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Institut International

Polytechnique & Commerce


Agrément définitif par l’Etat S/N°195 MES-CAB.DG-DAAC du 21/04/2021

EXPOSE DE MOTEUR THERMIQUE

THEME : TURBINE A
GAZ

Groupe n° 2 Sous la direction de :


Mr MOUKANGALA ALEX
Membres du groupe Ⅱ  :

 TCHIBOUANGA TCHICAYA HEBRON BAPTISNEL


 NZAOU FRED MICHEL
 TCHINKATI TELCIMAN
 BANZOUZI LOICK
 GUIELE EXODE
 BILALA ALDJOVI
 NKOUDISSA ROGER
 MASSALA AUREL FILS
 MAVOUNGOU SONIA
 GOMA NOBLESSE
 GOMA FATOUMA MADELEINE
 NGAMBOU DOMINIQUE
 NZAMBI BREL
 NOMBO PRISCA
 POATY JOBREL
 MADEMA MBELE DUVAL
 SAFOU VINCIT
 BRIHAND
 LOEMBA JESSICA

Sous la direction de :

Mr MOUKANGALA ALEX

1
PLAN DU TRAVAIL

 INTRODUCTION
 OBJECTIF
 PRE-REQUIS
 GENERALITES
 TRAVAIL DEMANDE
 CONCLUSION
 BIBLIOGRAPHIE

2
INTRODUCTION :
Une turbine à gaz (dénomination historique), appelée aussi turbine à combustion ou
parfois turbine à gaz de combustion (dénomination la plus précise), est une machine
tournante thermodynamique appartenant à la famille des moteurs
à combustion interne dont le rôle est de produire de l'énergie mécanique sous la forme de
la rotation d'un arbre, directement à partir de l'énergie cinétique des gaz produits par la
combustion d'un hydrocarbure (fuel, gaz combustible...) qui subissent une détente dans
une turbine. Le comburant, le plus souvent de l'air ambiant, est généralement comprimé
avant de pénétrer dans la chambre de combustion, en utilisant un compresseur rotatif
entraîné par le même arbre que la turbine.

3
OBJECTIF 
Le but de cette étude est d’emmener le lecteur à :

Le fonctionnement et le rôle des turbines à gaz en

Les avantages et les inconvénients des turbines à gaz

Connaitre le cycle des turbines à gaz et les différents types de turbines à gaz

PRE-REQUIS
Connaissances en thermodynamique

4
I. GENERALITES :
A. HISTORIQUE :
L’idée d’une turbine à gaz ou d’une turbine à air chaud, est assez ancienne. Des 1731
l’Anglais John Barber déposa un brevet sur ce sujet. Cependant, il fallut attendre environ cent
ans avant que la turbine à gaz se développe pour être mise en service .
Entre 1935 et 1945, de nombreuses réalisations apparaissent, notamment dans le domaine
aéronautique où les turbines à gaz bénéficient des actives recherches menées au cours de la
dernière guerre mondiale. Le premier vol d’un avion équipé d’un turboréacteur a lieu en
Allemagne, fin août 1939 (moteur HE S 3 monté sur avion Heinkel 178 V1),réalisé par
l’allemand Hans Joachim Pabst von Ohain.
La période industrielle, commence en 1939. C’est, en effet, au cours des cinquante dernières
années que ces machines se sont développées de façon tout à fait spectaculaire.
Actuellement, la turbine à gaz fait partie de notre environnement courant : l’aviation
commerciale et militaire utilise quasi exclusivement des machines de ce type pour propulser
ses aéronefs. Pour les applications industrielles, la turbine à gaz est maintenant le concurrent
direct des moteurs diesels, et cette évolution est loin d’être terminée. [1]

1. Définition :
Une turbine est un dispositif rotatif convertissant partiellement l'énergie
interne d'un fluide, liquide (comme l'eau) ou gazeux (vapeur, air, gaz de combustion),
en énergie mécanique au moyen d'aubes disposées sur un arbre tournant à grande vitesse.[2]

2. Différents types de turbine :


Turbine à gaz, turbine Arabelle, turbine hydraulique, turbine RC, turbine Francis, turbine à
glace, turbine éolienne, turbine siemens turbine à vapeur

II. TURBINES A GAZ :


1. Définition :
Une turbine à gaz, appelée aussi turbine à combustion, est une machine tournante
thermodynamique appartenant à la famille des moteurs à combustion interne dont le rôle est
de produire de l'énergie mécanique (rotation d'un arbre) à partir de l'énergie contenue dans un
hydrocarbure (fuel, gaz...).
Le turboréacteur est une turbine à gaz particulière qui utilise le principe de la réaction pour
propulser certains types d'avions rapides.[3]

2. Eléments d’une turbine à gaz :


Une turbine à gaz met en jeu trois composants principaux :

- un compresseur d’air

5
- une chambre de combustion, qui produit des gaz brûlés à haute température

- et une turbine, généralement couplée à un générateur électrique, et dont sortent les gaz
d’échappement. [4]

3. Fonctionnement d’une turbine à gaz

Figure 1 : Coupe longitudinale d'une turbine à gaz - Principaux organes

Le compresseur (repère C), constitué d'un ensemble d'ailettes fixes (stator) et mobiles (rotor),


comprime l'air extérieur (rep. E), simplement filtré, jusqu'à 10 à 15 bars, voire 30 bars pour
certains modèles.

Du gaz (rep. G), ou un combustible liquide pulvérisé, est injecté dans la (les) chambre(s) de
combustion (rep. Ch) où il se mélange à l'air comprimé et s'enflamme. Les gaz chauds se
détendent en traversant la turbine (rep. T), où l'énergie thermique des gaz chauds est
transformée en énergie mécanique. La turbine est constituée d'une ou
plusieurs roues également munies d'ailettes précédées d'aubages fixes (directrices). Les gaz de
combustion s'échappent par la cheminée (rep. Ec) à travers un diffuseur. Le mouvement de
rotation de la turbine est communiqué à l'arbre A qui actionne d'une part le compresseur,
d'autre part une charge qui n'est autre qu'un appareil (machine) récepteur(ice)(pompe,
alternateur ...) accouplé à son extrémité droite. Pour la mise en route, on utilise un moteur de
lancement (rep. M) qui joue le rôle de démarreur. Le réglage de la puissance et de
la vitesse de rotation est possible en agissant sur le débit de l'air en entrée et sur
l'injection du carburant.

Dans certaines machines, en particulier "heavy duty" modernes, la charge est entraînée par
l'arbre côté compresseur, ce qui permet de placer un diffuseur très efficace en ligne à la sortie
des gaz chauds avant de les envoyer à la cheminée ou à la chaudière de récupération. Cela
permet également de diminuer fortement les problèmes d'alignement relatif de la turbine et de
la charge entre l'état froid et l'état chaud du groupe.

4. Rendement

Le rendement faible de la turbine à gaz (25 à 35 %) est dû au fait que, comme dans un moteur
à pistons, une partie de l'énergie fournie par le combustible est nécessaire pour entraîner le
compresseur et une autre perdue sous forme de chaleur dans les gaz d'échappement. Il est

6
possible d'améliorer légèrement le rendement en augmentant la température dans la chambre
de combustion (plus de 1 200 °C) mais on se heurte au problème de tenue
des matériaux utilisés pour la réalisation de la partie turbine. C'est en récupérant la chaleur des
gaz d'échappement (chauffage, production de vapeur...) que le rendement global de la
machine peut dépasser 50 %. On utilise alors la chaleur des gaz d'échappement (plus
de 500 degrés) pour produire de la vapeur dans une chaudière. Une autre possibilité
d'augmenter le rendement de la turbine, est de réchauffer les gaz en sortie des étages de
compression (avant les chambres de combustion) en les faisant passer dans un échangeur situé
dans le flux des gaz d'échappement. On arrive ainsi à se rapprocher des rendements
d'un moteur diesel semi rapide. C'est par exemple le principe de fonctionnement de la turbine
WR21 de Rolls-Royce.

La vapeur produite est ensuite utilisée de deux manières :

 La centrale à cycle combiné où une turbine à vapeur complète la turbine à gaz pour actionner
un alternateur, le rendement global atteint alors 55 % voire 60 % dans les dernières centrales à
l'étude.
 La cogénération où la vapeur produite est utilisée dans un autre domaine (papeterie ...)

On fabrique des turbines à gaz de puissance unitaire allant de quelques kilowatts à plusieurs
centaines de mégawatts. [5]

5. Cycle de turbine à gaz


DIFFERENTS TYPES DE CYCLE DE FONCTIONNEMENT DES TURBINES A GAZ En fonction du mode de la
combustion (isobare ou isochore) et celui de la compression (adiabatique ou isotherme) et de la récupération
d’une partie de la chaleur des gaz à la sortie de la turbine (encore beaucoup plus chauds que l’air comprimé
sortant du compresseur) on distingue principalement les différents cycles suivants de fonctionnement des
turbines à gaz : Remarque : En considérera que La chaleur spécifique Cp et la masse ‘m’ (ou débit) du fluide
moteur restent invariables pendant le cycle.

III-3-1- CYCLE A COMBUSTION ISOBARE SANS RECUPERATION Alors que la combustion se fait à pression
constante, la compression de l’air peut être soit isotherme, soit polytropique soit adiabatique (cycle de Joule ou
de Brayton)

III-3-1-1 CYCLE DE JOULE OU DE BRAYTON (COMPRESSION ADIABATIQUE)

Le cycle de Joule ou de Brayton (1-2-3-4 réversible et 1-2’-3-4’ irréversible), caractérisé par une compression
adiabatique de l’air et une combustion isobare (figure 2), est composé des transformations suivantes :

7
Figure2. Cycle de Joule ou de Brayton (compression adiabatique)

- 1-2 (ou 2’) : compression adiabatique réversible (ou irréversible) de l’air atmosphérique, par le compresseur,
de la pression P1 (généralement égale à la pression atmosphérique) jusqu’à une P2 définit par le rapport ou
taux de compression ε c =P2 /P 1consommant ainsi le travail de compression

WC = W 1−2=H 2 – H 1= m x Cp x (T 2 – T 1) (réversible) (1) ou

WC’ = W 1−2 ' =H 2 ' – H 1= m x Cp x (T 2' – T 1) (irréversible) (2)

- 2 (ou 2’) -3 : combustion à pression constante, dans la chambre de combustion, qui entraine l’augmentation
de la de la température de T 2 àT 3 (généralement inférieure à 1200 °C) et un apport de la quantité de chaleur
Q 1= Q 2−3 au fluide moteur tel que,

Q 1 = Q 2−3= H 3 – H 2 = m x Cp x (T 3 – T 2) (réversible) ou (3)

Q 1 ’ = Q2 ' −3 = H 3 – H 2 ' = m x Cp x (T 3 – T 2' ) (irréversible) (4)

- 3-4 (ou 4’) : détente des gaz chauds de combustion, dans la turbine, considérée comme adiabatique réversible
(ou irréversible) produisant ainsi un travail mécanique de rotation du rotor

W d = W 3−4 = H 4 – H 3 = m x Cp x (T 4 – T 3) (réversible) (5) ou

W d ’ = W 3−4 '= H 4 ' – H 3 = m x Cp x (T 4 ' – T 3) (irréversible) (6)

- 4 (ou 4’) -1 :’échappement et évacuation des gaz vers l’atmosphère, rejetant ainsi la quantité de chaleur à
l’atmosphère,

Q2 = Q4 −1 = m x Cp x (T 1 – T 4) (réversible) (7)

Ou

Q2 ’ = Q 4 ' −1= m x Cp x (T 1 – T ' 4) (irréversible) (8)

8
Le rendement thermique des cycles de Joule réversible et irréversible est alors (avec Cp invariable),

ηth =1−
|Q2|=1− (T 4 −T 1 )
(Réversible) 9
|Q1| ( T 3 −T 2 )

ηʹ th =1−
|Qʹ 2|=1− ( Tʹ 4 −T 1 )
(Irréversible) 10
|Qʹ 1| ( Tʹ 3−Tʹ 2 )
En utilisant le taux de compression (rapport des pressions),

ε c =P2 /P 1 (11)

( γ−1 ) ( γ−1 ) ( γ −1)


T 2 /T 1=( P2 / P1 ) γ
=T 3 /T 4= ( P3 /P 4 ) γ
=ε c γ (12)

L’équation 9 devient,

[ ]
( γ −1 )
1
ηth =1− γ (Réversible) (13)
εc

L’analyse numérique de l’équation (13) montre que le rendement thermique du cycle de Joule réversible
augmente lorsque le taux de compression ε c augmente ; cette augmentation s’affaiblit avec l’augmentation de
ε c.

III-3-1-2 CYCLE A COMPRESSION ISOTHERME

Le cycle à compression isotherme ne diffère du cycle de Joule ou de Brayton que par la transformation de
compression 1-2 (figure 3) qui se fait à température constante et ceci par l’intermédiaire de l’eau de
refroidissement. Dans ce cycle la quantité de chaleur cédée par le fluide moteur au milieu extérieur est
composée de deux quantités,Q ' 2cédée à l’atmosphère etQ ' ' 2cédée à l’eau de refroidissement tel que,

Figure 3. Cycle à compression isotherme

9
Q ' 2= Q4 −3 = m x C P x (T 1 – T 4) (14)

Et

Q ' ' 2 = Q1−2= m x r x T 1x Ln( P1 / P2) (15)

Et donc, Q 2 = Q ' 2 +Q ' ' 2 = m x C P x (T 1 – T 4 )+ m x r x T 1x Ln( P1 / P2) (16)

La quantité de chaleur fournit lors de la combustion est, Q 1 = Q 2−2 = m x C P x (T 3 – T 2) (17)

Le rendement thermique de ce cycle de Joule réversible est alors,

ηth =1−
|Q2|= Cp x (T 4 −T 1 )+ r x T 1 ln(P1 / P2 ) (18)
|Q1| Cp x( T 3 – T 2)

En utilisant le taux de compression (rapport des pressions),

ε c =P2 /P 1 (19)

Le taux de détente préalable dans la chambre de combustion,

ε d=V 3 /V 2=T 3 /T 2 (20)

( γ −1)
1 (γγ-1 ) (21)
T 4 /T 3=( P1 / P2 ) γ
=
εc

Et

( γ−1 )
r /Cp= (22)
γ

L’équation (18) pourra être exprimée seulement en fonction de ces deux taux,

[( )
( γ −1)
( γ −1 )
εc γ
×ln ε c −1 ]
γ (23)
ηth =1−
[ ε c(γ−1)/ γ ( εd−1 ) ] × ( ε cv )(γ −1)
L’analyse numérique de l’équation 23 montre que le rendement thermique du cycle à compression isotherme
et combustion isobare augmente lorsque le taux de compression ε caugmente mais avec une faible
augmentation lorsque εd augmente. Une comparaison de ces deux cycles sur le diagramme T-S montre que
pour la même quantité de chaleur fournit lors de la combustion Q 1 le travail du cycle à compression
adiabatique et donc son rendement thermique sont supérieurs à ceux du cycle à compression isotherme,

( Wcycle )Adiab > (Wcycle )Isot

ηth /rec Adiab >ηth/ rec Isot

10
III-3-2- CYCLE A COMBUSTION ISOBARE AVEC RECUPERATION

Le rendement thermique cycle à combustion isobare peut être amélioré en récupérant une partie de la
quantité de chaleur Q 2 des gaz sortant de la turbine, encore chauds à quelques centaines de degrés Celsius,
avant leur évacuation vers l’atmosphère. Cette quantité de chaleur récupéré est utilisé pour préchauffer l’air
comprimé sortant du compresseur et avant son admission dans la chambre de combustion et ceci dans un
récupérateur (échangeur à surface). Ceci permet de diminuer les deux quantités de chaleur Q 2 (perdue dans
l’atmosphère) et Q 1 (fournit au cycle) impliquant une diminution de la consommation de combustible. Le
schéma général d’une installation avec récupération est représenté sur la figure 4 et les cycles d’opération
correspondants sont représentés sur la figure 5

Figure 4 Schéma général d’une installation avec récupération de chaleur

Figure5 Cycle à combustion isobare et avec récupération de chaleur : (a) avec compression adiabatique ; (b)
avec compression isotherme

Cet échange (récupération) de la quantité de chaleur reçu est représenté sur le diagramme T-s par la flèche
entre les transformations 5-6 (refroidissement des gaz sortants de la turbine à la fin de la détente) et 2-3
(réchauffe de l’air comprimé). Les quantités de chaleur échangées lors de la récupération sont représentées
respectivement par les surfaces a-2-3-b-a et c-9-5-d-c sur le diagramme T-S.

11
L’efficacité du récupérateur est définie par :

ε r=(T 3 −T 2 )/(T 5−T 2) (24)

En considérant que Cpair = Cpgaz et que théoriquement,

Q 2−3 =m x Cp x (T 3−T 2) = - Q5−6 = - m x Cp x (T 6−T 5) (25)

L’efficacité du récupérateur (équation III-24) peut être exprimée ainsi,

ε r=(T 5 −T 6 )/(T 5−T 2) (26)

III-3-2-1 CYCLE A COMBUSTION ISOBARE AVEC RECUPERATION ET COMPRESSION ISOTHERME

En considérant le cycle de la figure5-b, les quantités de chaleur reçue par le fluide moteur Q 1 et cédée par
celui-ci à l’atmosphère Q 2sont égales à : Q 1 = m x Cp x (T 4−T 3 ) (27)

Q2= m x r x T 1 x Ln( P2 / P1) + m xCp x (T 6−T 1) (28)

Or en considérant l’équation 24 on peut écrire que,

Cp x (T 6−T 1) = Cp x (T 6−T 5) - Cp x (T 1−T 5 ) (29)

= Cp x (T 5−T 1) - Cp x (T 3−T 2) (30)

En considérant l’équation III-30 dans 28 et avec 27 on peut exprimer le rendement thermique de ce cycle,

ηth =1−
|Q2|
|Q1|

1−
r ×T 1 ln
( )
P2
P1
+ Cpx ( T 5 −T 1 ) −Cp x (T 3−T 2)
(31)
Cp × ¿ ¿

En introduisant le taux d’élévation de température dans le récupérateur, τ = T 3/T 2 (32)

Avec ε d=V 4 /V 3=T 4 /T 3 (33)

Et l’équation 23, le rendement thermique (équation 30) devient,

( γ −1/γ ) × ln ε c ε c( γ −1 / γ )−ε d
ηth =1− + ( γ −1 / γ )
τ ( ε d −1 ) εc ( ε d −1 )
On remarque de l’équation 34 que le rendement thermique du cycle à combustion isobare et compression
isotherme et avec récupération augmente avec τ.

III-3-2-2 CYCLE A COMBUSTION ISOBARE AVEC RECUPERATION ET COMPRESSION ADIABATIQUE

12
Du cycle de la figure5-a, de façon analogue que précédemment, les quantités de chaleur reçue par le fluide
moteur Q1 et cédée par celui-ci à l’atmosphère Q2 sont égales à :

Q 1 = m x Cp x (T 4−T 3) (35)

Q2 = m x Cp x (T 6−T 1) (36)

= m x Cp x (T 5−T 1) - m x Cp x (T 3−T 2) (37)

En considérant les équations 35 et 37 avec 19, 22, 32, 33, on peut exprimer le rendement thermique de ce
cycle (avec Cp invariable),

ηth =1−
|Q2|=1− ( T 5−T 1 )−T 3−T 2 (38)
|Q1| T 4−T 3

( τ ε d −1 )−(τ −1) ε c( γ −1 / γ )
ηth =1− ( γ −1/ γ )
(39)
τ ( ε d−1 ) ε c

Une comparaison de ces deux cycles sur le diagramme T-S montre que pour la même quantité de chaleur
fournit lors de la combustion Q 1et une récupération complète (T 5 = T 3) le travail du cycle avec récupération à
compression adiabatique et donc le rendement thermique sont inférieurs à ceux du cycle avec récupération et
compression isotherme,

( Wcycle )Adiab < (Wcycle )Isot

ηth /rec Adiab <ηth/ rec Isot

III-3-3- CYCLE A COMBUSTION ISOCHORE

Dans le cas d’une turbine à gaz à combustion isochore (dite aussi turbine à explosion come le moteur à
explosion) la combustion 2-3 (figure6) se fait à volume constant et donc à pression croissante. Pour ceci ce type
de turbine à gaz doit comporter des soupapes d’admission et d’échappement qui doivent être fermées lors de
la combustion.

13
Figure6 Cycle à combustion isochore : (a) avec compression isotherme ; (b) avec compression adiabatique

Malgré que le rendement thermique du cycle correspondant soit un peu plus grand que celui turbine à gaz à
combustion isobare, la turbine à gaz à explosion est pratiquement moins utilisée (ou presque pas). Ceci est dû
aux difficultés de conception, de construction, de réalisation et de fonctionnement d’une turbine avec
combustion isochore qui est donc beaucoup plus complexe que la précédente et donc on se contentera de
représenter les cycles à combustion isochore. Toutefois, les quantités de chaleur ainsi que le rendement
thermique correspondant peuvent être déterminés de façon analogue que pour les cycles avec combustion
isobare bien sur sans oublier de considérer que la transformation de la combustion dans ce cas se fait à volume
constant.

III-3-3- CYCLE A GAZ COMPLEXES

III-3-3-1 CYCLE A COMPRESSION A DETENTE ET COMPRESSION MULTIETAGEES AVEC REFROIDISSEMENT


INTERMEDIAIRE, RECUPERATION ET RECHAUFFE INTERMEDIARE

Figure7 Installation de turbine à gaz avec cycle à détente et compression multi étagées avec refroidissement
intermédiaire, récupération et réchauffe intermédiaire

On peut améliorer le rendement thermique du cycle et augmenter en même temps le travail (donc) la
puissance de l’installation de turbine à gaz en ajoutant au cycle simple de Joule ou de Brayton (figures7 et 8) :

- un refroidissement intermédiaire de l’air en utilisant une compression bi étagée (éventuellement multi


étagée), dans deux corps de compresseur C1 et C2, entrainant ainsi une réduction de travail de compression

14
Figure8 Cycle d’une installation de turbine à gaz avec à détente et compression multi étagées avec
refroidissement intermédiaire, récupération et réchauffe intermédiaire : (a) réversible (b) irréversible

- une récupération de chaleur (ou régénération) en utilisant un récupérateur (régénérateur) à surface servant à
préchauffer l’air comprimé, sortant du compresseur C2 avant son entré dans la chambre de combustion, par
l’intermédiaire de la chaleur des gaz chauds sortant du deuxième corps de turbine T2 avant leur évacuation
vers l’atmosphère

15
- et une réchauffe (deuxième combustion), des gaz sortant de la turbine T1, dans la deuxième chambre de
combustion Ch-C2 avant leur admission dans deuxième corps de turbine T2 pour une deuxième détente. Cette
augmentation du rendement thermique du cycle et de la puissance se fait au détriment d’un coût plus élevé et
d’une complexité de de l’installation correspondante. En considérant Cp et la masse ‘m’du fluide moteur
invariables, le bilan énergétique des cycles réversible (1-2-3-4-10-5-6-7-8-9-1) et irréversible (1-2’-3-4’- 10’-5-6’-
7-8’-9’-1) désigné par ‘ (Figure8 a et b) donne respectivement les travaux de compression et de détente ainsi
que les quantités de chaleur échangées :

W c 1 =W 1−2 = H 2 – H 1 = m x C P x (T 2 – T 1) (réversible) (40)

W c 2 = W 3−4 = H 4 – H 3 = m x C Px (T 4 – T 3) (réversible) (41)

W T 1 = W 6 −7 = H 7 – H 6 = m x C P x (T 7 – T 6) (réversible) (42)

W T 2 = W 8 −9 = H 9 – H 8 = m x C Px (T 9 – T 8) (réversible) (43)

Q 1 = QCh−c 1 + Q Ch−c 2= Q5−6 + Q7−8 = m x C P x [(T 6 – T 5)+ (T 8 – T 7) (réversible) (44)

Q2 = Q 2−3+ Q 10−1 = m xC Px [(T 3 – T 2)+ (T 1 – T 10)] (réversible) (45)

Et

W ' c1 =W 1−2 ' = H 2 ' – H 1 = m x C P x (T 2' – T 1) (irréversible) (40)

W ' c2 = W 3−4 '= H 4 ' – H 3 = m x C Px (T 4 ' – T 3) (irréversible) (41)

W ' T 1 = W 6 −7 ' = H 7 ' – H 6 = m x C P x (T 7 ' – T 6) (irréversible) (42)

W ' T 2 = W 8 −9 ' = H 9 ' – H 8 = m x C Px (T 9 ' – T 8) (irréversible) (43)

Q ' 1 = Q ' Ch−c1 + Q ' Ch−c2= Q5−6 + Q7 ' −8 = m x C P x [(T 6 – T 5 ')+ (T 8 – T 7 ') (irréversible) (44)

Q ' 2 = Q2 ' −3+ Q10 '−1 = m xC Px [(T 3 – T 2' )+ (T 1 – T 10' )] (irréversible) (45)

ηth =1−
|Q2|=1− ( T 2−T 3 ) −T 10−T 1
(Réversible) (52)
|Q1| ( T 6 – T 5 )+ ( T 8 – T 7 )

η ' th =1−
|Q '2| =1− ( T 2 ' −T 3 )−T 10 ' −T 1
(Irréversible) (53)
|Q '1| ( T 6 – T 5 ') +( T 8 – T 7 ' )

III-3-3-2 CYCLE A GAZ AVEC INJECTION DE VAPEUR D’EAU

On peut également et augmenter le rendement thermique du cycle en même temps que le travail (donc la
puissance) de l’installation de turbine à gaz en injectant de la vapeur d’eau dans la chambre de combustion
(figure9). La vapeur d’eau est produite dans un récupérateur ‘REC’ servant de générateur de vapeur ‘GV’ en
utilisant une partie de la chaleur des gaz sortant de la turbine avant leur évacuation dans l’atmosphère. Le
rendement peut alors atteindre les 45%. L’injection de vapeur permet d’augmenter le débit du fluide moteur
entrant dans la turbine et donc sa puissance tout en réduisant l’émission d’oxydes d’azote NOx.

16
Le bilan énergétique ainsi que le rendement thermique peuvent être déterminés de façon analogue que dans
les sections précédentes, avec la différence que la masse (ou le débit) à la sortie de la chambre de combustion
est maintenant égale à la somme de la masse d’air et celle de la vapeur d’eau injectée (ou de leurs débits) ; la
masse de combustible étant négligée.

Figure 9 Installation de turbine à gaz avec injection de vapeur

III-3-3-3 CYCLE FERME

L’analyse des expressions du rendement thermique, obtenues les sections précédentes, montre qu’en
maintenant les valeurs de τ, ε d etε cconstantes le rendement thermique peut être amélioré si on augmente la
valeur de l’exposant adiabatique γ . Ceci n’est possible que si on utilise un fluide moteur autre que l’air dont γ
=1,35 et donc il est nécessaire que l’installation de la turbine à gaz fonctionne avec un cycle fermé. En plus, de
l’intérêt de ce cycle de pouvoir utiliser un gaz monoatomique avec un γ élevé (1,67 pour l’hélium avec un C p =
5,193 KJ/Kg. K et une densité ‘d’de 0,138), la pression inférieure du cycle (à l’entrée du compresseur) peut être
beaucoup plus grande que la pression atmosphérique de l’air (pour le cycle ouvert), qui peut être de l’ordre de
20 bars, ce qui entraine une diminution appréciable des dimensions de l’installation correspondante. Dans ce
type d’installation l’apport de la quantité de chaleur Q 1 ne se fait plus directement dans une chambre de
combustion (avec mélange de l’air provenant du compresseur et du combustible) mais dans un échangeur à
surface ou le fluide moteur tel que l’hélium passe dans un circuit séparé sans contact direct avec les gaz de
combustion.

17
Figure9 Installation de turbine à gaz avec cycle fermé

III-4-1 EXERCICE :

Le taux de compression dans une installation de turbine à gaz fonctionnant suivant le cycle de Joule (Brayton)
est de 8 et la température supérieure du cycle (sortie de la chambre de combustion) est t 3 = 700 °C et celle du
débit d’air de 20 Kg/s est t 1 = 20 °C. Les rendements internes relatifs de la turbine et du compresseur sont
respectivement égaux à 0,85 et 0,83. On considère que Cp = 1,005KJ/Kg.K et γ =1,4 et restent invariables pour
tout le cycle. L’installation est composée d’un seul corps de turbine qui est couplé au compresseur. Calculer :

1- Le travail réel produit par la turbine


2- Le travail réel consommé par le compresseur
3- Le travail utile réel (du cycle)
4- La puissance utile réelle de la turbine (de cette installation)
5- La quantité de chaleur fournit au fluide moteur lors de la combustion
6- Le rendement thermique de ce cycle

SOLUTION

Figure. Cycle de Joule (ou Brayton) sur le diagramme T-S

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1- Le travail réel produit par la turbine (lors de la détente irréversible) est : (le ‘ désigne le point réel à la fin de
la transformation réelle irréversible)

)réel= w 3−44 = ηi x w 3−4 = ηi ( H 4 – H 3 ) = ηi x C px (T 4 – T 3 )


turb turb turb turb
(w

3-4 étant une transformation adiabatique réversible (isentropique) donne

T 4=T 3 (P4 / P3 )(γ −1/ γ )= T 3 ( P1 /P2 )(γ −1/ γ ) = (700+273) x ( 1/8 )(1,4−1)/1,4

=537.14K

turb
(w )réel= w 3−4 ' = 0,85x1,005 x [537,14 – (700+273)]

= -372 KJ/Kg

2- Le travail réel consommé par le compresseur (lors de la compression irréversible) est :

)réel= w 1−2' = w 1−2/ ηi = ( H 2 – H 1 ) / ηi = C p x (T 2 – T 1) / ηi


comp comp comp comp
(w

1-2 étant une transformation adiabatique réversible (isentropique) donne

T 2=T 1( P 2 /P1 )(γ −1/ γ )= (20+273)x ( 8 /1 )(1,4 −1)/1,4

= 530,75 K

(wcomp )réel= w 1−2' = 1,005 x [530,75 – (20+273)] / 0,83

= 287,88 KJ/Kg

3- Le travail utile réel ou du cycle réel est égal à la différence des valeurs absolues des travaux de la turbine
(détente) et du compresseur (compression) :

utile cycle turb comp


(w )réel= (w )réel = │(w )réel│ - │(w )réel│

= 372 – 287,88

= 84,12 KJ/Kg

4- La puissance utile réelle de la turbine (de cette installation) est donnée par le produit du débit de gaz par le
travail réel utile qui est égal au travail réel du cycle :

( Putile )réelle=D x ( wutile )réel


= 20 x 84,12

= 1682,34 KW ≈ 1,68 MW

5- La quantité de chaleur fournit au fluide moteur lors de la combustion est :

c =Q2 ' −3 = ( H 3– H 2 ' ) = C P x (T 3 – T 2' )

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T 2' = T 1 + (T 2 – T 1) / ηcomp
i

6. = (20+273) + [530,75 -(20+273)] / 0,83


7. = 579,45 K
8. ( Q1 )réelle = 1,005 x (700+273 - 579,45)
9. = 395,52 KJ/Kg
10. 6-Le rendement thermique réel de ce cycle est :
11. ηth−réel = ( wcycle )réel /( Q1 )réelle
12. = 84,12 /395,52
13. = 0,21 [5]
14.+Différents types de turbines à gaz
a. Turbine mono-arbre :

Le compresseur et les sections de la turbine de ces machines se composent d’un seul rotor
simple, où la turbine produit l’énergie pour entrainer le compresseur ainsi que l’énergie pour
entrainer la charge. Les turbines à un seul arbre sont favorables dans le cas où la charge est
constante. Les turbines à gaz à un seul arbre sont aptes à l’entrainement des machines qui
fonctionnent à vitesse constante. Telle que les alternateurs et, pour cette raison, sont
employées dans la génération d’énergie électrique.

CO : Compresseur axial.

CC : Chambre de combustion.

T : Turbine.

CH : Charge.

Figure 2 : Schéma d’une turbine à gaz mono-arbre. [6]

b. Turbine bi-arbre :

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La turbine à gaz se compose de deux roues turbines indépendantes mécaniquement. La roue turbine
HP entraîne le rotor du compresseur axial et les accessoires, tandis que la roue BP deuxième étage sert
à entraîner l’organe récepteur (ex : les compresseurs). Le but des roues turbines non reliés est de
permettre aux deux roues de fonctionner à des vitesses différentes pour satisfaire aux exigences de
charge variable de l’organe récepteur.

CO : Compresseur axial.

CC : Chambre de combustion.

Thp : Turbine à haute pression.

Tbp : Turbin à basse pression.

N : Réducteur.

CH : Charge

Figure 3 : Schéma d’une turbine à gaz bi-arbre. [6]

15.Avantages et inconvénients

Les applications des turbines à gaz sont très variées et leur fonctionnement n’exige qu’une
alimentation en combustible et des systèmes de démarrage et d’échappement.

a. Avantages:
Par rapport aux moteurs à pistons:

Suppression des pièces à mouvements alternatifs.

Détente plus complète des gaz brûlés.

Suppression des pièces frottantes (graissage moins onéreux)

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Rendement de l’ordre de 25%. B)

Par rapport aux turbines à vapeur :

Frais de première installation bas, pas de chaudière ni de condenseur

Amélioration du rendement et suppression du fluide intermédiaire.

Mise en marche rapide.

b. Inconvénients :

Difficulté d’obtenir des matériaux résistants aux hautes températures.

Nécessité d’un compresseur et d’une pompe à combustible (ou d’un compresseur de gaz). [7]

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CONCLUSION

La turbine à gaz contribue dans une large mesure aux motorisations actuelles. Leur avantage
de légèreté en impose l’usage dans l’aéronautique, tandis que dans le domaine des fortes
puissances (production d’électricité) elles se démarquent par leur adaptions a des cycles
combinés ou de cogénérations très performantes. Les moteurs à explosion eux ont leur
puissance limitée à environ 10 MW pour des raisons de masse et d’encombrement.

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BIBLIOGRAPHIE
[1] https://www.rapport-gratuit.com/les-turbines-a-gaz/

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Turbine

[3] https://www.techno-science.net/definition/262.html

[4] https://direns.mines-paristech.fr/Sites/Thopt/fr/res/ms-s1-v3-turbineGaz.pdf

[5] file:///D:/TIE_BZA.pdf 11-10-2022/21:15

[6] https://biblio.univ-annaba.dz/ingeniorat/wp-content/uploads/2017/12/METALLAOUI-
NASSIM.pdf

[7] https://www.rapport-gratuit.com/avantages-et-inconvenients-des-turbines-a-gaz/

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