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Les notions de base

Règlеs d’évaluation Actifs Passifs

Lе coût historiquе Ils sont comptabilisés pour lе montant ils sont comptabilisés pour lе
dе trésorеriе ou équivalеnts dе montant dе produits rеçus еn
trésorеriе payé ou pour la justе valеur échangе dе l’obligation
dе la contrеpartiе donnéе pour lеs
acquérir au momеnt dе lеur
acquisitions
Le coût actuеl Ils sont comptabilisés pour lе montant Ils sont comptabilisés pour lе
dе trésorеriе qu’il faudrait payеr si lе montant non actualisés dе trésorеriе
mêmе actif était acquis actuеllеmеnt ou équivalеnts dе trésorеriе

La valеur dе Ils sont comptabilisés pour lе montant ils sont comptabilisés pour lеur
réalisation (dе dе trésorеriе ou équivalеnts dе valеur dе règlеmеnt (non actualiséе)
règlеmеnt) trésorеriе qui pourrait êtrе obtеnu
actuеllеmеnt еn vеndant l’actif lors
d’unе sortiе volontairе
Valеur actualiséе Lеs actifs sont comptabilisés pour lеur lеs passifs sont comptabilisés à la
valеur actualiséе dеs еntréеs nеttеs valеur actualiséе dеs sortiеs dе
futurеs dе trésorеriе quе l’élémеnt trésorеriе nеttеs futurеs quе l’on
génèrе dans lе cours normal dе s’attеnd à dеvoir consеntir pour
l’activité étеindrе lеs passifs dans lе cours
normal dе l’activité

Actif courant : Un actif еst considéré


Passif courant : Lе passif еst
commе courant dans lеs cas suivants
considéré commе courant dans lеs cas
où il еst :
suivants :
• dеstiné à êtrе vеndu ou consommеr
• Il sеra réglé dans lе cadrе dе cyclе
dans son cyclе d'еxploitation normal
normal d’еxploitation (dеttеs frs par
(еxеmplе lеs stocks);
еxеmplе) ;
• un actif dе trésorеriе librеmеnt
• Il sеra réglé dans lеs 12 mois
négociablе (TVP par еxеmplе) ;
(еxеmplе еmprunts ((- 12 mois),
• à réalisеr dans lеs douzе mois qui découvеrt,…) ;
suivеnt la périodе dе rеporting ;
.
• composé dе trésorеriе ou Passif non courant : Il rеgroupе lеs
d'équivalеnts dе trésorеriе, sauf s'il nе autrеs élémеnts (еmprunts, provisions à
pеut êtrе échangé ou utilisé pour long terme,…)
réglеr un passif pеndant au moins
douzе mois après la périodе dе
rеporting
Actif non courant : Il rеgroupе tous
lеs autrеs actifs (immobilisations,
créancеs plus dе 12 mois,…)

D’unе manièrе généralе, font partiе du passif courant :


• Lеs élémеnts du cyclе d’еxploitation dеttеs еnvеrs lе pеrsonnеl, lеs frs,…. Mêmе s’ils doivеnt êtrе réalisés
dans plus dе 12 mois.

• La partiе à court tеrmе du passif non courant

Marché actif Marché sur lequel ont lieu des transactions sur l’actif ou le passif selon une fréquence
et un volume suffisant pour fournir de façon continue une information sur le prix.
Marché le plus avantageux Marché qui maximise le montant qui serait reçu pour la vente de l’actif
ou qui minimise le montant qui serait payé pour le transfert du passif, après prise en compte des
coûts de transaction et des frais de transport.
Marché principal Marché sur lequel on observe le volume et le niveau d’activité les plus élevés
pour l’actif ou le passif
La valeur d’utilité : est la valeur actualisée des flux de trésorerie que l’entité attend de l’utilisation
continue d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité
La valeur de remboursement : est la valeur actualisée des flux de trésorerie que l’entité prévoit de
consacrer à l’acquittement d’un passif
Actif qualifié :est un actif qui exige une longue période de préparation avant de pouvoir être utilisé
ou vendu
La valeur comptable : d’un actif est le montant pour lequel il est comptabilisé déduction faite des
amortissements et des pertes de valeurs.

L’amortissement : est la répartition systématique du montant amortissable d’un actif sur sa durée
d’utilité. Le montant amortissable d’un actif est généralement le coût de cet actif diminué de sa valeur
résiduelle.

La juste valeur : est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé entre des parties bien
informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normale.

La perte de valeur est la différence entre la valeur comptable d’un actif et sa valeur recouvrable

Chapitre 1 : immobilisations corporelles (IAS16)


Définition : immo.corporelle est une actif non courant
Dans le cadre de la norme IAS 16, les définitions suivantes sont à retenir :
Une immobilisation corporelle est un actif corporel remplissant les deux conditions suivantes :
- Actif détenu par une entité pour :
➢ Être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de services,
➢ Être loué à des tiers,
➢ Des fins administratives.
- Actif dont on s’attend à ce qu’il soit utilisé sur plus d’une période comptable (généralement plus d’un an).
La durée d’utilité peut être définie comme la durée pendant laquelle l’entité s’attend à utiliser l’actif soit le
nombre d’unité de production ou d’unités similaires que l’entité s’attend à obtenir de cet actif
La norme IAS 16 s’applique à toutes les immobilisations corporelles sauf lorsqu’un autre traitement est
prévu par une norme différente.
La norme s’applique aux immeubles qui n’ont pas encore rempli les conditions pour être classés comme
immeubles de placement.
La norme ne s’applique pas dans les cas suivants :
i. Les immobilisations détenues en vue de cession selon les dispositions de la norme IFRS 5,
ii. Les actifs biologiques traités par la norme IAS 41,
iii. Aux actifs traités par la norme IFRS 6 relative à la prospection et l’évaluation de ressources
minérales,
iv. Aux droits miniers et réserves minérales et d’une manière générale aux ressources non
renouvelables.

Comptabilisation initiale
COUT D’ACQUISITION
Le coût d’une immobilisation corporelle est constitué des éléments suivants :

- Le prix d’achat y compris les droits de douane déduction faite des rabais et ristournes obtenus,

- Les taxes non remboursables,

- Les coûts directement attribuables nécessaires à mettre l’actif dans l’état d’utilisation prévue par la
direction tels que :

Les frais du personnel y compris ceux résultant de l’IAS 19,


Les coûts de réparation des sites,
Frais d’installation et de montage,
Les coûts des tests de bon fonctionnement diminués des éventuels produits
générés durant la période des tests,
Les honoraires des professionnels,
Etc.

- Les coûts estimés de démantèlement, d’enlèvement ou de remise en l’état du site sur lequel est située
l’immobilisation,

- Les coûts d’emprunts selon les dispositions de l’IAS 23,

- Etc.

Le coût d’une immobilisation corporelle produite en interne est généralement déterminé sur la base des
mêmes règles présentées ci-dessus.

Les subventions d’investissement peuvent être déduites du coût d’une immobilisation corporelle selon les
dispositions de la norme IAS 20. Les pièces de rechange en stock sont reclassées en immobilisations
corporelles si l’une des conditions ci-après est remplie :

- Pièces de rechange principales (durée d’utilisation supérieure à un an),


- Stock de pièces de sécurité (durée d’utilisation supérieure à un an),

- Pièces qui ne peuvent être utilisées qu’avec une immobilisation corporelle spécifique. Si les coûts engagés
ultérieurement remplissent les conditions prévues ci-dessus, ils sont comptabilisés en tant
qu’immobilisation corporelle

• Exemple 1
La société Epsilon a réalisé le 1er mars N l’acquisition d’un matériel industriel et a effectué les dépenses
suivantes (en €) :

– prix d’achat du matériel (acquis à l’étranger) : 64 000

– droits de douane : 4 000 – TVA récupérable : 13 600

– frais de transport, d’installation et de montage nécessaires à la mise en utilisation du bien (dont 1 400 €
de TVA récupérable) : 8 400

– frais de transport postérieurs à la mise en utilisation (dont 400 € de TVA récupérable) : 2 400

– charges financières exposées pour l’acquisition du bien : 1 200

D’autre part, la société Epsilon a fait l’acquisition de pièces de rechange ne pouvant être utilisées que le
matériel : valeur d’acquisition 3 000 € ; TVA 600 €.

Le matériel acquis n’est pas considéré comme un actif qualifié (actif qui exige une longue période
préparation ou de construction avant d’être utilisé ou vendu).

Les coûts d’emprunts ne peuvent donc pas être intégrés au coût d’acquisition du matériel.

Les frais de transport postérieurs à la mise en utilisation ne font pas partie du coût d’acquisition.

Ce matériel est donc évalué au coût suivant :

– prix d’achat : 64 000 €

– droit de douane : 4 000 €

– frais de transport, d’installation et de montage – nécessaires à l’utilisation : 8 400 – 1 400 7 000 €

– valeur d’acquisition des pièces de rechange spécifiques : 3 000 €

Cout d’acquisition = 78 000 €

Exemple 2
La société Epsilon a aussi réalisé l’acquisition au 1er avril N d’un ensemble immobilier à rénover et a
effectué les dépenses suivantes :

– prix d’achat du terrain : 36 000

– prix d’achat de la construction : 164 000

– droits d’enregistrement : 33 200

– honoraires du notaire et commissions (dont TVA récupérable 1 600) : 9 600

– frais d’architectes (dont TVA récupérable 2 400) : 14 400

– grosses réparations (dont TVA récupérable 22 000) : 132 000


L’ensemble des charges doit être comptabilisé en immobilisations corporelles.

On débitera les comptes d’immobilisations suivants :

Terrains
– pour le prix d’achat : 36 000
– une quote-part des droits d’enregistrement : 33 200 ×( 36 000 /(36 000 + 164 000)) = 5 976

une quote-part des frais de notaire et commissions : 8 000 ×( 36 000 /(36 000 + 164 000)) = 1 440

= 43 416

Constructions
– pour le prix d’achat : 164 000

– une quote-part des droits d’enregistrement : 33 200 ×( 164 000 /(36 000 + 164 000)) 27 224

- une quote-part des frais de notaire et commissions : 8 000 × (164 000 /(36 000 + 164 000)) 6 560

– les frais d’architectes : 12 000

– les grosses réparations, lesquelles sont nécessaires avant la mise en état d’utilisation du bien : 110 000

= 319 784

Comptabilisation posterieure

Evaluation à la date d’inventaire : Après la comptabilisation initiale, l’entité doit choisir entre les deux
modèles présentés dans la section ci-dessous relative aux immobilisations incorporelles, à savoir :

- Modèle du coût, - Modèle de la réévaluation

Après sa comptabilisation initiale


en tant qu’actif, une
immobilisation corporelle sera
comptabilisée à son coût diminué
du cumul d’amortissements et du
cumul des pertes de valeur
CAS PRATIQUE N° 3 :
Comptabilisation des immobilisations corporelles La société STYLEX installée à Casablanca a
acquis, le 01/01/2013, une machine auprès d’un fournisseur italien. Les données relatives à cette
opération sont présentées ci-dessous :
- Prix d’achat : 250 KMAD - Fret : 20 KMAD - Assurance : 3 KMAD - Droits de
douane : 5 KMAD - Charges du personnel chargé d’installer la machine : 20 KMAD
- Frais de formation du personnel : 10 KMAD
- Utilités consommées pour l’installation : 5 KMAD
- Frais de démantèlement : 25 KMAD - Durée d’utilisation : 10 ans - Taux d’actualisation :
5%
TAF : Comptabiliser cette opération dans les comptes de la société.
NB : La société a obtenu l’attestation d’exonération de la TVA auprès des autorités compétentes
CORRIGE DU CAS PRATIQUE N° 3 :
Le coût de la machine est constitué des éléments suivants :

éléments Montant en KMAD Prix d’achat 250

Fret 20

Assurance 3

Droits de douane 5

Charge de personnel 20

Utilisés consommés 5

Frais de démantèlement 15,35

Total 318,3

Chapitre 2 : Immeubles de placements (IAS 40)


Un immeuble de placement, défini par IAS 40, est un bien immobilier (terrain ou bâtiment, ou
partie d’un bâtiment, ou les deux) détenu (par le propriétaire ou par le preneur dans le cadre d’un
contrat de location) pour en retirer des loyers ou pour valoriser le capital ou les deux, plutôt que
pour l’utiliser dans la production ou la fourniture de biens et ou de services ou à des fins
administratives ou le vendre dans le cadre de l’activité ordinaire. Les biens immobiliers occupés par
l’entité ou mis à la disposition du personnel (ou des filiales) à titre gratuit n’entrent pas dans la
catégorie des immeubles de placement. Ne sont pas également considérés comme des immeubles de
placement les biens immobiliers donnés en location financière.

Comptabilisation initiale :

La comptabilisation initiale est faite sur la base du coût y compris les coûts de transaction. La
détermination du coût est faite sur la base des règles citées dans la norme IAS 16.
Les coûts d’emprunts sont intégrés dans le coût de l’immeuble de placement selon les dispositions
de l’IAS 23

Evaluation à la date de clôture


Une entité doit choisir comme sa méthode comptable soit le modèle de la juste valeur soit le modèle
du coût et doit appliquer cette méthode à tous les immeubles de placement. Toutefois, une entité
peut choisir, soit le modèle de la juste valeur, soit celui du coût pour tous les immeubles de
placement adossés à des passifs dont le rendement est directement lié à la juste valeur ou au
rendement d’actifs spécifiés comprenant cet immeuble de placement et choisir, soit le modèle de la
juste valeur, soit celui du coût pour tous les autres immeubles de placement, sans tenir compte du
choix effectué pour les immeubles adossés aux passifs analysés ci-dessus
Une entité doit notamment fournir les informations suivantes :
– si elle applique le modèle de la juste valeur ou le modèle du coût ;
– les méthodes et les hypothèses importantes retenues pour déterminer la juste valeur des
immeubles de placement ;
– les montants comptabilisés en résultat au titre des produits locatifs des immeubles de placement,
les charges opérationnelles directes, la variation cumulée de la juste valeur sur la vente d’un
immeuble.
Si elle utilise le modèle de la juste valeur, elle doit également fournir un rapprochement entre la
valeur comptable des immeubles de placement à l’ouverture et à la clôture de la période montrant
en particulier les informations suivantes : les entrées et les profits ou pertes nets résultant
d’ajustements de la juste valeur. Si elle utilise le modèle du coût, elle doit également indiquer les
modes d’amortissement utilisés, les durées de vie ou les taux d’amortissement utilisés, la valeur
comptable brute et le cumul des amortissements (ajouté aux cumuls des pertes de valeur) en début
et en fin de période, un rapprochement entre la valeur comptable de l’immeuble de placement à
l’ouverture et à la clôture de la période, montrant notamment les entrées, les amortissements, le
montant des pertes de valeur comptabilisées et le montant des pertes de valeur reprises

CAS PRATIQUE N° 10 :
Immeubles de placement Durant l’exercice 2013, la société ALPHA a acquis un ensemble
immobilier pour un montant global de 200 000 KMAD. Cet ensemble est décomposé comme suit :
- Terrain : 100 000 KMAD - Structure : 50 000 KMAD - Autres composants : 50 000 KMAD.
L’immeuble est constitué de 10 étages affectés comme suit :
- Siège de la société ALPHA : 5 000 m2 - Sièges pour les filiales d’ALPHA (location) : 2 500 m2
- Locations à des tiers : 2 500 m2 La société adopte le modèle de la juste valeur pour les immeubles
de placement.
TAF : 1- Comptabiliser les écritures IFRS relatives à l’acquisition,
2- Comptabiliser les écritures IFRS relatives aux immeubles de placement au 31/12/2013 sachant
que la juste valeur du m2 de l’immeuble à cette date est de 12 000 MAD/m2
CORRIGE DU CAS PRATIQUE N° 10 :
Comptabilisation à la date d’acquisition au niveau des comptes consolidés de la société ALPHA :
Selon la définition de l’IAS 40, les immeubles détenus pour valoriser le capital sont classés comme
des immeubles de placement et non comme des immobilisations corporelles. En effet, la partie de
l’immeuble louée aux tiers et aux filiales sont des immeubles de placement dans les comptes
individuels d’ALPHA. Dans les comptes consolidés, la partie liée aux filiales est considérée comme
une partie utilisée par le groupe est donc ne fait pas partie des immeubles de placement.
Libellé Débit Crédit

Terrains 100 000

Structure 37 500

Autres composants 37 500

Immeubles de placement 25 000

Banque (tiers) 200 000

- Comptabilisation des immeubles de placement au 31/12/2013 :

A fin 2013, le prix du m2 e carrées a augmenté de 2 000 MAD par rapport à la date d’acquisition.

La société a réalisé une plus value de :

Plus value = (12 000-10 000)*2 500 m2 = 5 000 KMAD.

Libellé Débit Crédit

Immeubles de placement 5 000

+ Value sur variation JV des immeubles de placements 5 000

NB : L’immeuble décomposé sera amorti sur la base des durées d’utilités des composantes

Chapitre 3 : couts d’emprunt (IAS 23)


1. Champs d’application :
La norme s’applique pour la comptabilisation des coûts d’emprunts. Son application n’est pas
obligatoire pour les cas ci-après :
- Actifs qualifiés évalués à la juste valeur tels que les actifs biologiques,
- Les stocks produits en grandes quantités et de façon répétitive,
- Actifs financiers
2. Définitions :
Un actif qualifié ou éligible est un actif qui nécessite une longue période de production avant
son utilisation ou sa cession. Les coûts d’emprunts sont les charges d’intérêts et autres coûts
supportés dans le cadre d’un emprunt :
- Intérêts sur emprunts longs et moyens termes mais également les découverts bancaires,
- Amortissement des primes d’émission ou de remboursement des emprunts,
- Amortissement des coûts engagés pour l’obtention des emprunts,
- Les différences de change relatives aux emprunts en devises étrangères, - Etc.
3.Comptabilisation :
Les coûts d’emprunts doivent être intégrés dans le coût de tous les actifs qualifiés. Cette
disposition est devenue obligatoire à compter du 01/01/2009 (avant cette date l’intégration de
ces coûts était une option).
Les coûts d’emprunts dédiés à des actifs qualifiés spécifiques sont facilement identifiables et
doivent être intégrés dans le coût déduction faite des éventuels produits générés par le
placement des fonds obtenus.
Dans le cas où l’entité utilise des fonds empruntés d’une façon générale, les coûts d’emprunts à
intégrer dans le coût sont calculés sur la base du taux d’intérêt moyen des emprunts autres que
les emprunts dédiés et le coût des actifs qualifiés.
Les coûts capitalisés ne doivent pas être supérieurs aux montants des coûts d’emprunts
comptabilisés au cours de la période du reporting.
L’incorporation des coûts d’emprunts doit se faire à la date de commencement qui est la date de
satisfaction des trois conditions ci-après :
- L’entité commence à engager des coûts relatifs à l’actif qualifié,
- L’entité commence à engager des coûts d’emprunts,
- L’entité commence des activités indispensables à la préparation de l’actif qualifié (travaux
administratifs préalables, travaux techniques, etc.).
L’incorporation des coûts d’emprunts est interrompue lors des arrêts du développement de
l’actif qualifié pendant une longue période. L’entité cesse d’intégrer les coûts d’emprunts dans
le coût d’un actif qualifié lorsque celui ici est prêt à être utilisé ou vendu
CAS PRATIQUE N° 9 :
Coûts d’emprunt et actifs éligibles La société SOFECO a contracté, au 01/01/2013, un emprunt
pour financer le projet d’extension de ses unités de production.
Le montant global de l’emprunt est 100 000 KMAD avec un taux d’intérêt annuel de 6 %
remboursable sur 3 ans. Les travaux du projet ont débuté fin novembre 2012.
TAF : Passer les écritures nécessaires en IFRS au 31/12/2013 sachant que la société n’a pas
opté pour l’intégration des intérêts dans le coût du projet dans ses comptes sociaux
CORRIGE DU CAS PRATIQUE N° 9 :
Le montant des intérêts comptabilisés en charges en 2013 est de : 6 000 KMAD
Libellé Débit Crédit
Immobilisations en cours (projet) 6 000
Charges d’intérêts 6 000

NB : Au moment de la mise en service les coûts d’emprunt peuvent être répartis sur les composantes du
projet proportionnellement à la valeur de chaque composante par rapport au coût global du projet
1. Quelles sont parmi les charges suivantes celles qui sont qualifiées de « Coûts d’emprunt » :

○ Charges non incorporables ○ Charges d’intérêts ○ Coûts directs et indirects

○ Coûts de la mise en place de nouvelles usines et équipements

2. La norme IAS 23 ne traite pas du coût réel ou calculé des capitaux propres, y compris le capital
préférentiel qui n’est pas classé en tant que passif.

○ Vrai ○ Faux

3. Selon IAS 23, les coûts d’emprunt peuvent être incorporables dans le coût d’un actif ?

○ Vrai ○ Faux

4. Un ....................... est un actif qui exige une longue période de préparation avant de pouvoir être
utilisé ou vendu.

○ Actif éventuel ○ Actif qualifié ○ Actif fictif ○ Actif économique

5. Les coûts d’emprunt relatifs aux actifs qualifiés devraient être :

○ Considérés comme des charges ○ Inscrit à l’actif

○ Inscrit dans le compte de résultat ○ Comptabilisés dans le passif

7. Une entité a emprunté 100 000 MAD à un taux de 5 % pour la construction d’un actif. L’actif est un
actif qualifié. L’intérêt était de 5 000 MAD par année. Cependant, en raison de la hausse des taux de
change, L’intérêt est de 5 200 MAD. Lequel des traitements suivants est approprié ?

○ Immobiliser 5 000 MAD à l’actif et 200 MAD en charge d’intérêt

○ Enregistrer en charge 5 200 MAD au compte de résultat

○ Enregistrer 5 000 MAD au compte de résultat et 200 MAD à l’actif

○ Immobiliser 5 200 MAD à l’actif

8. Lequel des énoncés suivants est qualifié pour être classé comme des coûts d’emprunt :

○ Les coûts de location d’exploitation

○ Les frais d’ouverture d’un compte

○ Les charges financières sur contrats de location financement

9. Les coûts d’emprunt sur les actifs non qualifiés doivent être :

○ Immobilisés avec les actifs ○ Inscrits en charges


○ Déduits des bénéfices non distribués ○ Ajoutés à la réserve générale

10. Lorsque l’entité utilise des fonds empruntés d’une façon générale, les coûts d’emprunt à intégrer
dans le coût sont calculés sur la base du :

○ Coût du capital ○ Coût d’emprunt moyen pondéré par le coût des actifs qualifiés

○ Taux d’intérêts moyen des emprunts et le coût des actifs qualifiés ○ Taux de rendement interne de
l’entreprise

1. Charges d’intérêts 2. Vrai 3. Vrai 4. Actif qualifié 5. Inscrit à l’actif

6. Vrai 7. Immobiliser 5 200 DHS à l’actif 8. Les charges financières sur contrats de location
financement 9. Inscrits en charges 10. Taux d’intérêts moyen des emprunts et le coût des
actifs qualifiés

La société Sigma envisage de faire construire un immeuble à usage de bureaux. La construction a


commencé le 1er avril N et est devenue opérationnelle le 1er novembre N.

Le coût de la construction s’est élevé à 500 000 €. Pour financer cette construction, la société Sigma a
effectué deux emprunts, à compter du 15 mars N l’un de 400 000 € auprès de la banque A au taux de 5 % et
l’autre de 150 000 € auprès de la banque B au taux de 6 %. N’ayant pas la nécessité de financer
immédiatement la totalité du projet, elle a placé au taux de 5 % une somme de 300 000 € du 15 avril au
30 juin N, puis une somme de 200 000 € du 1er juillet au 30 septembre.

Les intérêts payés par Sigma pour l’année N (jusqu’au 31 décembre N) s’élèvent à

– banque A : 400 000 × 5 % × 9,5/12 = 15 833 € ;

– banque B : 150 000 × 6 % × 9,5/12 = 7 125 €.

Les intérêts touchés par Sigma pour l’année N se sont élevés à : 300 000 × 5 % × 2,5/12 + 200 000 × 5 % ×
3/12 = 5 625 €.

Le montant net des coûts d’emprunts pour N est de 15 833 + 7 125 – 5 625 = 17 333 €.

La totalité de ces coûts ne peut être intégrée au coût de production de l’immobilisation.

Elle doit être d’abord limitée à la période de construction c’est-à-dire du 1er avril au 1er novembre N.

On tient compte d’un taux moyen pondéré entre les deux emprunts soit :

5 %* 400 000 + 150 000* 6 %/550 000 = 5,273 %

On obtient ainsi 500 000 × 5,273 % × 8/12 = 17 577 €.

Il faut aussi déduire les intérêts touchés sur les placements, mais sur 250 000 € et 150 000 € car le total des
emprunts était de 550 000 € (et non de 500 000 €) ce qui donne : 250 000 × 5 % × 2,5/12 + 150 000 × 5 % ×
3/12 = 4 479 €. Le coût d’emprunt directement attribuable à la construction est donc de 17 577 – 4 479
= 13 098 €.

Chapitre 4 : impôt sur le résultat


1. Champs d’application :
La norme IAS 12 s’applique à la comptabilisation des impôts sur le résultat aussi bien locaux
qu’étrangers y compris les retenues à la source payables par une participation à l’entité présentant les
états financiers.

2. Définitions :

Un passif d’impôt différé est le montant d’impôt payable dans le futur résultant des différences
temporelles imposables.

Un actif d’impôt différé est le montant d’impôt recouvrable dans le futur résultant des éléments ci-
après :

- Différences temporelles déductibles,

- Report en avant des déficits fiscaux non utilisés,

- Report en avant des crédits d’impôt non utilisés.

Les différences temporelles sont les différences entre les valeurs comptables et fiscales des actifs et des
passifs. Les différences permanentes sont :

- Des charges non déductibles de façon définitive,

- Des produits non imposables de façon définitive

3. Comptabilisation :

La comptabilisation d’un impôt différé passif (IDP) doit être faite chaque fois qu’il y a des différences
temporelles imposables sauf dans les cas ci-après :

- Comptabilisation initiale du goodwill,

- Comptabilisation initiale d’un actif ou d’un passif dans le cadre d’une transaction qui n’est pas un
regroupement d’entreprise et au moment de la transaction n’affecte ni le résultat comptable ni le
résultat fiscal. La comptabilisation d’un impôt différé actif est faite lorsqu’il est probable que l’entité va
les récupérer dans le futur. Le respect du principe du recouvrement futur est très important pour la
reconnaissance et la comptabilisation des impôts différés.

La récupération des IDA est probable dans les cas ci-après :

- Des IDP déjà comptabilisés arrivent à échéance durant la période où les IDA sont toujours
récupérables,

- Les résultats futurs attendus permettent de couvrir les IDA comptabilisés dans les comptes

CAS PRATIQUE N° 14 :
Retraitement des amortissements fiscaux Au cours de la période 1, une entité a acquis un bien pour 60
KMAD avec une durée économique de 3 ans. Pour des raisons fiscales, l’entité décide d’amortir l’actif
acquis sur 2 ans. TAF : Calculer les impôts différés sachant que le taux d’imposition est de 30 %

CORRIGE DU CAS PRATIQUE N° 14 :

Le tableau suivant résume la situation des impôts différés relatifs à ce bien.

Eléments 1 2 3

Dotations économiques 20 20 20
Dotations fiscales 30 30 -

Différence 10 10 -20

Taux d’impôt 30 % 30 % 30 %

Impôt différés 3 3 -6

Nature IDP IDP IDA

Deux remarques :

- Les différences temporelles se neutralisent avec le temps. En effet, la valeur des impôts différés sur la
durée de vie du bien est égale à 0,

- Le calcul peut aussi se faire sur la base de la différence entre la valeur comptable et la valeur fiscale à
chaque date de clôture

CAS PRATIQUE N° 15 :

Calcul des impôts différés Les informations ci-dessous sont tirées du tableau de passage du résultat
comptable au résultat fiscal de la société BETA :

Réintégration

Eléments Montants en KMAD

Écart de conversion passif 2 000

Provision pour dépréciation des stocks magasins 1 000

Provisions pour dépréciation des comptes clients 1 500

Provisions pour congé (y compris charges sociales) 3 000

Contribution à la cohésion sociale 8 000

Provisions pour grosses réparations 40 000

Déductions :

Eléments Montants en KMAD

Reprise provisions pour congé 2 500

Reprises des provisions pour grosses réparations 60 000

Dividendes reçus 20 000

La société a enregistré une perte de l’ordre de 100 000 KMAD, et a payé une cotisation minimale de
l’ordre de 30 000 KMAD.

TAF : Calculer les impôts différés sur la base des éléments cités ci-dessus. Le taux d’impôt à retenir est
de 30 %. IDA : Impôt différé actif / IDP : Impôt différé passif

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