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MINISTRE D’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE KASDI
MERBAH
–- OUARGLA-

Faculté des hydrocarbures, des énergies renouvelables


et sciences de terre et de l’univers

Département production des hydrocarbures Année universitaire : 2019/2020

Niveau : 1ere Année Master production Module : Technique avancée dans le forage

Professeur : DADA Saada

SEMESTRE 2

1
Introduction
Le terrain qu’on fore n’est pas homogène. Il est formé de plusieurs couches de roches
différentes. Chaque roche a ses caractéristiques particulières et exige des méthodes et moyens
particuliers pour être forée. On peut prendre certains exemples pour éclairer.
Des argiles qui contiennent de l’eau .Elles ont la caractéristiques de fluer et se manifester dans
le puits lorsqu’on les fore, coinçant ainsi les tiges et l’outil, et d’autre assoiffées qui gonflent
au contact de l’eau et viennent coincer les tiges et l’outil.
Les sels se dissolvent dans l’eau de la boue, ce qui crée des cavages, entrainant des
éboulements des terrains qui vont coincer les tiges et l’outil.
Les pertes de boue est indispensable que le puits reste en permanences rempli de boue. Ceci
permet de maintenir une pression suffisante pour retenir les effluents dans leur réservoir et les
argiles fluentes pour les empêcher de s’introduire dans le puits. La boue permet également de
maintenir les parois du puits et éviter leur effondrement. Mais si l’on fore Une roche qui ne
supporte pas la pression hydrostatique de la boue, cette dernière entre dans la roche et son
niveau dans le puits chute, ce qui entraine la chute de la pression qu’elle exerce sur les parois
du puits et les effluents ou les argiles fluentes s’introduisent ainsi dans le puits, créant des
venues ou des coincements.
Les venues lorsqu’on fore une roche contenant un effluent (eau, pétrole ou gaz) appelée
« roche réservoir », il faut appliquer dessus une pression hydrostatique de la boue supérieur à
la pression de l’effluent qu’elle contient. Pour augmenter la pression hydrostatique de la boue,
on augmente sa masse volumique (appelée sur chantier « densité ») par l’ajout de la baryte.
 Il est facile de forer une zone à perte seule, il suffit de diminuer la pression
hydrostatique de la boue. Il est également facile de forer une zone a venue seule, il
suffit d’augmenter la pression hydrostatique de la boue.
 Mais si on fore ces deux zones ensemble, en augmente la pression hydrostatique de la
boue, on tombe en perte et en diminuant, on déclenche une venue.
 Le terme instrumentation désigne les opérations dans un puits mettant en œuvre des
instruments spécifique permettant le rétablissement à la normale de la situation
propice à la continuation du programme.
 Nous allons tout d’abord énumérer les principaux d’accidents possibles en cours de
forage.
1. Présence des pièces métalliques sur le front de taille cela peut avoir plusieurs
origines telles que le bris d’outils de forage ou la chute dans le puits d’outils de
plancher.
2. Rupture de la tubulaires dans le trou fore : il peut s’agir de cassure au niveau
des masses-tiges ; des tiges de forage, d’une colonne de casing ou tubing .Le
problème a résoudre et alors dégager le puits de ces longueurs de cylindres en
acier
3. Coincement de la garniture de forage .Cela aboutit fréquemment au cas
précèdent, que ce soit rupture à la suite des tentatives de décoincement ou
dévissage de la garniture pour un abandon provisoire de la partie coincée.
Trois paramètres entrent en jeu dans l’origine des accidents
1. Une déficience du matériel.
2. Des problèmes liés au trou.
3. Facteurs humain.
Parmi ces instrumentations :
 Ce sont les opérations non programmées qui sont réalisées pour remédier aux
problèmes du puits qui ont causé l’arrêt du forage.

2
 Ces opérations sont dues aux coincements, rupture de l’outil ou du matériel tubulaire,
chute d’objet dans le puits.
 Les coincements : peuvent être causés par le fluage ou le gonflement des argiles, les
éboulements, la pression différentielle ou le « trou de serrure ».
 Le coincement par pression différentielle survient lorsque la pression hydrostatique
exercée par la boue est très élevée par rapport à celle de l’effluent enferme dans la
roche. Son effet est amplifie par le dépôt de « cake » épais sur les parois et
l’inclinaison du puits .Ce coincement se situe au niveau des masses –tiges, là où le jeu
entre la garniture de forage et le puits est, et ne se déclenche que lorsque la garniture
est immobile.
 Le « cake » est formé des solides contenus dans la boue .en face d’une roche poreuse
et perméable, la boue s’infiltre, c'est-à-dire que sa phase liquide pénètre dans la roche
alors que le solides, ne pouvant pas entrer, se déposent sur les parois, diminuant ainsi
le jeu entre les masses-tiges et le trou, ce qui favorise le coincement par pression
différentielle.

Le programme de forage / tubage /boue :


 Rédiger par l’ingénierie en fonction des difficultés prévues, il donne toutes les
informations nécessaire pour la construction du puits.
 Emplacement du puits.
 Données géologiques.
 Cotes et diamètres des différentes phases (forge et tubage).
 Types et caractéristiques de la boue.
 Hauteurs à cimenter.
 Carottage, diagraphie, essais du puits.

3
Chapitre I : calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers

Rappel :

La pression du fond du puits


1 .Circulation arrêtée
La pression du fond du puits est égale à la pression hydrostatique:
Pf = PH = d. H /10.2 bars

2 .En dynamique
La pression du fond du puits est la somme de la pression hydrostatique et les pertes de charge
dans l’annulaire, elle est donnée :
Pf = PH+PCA

Donc la densité équivalente de la circulation est donnée par :


D eqv=10.2x (PH+PCA)/H

pR : pression de refoulement en bars


pf : pression de fond en bars
pH : pression hydrostatique en bars
H : hauteur en mètre
deqv : densité équivalente.

Les pertes de charge dans les circuits circulation est une déperdition d’énergie par dissipation
en force de frottement au cours de l’écoulement de la boue:

1. Frottement internes au fluide dus à sa viscosité.


2. Frottement externes dus à la rugosité des parois de la conduite.

Elle s’exprime en termes de différence de pression entre deux points de la conduite. La boue
de forage en cours de circulation démarre avec une énergie représentée par la pression de
refoulement à la sortie des pompes et sort avec une pression nulle au niveau des installations
de traitement mécanique, donc la répartition des pertes de charge dans le circuit de forage est
comme suit :
 Perte de charge au niveau des équipements de surface(PCS)
 Perte de charge à l’intérieur des tiges de forage(PCDP)
 Perte de charge à l’intérieur des drills – collars (PCDC)
 Perte de charge à travers les duses de l’outil(PCO)
 Perte de charge dans l’espace annulaire(PCA)

La pression de refoulement est la somme de toutes les pertes de charge dans le circuit de
circulation:

PR=PCS+PCDP+PCDC+PCO+PCA

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I.1.Pertes de charge au niveau de l'outil
Outils à duses : la perte de charge est directement liée au débit du fluide, à la surface des
orifices des duses et à la densité du fluide de forage Elle est calculée par :

=
Ou
PCO : perte de charge à l'outil en kPa
d : masse volumique de la boue en kg/litre
Q : débit de la boue en litres/min
A (T FA (Total Fluid Area) : surface totale des orifices des duses en pouce carré (in2)
C : Coefficient d'orifice :

C= 0.80 pour outil sans jet


C = 0.95 pour outil à jet

Total Flow Area (TFA) ou Nozzle Area (An)


Au niveau des outils PDC, à molettes et les outils diamants TSP, le passage du fluide de
forage se fait en convertissant la pression élevée à l'intérieur de la garniture de forage en une
pression faible à la sortie de l’outil.

Outils à duses:
Afin de contrôler le débit de la boue de forage les outils PDC et outils à molettes sont équipés
des duses, ces duses ont une grande gamme de dimension. La surface de passage des duses
est la somme des surfaces de toutes les duses et est exprimée en pouces carré (in 2). Elle est
donnée par :

An= 0.000767(d12 + d22 +….+ dn2)

Où d1, d2, d n sont les diamètres des orifices des duses exprimé en 1/32 de pouce
Les sections de passage en fonction de dimension et nombre des duses

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Les outils PDC peuvent utiliser plus de trois duses

Dimension Surface 1 Surface Surface Surface Surface Surface Surface


duse duse 2 duses 3 duses 4 duses 5 duses 6 duses 7 duses
7/32 .0376 .0752 .1127 .1504 .1880 .2256 .2632
8/32 .0491 .0982 .1473 .1964 .2455 .2946 .3437
9/32 .0621 .1242 .1864 .2484 .3105 .3726 .4347
10/32 .0767 .1534 .2301 .3068 .3835 .4602 .5369
11/32 .0928 .1856 .2784 .3712 .4640 .5568 .6496
12/32 .1104 .2209 .3313 .4416 .5520 .6624 .7728
13/32 .1296 .2592 .3889 .5184 .6480 .7776 .9072
14/32 .1503 .3007 .4510 .6012 .7515 .9018 1.0521
15/32 .1726 .3451 .5177 .6904 .8630 1.0356 1.2082
16/32 .1936 .3927 .5890 .7852 .9815 1.1778 1.3741
18/32 .2485 .4970 .7455 .9940 1.2425 1.4910 1.7395
20/32 .3068 .6136 .9204 1.2272 1.5340 1.8408 2.1476
22/32 .3712 .7424 1.1137 1.4848 1.8560 2.2272 2.5984
24/32 .4418 .8836 1.3254 1.7672 2.2090 2.6508 3.0926
26/32 .5185 1.0370 1.5555 2.0740 2.5925 3.1110 3.6295
28/32 .6013 1.2026 1.8040 2.4052 3.0065 3.6078 4.2091
30/32 .6903 1.3806 2.0709 2.7612 3.4515 4.1418 4.8321
32/32 .7854 1.5708 2.3562 3.1416 3.9270 4.7124 5.4978

I.1.1.Vitesse aux duses


Selon la formule suivante, on peut calculer la vitesse d’écoulement à travers les duses

V=
Avec
V : vitesse en m/s
Q : débit en litres/min
A : surface totale des duses ou TFA pouces2

I.1.2.Puissance Hydraulique :
la puissance hydraulique sur le front de taille est de :

=
Avec :
Ph(HSI) : puissance hydraulique sur le front de taille en HP/pouces2

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PCO : perte de charge à l'outil en kPa
Q : débit en litres//min
D : diamètre du trou (la phase) en pouce
Exemple : 01
En phase 12''¼, on utilise un outil PDC à 5 duses
On donne les paramètres de forage suivants :
Densité de boue d= 1.40.
Vitesse de remontée des déblais de 40 m/min dans l’espace annulaire trou – tiges
Puissance hydraulique sur le front de taille est de 4 hp / in2.
La capacité de l’espace annulaire trou–tiges égale à 62.7 l/m.

1. calculer l'aire totale des duses dans l'outil


2. calculer la perte de charge au niveau de l’outil.

Q= 40 x 62.7= 2508 l/mn


=

I.2.Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers


I.2.1. Fluide Newtonien
Pertes de charges d’un fluide Newtonien dans une conduite cylindrique est donnée par les
équations suivantes :

I.2.1.1. A l’intérieur de la garniture.


 Ecoulement laminaire (Fluide Newtonien) :

P=
Ou

P : perte de charge en KPa


ρ : masse volumique de la boue
L : longueur de la conduite en mètres,
Q : débit en litre par minute (l/mn),
D : diamètre de la conduite en mètre.
μ : Viscosité dynamique en cP
d : densité de la boue

 Ecoulement turbulent (Fluide Newtonien):

P=

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P : perte de charge en KPa
d : densité de la boue
I.2.1.2.Espace annulaire
 Ecoulement laminaire :

P=

 Ecoulement turbulent :

P=

Avec
D0 : diamètre extérieur espace annulaire en pouces
Di : diamètre intérieur espace annulaire (extérieur de la garniture) en pouces

Fluides non Newtonien = BINGHAMIEN + fluides des puissances

I.2.2. Fluide BINGHAMIEN


Pertes de charges d’un fluide modèle de BINGHAM dans une conduite cylindrique est donnée
par les équations suivantes:
2.1 2.1. L’intérieur de la garniture.
 Ecoulement laminaire (Fluide BINGHAMIEN):

P= +

Avec
P : perte de charge en KPa
μp : Viscosité plastique en cP
Ʈ0 : Yield value (lb/100ft2)

 Ecoulement turbulent (Fluide BINGHAMIEN):

P=

P : perte de charge en KPa

I.3 .Espace annulaire (Fluide BINGHAMIEN)


Les pertes de charges dans l'espace annulaire sont généralement inferieures à 10 où 15
kgf/cm². L'influence de la température sur la viscosité, n'est pas prise en compte, la valeur
mesurée en surface étant supposée constante dans tout le circuit.

I.3.1 .Ecoulement laminaire :

8
P= +

1.2.1 .Ecoulement turbulent :

P=

Afin de pouvoir utiliser les tableaux du formulaire du foreur, les équations précédentes
peuvent être simplifiées et prennent les formes suivantes :
Pour le fluide BINGHAMIEN en régime turbulent

P = N.B avec B = d0.8 . μp0.2

 Intérieur de la garniture:

P=

 Espace annulaire

P=

Il y a lieu de noter que :


Les pertes de charge à partir des tableaux sont calculées pour une longueur de 100 m.
(Formulaire de foreur)
N : représente les pertes de charge pour l’eau pure.
B : coefficient de correction relatif à la boue en circulation.

I.3.Calcul pratique des pertes de charge

P totale = (N1+ L2.N2+ L3.N3+ L4.N4+ L5.N5).B+ Pd.d en KPa


Avec
P totale: Pression de refoulement des pompes à boue
L2, L3, L4, et L5: longueur des différents tronçons de 100m
Le coefficient B
N1 : dans les installations de surface
N2 : à l’intérieur des tiges en KPa/100 m
N3 : à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m
N4 : espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m
N5 : espace annulaire trou/tiges en KPa/100 m
Pd : pertes de charge aux duses KPa) pour d= 1 kg/litre

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d : masse volumique du fluide en kg/litre

Exemple 02
Dans la phase 8’’½ à une profondeur de 2300 m. avec une boue de masse volumique 1150
kg/m3 et une viscosité plastique μp = 22 cP, le débit de forage est Q = 1500 litres/ mn.
Données:
Installation de surface : cas 3.
La garniture de forage est constituée de:
Masses-tiges 6’’3/4 x 2’’ 13/16 de longueur totale 170 m
Tiges de forage 5’’ -19.50-E- NC50 de longueur totale 2130 m (Di des tiges 3’’3/4)
L’outil est équipé d’une combinaison des duses: 11/11/12
Calculer les pertes de charge

Solution 02
A partir des tableaux (formulaire du foreur)
Page 315 : Le coefficient B = 2.08
Les coefficients de perte de charge Ni sont comme suit:
Page 322 : dans les installations de surface N1 = 95
Page 332: à l’intérieur des tiges en KPa/100 m N2 = 57
Page 337: à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m des tiges en KPa/100 m N3 = 404
Page 352: espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m N4 = 102
Page 358: espace annulaire trou /tiges en KPa/100 m N5 = 19
Page 339: pertes de charge aux duses (KPa) pour d= 1 kg/litre Pd = 9611 KPa
P totale: Pression de refoulement des pompes à boue est égale à:
P totale = (N1+ 21.3.N2+ 1.7.N3+ 1.7.N4+ 21.3.N5).B+ Pd.d en KPa
P totale= (95 + 21.3 x57 + 1.7 x 404 + 1.7 x 102 + 21.3 x 19).2.08 + 9611 x 1.15 =16 407 KPa

Exemple 03
Dans la phase 12’’1/4 à une profondeur de 2500 m. avec une boue de viscosité plastique
μp = 30 cP et le coefficient B = d0.8 μp0.2 = 2.13, le débit de forage est Q = 2500 litres/ mn.
Données:
Installation de surface : cas 3.
La garniture de forage est constituée de:
Masses-tiges 9’’1/2 x 2’’ 13/16 de longueur totale 200 m
Tiges de forage 5’’-19.50-E- NC50 (diamètre extérieur des Tools-joints 6’’1/2) de longueur
totale 2300 (Di des tiges 3’’3/4)
L’outil est équipé d’une combinaison des duses: 12/13/13
Calculer la pression totale que devra fournir les pompes à boue.
Solution
A partir des tableaux (formulaire du foreur)
Page 315 : Le débit d = 1.10
Les coefficients de perte de charge Ni sont comme suit:
Page 322 : dans les installations de surface N1 = 239
Page 333: à l’intérieur des tiges en KPa/100 m N2 = 144
Page 338: à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m des tiges en KPa/100 m N3 = 1013
Page 354: espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m N4 = 35
Page 359: espace annulaire trou /tiges en KPa/100 m N5 = 3
Page 341: pertes de charge aux duses ( KPa) pour d= 1 kg/litre Pd = 17122 KPa

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Ptotale: Pression de refoulement des pompes à boue est égale à:
Ptotale = (N1+ 23.N2+ 2.N3+ 2.N4+ 23.N5).B+ Pd.d en KPa
Ptotale = (239+ 23 x 144+ 2 x 1013+ 2 x 35 + 23 x 3).2.13+ 17122 x 1.10 en KPa
Ptotale = 31009.28 Kpa =310 bars
Les problèmes rencontrés au cours du forage

II.1. Venue
Il y a une venue quand les fluides en place dans un réservoir débitent dans le puits. Ces fluides
peuvent être soit de l’eau, soit du gaz ou de l’huile, soit un mélange. Les causes d’une venue
peuvent être attribuées à un ou plusieurs éléments :
 Densité de boue insuffisante
 A l’entrée d’une zone à pression anormale
 Réduction de la pression de fond due aux :
1. Disparition des PCEA (lorsque la circulation est arrêtée).
2. Réduction de la densité de la boue.
3. Réduction de la hauteur de boue dans l’annulaire.
4. Pistonnage (swab et surge).
5. Collision avec un puits en production

II.1.1. Au cours de forage


 Densité de boue trop faible.
 Pertes de boue dans les formations.

II.1.2. Au cours de manœuvre


 Mauvais remplissage du puits pendant la remontée de la garniture.
 Pistonnage

II.1.3 Pendant la mise du ciment


Venue dans l’espace annulaire trou- casing, situation très difficile à contrôler.

II.2. Comment éviter une venue


II.2.1. Pendant le forage
 Maintenir le puits plein d’une boue de densité correcte.
 Suivre tous les indicateurs de pression anormale de pore
 Suivre tous les indicateurs de venues (équipement en bon état et en fonctionnement).
 Contrôler la trajectoire du puits (programme anti- collision)

II.2.2. Avant la manœuvre


 Densité de boue correcte (pistonnage inclus).
 Caractéristiques de la boue ajustée pour limiter le risque de pistonnage.
 Equipement lié à la manœuvre en bon état (trip tank, etc.….).

II.2.3. Pendant la manœuvre


 Puits maintenu toujours plein de boue
 Suivi des volumes entrés –sortie.
 Eviter le pistonnage (adapter la vitesse de manœuvre, remontée de la garniture en
circulation).
 Remplir la garniture à la descente si elle est équipée d’un clapet anti-retour.

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II.3.Détection d’une venue
II.3.1.au cours de forage
 Les venues, contrôlées ou non, constituent non seulement une perte de temps et
d’argent mais peuvent entrainer des pertes en vies humaines et en matériel.
 Les indices qui peuvent être associés à une venue sont les suivants :
1. Gain dans les bassins.
2. Débit de boue sortant du puits à circulation arrêtée.
3. Avancement rapide.
4. Diminution de la pression de circulation
5. Trace de gaz, huile ou d’eau dans la boue

II.4.2. au cours de manœuvre


Avant de commencer une manœuvre, il faut s’assurer que le puits ne débite pas. Si la pression
hydrostatique de la boue est très faiblement supérieures à la pression de formation, la
manœuvre peut déclencher une venue par l’effet de pistonnage .Pour cela, la quantité de boue
prête au démarrage de la manœuvre pour remplir le trou doit être égale au volume d’acier
sorti du trou.

II.5 Principe de contrôle d'une venue


Lorsqu’on détecte une venue, la première manœuvre de lutte contre l’éruption consiste à
fermer le puits. On détermine ensuite les pressions en jeu de manière à calculer la densité de
boue requise pour équilibrer la pression de formation par la pression hydrostatique de la boue.

III. Perte de circulation


La perte de circulation (perte de la boue) peut se produire à n’importe quelle profondeur
pendant n’importe quelle opération. Les problèmes rencontrés sont :

III.1. Fractures induite par la pression


 La pression du trou de puits dépasse la pression de fracture de la formation, ce
qui conduit à la cassure (fracture) de la roche.
 La pression de trou du puits suréquilibre est exposée à une formation avec des
fractures non étanches ou haute perméabilité.

III.2. Causes de la perte de circulations


III.2.1.Fractures induites par la pression
 Densité très élevée de la boue
 Perte de charge annulaire
 Des coups de pressions dans le puits
 Pression imposée / piégée
 Pression de fermeture
 Faible pression de la formation

III.2.2.Fractures naturelles /Perméabilité


Formation non consolidée
 Fissures / fractures
 Bord de faille non bouché
 Formation avec cavité / caverneuse

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III. Coincement
En général on peut définir un coincement comme étant un obstacle qui provoque l’arrêt du
forage dont la durée est difficilement prévisible, ce qui nécessite parfois des opérations
d’instrumentations. De plus, le coincement et ses opérations relatives (Instrumentation, Side
track….etc.) représentent la charge la plus élevée des opérations de forage en termes de NPT
et de coût. Pour cette raison, quelques points devraient être pris en compte par les
compagnies afin d'éviter ou de diminuer son impact à l’égard des autres opérations.
 Les conséquences d’un coincement sont très coûteuses, elles incluent :
 Le temps de forage perdu durant l’opération de décoincement.
 Le temps et coût de repêchage élevé.
 Le coût des outils abandonnés dans le trou (difficile ou trop cher à repêcher).

III.1. Identifications et résolution des coincements :


Il est important d’identifier rapidement leurs causes car les méthodes à employer pour les
résoudre sont différentes.
Dès que l’on a identifié la cause d’un coincement, il faut intervenir le plus rapidement
possible car ils ont tendance à s’aggraver avec le temps (surtout les collages par pression
différentielle). Souvent un type de coincement donné engendre des problèmes différents par
rapport à d’autres types, donc le traitement appliqué diffère en fonction du type de
coincement. Les principaux types de coincement possibles en cours de forage sont :

III.1.1. Collage par pression différentielle


Le collage par pression différentielle représente environ 70% des coincements suivant les
régions, il peut affecter une partie importante du train de sonde et particulièrement les
éléments lisses des grands diamètres.

III.1.1.2.Les causes du coincement par pression différentielle


Le collage se produit lorsque la garniture de forage vient au contact du cake au droit d’une
formation poreuse perméable. Ce collage est dû à la pression différentielle qui à tendance à
plaquer la garniture contre la paroi du trou.

 Formation Perméable:
 Un cake de boue se développe sur la paroi du trou par filtration.
 Le filtrat élevé augmente l’épaisseur du cake.
 L’épaisseur du cake augmente avec la Pression différentielle.

Figure 01: Formation et développement du cake de boue sur la paroi

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Cake statique:
 La filtration statique favorise l’augmentation de l’épaisseur du cake.
 Le cake statique étanche la face arrière du tube (masse –tige).
 La force différentielle commence à se développer.
 Augmentation de l’épaisseur du cake

III.1.2.Garniture a l’arrêt
L’immobilité de la garniture ou l’arrêt de la circulation développe le cake statique
Formation et développement du cake de boue sur la paroi
Surface de basse pression:
 Une surface de basse pression se développe entre le tube et le cake.
 La surpression sur la surface de contact tube/paroi détermine la force différentielle
 Avec le temps, la surface du tube au contact avec le cake augmente.

Force différentielle(FD)

Figure 02 : situation de la force différentielle

On peut avoir une pression différentielle élevée en face d’une couche poreuse perméable
pour les raisons suivantes :
 La densité de la boue est trop élevée.
 L’espace annulaire est fortement chargé en déblais.
 Les pertes de charge dans l’annulaire sont importantes (annulaire de faible diamètre
puits profond, débit élevé, restriction dans l’annulaire).
 Traversée d’un réservoir de gaz d’épaisseur importante.
 Les réservoirs sont déplétés.

III.1.3.Les autres facteurs favorisants le problème de coincement sont :

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 Un cake de mauvaise qualité (épaisseur importante, mauvaise étanchéité).
 Une filtration élevée
 Une garniture constituée d’éléments lisses de diamètre extérieur voisin de celui du
trou
 L’immobilisation de la garniture face à une zone poreuse perméable
 L’inclinaison du puits (plus l’inclinaison est élevés, plus la garniture appuie sur le
génératrice du trou).

III.2. Identification du phénomène

Ce phénomène peut être relativement brutal et se produit sans apparition nette de signes. On
note généralement avant le coincement une augmentation du couple de rotation et des
frottements lorsque la garniture est en mouvement.
Le collage par pression différentielle est caractérise par :
 Le coincement survient lors d’une immobilisation momentanée de la garniture (ajout,
mesure de déviation, etc.).
 La garniture est coincée en rotation et en translation dans les deux sens.
 La circulation passe (dans le cas général) sans modification notoire de pression.
 Le découvert comporte des zones poreuses perméables ayant des gradients de pression
de pore variables.
Contrairement aux collages, ce type de coincement est presque toujours localisé sur une faible
portion de la garniture et généralement situé au niveau des changements de diamètres de la
garniture. Les causes sont très diverses et pas toujours faciles à identifier, nous ne retiendrons
que les principales.

III.2.1 Trous de serrure (Key Seat)


Les Key Seat sont des gouttières creusées dans le terrain par le frottement des tiges pendant le
forage ou les manœuvres. Ces gouttières se développent au niveau des dog legs ou des
décrochements qui sont d’autant plus profonds que :
 Le terrain est tendre
 Le dog leg est élève
 La tension des tiges est grande
 Les tiges y travaillent longtemps

Figure 03 : Key Seat

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Le développement d’un Key seat est facile à identifier. Les manifestations sont :
 Accrochages vers le haut lors du passage de la 1ere masse-tige ou stabilisateur à une
côte bien précise.
 Descente toujours libre au niveau du Key Seat.
 La côte d’accrochage correspond à un dog leg.

III.2.2. Chutes des roches ou d’objets :

Le problème tout à fait différent, la présence accidentelle d'objets étrangers dans le puits peut
créer des difficultés. Il peut s'agir ici d'outils tombés dans le trou ou de matériels détruits en
cours de forage

Figure 04: Chutes des roches ou d’objets

III.2.3. Ferrailles dans le trou

La technique pour se libérer consiste à travailler la partie coincée en torsion, tension,


compression et battage. La puissance de battage n’est pas primordiale, il faut plutôt favoriser
les vibrations du train de sonde et produire des chocs à une cadence élevée.
Ce type de coincement étant très localisé, la partie coincée se trouve soumise à des
contraintes très importantes .une action prolongée dans le mauvais sens peut rendre définitif
un coincement bénin a l’origine.
La première manœuvre consiste donc à faire vibrer la garniture tout en la soumettant à une
force contraire à celle qui a provoqué le coincement, un battage bien orienté aide par la mise
en place d’un bouchon lubrifiant à résoudre la plupart des coincements de ce type.
Quand la garniture ne comporte pas de coulisse, on peut induire une sorte de battage en
produisant des coups de pression à la pompe en by –passant l’amortisseur de pulsation et /ou
d’enlever un clapet sur certaines pompes.

III.2.4. Les éboulements


Les argiles schisteuses et feuilletées, les roches fracturées, le charbon ainsi que les terrains de
surfaces non consolidés sont des formations à risque d’éboulement. Pour limiter ces risques,

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la tenue des parois est essentielle .A cette fin, il faut éviter les débits élevés, les annulaires
restreints, les manœuvres inutiles dans les découverts et augmenter la viscosité de la boue.
Ce type de coincement se traite comme les chutes d’objet si l’éboulement est limité.

III.2.5. Trou sous calibré


Les cas les plus fréquents sont dus à la descente sans précaution :
 D’une garniture beaucoup plus rigide que la précédente
 D’un outil neuf après un outil usagé
 D’un outil monobloc (diamant, PDC. etc.)
Ces coincements sont généralement sans gravité et cèdent aux premiers coups de coulisse.
Ils se traitent de la même façon que les chutes d’objet.

III.2.6. Ponts de sédimentation

Dans la plupart des cas, ces ponts qui se développent au niveau des changements de diamètres
(tool joints, stabilisateurs, masse-tiges) sont de faibles épaisseurs .Les coincements qu’ils
provoquent sont généralement sans gravité et se traitent comme les chutes d’objets en ce qui
concerne les contraintes mécaniques à appliquer au train de tige.

Figure 05 : Sédimentation des déblais dans les puits proche de la verticale

III.2.7. Coincement dus à la formation


Les phénomènes d'instabilité des formations argileuses peuvent être les contraintes chimiques,
les contraintes géostatiques, ou les contraintes tectoniques. La formation argileuse devient
instable

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Figure 05 : Contraintes tectoniques – Réactions et évènements

III.2.8. Coincement dus à l’instabilité des parois du puits


Ces coincements surviennent au niveau de certaines formations rendues instables par la
présence d’un trou (redistribution des contraintes autour du trou) et du fluide de forage.

Figure 05 : Formations non consolidées Formations fracturées

III.2.9.Argiles fluents
Certains types d’argiles (les smectites) ont naturellement tendance à fluer car les feuilles qui
les constituent sont faiblement liées entre eux. Ces argiles se gonflent en absorbant une grande
quantité d’eau libre (provenant de la boue) entre les feuillets qui glissent les uns sur les autres.

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Si ce phénomène n’est pas rapidement contrôlé, le trou se referme progressivement et coince
la garniture.

III.2.10.Signes indiquant des argiles fluentes


Généralement, ce genre de coincement s’annonce par :
 Une augmentation du couple de rotation en forage.
 Des accrochages lorsque l’on dégage du fond, avec des montées de pression allant
jusqu'à impossibilité de circuler.
 La présence d’argiles plastiques sur les tamis vibrants et une diminution du volume de
déblais.
 Une augmentation de la teneur en solides dans la boue
 Une modification des caractéristiques rhéologiques de la boue (augmentation de la
viscosité)
 Un reforage systématique de la même zone a la descente

III.3.Mesures préventives

Pour éviter le gonflement des argiles et le fluage, il faut agir au niveau des caractéristiques de
la boue, pour cela il faut:
 Augmenter la densité de la boue.
 Réduire la filtration (améliorer la qualité du cake et réduire son épaisseur).
 Ajouter un lubrifiant approprié dans la boue.
 Augmenter le débit de la circulation.
 Mais il peut être nécessaire de changer de type de boue. Les boues au chlorure de
potassium, au gypse, au glycol et les boues à l’huile sont souvent les seuls remèdes.
 Il faut également utiliser une garniture adaptée aux circonstances :
 Éviter d’utiliser des masses-tiges surdimensionnées.
 Réduire la surface de contact avec la paroi du trou en utilisant des masses –tiges
spirales
 Le nombre de stabilisateurs et de masses –tiges doit être réduit au maximum, les tiges
lourdes seront utilisées pour mettre du poids sur outil.
 Incorporer une coulisse au - dessus de la zone a risque.

III.3.1.En manœuvre
 Redescendre lentement dans la zone a risques.
 Reforer systématiquement jusqu'à ce que la garniture passe librement sans
circulation ni rotation.

III.3.2.Pendant le forage
 Utiliser un débit de circulation le plus élevé possible pour bien nettoyer le trou et
maintenir une pression maximum dans l’espace annulaire.
 Arrêter et démarrer progressivement les pompes pour éviter les surpressions et les
décompressions brutales dans l’espace annulaire.
 Limiter les immobilisations de la garniture.
 Faire des shorts trip fréquents.
Généralement, ce type de formations est difficile a maintenir en place et vieillit très mal, il
faut les tuber le plus rapidement possible.

III.4. Argiles feuilletées

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Ces argiles sont moins dangereuses que les précédentes et les coincements qu’elles
provoquent sont, généralement plus faciles à résoudre. Ces argiles ont tendance à se déliter et
à s’ébouler dans le puits.

III.4.1.Signes indiquant les argiles feuillettes


 Avancement rapide suivi d’une quantité importante de déblais sur les tamis vibrants.
 Accrochages au dégagement du fond et la remontée.
 Reforage assez facile a la descente.
 Volume important de déblais sur les tamis vibrant à la reprise du forage.
 La pression reste stable à l’exception de quelques coups provoqués par retombées
importantes.

III.4.2.Mesures préventives
 Augmentation la viscosité de la boue et réduire le filtrat. L’augmentation de la densité
de la boue peut être bénéfique dans certains cas.
 Assurer un bon nettoyage du puits en injectant régulièrement des bouchons visqueux.
 Passer la zone avec précaution en reforant et en circulant longuement.
 La rotation de la garniture permet de déplacer les déblais déposés dans l’espace
annulaire.
La plupart du temps ces mesures suffisent et le puits se stabilise assez rapidement. Sinon les
mesures préconisées au paragraphe précédent peuvent être appliquées a l’exception de :
 L’adjonction de lubrifiants dans la boue qui risquent de favoriser le glissement des
argiles au niveau des plans de clivage.
 La mise en pression de l’espace annulaire.

III.5. Couches de sel


Ce type de formation à une tendance naturelle au fluage dans des conditions de pression et de
température bien définies .Si ce phénomène n’est pas diagnostiqué à temps, le trou se referme
très rapidement entrainant un coincement de la garniture.

III.5.1. Signes indiquant les couches de sel


 Avancement rapide.
 Augmentation du couple en forage.
 Accrochage en dégageant du fond.
 Augmentation de la pression de refoulement allant jusqu'à l’impossibilité de circuler.
 Absence de déblais aux tamis vibrants
 Présence de chlorures dans la boue
 Reforage de la zone à la descente.

III.5.2. Mesures préventives


 Utiliser une boue adaptée au forage des couches salifères (boue salée saturée ou boue
à base d’huile).
 Augmentation de la densité de la boue pour maintenir le sel en place
 Pour cela il peut être nécessaire d’atteindre une densité voisine de celle du sel (environ
2.6) ce qui risque de provoquer des pertes de circulation et des fracturations dans des
formations qui ont déjà provoqué des pertes dans les niveaux supérieurs.
 Dans certaines conditions de pression et de température, il sera difficile de maintenir
le sel en place .Le fluage de couches de sel est responsable dans certaines régions de
l’écrasement des colonnes de tubage.
 Utiliser une garniture qui réduit les risques de coincement :

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 Supprimer les masses –tiges surdimensionnées et réduire au maximum le nombre de
stabilisateurs.
 Utiliser des masses –tiges spirales.
 Réduire le nombre de masses –tiges et les remplacer par des tiges lourdes.
 Incorporer une coulisse dans la garniture au dessus du sel.
 L’utilisation de PDC excentrés donne de meilleurs résultats dans ce cas de formation
que les autres outils.
 Reforer systématiquement la zone jusqu'à obtention d’un passage libre de la garniture
sans circulation ni rotation.

III.6. Coincement dans des formations carbonatées


Ces coincements peuvent être facilement résolus par l’injection de bouchons d’acide
chlorhydrique dilué à 15 %.
En présence de terrains très calcaire, l’acide est presque immédiatement neutralisé et un
déplacement lent du bouchon limiterait son action à une faible portion de la formation
responsable du coincement.
L’acide ne doit pas séjourner trop longtemps dans le matériel tubulaire qu’il peut corroder
rapidement, c’est une raison supplémentaire pour éviter de la déplacer lentement dans la zone
de coincement. Un bouchon de volume trop important peut provoquer une dégradation grave
du trou.

III.7. Traitement des coincements :


 Pour décoincer une garniture, il existe plusieurs méthodes, il s’agit :
 De travailler la garniture en traction et en torsion et de battre avec la puissance
maximale si l’on dispose d’une coulisse libre au - dessus du point de coincement.
 De la mise en place dans l’espace annulaire en face du poisson d’un bouchon de
produit ayant pour but de réduire la valeur du coefficient de friction Cf et /ou de
détruire le cake.
 De diminuer la valeur de la pression exercée par la colonne de boue de l’espace
annulaire au niveau de la zone de coincement en prenant soin de ne pas induire une
venue.
 Au cours des tentatives de coincement, les trois méthodes peuvent être mises en œuvre
simultanément.
 La mise en place dans l’espace annulaire de lubrifiants et de tensio-actifs modifiant la
valeur de coefficient de friction C f et/ ou détruisant le cake va généralement
contaminer la boue et modifier ses caractéristiques rhéologiques. Cela peut poser
quelques problèmes de stabilité des parois du trou et également d’élimination de la
boue contaminée (problèmes d’environnement).

Donc, généralement, la procédure adoptée par la majorité des opérateurs est :


 Essayer de se libérer par battage et travail de la garniture pendant quelques heures (de
l’ordre de 2 à 4 heures suivant les opérations et les circonstances) Ce temps sera mis à
profil pour préparer le ou les bouchons (approvisionnement des produits et fabrication
du bouchon).
 Ensuite mettre en place le ou les bouchons (lubrifiants et tension –actifs).
 Réduire la pression différentielle si le puits s’y prête.
Cette façon de procéder a l’avantage de ne pas contaminer la boue si la garniture est libérée
rapidement par le battage et le travail de la garniture.

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Pour ce type de coincement, le facteur temps est primordial. Les chances de réussite
diminuent très vite. Il faut donc identifier le phénomène et réagir très rapidement. L’action
entreprise dans les médiats est décisive. Les statistiques montrent que.
 Les coincements se produisent principalement au changement de poste. dans les deux
premières heures après la prise de poste et les jours de relève .Cela correspond à des
périodes de plus faible concentration du personnel.
 Très souvent, la garniture est libérée de suite après quelques coups de coulisse (d’où
l’intérêt d’avoir une coulisse dans la garniture).
 Environ 50 % des coincements sont résolus dans les 4 heures en moyenne.
 80% des coincements sont résolus dans les 48 à 72 heures
 Au - delà de 96 heures, les chances de succès sont particulièrement nulles.

III.8.Premières mesure à prendre


 Dès que l’on a identifié un collage par pression différentielles, il faut :
 Arrêter ou réduire le débit de circulation (afin de réduire les pertes de charge dans
l’espace annulaire et, par conséquent, la valeur de la pression différentielle en face de
la zone de coincement).
 Travailler la garniture en tension et en torsion au maximum de ses possibilités tout en
veillant à ne jamais dépasser les limites (habituellement on ne dépasse pas 90% de la
limite élastique du tubulaire) .Si l’on applique à la fois une tension et une torsion, il
faut tenir compte de la combinaison de coincement.
 Battre immédiatement à pleine puissance si l’on dispose d’une coulisse dans la
garniture.
 Par la suite, faire des mesures d’élongation à différentes tensions afin d’avoir une
première estimation du point de coincement. Cela permet, entre eux, de vérifier s’il
coïncide avec une zone poreuse perméable, et d’estimer la longueur de coincement,
informations importantes pour la mise en place des bouchons.

III.9. Réduction de la pression hydrostatique


Le but est de réduire la traction à appliquer sur la garniture pour la libérer en diminuant la
pression différentielle en face de la zone de coincement. La pression hydrostatique dans
l’espace annulaire peut être réduite :
 En mettant en place une boue de densité plus faible (il suffit de circuler pour remplir le
puits de boue allégée).
 En injectant un bouchon de fluide léger à l’intérieur des tiges.
 En injectant un bouchon de fluide léger dans l’espace annulaire ou dans la chike line
(cas des BOP sous –marins).
 En utilisant un train de test.
Quelle que soit la méthode utilisée pour réduire la pression hydrostatique, il faut surveiller de
près les indications de venue pendant toute l’opération.

III.10. Injection d’un bouchon de fluide léger à l’intérieur des tiges


La méthode consiste à pomper par les tiges un bouchon de fluide plus léger que la boue de
l’espace annulaire .Il se produit un vidage partiel de l’annulaire lorsque des deux colonnes de
fluide s’équilibrent. Pour cela, la circulation doit être possible dans Les deux sens pour
permettre le retour du fluide par les tiges, donc la garniture ne doit pas être équipée de
soupape.
Cette méthode présente un inconvénient majeur : il est impossible de savoir si le puits est
stable ou non après l’équilibrage des deux colonnes de fluides car l’annulaire n’est plus plein
On procédera de la façon suivante :

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 Déterminer la diminution de la pression ΔP que l’on peut appliquer sans risque de
venues et/ou d’instabilité des parois du puits.
 Remplir l’intérieur des tiges d’un volume déterminer V d’eau, de gas oïl ou de boue
légère, suivant la diminution de pression ΔP que l’on veut obtenir dans l’espace
annulaire.
 Fermer en tête des tiges et mettre la garniture en tension.
 Purger l’intérieur des tiges et laisser le niveau s’équilibrer dans l’espace annulaire (la
purge peut être réalisée par étapes successives).
 Si la garniture se décolle, mettre la garniture en mouvement (rotation et translation) et
circuler pour évacuer le reste du tampon et remplir le puits.
Il faut vérifier si le puits est stable il est préférable de dégager la garniture de la zone de
coincement avant de circuler .S’il ya des risques de venues, il faut d’abord remplir le puits, la
priorité étant le maintien du contrôle primaire.
• Le volume V de fluide de densité d2 à injecter dans les tiges pour produire une
diminution de pression ΔP dans le puits est donné par la relation suivante.
V=10.2 .ΔP’. ( + )

V : Volume de fluide léger mis en place dans les tiges exprimé en (l)
ΔP’ : diminution de la pression produite dans le puits par la mise en place du volume V de
Fluide léger, exprimée en (bar)
d 1 : densité de la boue du puits
d 2 : densité du fluide léger injecté dans les tiges
Cea : capacité de l’espace annulaire tubage /tiges exprimée en (l/m)
Ct : capacité de l’intérieur des tiges exprimée en (l/m)
Une variante de cette méthode consiste, après avoir pompé le tampon dans les tiges à procéder
à plusieurs fermetures et ouvertures successives en tête des tiges .Le but recherché est de
décoller la garniture grâce aux coups de bélier produits dans le puits par la fermeture brutale
en tête. Cela équivaut à un battage.

III.11. Injectons d’un bouchon de fluide léger dans l’espace annulaire

La méthode consiste à :
 Déterminer la diminution de la pression ΔP que l’on peut appliquer sans risque de
venues et /ou d’instabilité des parois du puits.
 Mettre la garniture en tension et fermer l’annulaire.
 Mettre en place par circulation inverse un volume déterminé V d’eau de gas oïl ou de
boue léger suivant la diminution de pression ΔP que l’on veut obtenir dans l’annulaire.
 Puis ouvrir l’annulaire pour laisser les deux colonnes s’équilibrer.
 Si la garniture se décolle, mettre la garniture en mouvement (rotation et translation) et
circuler pour évacuer le reste du tampon et remplir le puits.
Comme dans le cas précédent, il faut vérifier si le puits a réagi, en conséquence : dégager
d’abord la garniture de la zone de coincement si le puits est stable ou commencer par circuler
le bouchon s’il y a un risque de venue, la priorité étant le maintien du contrôle primaire. Le
volume V de fluide de densité d2 à injecter dans l’espace annulaire pour produire une
diminution de pression ΔP dans le puits .

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