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16 février 2022
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1 Introduction 3
2 Résumé du diagnostic 5
2.1 Des faiblesses importantes empêchent le MPPSF de remplir ses missions 5
2.2 Un repositionnement institutionnel, des reformes organisationnelles inévitables, un besoin
d’expérimenter en gestion de ressources humaines 6
Le Gouvernement de Madagascar a validé en 2019 sa Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS)1 pour
la période 2019-2023. Le pays a un agenda de protection sociale ambitieux pour les années à venir avec un
plan d’action qui s’articule autour de quatre axes principaux : i) transferts sociaux, ii) accès aux services sociaux
de base, iii) appui aux moyens d’existence et iv) renforcement du régime contributif. Avec un engagement
présidentiel pour réduire l’extrême pauvreté à Madagascar, la protection sociale pourrait jouer un rôle
essentiel dans le Plan d’Emergence Madagascar (PEM, à l’horizon 2023), actuellement en phase de finalisation.
La Protection sociale a également un rôle primordial de réponse immédiate et de relèvement pour faire face
à la détresse sociale et économique post catastrophes naturelles, de plus en plus aigue avec le changement
climatique et, plus récemment, face à la crise causée par la COVID-19. Plus de 368,000 ménages les plus
vulnérables ont bénéficié de deux transferts monétaires inconditionnels entre avril et decembre 2020 pour
soutenir leur consommation lors du confinement
Avec une part égale ou inférieure à 0.5% du Budget Général2, les moyens financiers mis à la disposition du
MPPSPF sont particulièrement limités. Seul 5,5% de la population est couverte par les filets sociaux selon le
MICS 2018, dont environ 3% par le programme national de filets sociaux et les autres par des programmes
ponctuels mis en œuvre par certains partenaires et ONG. Ces limites budgétaires conjuguées à l’instabilité
économique et institutionnelle du pays depuis plusieurs décennies a favorisé le développement de modes de
financement et de gestion des politiques de protection sociale très faiblement intégrées à l’appareil de l’Etat.
Dans le secteur non-contributif, deux administrations indépendantes, sous la tutelle de la Primature, et
présentes sur tout le territoire, le FID, en coordination avec le MPPSPF, et le BNRGC rattaché au Ministère de
l’Intérieur gèrent les programmes de transferts monétaires et d’accompagnement des personnes démunies
et coordonnent les interventions d’urgence largement financées par l’aide extérieure dont l’UNICEF, la Banque
Mondiale et la PAM.
La fréquence des catastrophes naturelles et la persistance des périodes de sècheresse dans les zones
particulièrement pauvres, comme la région du Grand Sud, brouillent cependant souvent le contour des
interventions. La nécessité d’adaptation et de renforcement de la résilience face au changement climatique
et l’accentuation de ces phénomènes renforcent, d’autre part, de plus en plus le nexus entre action
humanitaire et protection sociale.
Dans le secteur contributif, enfin, c’est le ministère de la Fonction publique qui assure le rôle de tutelle des
organismes en charge de la couverture médicale3.
Le peu de ressources disponibles dans le secteur de la protection sociale au regard des besoins sociaux
énormes auquel le pays fait face appelle, voire exige, un renforcement du rôle de l’Etat pour une optimisation
des ressources et la pérennisation des programmes. L’importance de l’agriculture de subsistance en milieu
rural et la faible productivité de la plupart des activités en milieu urbain expliquent que la majeure partie de
la population (74% en 2017)4 vit en situation de pauvreté ou d’insécurité alimentaire. Cette précarité rend les
ménages particulièrement vulnérables aux risques de santé, aux aléas économiques,aux désastres naturels et
1 Stratégie Nationale de Protection Sociale 2019-2023, Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme
2 Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme – Direction Générale du Budget (Février 2018), Analyse budgétaire
3 La couverture santé est administrée par une variété d’acteurs. Dans le secteur contributif, ils incluent le secteur public pour les fonctionnaires, les
policiers et les militaires et les mutuelles privées parmi lesquelles les Services Médicaux Inter-Entreprises (SMIE). Dans le secteur non-contributif, le
principal acteur est le MSP à travers plusieurs initiatives visant la réduction du cout des soins des populations les plus pauvres (le fonds d’équité du
dispositif FANOME, la Caisse Nationale de Solidarité en Santé CNSS – actuellement en suspension d’instance) et, avec le soutien des Fonds Mondiaux,
pour assurer la gratuité des soins de santé de la mère et de l'enfant et de certains soins spécifiques (vaccination, lutte contre la tuberculose, la lèpre,
etc.).
4 PNUD 2018
5 Stratégiesde survie des ménages face aux chocs. Source PAM, 2016
6
http://www.ipcinfo.org/ipc-country-analysis/details-map/en/c/1152228/?iso3=MDG
7 ONU https://news.un.org/fr/story/2021/11/1107612
8
MICS 2018
9 CNaPS 2018
10 Vers une protection sociale universelle et inclusive pour les enfants à Madagascar (2021) (https://www.unicef.org/madagascar/rapports/vers-une-
protection-sociale-universelle-et-inclusive-pour-les-enfants-%C3%A0-madagascar)
2 RÉSUMÉ DU DIAGNOSTIC
11 Essentiellement (i) l’évolution des statuts des fonctionnaires, des EFA et des ELD ; (ii) le recensement et la digitalisation des personnels de
l’Etat ; (iii) la mise en place d’une GPEEC (Gestion Prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences)
3.2.1 Le Chili
Au tournant des années 2000, les systèmes et les institutions de protection sociale en Amérique Latine, le plus
souvent très fragmentés et peu efficaces, ont été profondément transformés. Aujourd’hui, les ministères des
affaires sociales de ces pays sont responsables et conduisent la coordination et l’évaluation des activités de la
gestion intersectorielle des programmes de protection sociale. Le nouveau modèle mis en place par le Chili en
2004 est un bon exemple du renforcement institutionnel mis en place dans le cadre de ces réformes.
La loi promulguée en 2004 qui met en place cette réforme confère, comme dans le cas de Madagascar, un rôle
de gestion, coordination, suivi et d’évaluation au Ministère du Développement Social mais elle garantit aussi
L’objectif général est renforcer le positionnement institutionnel du MPPSPF sur le plan programmatique pour
permettre à terme d’établir les réseaux et les alliances et de gagner les compétences et les financements
nécessaires pour remplir ses missions de coordination des politiques de protection sociale.
Le premier objectif spécifique est que le MPPSPF collabore et bénéficie de l’appui de l’architecture
institutionnelle forte de la GRC au service de la résilience des personnes et des familles de Madagascar. Les
produits directs sont les suivants :
i. Le MPPSPF renforce son système d’information et le capitalise en le structurant pour une exploitation
des données en commun avec les institutions de la GRC (CGPU, BNGRC, etc.) qui sont également
fortement impliqués dans le renforcement de la résilience des ménages.
ii. Le MPPSPF ne se cantonne pas à créer un registre des bénéficiaires ; il développe un registre social. Il bâtit
un système d’information au service de l’extension de la couverture de la protection sociale et de la
réponse aux situations d’urgence. A Madagascar, la couverture du système de protection sociale est faible
mais une large partie de la population souffre de pauvreté ou est vulnerable aux chocs économiques, aux
risques de santé et aux catastrophes naturelles. Le manque d’information précises sur les ménages et les
La nécessaire mise en place d’une nouvelle gouvernance du secteur de la protection sociale pour une meilleure
coordination des acteurs sociaux, une coopération intra et inter sectorielle et une utilisation rationnelle et
efficace des ressources aux bénéfices des populations pauvres et vulnérables, implique que le Ministère
dispose d’outils, de procédures et de méthodes de travail qui lui permettront d’atteindre ses objectifs.
Pour y parvenir, le MPPSPF doit se doter d’une organisation interne mieux adaptée (sans toutefois toucher à
l’organigramme fixé par le Décret 2019-098), visant à responsabiliser les acteurs en charge de la mise en œuvre
de sa politique :
- en utilisant de manière efficace les dispositions prévues par la LOLF, et les outils de la gestion de la
performance ;
- en se dotant d’une organisation plus flexible s’appuyant de manière efficace sur les structures
déconcentrées.
4.1 Mettre en place les outils de la gestion de la performance
La gestion de la performance repose sur le Contrat de performance qui constitue une entente formellement
convenue entre l'État et le MPPSPF qui accepte les termes du contrat et s’engage à atteindre les objectifs fixés
tout en respectant l’utilisation des moyens accordés.
Cet accord définit une démarche de planification stratégique qui devrait être pluriannuelle afin de prendre en
compte le déroulement normal des plans d’action, fixe des objectifs pour une période déterminée et qui
définit, en contrepartie, les moyens nécessaires à leur atteinte.
Ce contrat doit se traduire ensuite par la conclusion de contrats de performances entre le Secrétariat Général
et les GAC, puis entre les GAC et les SOA fixant les résultats à atteindre, les délais imposés et les moyens
nécessaires.
La mise en œuvre de la gestion de la performance repose sur trois principes fonctionnels complémentaires :
i. La fixation des objectifs par l’intermédiaire des contrats de performance hiérarchisés incluant les règles
de gestion des projets, les procédures obligatoires de gestion de projet et de reporting ainsi que la
responsabilisation des acteurs impliqués dans la gestion des projets et la fixation des contours de leur
autonomie ;
ii. Le montage du projet déterminant le chemin critique, les jalons du suivi-évaluation, les ressources
humaines et matérielles nécessaires à la conduite de chaque activité ;
iii. La mise en œuvre d’une procédure de suivi – évaluation fondée sur (1) la détermination des indicateurs
d’évaluation mesurables et les règles d’utilisation des outils standards de gestion des projets (MS Project,
A…) et (2) un reporting très rigoureux de l’avancement des projets, de la qualité des résultats
13
Loi Organique 2004-007 – Décret 2005-003 – Circulaire budgétaire 001/MEF/SG/DGFAG du 15 janvier 2021
Dans ce dispositif, et conformément à la mise en œuvre des textes organisant le fonctionnement de la gestion
par objectifs, les Directeurs généraux doivent être Responsables des différents programmes coordonnés par
le Secrétaire Général, les Directeurs Techniques, qui sont sous la tutelle hiérarchique des Responsables de
Le fonctionnement efficace d’une administration déconcentrée repose en grande partie sur la fiabilité et
l’efficacité de son système d’information.
L’une des conditions fondamentales pour que le MPPSPF ait les moyens de coordonner, suivre et évaluer les
politiques de protection sociale est la mise en place d’un système d’information fiable et efficace reposant sur
un système et un réseau informatique de qualité.
La mise en place d’un tel système suppose la réalisation de quatre mesures complémentaires :
i. La mise en place d’un Intranet en support du système d’information du Ministère ;
ii. La réhabilitation du système bureautique du Ministère ;
iii. La mise en place d’un système de GED et de circulation dématérialisée de l’information au MPPSPF ;
iv. La sécurisation de la gestion du courrier électronique.
L’ensemble de ces mesures doit être impérativement complété par la formation de tous les utilisateurs à
l’utilisation des matériels et des logiciels bureautiques.
14 La circulaire budgétaire 001/MEF/SG/DGFAG du 15 janvier 2021 stipule que : « Les Services Opérationnels d’activités sont les cellules
(Services, Directions, Directions Générales, Secrétariat Général, etc.) chargées de la réalisation des activités dont l’Administration a confié
l’activité. Les SOA sont les cellules dans le cadre de leur attribution quotidienne ». Chaque SOA a une obligation de rendre compte et
d’expliquer, par écrit aux gestionnaires d’activités, les écarts constatés entre les prévisions et les réalisations. Il doit aussi transmettre
périodiquement au gestionnaire secondaire les informations concernant l’évolution des activités dont la cellule a la charge. Les Gestionnaires
d’Activités gèrent tout en les coordonnant les activités effectuées par les Services Opérationnels d’Activités (SOA). »
PREALABLE
La proposition de restructuration en GRH (Gestion des Ressources Humaines) s’inscrit dans un univers contraint, celui de la
gestion des personnels de l’Etat. En effet, la Fonction Publique repose sur des textes, des processus, des procédures, dont
budgétaires, qui s’imposent à l’ensemble de l’administration quel que soit le secteur ministériel. Les réformes envisagées par la
DGFOP pour la gestion des personnels de l’Etat -sans compter le temps nécessaire aux renégociations des statuts qui les
encadrent- ne seront pas opérationnelles avant 3 ou 4 ans et, par ailleurs, elles ne seront porteuses d’effets qu’à moyen terme
voire à long terme (5 à 10 ans).
Par ailleurs, dans le contexte propre au MPPSPF, les objectifs et étapes décrits dans les recommandations des composantes
institutionnelle et organisationnelle seraient à l’évidence hypothéquées (i) sans une mutation profonde du climat
organisationnel et des pratiques de GRH et (ii) sans une stabilisation/pérennisation des titulaires des postes-clefs.
Dans le cadre des réformes globales de la Fonction Publique que cible Madagascar l’une et/ou l’autre des recommandations de
GRH ci-après ne peuvent en conséquence s’imposer au MPPSPF que si ce dernier pouvait être considéré comme « terrain
d’expérimentation », tant au niveau central qu’au niveau des régions. La priorité et la nécessité d’expérimentation accordées au
MPPSPF seraient déterminées à la fois par (i) la problématique sociale dans laquelle s’insèrent son rôle et ses responsabilités ;
(ii) la taille de ses effectifs et son organisation structurelle (iii) les faiblesses voire des déficits relevés lors du diagnostic.
L’expérimentation devrait cependant cibler des « initiatives pilotes » préférablement dans les régions, mises en cohérence avec
les priorités des Plans Emergence Régionaux.
15 Comme l’ensemble des DRH de l’administration malgache, la DRH du MPPSPF a accès depuis 2019, via internet, à l’Application Unique de
Gestion Uniforme des Ressources Humaines de l’Etat (AUGURE). Déterminé dans le cadre de la réforme de l’administration publique malgache,
AUGURE a été mis a été mise en place conjointement par le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et le Ministère du Travail, de l’Emploi,
de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales (MTEFPLS) afin d’uniformiser la gestion des ressources humaines de l’Etat. Pour l’instant
AUGURE ne gère que la partie administrative (et partiellement d’ailleurs (à savoir recrutement, mobilité, départ) et la partie financière est gérée
sur un autre logiciel du MEF. L’objectif à terme est de parvenir à un système intégré de gestion des ressources humaines de l’administration
malagasy.
16 23 régions en fait, mais l’information sur les effectifs n’est disponible que pour 22 régions.
17 Aucune vérification factuelle n’a été possible
18Chaque rendez-vous a été organisé pour l’équipe des 3 consultants, sans que jamais la dimension adéquation homme/poste ne soit abordée ;
cet objectif n’a pas été indiqué aux interlocuteurs d’une part et, d’autre part, elle ne peut faire l’objet que d’entretiens ad-hoc et précédés d’une
communication adaptée. En revanche, il serait en effet pertinent d’inscrire les bilans de compétences individuelles dans le prochain audit
organisationnel en cours de préparation par le FSS.
19Cette indication écrite et transparente pour tous, conduit le titulaire du poste à la fois à moins travailler en silo mais aussi à faire preuve de
curiosité vis-à-vis de l’environnement élargi.
20Les « exigences et les compétences » du poste-type prévues par la DGFOP (compétences exprimées en termes de connaissances, compétences
opérationnelles, compétences managériales, comportements professionnels) pourraient servir de base aux réflexions relatives à chacun des
postes décrit au sein du MPPSPF.
21 Source : expérience Mozambique et RDC, mais cependant adaptée à l’environnement Malagasy et au MPPSPF
L’implémentation des recommandations préconisées vont induire des changements à plusieurs dimensions :
i. Organisation de travail et mode de collaboration entre les directions générales ;
ii. Processus de planification ;
iii. Mise en œuvre des programmes et des projets ;
iv. Compréhension des champs d’intervention en matière de protection sociale ;
v. etc.
Ces améliorations organisationnelles à apporter au fonctionnement des directions, aux méthodes et aux
procédures de travail du ministère ne seront durables que si elles sont accompagnées de changements dans
les comportements et les manières de faire au niveau des responsables aux différents échelons de la
structure.
La mise en œuvre de ces recommandations fera face à des perceptions, des comportements et des habitudes
de travail profondément ancrés dans l’administration publique malagasy, mais devra tenir compte également
de certaines lacunes récurrentes23 :
i. Faible capacité en matière de leadership et insuffisante appropriation des réformes prioritaires ;
ii. Culture de la performance et du suivi évaluation qui reste encore largement à parfaire ;
iii. Faible capacité de coordination stratégique et tendance à de disperser dans des activités opérationnelles
déconnectées des objectifs stratégiques macro ;
iv. Processus de planification et de budgétisation qui ne répond que partiellement aux exigences de la LOLF).
Ce sera donc une démarche qui va prendre du temps et devra être accompagnée par une stratégie et un plan
d’actions de conduite du changement adaptés, afin d’aider les décideurs de haut niveau du ministère
(ordonnateur délégué – coordonnateur des programmes – responsables de programme) à maintenir une
dynamique de mise en œuvre constante, surtout lorsqu’il s’agira de faire face aux résistances et aux inerties,
car les changements visés vont remettre en cause des habitudes de travail fortement ancrées et/ou des
intérêts particuliers.
Le plan d’action de mise en œuvre des recommandations nécessitera ainsi une appropriation poussée et une
forte implication (« buy-in ») des décideurs de haut niveau du ministère, pour donner des orientations claires
et maintenir le cap des changements à engager en priorité.
Par ailleurs, le contexte du MPPSPF appelle une mise en œuvre graduelle et adaptative 24 de la réforme à
travers la mise en place d’initiatives pilotes, d’expérimentations et d’itérations qui fomenteront
l’appropriation des bonnes pratiques et leur institutionnalisation et mise à l’échelle. Un séquençage idoine et
contextualisé des recommandations est nécessaire. Il tiendra compte du degré de préparation de la structure
(entre autres les capacités techniques à réaliser les recommandations et la motivation des décideurs à aller de
l’avant) et son environnement politique (c’est-à-dire les priorités gouvernementales et les ressources allouées
en conséquence dans le cadre de la LFI 2022 à l’institution – etc.).
23 Cf. “Opportunités et défis pour une croissance inclusive et résiliente », chapitre 2 La Fonction Publique et La Gestion des Finances Publiques,
Banque Mondiale, Mai 2014
24 In “Building capability by delivering results: Putting problem-driven iterative adaptation (PDIA) principles into practice”, Matt Andrews, Lant
25La formation en leadership et en conduite du changement s’étant avérée par le passé très insuffisante pour avoir un impact réel sur les
pratiques et les comportements.
Objectif spécifique 3 : Le MPPSPF contribue à la mise en place de pratiques réussies de prise en charge intersectorielle et intégrée des bénéficiaires :
- Création ou renforcement des moyens financiers et humains des CEDJ régionaux et de leurs antennes au niveau des districts ;
- Le MPPSPF met en place la collecte d’information au niveau local et sa remontée au niveau national à propos de l’identification des besoins, l’évaluation
et l’enregistrement des personnes vulnérables, la prise en charge de celles-ci ;
- Le MPPSPF met en place la collecte d’information au niveau local et sa remontée au niveau national à propos de l’offre de prestations sociales publiques
et de la société civile, des besoins d’accompagnement et de renforcement ;
- Le MPPSPF met en place la collecte d’information au niveau local et sa remontée au niveau national sur le suivi et l’évaluation des politiques de
protection sociale mise en place au niveau local.
Le schéma ci-après représente l’architecture institutionnelle adaptée au service de la résilience en coopération avec les institutions de Gestion des Risques
et des Catastrophes.
Réforme organisationnelle
Préparation des documents créant une cellule en charge du
1 25 000 $
Contrôle de Gestion
2 Elaboration du projet de texte ▪ SG MPPSPF 25 000 $
Coûts
Actions Responsable Année 1 Année 2 Année 3 Année 4
indicatifs
Déploiement d’un accompagnement en conduite du changement pour conseiller et appuyer les décideurs de haut niveau du MPPSPF
1 Déploiement d’expertises externes spécialisées27 (gestion du ▪ Secrétariat Général
changement – coaching – renforcement du leadership – ▪ Assistance
planification stratégique – appui en communication interne) technique (coaches, 400 000 $
consultants,
formation)
2 Organisation et tenue des activités supports pour la mise en ▪ Secrétariat Général
œuvre d’un plan d’actions de conduite du changement, qui va ▪ Consultant Gestion
venir en appui à l’opérationnalisation effective des du changement
recommandations de restructuration (Team building – ateliers 150 000 $
techniques de planification et de revues périodiques – ateliers de
sensibilisation des agents – plan d’institutionnalisation et de
pérennisation – etc.)
27 Ces thématiques d’appui sont les plus couramment requises dans ce type d’accompagnement (gestion du changement en appui à des réformes dans une administration publique)