Vous êtes sur la page 1sur 4

L’École de Chicago, une sociologie urbaine qui a entrepris une série impressionnante d’études

sur les problèmes auxquels la ville de Chicago était alors confrontée du fait de sa très forte
croissance. Elle a surtout consacré nombre de ses travaux à un problème politique et social
majeur, qui concernait alors toutes les grandes villes américaines et débordait le seul cadre d’une
sociologie de la ville : celui de l’immigration et de l’assimilation des millions d’immigrants à la
société américaine. La sociologie urbaine voit la ville comme un agencement de populations
d'origines différentes dans un même milieu et un même système d'activités.

De l’École de Chicago, Park et L. Wirth, G. Simmel, portent davantage leur regard sur les
individus comment la nouvelle économie capitaliste et la division du travail affectent les
interactions individuelles et comment celles-ci organisent la ville . Pour Park et Wirth, le
fragment c’est l’individu dont les comportements sont déterminés par la ville. Les aires naturelles
naissent et meurent au gré des rassemblements. Il n’y a pas d’ordre physique, dans le sens où la
ville évolue librement, d’une façon désordonnée. Mais il y a un ordre moral qui maintient malgré
tout l’unité qui permet aux aires naturelles de faire partie du tout qu’est la ville. Ce sont les
échanges économiques et communicationnels. La métaphore de l’écologie sert à Park pour
exprimer l’interdépendance économique des aires naturelles, une interdépendance possible par la
communication. Burgess et Wirth (dans le texte sur le phénomène urbain) s’intéressent surtout à
la façon dont l’organisation sociale urbaine affecte le mode de vie. Ce sont les aires naturelles,
institutionnalisées ou non, qui déterminent les comportements. Pour Burgess et Wirth, la ville et
son évolution sont plus ordonnées. C’est un processus d’expansion organisé, qui part du centre et
va vers l’extérieur. Ce qui lie les différentes zones en une seule ville, c’est la dépendance
économique et physique (par les lignes de transports) au centre. La métaphore de l’écologie
permet à Burgess et Wirth d’expliquer l’expansion de l’urbanisation et de son mode de vie selon
les principes de colonisation d’un écosystème sur un autre. Malgré l’universalisme et
l’évolutionnisme qui sous-tend leur théorie, les tenants de l’École de Chicago font le pont entre
les changements structuraux urbains et les comportements des citadins (Sénécal, 2007, p.74).

(George Pierre. Yves Grafmeyer, Isaac Joseph, 1979, p.724)

Les processus de ségrégation instaurent des distances morales qui font de la ville une mosaïque
de petits mondes qui se touchent sans interpénétrer. Et il la définit dans la communauté urbaine
un modèle spatial et un ordre moral comme un monde de communication et de distance dans
lequel nous essayons tous de sauvegarder une forme intimité de dignité personnelle équilibre, un
monde qui sa dynamique son agencement et son caractère tout fait particuliers. Park écrit est
parce que la géographie son sens la disposition et la topographie des lieux ; emploi et tous les
facteurs qui déterminent la distribution de la population déterminent inévitablement et fatalement
la place le groupe les associations avec lesquels chacun de nous est tenu de vivre que les relations
spatiales en arrivent avoir pour étude de la société et de la nature humaine importance elles ont.

Considérant successivement le nombre des habitants la densité de l’espace occupé Wirth aborde
ensuite un facteur plus spécifiquement sociologique mais qui aussi sa signification géographique
hétérogénéité qui est génératrice de ségrégation et de relation la fois appelle divers systèmes de
communication la technologie de production et de distribution (George Pierre. Yves Grafmeyer,
Isaac Joseph, 1979, p.725).

La notion de fragmentation, apparue dans le champ des recherches urbaines au début des années
1980 (Wikipédia, internet), reste très débattue en géographie. Elle peut se définir comme La
déconnexion sociale, économique et politique de certains quartiers de la ville. (Gervais-Lambony,
2001, cité dans Dupont et Houssay-Holzschuch). Dans une ville fragmentée, les différentes
parties coexistent sur le mode du repli sur soi. Ce repli peut être d’ordre gestionnaire : notamment
au travers de la privatisation et de l’autonomisation de certains services urbains élémentaires
(eau, électricité, sécurité,). Il est aussi d’ordre spatial, observable dans les formes variées de
fermetures et/ou de maîtrise de la distance dans la ville (murs, grilles, résidences fermées, zones-
tampons), nous ne pouvons pas exclure les barrières naturelles dont l’hydrographie, la
morphologie naturelle, etc. Enfin, il peut se situer sur le plan des représentations collectives :
dans l’abandon d’une vision commune de la ville comme espace d’intégration, de rencontre, et de
convivialité (Navez-Bouchanine, 2001, Cité par jean-Baptiste Lanne, 2016.

La fragmentation est l'une des métaphores utilisées pour décrire l'état des sociétés industrielles,
post-industrielles, urbaines et les processus à l'œuvre dans leur transformation. Cette métaphore
suggère une emphase, augmentant les différences préexistantes entre les groupes socio-
économiques et nationaux. Ces différences se manifestent principalement en termes de revenus,
de salaires, d'emploi et de conditions de travail. Les antonymes ne sont pas moins : addition,
intégration, diversité, harmonie (C. Rhein, B. Elissalde, p.115)
Par ailleurs, l’une des contributions majeures des sociologues de l’École de Chicago a été de
développer des méthodes originales de recherche : utilisation scientifique de documents
personnels, travail sur le terrain systématique, exploitation de sources documentaires diverses.
Nettement orientées vers ce qu’on appelle aujourd’hui la sociologie qualitative, ces méthodes
ont été contemporaines des premiers développements, à Chicago même, d’une sociologie
quantitative qui allait ensuite la supplanter à partir de la Seconde Guerre mondiale.

Dans l'ouvrage de synthèse, The City, publié en 1925 par Ernest Burgess, Roderick McKenzie et
Robert Park s'intéresse à la répartition des groupes sociaux dans l'espace et modélise les
transformations urbaines qui accompagnent les vagues d'immigration. L'inspiration est issue des
concepts de l'écologie végétale (domination, compétition, conflit, ségrégation, invasion,
regroupement, succession, accommodation, symbiose...), ce qui justifie le terme d'écologie
urbaine qui qualifie l'École de Chicago.

Il n'y a pas vraiment de différence entre les deux termes : "fragmentation urbaine" n'est qu'un
euphémisme pour représenter l'isolement spatial. Les deux termes recouvrent donc le même
concept. Pour d'autres, le concept de fragmentation spatiale permettra une analyse plus adaptée
aux processus contemporains de différenciation socio-spatiale que la ségrégation popularisée par
les chercheurs de l’école de Chicago. Les recherches sur la fragmentation urbaine en particulier
permettent de mieux prendre en compte les relations sociales. Il décrirait mieux la nouvelle forme
de division sociale et la prolifération de ce qu'on a appelé une « stratégie d'auto-fermeture ».
Dans la ville, Ernest Burgess conceptualise la ville en cinq cercles concentriques, dont le quartier
central des affaires, les quartiers de transition (logement, industrie...), les quartiers populaires
résidentiels (appartements), les quartiers résidentiels, et les banlieues suburbaines. R. Ezra Park
montre également que la ville est une chose évolutive et changeante, au sens darwinien.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fragmentation_urbaine#:~:text=La%20notion%20de
%20fragmentation%20urbaine,individuelle%20que%20celle%20de%20ségrégation.

Vous aimerez peut-être aussi