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Reference : Rossi, A. (1966) L’architecture de la ville. Infolio. Italie.

Auteur : Aldo Rossi.

Titre : L’architecture de la ville.

Année : 1966 (Date de publication) – 2006 (Date de parution)

Edition : Infolio.

Résumé :

Le livre illustre la nécessité de considérer les villes non pas comme des entités fixes, mais plutôt comme des objets qui subissent une
transformation continue.

Il met en évidence le fait qu'une analyse globale de la ville ne doit pas seulement inclure l'image visible actuelle de la ville et la somme de ses
différentes architectures mais aussi l'architecture de la ville en tant que construction dans le temps.

Rossi présente à travers de nombreux arguments que la ville grandit sur elle-même au fil du temps, acquérant ainsi mémoire et conscience.

Elle rend son image à travers une redéfinition continue tout en préservant certains des thèmes originaux qui ont été posés à sa base.

Le livre est divisé en 4 parties principales :

1. La structure des faits urbains

Ici, Aldo Rossi décrit l'architecture de la ville selon deux définitions différentes.
La ville est soit, considérée comme un gigantesque objet fabriqué par l'homme qui grandit avec le temps, ou bien en tant que faits urbains
caractérisés par leur propre histoire et leur forme.
Aldo Rossi écrit aussi dans le cadre d'une protestation contre le fonctionnalisme et le Mouvement Moderne.

2. Les éléments premiers et l’aire d’étude

Il existe des qualités spécifiques et différentes dans certaines parties d'une ville en raison de ses caractéristiques sociologiques, formelles
et spatiales qui sont formées par le temps et l'espace.

3. La nature des faits urbains ; L’architecte

Rossi explique le principe du locus, étant une relation entre un certain lieu et les bâtiments qui s'y trouvent, et développe davantage la notion
de la mémoire collective et leur relation avec la nature des faits urbains.

4. L’évolution des faits urbains

Ici, Rossi se concentre sur le processus d'évolution de la ville et comment diverses forces sont appliquées en son sein et comment leur
application provoque différents changements.

Presentation de l’auteur :

Aldo Rossi est né à Milan, en Italie, en 1931.

Philosophe, artiste, enseignant et architecte milanais, il est considéré comme l'un des plus grands et des meilleurs théoriciens de
l'architecture de la 2eme moitié du 20e siècle.

Il a étudié l'architecture à Milan et a été professeur dans diverses universités en Italie, en Allemagne, en Espagne et aux États-Unis.
Aldo Rossi a obtenu une reconnaissance internationale dans trois domaines distincts :

o La théorie
o Le dessin
o L’architecture

Sa carrière de théoricien a commencé à prendre forme au cours des années où il a travaillé pour un magazine italien "Casabella-Continuta"

Aldo Rossi est décédé à Milan le 4 septembre 1997 suite à un accident de route.

Genre de l’ouvrage : Essai sur l’histoire urbaine.

Analyse de l’ouvrage + Avis personnel :

Dans la première partie du livre, Aldo Rossi décrit l'architecture de la ville selon deux sens différents :

1. La ville est un grand objet fabriqué par l'homme, qui grandit avec le temps.
2. Les faits urbains sont caractérisés par leur propre histoire et leur forme.

Pour illustrer comment ces deux concepts façonnent l'architecture de la ville, Rossi apporte l'exemple du Palazzo della Ragione à Padoue. Il
soutient que tout au long de son existence, le bâtiment était capable de contenir plusieurs fonctions entièrement indépendantes de sa forme.
Pourtant, la forme est précisément ce qui est vécu par un individu et c'est la forme qui sert de moyen pour structurer la ville.

Nous devons prêter la plus grande attention à la forme lorsqu'il s'agit de décrire une ville, car elle contient l'intégralité des faits urbains, y
compris leurs caractéristiques et leurs origines.

Cette “forme” renvoie à une expérience concrète et se résume dans son architecture, permettant de traiter les problèmes de la ville.

Rossi définit l'architecture comme des conceptions (formes) qui ont persisté au fil du temps pour devenir des types. Ces types constituent
l'histoire de la ville ou sa mémoire, et la culture du présent.

Le type est présent dans tous les faits architecturaux.

➔C’est l’idée même de l’architecture qui est plus proche de son essence et qui s’est toujours imposée aux sentiments et à la raison
comme étant le principe de l’architecture et de la ville. Tandis que la fonction est l’élément qui joue un rôle particulier dans la constitution
de la forme.

Les fonctions varient dans le temps mais la forme demeure. C'est le désir de permanence qui caractérise si bien son travail. L'histoire de la
ville est composée de ces dessins qui persistent au fil du temps pour devenir des types.

Cette permanence de la mémoire (du sens) dans la ville repose sur deux principes :

1. La mémoire : il s’agit des faits urbains permanents ; ceux qui résistent au temps qui passe et finissent par devenir des monuments.
2. Les monuments : ils donnent du sens à la vie de la cité à travers la mémoire.

Aldo Rossi met l'accent sur les questions typologiques avec la critique du fonctionnalisme naïf puisqu'il considère le type comme un principe
logique constituant la forme et un objet permanent.

En effet, l'importance de l’architecture réside dans l’étude de la ville et le refus d'expliquer les faits urbains par leur fonction.
Les classifications fonctionnalistes présupposent que tous les faits urbains sont créés pour remplir des fonctions particulières de manière
statique.

Ce qui est pratique pour les classifications élémentaires mais n'offre aucune explication pour des faits plus complexes.

▪ Cette idée de fonction a été reprise par toute la pensée architecturale et urbanistique, et spécialement dans le domaine de la
géographie. Dans la classification des villes, elle intervient dans le paysage urbain et sur la forme.

A part le fonctionnalisme, Aldo Rossi met en évidence d’autres théories telles que la géographie sociale de Tricart, la théorie des persistances
de Marcel Poète et la pensée des lumières et à l'œuvre de Milizia.

Il évoque aussi Lavedan et Poète, qui identifient la structure urbaine comme structure matérielle intégrant le fait urbain aux concepts de
persistance du plan et génératrice du plan.

Ces notions, se distinguant de la classification de fonction, rapportent la fonction à la forme, la forme à l’existence du fait urbain et
l’existence matérielle à l’identification.

“ce qui subsiste au milieu d’un ensemble en transformation qui constitue le fait urbain par excellence”.

Rossi pense que l'étude du contexte social peut nous aider à comprendre l'évolution urbaine. Autrement dit, on peut lire une ville à travers
ses monuments.

Les permanences ou persistances se révèlent à travers les monuments (les signes physiques du passé).

La conception du fait urbain comme œuvre d’art permet d’analyser des aspects multiples, déterminant ainsi la structure de la ville.

●En effet, la ville dépend de son architecture et des œuvres qui sont le mode réel de la transformation de la nature.

« La forme de ville est toujours la forme du temps de la ville »

La fonction des faits urbains est un caractère évolutif lié à l’objet d'étude qui est la ville.

Dans le deuxième chapitre, Aldo Rossi affirme qu'il existe des qualités spécifiques et disparates dans certaines parties d'une ville en raison
de ses caractéristiques sociologiques, formelles et spatiales qui sont formées par le temps et l'espace.

Il avance trois propositions au sujet de la ville :

1. Le développement de la ville est un processus qui se déroule dans le temps. (il est chargé de toutes ses transformations).
2. La ville est dans une continuité spatiale. Sur ce territoire, tous les événements et phénomènes rencontrés s'inscrivent dans le
contexte général.
3. La nature de nombreux éléments se trouve être extérieure, et contribue à influencer le développement de la ville (effet
d'accélération ou de décélération).

En ce sens, il s'oppose à l'étude de Robert Park et Ernest Burgess sur le zonage de la ville de Chicago, car ils considéraient les diverses parties
de la ville simplement comme des incarnations de fonctions sans aucune autre considération.

Pour Rossi, une bonne compréhension d'une partie de la ville pourrait être dérivée d'aspects globaux tels que la psychologie, la linguistique,
la géographie, l'histoire et leurs relations.

Pour élaborer, Rossi décrit la zone d'habitation en raison de sa relation étroite avec la structure urbaine.

Par exemple, la forme de Vienne a été dérivée du “Hofquarierspflicht”, et le changement de la structure urbaine de Berlin était le résultat
des règlements de police et de la segmentation des types d'habitation.
o ’

C'est là où la ville s'élève, un lieu où l'on peut observer les faits urbains. Il s'agit de l'ensemble urbain que nous prenons comme référence. Il
est donc important de le déterminer.

Elle peut être définie de deux manières :


1. En tant qu’instrument méthodologique
2. Comme élément qualitatif spécifique à la ville.

Les principaux moniteurs pour la création et la discrétisation d'aires d'étude sont les processus de différenciation et de développement.

D’un point de vue morphologique, les régions urbaines définies par des caractères physiques et sociaux homogènes, sont toutes couvertes par
l'aire d'étude.
Cependant, les spécialistes ont du mal à les étudier.

Le problème ici consiste à traiter la ville comme un ensemble et comme un élément complet alors qu'elle est en fait composée de plusieurs
zones et quartiers, chacun sa spécificité.

C'est pourquoi plusieurs autres considérations doivent entrer dans sa définition afin de prendre en compte de manière complète tous les
rapports capables de se produire à l'intérieur des faits donnés.

Ainsi, la notion de ville naît comme un élément composé de multiples parties différentes qui interagissent de manière complexe.

o ’

Le principe de quartier est une sorte d’extension du concept d’aire d'étude, comme a dit le théoricien Schumacher.

“Le quartier est un moment, partie au moment de la forme de la ville, il est une unité morphologique et structurelle intimement lié à la forme
de l’évolution de la ville et caractérisé par un certain paysage urbain, contenu social, et une fonction bien définie, il est alors délimité par le
changement brusque d’un de ces éléments.”

A la notion d'aire s'ajoute la notion d'éléments primaires, en tant que noyaux d'agrégation, pour caractériser la formation et l'évolution de la
ville. Étant donné que les éléments primaires participent non seulement au processus de développement d'une ville de manière permanente,
mais constituent également des structures physiques de la ville avec la zone.

En raison de la nature collective et publique des éléments urbains, Rossi utilise le terme « élément primaire » comme activités fixes. Cette
caractéristique collective se rattache aux dynamiques urbaines et constitue à terme le point de départ et d'arrivée de la ville.

On cite par exemple l'amphithéâtre de Nîmes, qui s'est transformé en forteresse puis en petite ville.

Donc, la ville se développe selon les dynamiques au sein des éléments urbains et elle peut être analysée par sa forme.

D'autre part, le phénomène de dégradation de certaines zones est intimement lié à un ensemble bâti qui a survécu aux dynamiques d'occupation
du sol environnantes et à la configuration des zones de réserve.

Aldo Rossi annonce qu'il existe un lien solide entre l'histoire urbaine et sa géographie puisqu’il y a des parties entières de la ville indiquant
spécifiquement leur propre forme, leur propre mode de vie et la trace de leurs souvenirs.

De là on peut dire que chaque ville a sa propre individualité, dérivée d'un destin spécifique et d'une vie de chaque fait urbain, et en outre, les
faits urbains et les éléments primaires participent au processus d'évolution de la ville.
Le Locus est la relation entre un lieu spécifique et les bâtiments qui s'y trouvent.

Il représente à la fois le "Genius loci” universel singulier, divinité locale. et le secret vital d'une relation entre l'ancien et le nouveau. Il
participe en tant que lieu physique unique.

Le Locus lui-même est un élément unique déterminé par :


1. Ses dimensions topographiques spatio-temporelles
2. Sa forme,
3. Sa présence sur le siège d'une succession d'événements anciens et récents
4. Sa mémoire.

L'idée du locus est mieux illustrée par le forum romain : un monument d'une importance fondamentale pour une compréhension globale des
faits urbains.

Le Forum romain était le centre de l'empire romain, un point de référence pour la transformation de la construction de tant de villes du
monde classique.

Il s’agissait d’une fondation pour l'architecture classique, la science de la ville comme pratiquaient par les Romains.

L'importance des faits urbains réside à la fois dans le locus d'architecture qu'ils incarnent, ainsi que dans les raisons collectives de les désirer.

C'est l'âme de la ville, l'histoire de la ville.

Le caractère distinctif de la ville se forme à partir de sa mémoire, des événements passés. C'est ce qui rend une ville différente d’une autre.

Pour Aldo Rossi, la ville elle-même est la mémoire collective de ses habitants et, comme la mémoire, elle est associée aux objets et aux
personnes.

Pour cela, il réintroduit le concept de Locus comme une certaine relation entre un lieu et les bâtiments qui l'occupent. C'est un concept à la
fois singulier et universel. Il explique la nature de Locus dans l'exemple de l'espace de la religion catholique.

Ce dernier, couvre toute la terre, sa nature est universelle. Pour ce type d'espace, les emplacements et les limites individuels deviennent
d'une importance secondaire. Les églises deviennent des signifiants de la religion universelle.

De la même manière, la ville est le Locus de la mémoire collective, c'est-à-dire un signifiant local d'un phénomène universel.

Nous ne pouvons pas séparer l'architecture de la vie de ses citoyens ou de la société dans laquelle elle est produite. L'architecture est par
nature collective.

• L'architecture des faits urbains se distingue de l'art. Ce dernier n'existe que pour lui-même.

La question qui se pose ici est : En quoi l'histoire parle-t-elle à travers l'art ?

Principalement à travers les monuments architecturaux, qui sont l'expression voulue du pouvoir.

L’union entre passé et futur existe dans l'idée même de la ville.

Elle circule de la même manière que la mémoire circule à travers la vie d’une personne.

Juste en traversant une ville, nous avons une idée des événements qui l’ont concrétisée et comment ils vont façonner les designs du futur.
Cette notion d’histoire comme mémoire collective, nous aide à mieux comprendre la signification de la structure urbaine, de son individualité
(et de l’architecture de la ville qui est en elle-même une forme d'individualité).

L'urbanisme, en tant que produit d'idéologies abstraites et son passage et transformation en idées concrètes, remonte certainement à la ville
grecque.

La manifestation de l'urbanisme en tant que produit théorique puis pratique influencera l'urbanisme dans la ville arabe, romaine, gothique,
sans pour autant jamais se reproduire avec la même beauté.

Ceci est expliqué par le philosophe allemand Karl Marx lorsqu'il décrit l'art grec comme l'enfance de l'humanité, du point de vue que l'enfance
est une phase de vie pleine de beauté de jouissance, non seulement cela, mais aussi le fait qu'elle semble à l'homme toujours comme une belle
période qui ne se reproduira jamais malgré son essai de la revivre.

Ce dernier affirme que la ville grecque en particulier est une sorte d'enfance “normale”, contrairement aux villes d'Egypte et de Babylone
qui étaient des enfances obscures qui se sont reproduites dans toute l'humanité.

Carlo Cattaneo et Poëte comparent également entre la polis (ville grecque) et les villes arabes ou médiévales, ces dernières n'étaient que
des "campement entourés de murailles", alors que la ville grecque était en harmonie avec son territoire.

Et du fait qu'Athènes n'avait qu'une relation politique avec ses citoyens, cela la rend un lieu immatériel pour eux, qui ne se réduit pas à la
fonction de résidence, et c'est pour cela que cette ville-état a réalisé des conditions qui ne se reproduiront dans aucune ville.

Finalement, Aldo Rossi fait une analyse de la dynamique qui affectera les villes à l'avenir.

Les facteurs qui comptent le plus sont ceux économiques et politiques. Les moyens sont les lois sur l'expropriation et la valeur élevée ou
moins qui assurent à la propriété privée.

Dans un premier lieu, il décrit les forces économiques : expropriations et propriété foncière, et puis, il fait référence à la force politique.

Lorsqu'il s'agit de comprendre un fait urbain, il est important de situer la ville dans le temps et dans l'espace ; suite à son altération rapide.

Cette transformation suit des rythmes différents, elle est soit spontanée (à cause des guerres, de conflits ou d'expropriations), soit
s'étendant sur des périodes plus longues suites à des changements successifs.

Les forces responsables sont facilement identifiables et sont généralement de nature économique, ou politique, ou d'une tout autre nature.

Le problème qui se pose ici : comment ces forces se manifestent-elles ? et en quoi affectent-elles la ville ?

La réponse ? Les plans.

Ces plans sont le principal moyen par lequel les forces peuvent se manifester et transformer la ville. Depuis la fondation de la première
ville, elle s'est appuyée principalement sur des plans pour affirmer la possession, sur son territoire, le faire grandir et le développer

Maurice Halbwachs a mené une thèse dont le but est d’analyser les caractéristiques des expropriations.

Pour lui, la ville représente le développement des groupes sociaux et le retour à un système plus complexe.
Hans Bernoulli, quant à lui, soutient l'idée que les maux importants de la ville moderne sont le bien public du sol et de son morcellement.

▪ Ces thèses économiques nous aident à prendre plus pleinement conscience de la nature réelle des faits.

Halbwachs refuse de considérer l'expropriation comme une anomalie. Au contraire, elle doit être considérée comme un phénomène qu'il
convient d'étudier pour déterminer l'évolution urbaine.

Dans sa thèse, Halbwachs met en évidence 3 points fondamentaux :

✓ Le lien et l'indépendance entre les faits économiques et le dessin de ville.


✓ L'apport personnel aux mutations urbaines, sa valeur et ses limites. Ainsi que la pertinence du mode précis via lequel un phénomène
se manifeste.
✓ Le phénomène complexe qui est l'évolution urbaine : il s'impose suivant des lois précises de croissance.

L'expropriation des propriétés foncières permet une réalisation plus rapide des projets tout en restant liée aux plans d'extension et aux plans
régulateurs.

Lorsqu'il s'agit de nouveaux plans modernes, c'est un outil important qui répond aux besoins de la ville et de sa dynamique urbaine.

Il peut aussi être utilisé lors du développement de la ville et de la société, comme moyen de séparer les classes sociales.

Le sol (propriété foncière) est un obstacle qui s'oppose au développement et à l'évolution de la ville.

Surtout lorsqu'il s'agit de la propriété privée et de la création de nouvelles constructions et de réseaux.

Dans une large mesure, le fait historique qui a initié le processus de démembrement de la terre était la révolution française (vers 1789).

De grands domaines de l'aristocratie et du clergé sont vendus à la classe moyenne et aux fermiers. Ainsi, de grands domaines domaniaux sont
morcelés

Pour y remédier, nous avons imaginé des solutions telles que l’application d’une loi foncière (Berlin, Allemagne 1808), et la création de plans
régulateurs.

Ces solutions ont conduit à la division de grandes propriétés et à des opérations d'expropriation, permettant ainsi à la ville de se développer
tout en gagnant du temps et de l'argent.

Rossi a remarqué que le morcellement du territoire a d'une part conduit à la dégénérescence de la ville, mais d'autre part, il a en fait favorisé
son développement.

La division des grands domaines, les expropriations et la formation d'un nouveau système d'enregistrement foncier étaient autant de phases
économiques nécessaires dans l'évolution des villes occidentales.

Ce qui varie d'une ville à l'autre, c'est le contexte politique dans lequel ce processus s'est déroulé.

Qui choisit l’image d’une ville ?

La ville en elle-même choisit sa propre image mais cela à travers ses institutions politiques.

Ainsi, l'aspect politique joue un rôle important dans la forme de la ville, (comme le cas pour Rome, Athènes, Paris), car il se présente dans
les moments où les choses se constituent. Les cités italiennes de la Renaissance, par exemple, étaient un moyen pour former la ville. Or ils
constituent maintenant la ville.
Ce qui était moyen auparavant est devenu une fin. Donc la ville est à elle-même sa propre fin.

La croissance urbaine n'est pas spontanée. Elle dépend de ses citoyens.

Du coup, la seule façon de bien le comprendre est d'étudier tous les aspects de la ville.

Et c'est ce qui fait l'architecture de la ville complexe. C'est parce qu'il est fortement lié à l'Homme qui est en lui-même un être complexe.

A mon humble opinion, je pense que les idées explore par ce livre sont vraiment intéressantes.

Une chose que je critiquerai, c'est que le style d'écriture est totalement avancé ; Aldo Rossi assume une grande variété de connaissances de
la part de ses lecteurs,

Bien que ce soit une lecture fascinante, j'ai trouvé que certaines parties n’étaient pas assez claires.

Personnellement, je me sentais perdue en parcourant quelques sections du livre. C'est peut-être dû à la traduction.

Pour conclure, je vois que l’approche d’appréhender la ville avec des théories naïves est inappropriée puisque l’évolution de la ville est liée à
divers facteurs.

Ainsi, les efforts d'Aldo Rossi pour analyser et comprendre la ville vis a vis de l'architecture sont convaincants, Surtout la partie concernant
la valeur de l'architecture, et qu’elle vient de ses qualités temporelles (plutôt que purement spatiales) ; que le rôle de l'architecture dans la
ville est lié à sa forme plutôt qu'à sa fonction, que les villes sont une incarnation de la mémoire collective, et que le développement des villes
découle organiquement de certains facteurs connaissables.

Citations :

« La forme de ville est toujours la forme du temps de la ville »

Bibliographie :

https://fr.calameo.com/read/0008998698317d74e92ab

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldo_Rossi

https://archilio.fr/projet/cimetiere-san-cataldo/

https://major-prepa.com/culture-generale/halbwachs-memoire-collective/

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