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L’athlétisme
à l’école

De l’observation des élèves aux apprentissages.


SOMMAIRE

I. Préambule 2
II. Définition de l’activité 3
A. Principes généraux communs aux différentes familles athlétiques 3
B. Composantes de l’activité 3
C. Repères communs aux différentes activités d’athlétisme 4

III. Compétences et mots clefs concernant de l’activité 5


A. Inventaire des compétences spécifiques 5
B. Mots-clés 6

IV. Les courses 7


A. La course de vitesse 8
B. La course d’obstacles 16
C. La course de relais 19

V. Les sauts 24
A. Le saut en longueur 26
B. Les multi-bonds 30
C. Le saut en hauteur 34

VI. Les lancers 39


A. Les lancers à bras cassé 41
B. Les lancers en poussée 46
C. Les lancers en rotation 49

VII. La rencontre 52

VIII. Le matériel de base 55

IX. Lexique 57

X. Bibliographie 58

1
I. PREAMBULE

Ce document apporte des pistes de travail pour mettre à disposition des enseignants
un outil leur permettant de bâtir un module d’apprentissage en athlétisme.

Il a été élaboré suite aux difficultés constatées :


- pour la mise en œuvre pédagogique et matérielle des activités d’athlétisme ;
- pour faire évoluer les situations vers une plus grande efficacité.

Les contenus d’enseignement ne ciblent pas un cycle particulier, mais


s’élaborent en priorité à partir de l’observation des élèves.

En athlétisme, contrairement à beaucoup d’autres activités d’EPS, l’enfant donne


au maître l’illusion d’une certaine réussite car il dispose immédiatement de
réponses motrices globales par rapport aux problèmes posés par la course, le saut et
le lancer.
Cela freine l’analyse des comportements et, par conséquent, limite l’action
pédagogique de l‘enseignant.

Deux grands axes de travail en découlent :

 Aller vers une grande quantité de pratique pour apprendre dans


l’action et par l’action.

 Aller vers des efforts de plus en plus intenses et de plus en plus


maîtrisés pour repousser ses limites. Il faut rendre les élèves de plus
en plus conscients des principes d’efficacité pour réussir au moindre
coût énergétique et stabiliser les acquisitions.

L’amélioration et l’appréciation des performances sont des indicateurs de


progrès des élèves. Elles donnent du sens à l’activité.
Progressivement, il va falloir utiliser des outils de mesure de plus en plus fins qui
balisent le temps et l’espace pour traduire précisément la performance.

Il est indispensable de conserver une observation globale du mouvement. Une


analyse trop fragmentaire détruit l’enchaînement des actions nécessaire à l’efficacité.

Les obstacles à l’enseignement de l’activité sont surtout liés au manque de


connaissances didactiques. La prise en compte des facteurs de modification des
réponses motrices permet d’améliorer les performances des élèves. Il est nécessaire
de les mettre dans un parcours balisé qui constitue un projet d’apprentissage.

L’absence de matériel spécifique ne doit pas empêcher la pratique de l’activité.

L’athlétisme sollicite toutes les ressources et reste une référence culturelle


irremplaçable.

2
II. DEFINITION DE L’ACTIVITE
A. PRINCIPES GÉNÉRAUX COMMUNS
AUX DIFFÉRENTES FAMILLES ATHLETIQUES

Toutes les activités d’athlétisme se caractérisent par :


la création, la conservation et l’exploitation de la vitesse.

Course, prise d’élan Point Projection


de transfert

Une course ou une prise d’élan puis une modification de la trajectoire pour propulser
→ soit son corps ;
→ soit un engin.

disque, marteau
Un engin en lançant le plus loin poids, javelot

en courant le plus vite sprint, obstacles


Projeter relais

en sautant le plus loin longueur

Soi-même en sautant le plus haut hauteur


perche

en rebondissant triple saut

B. COMPOSANTES DE L’ACTIVITE

a. Plusieurs pôles :
savoir appréhender des
facteurs informationnels
complexes

information
investir une énergie oser le défi,
conséquente énergie émotion oser se
dans l’activité confronter
moteur au résultat

maîtriser sa motricité

3
b. Les conséquences pédagogiques : développer chez l’élève des comportements.

 Rechercher l’efficacité individuelle au moindre coût énergétique et repousser ses


limites. Cette efficacité se traduit par une performance. Le sujet est centré sur le
résultat, sur l’effet de ses actions.

 Aller vers des efforts de plus en plus intenses, de plus en plus maîtrisés afin de mieux
connaître ses possibilités. La réussite est liée à l’acquisition des savoirs et des
capacités motrices.

 Être de plus en plus conscient des grands principes d’efficacité (biomécaniques) pour
réussir.

Il est donc nécessaire d’élaborer une mesure qui balise le temps et l’espace.

C. REPÈRES COMMUNS AUX DIFFÉRENTES ACTIVITÉS D’ATHLETISME

a. Les principes fondamentaux :

 maîtriser ses appuis afin de transférer l’énergie sans la freiner


(qualité des actions du pied au sol),

 aligner la chaîne musculaire sollicitée,

 contrôler son équilibre (placement et gainage du bassin),

 utiliser les segments libres.

b. Les familles d’action :

LES COURSES : créer et maintenir une vitesse optimale.

LES SAUTS : transmettre au corps l’énergie cumulée dans la course d’élan sans rupture et
donner un rôle propulseur aux segments libres.

LES LANCERS : transmettre à l’engin l’énergie cumulée dans l’élan et utiliser le rôle
prépondérant des jambes.

4
III. COMPETENCES ET MOTS CLEFS CONCERNANTL’ACTIVITE
A. INVENTAIRE DES COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES.

MATERNELLE CYCLE 2 CYCLE 3


Réaliser une action que l’on peut mesurer Réaliser une performance mesurée
Réaliser les trois actions courir, sauter, lancer, Réaliser des enchaînements simples des trois actions et Réaliser des enchaînements d’actions de plus en plus
- pour « battre son record », en temps ou en distance mesurer sa performance. complexes et variés et mesurer sa performance.
- dans des formes différentes,
- dans des espaces et avec des matériels variés.
COURIR COURSES

- Courir vite en ligne droite pendant quelques secondes (5 sec. - de vitesse : partir vite à un signal, maintenir sa vitesse - de vitesse : prendre un départ rapide, et maintenir sa vitesse
environ) sur une distance courte (une quinzaine de mètres), par pendant 6 à 7 secondes, franchir la ligne d’arrivée sans pendant 8 à 9 secondes.
exemple en franchissant le plus possible de zones de couleur. ralentir. - de relais : s’élancer et recevoir ou passer un témoin sans
- Courir moins vite mais plus longtemps (quelques minutes), - en durée : courir longtemps (entre 6 et 12 minutes, selon ralentir, dans une zone d’une vingtaine de mètres.
sans s’essouffler, sur plusieurs tours (dont on peut choisir la les capacités de chacun), de façon régulière, sur une plus - en durée : courir à allure régulière sans s’essouffler pendant 8 à
longueur). longue distance, sans s’essouffler. 15 minutes (selon les capacités de chacun)
- Courir et sauter en franchissant des obstacles : 3 à 5 petites - d’obstacles : courir et franchir trois obstacles bas - de haies : prendre un départ rapide, courir et franchir trois haies
haies basses espacées de 1 à 2 mètres. successifs en ralentissant le moins possible. basses en ralentissant le moins possible, finir vite.

SAUTER SAUTS
5

Sauter le plus loin possible et arriver sur ses pieds (dans des - courir et sauter le plus loin ou le plus haut possible. - en hauteur : prendre quelques pas d’élan, sauter le plus haut
zones ou ronds de couleur) : - courir et sauter loin et/ou courir et sauter haut et se possible par-dessus un fil ou une barre, avec une impulsion
- depuis un obstacle haut (banc ou plinth bas) «réceptionner». d’un seul pied.
- après quelques pas d’élan, en un seul ou plusieurs bonds - en longueur : après une dizaine de pas d’élan rapides, sauter
(en un ou plusieurs bonds) le plus loin possible.

LANCER LANCERS

Lancer différents objets (balles légèrement lestées, javelots Courir et lancer des objets légers, ou des objets lestés le Courir pour lancer de façon adaptée à l’engin un poids ou un
mousses, etc…) le plus loin possible (zones de couleur), avec plus loin possible, sans sortir de la zone d’élan. javelot (mousse) le plus loin possible, sans sortir de la zone
ou sans élan, sans sortir de la zone d’élan. d’élan.

Être capable de le faire (Courir et lancer des objets) de plus Courir à différentes allures :
en plus régulièrement : égaler ou battre son propre maintenir sa vitesse sur une course rapide ou une course longue
record lors des «séances d’entraînement» et de (notion de types d’efforts variés).
«rencontres». Ajuster son action à celle des partenaires : courir au même
rythme que les autres enfants du groupe (Course de durée).
Être capable de le faire régulièrement et à une échéance
donnée (Rencontre avec une autre classe, « Olympiade » etc…).

5
B. MOTS-CLES

Compétences spécifiques
MATERNELLE / Activités athlétiques CYCLE 2 / Activités athlétiques CYCLE 3 / Activité : athlétisme

Action que l’on peut mesurer Performance mesurée Performance mesurée et enchaînements variés

Courir : Courses : Courses :


- vite - de vitesse : partir, maintenir, franchir sans vitesse : prendre un départ, maintenir sa vitesse.
- longtemps ralentir. relais : passer un témoin sans ralentir.
- courir et sauter - en durée en durée : allure régulière.
- d’obstacles haies : courir, franchir et finir vite.

Sauter : Sauts : Sauts :


- le plus loin possible - courir et sauter le plus loin, le plus haut possible. hauteur : élan, par-dessus, impulsion.
- en plusieurs bonds longueur : élan, un ou plusieurs bonds.
Lancers :
Lancer : courir et lancer loin. Lancers : :
le plus loin possible. courir pour lancer loin.

Compétences transversales
6

S’engager dans l’action S’engager lucidement dans l’activité S’engager lucidement dans la pratique de l’activité
- oser - accepter de se mesurer. - en choisissant ;
- éprouver - se fixer un contrat. - en anticipant ;
- nommer - fournir des efforts variés et adaptés. - en contrôlant ses émotions.

Faire un projet d’action Construire un projet d’action Construire de façon de plus en plus autonome un
projet d’action

Identifier et apprécier Mesurer et apprécier Mesurer et apprécier


- prendre des indices simples. - prendre des indices de plus en plus variés. - prendre des indices de plus en plus nombreux
et de plus en plus complexes.

Se conduire dans le groupe en fonction de règles Appliquer des règles de vie collective Se confronter à l’application et à la construction des
- participer - coopérer. règles de vie et de fonctionnement collectif
- comprendre et respecte. - connaître et assurer les différents rôles. - comprendre, respecter et expliquer.
- aider et conseiller un camarade.

6
IV. LES COURSES
Pour courir efficacement, il est indispensable de :

→ construire un corps stable et solide ;


→ rebondir sur le sol et non s’effondrer ou se tasser.

Le bassin est le point d’appui des chaînes musculaires. Il est donc essentiel de
construire systématiquement un gainage (position tonique du bassin) afin d’éviter que
le corps ne se déforme au cours du geste et absorbe une partie de l’énergie dépensée.

Les contenus d’enseignement s’élaborent en priorité à partir de l’observation des élèves.

Définition et fondamentaux
La concentration

• Réagir à un signal La vitesse de réaction


• Créer de la vitesse
• Maintenir sa vitesse, courir droit La capacité d’accélération
• Finir sa course sans crispation
La maîtrise gestuelle
(utilisation rationnelle
des segments libres)
Axes de travail

 S’informer : être capable d’apprécier sa vitesse, de réagir rapidement.

 Etre capable de contrôler son équilibre (maîtrise du corps dans l’espace).

 Améliorer sa foulée (en travaillant sur l’amplitude et l’efficacité de la


chaîne musculaire pied - jambe - tronc).

 Utiliser les segments libres (bras).

 Conserver la vitesse quelque soit le type de course.

Vitesse Obstacles Relais

Spécificités

Dépasser une motricité spontanée pour aller vers une course de vitesse, en donnant
des repères permettant une meilleure efficacité.
7
A. LA COURSE DE VITESSE

J’attends le départ en éveil : les deux pieds décalés dans l’axe de la course…
… je pars juste au signal…
… je cours dans l’axe du couloir…
… j’enchaîne les actions sans rupture en restant équilibré jusqu’à la fin…
… je passe la ligne d’arrivée sans ralentir.

Situation de référence

Au signal de départ,
courir le plus vite possible pour franchir la ligne d’arrivée en pleine vitesse.

QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES A FAIRE EVOLUER :

Attitudes
Illustrations Consignes et situations d’aide
caractéristiques

« Reste dans le couloir et fixe


La course n’est
le repère loin devant. »
pas rectiligne.

Le buste est cassé « Regarde loin devant. »


en avant.
« Regarde le foulard que tient
ton camarade placé sur la ligne
d’arrivée. »
Faire travailler les élèves en
binôme avec observation du
Le regard est coureur.
dirigé vers le sol.
« Cours grand et haut. »

« Tu dois voir alternativement


les foulards que tu tiens dans
chaque main. »
L’élève n’utilise
« Cours sans avoir la
pas du tout ses
possibilité d’utiliser tes bras. »
bras.
Cette situation doit mettre en
évidence le rôle des bras (voir
D8).
« Travaille à l’atelier latte ou à
L’élève court l’atelier course en pente pour
presque « talons- que ta foulée soit plus ample. »
fesses ». La pente doit être légèrement
descendante.

8
« Ne ralentis qu’après la
L’élève ralentit à
deuxième ligne d’arrivée. »
l’approche de la
ligne d’arrivée et
« Rattrape ton camarade qui
s’arrête dès la
démarre à environ 5 mètres de
ligne franchie.
la ligne d’arrivée. »

« Sois vigilant au signal de


L’élève ne réagit
départ. »
pas de façon
(faire varier les signaux :
adaptée au signal.
voir F1, F2, F3, F4 et F5.)

L’élève court sur la « Il faut repasser par un atelier


pointe des pieds. escalier. » (voir D5).

L’élève court en
posant d’abord le « Cours sans faire de bruit. »
talon.

« Repasse par un atelier latte


L’élève court en
ou un atelier course en pente
projetant sa jambe
légèrement montante ou
avant tendue.
effectue un travail sur les
escaliers. »

L’élève se crispe « Souris au maître, tu es


au niveau du haut filmé. »
du corps (tête,
épaules). « Expire.»

9
QUELQUES SITUATIONS POUR COURIR VITE :

 A. Courir contre des adversaires

A1 :
Organiser des courses par séries aléatoires (4-5) puis faire s’affronter les premiers de
chaque série, les deuxièmes…

 ---- - - - -

 ---- - - - -

 ---- - - - -

 ---- - - - -

Départ Arrivée Fin de course
De 30 à 50 m

A2:
Courir par séries de niveau et annoncer qui on va battre (1 point par contrat réussi).

A3:
Par deux : le premier parvenu à la ligne Arrivée gagne un point. S’il parvient à la ligne
Fin de course, il bénéficie d’un point supplémentaire. Effectuer plusieurs séries et
totaliser les points.

A4:
Course-handicap pour réussir un défi : A doit attraper B.
Effectuer de nombreuses séries en changeant les rôles, en faisant varier la distance du
handicap.

/
A B ---- - - - -

/
  ---- - - - -

/
  ---- - - - -

/
  ---- - - - -

Départ Arrivée
/
 élève qui a choisi son handicap.

A5:
Jeu des 3 tapes : les deux adversaires sont face à face. La troisième tape donnée par B
dans la main de A déclenche la poursuite.

A6:
Jeux de poursuite et de touche en variant les positions de départ des coureurs (assis,
couchés, dos à dos, chameau/chamois…).

A7 :
A partir de deux lignes de départ opposées, les coureurs convergent vers la ligne
d’arrivée.
Arrivée
Starter




Juge
10
 B. Stabiliser une performance.

B1:
A partir de la performance réalisée (repérage de la distance parcourue) sur un certain
temps (5-7 secondes), l’élève choisit une distance à parcourir plusieurs fois.

Starter Chronométreur
 ---- - - - -

 ---- - - - -

 ---- - - - -

 ---- - - - -

Juge

B2:
Courir pour rattraper un adversaire.
Juge

A 5 4 3 2 1
B 5 4 3 2 1

Si B rattrape A dans la zone 5, il obtient 5 points, dans la zone 4, il obtient 4 points… A


répéter plusieurs fois.

 C. Courir contre la montre.

C1:
Le juge repère la zone d’arrivée du coureur sur un temps donné (7 à 10 s). Le
chronométreur horloge annonce l’écoulement du temps à voix haute. Le coureur réalise
au moins sa performance à plusieurs reprises ou l’améliore.

Juges

 1 2 3 4 5
 1 2 3 4 5
 1 2 3 4 5
 1 2 3 4 5

Chronométreur horloge

Remarque : Si on veut plutôt travailler la mise en action et l’accélération, on raccourcit la


distance de course (autour de 15/20 m).
Si on veut plutôt travailler la conservation de la vitesse, on rallonge la distance de
course (autour de 30/50 mètres).

C2:
Chronométrer son temps sur 20m (temps de base), puis pronostiquer sa performance
sur 10m, 30m, 40m voire 50m et la réaliser à plusieurs reprises.

11
 D. Maîtriser ses appuis pour améliorer sa gestuelle.

Pour créer et conserver sa vitesse, s’organiser pour :


- maintenir un rapport optimal entre l’amplitude et la fréquence ;
- rechercher un bon alignement segmentaire ;
- changer l’orientation du regard ;
- passer « en cycle antérieur ».

Amortissement Impulsion

environ 30 m
 ---- - - - -

 ---- - - - -

 ---- - - - -

 ---- - - - -


D1:
Courir droit : dans un couloir étroit, en suivant une ligne, regard horizontal.

D2:
Courir droit en fermant les yeux (durant 3 ou 4 secondes, en limitant et espaçant les
coureurs), l’adulte est le garant du temps et de la sécurité.

D3:
Courir à cadence très rapide (sur 20 mètres), à amplitude maximum (faire compter le
nombre d’appuis).

D4:
Courir sur place genoux hauts, au signal accélérer vers l’avant.

D5:
Courir genoux hauts, talons-fesses, jambes tendues en avant...

D6:
Courir en avant au signal, en arrière, en avant …(dans la même direction), se déplacer
latéralement, en pas chassés, au signal courir rapidement vers l’avant (même direction
et direction opposée pour le déplacement latéral).

D7:
Courir. Au signal, effectuer un tour complet et reprendre par une accélération jusqu’à la
ligne d’arrivée.

D8:
Courir bras derrière le dos, bras croisés, mains dans les poches.

12
D9:
Courir en modulant son allure (matérialiser les zones ou donner un signal sonore
différent) :
 Marcher → courir lentement → courir rapidement.
 courir lentement → courir rapidement → courir au maximum.
 courir vite → se laisser décélérer → courir vite.

 E. Dépasser l’amplitude et la fréquence du sprint spontané.

Dans toutes les situations suivantes, penser à demander à l’élève à maintenir le buste
bien droit et à amplifier l’utilisation des bras.

E1:
Courir le plus vite possible avant de se "désunir" un pied dans chaque cerceau :
.
ΟΟΟ Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο
ou
Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο ΟΟΟΟ

E2:
Courir à allure régulière avec des foulées imposées sur un parcours aménagé.
 avec des lattes, un pied entre chaque latte (de 1m à 1,60m).

 idem mais par-dessus des plots : environ 15 plots de 0,30 à 0,50m.

              
E3:
Sauter pieds joints en avant puis courir rapidement vers l’avant.
……… en arrière…………..

E4:
Courir sur une légère pente (en descente) en "survitesse" en contrôlant ses placements.
Idem mais en montée.

E5:
Courir en montant des escaliers (marche par marche, 2 marches par 2 marches, puis
3,5,6…) en restant bien droit, en se servant des bras, en se grandissant à chaque
poussée.

E6:
Courir le plus vite possible sur un parcours aménagé pour des foulées irrégulières
(cerceaux, lattes).

Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο ΟΟ Ο ---- - - - -

Ο Ο Ο Ο
] ] ] ] ] ]] ]] ]] ] ] ]] ] ] ---- - - - -


E7:
Courir en faisant la majorette avec un temps de suspension.

13
 F. Réagir à un signal – Créer de la vitesse au départ.

Le départ est un moment clé dans une course de vitesse, il demande à être
travaillé spécifiquement.

Pour qu’il soit efficace, il faut respecter une position initiale :


- pieds dans l’axe ;
- tronc penché en avant, jambes légèrement fléchies ;
- poids du corps sur la jambe avant
afin d’orienter correctement les poussées.

Il faut accepter un déséquilibre du corps en avant, maintenu et contrôlé sur plusieurs


foulées, associé à une poussée des jambes et une action des bras.
« Je monte sur la jambe Av et je tire vers le haut le genou Ar. »

QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES A FAIRE EVOLUER :

Attitudes Illustrations Consignes et situations d’aides


caractéristiques
L’élève a une « Remets-les face à la direction de
mauvaise la course et pense à mettre tes
orientation des bras en opposition par rapport à
appuis. tes pieds. »

L’élève a la jambe « Fléchis légèrement les genoux


arrière trop tendue en gardant le buste droit. »
ou trop fléchie et
ne parvient pas à
pousser
efficacement.
L’élève fait une « Un repère est mis au sol pour te
première foulée permettre d’allonger ta première
très courte. foulée. »

L‘élève se « Regarde le plot placé à 5m


redresse dès la devant toi et redresse-toi lorsqu’il
première foulée. n’est plus dans ton champ de
vision. »
L’élève regarde le
starter.

14
QUELQUES SITUATIONS POUR AMELIORER LA VIGILANCE LORS DU DEPART :

Remarque : les courses de 10 à 15 m s’effectueront par vagues.

F1:
Réagir à un signal sonore, tactile, visuel (ballon lancé qui touche le sol à différents
endroits), devant ou derrière le coureur. Varier les positions de départ (assis, couché, de
dos).

F2:
2 signaux différents sont donnés, un seul, repéré au préalable, déclenche le départ.

F3:
Un rythme de signaux réguliers est produit, l’élève choisit celui sur lequel il va partir.

F4:
Les élèves tirent au sort un papier sur lequel est indiqué un signal (frappé de main,
sifflet, clochette…). Ils partent lorsque leur signal retentit.

F5:
Jeu des 3 tapes : les deux adversaires sont face à face. La troisième tape donnée par B
dans la main de A déclenche la poursuite sur une distance réduite.

15
B. LA COURSE D’OBSTACLES

J’attends le départ en éveil : les deux pieds décalés dans l’axe de la course…
… je pars juste au signal…
… je cours dans l’axe du couloir…
…j’enchaîne les actions sans rupture, malgré les obstacles, en restant équilibré
jusqu’à la fin…
…je passe la ligne d’arrivée sans ralentir.

Situation de référence

Au signal de départ, courir le plus vite possible, sans rupture sur les 4 obstacles
répartis sur 40 m, pour franchir la ligne d’arrivée en pleine vitesse.

12m 5m<écart<6.50 12m<écart<18


m m

50m

16
QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES À FAIRE ÉVOLUER :

Attitudes Illustrations Consignes et situations d’aide


caractéristiques
Approche du premier obstacle
L'élève piétine et Travailler sur des obstacles bas.
redresse le tronc
devant l'obstacle.

L'élève regarde « Regarde la haie suivante. »


l'obstacle jusqu'au « Regarde la ligne d'arrivée. »
dernier moment.

La dernière Poser une latte à 50/60 cm de la


impulsion est trop haie.
près de l'obstacle Retravailler sur des haies basses ou
(ralentissement et des rivières.
bond trop vertical.)

Franchissement
La poussée sur le Retravailler la montée
dernier appui est d’escaliers/gradins.
trop faible.

Après le « Regarde la haie suivante.»


franchissement de « Regarde la ligne d'arrivée.»
la haie, l’élève
s’affaisse. La « Accélère derrière la haie.»
reprise de course
est laborieuse.
La jambe avant « Monte le genou pour passer la
est tendue. haie. »
« Ne va pas chercher le sol loin
devant toi, mais en dessous. »

Course entre les obstacles


Le nombre de Aménager plusieurs couloirs avec
foulées entre les des espaces différents entre les
obstacles n'est obstacles.
pas régulier. « Repère le couloir qui te permet de
garder un rythme de course régulier
et entraîne-toi dans ce couloir. »

17
QUELQUES SITUATIONS POUR FRANCHIR LES OBSTACLES TOUT EN
COURANT VITE :

Objectifs Situations d’apprentissage Consignes et situations d’aide.

Accepter de prendre Courir dans des couloirs avec des


le risque de franchir obstacles de hauteurs et de largeurs
un obstacle en différentes.
courant.
Courir dans un couloir de 30 m et Situation similaire, mais se mesurer à
franchir deux haies, l'une posée à 12 un camarade.
m du départ et l'autre à 12 m de la
première.
Amener l’élève à Courir d'abord dans un couloir de 30 « Il va falloir travailler le
prendre conscience m sans haie et relever la franchissement des haies pour
de la perte de temps performance. Courir ensuite dans un réduire la différence.»
causée par le couloir de 30 m avec deux haies.
franchissement Comparer les performances des
sauté. deux courses.
Habituer l’élève à Plusieurs couloirs mis en place en « Repère le couloir qui te convient le
prendre l’impulsion parallèle. mieux et entraîne-toi dans ce couloir.
loin de la haie. Un ruisseau est matérialisé devant Ne pose pas ton pied dans le
chaque haie (même largeur de ruisseau. »
ruisseau pour chacune des haies
d'un même couloir entre 0,60 m et
0,90 m).
Amener l’élève à Des « ruisseaux » de largeurs « Regarde loin devant. »
prendre conscience variables (entre 0,60m et 0,90m) sont
qu’il peut faire une aménagés à l'emplacement habituel
foulée plus longue en des haies.
pleine course.
Amener l’élève à Un plinth est posé en long « Prends l'impulsion loin du plinth.»
s’engager, genou (h <50 cm) à la place de chaque Poser une latte ou un morceau
levé pour prendre haie. d’adhésif pour matérialiser un repère
appui sur un obstacle Courir vite en passant sur les plinths au sol.
et à rester fléchi pour et en gardant une cadence régulière « Lève ton genou haut pour poser le
reprendre la course de course. pied sur le plinth sans sauter. »
plus vite. « Ne te redresse pas au-dessus du
plinth. »
Amener l’élève à une Deux couloirs sont aménagés côte à « Choisis un camarade qui court
reprise de course côte avec une seule haie à 20 m du aussi vite que toi en course de
active. départ. vitesse pour te confronter à lui. »
Évaluer ses progrès. Un juge est placé au niveau de la
haie.
Le premier qui pose son pied au sol
après la haie a gagné.
Aider l’élève à Trois couloirs sont aménagés : l’un « Repère le couloir qui te convient le
trouver le couloir de avec un intervalle entre les haies de mieux et entraîne-toi dans ce
course où la distance 5 m, un autre de 5,50 m et un couloir. »
entre deux haies troisième de 6 m.
correspond à 4
appuis.
Amener l’élève à Écarter les haies de plus en plus.
travailler en rythme

18
C. LA COURSE DE RELAIS

Définition et fondamentaux

La concentration

Produire la meilleure performance La vitesse de réaction


collective par "emboîtement"
de 4 sprints individuels La capacité d’accélération

La maîtrise gestuelle

Axes de travail

Le témoin ne doit jamais s’arrêter, ni perdre de vitesse.


 « Emboîter » sa vitesse à celle du partenaire sans se percuter, ni se distancer.
(Nécessité d’accorder les vitesses.)

 Être rapide lors de la transmission.

Situation de référence
Départ Arrivée

x x x x
x x x x
x x x x
x x x x

de 20 à 40 m* zone de transmission : 10m

* suivant les conditions locales, les meilleures conditions étant une piste aménagée (stade).
19
QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES À FAIRE ÉVOLUER :

Les observations vont porter sur :


 le moment du démarrage du relayeur,
 la mise en action du relayeur,
 la transmission du témoin.

Attitudes Illustrations
caractéristiques Consignes et situations d’aides
Position arrêtée du Voir position de départ du
relayeur (pieds et corps coureur de vitesse.
tournés vers l’arrière). « Pars avec de l’avance pour
Il attend le témoin avant empêcher le témoin de
de démarrer. ralentir. » (Voir S8.)
Gène dans le passage du « Mettez-vous d’accord pour
témoin, les deux coureurs occuper chacun une partie du
se heurtent. couloir en fonction du choix de
la main qui passe et de celle
qui reçoit. » (Voir S4).
Le relayé ralentit en « Essaie d’aller de plus en plus
arrivant dans la zone de vite jusqu’au moment où tu
transmission. donnes le témoin. Ne perturbe
pas ta course.» (Voir S3 et S6).

Le relayé court bras « Cours en gardant ton attitude


portant le témoin tendu habituelle (balancement des
longtemps en avance. bras) et ne tends ton bras
qu’une fois arrivé à bonne
distance du relayeur. » (Voir
S5.)
Le relayeur part trop tôt, « Avance ou recule ton repère
trop tard. de démarrage pour l’adapter
à la vitesse de course de ton
partenaire. » (Voir S8 et S9).

On note un cafouillage Pour le relayé


dans le passage du «Tu es responsable du
témoin. passage du témoin, mets-le
dans la main du relayeur.»
Pour le relayeur
Sans ralentir.
«Pour recevoir le témoin, étends
ton bras vers l’arrière et maintiens
ta main placée correctement. Elle
doit être ouverte, pouce écarté
vers l’intérieur.»
Action à faire au signal sonore du
relayé. (Voir S6, S8 et S10).

Faire prendre conscience aux élèves de la nécessité de nombreux tâtonnements.


L’important est de garder une vitesse maximale pendant la transmission du témoin.
Les courses ne doivent pas être perturbées.
20
QUELQUES SITUATIONS POUR AMÉLIORER LES RELAIS :

Situation 1 : "Relais balle"

Départ de 20 m à 30 m Arrivée
A1 A2 A3 A4 A5
X• X X X X
XB

A1 passe la balle à A2 qui passe à A3…….. (vitesse et précision dans la transmission).


B sprinte jusqu’à l’arrivée (avec un léger handicap ≈ 5m).
Variantes :
• varier le départ du jeu : au signal, au départ de B, au départ de la balle… ;
• équipe contre équipe (2 balles en jeu) ;
• changer la balle (hand, basket, rugby, tennis) ;
• introduire un rebond dans la passe (dans ce cas, augmenter le handicap).

Situation 2 : "Relais chaîne"

Départ Arrivée
≈ 10m
XXXX 

XXXX 

2 équipes s’affrontent.
) puis un aller
Le premier relayeur effectue un aller et retour, en passant derrière le plot (
simple en tenant par la main le deuxième relayeur. Il reste à l’arrivée pendant que le
deuxième relayeur continue le retour et termine un aller avec le troisième relayeur qui
revient et…..
A la fin, tous les équipiers sont derrière la ligne d’arrivée.

Situation 3 : "Le chasseur"

A B

A (le chasseur) doit toucher ou rattraper B avant la ligne d’arrivée.


Soit A, soit B déclenche le démarrage du jeu.
Varier l’écart.

Situation 4 : "Améliorer le temps de référence"

Par équipes de 4 relayeurs, additionner les performances individuelles sur 40m.


Au cours du relais 4X40m, l’équipe doit battre le total des performances individuelles.

21
Situation 5 : "Relais ovale"
équipe A contre équipe B

zone de transmission A2A3A4 relayeurs en attente


A1
 
 
 20 m 

B2B3B4 relayeurs en attente


B1
 
 
 

Situation 6: "Transmettre le témoin"

A1 A2 A3 A4 A5 B1 B2 B3 B4 B5
C1 C2 C3 C4 C5
Les élèves, par équipes, courent à allure modérée à la queue leu leu.
Le dernier a le témoin en main. Au signal, se passer le témoin sans se retourner, sans
ralentir, le plus rapidement possible.

Situation 8 : "Réagir à un signal"

●M x
x
x
x

Les élèves, en position correcte de départ, regardent vers l’arrière et démarrent dès qu’un
ballon lancé par le maître touche le sol.

Situation 9 : "Prendre le départ à un signal visuel"

A4A3 A2 A1
B4B3 B2 B1
C4C3 C2 C1
D4D3 D2 D1
40cm -4/5 m
Départ 20 m Arrivée

Au signal, les élèves A2, B2, C2, D2 partent puis ralentissent à partir de la zone grisée pour se
positionner à la place des n°1.
A1, B1, C1, D1, démarrent dès le passage des n°2 dans la zone grisé e. Ils terminent leur
course à pleine vitesse puis vont se placer derrière leur file.

Veiller à une position correcte de départ.


Possibilité de mettre des élèves en observation pour indiquer la justesse du moment de départ.

22
Situation 7 :

Évaluer le décalage entre un coureur (B) seul et une équipe de relayeur (A).
Départ Arrivée
A1 A2 A3 A4 5 4 3 2 1
B
Effectuer plusieurs passages

Situation 10: "Se transmettre le témoin"

A1
A2
Zone de transmission Arrivée
5m
Les élèves courent par deux à pleine vitesse, le deuxième légèrement décalé à l’arrière du
premier (1m) sur le côté (suivant la main utilisée pour la transmission). Lorsque le premier
arrive dans la zone, il tend son bras vers l’arrière et reçoit le témoin – sans ralentir – ni au
moment du passage de témoin, ni après, jusqu’à l’arrivée.
La transmission peut également se faire à un signal sonore du deuxième élève lorsqu’il
atteint la zone.

Règles d’or

- 1. J’empêche le témoin de ralentir, donc je prends de la vitesse avant l’arrivée du relayé.


- 2. Je me suis mis d’accord avec le relayeur pour savoir quelle partie du couloir il va utiliser
et de quelle main il va recevoir le témoin.
- 3. Je suis responsable de la transmission du témoin.

Pour démarrer au bon moment :


J’utilise un repère que j’ai placé au sol au préalable. Dès que mon partenaire passe au
niveau du repère, je démarre le plus vite possible sans me retourner puis je tends le bras
vers l’arrière afin de saisir le témoin (le relayé peut donner un signal sonore pour le
placement du bras).

Pour la transmission du témoin :


Il est préférable d’adopter la méthode sans changement de main.
La main du relayeur (qui reçoit) est toujours opposée à celle du relayé (qui transmet le
témoin). Chacun court dans une moitié différente du couloir pour éviter toute gêne.

Pour la prise du témoin :


→ le relayé effectue un mouvement de bas vers le haut pour mettre le témoin dans la main
du relayeur,
→ le relayeur tend le bras vers l’arrière, paume orientée vers le haut, pouce écarté des
autres doigts.

23
V. LES SAUTS

Définition et fondamentaux.

Réaliser une course d’élan rythmée

Produire de l’énergie Déclencher une impulsion sur le pied d’appel


• et s’organiser pour défini préalablement, sans ralentissement
se projeter soi-même.

Réaliser une trajectoire aérienne équilibrée

Se réceptionner en toute sécurité

Axes de travail :
 Produire une course d’élan de qualité :
- de longueur raisonnable,
- haute : bassin gainé et haut, genou haut devant, regard dirigé vers l’avant.
- avec des foulées stables et régulières,
- accélérée progressivement.

 Construire une continuité entre course d’élan et impulsion avec :


- une impulsion dans la zone d’appel,
- un grandissement complet sur la jambe d’appel,
- une projection du haut du corps vers l’avant pour un envol équilibré,
- un saut enchaîné efficacement à l’issue de la course d’élan.

 Se réceptionner sans crainte.

 Diversifier les gestes en fonction du type de saut :

Saut en longueur Multi-bonds Saut en hauteur

24
Spécificités.
L’attitude globale du sauteur est caractéristique de son degré de maîtrise. Cette observation
permet de proposer des situations visant une amélioration.

La trajectoire du corps dépend :


 de la vitesse,
 de l’impulsion,
 de l’angle d’envol.
La performance en découle.

Il est important de donner des repères aux élèves afin de leur permettre de mieux organiser
leurs actions.

Matérialiser :
 la course d’élan qui doit varier selon les sauteurs (plots),
 la zone d’appel qui doit être respectée,
 l’angle d’envol (élastique, sacs, cartons),
 la réception (zones).

La grande difficulté des sauts : conserver l’énergie accumulée lors de la course d’élan pour
la transmettre efficacement au corps lors de l’impulsion.

Règle d’action :
« Courir équilibré…sauter…se réceptionner de façon tonique et équilibrée.»

Les consignes d’organisation et de sécurité lors des séances de sauts :


 Organiser et matérialiser les espaces : zone d’attente, zone d’élan, zone de réception.
 Organiser un échauffement en mobilisant toutes les articulations.
 Sauter impérativement au signal lorsque l’aire de saut est dégagée, par vagues ou en
cascade. Cette dernière modalité permet une observation plus individualisée.
 Définir la sortie à emprunter après le saut afin de faciliter l’enchaînement des rotations.

25
A. LE SAUT EN LONGUEUR

… Je prends une course d’élan raisonnable (de 8 à 12 foulées)…


… j’accélère progressivement jusqu’à l’impulsion sur mon pied d’appel…
… je pousse longtemps le sol derrière moi et je projette le haut du corps vers l’avant…
… je m’équilibre pendant l’envol pour assurer une réception sécurisée.

Situation de référence

Sauter le plus loin possible après une course d’élan


à partir d’une zone à ne pas dépasser.

QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES À FAIRE ÉVOLUER :

Course d’élan :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
L’élève court « assis », « Grandis-toi pendant la
la jambe d’appui reste course, pousse
fléchie. longtemps sur le sol.
Évite de courir "talons-
fesses".»

L’élève a le buste « Regarde devant toi. »


cassé en avant. Le buste doit être droit
sans raideur. Le bassin
est gainé.

Le regard est dirigé « Fixe un repère loin


vers le bas. devant toi. »

« Cours en accélérant
L’élève court sur le régulièrement jusqu’à
même rythme ou avec l’appel.»
des changements de On doit noter une
rythme aléatoires. augmentation de la
cadence sans
raccourcir la longueur
de la foulée.

26
Liaison course/impulsion :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
L’élève court, s’arrête « Réduis ton élan à 3 ou 5
et saute (ou ne saute appuis au maximum».
pas). « Effectue ton appel sur la
surélévation. »
«Enchaîne ta course et
ton saut sans t’arrêter. »
L’élève court, ralentit, « Réduis ton élan et saute
piétine à proximité de sans te préoccuper de la
la zone et saute. zone d’appel ».
Augmenter la largeur de
la zone d’appel.
« Étalonne ta course
d’élan. »
L’élève court et fait un « Ne fais pas un pas de
pas de géant avant géant avant de sauter,
l’impulsion. mais monte ton genou
vers le haut et l’avant
comme pour gravir un
escalier haut. »

Impulsion :
Attitudes Illustrations Consignes
caractéristiques et situations d’aide
L’élève prend son « Essaie d’avoir une prise
impulsion avant ou d’élan réduite, mais avec
après la zone d’appel. une course régulière. »
Utiliser des lattes.
« Étalonne ta course
d’élan (6,8 foulées) »
L’élève a une « Grandis-toi pendant le
impulsion trop saut, monte le genou de ta
rasante. jambe libre et regarde
devant toi. Utilise tes bras
pour t’aider à te grandir. »
L’élève s’écrase au « Pousse longtemps le sol
moment de l’appel et derrière toi en te
décolle très peu. grandissant.»
Utiliser un appel surélevé.
« Emmène tout ton corps
vers le haut et l’avant.»
L’élève se cambre et « Garde le tronc droit en
monte exagérément. te grandissant vers l’avant
et le haut.»
Le bassin doit être gainé.

27
Pendant la suspension :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
Le buste est cassé « Regarde un repère loin
vers l’avant, le regard devant toi. Essaie de
est dirigé vers le bas. rester longtemps en l’air,
de ne pas retomber tout
de suite.»
Le buste est cambré, « Maintiens la verticalité
vertical. de ton buste.»

Le genou reste bas. « Monte ton genou et pas


La jambe libre est le pied en te grandissant.»
tendue vers l’avant. « Garde ta jambe libre
avec le genou haut en
maintenant l’écart entre
tes 2 jambes.»
La jambe d’appel « Laisse ta jambe d’appel
revient trop vite. derrière toi et essaie de la
ramener au dernier
moment.»

La réception :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
Est déséquilibrée, « Ramène ta jambe
avec des appuis arrière le plus tard
décalés. possible. »
« Ta réception doit être
amortie sur tes 2 jambes
qui agissent comme un
"ressort".»
« Sois équilibré lors du
groupé dans le sable. »
Se fait jambes « Groupe-toi au dernier
tendues avec une moment vers l’avant.
chute arrière. Ton tronc doit être au
dessus de tes pieds. »

28
QUELQUES SITUATIONS POUR SAUTER LOIN :

Il est fondamental de savoir que, pour progresser et aller au bout de ses capacités, l’élève
doit, à un moment donné, être confronté à une difficulté.
Le « savoir courir » est essentiel (vitesse optimale donnée par des foulées stables et
régulières).

En préalable :
- Privilégier les situations où la prise d’appel est en légère surélévation (20 cm).
- Travailler sur des courses d’élan réduites (3 ou 5 foulées maximum) afin de
ressentir les actions de poussée à l’appel.
- Sécuriser l’aire de réception.

Objectifs Situations d’apprentissage Consignes et situations


d’aide

Déterminer son Prévoir plusieurs dispositifs de situations


pied d’appel. de sauts (obstacles horizontaux,
verticaux).
Les élèves peuvent travailler par binômes.
Il est essentiel de renforcer la
détermination du pied d’appel.
Augmenter la Sauter par dessus un maximum de « Garde longtemps ta
poussée de la cartons en ayant la sensation de voler. jambe d’appui au sol. »
jambe L’enfant choisit le couloir adapté à ses L’élève doit avoir la
d’impulsion possibilités. sensation de « voler ».
Amplifier le « Grandis-toi pendant
bond. l’envol puis ramène tes
jambes vers l’avant
tardivement. »
Utiliser un élan Prévoir 3 dispositifs en parallèle en Travailler le rythme de la
efficace. utilisant des élans de longueurs différentes course.
(3 foulées, 7 foulées, 15 foulées). Sauter La liaison course-impulsion
le plus loin possible en franchissant un doit se faire sans rupture.
obstacle bas non dangereux. Comparer
les performances sur les 3 dispositifs.
Effectuer Courir, franchir l’obstacle et continuer à Réduire la longueur de la
correctement courir en tirant le genou vers l’avant et en course d’élan.
une impulsion fixant le regard au loin. « Réceptionne-toi sur tes
vers l’avant. deux pieds. »
Comprendre Sans courir, franchir la rivière la plus large. Varier la largeur, la hauteur
l’importance de Courir et sauter pour franchir la rivière la de l’obstacle à franchir.
l’impulsion. plus large. « Ne t’arrête pas avant de
sauter. »

29
B. LES MULTI-BONDS

Pendant la course d’élan,


… j’accélère progressivement jusqu’à l’impulsion sur mon pied d’appel…
… je prends mon appel sur un pied, tout le corps orienté vers l’avant et le haut…
… j’enchaîne trois bonds sensiblement équilibrés en longueur et en rythme avec une
reprise d’appuis sur un pied.

La structure rythmique de ces appuis est de la forme :


HOP TA TA TA
Impulsion un appui un autre appui Réception deux pieds

Pendant la suspension,
… je regarde vers l’avant…
… mon buste reste vertical…
… mon genou avant est haut et ma cuisse est à l’horizontale.

Je reste équilibré jusqu’à la fin de la réception sur les deux pieds.

Situation de référence

Sauter le plus loin possible en enchaînant trois bonds.

30
QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES À FAIRE ÉVOLUER :

Rebondissement :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
L’attitude du corps « Garde le tronc droit et
n’est pas équilibrée. tonique et regarde devant
toi. Sers-toi de tes bras.»
« En l’air, ne bouge
pas.» (Voir S1).

Les trois bonds sont « Utilise les zones


déséquilibrés : le repères pour chaque
premier est plus long bond. Fais trois sauts de
et très aérien, le même durée. »
deuxième très bref. Faire percevoir le rythme.
(Voir S2 et S4).

L’élève s’écrase au « Prépare-toi au contact


moment de l’appel ou avec le sol. Garde ton
au moment des tronc tonique. Reste
réceptions des sauts. grand au-dessus de ta
jambe. »
Donner l’image du
ricochet.
(Voir S3).
L’élève marque un « Enchaîne tes trois
temps d’arrêt au bonds sans rupture. »
moment des Réduire la course d’élan.
réceptions au sol. «Déroule bien ton pied
au sol et pousse tout de
suite. »
« Va vers l’avant sans
"freiner". » (Voir S2).

31
Pendant les suspensions :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
Le buste est cassé « Fais-toi grand à
vers l’avant, le regard chaque appel ».
est dirigé vers le bas. (Voir S5).

La jambe libre est « Ne lance pas ton pied


tendue vers l’avant. vers l’avant, mais monte
ton genou comme en
saut en longueur. »
(Voir S2).

La réception :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
Est déséquilibrée. « Réceptionne-toi sur
tes pieds, jambes
fléchies. Ton tronc doit
être au dessus de tes
pieds. Regarde devant
toi comme en saut en
longueur. »
Se fait jambes
Rechercher une
tendues avec une
réception souple et
chute arrière.
amortie.

32
QUELQUES SITUATIONS DE MULTI-BONDS :

Situation 1 : Enchaîner les foulées bondissantes sur toute la longueur d’un tapis.

- - - -

Relances :
- alterner les impulsions à un pied, cloche-pied ou pieds joints,
- rechercher une efficacité en utilisant les bras,
- en fin de séance, l’enfant note le nombre de foulées enchaînées.

Situation 2 : Parvenir à franchir le maximum de plots du parcours en maintenant sa


vitesse en jouant sur la zone d’élan :

- - - - ---- - - - -
---- - - - - ---- - - - -
---- - - - -
---- - - - -
Remarques :
- s’essayer plusieurs fois sur chaque parcours du plus facile au plus difficile,
- raccourcir l’élan jusqu’au minimum,
- noter les progrès.

Relance : modifier la taille et la hauteur des obstacles (lattes, cerceaux, cartons…).

Situation 3 : Faire le moins de bonds possibles sur une distance de 10 m.

Situation 4 : Varier une succession de foulées et cloche-pieds bondissants dont la


combinaison a été proposée par l’enfant lui-même ou par un tiers.

- - - - G G D G D G G ---- - - - -

---- - - - - G D D G ---- - - - -

---- - - - - D D G ---- - - - -

Situation 5 : Utiliser des surélévations.

HOP SOL SOL SURELEVATION


HOP SOL SURELEVATION SURELEVATION
HOP SURELEVATION SOL SURELEVATION
HOP SURELEVATION SOL SOL

33
C. LE SAUT EN HAUTEUR

Préalables obligatoires à l’activité :


- Déterminer le pied d’appel car il implique que l’élève démarre sa course d’élan à
gauche ou à droite du sautoir.
- Prendre en considération les réalités matérielles locales.

La pratique du saut en hauteur nécessite un matelas de réception (pour le saut en Fosbury) ou


une fosse remplie de sable à ratisser (pour le saut en ciseau).
La façon d’esquiver l’obstacle dépend de la technique de saut choisie.
La nature de la zone de réception peut engendrer des appréhensions plus ou moins fortes qui
ont une incidence sur les réponses motrices.

Saut en Fosbury

Saut en ciseau

Pendant la course d’élan,


… j’accélère progressivement sans réduire l’amplitude de ma foulée jusqu’au point
d’impulsion pour garder une liaison course/saut efficace…
… je fléchis légèrement sur l’avant-dernière foulée en restant droit…
… je monte droit au-dessus du pied d’appel en me grandissant…
… j’esquive l’obstacle.

Situation de référence

Après une course d’élan, prendre une impulsion verticale sur un pied d’appel déterminé
au préalable, pour franchir un obstacle.

Il est indispensable de garder un geste global cohérent.


Chaque situation de travail doit se terminer par un saut.

34
QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES À FAIRE ÉVOLUER :

La course d’élan.

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
L’élève court « Cours d’une manière
« assis », la jambe régulière avec le tronc
d’appui reste fléchie. bien droit et le regard
fixé vers l’avant ».
Placer ou prendre un
Le buste est cassé en repère. (Voir S1 et S2).
avant.

Le regard est dirigé


vers le bas.

L’élève court en « Cours en gardant une


raccourcissant ou en foulée régulière tout en
allongeant ses accélérant. »
foulées, il piétine. La course doit être
fluide.

La qualité de la liaison course/saut :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
L’élève court, s’arrête « Accélère sur les 3
et saute (ou ne saute derniers appuis. »
pas). Imposer un élan réduit et
utiliser une légère
L’élève court, ralentit surélévation pour
et saute. l’impulsion. (Voir S4).

Le tronc s’incline vers « Ramasse-toi comme


l’avant. un chat prêt à bondir
tout en gardant le buste
droit. Grandis-toi au
dessus de ton pied
d’appel, pousse
complètement sur ta
jambe d’appel. » (Voir
S2).

35
La verticalité de l’impulsion :

Attitudes Illustrations Consignes


caractéristiques et situations d’aide
L’élève prend son « Réduis ton élan, garde
impulsion trop près ou une foulée régulière. »
trop loin de l’obstacle. Il faut étalonner la
trajectoire (la matérialiser).

L’élève s’écrase au « Grandis-toi au dessus


moment de l’appel et de ton pied d’appel et
décolle très peu. pousse complètement sur
la jambe d’appel. »
« Déroule complètement
et rapidement ton pied. »
(Voir S3.)

Il n’y a pas de «Lance ta jambe libre vers


dissociation des le haut et pousse
actions des deux longtemps et fort sur ta
jambes. jambe d’appel. »
« Soulève tes épaules. »
Il faut faire prendre
conscience du rôle des
bras et de l’importance de
La poussée de la s’élever avant de chuter.
jambe d’appel est (Voir S3.)
incomplète (extension
incomplète).
Le regard est fixé sur « Fixe un repère loin
l’obstacle. devant toi.»

36
QUELQUES SITUATIONS POUR SAUTER HAUT :

Il est fondamental de savoir que, pour progresser et aller au bout de ses capacités, l’élève
doit, à un moment donné, échouer à l’exercice proposé. C’est le niveau maximum qui peut
être atteint par l’élève.

Situation 1 : Prendre une impulsion sur son pied d’appel, après une course régulière
sans piétiner.
Consignes :
- Cours régulièrement en ne posant qu’un seul pied entre les lattes puis saute par dessus
l’obstacle.
- Essaye tous les couloirs
- Entraîne-toi dans le couloir où l’écart entre les lattes te semble le plus adapté à ta
foulée.

Situation 2 : Prendre une course d’élan en respectant une courbe.

A B

Situation 3 : Réaliser une impulsion verticale.


Consigne :
Prends un peu d’élan pour toucher le foulard avec le sommet du crâne (Trois foulards sont
accrochés de chaque côté du sautoir à un élastique, placé en hauteur).

Situation 4 : Sauter après trois foulées (élan réduit) puis revenir à un nombre de foulées
plus important.

37
Cas spécifique au saut en Fosbury

Cette technique utilise des rotations dans les trois dimensions de l’espace.

Recommandation : ne jamais se réceptionner sur la tête. A la réception, le menton doit


être posé sur la poitrine.

Situation 5 : Accepter la chute arrière sur un matelas et se réceptionner sur le haut du dos.
Consigne : Se laisser chuter en arrière, menton sur la poitrine et rester gainé (appuis sur
les épaules et les pieds, bassin maintenu le plus longtemps possible en position élevée).

Situation 6 : Aller s’asseoir sur un empilement de tapis après un élan et une impulsion.

Situation 7 : Améliorer le franchissement dorsal.


Consigne : Dos au tapis, prendre une impulsion sur un mini-trampoline et chuter en arrière
sur un gros tapis.
Relance : Aller vers une ouverture de l’angle «cuisse-bassin».

38
VI. LES LANCERS

Définition et fondamentaux

Agir le plus longtemps possible sur l’engin


et le placer sur sa trajectoire.
Organiser "la chaîne musculaire" pour
Produire de l’énergie et transmettre le maximum d’énergie.
• s’organiser pour la
transmettre à l’engin Rester concentré, conserver la mise en
tension des chaînes musculaires.
Maîtriser et contrôler son équilibre.
Mobiliser et utiliser les segments libres.

Axes de travail : comprendre l’orientation des forces, prendre des repères sur les
trajectoires et agir longtemps sur l’engin.

 Additionner les forces :


o Sentir la poussée sur les appuis.
o Créer et allonger le chemin de lancement, se grandir au maximum sur ses
appuis, mettre en tension la chaîne musculaire croisée : pied gauche/main
droite.
 Accélérer le mouvement (exploser).
 Construire une continuité entre prise d’élan et trajectoire de l’engin, passer de la
séparation, à une juxtaposition puis à un enchaînement des actions.
 Dissocier les actions du train inférieur et de l’ensemble tronc-bras.

Prise d’avance des appuis et placement de l’engin.

 Diversifier les gestes de lancer en fonction de l’engin :

à bras cassé en poussée en rotation


39
Spécificités
L’observation de l’attitude finale du lanceur, caractéristique de son degré de maîtrise,
permet de proposer des situations visant une amélioration.
Cette attitude constitue également un moyen d’auto-évaluation pour l’élève.

La trajectoire de l’engin dépend :


 de la vitesse,
 de l’angle d’envol,
 de la hauteur du lâcher.
La performance en découle.

Il est important de donner des repères aux élèves afin de leur permettre de mieux organiser
leurs actions.

Faire visualiser :
 l’axe de lancer en matérialisant la zone d’impact,
 l’angle d’envol de l’engin en lançant par-dessus un repère haut (élastique, barre
transversale d’un but…).

La grande difficulté des lancers est de conserver la dissociation, les jambes étant en
action alors que les bras sont en attente.

Règle d’action : « Partir placé………… arriver placé »

Les consignes de sécurité

Une très grande attention est nécessaire dans les lancers.


 Organiser et matérialiser les espaces : zone d’attente, zone de lancer, zone de réception.
 Lancer par vagues ou en cascade, cette dernière modalité permet une observation plus
individualisée.
 Ramasser impérativement au signal de l’enseignant.

Conditions spécifiques à certains engins :


• Javelot:
 les transporter verticalement,
 dégager suffisamment l’espace arrière du lanceur.
• Disque:
 dégager l’espace latéralement près du lanceur.

40
A. LES LANCERS A BRAS CASSE.

Balle Javelot
Pendant le déplacement :
… j’éloigne l’engin au maximum vers l’arrière…
… je le maintiens haut…
… je pousse sur les jambes pour lâcher l’engin le plus haut et le plus tard possible…
… je le suis des yeux.

J’enchaîne les actions sans rupture en restant équilibré jusqu’à la fin.

Le javelot
Tenue de l’engin :
o main fermée sur la poignée, paume vers le haut,
o coude haut, bras près de l’oreille,
o pointe du javelot sur le trajet yeux/cible,
o ligne des épaules parallèle au sol.

Le javelot ne s’écarte pas de l’axe du corps et passe au dessus de l’épaule au moment du


lancer.

Situation de référence :

Lancer par-dessus un fil (visualiser la trajectoire).


Chercher à obtenir un placement efficace pendant toute l’action et un grandissement total au
moment du lancer.

41
LES ATTITUDES CARACTERISTIQUES A FAIRE EVOLUER :

Avant le lancer :
Attitudes Illustrations Consignes et situations d’aide
caractéristiques
L’élève utilise une « Prends le javelot à pleine main et
prise "porte oriente ta paume vers le ciel. »
plume".

La pointe du « Vérifie que tu vois la pointe du


javelot est trop javelot quand tu vises la cible. »
haute ou trop
basse.

Le coude est trop « Place ta main au-dessus de la


bas. tête. »

Le bras lanceur est « Plie ton coude. »


raide et tendu.

La cambrure du « Garde ton corps droit. »


corps est trop
importante.

La course d’élan « Cours face à la cible. »


se fait en pas
chassés.

Le poids du corps « Appuie-toi sur la jambe arrière. »


est sur la jambe
avant.

42
Au moment du lancer :

Attitudes Illustrations Consignes et situations d’aide


caractéristiques
Le regard est « Regarde loin devant toi, suis
dirigé vers le sol l’engin des yeux. »
ou à droite.

Le chemin de « Place ta main au-dessus de la


lancement est tête. »
désaxé (engin trop
loin du corps).

Il y a une rupture « Enchaîne en te grandissant. »


de l’élan puis un
lancer en
explosion.
On note une « Tends ton bras gauche
inclinaison du devant. » (Pour les droitiers.)
tronc sur le côté.

Le tronc cassé est « Regarde loin devant toi, suis


vers l’avant. l’engin des yeux. »

L’élève lance «à « Mets ton pied gauche en


l’amble». avant. » (Pour les droitiers.)

Le lancer est « Laisse tes deux pieds au sol


effectué en quand tu lances. »
sautant.

43
Après le lancer :

Attitudes Illustrations Consignes et situations d’aide


caractéristiques
Le javelot tombe à « Au moment du lâcher, la
plat ou sur la pointe de ton javelot est
queue. beaucoup plus haute que la
queue. Lance en gardant ton
javelot au dessus-de la tête,
évite de passer le javelot sur le
côté. »
Le javelot bascule « Au moment du lâcher, la
autour de sa pointe de ton javelot est très
pointe. haute parce que ta main est
trop basse.»
« Au moment du lâcher, la
pointe de ton javelot est très
haute parce que tu fais un saut
en cassant ton corps au
moment du déclenchement. »

Pour améliorer les attitudes et faire progresser l’élève, le maître doit :


- lui proposer de lancer souvent,
- lui donner des consignes d’aide efficace,
- alterner les activités avec et sans élan,
- revenir au sans élan pour pointer du doigt une attitude caractéristique à
améliorer,
- varier les situations de travail.

44
QUELQUES SITUATIONS POUR LANCER A BRAS CASSE :

Situation 1 : Lancer pour piquer le javelot dans le sable, dans un talus, sans élan, avec élan,
en changeant de main, avec deux mains.

Situation 2 : Comptabiliser la longueur totale après un nombre déterminé de jets.

Situation 3 : « Le gagne-terrain » : compter le nombre de jets pour parcourir une distance


donnée individuellement ou par équipe.
Variable : à l’inverse, aller le plus loin possible sur un nombre déterminé de jets.

Situation 4 : Par séries de niveau, annoncer qui on va battre.

Situation 5 : Par séries de 4,5 élèves après le premier jet, organiser la série des premiers,
des deuxièmes……

Situation 6 : Défier un meilleur lanceur en lui donnant un handicap (nombre de jets ou


distance) pour parcourir une certaine distance.

Situation 7 : Lancer le plus fort possible une balle (de tennis) contre un mur pour la faire
rebondir le plus loin possible.

Situation 8 : Lancer sur une cible inclinée, horizontale, s’éloigner de plus en plus.

Situation 9 : Lancer par-dessus un fil (1,80 - 2m) puis reculer progressivement afin que
l’engin passe toujours au dessus du fil.

Situation 10 : Lancer de massue : la tenue plus aisée de l’engin permet de mieux se


concentrer sur l’action des jambes et le passage au dessus de l’épaule.

Situation 11 : Lancer avec élan : être capable de lancer en maîtrisant son équilibre après
une prise d’élan accélérée.
Consigne : « Cours en accélérant, l’engin placé au dessus de l’épaule. Lorsque ton pied
gauche passe sur le repère, allonge le bras droit vers l’arrière.»

------------G D G D G D

élan allongement appuis appui


du bras lanceur de lancer de rattrapage

45
B. LES LANCERS EN POUSSEE.

Médecine-ball (de 1 à 2 kg)

Pour effectuer mon lancer :


Je pousse le médecine-ball…
• soit de face des 2 bras,
• soit, en partant de profil, d’un bras ou des 2 bras.
….je le suis des yeux.

Je reste équilibré jusqu’à la fin de l’action.

Tenue de l’engin :
o le médecine-ball est tenu à 2 mains ouvertes, pouces face à face et dessous,
devant le front,
o les pieds sont légèrement décalés,
o les jambes fléchies, le poids du corps sur la jambe arrière, talon décollé,
o le regard est fixé vers le haut et l’avant.

Situation de référence

Lancer par-dessus un fil (visualiser la trajectoire).


Chercher à enfoncer le sol sous ses pieds, à se grandir le plus possible et à regarder partir le
médecine ball.

Règles d’action :
• Le lancer se fait par flexion/extension jambes – tronc – bras.
• Obtenir que la poussée des jambes précède la poussée des bras.
• Insister sur le "fouetté" des doigts en fin de mouvement.

Attitude finale :
• le bassin est face en avant,
• les épaules sont orientées vers l’avant et horizontales,
• les 2 bras sont tendus dans la direction du lancer,
• les pieds sont accrochés au sol.

46
QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES A FAIRE EVOLUER :

Attitudes caractéristiques Illustrations Consignes et situations d’aide


Le regard est dirigé vers « Regarde loin devant toi, suis
le sol. l’engin des yeux. »

Une mauvaise tenue du « Place le médecine-ball sur le


médecine-ball : derrière front. »
la tête, sous le menton.

Les jambes sont raides « Fléchis un peu les genoux. »


ou trop fléchies.

Les pieds sont trop « Mets-toi en fente avant. »


écartés.

Le poids du corps est sur « Mets tout ton poids sur la


la jambe avant, le tronc jambe arrière, fléchis les
penché en avant. genoux et les coudes et lance
en regardant loin devant. »

L’extension est « Tends tes bras en te


incomplète. grandissant en direction du fil. »

II n’y a pas d’extension. « Pousse vite et fort sur tes


jambes.»

Pour améliorer les attitudes et faire progresser l’élève, le maître doit :


- lui proposer de lancer souvent,
- lui donner des consignes d’aide efficace,
- privilégier les activités sans élan,
- varier les situations de travail.

47
QUELQUES SITUATIONS POUR LANCER EN POUSSEE :

Situation 1 : Par équipes, effectuer 3 lancers par joueur et totaliser l’ensemble des jets.

Situation 2 : Relais-lancer : le premier lance, le deuxième lance à partir du point de chute…


L’équipe arrivant le plus loin a gagné.

Situation 3 : Lancer départ de profil puis lancer en poussant sur les 2 bras, un seul bras,
après tenue par les 2 mains.

Situation 4 : Lancer de type « touche de foot » : projeter le médecine-ball de l’arrière vers


l’avant et vers le haut par-dessus la tête à bras cassés (veiller au rythme et à l’amplitude, la
poussée des jambes doit être complète).

Situation 5 : Lancer par tirade avant, arrière : pousser sur les jambes avant de déclencher
l’action des bras.

Situation 6 : Pousse et rattrape, seul, par deux face à face : « Je pousse le médecine-ball
vers le haut, je le rattrape, je coordonne avec une flexion-extension des jambes et
j’enchaîne ».

Situation 7 : Lancer avec élan : marcher puis lancer de face à deux mains.

Situation 8 : Marcher, se placer de profil (sur les deux derniers appuis) puis lancer main
droite.

48
C. LES LANCERS EN ROTATION.

Cerceau
ou anneau à lancer Disque

Pendant l’élan :
Je maintiens au maximum l’engin éloigné de l’axe du corps…
… je lance après une volte en maîtrisant mon équilibre, en accélérant mon
mouvement et en orientant correctement la trajectoire de l’engin…
… je le lâche le plus tard possible en me grandissant…
… je le suis des yeux.

Je reste équilibré sur mes appuis jusqu’à la fin de l’action.

Tenue des engins :


• cerceau ou anneau : à pleine main, pouce en dessous.
• disque : posé sur la main, maintenu par les dernières phalanges, pouce libre.

L’index est le " propulseur final " de l’engin qui tourne dans le sens des aiguilles d’une
montre.

 Les balancers préparatoires sont nécessaires pour mettre en tension les chaînes
musculaires et donner de la vitesse au corps donc à l’engin.
 Le bras lanceur est constamment allongé.

49
QUELQUES ATTITUDES OBSERVABLES A FAIRE EVOLUER :

Attitudes Illustrations Consignes et situations d’aide


caractéristiques
Le bras est fléchi « Tends ton bras.»
dans la prise
d’élan.

La trajectoire de « Lâche ton engin plus tard. »


l’engin est trop à
droite.

La trajectoire de « Lâche ton engin plus tôt. »


l’engin est trop à
gauche.
L’élève est sur un « Laisse tes deux pieds au sol quand
seul appui. tu lances et grandis-toi.»

L’élève termine en « Laisse tes deux pieds au sol quand


suspension. Il n’a tu lances.»
plus d’appuis au
sol.
L’élève est en « Regarde loin devant toi, suis
déséquilibre avant l’engin des yeux. »
(corps cassé vers
l’avant).

Pour améliorer les attitudes et faire progresser l’élève, le maître doit :


- lui proposer de lancer souvent,
- lui donner des consignes d’aide efficace,
- alterner les situations avec ou sans élan,
- revenir aux situations sans élan pour travailler certains points spécifiques,
- varier les situations de travail.

50
QUELQUES SITUATIONS POUR LANCER EN ROTATION :

Priorité : Passer d’une trajectoire aléatoire à une trajectoire orientée, décidée en jouant sur
la zone de réception et/ou en utilisant des cibles (le bras lanceur termine dans la
direction de la cible).

Situation 1 : Lancer sans élan en partant :


- avec des appuis orientés face à la direction du lancer,
- avec des appuis orientés de profil (pivotement sur le pied gauche),
- avec des appuis orientés de dos.
Consigne : «"Visse" lentement pour placer l’engin, "dévisse" en accélérant pour le retour de
l’engin. »

Dès que les problèmes d’équilibre sont sensiblement maîtrisés :

Situation 2 : Lancer avec élan (volte pour ce type de lancer).


Position initiale de départ en appui D-G au sol, effectuer une volte (pivot pied G - axe de
rotation) suivie d’un engagement des jambes vers l’avant pour retrouver les appuis D-G (un
tour complet) et lancer.
Remarques : Pendant le mouvement, l’engin est éloigné du corps, en arrière. Le lancer n’est
déclenché que quand les 2 appuis sont au sol (prise d’avance des appuis).
Il est nécessaire de faire prendre conscience que l’action des jambes est première et que la
dissociation est importante.

51
VII. LA RENCONTRE

Les apprentissages sont ponctués par des évaluations incontournables adaptées et motivantes pour les élèves. La rencontre en est un
exemple. C’est un moment privilégié de confrontation et de convivialité. L’élève doit pouvoir rendre compte de ses progrès dans un
contexte particulier d’émotion et d’émulation. Il va s’engager et défier les autres en courant, en sautant, en lançant.
L’absence d’installations spécifiques n’est pas rédhibitoire à la mise en œuvre de rencontres. Elles peuvent se faire dans des espaces
variés : cour, terrain herbeux, stade de football… qui feront parfaitement l’affaire. Cependant, l’accès à un" vrai" stade d’athlétisme à un
moment donné du cycle 3 peut relancer la motivation et montrer à l’enfant tout le respect qui lui est dû pour ses progrès et son
investissement.

Elèves et adultes doivent se partager les responsabilités de la préparation, de la gestion et de la prise de performance.

Préparation (module d’apprentissage) et évaluation (rencontre) sont intimement liées.


Les modalités de l’évaluation vont induire, lors de la préparation, les situations d’apprentissage à proposer.

La difficulté réside surtout dans les modalités d’organisation afin d’éviter une perte de temps et surtout une perte de sens :
choix du lieu, règlement, rotation des ateliers, barèmes, récompenses.
52

Principes communs aux rencontres

► On "n’apprécie" pas une forme gestuelle qui a été imposée et travaillée lors de la préparation mais on mesure une performance (résultat
d’une action motrice).
► Les performances individuelles sont au service d’un classement collectif (équipe, classe).
► On fait découvrir à tous les élèves un athlétisme riche : les 3 grandes familles d’épreuves sont présentes systématiquement (course,
saut et lancer). Une épreuve collective (le relais) est incluse également (pour tous ou pour un choix d’élèves représentant leur classe).
► Les élèves sont évalués selon des critères non seulement partagés, mais compris. Les performances sont directement accessibles et
interprétables par les élèves.
► Le choix des épreuves par les élèves parmi les 3 grandes familles implique d’aborder plusieurs spécialités dans les apprentissages tout
au long du cursus.

52
DEUX EXEMPLES DE RENCONTRES AU CYCLE 3 :

 Avec un classement par classe.


Du stade aménagé au………. stade d'athlétisme.
CE2 CM1 CM2
De la zone de performance à……… …………………………..la performance mesurée précisément.

Performances notées sur 1, 2,3 ou 4 points. Performances notées sur 20 points (barèmes). Performances notées sur 20 points (barèmes).

• 5 épreuves obligatoires • 3 épreuves obligatoires • 3 épreuves obligatoires


 Vitesse 40 m plat  Lancer « à bras cassé »  Lancer « à bras cassé »
 Saut longueur  Vitesse 40 m plat  Vitesse 40 m plat
 Lancer « à bras cassé »  Saut longueur  Saut longueur
 Lancer « en rotation »
 40 m haies • + 1 épreuve optionnelle • + 1 épreuve optionnelle
parmi : parmi :
53

 Triple bond  Triple bond


 Haies 40 m  Haies 40 m
 Lancer « en rotation »  Lancer lourd (médecine-ball 2kg)

• 1 relais • 1 relais • 1 relais


"Relais à l’américaine " sur une boucle Relais 4 x 50 m : Relais 4 x 50 m :
de 50 m environ :
- 1 équipe de 6 garçons - 1 équipe de 4 garçons - 1 équipe de 4 garçons
- 1 équipe de 6 filles - 1 équipe de 4 filles - 1 équipe de 4 filles

53
 Avec un classement par équipe et par niveau d’âge.

CE2 - CM1 - CM2 et Cours multiples CYCLE 3


Stade d'athlétisme

Chaque classe présente des équipes de 5 à 8 athlètes de même âge.

Chaque équipe se déplace sur 6 ateliers :

 Saut en longueur,
 Triple bond,
 Lancer en rotation (anneau),
 Lancer à bras cassé (balle lestée de 500 g),
 Course de vitesse (40 ou 50 m),
 Course de haies (40m)

Toutes les équipes participent au relais.


54

Sur chacun des ateliers, chaque équipe doit présenter 5 athlètes. Les autres équipiers participent en tant que juges ou arbitres.
Cependant, un athlète doit obligatoirement réaliser un saut, un lancer et une course.

Le relais concerne tous les membres de l’équipe.

La gestion et la prise de performance sont assurées par l’équipe suivant un barème.


Chaque atelier est géré par un adulte qui est garant du bon fonctionnement et du respect des règles de sécurité.

Les équipes suivent une feuille de route.

54
VIII . LE MATÉRIEL DE BASE

• 8 haies modulables (30 à 55 cm) de haut

• 8 plots (hauteur 30 à 35 cm) et 4 lattes de 1m à 1,20m de long type

ASCO

• 6 balles lestées 200g et 6 balles lestées 500g

• 3 Medecine-ball

• 6 anneaux de lancer lestés (500 à 600g )

• 3 chronos

• 2 décamètres et 1 penta décamètre (50m)

• 2 claps de départ de bois *

55
• .Un lot de bâtons de relais (témoins)

• 2 steppers

• 4 tapis de réception

• 12 lattes de 1m à 1,20m de long.

• 12 caissettes du type ASCO .40X20X20(cm) et /ou 12 plots (hauteur 30 à 35


cm).

• 6 cerceaux de 40cm de diamètre.

• 2 plinths d’impulsion (100X40X25cm) *

• 12 sacs de graines (4 de 300g. 4 de 400. 4 de 500g) *

* Fabrication possible :

 Sacs de graines : Lester un ballon de baudruche de semoule à


couscous. L’envelopper dans un gant de toilette doublé et cousu.

 Clap : Découper deux planchettes de 25X10X3(cm). Les assembler sur


leur tranche par 2 charnières légères 3X2(cm) à visser.

 Plinth d’impulsion : Fabriquer une caissette de bois aux dimensions


souhaitées (agglo. de 20mm au minimum pour supporter le choc).

56
IX. LEXIQUE
Termes employés Définitions
Aligner la chaîne L’athlète doit respecter un alignement de l’ensemble des muscles sollicités
musculaire pour un mouvement suivant l’axe longitudinal du corps afin de mieux
transmettre les forces.
Angle d’envol Angle que fait la trajectoire du sauteur avec l’horizontale.
Chaîne musculaire Lors d‘un lancer, mettre en tension la chaîne musculaire du pied opposé au
croisée bras lanceur (additionner les forces vers l’avant et le haut).
Chemin de Trajectoire que parcourt l’engin de lancer avant d’être lâché. Il doit être le plus
lancement long possible et accéléré.
Cloche pied Sauts successifs sur un seul pied (le même).
Dérouler le pied «Amortissement/soutien/poussée» s’enchaînent de manière dynamique avec
une organisation qui anticipe la pose du pied au sol (flexion de la cheville
avant que le pied ne se pose au sol).
Dissociation Capacité de réaliser des actions différentes avec les membres inférieurs et les
membres supérieurs.
Envol Phase ascendante après l’impulsion.
Étalonner une Placer des repères au sol pour une prise d’élan afin d’arriver au point
trajectoire d’impulsion dans les meilleures conditions possibles.
Fouetté des doigts Laisser aller le mouvement jusqu’à son terme pour lancer un projectile.
Gainage du bassin La sangle abdominale doit être tonique pour résister aux déformations suite
aux mouvements et permettre de maintenir une attitude. Cela permet de lutter
contre la perte de l’alignement préjudiciable à une transmission optimale des
forces (cassure du tronc).
Jambe libre Voir segment libre. Jambe que l’on projette vers l’avant lors d’un saut.
Lancer à l’amble Mobiliser bras et jambe du même côté lors du lancer (fréquent chez l’athlète
débutant).
Passer en « cycle Le cycle est le chemin que parcourt le pied dans l’espace à chaque foulée.
de jambes C’est un repère pour l’observation et l’évaluation de la foulée.
antérieur » La foulée du débutant est caractérisée par le "cycle arrière ou postérieur" (les
talons remontent derrière les fesses ce qui génère davantage de freinage que
de propulsion). Il faut amener les élèves à courir genoux plus vers l’avant et le
haut pour mieux tendre la jambe et avoir ainsi une foulée plus efficace. La
position du bassin et du tronc est déterminante.
Piétiner Raccourcir sa course par une succession de petites foulées hésitantes,
étriquées avant un obstacle ou une impulsion.
Pied d’appel ou Jambe dominante qui projette le sauteur. Toute la charge musculaire s’exerce
jambe d’appel sur cette jambe pour produire le saut.
Planche Zone d’appel spécifique au saut en longueur.
Relayeur Coureur qui va recevoir le témoin.
Relayé Coureur qui transmet le témoin.
Reprise de course Après le passage d’un obstacle, c’est la reprise de course qui évite un
active affaissement du corps. On conserve une attitude de course après le
franchissement (même alignement corporel que dans la course).
Segments libres Ce sont les segments autres que la jambe d’appui ou le bras lanceur donc
non sollicité directement par le mouvement. Ils contribuent à l’équilibration et
participent à l’impulsion (inertie).
Starter Personne qui donne le signal du départ.
Témoin Petit bâton (ou tube) que se passent les coureurs dans une course de relais.
Visser- dévisser Mise en tension de la chaîne musculaire pour accumuler de l’énergie et la
libérer rapidement (ressort).
Volte Mouvement circulaire du corps.
Zone d’appel Zone dans laquelle le sauteur prend son impulsion.
C’est dans cette zone que s’effectue la transmission d’énergie accumulée
dans la course.

57
X. BIBLIOGRAPHIE

 Athlétisme :
 tome 1 : Les lancers D.DAUMAIL- F.AUBERT- 2004
 tome 2 : Les sauts F.AUBERT-T.BLANCON-S.LEVICQ - 2004
 tome 3 : Les courses F.AUBERT-T.CHOFFIN - 2007
Collection « De l’école…aux associations » - Editions revue EPS

 « L’enfant et l’athlétisme »Ed. Revue EPS (non réédité)


 « Education Physique - guide de l’enseignant – 2 tomes »
• Coédition : Association des Enseignants d’EPS et Ed. Revue EPS

 « Vers une pédagogie de l’acte moteur » JP Bonnet Editions Vigot


 « Revue EPS et EPS 1 »
 « Athlétisme des 3/12 ans » – A-M HAVAGE et O. HAVAGE – Ed. Revue EPS - 1993
 « L‘enfant vers l’Athlétisme »Cahier pédagogique USEP-UFOLEP-FFA
 " L’animation en athlétisme chez l’enfant" Amicale des Entraîneurs Français
d’Athlétisme

 « Athlétisme, les erreurs à éviter » Dossier EPS n° 58 Editions revue EPS

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Document conçu et réalisé


par les Conseillers Pédagogiques en Education Physique et Sportive
de la Moselle

ADRIAN Pascale
JACQUOT PETIT Christine
LAIR Jacky
OSTER Michel
PRZYBYLSKI Raymond
RIMLINGER Robert
SIMONET Désiré
SORBA Thierry

58
Document pédagogique d’enseignement de l’athlétisme à l’école primaire
conçu et réalisé par les conseillers pédagogiques en EPS de la Moselle.

Année 2008

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