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com/self-management/4-astuces-pour-sassurer-que-limportant-sera-fait/
Rien de nouveau sous le soleil mais il est toujours intéressant de rappeler ce principe fondamental. Vous
connaissez sans doute cette métaphore des gros et petits cailloux (dont je n’ai pas trouvé l’origine exacte – si
vous la connaissez ça m’intéresse !) : pour faire entrer dans un pot (votre journée) des gros cailloux, des petits
cailloux et du sable, la bonne méthode est de placer d’abord les gros cailloux, puis les petits qui s’insèreront
entre les gros, puis le sable qui s’immiscera dans les interstices restants. La méthode inverse s’avèrant plus…
incertaine.
Vous pouvez qualifier vos cailloux d’après les critères de temps nécessaire, d’importance et d’urgence (en vous
aidant du Carré d’Eisenhower par exemple).
Exercice : vous avez pour votre journée la liste des tâches qui suit. Que traitez-vous en priorité ?
- Finaliser le document de stratégie à 18 mois
- Répondre à quelques emails de clients .
- Relire le contrat de partenariat avec X
- Briefer l’équipe sur la visite de l’investisseur demain (pas de locaux vides à 9h!)
Une fois vos cailloux bien alignés par ordre de taille, il vous reste à planifier leur traitement. Planifier avec une
échéance précise ! Eh oui, il y a du chemin entre « il faut que je pense à le faire aujourd’hui » et « je me prends
2h cet après-midi de 14h à 16h pour terminer ça ».
Avant, vérifiez que vos gros cailloux tout seuls entrent bien dans le pot d’une journée : fixez-vous des objectifs
réalistes, cela va de soi.
Que se passe-t-il ? Vous êtes victime d’une attaque de procrastination : concrètement vous reportez une tâche
importante pour vous atteler joyeusement à du moins important, voire du futile.
Mais pourquoi je fais ça ? Vous êtes humain(e), et contrairement aux machines vous vivez des émotions. En
l’occurrence, l’idée que vous vous faites de cette tâche « gros caillou » est suffisamment désagréable
pour que votre motivation flanche au moment crucial. L’idée que vous vous en faites : car avec un peu de
chance, la réalité s’avère souvent plus facile.
Mais comme en procrastinant vous ne vous donnez aucune chance de le vérifier, il faut ruser en passant par
une étape très concrète de découpage.
Cet énorme caillou dont vous vous faites une montagne, de quoi est-il composé ? Quelles sont les étapes de sa
réalisation ? Et pour chaque étape, quelles sont les sous-tâches ? Décomposez ainsi jusqu’à arriver à des sous-
tâches digestes.
Votre motivation remonte, la procrastination s’éloigne, la montagne a accouché d’un simple caillou.
Dans un article publié dans Harvard Business Review, « The Only Way To Get Things Done », Tony Schwartz
propose un contre-pied étonnant.
Extrait traduit :
« La réponse, de manière surprenante, n’est pas qu’ils ont plus de volonté ou de discipline que
vous. Le secret – contraire à l’intuition – qui permet de faire les choses est de les faire de
manière plus automatique, afin qu’elles demandent moins d’énergie.
Il s’avère que nous avons chacun un réservoir de volonté et de discipline et chaque acte d’auto-
régulation consciente le vide un peu. En d’autres termes, si vous dépensez de l’énergie à tenter
de résister à un bon morceau de cookie chocolaté, il vous restera moins d’énergie pour résoudre
un problème difficile. La volonté et la discipline baissent inexorablement au fur et à mesure que la
journée s’étire. »
Je ne sais pas vous, mais moi je trouve l’idée de Tony Schwartz assez révolutionnaire. Ce serait comme
généraliser un fonctionnement, en faire un réflexe et ne plus s’en occuper, ce qui revient à intégrer si bien ce
changement que nous évoluons. Mutation à l’échelle d’une vie, et en fonction de nos besoins propres.
Exemple :
Tous les jours je me dis que je devrais faire un peu d’exercices pour sauver mon pauvre dos…
…mais rien ne se passe (parce que je n’ai pas encore lu cet article !).
Grâce à Kolibricoaching et Tony Schwarz, je décide que mon dos est ma priorité et je planifie tous les matins
avant mon petit-déjeuner 20 minutes de taï-chi. J’en fais une habitude gravée dans le marbre, intégrée au pilote
automatique. Quand je me lève, je n’ai plus à me dire « il-faut-que-je-fasse-de-l’exercice », mon esprit est libéré
de ce leitmotiv inopérant et du lot de culpabilité qu’il engendrait. Je n’ai même plus à réfléchir : j’agis, tout
simplement. Toute mon énergie passe dans l’action.
Cela fonctionne aussi pour relire les tâches citées plus haut comme « relire le contrat de partenariat » etc.
Il suffit de fixer d’avance la règle automatique : « chaque fois que je reçois un contrat je prévois un moment pour
le relire le jour-même ». Vous vous reposez sur ces automatismes et gardez l’énergie pour les cailloux qui
vont demanderont vraiment de mobiliser votre volonté.
Quelles sont les tâches de votre « To-Do list » que vous avez reportées plusieurs fois ?