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Penser
la production
d’un spectacle
Du premier budget prévisionnel
au calcul du prix de cession
2
Introduction
Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant et le CN D (Centre national de la danse) ont
construit un partenariat et uni leurs moyens pour mener à bien leurs missions respectives
d’accompagnement autour de la thématique centrale de la production de spectacle,
afin de répondre au mieux aux besoins des professionnels mais aussi d'accompagner les
transformations des pratiques du secteur.
Cette rencontre professionnelle, qui s’est déroulée le 1er octobre 2019 à Lyon, a réuni 97
professionnels du spectacle : chargés de production, administrateurs et artistes de la région
Auvergne-Rhône-Alpes.
La journée a permis d’évoquer l’ensemble des points essentiels au montage d’une production,
en identifiant les étapes une à une, depuis l’idée de création artistique (le point de départ),
jusqu’aux débuts de l’exploitation, avec la première représentation publique.
Ce document est le compte-rendu de la rencontre ; il reprend les apports et les témoignages
de la matinée, en identifiant les points essentiels à retenir pour chaque étape du montage
d’une production de spectacle, puis il propose une synthèse des laboratoires de l’après-
midi, durant lesquels les participants ont pu échanger en petits groupes sur leurs pratiques
respectives et les questionnements que soulevaient les sujets abordés.
Sommaire
01. Lexique de la production........................................................ page 4
02. Les métiers de la production.................................................. page 6
03. Les différentes phases de la production................................. page 8
La 1ère réunion de production........................................................ page 9
La construction du calendrier..................................................... page 11
L’élaboration du budget prévisionnel......................................... page 12
Le financement de la production................................................ page 14
La détermination du coût de cession......................................... page 16 Nota
La contractualisation.................................................................. page 18
La fin de la production................................................................ page 19 Bene
04. Synthèse des Laboratoires de l’après-midi........................... page 20 Cette rencontre a eu lieu en octobre
Comment mieux planifier et construire sa production ?............ page 20 2019, avant la crise sanitaire du Covid-19.
Comment calculer un prix de cession ?....................................... page 22 L’ensemble des données et informations
Bibliographie et remerciements.................................................. page 23 qui ont été partagées ce jour-là restent
d’actualité.
En complément, des informations
spécifiques concernant la rédaction des
contrats, et en particulier les clauses
mentionnant le report et l’annulation de
spectacles, sont accessibles dans les fiches
pratiques du CN D
> Plus d’infos
Enjeu de la rencontre
3
La production est un sujet central dans la vie des compagnies artistiques et des lieux de diffusion. Quelles sont les étapes
importantes dans la mise en œuvre d’une nouvelle production ? Quelle est la méthodologie à suivre, quels sont les outils à utiliser
pour chacune de ces étapes ? Comment tenir compte de la situation de sa compagnie lorsqu’une nouvelle production est lancée,
comment rester attentif à la vision d’ensemble de ses autres productions et activités ?
Concrétisation
Anticipation
Artiste
Management Logistique
Fiches de paie
Accompagnement
Gestion
Résidences
Budget Direction artistique
Organisation
Projet artistique
Subventions
Submergée
Administration
Equipe
Artistique
Persuasion
Money, money, money
Création
Prise de tête
Traduction Diffusion
Montage de projet Gouvernance
Argent Finance
Projet Prévision
Le terme “production” peut prendre différents sens selon les pays et les secteurs d’activité. Ses usages renvoient à des pratiques
distinctes.
Il est essentiel que les professionnels qui se rassemblent autour de la création d’un spectacle s’accordent sur un vocabulaire
simple, défini et commun.
La coproduction Le préachat
Ce terme, qui ne recouvre lui non plus aucune définition juridique précise, est très utilisé dans Non défini juridiquement, ce terme recouvre
le secteur du spectacle vivant… et peut parfois être galvaudé. le fait, pour un diffuseur de spectacle ou
Il s’agit de la réunion de plusieurs partenaires en vue de concevoir, de financer, de produire et un programmateur, d’acheter une pièce
d’exploiter une création, un événement, un nouveau spectacle. pour une ou plusieurs dates, afin d’aider la
compagnie en termes de trésorerie.
Dans la phase de production, durant la recherche de partenaires, le coproducteur est celui qui
s’engage à apporter à la production : cet apport peut s’effectuer en argent, en compétences Le préachat est caractérisé par deux
ou en nature (ou les trois). Le coproducteur accompagne véritablement l’équipe artistique ; il spécificités :
prend un risque car il croit au projet. - l’achat s’effectue très en amont, alors
que le spectacle est encore en cours de
Il existe deux types de coproduction :
production (il n’existe pas encore) ;
- la coproduction simple ou unilatérale, par laquelle le coproducteur fait un ou des apports à
- le paiement de cette (ou ces) date(s) a lieu
la compagnie pour l’aider à monter sa production et n’en attend pas de retour.
aussi très en amont, pendant la phase de
- la société en participation (SEP), encadrée juridiquement : c’est un contrat par lequel plusieurs
production.
personnes conviennent de partager les bénéfices et les pertes résultant de l’exploitation d’un
spectacle. La compagnie porteuse du projet et les différents coproducteurs forment ensemble
un contrat, comme s’ils formaient une société (si ce n’est qu’elle n’a pas de personnalité
morale comme une SARL ou une SA immatriculée au registre des sociétés qui n’existe que vis-
à-vis de tous les partenaires qui la composent volontairement et sont associés dans le cadre
d’un contrat. Il y a là un véritable partage des risques, qui ne sont pas limités aux apports)
si un coproducteur apporte 1 000 €, il n’est pas pour autant limité à 1 000 € dans les pertes.
Certains secteurs du spectacle vivant développent cette formule ; c’est le cas de la musique et
du théâtre, plus que du secteur chorégraphique.
Dans la SEP, les associés nomment un gérant qui gère et administre les comptes, et leur rend
des comptes. Le plus souvent, logiquement, c’est la compagnie porteuse du projet qui est
gérante.
À noter
Le terme de coproduction est aujourd’hui un peu galvaudé, et beaucoup s’autoproclament
coproducteurs sans l’être vraiment…
Exemple : on n’appellera pas ”coproductrice” une structure qui met un studio de danse à
disposition.
STRATÉGIQUE
Relations
Missions
Chargé de
TECHNIQUE production
JURIDIQUE
LOGISTIQUE
ADMINISTRATIF
Comment qualifieriez-vous le rôle, les qualités et compétences nécessaires pour exercer les métiers de la production ?
Réseau
Couteau suisse Négociation Organisé
Anticipation Maitrise du spectacle Coordination Diplomatie
Ecoute Souplesse Expérience
Organisation Ouvert
Pont art/ budget
Pragmatisme
Adaptable
Sociable
Relationnel
Pugnacité
Manager
Flexibilité
Maud Rattaggi
« Ces métiers ne correspondent pas à la même situation selon que vous travaillez dans une structure hiérarchisée, à l’intérieur d’un service
production de trois à huit personnes, ou dans une compagnie avec une collègue dans le cadre d’une répartition des rôles entre deux personnes.
Quel que soit le positionnement à l’intérieur de la structure, les situations varient essentiellement en fonction de sa taille et de votre
parcours. Cela questionne à la fois la marge de responsabilité et d’autonomie : parfois, on aura davantage de responsabilité en étant seule
chargée de production dans une structure que directrice de production dans une structure plus conséquente, dotée de protocoles de
décision plus établis. Quoi qu’il en soit, il est très important pour vous, pour vos collègues ainsi que pour vos interlocuteurs et partenaires,
de savoir quel est votre degré de responsabilité et comment s’effectue la prise de décision. En effet, dans les petites structures, les relations
sont plus informelles et amicales ; pour autant, on ne doit pas faire l’économie de préciser le poste et l’étendue de l’autonomie de décision.
En outre, nous pratiquons des “métiers passions” qui impliquent de s’investir : qui, en tournée, n’a pas été régisseur parce qu’il manque une
personne ? qui n’a pas fait les surtitres ? qui n’a pas donné un coup de main pour nettoyer le plateau ?
Je ne juge pas s’il faut le faire ou non, mais chacun doit être au clair vis-à-vis de ce qui constitue son poste et sa responsabilité en termes
de prise de décision. J’apprends au fur et à mesure de mes différentes collaborations et j’y suis très attachée : le chargé de production (ou
directeur de production ou administrateur de production, ou attaché de production) travaille avec un artiste ou une équipe, et non pour, quel
que soit le degré de responsabilité. Nous sommes tous d’accord sur la fonction de chef d’orchestre, pivot, et il n’est pas un subordonné ».
Comme pour tout projet, la mise en œuvre de la production se découpe en plusieurs phases de travail. Et s’il n’existe pas de
définition juridique, les conventions collectives sont quant à elles assez claires dans la distinction de deux phases :
- La phase de production (ou de création) s’échelonne entre l’idée qui germe chez le ou les auteur(s) et la date de la première représentation ;
elle recouvre tout ce qui se déroule entre les deux : recherche de partenaires, etc.
- La phase d’exploitation (ou de diffusion) correspond à la diffusion du spectacle, du lendemain de la première à la dernière date
La construction du calendrier
02 Mise en place de jalons permettant de structurer les avancées futures de la production.
Rétroplanning, diagramme de Gantt, Time line,… C'est la phase de construction d'outils
de planification partagés avec les personnes concernées.
Le budget prévisionnel
03
Rédaction de la 1ère version du budget.
Échanges avec les responsables d'équipe pour déterminer la terminologie et les items (lignes budgétaires)
Visibilité sur le nombre et le type de partenaires (coproducteurs, financement public, mécénat, aides…) à
trouver.
04 Financement
Période de recherche des partenaires, subventions et autres soutiens financiers, matériels
ou logistiques.
06 Contractualisation
C'est la phase (parfois concomitante à d'autres) qui formalise la teneur des engagements
des différents partenaires.
07
Fin de production
Moment de bilan qui clôture l'aventure et le projet.
Moment crucial tout autant que symbolique, c’est l’outil fondateur, le point de départ,
même si l’idée du spectacle, évidemment, est bien antérieure. Cette première réunion est
essentielle pour la définition du projet, elle marque le début de la production.
Comment se conduire ?
L’objectif de la réunion est de collecter et partager autant d’informations que possible sur le projet : celles dont on est sûr, celles qu’il faut
anticiper… Pour cela, une méthode : l’écoute active des créateurs :
- le fait de ne jamais casser les silences, malgré le malaise qui s’installe. Le créateur parle, et s’arrête à certains moments, plus ou moins
longtemps ; si on laisse s’installer les silences, ce qui vient ensuite est souvent très révélateur d’une véritable qualité d’information ;
- les questions ouvertes
- le sourire, les hochements de tête, etc., ce qui met l’interlocuteur à l’aise.
On ne fait pas la réunion de production à la place du créateur. Ce qui implique de le laisser parler, sans lui dire ce qu’on aimerait voir sur le plateau.
Maud Rattaggi
« J’ai vécu l’absence de réunion de production, y compris dans des structures développées « Ma position a évolué, et il faut toujours
et organisées où, par exemple, le décor partait en construction deux fois, porté par deux relativiser. Selon le cas, la liberté et la
interlocuteurs différents, faute de concertation préalable ! franchise de ton ne sont pas les mêmes.
En effet, la réunion de production n’est pas que symbolique, elle est cruciale pour définir Je ne dis plus « non » dans la relation
le projet. De là découlent des éléments de réponse, des questions sur les moyens humains, avec un artiste, c’est compliqué ; mais
financiers, etc. Elle peut faire émerger un besoin de formation ou de recherche d’information. je dis « oui, à condition que… » ; C’est
A l’issue de la réunion, quand vous définissez le projet avec l’équipe, il faut aussi inclure la un exercice de configuration du cerveau
diffusion envisagée : soit cela concerne ma fonction, et je pose la question à l’artiste ; soit que je trouve facilitant. En effet, cela
c’est à la chargée de diffusion de s’emparer du sujet. Un solo ne veut pas dire nécessairement signifie que je ne suis pas porteuse du
un petit plateau. Jouer en intérieur ou en extérieur sont deux situations différentes… “non”. Cela ne porte pas atteinte à la
Un exemple : au cours d’une réunion de production avec Yohann Bourgeois sur un agrès, créativité et aux envies de l’artiste, et
la question de la diffusion est posée : en extérieur ou sur une scène ? ou les deux ? L’artiste cela permet de replacer chacun dans son
réfléchit et n’a pas forcément la réponse d’emblée, mais si nous y réfléchissons tous ensemble, champ de pertinence.
nous remarquons que, si c’est à l’intérieur, cela implique des unités de sécurité pour les portes, Les conditions d’un refus peuvent être
qui ont une certaine dimension. Toutes les questions sont indispensables, même si on n’a pas diverses : elles concernent le bouclage
la réponse, car c’est sur ces bases que sont établies les conditions de mise en œuvre. » du budget dans un temps donné, la
collaboration avec le bon réseau de
diffusion, ou la réalisation du projet
dans l’année qui suit, ou la condition de
Cyril Puig trouver un partenaire supplémentaire,
« De mon point de vue, le but de la réunion est de libérer la parole de l’artiste. Le chargé ou un partenaire spécifique. »
de production ne doit pas dire non, et d’autant moins lors de cette réunion. Si l’on doit
stopper le projet, se sera avec la confrontation avec l’administrateur (les cordons de la
bourse), qui doit assumer ce rôle. Je joue à fond ce personnage, et le chargé de production
peut donc indiquer que ça ne va pas me plaire. »
Début des
répétitions
Astuce Début Livraison
Le chargé de production peut construire une Distribution construction décor
check list en fonction de son expérience. bouclée décor
C’est une batterie de questions qui visent
à répertorier aussi complètement que 1ère réunion Budget
possible les points à aborder, ou à clarifier. de production équilibré
Il y a les questions essentielles et
systématiques : a-t-on l’autorisation des
auteurs pour monter la pièce ? A-t-on
l’autorisation des auteurs pour jouer la
musique de scène ? Combien d’interprètes
au plateau ?…
Parfois les questions sont sans objet, mais
le simple fait de les aborder fait apparaître
des doutes, des envies… Y aura-t-il des
enfants ? Y aura-t-il des animaux ? Y aura-t-il
de la vidéo ? Y a t-il besoin de surtitrage ?
Outil de planification, il évolue dans le temps avec l’avancement du projet, selon une Le budget remplit trois fonctions :
réflexion et un travail de coopération de l’équipe. ❶ Outil d’aide à la décision : durant
la réunion de production, des choix
Le budget se monte en équipe. Cette coopération est un des points essentiels du travail de
artistiques, logistiques et techniques
coordination du chargé de production : il ne porte pas seul la (trop) lourde responsabilité du
ont été posés. Sont-ils possibles
budget.
financièrement, permettent-ils un
Un exemple de dysfonctionnement : un directeur technique ne parvient pas à s’entendre avec
équilibre budgétaire ?
l’administrateur général parce qu’ils ne parlent pas le même langage budgétaire ; le budget
technique est suivi dans le service technique, alors que l’administrateur général a un autre ❷ Outil de communication : il permet
outil de suivi de la même ligne budgétaire, et les deux ne renvoient pas aux mêmes réalités. d’argumenter face aux coproducteurs et
aux tutelles administratives, voire aux
Seuls leurs échanges ont permis de comprendre que la ligne “Décors” n’a aucun sens pour le
diffuseurs ;
second, qui ventile sa partie budgétaire “exploitation” en machinerie, son, lumière, vidéo, sur
titrage, costumes, maquillage (sous-ventilé en achats, locations, coiffure), etc. Il faut prendre ❸ Support de dialogue au sein de
le temps de construire ce langage budgétaire commun, au service du dialogue. l’équipe : le budget est monté, discuté
en équipe, puis suivi en équipe. Il faut
donc le construire avec chaque centre de
dépenses, en partageant un vocabulaire
commun.
Le financement de la production
14
Clémence Richier
« Tout dépend du positionnement de la
structure. Il peut y avoir une somme
plus ou moins importante allouée sur
des fonds propres qui proviennent des
recettes de diffusion issues d’autres
Maud Rattaggi
projets, et d’une mise de départ. Ces
sommes varient selon les missions de la « La production à perte n’est pas possible.
structure et selon sa santé. Dans certaines En revanche, nous sommes capables
structures, des marges artistiques sont d’identifier un fond de roulement qui
établies pour une prochaine production ; permet de poser un “investissement”
elles diminuent ensuite suivant les parts dans le nouveau projet. Par exemple,
et montants de coproductions ». nous décidons que 10 000 € soient
inscrits dans le budget prévisionnel de
production du projet.
Toutefois, ensuite, il s’agit de réduire
au maximum cette ligne budgétaire
en allant la chercher ailleurs : soit en
trouvant davantage de coproducteurs ;
soit en développant des activités
annexes, comme une “master class” ;
soit en prélevant une part de la marge
générée par une autre production
rentabilisée. »
Maud Rattaggi
« Dans la détermination du prix de cession, le chargé de diffusion intervient tout de suite,
en amont de la mise en œuvre de la production. Selon le réseau auquel on s’adresse,
selon notre place dans ce réseau, nous devons pouvoir évaluer si le prix demandé sera
déraisonnable et identifier le juste prix. En conséquence, nous saurons combien de
représentations nous devrons faire dans l’idéal, compte tenu de ce prix de cession ; nous
serons également capables de voir si c’est envisageable sur une, deux ou trois saisons ».
1 https://www.compagniesdecreation.fr/le-scc-accueil/la-vie-du-scc/la-vie-du-scc/non-le-cout-plateau-n-est-pas-le-prix-de-cession.html
Même si la rédaction des contrats relève Ce temps de bouclage sert également à faire des retours d'expériences :
de la responsabilité de l’administrateur, - ce qui a bien fonctionné dans l'organisation
le chargé de production doit avoir - ce qui a moins bien (ou pas du tout) fonctionné (délais, fournisseurs, logements,
conscience de l’architecture contractuelle contacts,..).
et des répercussions que les contrats de
production auront sur les contrats de cession Cela permet de tirer des leçons positives ou au contraire de trouver des solutions pour ne pas
(communication, mentions obligatoires, reproduire les mêmes erreurs ou tomber dans les mêmes travers à la prochaine production.
droits d’auteurs, assurances,…).
Fêtes, réunions,… chacun trouvera la forme qui lui semble adaptée pour fermer un volet
Une fois de plus, conformément à son d’une histoire commune et en ouvrir un nouveau.
rôle de pivot, le chargé de production doit
avoir une vision à 360° de la façon dont
les obligations contractuelles interagissent
entre elles, il doit avoir une vision à la fois
globale et précise de tous les compartiments
du jeu.
L’approche chronologique d’un montage de production a permis de mettre en valeur les différentes missions que doit assumer
le chargé de production, étape par étape : il est de sa responsabilité d’avoir une approche systémique de sa fonction, en prenant
en compte la multiplicité de ses attributions, de ses interlocuteurs et des interactions qui interviennent au cours du processus de
création et de réalisation du projet artistique.
En conclusion de la matinée, les intervenants ont souligné le fait qu’il (professionnels de la production ou professionnels du secteur devant
n’y a pas “une” recette, “une” bonne pratique : il existe des règles assumer ou gérer des missions de production) de partager à la fois
(législatives, comptables, fiscales…), des normes et des critères (pour des constats, des questions, mais aussi des bonnes pratiques…
les subventions, les aides,…), qui créent le socle commun, le cadre et d’identifier, avec les intervenants, des pistes de travail et
dans lequel un spectacle peut être produit. d’amélioration pour l’avenir.
Mais comment, à partir de ce cadre légal et de ces normes Ce travail d’intelligence collective a porté sur deux questions
professionnelles, construire les outils adaptés à chaque projet essentielles de la production :
artistique, à chaque équipe ? - Comment mieux planifier et construire sa production ?
Pour évoquer cette question, la rencontre professionnelle s’est - Comment calculer un prix de cession ?
poursuivie l’après-midi sous la forme de laboratoires : ce format
de travail en petits groupes a permis à l’ensemble des participants
• « J’ajoute simplement qu’il y a une manière de voir le coût plateau et le coût de cession
comme si, une fois posés, ils étaient totalement figés. En fait, il ne faut pas avoir peur de
le réinterroger sans cesse, y compris une fois le spectacle prêt : on peut avoir oublié des
éléments ; la réalité du marché peut influer ; la pièce peut être un succès ou non ; pour
Remerciements
le coût plateau, on peut avoir des services de montage qui ne se dédoubleront pas… »
Aux intervenants et témoins qui ont
participé activement à la construction
du contenu de la journée et ont partagé
leur expérience professionnelle avec
bienveillance.
Aux participants qui ont questionné leurs
pratiques, partagé leurs expériences et leurs
difficultés, dans un esprit de coconstruction.
À l’équipe du département des Ressources
professionnelles du CN D et à l’équipe
d’Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant
pour leurs soutien et leurs implication dans
la mise en œuvre de cette journée.
À la Maison pour tous - Salle des Rancy qui a
accueilli cette rencontre dans ses locaux et
nous a rappelé qu’un lieu culturel peut être
un véritable lieu de vie, chaleureux et ouvert
à différents publics.
Penser
la production
d’un spectacle
Les Ressources professionnelles informent et accompagnent les acteurs Auvergne-Rhône-Alpes spectacle vivant est un pôle d’accompagnement,
chorégraphiques sur tous les enjeux liés à l’organisation et l’économie du d’échanges et de ressources pour les acteurs de la région, engagé dans
secteur, l’emploi, les métiers et les carrières, le droit et la réglementation le développement et la facilitation d’initiatives artistiques et culturelles,
du spectacle et de l’enseignement, la santé. essentiellement dans le spectacle vivant.
Le CN D met au profit de la communauté de professionnels du secteur - Des actions ouvertes à tous et menées en partenariat avec les autres
l’expertise de son équipe, des espaces de travail, des temps de structures du secteur culturel.
rencontres et d’échanges, des outils et plus largement ses réseaux de - La mise en œuvre de dispositifs collectifs d’accompagnement,
partenaires à l’échelle territoriale, nationale et internationale. d’échanges et de sensibilisation… visant la pérennisation et le
développement des structures.
- Des thématiques transversales à toutes les esthétiques artistiques :
Contact modèles économiques, évolutions juridiques, emploi, développement
1 rue Victor-Hugo - 93507 Pantin cedex de projets, équité territoriale…
Département des ressources professionnelles : 01 41 839 839 - Des méthodes d’animation participative faisant appel à l’intelligence
ressources@cnd.fr collective.
www.cnd.fr / Rubrique : Services aux professionnels - Une veille sur les évolutions sociétales pouvant impacter le secteur.
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