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CONCLUSIONS

A
Madame la Présidente du
Tribunal de Première Instance
(Chambre Sociale)
Douala-Ndokoti

Audience : 28 Juin 2022

POUR : NDJOUOMOU SEWA Olivier ………………………………. Me SIYAPZE Basile

CONTRE : Union Camerounaise des Brasseries (UCB) SA…………. Me KADJI Josette

PLAISE AU TRIBUNAL

Vu les écritures de la Société défenderesse et ensemble les pièces


versées aux débats en date du 26 Avril 2022 ;

Attendu que la Société défenderesse conclu au rejet des prétentions de Sieur


NDJOUOMOU SEWA Olivier comme non fondées et son licenciement légitime ;

Que pour s’en convaincre, la Société défenderesse prétend que licenciement


du concluant est la somme des fautes commises durant son service ;

Mais attendu que de telles allégations ne sauraient retenir l’attention de


l’auguste Tribunal de céans ;

I. SUR LA PRETENDU LEGITIMITE DU LICENCIEMENT


POUR FAUTE LOURDE

Attendu que pour tenter de légitimé le licenciement du concluant, la société


Union Camerounaise des Brasseries (UCB) SA excipe entre autres que Sieur
NDJOUOMOU SEWA Olivier est un récidiviste ;

Mais attendu qu’à la lecture des différentes correspondances (demandes


d’explications suivies des réponses), il est constant que la Société défenderesse non
seulement s’acharne sur le concluant, mais aussi fait montre d’une mauvaise
interprétation de ses propres textes ;

Que pour s’en convaincre, la société défenderesse reproche au concluant


entre autres d’avoir commis un incident pendant le service notamment la
destruction de la grille qui entoure le palettiseur à la chaine 4 pourtant en son
temps, le service Hygiène sécurité et environnement avait été saisi, mais n’avait
pas pris toutes les dispositions y afférentes pour palier à éventuel incident ;

Attendu qu’un accident de travail au sein d’une usine de production ne peut


faire l’objet d’une faute lourde confère ????????

Qu’il est également reproché au concluant le vol d’une bouteille de « kadji


berr » et tentative de consommation pendant les heures de travail ;

Attendu que comme dans sa malice habituelle, la Société défenderesse tente


vainement de tronquer les faits en essayant de faire croire à l’auguste tribunal de
céans que le concluant était un employé véreux ;

Que le vol est définit en droit comme la soustraction frauduleuse d’un bien
appartenant à autrui, il est également claire qu’on ne saurait voler un objet et
l’exposé au vu et su de tous ;

Qu’une bouteille de bière volée aurait du être dissimulée ou consommée, ce


qui ne saurait justifier le motif de faute lourde dans la mesure n’ayant pas eu de vol,
pire encore sans preuve, surtout que le concluant l’a longuement mentionnée dans
sa réponse à demande d’explication datée du 27 Avril 2021 ;

Que le simple fait de l’évoqué constitue en lui seul une présomption


d’innocence, on ne saurait également parler de faute lourde dans le cas d’espèce ;

Attendu que à la lecture de du règlement intérieur de la société défenderesse,


il est claire et avec des témoignages à l’appui que le concluant n’était ni en état
d’ivresse, na ni volé et ni détourné ce dont on lui reproche ;

II.

Attendu que la société Union Camerounaise des Brasseries (UCB) SA fait


bien de définir la faute lourde dans sa lettre de licenciement comme « une faute
d’imprudence ayant causé des dégâts matériels au préjudice de la société, le vol
d’une bouteille de kadji beer et sa tentative de consommation dans l’enceinte de
l’entreprise pendant les heures de service » ;

Mais attendu qu’en matière de faute, le Tribunal de céans constatera qu’il


n’en est rien, la société défenderesse usant de tous les subterfuges pour tenter de
légitimer le licenciement du concluant ;
Que contrairement aux allégations de la société Union Camerounaise des
Brasseries (UCB) SA, le Tribunal de céans n’aura aucune gène à constater que
Sieur NDJOUOMOU SEWA Olivier a toujours clamer haut et fort son innocence et
sa bonne foi en sollicitant de son ex-employeur l’avis de son chef d’équipe pour
confirmer ses dires ;

Que dans la demande d’explication datée du 27 février 2021, le concluant


précise que lors de son audition par le chef des vigiles alors qu’il était entrain de
répondre aux questions qui lui étaient poser, les autres collègues en services ce jour
ce sont enfuis laissant par devers eux les bouteilles de bières ;

Que le SYNATIAC (Syndicat National des Travailleurs des Industries


Alimentaires du Cameroun) ainsi que la Délégation du personnel de ladite à société
ont longuement procéder à des pourparlers afin que la société Union Camerounaise
des Brasseries (UCB) SA revienne sur sa décision qui allait à l’encontre tant des
prescriptions et règlements de la société que du domaine syndical ;

Que la faute lourde évoquée par la société Union Camerounaise des


Brasseries (UCB) SA ne saurait prospérer en l’espèce car Sieur NDJOUOMOU
SEWA Olivier n’a commis aucune faute si non celle d’avoir détruit la grille qui
entoure le palettiseur pendant son quart ;

Que bien plus, la société défenderesse a violée les dispositions de


l’article ??? de son propre Règlement Intérieur qui prescrit comme préalable en cas
de manquement, le rappel à l’ordre et l’avertissement ;

Qu’en congédiant le concluant de la sorte, sans au préalable respecter ces


prescriptions, la société Union Camerounaise des Brasseries (UCB) SA tente de
déguiser le licenciement pour faute lourde du concluant ;

Qu’il est incontestable que pareil agissement lui a causé un préjudice


énorme, toute chose qui mérite réparation ;

Qu’au besoin, le Tribunal de céans peut ordonner une enquête sociale à


l’effet d’asseoir davantage sa conviction dans le cadre de cette procédure ;

PAR CES MOTIFS

Constater qu’en date 27 Février 2021, Sieur NDJOUOMOU SEWA Olivier


avait clairement justifié la présence de la bouteille de kadji berr ;

Constater que le SYNATIAC et la délégation du personnel de U.C.B S.A ont


vainement tenter de faire arrangement à l’amiable avec la société défenderesse ;
Constater que la société U.C.B S.A fait une mauvaise interprétation de ses
propres textes et règlement intérieur ;

EN CONSEQUENCE

Adjuger au concluant l’entier bénéfice de ses précédentes et présentes


écritures ;

Au demeurant, bien vouloir ordonner une enquête sociale à l’effet de


déterminer la matérialité des faits ;

SOUS TOUTES RESERVES


Douala le 24 Juin 2022
L’AVOCAT

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