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UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union - Discipline - Travail


UFR DE SCIENCES ECONOMIQUE ET
DE GESTION
ANNEE ACADEMIQUE: 2019-2020

MASTER 2: ECONOMIE RURALE

THEME :
EFFET DES EXPORTATIONS SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE DE LA CÔTE D’IVOIRE DE 1965 A 2018

Etudiant : Professeur :

ORIA Guy Serge Atte Pr ; GBAKOU Monet

Juillet 2020

SOMMAIRE
 

1
Introduction

I- Présentation des données de l'étude

II- Méthodologie de l'étude

III- Tests et résultats économétriques et interprétation

Conclusion et recommandations de politique économique.

INTRODUCTION

1
En Côte d’Ivoire la décennie 60 a été marqué par de forts investissements dans l’agriculture.
En témoigne la croissance du binôme café et cacao et la diversification des produits
d’exportation . Ce qui a permis au pays de connaître se que l’on a appeler « le miracle
ivoirien ». Ce miracle, rendu possible par d’énorme investissements réalisés tant au niveau de
la mécanisation, des infrastructures ,des barrages hydroagricoles, que sur le capital humain.
L’encadrement des producteurs, les travaux de recherches des instituts de recherches ont
contribué a cet essor . Dans la décennie 70 le pays a investit dans agro-industrie en
empruntant auprès des institutions de Bretton Woods afin de tirer un plus grande valeur
ajouter de son agriculture .

N’ayant pu rembourser ses dettes, la décennie 80 fut marquée par les programmes
d’ajustement structurels , ce qui a contraint la cote d’ivoire à une plus grande ouverture sur
l’économie mondiale à l’instar de la plupart les pays en voie de développement (OMC 1990)
Accords Régionaux.bilan et perspectives , pp. 992-1016.

Les investissements se sont estompés car il fallait rembourser la dette. C’est la grande
récession qui conduira à la dévaluation de la monnaies le CFA en 1994. De 1999 jusqu’en
2010 le pays va âtre plongé dans une succession de crises , d’embargos . A partir de 2011 le
calme reviendra pour permettre de renouer avec la croissance.

Le contexte de cette étude analyse les conditions de développement économique de la Côte


d’Ivoire depuis les années 1965 à 2018 par rapport aux exportations afin de voir comment la
cote d’ivoire peut faire de l’exportation le socle de sa croissance économique, a l’analyse de
son expérience passé . spécifiquement cette étude cherche à répondre à deux questions, d’une
part quels sont les déterminants de la croissance économique , et d’autre part l’ exportation a
t’elle un effet sur la croissance économique.

Théoriquement l’exportation influence la croissance économique par l’élargissement du


marché, l’augmentation de la formation du capital, l’acquisition de nouvelles technologies. Le
commerce extérieur augmente le marché des pays qui participent aux échanges, agrandit le
nombre et la qualité des consommations intermédiaires utilisable pour la production. Le
commerce extérieur accroît aussi les ressources consacrées à l’investissement dans
l’amélioration de la productivité des facteurs de production. L’ouverture induit une
accélération de la formation du capital et permettrait la croissance du pays

1
Plusieurs analystes ont examiné la relation, de causalité entre les deux variables économiques.
Toutefois, les preuves tirées des études dans ce domaine semblent mitigées. Ghatak et Coll.
(1997) pour la Malaisie Biswal et Dhawan (1999) pour l'Inde trouve des preuves empiriques à
l'appui d'une exportation tirée par la croissance. Aussi, les travaux de Henriques et Sadorsky
(1996) pour le Canada montrent des preuves que la croissance est tirées par les exportations.
Plusieurs études de séries temporelles avec Begum et Shamsuddin, 1998 ; Dhawan et Biswal,
1999) sont en grande partie sur les pays asiatiques, avec peu de preuves empiriques sur les
pays de l'Afrique subsaharienne.

Bien que l'analyse du PIB fasse l’éclairage sur les raisons des différences de taux de
croissance entre les différents pays, ses limites ont été signalées par Williamson, 1978. Parmi
les inconvénients, la constance des paramètres à travers des observations.

Nous voulons montrer principalement que l’exportation a un impact sur la croissance


économique. L’objectif principal de cette étude est donc d’expliquer la relation entre les
exportations et la croissance économique, autrement dit déterminer les variables qui influence
le PIB et surtout voire comment les exportations agissent sur l’évolution du PIB

Spécifiquement nous voulons vérifier d’abord vérifier que la formation brute du capitale fixe,
la force de travail tant intellectuelle, technologique et physique, les exportations sont des
variables qui contribuent à la croissance économique.

Aussi nous voulons monter que les exportations influencent significativement la croissance
économique.

Dans un contexte actuellement marqué par la pandémie de la COVID 19 qui se caractérise par
une régression des économies dans le monde. Il serait opportun pour la cote d’ivoire de voir
comment et avec quel outils impulser sa croissance post-COVID 19.

Cet étude tente donc d'examiner la relation entre les exportations et la croissance économique
en Côte d’Ivoire, en utilisant les données de séries temporelle, par l’utilisation d’un modèle
VAR. L'analyse sera fait sur les données de la période 1965–2018.

Dans notre étude nous présenterons d’abord en i)les données de l'étude ensuite en ii)la
méthodologie de l'étude puis iii)les tests, les résultats économétriques et les interprétations et
finalement nous ferons des recommandations de politique économique en guise de
conclusion.

1
I- PRÉSENTATION DES DONNÉES DE L'ÉTUDE

I-1- SOURCE DES DONNEES

Nos données du Produit Intérieur Brut (PIB),des investissements (FBCF), de la force du


travail des populations actives (L), de l’exportation (X ) sont annuelles et en FCFA Les
données sont tirées des données de la Banque Mondiale de la période 1965 à 2018 (World
Development Indicators)

1-2- GRAPHIQUES COMMENTÉS DES VARIABLES


1-2-1- EVOLUTION DE LA VARIABLE PIB SUR LA PERIODE 1965-2018

Le PIB a eu une tendance


2500

haussière de 1965 jusqu’à


atteindre sont plus niveau en
1978 grâce au miracle ivoirien
puis, a baissé à causse des PAS
et des crises politique pour
atteindre son plus bas niveau
en 2011 et enfin renouer avec
une tendance haussière depuis
2000

2011
PIB

*
1500

1-2-2- EVOLUTION DE LA VARIABLE FBCF SUR LA PERIODE 1960-2018

L’investissement a évolué de 1965


30

et a atteint son plus haut niveau en


1978 a cause du financement de
l’agriculture et des agro-industries
qui a permis le miracle ivoirien ,
avant de décliné à cause des PAS
1000

pour atteindre son plus bas niveau


en 2003. la tendance haussière sera
25

1960 1980 2000


renoué à partir de 2011 jusqu’en
2018
Annees
20
FBCF

1
1-2-3- EVOLUTION DE LA VARIABLE L SUR LA PERIODE 1960-2018
10000000 15000000 20000000 25000000

La variable force de travail


de la population active a
une tendance haussière à
forte pente de 1965 à 2018
L

1-2-4- EVOLUTION DE LA VARIABLE X SUR LA PERIODE 1960-2018

les exportations ont


50 5000000
55

globalement augmenté de 1965


et atteint un premier pic en
1985 avant de baisser jusqu’à
atteindre leur plus bas niveau
1960 1980 en1993. Ensuite2000
elles ont
connu
Annees une tendance haussière
après la dévaluation du FCFA
en 1994 jusqu’à atteindre leur
plus haut niveau en 2011 avant
de baissé à nouveau jusqu’à
2018
45
X
40
35

1
1-3- STATISTIQUE DESCRIPTIVE DES VARIABLES

Variable | Obs Mean Std. Dev. Min Max


-------------+---------------------------------------------------------
LPIB | 54 7.356599 .2110476 7.03125 7.811409
LFBCF | 54 2.688113 .3652787 2.110633 3.38984
LL | 54 16.26038 .538692 15.25697 17.03715
LX | 54 3.667082 .1587274 3.382438 3.985644
Avec 54 observations nous avons un échantillon de bonne taille.

la moyenne de LPIB sur les observations est de 7.356599 avec une valeur maximum de
7.811409 et une valeur minimum de 7.03125

Le LFBCF moyen sur les observations se situe au tour 3652787 avec une valeur maximum
3.38984 et une valeur minimum de 2.110633

La moyenne de LL sur les 54 observations est de 16.26038 avec une valeur maximum de
17.03715et une valeur minimum de 15.25697

La valeur moyenne de LX sur les 54 observation est de 3.667082 avec un minimum atteint a
3.382438 et un maximum atteint a 3.985644

1-4- MATRICE DE CORRELATION ENTRE LES VARIABLES

| LPIB LFBCF LL LX

-------------+------------------------------------

LPIB | 1.0000

LFBCF | 0.7984 1.0000

| 0.000

LL | -0.7205 -0.5320 1.0000

| 0.0000 0.0000

LX | -0.4599 -0.2903 0.3330 1.0000

| 0.0005 0.0332 0.0139

Le tableau suivant présente la corrélation entre les variables de l’étude il ressort de ce tableau
qu’il n’y a pas une présomption de multi colinéarité entre les variables LFBCF LL LX. Car
les coefficients de corrélation entre ses variables sont inférieurs en valeur absolu à 0.90

1
II- MÉTHODOLOGIE ET DONNÉES ÉCONOMÉTRIQUES

Des chercheurs ont incorporé les exportations dans la fonction de production agrégée (Ram,
1987; Fosu, nous cherchons à versifier l’hypothèse selon laquelle les exportations influence
significativement la croissance. Fosu 1990b a adopté le modèle suivant

Y= f (FBCF,L,X) Ou

 Y représente le PIB la variable expliqué


FBCF représente l’investissement, variable explicative
 L est la variable qui représente la force de travail de la population active qui est
une variable explicative

 X représente le niveau des exportations comme variable explicative


 l'équation Y= f(FBCF,L,X) en la mettant sous forme de logarithme s’exprimera
comme suit

Yt   0  1FBCFt   2 Lt  3 X t   t

Avec
 0  cons tan te
t  temps
 t  terme d , erreur
 s  coefficien t à estimé

Notre méthodologie empirique utilisée dans l’étude, se déroulera en trois grandes étapes et
consistera à déterminer les corrélations ente chacune des variables.Le test qui sera utilisé
dans étude est les test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF). Une fois que nous avons la
stationnarité nous passerons à l’étape suivante qui consistera estimer notre modèle VAR et à
faire différents tests de validation du modèle.

1
II-1- ANALYSE DE LA STATIONNARITE DE LA SERIE
II-1-1- COMMENTAIRE DE L’ALLURE DES GRAPHIQUES
Sur la base des graphiques ci-dessous nous allons commenter la présence ou l’absence de
tendance des courbes dans notre étude. Pour le graphique concernant le PIB nous
soupçonnons une tendance baissière, quant au graphique de l’investissement (FBCF) nous
soupçonnons une tendance baissière. Nous soupçonnons une tendance haussière sur la courbe
du travail(L).

Nous soupçonnons également une tendance haussière en ce qui concerne la courbe des
exportations(X).

2500 15000000 20000000 25000000


30
25
20
FBCF

L
10000000
55
15

5000000
1050

2000

1960 1980
1960 1980 2000 2020 Annees
45

Annees
PIB
X
40

1500

Après les soupçons sur les tendances des différentes courbes de nos variables nous allons
35

confirmer ou infirmer cela par le test de racine unitaire.


30

1000

1960 1980 2000


1960 2020
1980
Annees Annees
1
II-1-2- TEST DE RACINE UNITAIRE
En niveau En différence première
Variables ADF CV 5% ADF CV 5%
LPIB -0,788 -2,928 -4,237 -2,928
LFBCF -1,436 -2,928 -6,102 -2,928
LL -11,827 -2,928 - -
LX -2.206 -2.928 -7.706 -2.9

Commentaire

Le test utilisé pour vérifier la présence de racine unitaire est le test de Dickey Fuller augmenté
ce test a été utilisé pour vérifier la présence de racine unitaire à niveau et en différence
première.

Pour le test a niveau il ressort de ce tableau que seule la série travail (LL) est stationnaire à
niveau ( la statistique de Dickey Fuller Augmenté -11,827 et la valeur au seuil critique de 5%
est -2,928).en effet si la statistique de Dickey Fuller Augmenté est supérieur à la valeur
critique au seuil de 5% nous acceptons hypothèse nulle de présence de racine unitaire.

Les autres séries ayant toutes les statistiques de Dickey Fuller supérieures à la valeur critique
au seuil de 5% nous acceptons l’hypothèse nulle de présence de racine unitaire.

Pour le test en différence nous constatons que les trois séries non stationnaire a niveau le sont
maintenant car leurs valeurs statistiques de Dickey Fuller Augmenté sont inférieures à la
valeur critique au seuil de 5%

Toutes nos séries étant intégré d’ordre 1 nous allons estimer le modèle VAR.

III- ESTIMATION DU MODELE VAR


III-1- DETERMINATION DE L’ORDRE OPTIMAL DU VAR(p)
Dans cette partie nous allons déterminer l’ordre optimal du VAR(p) sous la base des critère
FPE, AIC, HQIC, SBIC

Selection-order criteria

Sample: 1969 - 2018 Number of obs = 50

+---------------------------------------------------------------------------+

|lag | LL LR df p FPE AIC HQIC SBIC |

|----+----------------------------------------------------------------------|

| 0 | 35.3968 .016682 -1.25587 -1.19762 -1.10291 |

| 1 | 95.2715 119.75 1 0.000 .001584 -3.61086 -3.53805 -3.41966 |

1
| 2 | 101.564 12.585 1 0.000 .001282 -3.82256 -3.73519 -3.59312* |

| 3 | 101.815 .50234 1 0.478 .001322 -3.79261 -3.69067 -3.52492 |

| 4 | 104.443 5.2555* 1 0.022 .00124* -3.85772* -3.74122* -3.55179 |

+---------------------------------------------------------------------------+

Le tableau ci-dessus nous permet de retenir un ordre optimal p= 4 selon les critères AIC ;
FPE ; HQIC

III-2- ESTIMATION DU MODELE VAR


Equation Parms RMSE R-sq chi2 P>chi2

----------------------------------------------------------------

LPIB 8 .032692 0.9809 2562.827 0.0000

----------------------------------------------------------------

------------------------------------------------------------------------------

LPIB | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

LPIB |

LPIB |

L1. | 1.263378 .1133967 11.14 0.000 1.041124 1.485631

L2. | -.3318633 .1833725 -1.81 0.070 -.6912669 .0275402

L3. | .2622338 .1818449 1.44 0.149 -.0941756 .6186433

L4. | -.2494622 .1059711 -2.35 0.019 -.4571617 -.0417627

LFBCF |

D1. | .1458939 .0318021 4.59 0.000 .0835629 .2082248

LL | -.0148764 .0167504 -0.89 0.374 -.0477066 .0179538

LX |

D1. | -.0570088 .0428355 -1.33 0.183 -.1409649 .0269473

_cons | .6514114 .537584 1.21 0.226 -.4022339 1.705057

Sur la base du modèle var estimé nous constatons que les valeurs courantes du PIB sont
influencées par leur valeur antérieur d’ordre 1 et d’ordre 4

1
III-3- VALIDATION DU MODELE
III-3-1- AUTOCORRELATION DES RESIDUS
Lagrange-multiplier test

+--------------------------------------+

| lag | chi2 df Prob > chi2 |

|------+-------------------------------|

| 1 | 0.1715 1 0.67879 |

| 2 | 0.0279 1 0.86725 |

+--------------------------------------+

H0: no autocorrélation at lag order supérieur a 0,05 donc on accepte l’hypothèse nulle absence
d’autocorrélation

A l’issu du test d’autocorrélation il ressort que les résidus d’estimation du modèle a l’ordre 1
ressort qu’il y a absence d’autocorrélation

III-3-2- NORMALITE DES RESIDUS


Jarque-Bera test

+--------------------------------------------------------+

| Equation | chi2 df Prob > chi2 |

|--------------------+-----------------------------------|

| LPIB | 48.923 2 0.00000 |

| ALL | 48.923 2 0.00000 |

+--------------------------------------------------------+

La p value associé au test de normalité de jaque bera sur les résidus sont inférieur a au seuil de
5%. Il y a donc absence de normalité des résidus

On accepte l’hypothese nulle H0 absence de normalité

III-4- TEST DE STABILITE


Eigenvalue stability condition

+----------------------------------------+

| Eigenvalue | Modulus |

|--------------------------+-------------|

| .8494781 + .09323637i | .854579 |

| .8494781 - .09323637i | .854579 |

| -.2177892 + .5423594i | .584453 |

| -.2177892 - .5423594i | .584453 |

+----------------------------------------+

1
All the eigenvalues lie inside the unit circle.

VAR satisfies stability condition.

Roots of the companion m

1
.5
Imaginary
0

Le test sur la stabilité du modèle permet d’observer que les racines unitaires son a l’intérieur
du cercle unité et que leur module est inférieur a 1

Ce qui permet de conclure sur la stabilité du modèle


-.5

Conclusion

Dans notre étude il était question pour nous de montrer l’impact des différentes variables
investissement (FBCF), force de travail de la population active (L) et l’exportation sur le
PIB.Il ressort globalement que la valeur du PIB est influencée significativement par ses
-1

valeurs passée à l’ordre 1 et à l’ordre 4

-1 -.5 0
Les exportations n’influence pas significativement le PIB L’état doit rechercher une autre
voie que les exportations pour bâtir sa croissance économique Real

1
Bibliographie

Awudu Abdulai and Philippe Jaquet* 1987 Exports and Economic Growth: Cointegration and
Causality Evidence for Cote d’Ivoire

Palakiyem Kpemoua 2016. Exportations et croissance économique au Togo

(OMC 1990) Accords Régionaux.bilan et perspectives , pp. 992-1016.

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