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COMMENT EVOLUE LA CONSOMMATION

La part de l’alimentaire dans la consommation des ménages ne cesse de se réduire. D’un tiers en 1960, elle
n’en représente plus que 17,8%. Logique : même si vous allez plus souvent au restaurant (ce qui coûte
généralement plus cher qu’un repas à la maison), vous ne mangez pas dix fois plus quand votre revenu est
multiplié par dix. A l’opposé, la part consacrée au logement a doublé en trente ans, passant de 10 à 22 % de
la consommation totale. Pourtant, ces données fournies par l’Insee (institut national de la statistique et des
études économiques) sur la consommation par « fonction », et très souvent utilisées, décrivent de moins en
moins bien les transformations récentes de la consommation. Elles saisissent mal les caractéristiques d’une
société où les services prennent de plus en plus de l’importance.
Le premier problème est d’ordre méthodologique. La nomenclature manque de précision dans le domaine
des services marchands, alors que ceux-ci sont passés de 25 à 44 % de l’ensemble entre 1960 et aujourd’hui.
Exemple de subdivisions à revoir : les dépenses en eau de vie sont scindées en trois postes, alors que les
services domestiques sont agrégés dans un seul et même ensemble. Par ailleurs, une fonction fourre-tout,
« autres services », représente pas moins de 13 % du total et regroupe les dépenses qui vont des coupes de
cheveux à la papeterie en passant par l’action sociale… Une mauvaise évaluation de nos modes de vie réels.
Le second problème est plus fondamental : l’information sur la consommation de biens et services collectifs
fait cruellement défaut. Sur nos 4768 milliards de consommation finale, 136 milliards (moins de 3 %) sont
enregistrés comme consommation de services non marchands : il s’agit des dépenses collectives pour
lesquelles les ménages sont mis partiellement à contribution (cantines, crèches, etc.). tout le reste n’y
apparaît pas. L’Insee évalue tout de même par ailleurs, à travers les compte de la nation, la part des
dépenses collectives qui demeurent individualisables (éducation, santé, action sociale) : 830 milliards soit
l’équivalent de 17,4 % de la consommation finale, qui n’entrent pas dans l’analyse traditionnelle de la
consommation. Et encore, ce chiffre est-il sans doute minoré, puisqu’il ne représente que 20% de l’ensemble
des dépenses des administrations publiques, selon l’Insee, et la moitié du budget de l’État. (…)
LOUIS MAURIN,
Alternatives économiques ; Avril 2008
A l’aide du texte et de vos connaissances, répondez aux questions suivantes :
1- Définir les termes suivants :
- Service marchand
- Consommation finale
- Propension marginale à consommer
- Epargne forcée
- Coefficient budgétaire
2- Expliquer la notion de filière inversée
3- L’épargne du ménage Simone est le 1/5 de sa consommation. Ce ménage a un revenu de
300 000 F CFA. Si son revenu augmente de 20% et sa propension marginale à consommer est de
75%
- calculer l’épargne et la consommation de ce ménage
- calculer la variation du revenu, la variation de l’épargne et de la consommation
4-
a- Que met en évidence le texte, notamment le premier paragraphe ?
b- Énumérez-les.

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