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L'effet de L'investissement Prive Sur La Croissance Economique en Côte D'ivoire Et Au Benin
L'effet de L'investissement Prive Sur La Croissance Economique en Côte D'ivoire Et Au Benin
L’INVESTISSE
MENT PRIVE
SUR LA
CROISSANCE
1- Théorie économique en rapport avec le sujet
Les théories relatives à l’effet de l’investissement (privé) sur la croissance économique
ECONOMIQU
débutèrent dès les classiques avec David Ricardo. Il considérait comme la plupart des classiques
que E EN CÔTE
l’investissement était primordial à la croissance économique. Les capitalistes utilisant donc
leur épargne pour investir, la croissance dépendra donc de la répartition des revenus. Plus les
D’IVOIRE
capitalistes ETpart importante du profit, plus ils investiront, plus la croissance sera
reçoivent une
BENIN
importante.
Au 20ème siècle, HARROD et DOMAR s’appuyant sur la théorie keynésienne, apportent une
nouvelle définition de l’effet de l’investissement sur la croissance économique.
Selon DOMAR, l’investissement exerce une double influence sur l’économie. Du coté de la
demande, l’investissement détermine le niveau de revenu et la demande globale par l’effet
multiplicateur. En d’autres termes, l’accroissement de la demande dépend de la variation de
l’investissement. Du coté de l’offre, l’investissement accroît la capacité de production via l’effet
accélérateur. Le problème de Domar est la suivante : A quelle condition l’augmentation de la
demande est-elle compatible avec l’accroissement de la capacité de production résultant de cet
investissement ?
Ainsi, pour maintenir l’équilibre de l’offre et de la demande, il faut que l’investissement croît à
un taux constant égal au rapport entre la proportion marginale à épargner et le coefficient de
capital.
Alors que Domar met en évidence la nécessité pour l’investissement de croître à un taux
constant, Harrod va montrer que la croissance économique est par nature instable. Par
conséquent, quelques soit le niveau d’investissement, la croissance sera instable (déséquilibrée),
sauf pour une valeur bien particulière correspondant au régime de croissance équilibrée.
En apportant une critique sur la théorie précédente, Robert SOLOW, dans son article intitulé « A
contribution to the theory of economy growth » attribue l’origine de la croissance par tête au
montant du capital technique investi. Lorsque l’investissement par tête dépasse le montant de la
dépréciation du capital par tête existant, chaque travailleur dispose d’un équipement plus
performant et peut donc produire davantage. Toutefois, lorsqu’on augmente le capital par tête, la
production augmente mais pas de façon proportionnelle. Ainsi, à force d’augmenter le capital par
tête va venir un moment où la production augmentera moins vite que cela ne coûte, la croissance
par tête va cesser. C’est ce que Solow appelle l’Etat régulier. L’Etat régulier dépend du coût
relatif du capital. Si ce dernier diminue (un renchérissement du coût du travail incitera les
entreprises a substitué du capital au travail), l’investissement par tête va augmenter de nouveau
jusqu’à ce qu’un nouvel état stationnaire soit atteint. En tout, le modèle de Solow rend compte de
plusieurs faits importants :
- Le niveau de production d’un pays est déterminé par le niveau d’investissement qui est
effectué. Tant que le niveau d’état régulier n’est pas atteint, un investissement
supplémentaire est toujours générateur de croissance économique. Un pays qui investi
moins aura une croissance économique moindre.
- Solow explique les phénomènes de rattrapage des pays qui ont commencé leur croissance
économique plus tardivement. L’hypothèse retenue par Solow est la propriété de
convergence. Tous pays qui font un effort d’investissement sont susceptible de connaître
une croissance économique. A terme, on se dirige vers une convergence, puisque tous les
pays proches de leur état régulier connaissent, pour un taux d’investissement donné, une
croissance économique plus faible que ceux qui en sont moins proche.
3- Graphique
EVOLUTION DU PIB PAR HABITANTS ET DU FBCF de 1960 à 2021
EN CÔTE D'IVOIRE
18000000000 3000
16000000000
2500
14000000000
12000000000 2000
10000000000
1500
8000000000
6000000000 1000
4000000000
500
2000000000
0 0
1500000000 400
1000000000
200
500000000
0 0
Côte d’Ivoire
Cependant, l’économie ivoirienne va présenter des signes d’instabilité macroéconomique dès les
années 1980 suite aux différentes crises économiques, provoquant ainsi une dégradation des
conditions de vie des ménages. Cette crise était liée à la forte réduction des cours des matières
premières agricoles conjuguée à la dépréciation du dollar. La Côte d’Ivoire enregistre donc des
résultats économiques décevants dont une baisse progressive du PIB par habitants et des
investissements respectivement de 1225 à 700 et de 2 milliards de dollars à moins de 900
millions de dollars.
Pour pallier ce déséquilibre, la Côte d’Ivoire va être contraint a adopté des programmes pour
relever l’économie sous le nom de Programme d’Ajustement Structurel (PAS) dans les années
1980. Ce programme, développé par les institutions internationales (FMI et Banque Mondiale), a
pour but de restaurer les équilibres macroéconomiques en diminuant les inconvénients provoqués
par la crise économique. Toutefois, les PAS n’ont pas contribué à maitriser la dimension de
pauvreté qui s’est créé. Bien au contraire, ils ont aggravé les inégalités sociales et régionales.
Selon Stiglitz (2002), les PAS ont fait plus de dommages que de biens contrairement à ce que ses
initiateurs avaient prononcé. Pour ce dernier, le Consensus de Washington a échoué, car il n’a
pas permis d’améliorer les conditions de vie des ménages et a plutôt aggravé les problèmes
sociaux et économiques de ces pays en augmentant les inégalités entre les populations. Nous
assistons dès lors à une évolution mitigée du PIB par Habitants et des investissements privés de
1985 à 1994. Cet échec provoquera en janvier 1994 la dévaluation du Franc CFA. Puis elles
adoptent le programme FCRP (Facilité pour la Croissance et à la Réduction de la Pauvreté). Ce
programme est un programme de relance économique qui provoquera une hausse de la
croissance et des investissements à partir de 1994. Notons toutefois que ces indicateurs ont été
entravé par plusieurs crises politiques de 1999 à 2011.
Bénin