ou qui répond à des motifs méprisables, le ou la responsable d’une telle dénonciation
s’expose aussi à des sanctions de la part des autorités compétentes qui verront à évaluer ce qu’il
convient de faire dans une telle situation.

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De plus, on peut noter comme conséquence au manquement éthique dans la recherche le fait que le
comité perd toute crédibilité et ces recherches antérieures souffriront de contestation. Ceci peut
conduire à l’expulsion pure et simple de l’université ou du laboratoire de recherche.
La société qui a contribué d’une manière ou d’une autre financièrement à la recherche se sent trahi,
perdant ainsi toute confiance en la communauté scientifique. Elle devient méfiante vis-à-vis des
chercheurs. Ces droits à la vérité sont bafoués. Elle se sent mystifiée, flouée et du coup ne peut
malheureusement pas bénéficier des fruits d’une recherche scientifique digne de ce nom, une
recherche conduite avec probité, dans un souci de répondre à un problème auquel cette société espère
trouver solution à travers la recherche des chercheurs car elle l’a investie, l’a nourri, l’a financé dans
cette mission. Ceci pour arriver à l’idée que le manque d’éthique fait douter de la qualité de la
formation au sein de toute institution jugée coupable et soulève beaucoup de suspicions sur le degré
de moralité et ou de probité des chercheurs issus de cette institution. Et aussi les comportements
douteux envers les chercheurs retardent l’évolution de la science et de la connaissance et jettent du
discrédit sur l’authenticité, la pertinence, et même l’efficacité des recherches :
Le manque de probité en recherche, surtout en ce qui a trait aux comportements frauduleux,
entraîne un gaspillage de temps et de ressources soit chez les chercheurs qui tableront sur les
résultats rapportés par leurs pairs, soit chez ceux qui plagient leurs pairs, faisant ainsi faire du
«sur place» à la science. (D. Duquet, 1993, p. 62).
A en croire cet auteur, les manquements à l’éthique dans la recherche nuisent gravement à l’évolution
de toute recherche scientifique. Ils entraînent la dilapidation des ressources financières et temporelles.
On perd du temps pour ne rien faire, ou pour faire un travail sans intérêt, parce qu’au finish, la
recherche frauduleuse ne sert ni le chercheur ni sa communauté, son institution et ses sponsors.
Enfin, la confiance accordée aux chercheurs permet aux sponsors de passer des résultats de la
recherche à l’application dans la quotidienneté. Mais lorsque les résultats de cette recherche sont
fondés sur des erreurs délibérées ou non, des fraudes, des manquements éthiques, cela produirait une
grave conséquence sur la finalité de la recherche.
les conséquences du manque de probité scientifique peuvent être néfastes dans certains cas: si,
par exemple, à la suite de faux résultats de recherche, des produits pharmaceutiques ou des
traitements médicaux inappropriés ou dangereux sont utilisés, de mauvais produits sont
commercialises, des programmes sociaux inefficaces voire nuisibles sont implantés, etc. - compte
tenu du peu d'intervalle qu'il peut y avoir aujourd'hui, dans certains secteurs, entre l'obtention de
résultats et la mise en application de ces résultats, il n'est pas certain que puissent toujours
s'exercer les mécanismes d'autocontrôle de la science; (D. Duquet, op. cit).

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3. Les approches de solutions
3.1. Les approches préventives

En matière de manquements à l’éthique de la recherche, il est vrai que des mesures punitives doivent
être érigées afin de mettre fin à ces pratiques en milieu de recherches. Pour y arriver, il faut se doter
des outils performants pouvant éduquer la communauté de chercheurs et les amoureux de ce domaine.
Pour se faire, nous avons :
3.1.1. L’affirmation et la formation à l’éthique

Les institutions universitaires et les unités de recherche doivent mettre en exergue les valeurs sur
lesquelles elles fonctionnent. Les institutions universitaires doivent veiller au respect des valeurs
morales telles que l’honnêteté, la probité, l’équité, le respect de l’individu, l’altruisme et autres soient
au centre de toute activité en leur sein.
Sans qu'il soit spécifiquement mentionné qu'il pourrait s'agir, en quelque sorte, d'un code
d'éthique, l'objectif poursuivi apparaît relativement similaire: déterminer les règles de conduite et
les comportements requis de tout universitaire, dans l'accomplissement de ses activités
professionnelles touchant renseignement, la recherche et le service à la collectivité et promouvoir
les valeurs auxquelles la profession devrait adhérer. (D. Duquet, 1993, p. 71).
Ces valeurs doivent être l’apanage de tous les acteurs et se refléter dans les politiques des différentes
institutions.
L’objectif visé est de mobiliser les chercheurs par la pratique en leur démontrant que le respect de
l’intégrité scientifique n’est pas une question exogène, mais qu’il s’inscrit dans leur quotidien et que
des solutions concrètes peuvent être mises en œuvre. On considère cette étape comme réservée aux
institutions spécialisées dans la formation.
Cette démarche de prévention ne peut pas se limiter à une simple transmission de connaissances.
Elle doit permettre aux jeunes chercheurs de se forger une culture de l’intégrité scientifique et de
s’approprier les outils intellectuels, lui permettant de comprendre et éventuellement d’agir sur son
environnement de travail. (Forest C., 2018, p. 60).
Cette formation doit être beaucoup plus pratique que théorique ; en ce sens que dans la collaboration,
les chercheurs doivent observer et imiter les pratiques éthiques des pairs. C’est ce que souligne sans
doute D. Duquet :
On semble présumer que la connaissance des us et coutumes de la recherche s'acquiert surtout par
la pratique de la recherche et l'observation des façons de faire de chercheurs plus expérimentés.
Comme le reconnaissent bien des auteurs, le «compagnonnage» dans l'apprentissage de la
recherche demeure un excellent moyen de formation de la relève scientifique. (D. Duquet, 1993,
p.71-72.)
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Tout en suivant son mentor, le futur chercheur doit se doter des normes en vigueur ou des valeurs
éthiques à respecter dans la conduite de la recherche et de la science.
Il est à noter que la formation à l’éthique de la recherche reste une nécessité dans le contexte actuel,
marqué par divers dérapages en matière d’éthique liée à la recherche scientifique tant au niveau des
chercheurs expérimentés qu’au niveau des novices, si l’on veut se débarrasser des pratiques douteuses
et délibérées, ainsi que l’ignorance de certains principes de base, fondements de l’intégrité
scientifique. Pour D. Duquet (1993, p. 73), le respect des normes éthiques, en matière de la recherche
scientifique, s’appuie plus sur les qualités personnelles et individuelles des chercheurs. Alors que ces
mêmes qualités sont très fragiles sans oublier la vulnérabilité du chercheur en tout point. Voilà
pourquoi Rocher Guy (1990), écrit :
Aucun étudiant ne devrait sortir de l'université sans avoir acquis et intériorisé les canons éthiques
de la recherche scientifique, puisqu'il ou elle sera appelé(e) soit à utiliser et appliquer la recherche
scientifique dans son travail professionnel, soit à y contribuer pour sa part en tant que
chercheur(e). (Rocher G., 1990, p.190)
La formation éthique en tant qu’unité d’enseignement permettrait aux étudiants de maîtriser les
contours des normes de probité dans la recherche et l’application qu’on peut en faire. Ceci permettra
une prise de conscience et une réelle appropriation des valeurs liées à la recherche scientifique.
3.1.2. Les ressourcements éthiques

L’éthique de la recherche est une responsabilité collective. Elle concerne toute la communauté de
chercheurs, de jeunes chercheurs, de doctorants et d’étudiants. La formation éthique, inscrite dans
une perspective de prévention aux divers dérapages en matière de recherche scientifique, vise les
doctorants, les étudiants et les jeunes chercheurs. Mais, du moment où les chercheurs les plus
expérimentés ne sont pas pour leur part exempte de ces manquements à l’intégrité de la recherche
scientifique, il est nécessaire que les institutions de recherche organisent des séances de renforcement
de capacités (les séminaires et colloques), afin de rafraîchir les connaissances en matière d’éthique,
d’intégrité et de probité morale. Ceci permettra de rappeler aux chercheurs de tout ordre, la place
qu’ils doivent donner aux valeurs éthiques dans l’exercice de leur fonction de chercheur et de
formateur.
3.2. Les approches répressives

Apprécier les comportements à propos d’une pratique professionnelle fait partie de l’éthique des
professions. Aussi doit-on envisager le concept d’intégrité scientifique non pas de façon isolée, mais
au contraire dans le contexte dans lequel se déroule l’expérience scientifique, ses tenants, ses
aboutissants, son traitement et son évaluation. Les mauvaises pratiques au sein des laboratoires
existent depuis des siècles et la contemporanéité ne fait pas exception. De nos jours, ces manquements
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éthiques se dévoilent plus rapidement grâce aux moyens de publication informatisées et surtout avec
le développement des NTIC. Il est donc judicieux, pour limiter le nombre de chercheur qui s’adonne
à ces comportements, de réprimer les cas mis au jour.
La répression étant d’ordre punitif, les dispositions prévues par la déontologie de la recherche
scientifique seront appliquées au coupable. Mais il faut bien avant prouver sa culpabilité grâce au
travail d’enquête et d’audition des différents tenants et aboutissants du manquement. Certaines
universités à l’instar de Liège, sont dotées de comité éthique nommée « CEIS » Conseil à l’Éthique
et à l’Intégrité Scientifique, qui, saisine pour les cas de manquement, forme une équipe d’enquête
« CCEF », Commission Chargée d’Établir les Faits, qui a pour rôle d’enquêter et d’interroger toute
personne susceptible de fournir des éléments permettant d’incriminer ou d’innocenter le coupable.
Lorsque la culpabilité est ainsi avérée, le comité éthique transmet les rapports au conseil
d’administration de l’université qui en ce qui le concerne prend les décisions nécessaires pouvant
permettre de préserver la réputation de l’institution et des paires.1
3.3. Les niveaux d’intervention

Les comportements malsains non éthiques en matière de la recherche scientifique, peuvent engendrer
nombres de conséquences négatives sur la communauté et le chercheur d’une part, sur l’institution,
l’université, et l’État d’autres part. Vu que ces chercheurs fautifs œuvrent au sein de l’université,
celle-ci est en droit de répondre ou de sanctionner ces genres de manquements pour que soit
sauvegardé, l’intégrité de l’institution. Par ailleurs, le rôle de soutien en matière de financement des
dites recherches, peut probablement conduire à une intervention gouvernementale en matière de
sanctions disciplinaires. Il est tout à fait nécessaire que nous précisions les responsabilités de chaque
partie, dans la gestion des crises éthiques dans la recherche.
3.3.1. Le rôle de l’université

Il est nécessaire que l'Université s'affirme officiellement en matière d'éthique scientifique. Car les
universités jouissent d’un système de décentralisation en matière de gestion des risques et des
dérapages éthiques.
En matière d’éthique de la recherche, la décentralisation des comités d’éthique de la recherche est
la norme plutôt que l’exception; en Europe, par exemple, sauf le Danemark, tous les pays suivent
ce modèle. Aux États-Unis, ces comités sont décentralisés et portent le nom de «comités
institutionnels» (Institutional Review Boards), ce qui témoigne de leur affiliation directe à une

1
Cloots Rudi., DOC. 20.059/CA/20.01.2021, Éthique et intégrité scientifique à l'ULiège : Aspects de prévention
visant à garantir l’intégrité scientifique Procédure à suivre en cas de manquement à l'intégrité scientifique
Constitution du Conseil à l’éthique et à l'intégrité scientifique, 9p.
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institution (université, centre de recherche, centre hospitalier, ONG…). (I. Ngnie-Teta, C. A.
Kamga Youmbi, M. Kokolo, & G. B. Fumtchum Tamdem, 2009, p. 135).
L’absence d’intégrité dans les recherches, au sein des communautés de recherche, au sein d’une
institution doit conduire l’État à un contrôle absolu des recherches, à l’élaboration des procédures
drastiques ne laissant pas la main libre aux chercheurs. Car la recherche doit demeurer une activité
qui s'exerce selon les règles de l'art propres à chaque discipline et dont la probité de ceux qui la
pratiquent est confirmée par l'employeur, l’institution ou l’État.
3.3.2. Le rôle de l’État

Les interventions, en matière de manquement à l’éthique de la recherche sont d’ordre nécessaire et


les responsabilités sont aussi réparties selon les niveaux et le rôle de chaque entité et institution. Mais,
lorsque les autorités administratives universitaires n’ont pas de politique de régulation ou
d’autorégulation prévue pour des cas de manquement à cause, dans certaines universités, des régimes
d’administration collégiale, l’État se voit dans l’obligation d’intervenir pour réguler et/ou sanctionner
les cas de manquements à l’éthique.
il importe que les établissements se dotent des mécanismes nécessaires pour intervenir le cas
échéant, ceci afin que toute la communauté scientifique et parascientifique (l'État et ses agences
de financement de la recherche) sache qu'il existe une responsabilité éthique au sein de
l'Université et que tout écart en cette matière sera évalué et sanctionné selon des modalités
connues et acceptées de tous, peu importe le statut ou la stature des personnes en cause. (D.
Duquet, 1993, p. 64)
Il est tout à fait nécessaire de se faire à l’idée que, quelle que soit la rigidité des règlementations ou
dispositifs éthiques instituées au sein des établissements, cela n’écarte pas absolument la conjoncture
du rôle de l’État en matière d’éthique de la recherche.
Il apparaît peu réaliste de s'imaginer que toute la question de l'éthique universitaire en recherche
soit uniquement du ressort des universités compte tenu de l'implication gouvernementale en
matière de financement des universités et d'une partie des coûts indirects de la recherche, compte
tenu aussi du rôle des organismes subventionnaires en matière d'évaluation de la recherche par
les pairs dont il a déjà été question. (Duquet D., 1993, p. 65)
Nous ne pouvons pas écarter le rôle du gouvernement dans la réglementation des universités et
institutions de recherche en matière d’éthique.
Dans le but de garantir la probité, l’honnêteté, et d’assurer le respect sans faille des valeurs éthiques
en matière de la recherche, l’État peut initier la mise en place d’un Bureau national ou une cellule de
contrôle éthique de la recherche comme le propose Pierre Corvol dans sa proposition n° 14, qui insiste
sur l’élaboration et la diffusion d’un texte de référencement national structurant qui permettra entre
autres de renforcer l’intégrité scientifique dans les établissements de recherche :
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Il s’agirait d’une structure transversale, indépendante, gérant les questions d’intégrité scientifique
(expertise, observatoire, lien institutionnel…) et dont les fonctions pourraient être de :
- Établir des procédures claires concernant la formation et le traitement de l’intégrité
scientifique, connues de tous, et facilement accessibles à tous sur un site dédié. Le site
permettrait de mutualiser des outils de formation (quizz, MOOCs avec ou sans contrôle,…) ;
- Mettre en place un « observatoire » pour recenser annuellement au niveau national les divers
cas de manquements à l’intégrité scientifique ;
- Être une source de conseils et d’avis pour les institutions dans les cas critiques de fraude, sans
toutefois se substituer au traitement des cas de FFP et de PQR dans les établissements et
organismes ;
- Représenter une possibilité de recours scientifique pour les parties prenantes. Toutefois, cette
mission devrait être évaluée plus avant pour ses avantages et inconvénients ;
- Mettre en liaison les correspondants ou référents intégrité scientifique des différents
organismes de recherche et des universités et animer un réseau de référents intégrité
scientifique au niveau national ;
- Assurer l’activité d’une cellule de veille sur l’intégrité scientifique, en relation avec le contexte
européen et international. (P. Corvol, 2016, p. 41).
Notons que la mise en place de cette proposition faite dans son rapport par P. Corvol, permettra à tout
État de doter ses institutions de comité éthique pouvant garantir l’intégrité, l’efficacité et la probité
dans les recherches, afin d’éviter des résultats frauduleux qui balaient du revers de la main les normes
éthiques.

Conclusion
En vue de tout ce qui précède, il est à noter, par rapport au problème des
approches de solutions aux manquements à l’éthique de la recherche, il faut noter que
la vulnérabilité humaine fait que l’homme fait certaines choses malgré lui. Même s’il
y a certains facteurs qui expliquent ces genres de manquements, le chercheur doit faire
un effort pour ne tomber dans des pièges dû au manque d’information ou dû aux actes
involontaires ou volontaire afin d’éviter ces glissements éthiques. La fraude
scientifique, la fabrication des données, la falsification des données, le plagiat, les
comportements scientifiques pernicieux, les comportements malicieux sont entre
autres les manquements éthiques dans la recherche scientifique. Les causes de ces
manquements sont entre autres les contraintes du financement, la professionnalisation
de la recherche, les modes d’évaluation des chercheurs, l’élitisme, la fragilité du « tissu
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morale », le coût d’opportunité du risque. Et il ne peut y avoir les manquements sans
les retombés. Ces conséquences agissent sur le comité de recherche, la société et sur
le travail du chercheur c’est-à-dire la recherche elle-même. Face aux conséquences
désagréables liées aux manquements éthiques dans la recherche scientifique, les
approches solutions telles que les approches préventives qui concernent l’affirmation
éthique, la formation à l’éthique, les ressourcements éthiques et les approches
répressives qui concernent les niveaux d’intervention, le rôle de l’université et le rôle
de l’État, seront les bienvenues.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- CORVOL Pierre, 29 juin 2016, Bilan et propositions de mise en œuvre de la charte nationale
d’intégrité scientifique, France.
- DUQUET Diane et COUTURE Marc, 1997, « L’éthique et l’intégrité en recherche », in La
recherche en sciences et en génie. Guide pratique et méthodologique, Marc Couture et René-
Paul Fournier (Dir.), ch.9, Laval, PUL, p. 203-230.
- DUQUET Diane, 1993, L’éthique dans la recherche universitaire : une réalité à gérer,
Québec, édition QCSE.
- FOREST C., Juillet 2018, « Prévenir et guérir les manquements à l’intégrité scientifique » in
Ethics, Medicine and Public Health, n°6, France, Elsevier Masson, p.59 – 62.
- Ngnie-Teta, I., Kamga Youmbi, C. A., Kokolo, M. & Fumtchum Tamdem, G. B., automne
2009, « Le comité d’éthique de la recherche au Cameroun : la décentralisation comme
solution? » in Cahiers de recherche sociologique, n° 48, Cameroun, p. 129 – 139,
https://doi.org/10.7202/039769ar.
- ROCHER, GUY (1990), «Re-définition du rôle de l'université», dans L'éducation 25 ans plus
tard! et après? Actes du Colloque tenu à l'Université Laval et au Grand Théâtre de Québec,
les 1er, 2 et 3 novembre 1989, Institut québécois de recherche sur la culture.
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Table des matières
Sommaire --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2
Introduction ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 3
1. Définition et typologie du manquement à l’éthique de la recherche scientifique -------------- 3
1.1. Définition du manquement à l’éthique de la recherche scientifique--------------------------------------- 3
1.2. Typologie du manquement à l’éthique de la recherche scientifique -------------------------------------- 4
1.2.1. La fraude scientifique ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 4
1.2.1.1. La fabrication des données ----------------------------------------------------------------------------------------------- 4
1.2.1.2. La falsification des données ---------------------------------------------------------------------------------------------- 4
1.2.1.3. Le plagiat ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 4
1.2.2. Les comportements scientifiques pernicieux et malicieux ------------------------------------------------------------- 5
1.2.2.1. Les comportements scientifiques pernicieux ----------------------------------------------------------------------- 5
1.2.2.2. Les comportements scientifiques malicieux ------------------------------------------------------------------------- 6

2. Les causes et les conséquences des manquements à l’éthique de la recherche ------------------- 6


2.1. Les causes des manquements à l’éthique de la recherche---------------------------------------------------- 6
2.1.1. Les contraintes du financement de la recherche ------------------------------------------------------------------------- 6
2.1.2. La professionnalisation de la recherche : ----------------------------------------------------------------------------------- 7
2.1.3. Les modes d’évaluation des chercheurs : L’importance des publications ----------------------------------------- 7
2.1.4. Un certain élitisme ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 8
2.1.5. La fragilité du « tissu moral » -------------------------------------------------------------------------------------------------- 8
2.1.6. Le coût d’opportunité du risque ----------------------------------------------------------------------------------------------- 9

2.2. Les conséquences des manquements à l’éthique de la recherche.----------------------------------------- 9

3. Les approches de solutions ---------------------------------------------------------------------------------- 11


3.1. Les approches préventives ------------------------------------------------------------------------------------------- 11
3.1.1. L’affirmation et la formation à l’éthique ----------------------------------------------------------------------------- 11
3.1.2. Les ressourcements éthiques -------------------------------------------------------------------------------------------- 12

3.2. Les approches répressives -------------------------------------------------------------------------------------------- 12


3.3. Les niveaux d’intervention ------------------------------------------------------------------------------------------- 13
3.3.1. Le rôle de l’université ------------------------------------------------------------------------------------------------------ 13
3.3.2. Le rôle de l’État -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 14

Conclusion ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 15
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ------------------------------------------------------------------------------ 16
Table des matières ------------------------------------------------------------------------------------------------- 17

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