Vous êtes sur la page 1sur 35

Pour accompagner les représentants du personnel

dans leurs prérogatives

Des CSE à la carte ?

Logique de négociation et stratégie d’action


lors de la mise en place du CSE
à destination des représentants du personnel

METIS Expertise Comptable – 50, rue Tudelle 45100 ORLEANS


tel : 06 71 23 21 33 02 - 02 38 73 98 01 – info@metis-expertise.fr - www.metis-expertise.fr
SAS au capital de 7 500 € ,SIRET : 521 435 438 00028, inscrite au tableau de l’Ordre des Experts Comptables d’Orléans
SOMMAIRE
 Partie 1 : La fusion des instances, des conséquences majeures ?
1.1. La fusion des instances au sein du CSE
1.2. Perte de pertinence du niveau de représentation ?
1.3. La dilution des prérogatives ?
1.4. Des moyens de fonctionnement réduits ?
1.5. Des CSE à la carte

 Partie 2 : Les modalités de la négociation des outils du dialogue social :


des conditions de validité différentes

 Partie 3 : Les enjeux de la négociation


3.1. Les accords de mise en place du CSE
3.2. Les accords relatifs au fonctionnement du CSE
3.3. Les accords relatifs aux prérogatives du CSE

 Partie 4 : Une stratégie à déterminer en vue d’une négociation


nécessairement à la carte
4.1. Nos préconisations : définir les enjeux du dialogue social de demain
4.2. Axes de réflexion complémentaires

Expertise 3
PARTIE 1
1.
La fusion des instances, des conséquences majeures ?

Expertise 5
PARTIE 1
1.1. La fusion des instances au sein du CSE

Fusion des délégués du personnel (DP), comité d'entreprise (CE) et comité d'hygiène, de sécurité et des
conditions de travail (CHSCT) dans un "comité social et économique » (CSE)

Comité d'hygiène, de
Délégués du personnel Comité d'entreprise sécurité́ et des conditions
de travail

Comité Social et Économique


dans toutes les entreprises de plus de 11 salariés

Les ordonnances imposent la création du comité social et économique (CSE) au plus tard au 1er janvier 2020.

La fusion de l’ensemble des instances était préfigurée par la possibilité de mettre en place des délégations
uniques du personnel (DUP) dans les entreprises de moins de 300 salariés (Loi Rebsamen). Mais là où chacune
des instances conservait son existence, les ordonnances les font disparaître au profit d’une instance unique.

Expertise 6
PARTIE 1
1.2. Perte de pertinence du niveau de représentation ?

Entreprise Selon la configuration de l’entreprise, l’organisation du


dialogue social se caractérise par des périmètres
Périmètre CCE
spécifiques à chacune des instances et se matérialise
par une organisation cohérente du dialogue social.
Ainsi dans le cas d’une entreprise à établissements
multiples :
Périmètre CHSCT
- Un comité central d’entreprise recouvrait
l’ensemble des salariés ;
- Les comités d’établissement recouvraient des
Périmètre CET

salariés appartenant à des sites et/ou des activités


spécifiques ;
- Le périmètre des DP devait assurer, sur un
périmètre plus restreint, la proximité avec les
salariés ;
- Le périmètre CHSCT recouvrait des salariés
appartenant à des sites et/ou des activités
spécifiques et nécessitant une approche
Périmètre DP
particulière de leurs conditions de travail.

Expertise 7
PARTIE 1
1.2. Perte de pertinence du niveau de représentation ?

Le passage au CSE, dans sa version se limitant au minimum légal, entraine une disparition des périmètres spécifiques des
anciennes instances, et donc de la pertinence du niveau de la représentation auprès des salariés :
- Les règles de mise en place du comité d’établissement sont largement modifiées ;
- Le périmètre des DP disparait ;
- La mise en place des CSSCT n’est obligatoire que dans les entreprises ou établissements de plus de 300 salariés.

Entreprise Entreprise

Périmètre CCE
Périmètre CSE ou CSEC

Périmètre CHSCT
Passage au CSE Périmètre CSSCT
Périmètre

Périmètre
CET

CSET

Périmètre DP

Expertise 8
PARTIE 1
1.3. La dilution des prérogatives ?

Auparavant, chaque instance avait sa raison d’être à Désormais le CSE reprend globalement les
travers des prérogatives spécifiques prérogatives des anciennes IRP au sein d’une instance
unique
Si les ordonnances transfèrent la majeure
Le comité d’entreprise (ou partie des prérogatives des anciennes IRP
d’établissement sur son périmètre), au sein du CSE, la question du traitement
Comité d’entreprise est une instance de débat et de de l’ensemble de ces prérogatives par une
consultation sur la marche générale seule délégation du personnel, et au
de l’entreprise (ou de Comité Social et cours de la même réunion, interroge sur
l’établissement). Economique la capacité donnée à cette instance
d’exercer l’ensemble de ces prérogatives
Les délégués du personnel ont pour sans risque de dilution de l’une d’entre
mission de veiller à la bonne elle.
Délégués du application du code du travail et de
personnel porter les réclamations spécifiques Lorsqu’une ou des CSSCT seront mises en
auprès de l’employeur. place, celles-ci pourront porter les
prérogatives des anciens CHSCT sans
CSSCT pour autant avoir la capacité de rendre
Le CHSCT est une instance des avis spécifiques ou de mandater un
d’information et de consultation expert (le CSE conserve dans tous les cas
CHSCT spécialisée sur les questions ces prérogatives).
d’hygiène de sécurité et de
conditions de travail et a en outre la Le passage en CSE interroge donc sur la capacité
capacité de réaliser des enquêtes. donnée aux élus de conserver l’ensemble des
prérogatives sans dilution des unes ou des autres au
sein de cette instance unique.
Expertise 9
PARTIE 1
1.4. Des moyens de fonctionnement réduits ?

Le décret n° 2017-1819 du 29 décembre 2017 relatif au


Effectif (nombre de Nombre mensuel Total heures de
comité social et économique fixe le nombre d’élus et le salariés)
Nombre de titulaires
d'heures de délégation délégation
nombre d’heures de délégation suivant le tableau ci- 11 à 24
25 à 49
1
2
10
10
10
20
contre (l’intégralité du tableau est présentée en 50 à 74
75 à 99
4
5
18
19
72
95
annexe). 100 à 124 6 21 126
125 à 149 7 21 147
150 à 174 8 21 168
175 à 199 9 21 189
Pour comparaison, pour une entreprise comprenant 200 à 249 10 22 220
250 à 299 11 22 242
entre 250 et 299 salariés, le nombre de titulaires et 300 à 399 11 22 242

d’heures de délégation étaient les suivants : 400 à 499


500 à 599
12
13
22
24
264
312
600 à 699 14 24 336
700 à 799 14 24 336
800 à 899 15 24 360
900 à 999 16 24 384
Dispositions pour 1000 à 1249 17 24 408
CE + DP DUP 1250 à 1499 18 24 432
les entreprises de CSE 1500 à 1749 20 26 520
+ CHSCT Élargie 1750 à 1999 21 26 546
250 à 299 salariés 2000 à 2249
2250 à 2499
22
23
26
26
572
598
2500 à 2749 24 26 624
Nombre de 2750 à 2999 24 26 624
16 12 11 3000 à 3249 25 26 650
titulaires 3250 à 3499 25 26 650
3500 à 3749 26 27 702
Total des heures 3750 à 3999
4000 à 4249
26
26
27
28
702
728
de délégation 225 252 242 4250 à 4499
4500 à 4749
27
27
28
28
756
756
4750 à 4999 28 28 784
5000 à 5249 29 29 841
5250 à 5499 29 29 841
5500 à 5749 29 29 841
… … … …

Expertise 10
PARTIE 1
1.4. Des moyens de fonctionnement réduits ?
D’importantes modifications concernant le budget du CSE
Augmentation du budget de fonctionnement dans les grandes entreprises
Comme le comité d’entreprise, les ressources financières du CSE sont organisées à travers deux budgets :
– le budget des activités sociales et culturelles déterminé par accord collectif ou par décision unilatérale de l’employeur
– le budget de fonctionnement destiné à couvrir les dépenses engagées pour le fonctionnement de l’instance et l’exercice de ses
attributions économiques.
Le budget de fonctionnement du comité d’entreprise était fixé par la loi à 0,2 % de la masse salariale. Les ordonnances modifient le
pourcentage dans les entreprises de plus de 2 000 salariés. Il passe à 0,22 % de la masse salariale et reste fixé à 0,2 % dans les
entreprises de 50 à 2 000 salariés.

Nouvelle assiette de calcul


Jusqu’à présent, la jurisprudence fixait l’assiette de calcul des subventions du CE sur la base de la masse salariale comptable (compte
641), laquelle comprenait notamment les indemnités légales et conventionnelles de départ non soumises à cotisations. Désormais,
seule la masse salariale soumise aux cotisations sociales sera prise en compte. De plus, toutes les indemnités de départ d’un salarié en
CDI seront exclues du calcul même si ces indemnités sont soumises aux cotisations sociales. Seront exclues les sommes versées au titre
de la participation et de l’intéressement.

Fin de la stricte séparation des budgets


Art. L. 2315 – 61 : Le C.S.E. peut décider, par une délibération, de transférer tout ou partie du montant de l'excédent annuel du budget
de fonctionnement au financement des activités sociales et culturelles dans une certaine limite qui sera précisée par décret.
… et vice versa : Art. L. 2312-84 : Le CSE pourra décider de transférer tout ou partie du montant de l'excédent annuel du budget destiné
aux ASC au budget de fonctionnement ou à des associations dans la limite de 10 % de cet excédent (Art. R. 2312-51).

Budget de
fonctionnement Budget des ASC Budget des ASC Budget de
fonctionnement
Excédent Excédent
? 10%

Décret à venir Limite de 10% de l’excédent


Expertise 11
PARTIE 1
1.5. Des CSE à la carte

Si la refonte du code du travail aboutit à l’existence d’une instance Rappelons au préalable que l'ordonnance « balai » a précisé que les
unique de représentation du personnel en vue de « renforcer le stipulations des accords d'entreprise relatives aux DP, CE et CHSCT
dialogue social », force est de constater que les nombreux thèmes (composition, fonctionnement, moyens, etc.), au regroupement par
ouverts à la négociation aboutiront sans doute à une représentation accord des IRP et à leurs réunions communes cessent de produire
du personnel conventionnelle et différenciée d’une entreprise à effet à compter de la date du premier tour des élections des
l’autre. membres de la délégation du personnel du CSE. Par ailleurs, la loi de
De l’ensemble de ces thèmes de négociation, trois grands domaines ratification étend cette caducité aux accords de branche et aux
nous semblent se dégager qui pourraient permettre aux accords couvrant un champ territorial ou professionnel plus large
représentants d’appréhender les nombreux enjeux liés à la mise en conclus en la matière enjoignant ainsi les représentants du personnel
place de cette nouvelle instance. à engager les négociations.

Domaine Thème de négociation Adoption de l'accord Articles de référence


Les représentants de proximité Délégués syndicaux Article L2313-7
Pertinence et niveaux de la représentation Les établissements distincts Délégués syndicaux Article L2313-2
CSSCT Délégués syndicaux Article L2315-41

Nombre d'élus et heures de délégations Délégués syndicaux Article L2314-7


Durée des mandats Délégués syndicaux Article L2314-34
Suppression de la limitation des mandats Délégués syndicaux Article L2314-33
Moyens et fonctionnement du CSE
Recours à la visio-conférence CSE Article L2315-4
Délai d'établissement des PV DS à défaut CSE Article L2315-34
Commissions du CSE DS à défaut CSE Article L2315-45

BDES DS à défaut CSE Article L2312-21


Prérogatives Consultations récurrentes DS à défaut CSE Article L2312-19
Expertises DS à défaut CSE Article L2315-79

Expertise 12
PARTIE 1
1.5. Des CSE à la carte

Le rôle central de l’accord de mise en place du CSE

L’accord de mise en place du CSE joue un rôle crucial car c’est là que pourront être définies de nombreuses règles de
fonctionnement de l’instance :

- Les compétences respectives du CSE central et des CSE d’établissement


- Le contenu, la périodicité et les modalités des consultations récurrentes du CSE (article L2312-9)
- La liste et le contenu des informations nécessaires à ces consultations
- Le nombre de réunions annuelles du comité (qui ne peut être inférieur à six) (article L2312-9)
- Les niveaux auxquels les consultations sont conduites et, le cas échéant, leur articulation (article L2312-9)
- Les délais dans lesquels les avis du comité sont rendus (article L2312-9)
- L’organisation, l’architecture et le contenu de la base de données économiques et sociales (article L2312-21)
- Les modalités de fonctionnement de la base de données économiques et sociales, notamment les droits d’accès
et le niveau de mise en place de la base, son support, ses modalités de consultation et d’utilisation (article L2312-
21)
- Le contenu des consultations et informations ponctuelles du comité social et économique
- Les modalités de ces consultations ponctuelles, notamment le nombre de réunions
- Les conséquences de la perte de qualité d’établissement distinct, pour les membres de la délégation du
personnel du CSE d’établissement concernés
- La mise en place des CSSCT
- La mise en place des représentants de proximité

Expertise 13
PARTIE 2
2.
Les modalités de la négociation des outils du dialogue social :
des conditions de validité différentes

Expertise 14
PARTIE 2
Des accords de dialogue social répondant à des conditions de validité différentes

Une large place donnée aux accords d’entreprise

Le nouveau cadre du dialogue social laisse une place prépondérante à la négociation d’entreprise. C’est vrai autant
pour le droit applicable à l’entreprise que pour l’organisation du dialogue social.

Ainsi, l’ouverture à la négociation de nombreux sujets répond à des conditions de validité différentes.

Nous vous détaillons ces différentes modalités dans les pages qui suivent.

Caducité des accords IRP antérieurs aux premières élections du CSE

Les stipulations des accords d'entreprise, des accords de branche et des accords couvrant un champ territorial ou
professionnel relatifs au dialogue social cessent de produire effet à compter de la date du premier tour des élections
des membres de la délégation du personnel du CSE.

Expertise 15
PARTIE 2
Des accords de dialogue social répondant à des conditions de validité différentes

Les dispositions peuvent être négociées avec les DS uniquement par accord majoritaire (référendum
DS impossible)

CSE
Accord Certains points peuvent être négociés avec le C.S.E. à défaut d’accord avec les DS

CSE
DS
D’autres ne peuvent être négociés avec le C.S.E. qu’en l’absence de DS

PAP D’autres peuvent être négociés dans le protocole d’accord préélectoral

RI D’autres encore peuvent être fixés dans le règlement intérieur du C.S.E.

Employeur L’employeur peut, dans certaines hypothèses, fixer unilatéralement les modalités

CSE Certains aménagements peuvent être prévus par accord avec le C.S.E.

Expertise 16
PARTIE 2
Des accords de dialogue social répondant à des conditions de validité différentes

Règles de conclusion d’un accord collectif avec les délégués syndicaux

Changement de règles de validité des accords depuis le 1er mai 2018


(depuis le 1er janvier 2017 pour les accords relatifs à la durée du travail, aux repos et aux congés)

Depuis le 1er mai 2018 :

Pour être valable, un accord d’entreprise doit être :


- signé par une ou plusieurs organisations syndicales
représentatives ayant recueilli plus de 50% des
suffrages exprimés en faveur d'organisations
représentatives au 1er tour des dernières élections
des titulaires au CE (ou DUP), ou à défaut, des DP
- ou signé par une ou plusieurs OS de salariés
représentatives ayant recueilli plus de 30% des
suffrages exprimés en faveur d'OS représentatives
Non applicable pour les accords
au 1er tour des mêmes élections, mais sous réserve
relatifs au CSE
dans ce cas que l'accord soit approuvé par les
> exclusion du référendum
salariés à la majorité des suffrages exprimés

Expertise 17
PARTIE 2
Des accords de dialogue social répondant à des conditions de validité différentes

Règles de conclusion du protocole d’accord préélectoral

Nécessité d’une double majorité pour l’adoption du protocole préélectoral

Sauf disposition législative contraire, la validité du protocole d'accord préélectoral conclu entre
l'employeur et les organisations syndicales intéressées est subordonnée à sa signature par la majorité
des organisations syndicales ayant participé à sa négociation, dont les organisations syndicales
représentatives ayant recueilli la majorité des suffrages exprimés lors des dernières élections
professionnelles ou, lorsque ces résultats ne sont pas disponibles, la majorité des organisations
représentatives dans l'entreprise (Article L2314-6 - Modifié par Ordonnance n°2017-1386 du 22
septembre 2017 - art. 1)

Expertise 18
PARTIE 2
Des accords de dialogue social répondant à des conditions de validité différentes

Règles d’adoption du règlement intérieur du C.S.E.

Art. L. 2315-32 (Ord. no 2017-1386 du 22 sept. 2017, art. 1er) Les résolutions du comité social et économique sont
prises à la majorité des membres présents.

L’adoption du Règlement Intérieur du C.S.E. s’apparentant à une résolution du C.S.E., elle requiert par
conséquent la majorité des membres présents.

Le règlement intérieur du CE (et donc du C.S.E.) ne peut imposer à l'employeur des obligations
supplémentaires à celles prévues par la loi sans son accord (Cass. soc., 15 janv. 2013, n° 11-28.324, n° 61 FS - P
+ B).

Expertise 19
PARTIE 2
Des accords de dialogue social répondant à des conditions de validité différentes

Règles de conclusion d’un accord collectif avec le Comité Social et Economique


(à défaut de délégués syndicaux / à défaut d’accord avec les DS)

Accord entre l'employeur et le comité social et économique, adopté à la majorité des membres
titulaires de la délégation du personnel du comité

Sous le régime des dispositions antérieures, les accords avec le Comité d’entreprise étaient
adoptés à la majorité des membres titulaires présents.

Par ailleurs, les résolutions du comité social et économique demeurent prises à la majorité des
membres présents.

Expertise 20
PARTIE 3
3.
Les enjeux de la négociation

Expertise 21
PARTIE 3
3.1. Les accords de mise en place du CSE

Accords relatifs à la mise en place du Comité Social et Economique

– Accords relatifs au nombre et au périmètre des établissements distincts :


Un accord conclu dans les conditions prévues au premier alinéa de l'article L. 2232-12, détermine le
nombre et le périmètre des établissements distincts. Exclusion du
référendum

Article L2313-2
Un accord d'entreprise, conclu dans les conditions prévues au premier alinéa de l'article
L. 2232-12, détermine le nombre et le périmètre des établissements distincts.
DS
Cette étape ne sera
applicable que dès Article L2313-3
lors qu’un C.S.E. aura En l'absence d'accord conclu dans les conditions mentionnées à l'article L. 2313-2 et en
déjà été mis en place
dans l’entreprise l'absence de délégué syndical, un accord entre l'employeur et le comité social et économique,
adopté à la majorité des membres titulaires élus de la délégation du personnel du comité,
peut déterminer le nombre et le périmètre des établissements distincts.
CSE
Accord
Article L2313-4
La négociation avec le En l'absence d'accord conclu dans les conditions mentionnées aux articles L. 2313-2 et L.
C.S.E. n’est pas 2313-3, l'employeur fixe le nombre et le périmètre des établissements distincts, compte tenu
soumise à l’absence
de Délégué Syndical
de l'autonomie de gestion du responsable de l'établissement, notamment en matière de
dans l’entreprise gestion du personnel.
Employeur
Article L2313-5
En cas de litige portant sur la décision de l'employeur prévue à l'article L. 2313-4, le nombre
et le périmètre des établissements distincts sont fixés par l'autorité administrative du siège
de l'entreprise dans des conditions prévues par décret en Conseil d'Etat.
La décision de l'autorité administrative peut faire l'objet d'un recours devant le juge
judiciaire, à l'exclusion de tout autre recours administratif ou contentieux.
Expertise 22
PARTIE 3
3.1. Les accords de mise en place du CSE

Accords visant à modifier le nombre de sièges ou le volume des


Article L2314-7 - Modifié par Ordonnance n°2017-1386 du 22 PAP
heures individuelles de délégation septembre 2017 - art. 1

Le protocole préélectoral peut modifier le nombre de sièges ou le


– Le protocole d’accord préélectoral peut modifier (et non plus volume des heures individuelles de délégation dès lors que le
augmenter comme initialement prévu dans les textes) : volume global de ces heures, au sein de chaque collège, est au
• le nombre de sièges moins égal à celui résultant des dispositions légales au regard de
l'effectif de l'entreprise.
• le volume des heures individuelles de délégation

Accords visant à déterminer la durée des mandats du C.S.E. Article L. 2314-34 du code du travail - Créé par l'ordonnance
n°2017-1386 du 22 septembre 2017

– Un accord de branche, de groupe ou d'entreprise peut fixer la Par dérogation aux dispositions de l'article L. 2314-33, un accord
durée du mandat, qui devra alors être comprise entre 2 et 4 ans. de branche, un accord de groupe ou un accord d'entreprise, selon
le cas, peut fixer une durée du mandat des représentants du
personnel au comité comprise entre deux et quatre ans.

Accords visant à supprimer la limitation de 3 mandats successifs


pour l'élection du C.S.E.
Article L2314-33 - Créé par Ordonnance n°2017-1386 du 22
septembre 2017 - art. 1
– Les ordonnances Macron ont établi une limitation à 3 mandats
successifs. Le protocole peut y déroger et supprimer cette Sauf si l'accord prévu à l'article L. 2314-6 en dispose autrement,
impossibilité de cumul des mandats dans le temps dans les le nombre de mandats successifs est limité à trois excepté pour
entreprises de moins de 300 salariés les entreprises de moins de cinquante salariés et pour les
entreprises dont l'effectif est compris entre 50 et 300 salariés, si
l'accord prévu à l'article L. 2314-6 en stipule autrement.

Expertise 23
PARTIE 3
3.1. Les accords de mise en place du CSE

Accords relatifs à la mise en place de représentants de proximité


Article L2313-7 - Modifié par
Le représentant de proximité, Ordonnance n°2017-1386 du 22
septembre 2017 - art. 1 DS
un acteur facultatif dont la mise en place est à négocier :
- afin de mettre en place des acteurs en lien direct avec le terrain, les préoccupations L'accord d'entreprise défini à l'article L.
des salariés et leurs conditions de travail 2313-2 peut mettre en place des
- un moyen de contribuer à l’obligation de sécurité de résultat de représentants de proximité.
l’employeur à l’égard des travailleurs
L'accord définit également :
- permettant d’alléger les ordres du jour des réunions du C.S.E. en traitant en amont
les problématiques de terrain 1° Le nombre de représentants de
- en déterminant leur interlocuteur local, disposant d’une autonomie suffisante proximité
- et en leur allouant des moyens adéquats (frais de déplacement, heures de 2° Les attributions des représentants de
délégation, …) proximité, notamment en matière de
santé, de sécurité et de conditions de
Pourquoi mettre en place des représentants de proximité ? travail
3° Les modalités de leur désignation
4° Leurs modalités de fonctionnement,
- Risque d’éloignement des membres du C.S.E. du fait du périmètre de mise en notamment le nombre d'heures de
place de la nouvelle instance unique calquée sur le périmètre des anciens C.E. délégation dont bénéficient les
- Baisse du nombre global d’élus représentants de proximité pour
- Mise en place de Commissions Santé, Sécurité et Conditions de travail l'exercice de leurs attributions.
uniquement dans les entreprises ou établissements de plus de 300 salariés
Les représentants de proximité sont
- Disparition des acteurs de proximité qu’étaient les délégués du personnel membres du comité social et
- Cumul des prérogatives des différentes instances dans une instance unique économique ou désignés par lui pour une
- Augmentation en conséquence de la charge de travail des membres du C.S.E. durée qui prend fin avec celle du mandat
- …. des membres élus du comité.
constituent autant d’arguments pour négocier la mise en place de représentants
de proximité. Reste à convaincre les Directions d’entreprise de la pertinence de
mettre en place ce nouvel acteur, qui demeure purement facultatif…
Expertise 24
PARTIE 3
3.1. Les accords de mise en place du CSE
CS
D
E RI
S DS
Accords relatifs aux Commissions Santé, Sécurité &
CSST Obligatoire - Article L2315-41 - Créé par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 -
Conditions de travail (CSSCT)
art. 1

Une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) L'accord d'entreprise défini à l'article L. 2313-2 fixe les modalités de mise en place de la ou des
est créée au sein du comité social et économique dans : commissions santé, sécurité et conditions de travail en application des articles L. 2315-36 et L. 2315-
37, en définissant :
– les entreprises d'au moins 300 salariés
– les établissements distincts d'au moins 300 salariés 1° Le nombre de membres de la ou des commissions
– les établissements mentionnés aux articles L. 4521-1 2° Les missions déléguées à la ou les commissions par le comité social et économique et leurs
et suivants (installations nucléaires, sites Seveso) modalités d'exercice
3° Leurs modalités de fonctionnement, notamment le nombre d'heures de délégation dont
bénéficient les membres de la ou des commissions pour l'exercice de leurs missions
• Un accord d’entreprise peut ainsi fixer : 4° Les modalités de leur formation conformément aux articles L. 2315-16 à L. 2315-18
– le nombre de membres de la ou des commissions 5° Le cas échéant, les moyens qui leur sont alloués ;

– les missions déléguées à la ou les commissions par 6° Le cas échéant, les conditions et modalités dans lesquelles une formation spécifique
le CSE et leurs modalités d'exercice correspondant aux risques ou facteurs de risques particuliers, en rapport avec l'activité de
– leurs modalités de fonctionnement, notamment le l'entreprise peut être dispensée aux membres de la commission.
nombre d'heures de délégation dont bénéficient les
membres de la ou des commissions pour l'exercice
CS
de leurs missions D
E
– les modalités de leur formation S DS
– les moyens qui leur sont alloués (budget, crédits CSST facultative - Article L2315-43 - Créé par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 -
d’heures, déplacements, inspections, visites, art. 1
– les conditions et modalités dans lesquelles une
En dehors des cas prévus aux articles L. 2315-36 et L. 2315-37, l'accord d'entreprise défini à l'article
formation spécifique correspondant aux risques ou L. 2313-2 ou en l'absence de délégué syndical, un accord entre l'employeur et le comité social et
facteurs de risques particuliers, en rapport avec économique, adopté à la majorité des membres titulaires élus de la délégation du personnel du
l'activité de l'entreprise peut être dispensée aux comité peut fixer le nombre et le périmètre de mise en place de la ou des commissions santé,
membres de la commission. sécurité et conditions de travail et définir les modalités mentionnées aux 1° à 6° de l'article L. 2315-
41.

Expertise 25
PARTIE 3
3.2. Les accords relatifs au fonctionnement du CSE

• Accords relatifs aux autres Commissions du C.S.E. D


S
– Le sort des Commissions apparait laissé dans le champ de négociation Article L2315-45 - Modifié par Ordonnance n°2017-1718 du 20 décembre
avec les délégués syndicaux, empêchant le C.S.E. de déterminer lui- 2017 - art. 1
même les modalités de fonctionnement de ses propres commissions.
Un accord d'entreprise conclu dans les conditions prévues au premier alinéa
– De plus, le code du travail ne fait plus mention que de dispositions de l'article L. 2232-12 peut prévoir la création de commissions
supplétives en matière de commissions du C.S.E. Seule la Commission supplémentaires pour l'examen de problèmes particuliers.
SSCT est intégrée dans les dispositions d’ordre public. Dès lors que les Le cas échéant, l'employeur peut adjoindre à ces commissions avec voix
consultative des experts et des techniciens appartenant à l'entreprise et
actuelles commissions obligatoires du CE sont renvoyées aux
choisis en dehors du comité. Les dispositions de l'article L. 2315-3 relatives
dispositions supplétives dans le futur CSE, un accord d’entreprise au secret professionnel et à l'obligation de discrétion leur sont applicables.
pourrait-il prévoir purement et simplement la suppression de ces Les rapports des commissions sont soumis à la délibération du comité.
commissions ?
– A défaut d’accord :
• Commission Economique à partir de 1000 salariés
• Commissions Formation, Logement, Egalité professionnelle à partir de
300 salariés

• Accords relatifs au budget Activités sociales et culturelles Article L2312-81 - Créé par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre
2017 - art. 1

– Accord conclu entre l’employeur et les organisations syndicales La contribution versée chaque année par l'employeur pour financer des
– A défaut d'accord, le rapport de cette contribution à la masse salariale institutions sociales du comité social et économique est fixée par accord
brute ne peut être inférieur au même rapport existant pour l'année d'entreprise.
précédente.
A défaut d'accord, le rapport de cette contribution à la masse salariale
brute ne peut être inférieur au même rapport existant pour l'année
précédente.

Expertise 26
PARTIE 3
3.2. Les accords relatifs au fonctionnement du CSE

CSE

Article L2315-4 - Modifié par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 -


• Accords relatifs au recours à la visioconférence art. 1

Le recours à la visioconférence pour réunir le comité social et économique peut


être autorisé par accord entre l'employeur et les membres élus de la délégation
– Accord conclu entre l’employeur et le C.S.E. du personnel du comité. En l'absence d'accord, ce recours est limité à trois
– A défaut, ce recours est limité à 3 réunions par an réunions par année civile. Un décret détermine les conditions dans lesquelles le
comité social et économique peut, dans ce cadre, procéder à un vote à bulletin
secret.

• Accords relatifs aux délais d’établissement


CS
D
des procès-verbaux du C.S.E. S
E
DS

– A défaut d'accord prévu par l'article L. 2315-34, le


Art. L. 2315-34 - Modifié par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 -
procès-verbal est établi et transmis à l'employeur par art. 1
le secrétaire du comité social et économique dans les
quinze jours suivant la réunion à laquelle il se Les délibérations du comité social et économique sont consignées dans un
rapporte ou, si une nouvelle réunion est prévue dans procès-verbal établi par le secrétaire du comité dans un délai et selon des
ce délai de quinze jours, avant cette réunion modalités définis par un accord conclu dans les conditions prévues au 1er alinéa
de l'article L. 2312-15 ou, à défaut, par un décret.
– Délai de trois jours en cas de PSE
– Délai d’un jour en cas de liquidation

Expertise 27
PARTIE 3
3.2. Les accords relatifs au fonctionnement du CSE

L’organisation de la BDES
Une BDES rassemble l'ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes (…). Ces
Dispositions informations comportent en particulier des indicateurs relatifs à l'égalité professionnelle (…).
Les éléments d'information transmis de manière récurrente au comité sont mis à la disposition de leurs membres
d’ordre public dans la base de données et cette mise à disposition actualisée vaut communication des rapports et information au
comité, dans les conditions et limites fixées par un décret en Conseil d'Etat.

Par accord d'entreprise ou, en l'absence de DS, par un accord avec le CSE, il est déterminé :
• L'organisation, l'architecture et le contenu de la BDES
• Les modalités de fonctionnement de la BDES
• Le contenu qui doit couvrir au moins 8 thèmes (investissement social, matériel et immatériel, égalité
Champ de la professionnelle, fonds propres, endettement, ensemble des éléments de la rémunération des salariés et
dirigeants, ASC, rémunération des financeurs, flux financiers à destination de l'entreprise, partenariats.)
négociation L'accord peut également intégrer dans la base de données les informations nécessaires aux négociations obligatoires
et aux consultations ponctuelles du CSE.
A défaut d'accord en entreprise, un accord de branche peut définir l'organisation, l'architecture, le contenu et les
modalités de fonctionnement de la BDES dans les entreprises de moins de 300 salariés.

L’article L. 2312-36 nouveau reprend les anciennes dispositions de l’article L. 2323-8, notamment :
• l’accessibilité permanente de la BDES et les utilisateurs
• les informations détaillées contenues dans la BDES (thèmes antérieurs)
Dispositions • l’amplitude temporelle des informations : les deux années précédentes, l’année en cours et les projections sur les
supplétives trois années suivantes ;
Le contenu de ces informations qui peuvent varier selon la taille de l’entreprise ainsi que les modalités de
fonctionnement de la BDES sont déterminés par le décret

Expertise 28
PARTIE 3
3.2. Les accords relatifs au fonctionnement du CSE

Les trois grandes consultations connaissent d’importants aménagements


(Art. L.2312-17) : Le CSE est consulté sur :
Dispositions 1° Les orientations stratégiques de l'entreprise ;
d’ordre public 2° La situation économique et financière de l'entreprise ;
3° La politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi

(Art. L.2312-19) : Un accord d'entreprise ou, en l'absence de DS, un accord avec le C.S.E. peut définir :
• Le contenu, la périodicité et les modalités des consultations récurrentes du CSE ainsi que la liste et le contenu
des informations nécessaires à ces consultations ;
• Les niveaux auxquels les consultations sont conduites et, le cas échéant, leur articulation ;
Champ de la • Les délais dans lesquels les avis du comité sont rendus.
négociation Il peut également prévoir la possibilité pour le CSE d'émettre un avis unique portant sur tout ou partie des thèmes des
consultations récurrentes.
La périodicité des consultations prévue par l'accord ne peut être supérieure à trois ans.

Article L2312-20 : Un accord de groupe peut prévoir que la consultation sur les orientations stratégiques est
effectuée au niveau du comité de groupe. Dans ce cas, l’avis est transmis à chaque CSE du groupe, qui reste consulté
sur les conséquences de ces orientations stratégiques ;

En l’absence d’accord (avec les DS, ou en l’absence de DS avec le CSE) :


• les 3 grandes consultations restent annuelles
Dispositions • les consultations sur les orientations stratégiques et sur la situation économique et financière de l’entreprise sont
supplétives conduites au niveau de l’entreprise, sauf si l’employeur en décide autrement
• La consultation sur la politique sociale est conduite, quant à elle, à la fois au niveau central et au niveau des
établissements lorsque sont prévues des mesures d’adaptation spécifiques à ces établissements.

Expertise 29
PARTIE 3
3.3. Les accords relatifs aux prérogatives du CSE

CS
Accords relatifs aux consultations récurrentes du C.S.E., au nombre de réunions, D
E
S DS
au niveau de consultation et aux délais de consultation
Article L2312-19 - Modifié par Ordonnance n°2017-1718 du 20
– Maintien des 3 consultations récurrentes du C.S.E. : décembre 2017 - art. 1
 orientations stratégiques Un accord d'entreprise, conclu dans les conditions prévues au
 situation économique et financière de l’entreprise premier alinéa de l'article L. 2232-12 ou, en l'absence de délégué
syndical, un accord entre l'employeur et le comité social et
 politique sociale, conditions de travail et emploi économique, adopté à la majorité des membres titulaires de la
délégation du personnel du comité, peut définir :

Mais de nombreux aménagements pouvant être négociés : 1° Le contenu, la périodicité et les modalités des consultations
récurrentes du comité social et économique mentionnées à l'article
Nombre de
L. 2312-17 ainsi que la liste et le contenu des informations
réunions nécessaires à ces consultations ;
annuelles
2° Le nombre de réunions annuelles du comité prévues à l'article L.
Avis unique Contenu, 2315-27, qui ne peut être inférieur à six ;
portant sur périodicité,
tout ou modalités
partie des
thèmes de des 3° Les niveaux auxquels les consultations sont conduites et, le cas
consultations
consultation échéant, leur articulation ;

4° Les délais mentionnés à l'article L. 2312-15 dans lesquels les


avis du comité sont rendus.
Il peut également prévoir la possibilité pour le comité social et
économique d'émettre un avis unique portant sur tout ou partie
Ordre et Articulation des thèmes de consultation prévus à l'article L. 2312-17.
délais des des niveaux
rendus d’avis de
des C.S.E. consultation La périodicité des consultations prévue par l'accord ne peut être
supérieure à trois ans.
Contenu des
informations
nécessaires
à la
consultation
Expertise 30
PARTIE 3
3.3. Les accords relatifs aux prérogatives du CSE

Accords relatifs à la détermination d’un agenda social

Cass. soc. 28 mars 2018 - “le droit pour le CE de procéder à l’examen annuel des comptes et de se faire
assister d’un expert-comptable dont la rémunération est à la charge de l’employeur s’exerce au
moment où les comptes lui sont transmis”.

Les conséquences d’une telle désignation prématurée sont lourdes.


Dans cette hypothèse, la charge de l’expertise pèse non pas sur
l’employeur, mais sur le Comité, qui en application des dispositions
de l’article L. 2325-41 du Code du travail, peut faire appel à un expert
dit “libre”, rémunéré par ses soins.

Nécessité de négocier par voie d’accord un agenda social permettant


d’articuler efficacement et de façon cohérente négociations
obligatoires et consultations récurrentes du CSE, et de fixer, dans le
cadre d’un accord d’entreprise, les dates d’ouverture des procédures
d’information-consultation.
Expertise 31
PARTIE 4
4.
Une stratégie à déterminer en vue d’une négociation
nécessairement à la carte

Expertise 32
PARTIE 4
4.1. Nos préconisations : définir les enjeux du dialogue social de demain

1. Analyse de l’existant
1. moyens actuels à la disposition des IRP
2. forces et axes d’amélioration

2. Etude d’impact des nouvelles dispositions

3. Détermination des spécificités de l’entreprise, en fonction :


1. de sa configuration (mono, multisites)
2. des activités de l’entreprise / établissements
3. des risques particuliers en matière de santé, sécurité et conditions de travail

4. Détermination des axes de négociation prioritaires


1. Quels accords seront fondamentaux demain ?
2. Comment traiter efficacement les problématiques de terrain ?
3. Comment préserver les prérogatives des anciennes IRP via les consultations ?

Expertise 33
PARTIE 4
4.2. Axes de réflexion complémentaires
• Volumes d’heures de délégation :  Commission Economique du C.S.E.
– Comparatif ancien volume global vs volume minimal défini par décret  Nombre de membres
– Négociation en conséquence  Nombre de réunions
 Financement de la formation économique des membres ?

• Moyens budgétaires suite à la disparition du CHSCT  Autres commissions du C.S.E.


– Augmentation du budget de fonctionnement du C.S.E. en  Crédits d’heures de délégation en sus de l’enveloppe globale allouée
conséquence

 Formation SSCT
• Présence des suppléants en réunion  Extension de la formation à tous les membres du C.S.E.
– Tous
– La moitié  Budget du C.S.E
– Un nombre déterminé de suppléants à désigner par organisation  Modification de l’assiette de calcul
syndicale
 Conciliation mandat IRP / activité professionnelle
• Mutualisation et transfert des heures de délégation entre  Adaptation de la charge de travail
titulaires et entre titulaires et suppléants  Modalités de remplacement en vue d’exercer efficacement ses
missions
– Fixation des modalités
– Mise en place d’un compteur accessible à l’élu
 Moyens de communication à l’égard des salariés
 Messagerie électronique
• Détermination d’un agenda social articulant les  Intranet / Internet
consultations périodiques du C.S.E. et les négociations  Réunions
obligatoires périodiques avec les D.S.
 Des crédits d’heures en sus
 Pour le secrétaire du C.S.E.
• Intégration d’une compétence consultative du C.S.E., en  Pour le trésorier du C.S.E.
vue de sa consultation préalable aux négociations sur :
– Les accords de ruptures conventionnelles collectives  Budget du C.S.E. central
– Les accords relatifs à l’emploi  Rétrocessions des C.S.E. d’établissement
Expertise 34
ANNEXES
Le nombre de membres de la délégation du personnel du comité social et économique
(Art. R. 2314-1)

Nombre Nombre Nombre


Effectif Total heures Effectif Effectif Total heures
Nombre de mensuel Nombre de mensuel Total heures Nombre de mensuel
(nombre de de (nombre de (nombre de de
titulaires d'heures de titulaires d'heures de de délégation titulaires d'heures de
salariés) délégation salariés) salariés) délégation
délégation délégation délégation

11 à 24 1 10 10 1500 à 1749 20 26 520


6250 à 6499 31 29 899
25 à 49 2 10 20 1750 à 1999 21 26 546
6500 à 6749 31 29 899
50 à 74 4 18 72 2000 à 2249 22 26 572
6750 à 6999 31 30 930
75 à 99 5 19 95 2250 à 2499 23 26 598
100 à 124 6 21 126 2500 à 2749 24 26 624 7000 à 7249 32 30 960

125 à 149 7 21 147 2750 à 2999 24 26 624 7250 à 7499 32 30 960

150 à 174 8 21 168 3000 à 3249 25 26 650 7500 à 7749 32 31 992


175 à 199 9 21 189 3250 à 3499 25 26 650 7750 à 7999 32 32 1024
200 à 249 10 22 220 3500 à 3749 26 27 702
8000 à 8249 32 32 1024
250 à 299 11 22 242 3750 à 3999 26 27 702
8250 à 8499 33 32 1056
300 à 399 11 22 242 4000 à 4249 26 28 728
8500 à 8749 33 32 1056
400 à 499 12 22 264 4250 à 4499 27 28 756
500 à 599 13 24 312 4500 à 4749 27 28 756 8750 à 8999 33 32 1056

600 à 699 14 24 336 4750 à 4999 28 28 784 9000 à 9249 34 32 1088


700 à 799 14 24 336 5000 à 5249 29 29 841 9250 à 9499 34 32 1088
800 à 899 15 24 360 5250 à 5499 29 29 841
9500 à 9749 34 32 1088
900 à 999 16 24 384 5500 à 5749 29 29 841
9750 à 9999 34 34 1156
1000 à 1249 17 24 408 5750 à 5999 30 29 870
10000 35 34 1190
1250 à 1499 18 24 432 6000 à 6249 31 29 899

Expertise 35

Vous aimerez peut-être aussi