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RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE KASDI
MERBAH
–- OUARGLA-
Niveau : 1ere Année Master production Module : Technique avancée dans le forage
SEMESTRE 2
1
Introduction
Le terrain qu’on fore n’est pas homogène. Il est formé de plusieurs couches de roches
différentes. Chaque roche a ses caractéristiques particulières et exige des méthodes et moyens
particuliers pour être forée. On peut prendre certains exemples pour éclairer.
Des argiles qui contiennent de l’eau .Elles ont la caractéristiques de fluer et se manifester dans
le puits lorsqu’on les fore, coinçant ainsi les tiges et l’outil, et d’autre assoiffées qui gonflent
au contact de l’eau et viennent coincer les tiges et l’outil.
Les sels se dissolvent dans l’eau de la boue, ce qui crée des cavages, entrainant des
éboulements des terrains qui vont coincer les tiges et l’outil.
Les pertes de boue est indispensable que le puits reste en permanences rempli de boue. Ceci
permet de maintenir une pression suffisante pour retenir les effluents dans leur réservoir et les
argiles fluentes pour les empêcher de s’introduire dans le puits. La boue permet également de
maintenir les parois du puits et éviter leur effondrement. Mais si l’on fore Une roche qui ne
supporte pas la pression hydrostatique de la boue, cette dernière entre dans la roche et son
niveau dans le puits chute, ce qui entraine la chute de la pression qu’elle exerce sur les parois
du puits et les effluents ou les argiles fluentes s’introduisent ainsi dans le puits, créant des
venues ou des coincements.
Les venues lorsqu’on fore une roche contenant un effluent (eau, pétrole ou gaz) appelée
« roche réservoir », il faut appliquer dessus une pression hydrostatique de la boue supérieur à
la pression de l’effluent qu’elle contient. Pour augmenter la pression hydrostatique de la boue,
on augmente sa masse volumique (appelée sur chantier « densité ») par l’ajout de la baryte.
Il est facile de forer une zone à perte seule, il suffit de diminuer la pression
hydrostatique de la boue. Il est également facile de forer une zone a venue seule, il
suffit d’augmenter la pression hydrostatique de la boue.
Mais si on fore ces deux zones ensemble, en augmente la pression hydrostatique de la
boue, on tombe en perte et en diminuant, on déclenche une venue.
Le terme instrumentation désigne les opérations dans un puits mettant en œuvre des
instruments spécifique permettant le rétablissement à la normale de la situation
propice à la continuation du programme.
Nous allons tout d’abord énumérer les principaux d’accidents possibles en cours de
forage.
1. Présence des pièces métalliques sur le front de taille cela peut avoir plusieurs
origines telles que le bris d’outils de forage ou la chute dans le puits d’outils de
plancher.
2. Rupture de la tubulaires dans le trou fore : il peut s’agir de cassure au niveau
des masses-tiges ; des tiges de forage, d’une colonne de casing ou tubing .Le
problème a résoudre et alors dégager le puits de ces longueurs de cylindres en
acier
3. Coincement de la garniture de forage .Cela aboutit fréquemment au cas
précèdent, que ce soit rupture à la suite des tentatives de décoincement ou
dévissage de la garniture pour un abandon provisoire de la partie coincée.
Trois paramètres entrent en jeu dans l’origine des accidents
1. Une déficience du matériel.
2. Des problèmes liés au trou.
3. Facteurs humain.
Parmi ces instrumentations :
Ce sont les opérations non programmées qui sont réalisées pour remédier aux
problèmes du puits qui ont causé l’arrêt du forage.
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Ces opérations sont dues aux coincements, rupture de l’outil ou du matériel tubulaire,
chute d’objet dans le puits.
Les coincements : peuvent être causés par le fluage ou le gonflement des argiles, les
éboulements, la pression différentielle ou le « trou de serrure ».
Le coincement par pression différentielle survient lorsque la pression hydrostatique
exercée par la boue est très élevée par rapport à celle de l’effluent enferme dans la
roche. Son effet est amplifie par le dépôt de « cake » épais sur les parois et
l’inclinaison du puits .Ce coincement se situe au niveau des masses –tiges, là où le jeu
entre la garniture de forage et le puits est, et ne se déclenche que lorsque la garniture
est immobile.
Le « cake » est formé des solides contenus dans la boue .en face d’une roche poreuse
et perméable, la boue s’infiltre, c'est-à-dire que sa phase liquide pénètre dans la roche
alors que le solides, ne pouvant pas entrer, se déposent sur les parois, diminuant ainsi
le jeu entre les masses-tiges et le trou, ce qui favorise le coincement par pression
différentielle.
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Chapitre I : calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
Rappel :
2 .En dynamique
La pression du fond du puits est la somme de la pression hydrostatique et les pertes de charge
dans l’annulaire, elle est donnée :
Pf = PH+PCA
Les pertes de charge dans les circuits circulation est une déperdition d’énergie par dissipation
en force de frottement au cours de l’écoulement de la boue:
Elle s’exprime en termes de différence de pression entre deux points de la conduite. La boue
de forage en cours de circulation démarre avec une énergie représentée par la pression de
refoulement à la sortie des pompes et sort avec une pression nulle au niveau des installations
de traitement mécanique, donc la répartition des pertes de charge dans le circuit de forage est
comme suit :
Perte de charge au niveau des équipements de surface(PCS)
Perte de charge à l’intérieur des tiges de forage(PCDP)
Perte de charge à l’intérieur des drills – collars (PCDC)
Perte de charge à travers les duses de l’outil(PCO)
Perte de charge dans l’espace annulaire(PCA)
La pression de refoulement est la somme de toutes les pertes de charge dans le circuit de
circulation:
PR=PCS+PCDP+PCDC+PCO+PCA
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I.1.Pertes de charge au niveau de l'outil
Outils à duses : la perte de charge est directement liée au débit du fluide, à la surface des
orifices des duses et à la densité du fluide de forage Elle est calculée par :
=
Ou
PCO : perte de charge à l'outil en kPa
d : masse volumique de la boue en kg/litre
Q : débit de la boue en litres/min
A (T FA (Total Fluid Area) : surface totale des orifices des duses en pouce carré (in2)
C : Coefficient d'orifice :
Outils à duses:
Afin de contrôler le débit de la boue de forage les outils PDC et outils à molettes sont équipés
des duses, ces duses ont une grande gamme de dimension. La surface de passage des duses
est la somme des surfaces de toutes les duses et est exprimée en pouces carré (in 2). Elle est
donnée par :
Où d1, d2, d n sont les diamètres des orifices des duses exprimé en 1/32 de pouce
Les sections de passage en fonction de dimension et nombre des duses
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Les outils PDC peuvent utiliser plus de trois duses
V=
Avec
V : vitesse en m/s
Q : débit en litres/min
A : surface totale des duses ou TFA pouces2
I.1.2.Puissance Hydraulique :
la puissance hydraulique sur le front de taille est de :
=
Avec :
Ph(HSI) : puissance hydraulique sur le front de taille en HP/pouces2
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PCO : perte de charge à l'outil en kPa
Q : débit en litres//min
D : diamètre du trou (la phase) en pouce
Exemple : 01
En phase 12''¼, on utilise un outil PDC à 5 duses
On donne les paramètres de forage suivants :
Densité de boue d= 1.40.
Vitesse de remontée des déblais de 40 m/min dans l’espace annulaire trou – tiges
Puissance hydraulique sur le front de taille est de 4 hp / in2.
La capacité de l’espace annulaire trou–tiges égale à 62.7 l/m.
P=
Ou
P=
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P : perte de charge en KPa
d : densité de la boue
I.2.1.2.Espace annulaire
Ecoulement laminaire :
P=
Ecoulement turbulent :
P=
Avec
D0 : diamètre extérieur espace annulaire en pouces
Di : diamètre intérieur espace annulaire (extérieur de la garniture) en pouces
P= +
Avec
P : perte de charge en KPa
μp : Viscosité plastique en cP
Ʈ0 : Yield value (lb/100ft2)
P=
8
P= +
P=
Afin de pouvoir utiliser les tableaux du formulaire du foreur, les équations précédentes
peuvent être simplifiées et prennent les formes suivantes :
Pour le fluide BINGHAMIEN en régime turbulent
Intérieur de la garniture:
P=
Espace annulaire
P=
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d : masse volumique du fluide en kg/litre
Exemple 02
Dans la phase 8’’½ à une profondeur de 2300 m. avec une boue de masse volumique 1150
kg/m3 et une viscosité plastique μp = 22 cP, le débit de forage est Q = 1500 litres/ mn.
Données:
Installation de surface : cas 3.
La garniture de forage est constituée de:
Masses-tiges 6’’3/4 x 2’’ 13/16 de longueur totale 170 m
Tiges de forage 5’’ -19.50-E- NC50 de longueur totale 2130 m (Di des tiges 3’’3/4)
L’outil est équipé d’une combinaison des duses: 11/11/12
Calculer les pertes de charge
Solution 02
A partir des tableaux (formulaire du foreur)
Page 315 : Le coefficient B = 2.08
Les coefficients de perte de charge Ni sont comme suit:
Page 322 : dans les installations de surface N1 = 95
Page 332: à l’intérieur des tiges en KPa/100 m N2 = 57
Page 337: à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m des tiges en KPa/100 m N3 = 404
Page 352: espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m N4 = 102
Page 358: espace annulaire trou /tiges en KPa/100 m N5 = 19
Page 339: pertes de charge aux duses (KPa) pour d= 1 kg/litre Pd = 9611 KPa
P totale: Pression de refoulement des pompes à boue est égale à:
P totale = (N1+ 21.3.N2+ 1.7.N3+ 1.7.N4+ 21.3.N5).B+ Pd.d en KPa
P totale= (95 + 21.3 x57 + 1.7 x 404 + 1.7 x 102 + 21.3 x 19).2.08 + 9611 x 1.15 =16 407 KPa
Exemple 03
Dans la phase 12’’1/4 à une profondeur de 2500 m. avec une boue de viscosité plastique
μp = 30 cP et le coefficient B = d0.8 μp0.2 = 2.13, le débit de forage est Q = 2500 litres/ mn.
Données:
Installation de surface : cas 3.
La garniture de forage est constituée de:
Masses-tiges 9’’1/2 x 2’’ 13/16 de longueur totale 200 m
Tiges de forage 5’’-19.50-E- NC50 (diamètre extérieur des Tools-joints 6’’1/2) de longueur
totale 2300 (Di des tiges 3’’3/4)
L’outil est équipé d’une combinaison des duses: 12/13/13
Calculer la pression totale que devra fournir les pompes à boue.
Solution
A partir des tableaux (formulaire du foreur)
Page 315 : Le débit d = 1.10
Les coefficients de perte de charge Ni sont comme suit:
Page 322 : dans les installations de surface N1 = 239
Page 333: à l’intérieur des tiges en KPa/100 m N2 = 144
Page 338: à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m des tiges en KPa/100 m N3 = 1013
Page 354: espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m N4 = 35
Page 359: espace annulaire trou /tiges en KPa/100 m N5 = 3
Page 341: pertes de charge aux duses ( KPa) pour d= 1 kg/litre Pd = 17122 KPa
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Ptotale: Pression de refoulement des pompes à boue est égale à:
Ptotale = (N1+ 23.N2+ 2.N3+ 2.N4+ 23.N5).B+ Pd.d en KPa
Ptotale = (239+ 23 x 144+ 2 x 1013+ 2 x 35 + 23 x 3).2.13+ 17122 x 1.10 en KPa
Ptotale = 31009.28 Kpa =310 bars
Les problèmes rencontrés au cours du forage
II.1. Venue
Il y a une venue quand les fluides en place dans un réservoir débitent dans le puits. Ces fluides
peuvent être soit de l’eau, soit du gaz ou de l’huile, soit un mélange. Les causes d’une venue
peuvent être attribuées à un ou plusieurs éléments :
Densité de boue insuffisante
A l’entrée d’une zone à pression anormale
Réduction de la pression de fond due aux :
1. Disparition des PCEA (lorsque la circulation est arrêtée).
2. Réduction de la densité de la boue.
3. Réduction de la hauteur de boue dans l’annulaire.
4. Pistonnage (swab et surge).
5. Collision avec un puits en production
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II.3.Détection d’une venue
II.3.1.au cours de forage
Les venues, contrôlées ou non, constituent non seulement une perte de temps et
d’argent mais peuvent entrainer des pertes en vies humaines et en matériel.
Les indices qui peuvent être associés à une venue sont les suivants :
1. Gain dans les bassins.
2. Débit de boue sortant du puits à circulation arrêtée.
3. Avancement rapide.
4. Diminution de la pression de circulation
5. Trace de gaz, huile ou d’eau dans la boue
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III. Coincement
En général on peut définir un coincement comme étant un obstacle qui provoque l’arrêt du
forage dont la durée est difficilement prévisible, ce qui nécessite parfois des opérations
d’instrumentations. De plus, le coincement et ses opérations relatives (Instrumentation, Side
track….etc.) représentent la charge la plus élevée des opérations de forage en termes de NPT
et de coût. Pour cette raison, quelques points devraient être pris en compte par les
compagnies afin d'éviter ou de diminuer son impact à l’égard des autres opérations.
Les conséquences d’un coincement sont très coûteuses, elles incluent :
Le temps de forage perdu durant l’opération de décoincement.
Le temps et coût de repêchage élevé.
Le coût des outils abandonnés dans le trou (difficile ou trop cher à repêcher).
Formation Perméable:
Un cake de boue se développe sur la paroi du trou par filtration.
Le filtrat élevé augmente l’épaisseur du cake.
L’épaisseur du cake augmente avec la Pression différentielle.
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Cake statique:
La filtration statique favorise l’augmentation de l’épaisseur du cake.
Le cake statique étanche la face arrière du tube (masse –tige).
La force différentielle commence à se développer.
Augmentation de l’épaisseur du cake
III.1.2.Garniture a l’arrêt
L’immobilité de la garniture ou l’arrêt de la circulation développe le cake statique
Formation et développement du cake de boue sur la paroi
Surface de basse pression:
Une surface de basse pression se développe entre le tube et le cake.
La surpression sur la surface de contact tube/paroi détermine la force différentielle
Avec le temps, la surface du tube au contact avec le cake augmente.
Force différentielle(FD)
On peut avoir une pression différentielle élevée en face d’une couche poreuse perméable
pour les raisons suivantes :
La densité de la boue est trop élevée.
L’espace annulaire est fortement chargé en déblais.
Les pertes de charge dans l’annulaire sont importantes (annulaire de faible diamètre
puits profond, débit élevé, restriction dans l’annulaire).
Traversée d’un réservoir de gaz d’épaisseur importante.
Les réservoirs sont déplétés.
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Un cake de mauvaise qualité (épaisseur importante, mauvaise étanchéité).
Une filtration élevée
Une garniture constituée d’éléments lisses de diamètre extérieur voisin de celui du
trou
L’immobilisation de la garniture face à une zone poreuse perméable
L’inclinaison du puits (plus l’inclinaison est élevés, plus la garniture appuie sur le
génératrice du trou).
Ce phénomène peut être relativement brutal et se produit sans apparition nette de signes. On
note généralement avant le coincement une augmentation du couple de rotation et des
frottements lorsque la garniture est en mouvement.
Le collage par pression différentielle est caractérise par :
Le coincement survient lors d’une immobilisation momentanée de la garniture (ajout,
mesure de déviation, etc.).
La garniture est coincée en rotation et en translation dans les deux sens.
La circulation passe (dans le cas général) sans modification notoire de pression.
Le découvert comporte des zones poreuses perméables ayant des gradients de pression
de pore variables.
Contrairement aux collages, ce type de coincement est presque toujours localisé sur une faible
portion de la garniture et généralement situé au niveau des changements de diamètres de la
garniture. Les causes sont très diverses et pas toujours faciles à identifier, nous ne retiendrons
que les principales.
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Le développement d’un Key seat est facile à identifier. Les manifestations sont :
Accrochages vers le haut lors du passage de la 1ere masse-tige ou stabilisateur à une
côte bien précise.
Descente toujours libre au niveau du Key Seat.
La côte d’accrochage correspond à un dog leg.
Le problème tout à fait différent, la présence accidentelle d'objets étrangers dans le puits peut
créer des difficultés. Il peut s'agir ici d'outils tombés dans le trou ou de matériels détruits en
cours de forage
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la tenue des parois est essentielle .A cette fin, il faut éviter les débits élevés, les annulaires
restreints, les manœuvres inutiles dans les découverts et augmenter la viscosité de la boue.
Ce type de coincement se traite comme les chutes d’objet si l’éboulement est limité.
Dans la plupart des cas, ces ponts qui se développent au niveau des changements de diamètres
(tool joints, stabilisateurs, masse-tiges) sont de faibles épaisseurs .Les coincements qu’ils
provoquent sont généralement sans gravité et se traitent comme les chutes d’objets en ce qui
concerne les contraintes mécaniques à appliquer au train de tige.
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Figure 05 : Contraintes tectoniques – Réactions et évènements
III.2.9.Argiles fluents
Certains types d’argiles (les smectites) ont naturellement tendance à fluer car les feuilles qui
les constituent sont faiblement liées entre eux. Ces argiles se gonflent en absorbant une grande
quantité d’eau libre (provenant de la boue) entre les feuillets qui glissent les uns sur les autres.
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Si ce phénomène n’est pas rapidement contrôlé, le trou se referme progressivement et coince
la garniture.
III.3.Mesures préventives
Pour éviter le gonflement des argiles et le fluage, il faut agir au niveau des caractéristiques de
la boue, pour cela il faut:
Augmenter la densité de la boue.
Réduire la filtration (améliorer la qualité du cake et réduire son épaisseur).
Ajouter un lubrifiant approprié dans la boue.
Augmenter le débit de la circulation.
Mais il peut être nécessaire de changer de type de boue. Les boues au chlorure de
potassium, au gypse, au glycol et les boues à l’huile sont souvent les seuls remèdes.
Il faut également utiliser une garniture adaptée aux circonstances :
Éviter d’utiliser des masses-tiges surdimensionnées.
Réduire la surface de contact avec la paroi du trou en utilisant des masses –tiges
spirales
Le nombre de stabilisateurs et de masses –tiges doit être réduit au maximum, les tiges
lourdes seront utilisées pour mettre du poids sur outil.
Incorporer une coulisse au - dessus de la zone a risque.
III.3.1.En manœuvre
Redescendre lentement dans la zone a risques.
Reforer systématiquement jusqu'à ce que la garniture passe librement sans
circulation ni rotation.
III.3.2.Pendant le forage
Utiliser un débit de circulation le plus élevé possible pour bien nettoyer le trou et
maintenir une pression maximum dans l’espace annulaire.
Arrêter et démarrer progressivement les pompes pour éviter les surpressions et les
décompressions brutales dans l’espace annulaire.
Limiter les immobilisations de la garniture.
Faire des shorts trip fréquents.
Généralement, ce type de formations est difficile a maintenir en place et vieillit très mal, il
faut les tuber le plus rapidement possible.
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Ces argiles sont moins dangereuses que les précédentes et les coincements qu’elles
provoquent sont, généralement plus faciles à résoudre. Ces argiles ont tendance à se déliter et
à s’ébouler dans le puits.
III.4.2.Mesures préventives
Augmentation la viscosité de la boue et réduire le filtrat. L’augmentation de la densité
de la boue peut être bénéfique dans certains cas.
Assurer un bon nettoyage du puits en injectant régulièrement des bouchons visqueux.
Passer la zone avec précaution en reforant et en circulant longuement.
La rotation de la garniture permet de déplacer les déblais déposés dans l’espace
annulaire.
La plupart du temps ces mesures suffisent et le puits se stabilise assez rapidement. Sinon les
mesures préconisées au paragraphe précédent peuvent être appliquées a l’exception de :
L’adjonction de lubrifiants dans la boue qui risquent de favoriser le glissement des
argiles au niveau des plans de clivage.
La mise en pression de l’espace annulaire.
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Supprimer les masses –tiges surdimensionnées et réduire au maximum le nombre de
stabilisateurs.
Utiliser des masses –tiges spirales.
Réduire le nombre de masses –tiges et les remplacer par des tiges lourdes.
Incorporer une coulisse dans la garniture au dessus du sel.
L’utilisation de PDC excentrés donne de meilleurs résultats dans ce cas de formation
que les autres outils.
Reforer systématiquement la zone jusqu'à obtention d’un passage libre de la garniture
sans circulation ni rotation.
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Pour ce type de coincement, le facteur temps est primordial. Les chances de réussite
diminuent très vite. Il faut donc identifier le phénomène et réagir très rapidement. L’action
entreprise dans les médiats est décisive. Les statistiques montrent que.
Les coincements se produisent principalement au changement de poste. dans les deux
premières heures après la prise de poste et les jours de relève .Cela correspond à des
périodes de plus faible concentration du personnel.
Très souvent, la garniture est libérée de suite après quelques coups de coulisse (d’où
l’intérêt d’avoir une coulisse dans la garniture).
Environ 50 % des coincements sont résolus dans les 4 heures en moyenne.
80% des coincements sont résolus dans les 48 à 72 heures
Au - delà de 96 heures, les chances de succès sont particulièrement nulles.
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Déterminer la diminution de la pression ΔP que l’on peut appliquer sans risque de
venues et/ou d’instabilité des parois du puits.
Remplir l’intérieur des tiges d’un volume déterminer V d’eau, de gas oïl ou de boue
légère, suivant la diminution de pression ΔP que l’on veut obtenir dans l’espace
annulaire.
Fermer en tête des tiges et mettre la garniture en tension.
Purger l’intérieur des tiges et laisser le niveau s’équilibrer dans l’espace annulaire (la
purge peut être réalisée par étapes successives).
Si la garniture se décolle, mettre la garniture en mouvement (rotation et translation) et
circuler pour évacuer le reste du tampon et remplir le puits.
Il faut vérifier si le puits est stable il est préférable de dégager la garniture de la zone de
coincement avant de circuler .S’il ya des risques de venues, il faut d’abord remplir le puits, la
priorité étant le maintien du contrôle primaire.
• Le volume V de fluide de densité d2 à injecter dans les tiges pour produire une
diminution de pression ΔP dans le puits est donné par la relation suivante.
V=10.2 .ΔP’. ( + )
V : Volume de fluide léger mis en place dans les tiges exprimé en (l)
ΔP’ : diminution de la pression produite dans le puits par la mise en place du volume V de
Fluide léger, exprimée en (bar)
d 1 : densité de la boue du puits
d 2 : densité du fluide léger injecté dans les tiges
Cea : capacité de l’espace annulaire tubage /tiges exprimée en (l/m)
Ct : capacité de l’intérieur des tiges exprimée en (l/m)
Une variante de cette méthode consiste, après avoir pompé le tampon dans les tiges à procéder
à plusieurs fermetures et ouvertures successives en tête des tiges .Le but recherché est de
décoller la garniture grâce aux coups de bélier produits dans le puits par la fermeture brutale
en tête. Cela équivaut à un battage.
La méthode consiste à :
Déterminer la diminution de la pression ΔP que l’on peut appliquer sans risque de
venues et /ou d’instabilité des parois du puits.
Mettre la garniture en tension et fermer l’annulaire.
Mettre en place par circulation inverse un volume déterminé V d’eau de gas oïl ou de
boue léger suivant la diminution de pression ΔP que l’on veut obtenir dans l’annulaire.
Puis ouvrir l’annulaire pour laisser les deux colonnes s’équilibrer.
Si la garniture se décolle, mettre la garniture en mouvement (rotation et translation) et
circuler pour évacuer le reste du tampon et remplir le puits.
Comme dans le cas précédent, il faut vérifier si le puits a réagi, en conséquence : dégager
d’abord la garniture de la zone de coincement si le puits est stable ou commencer par circuler
le bouchon s’il y a un risque de venue, la priorité étant le maintien du contrôle primaire. Le
volume V de fluide de densité d2 à injecter dans l’espace annulaire pour produire une
diminution de pression ΔP dans le puits .
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