Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Nicolas Daum, La fresque des Lyonnais : Louise Labé, Maurice Scève, 2011 (BmL, P0732 018 00008)
Vitrail de Louise Labé par Lucien Bégule (1848-1935), 1899 ©Musées Gadagne
Celle que l’on surnomme la « Belle Cordière » naît entre 1516 et 1524 dans une famille d’artisans.
Eduquée au couvent de la Déserte, alors situé dans l’actuel premier arrondissement de Lyon, elle apprend
le latin et l’italien, et entre en contact avec les milieux humanistes. En 1554, Louise Labé rencontre Olivier
de Magny, poète avec lequel elle engage un dialogue en vers semblable à celui de Maurice Scève avec
Pernette du Guillet. Un an après, le 12 août 1555, paraissent ses Euvres chez Jean de Tournes. Elles
comprennent une épître dédicatoire à Clémence de Bourges dans laquelle la poétesse valorise une amitié
vertueuse, qui contraste avec l’érotisme développé ensuite dans les sonnets. Ceux-ci retracent – à la
façon du Canzoniere de Pétrarque – un parcours amoureux, de la rencontre de l’être aimé au désespoir de
ne pas être aimée en retour, et évoquent finalement le refuge que constitue l’écriture poétique où le
désir peut s’exprimer librement. Figurent encore dans ces Euvres un conte mythologique burlesque,
le Débat de Folie et d’Amour, ainsi que des élégies écrites à partir de modèles latins tel Ovide. La nouvelle
Sappho, ainsi que son œuvre la présentait, s’éteint vers 1566 sans toutefois publier de nouveaux poèmes.