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29ème Tribune d’Adolphe Muzito :

RDC : La courbe de la souveraineté


nationale de 1960 à ce jour
1.POSITION DU PROBLEME

Dans cette tribune, Nouvel Elan, par mon canal,


voudrait amorcer l’esquisse de son offre
politique sur la question de la souveraineté
nationale, en procédant à son diagnostic à ce
jour.

Les attributs constitutifs de la souveraineté


d’un Etat sont : la défense, la diplomatie et la
monnaie (étalon de l’économie du pays).

La tribune veut évaluer à travers ces trois


domaines qui incarnent la souveraineté
nationale, l’évolution de celle de la RDC, de
1960 à ce jour.

La première question qui se pose à nous est


celle de savoir si la RDC est un pays souverain.

L’étude nous permet de répondre comme on le


verra, par la négative.
2

La seconde question est celle de savoir


comment, et à quelles conditions la RDC
pourrait devenir un Etat souverain.

Au regard de l’interaction des trois attributs de


souveraineté relevés ci-haut, l’étude fixe, à
travers le budget de l’Etat, un double seuil
minimal, à partir duquel le pays peut ou ne pas
être souverain.

Il s’agit :

- d'un seuil de budget de l’Etat en ressources


propres en dessous duquel celui-ci n’est pas
souverain ;
- d’une quotité minimale des ressources
internes de l’Etat affectée à la fonction
régalienne de l’Etat en dessous de laquelle
celui-ci ne peut assumer sa souveraineté.

2.LA RDC N’A JAMAIS ETE SOUVERAINE

De 1960 à ce jour, la RDC a connu plusieurs


guerres (sécessions, guerres civiles ou
rébellions), comme le montre le tableau n°1 ci-
après.
3

Les gouvernements successifs, à cause de la


fragilité de notre armée, de notre diplomatie et
de la faiblesse de moyens mis à leur disposition,
n’ont gagné aucunes guerres. Ils ont négocié en
position de faiblesse ou recouru aux forces
étrangères, se soumettant ainsi à la loi du plus
fort.

Comme on le voit, la situation est expliquée par


la non-organisation de notre armée et surtout
par la faiblesse des moyens budgétaires mis à sa
disposition pour son équipement, sa logistique
(les munitions, les soldes et la nourriture des
troupes), sans oublier la qualité des
recrutements effectués.

Tableau relatif aux crises congolaises et à leurs


modes de règlement depuis 1960 à ce jour

Période Crises Mode de règlement


1960-1961 - Sécession Intervention des
Kasa-vubu- Katangaise troupes des Nations
Lumumba - Sécession Unies
Sud Kasaïen Intervention de
- Révocation l’Armée Belge
du P.E. Lumumba
1961-1964 Coup d’Etat contre Négociations
Kasa-vubu-Ileo- le Gouvernement : (Conclave de
Adoula Assassinat de Lovanium)
Lumumba
4

1964-1968 Insurrection Intervention


Kasa-vubu- populaire étrangère,
Mobutu-Adoula- mulelistes mercenaires, armée
Tshombe- belge
Mulamba
1975-1977 Les deux guerres Intervention étrangère
Mobutu- du Shaba (armées marocaine,
française,…)
1996-1997 Insurrection - Négociation refusée
Mobutu populaire (la guerre par AFDL à Kisangani
de libération avec avec l’Envoyé spécial
AFDL) de l’ONU
- Négociation Utenika
(Pointe Noire)
1998-2001 Guerre d’agression Intervention des
Laurent Kabila rwandaise, armées étrangères
ougandaise et (Angola, Namibie,
Burundaise Tchad et Zimbabwe)
2001-2003 Guerre d’agression Négociation Sun city
Joseph Kabila rwandaise,
+1+4 ougandaise et
Burundaise
2003 (Juin- Guerre civile de Opération Artemis
Septembre) l’Ituri entre Lendu avec l’armée française
Joseph Kabila et Hema avec
+1+4 Thomas Lubanga
2007-2011 Guerre d’agression Négociation de Goma
rwandaise, avec le CNDP de
ougandaise et Kundabatware
Burundaise
2021-2022 Guerre d’agression Négociations Nairobi
rwandaise via le (AEC) et Luanda
M23
5

3.QUELLE EST LA COURBE BUDGETAIRE EN


RESSOURCES PROPRES DE L’ETAT
CONGOLAIS DE 1960 A CE JOUR ?

L’étude exclut l’analyse des autres agrégats


macro-économiques (balance monétaire et
financière c’est-à-dire monnaie et crédit d’une
part, et la balance commerciale et des capitaux,
c’est-à-dire solde extérieur), d’autre part.

La courbe du graphique n°1 qui suit, indique la


faiblesse du budget en ressources propres de
l’Etat Congolais de 1960 à ce jour. Ce budget ne
permet pas à la République d’assurer une bonne
prise ne charge de la sécurité et de la défense
du pays.

Même si l’Etat Congolais affectait la totalité de


ce budget en ressources propres à la fonction
régalienne (défense et sécurité), celui-ci ne
permettrait pas à la RDC de se doter d’une
armée forte, bien équipée et dissuasive.
6

Graphique n°1 : Courbe des budgets en ressources propres de l’Etat Congolais


(en milliards de $US) (de 1960 à nos jours (2022)

14 000
14.000

Budget après la
loi rectificative
12
12 000
12.000
11

10.000
10 000

8.000
8 000
Budget avant, la
Série2 loi rectificative

5,8
6 000
6.000
4,5
4,0
4.000
4 000 3,5 3,5 3,5

2.000 1,5
2 000 1,0
1.000 0,850
800
200
0
100 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1997

0,100
2001

0,300
2006 2011 2016 2018 2019 2020 2021 2022 2023

50
10
0
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1997 2001 2006 2011 2016 2018 2019 2020 2021 2022 2023
7

Comme on le voit, de Kasa-vubu (1960) à


Mobutu (1997), le budget de l’Etat n’a fait que
décliner en passant de 1,5 milliards $US en
1960 à 100 millions $US (à la fin du régime de
Mobutu en 1997).

De 1997 à 2003, le budget, pendant le régime


de Mzee Kabila, est passé de 100 à 300 millions
$US.

De 2003 à 2006, le budget de l’Etat en


ressources internes est passé de 300 à 850
millions $US, sous le Régime «1+4 » de Kabila-
fils.

De 2006 à 2011, il est passé de 850 millions


$US à 3,5 milliards de $US, sous Joseph Kabila
et le Gouvernement Palu «Gizenga-Muzito», en
le quadruplant en 5 ans de gouvernance.

De 2011 à 2020 (de 2019 à 2020, la majorité


kabiliste était encore au pouvoir), soit près de
10 ans durant, le régime Kabila n’a pas su
profiter de la manne laissée par le
Gouvernement « Gizenga-Muzito » et a laissé la
courbe budgétaire stagner autour de 3,5
milliards $US, entre 2011 et 2020, en dépit
d’une légère hausse en 2016 ayant porté à 4,5
milliards $US le budget de l’Etat.
8

De 2021 à ce jour, (2022), les ressources


propres de l’Etat Congolais sont passées de 3,5
à 7 milliards $US conformément au budget
2022, sous réserve des 3 voir 4 milliards $US
des ressources additionnelles en cours de
mobilisation et que le Gouvernement
Tshisekedi-Sama ne veut pas encore enregistrer
au budget 2022 à travers une loi rectificative.

Avec et grâce à un collectif budgétaire, les


recettes additionnelles de 3 voir 4 milliards
propulseraient légalement et officiellement le
budget de l’Etat à 10 voir 11 milliards $US à fin
2022.

4. COMMENT A EVOLUE LA COURBE DE


SOUVERAINETE DE L’ETAT CONGOLAIS DE
1960 A CE JOUR ?

4.1.La courbe de souveraineté de la RDC avec


une quotité de 10% de son budget en
ressources internes

Nous partons de la thèse selon laquelle la taille


du budget de l’Etat Congolais de 1960 à ce jour,
passant de 1,5 milliards $US à 7 milliards $US
en 2022, a été d’autant plus faible que même si
dans sa totalité, celui-ci avait été affectée
chaque année à sa fonction régalienne, elle
9

n’aurait pas suffi pour permettre à la RDC


d’assumer sa souveraineté.

Or, seule une quotité du budget, soit 10%,


comme dans la plupart des pays africains
(hypothèse de travail), est allouée à la fonction
régalienne. Nous pouvons en déduire que la
RDC n’a jamais été souveraine.

La courbe du graphique n°2 ci-après le montre


clairement.

De 1960 à 1997, de la même manière que le


budget de l’Etat a décliné pendant la période,
comme l’indique le graphique n°1 ci-haut, la
quotité de 10% (hypothèse de travail) affectée à
la fonction régalienne est passée comme
l’indique la courbe du graphique n°2, de 150
millions $US en 1960 à 10 millions $US à la fin
du régime de Mobutu (en 1997), le pays ne
pouvait avoir une armée digne de ce nom et
tenir tête à ses rebelles et sécessionnistes ni
négocié en position de force.

De 1997 à 2003, la quotité réservée à l’armée,


la diplomatie et la sécurité pendant le régime
de Mzee Kabila est passée de 10 à 30 millions
$US. La suite sur la gestion sécuritaire on le
connaît.
10

De 2003 à 2006, cette quotité est passée de 30


à 85 millions $US sous le régime Régime «1+4 »
de Kabila-fils. Celui-ci a dû négocier.

De 2006 à 2011, elle est passée de 85 millions


$US à 350 millions de $US, avec le Trio Joseph
Kabila-Gizenga-Muzito, en 5 ans. Le pays s’est
soumis aux caprices des occupants.

De 2011 à 2020, soit près de 10 ans durant, la


quotité n’a jamais dépassé 350 millions $US
pour la fonction régalienne, sous Tshisekedi-
Sama.

De 2021 à ce jour, 2022, la quotité est passée


de 350 à 700 millions $US. Aucun budget
militaire optimal.

Or, les performances fiscales en cours pour


l’exercice 2022 pourraient porter d’ici fin 2022
à environ 11 milliards $US, le budget en
ressources internes ; et amener le
Gouvernement, à affecter plus de 1 milliard $US
(10%) à la fonction régalienne de l’Etat (armée,
sécurité et diplomatie), comme l’indique la
courbe en pointillés de 2021 à 2022.
11

Graphique n°2 : Courbe de la souveraineté de la RDC avec la quotité de 10%


des ressources propres supposées affectées à la fonction
régalienne de l’Etat (en millions de $US) (de 1960 à nos jours (2022)

1.400
14 000

1.200
12 000

1.000
10 000

800
8 000
Série2
600
6 000

400
4 000

200
2 000 Quotité après, la 0,12
100 loi rectificative
80
60 0,11
40 0 1960
0,15
1965
0,10
1970 1975 1980 1985 1990 1997
0,01
2001
0,03
2006
0,085
2011
0,35
2016
0,45
2018
0,4
2019
0,35
2020
0,35
2021
0,58 2022 2023

20
Quotité avant la
loi rectificative
0
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1997 2001 2006 2011 2016 2018 2019 2020 2021 2022 2023
12

5.QUELLES SONT, A CE JOUR, LES


PESPECTIVES POUR LA RDC D’AMORCER SA
SOUVERAINETE

Nous sommes début août 2022, le


Gouvernement Sama Lukonde semble ne pas
vouloir recourir à une loi rectificative en vue
d’allouer légalement de nouvelles ressources au
profit de l’armée, de la sécurité et de la
diplomatie ainsi qu’aux salaires des agents et
aux infrastructures.

Comme ses prédécesseurs, Sama ne pourrait


donc avoir une armée qui soit dissuasive moins
encore de faire la guerre au Rwanda ni négocier
en position de force avec ce pays agresseur et
les rebelles et les groupes armes auxquels il
apporte soutien.

Sama Lukonde tente de terminer l’exercice


2022 avec le budget en cours d’exécution, tel
que voté au Parlement à hauteur de 7 milliards
$US des ressources propres. Ceci en dépits de
performances des recettes en cours de
mobilisation par le Ministère des finances, à
travers ses régies financières, lesquelles
pourraient porter le budget à 10 voir 11
milliards $US des ressources internes d’ici fin
13

2022, soit 3 voir 4 milliards $US des ressources


additionnelles.

Cette option du refus d’élaborer une loi


rectificative de la part du Gouvernement aura
comme conséquences pour le pays :

- d'être incapable de faire la guerre à l’armée


rwandaise ou de dissuader celle-ci ainsi que
les groupes armés que soutient ce pays
agresseur ;
- de laisser au Gouvernement affecter
librement, sans cadrage légal, les ressources
additionnelles, non prévues au budget 2022,
soit 3 à 4 milliards $US ;
- d’empêcher le Parlement d’ordonner
légalement à charge du Gouvernement des
nouvelles assignations fiscales incitant
celui-ci à atteindre et consolider 11
milliards $US en 2022, montant qui
pourrait le rapprocher du potentiel fiscal du
pays, particulièrement dans le secteur
minier ;
- d’exonérer le Gouvernement de son
obligation de fixer à la nation un nouveau
cadrage macroéconomique pluriannuel ;
14

- de priver au pays la possibilité d’assurer


une nouvelle répartition des ressources au
profit :

o de l’armée et de la sécurité, gage de la


souveraineté nationale ;
o des salaires des agents et fonctionnaires
de l’Etat ;
o des infrastructures de base (routes,
ponts, chemin de fer, aéroports,…), base
de diversification de l’économie.

Cette option de ne pas présenter au Parlement


un collectif budgétaire a aussi pour
conséquence de faire rater au pays l’atteinte
officielle de son seuil de souveraineté, qui pour
nous, peut être fixé à 11 milliards $US, en
dessous duquel le pays n’est pas souverain et
au dessus duquel, (ce qui serait un momentum
important), la RDC deviendrait souveraine, dans
l’hypothèse d’une bonne utilisation de
ressources.
15

Graphique n°3 : Courbe de souveraineté de l’Etat Congolais


(en milliards de $US) (de 1960 à nos jours (2022)
14.000
14 000

Budget après la
loi rectificative 12
12.000
12 000
11

10.000
10 000

8.000
8 000
Budget avant, la
Série2 loi rectificative

6.000 5,8
6 000

4,5
4,0
4.000
4 000 3,5 3,5 3,5

2.000 1,5
2 000 1,0
1.000 Quotité après, la
0,850 loi rectificative
800
200
100 0 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990

0,100
1997 2001

0,300
2006 2011 2016 2018 2019 2020 2021 2022 2023

50
10 Quotité avant la
loi rectificative
0
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1997 2001 2006 2011 2016 2018 2019 2020 2021 2022 2023
16

6.CONCLUSION ET SUGGESTIONS

6.1.CONCLUSION

En septembre prochain, il s’annonce 3 rentrées.


De tout le danger et 3 budgets.

S’agissant des rentrées, il s’agit de la rentrée


scolaire, de la rentrée académique et de la
rentrée parlementaire, pour la session
budgétaire de septembre 2022.

Pour les budgets, il s’agira de la reddition des


comptes du budget 2021, de la loi rectificative
du budget 2022, si Sama Lukonde le veut et de
la loi budgétaire 2023.

Pour la rentrée scolaire, les syndicats de l’EPST


vont relancer leurs grèves. Ils revendiquent : la
suppression des zones salariales, l’amélioration
des salaires des enseignants, le paiement
régulier des frais de fonctionnement, la
mécanisation ainsi que le paiement des
nouvelles unités, etc.

Il en est de même pour la rentrée académique.


Les professeurs, les chefs de travaux, les
assistants, les personnels académiques,
17

scientifiques et techniques attendent


l’amélioration de leurs salaires, l’acquisition de
véhicules 4x4 pour leur mobilité et autres
avantages.

La troisième rentrée, il s’agit de celle des


députés et sénateurs. Ceux-ci attendent voir le
Gouvernement présenter l’utilisation du budget
2021, leur garantir la stabilisation des
performances du budget 2022 en cours par un
budget rectificatif et porter les assignations
pour le budget 2023 à 12 milliards $US voir 13
milliards $US (au minimum).

Le Gouvernement Sama a l’occasion de mettre


en relief les opportunités qui s’offre au pays en
affectant utilement les ressources
additionnelles, notamment au profit de la
défense et de la sécurité.

6.2.SUGGESTIONS ET ESQUISSE DE L’OFFRE


POLITIQUE DU NOUVEL ELAN

Si le Gouvernement atteignait 11 milliards $US


des ressources internes fin 2022, ce qui est à sa
portée, comme le permet le potentiel du
secteur minier, nous proposerions les
affectations suivantes :
18

- 5 milliards $US, pour la masse salariale


dont 2 milliards $US pour le doublement
des salaires des agents d’en bas, qui
représentent 80% d’effectifs des
fonctionnaires et agents de l’Etat dont les
100% d’effectifs s’élèvent à 1.500.000
agents ;
- 4 milliards $US, pour le budget ordinaire
hors salaires dont 1 milliard $US pour les
troupes au front ;
- 2 milliards $US, pour les infrastructures de
base (routes, ponts, aéroports, chemins de
fer, etc.). Deux milliards $US en ressources
propres par année pour la RDC
représenteraient 20 milliards $US sur 10
ans, lesquels sont 6 fois supérieurs aux 3
milliards $US promis par les entreprises
chinoises dont les décaissements de 300
millions $US par an sur 10 ans, n’ont pas eu
lieu.

Rappelons que ces 3 millions $US des


entreprises chinoises qui n’ont été encaissés
sur 10 ans, étaient pourtant le socle des
programmes des 5 chantiers et de la Révolution
de la modernité de Monsieur Joseph Kabila.
19

Pour le budget 2023, les productions du cuivre


et du cobalt augmenteront de près de 50% en
2023, les assignations à charge des régies
financières devront être portées à 13 milliards
$US en ressources internes, reparties comme
suit :

- 6 milliards $US, pour l’enveloppe salariale


en vue d’améliorer les salaires de militaires,
fonctionnaires, enseignants, professeurs et
autres en vue d’assurer la paix sociale ;
- 4 milliards $US, pour budget ordinaire de
fonctionnement hors salaires dont 1
milliard pour l’armée ;
- 3 milliards $US, pour le budget des
infrastructures dont le pays pourrait
disposer désormais chaque année au
minimum et qu’aucun pays, aucune
institution financière, n’a pu mettre à la
disposition du pays depuis son
indépendance.

Ces objectifs sont accessibles au Gouvernement


en place et aux régies financières, à condition
qu’une pression soit faite :

- à tous les ministères ou services d’assiettes


en général et à celui des finances en
20

particulier, avec l’appui de l’Inspection


Générale des Finances (IGF), en vue de tenir
le cap de 35 voir 50 % d’amélioration de
leurs prévisions de 2022 ;
- à la DGDA dont les exonérations absorbent
40% de ses recettes, de travailler avec le
Gouvernement pour la suppression de
certaines d’entre elles qui, quoique légales,
sont souvent détournées de leur destination
et n’apportent pas suffisamment
d’avantages économiques et sociaux au
pays, ainsi que la mise en œuvre de certains
préalables aux objectifs budgétaires
assignés à la DGDA, et ce en concertation
avec la FEC. Les projets ayant bénéficié des
avantages du code méritent d’être réévalués
par les ministres du plan et des finances à
travers l’ANAPI. Une lutte plus efficace
contre la fraude douanière et les anti-
valeurs en vue de passer de 80% de taux de
réalisation actuel de ses prévisions à 100%;
- à la DGI, qui représente aujourd’hui près de
50% de recettes publiques, de réaliser un
contrôle fiscal plus efficace du secteur
minier par notamment la lutte contre
l’optimisation fiscale à travers les prix de
transferts entre sociétés de mêmes groupes,
afin d’atteindre une grande partie du
21

potentiel fiscal dudit secteur porteur de


croissance ;

- A la DGRAD, de réaliser la rationalisation


des taxes administratives, domaniales et de
participation par une relecture de leur
nomenclature et la digitalisation des
procédures de perception et de
recouvrement.

Fait à Paris, le 04 août 2022

Adolphe MUZITO

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