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Cours du 14/10

HARMONICA EN VERRE :
Son particulier et lugubre, accentue le côté macabre dans les salles de
fantasmagorie.
 Projection macabre a le plus de succès car a un côté magique.

La fantasmagorie arrive au même moment que le romantisme noir.


Elles sont donc vraiment dans l’ère du temps.
 Ce sont des modifications et un éloignement du rationalisme, on va
petit à petit vers la superstition.
Ces divertissements ne sont pas méprisables car leurs succès a permis le
développement et l’amélioration de l’optique.

À la fin du XVIIIe s, c’est le plein succès des projections sonores en couleur, on a


un mouvement qui se met en place.

ROBERTSON (1763-1837) :
 Inventeur de la fantasmagorie (autour de 1798).
 Considéré comme un des plus habiles projectionnistes de son temps, c’est
une personnalité influente.
 De 1798 à 1837 : presque 40 ans de magie lumineuse, il une place
importante dans l’histoire du pré-ciné.
 Avant de s’intéresser à la fantasmagorie il travaillait sur des inventions qui
n’ont pas fonctionner (scientifique).
 Prof de physique chimie en France.
 Quitte son poste en province pour s’installer à Paris et se lancer dans la
fantasmagorie.
 Se fait appeler « physicien-philosophe » (divertissement mais aussi
scientifique).
 A donné des cours (qui ont eu bcp de succès) de fantasmagorie qui
montraient tous les moyens utilisés pour abuser les spectateurs, tous les
procédés pour faire croire aux gens qu’on ressuscite les morts.
 Janvier 1798 : annonce dans la presse l’ouverture de la fantasmagorie au
pavillon de l’échiquier, à Paris.
Les parisiens s’intéressent à ce spectacle et se précipitent pour réserver leur
place.
 Son 1er spectacle est une réussite (60 places).
Robertson se rend compte que la salle est trop petite par rapport à la demande
et décide de changer.
L’idée est : un prolongement de son cours, pour montrer uniquement au grand
public les arnaques et dénoncer tous les charlatans qui prétendent faire parler
les morts.
 Spectacle ludique.
Il revendique son rôle de scientifique et renie le statut de magicien. (Il est exclu
des scientifiques).
Toutes ses tentatives pour faire passer son spectacle pour un cours échouent et
son spectacle est considéré comme un divertissement.
 Le spectateur ne vient pas pour apprendre mais pour se divertir.
Il va donc introduire des effets théâtraux (pour renouveler) mais affirme que ça
n’a rien à voir avec la magie.
Il sort du monde de la science vers un monde un peu mystérieux.
Il a volé une partie des idées à Philidor (qui lui-même a volé ces idées aux
forains). C’est une période de transition avec pleins d’inventions, une période
très intense où les vols sont flagrants et agressifs.

De nos jours on ne trouve plus le fantascope


 Appareil d'optique servant à projeter des images sur un écran, sur des
tableaux ou sur des nuages de vapeur. Un effet fantasmagorique trompe
l'esprit, comme la fantasmagorie trompe l'œil.)

 Robertson quitte le pavillon d’échiquier en 1798 pour occuper le couvent


des capucines (bcp + grand).
 Il a besoin d’une très grande salle (20m sur 7m avec rideaux qui cache
l’écran + estrade derrière + une autre pièce pour déplacer le fantascope sur des
rails) pour la mise en place d’une salle rappelant les salles modernes.
 Il prépare le public psychologiquement au spectacle : long corridor + cabinet
de curiosité = idée de mystère ; salle sombre, Robertson apparait pour
annoncer le spectacle : « Ce qui va se passer dans un moment sous vos yeux
messieurs, n’est point un spectacle frivole, il est pour le philosophe qui aime un
moyen de s’égarer un moment ».
 La presse était le seul moyen de savoir de quoi parlait ses spectacles.
 Très détaillé, il y avait beaucoup de musique et de paroles.
 Il fait une tournée en Europe et la fantasmagorie su multiplie et très vite on
commence à l’imiter.
 Succès de la fantasmagorie comparable à celui de la lanterne magique.
 Robertson fait un spectacle au Tsar de Russie (et en 1897 les frères lumières
organisent devant Nicolas II une démonstration du cinématographe au biais de
l’opérateur Mesguich).

Kircher a repris le travail de Huygens, Robertson celui de Philidor.


 Ces personnes ont fait avancer le monde du spectacle.

Petit à petit les spectateurs se lassent de la fantasmagorie  course à


l’invention.

INVENTION DU PANORAMA :
 On introduit le spectateur dans une rotonde sous un toit conique et le
spectateur va regarder une toile circulaire peinte autour de lui.
 Moins élaboré et moins complexe que la fantasmagorie mais quand même
considéré comme une invention.
 Apparait presque qu’en même temps que la fantasmagorie.
 Tient une place importante dans les jeux d’optique, moins complexe car pas
de projection.

 Avant on parlait de mort et magie (=fantasmagorie) et là on offre une


ouverture au monde au spectateur (permet de respirer car pas d’effet
d’animation).
Le toit vitré permet à la lumière de rentrer, les spectateurs étaient éblouis par
ce côté grandiose.
Le panorama connait un succès énorme jusqu’en 1900 (arrivée du cinéma).

ROBERT BARKER (1739-1806) :


Peintre irlandais
 Père du panorama.
 1787 : dépose un brevet en pensant protéger ce divertissement optique
(mais n’en ai rien).
 Pour présenter une vue de la nature en grand format.
 Il décrit dans son brevet les principes essentiels du panorama :
- Une salle circulaire à l’intérieur de laquelle il y a une sortie d’enclos pour
maintenir le spectateur à distance de la toile, la lumière naturelle vient
d’en haut.
- L’entrée est souterraine afin de préparer psychologiquement le
spectateur afin de décupler l’effet de la vue panoramique (effet de
surprise garantie).
- Prévoit des ventilateurs pour aérer l’endroit quand il y a beaucoup de
monde.

1787 : Il expose à Édimbourg un panorama de la vue de cette ville, la toile est


d’abord tendue sur un demi-cercle.

ROBERT FULTON  :
Américain qui a contribué à l’invention du bateau à vapeur
 Contribue à l’extension des panoramas.
 Décide de l’améliorer en ajoutant une petite cabine à côté de la rotonde en
y mettant d’autres toiles enroulées sur de long cylindre verticaux.
Afin de dérouler plusieurs vues panoramiques donc de créer une mobilité
et plusieurs vues au lieu d’une seule, à l’aide d’une manivelle.
 Décembre 1799 : vend la totalité de son brevet à James Thayer.

JAMES THAYER :
 Demande à un peintre, qui vient du théâtre Prévôt, de créer 18 toiles
panoramiques.
 1799 : Avant d’avoir acquis les droits du brevet de Fulton, lui et son associer
WALKER vont bâtir un 1er panorama dans le jardin du couvent des capucines
(endroit connu pour les jeux d’optiques).
 Face au succès des panoramas ils vont en construire d’autres, le + célèbre
est la vue de Paris et ses environs en haut de palais des tuileries.

Résultat de ce succès  : d’autres vont ouvrir des panoramas.


1822 : moment où ce succès s’estompe, 2 disciples de Prévôt vont transformer
l’invention de Barker :
DAGUERRE ET BOUTON vont ouvrir le diorama.
 Ils adoptent des effets scéniques du théâtres et rajoutent les trucages des
boîtes d’optique du XVIIIe s. Ils jouent sur les effets lumineux, et mettent au
service du diorama tout leur savoir-faire de la mise en scène de l’opéra.
1822 : ils créent leur propre société.
Le public s’étant lassé des fantasmagories et des panoramas s’intéressent aux
dioramas  :
On accède par un escalier à une petite salle en forme de rotonde (12m^2
de diamètre, 350 pers), salle pivotante grâce à un mécanisme.
Les nouveautés :
- Des toiles peintes des 2 côtés (1 côté jour, 1 côté nuit), procédés +
complexes.
- Une sorte de fondue enchainé grâce à la rotation des tableaux.
- Invention de diorama miniatures (jouets)
- Chaque année, ils créent un nouveau spectacle (environ 3/an car cher)
- Bouton se retire de la société (question d’argent) et Daguerre se
retrouve seul.
- La fréquentation du diorama va baisser (puis s’arrête en 1839 : incendie).

 Daguerre ne baisse pas les bras, il va être considéré comme le père de la


photographie (il récupère le travail des autres), en s’associant à Niepce.

NIEPCE (1765-1833) :
 Son rêve  : trouver le meilleur moyen pour prendre la 1ère photo et y
consacre plusieurs années de sa vie. Mais Daguerre à la gloire et s’approprie le
travail de Niepce (l’un a l’argent et l’autre l’invention).
 1816 à 1833 : consacre 20 ans de sa vie sur la fixation des images, il va
utiliser une petite chambre pour cela (même procédé que la caméra obscura).
 Il va adapter les lentilles de son microscope et l’attache à une minuscule
chambre noire (4cm environ).
Dès Mai 1816 : il envoie 2 négatifs (premières étapes de l’histoire de la
photo) de taille différente fixer à l’acide, procédé pas très élaboré mais il veut
une image en couleur.
 Nomme ses photographies « point de vue ».
 Ses points de vue nécessitent une exposition de plusieurs heures, donc pas
de portraits ou instant de vie quotidienne.
 Il renomme ses points de vue « héliographie » car point de vue = langage
des peintres.
 1826 : Daguerre entre dans la vie de Niepce car il a besoin d’argent, par
l’intermédiaire de l’opticien VIENCENT CHEVALIER.
 Fin 1827 : Les 2 se rencontrent, Niepce travaille et Daguerre lance ses
travaux.
 Fin novembre 1829 : Niepce rédige une notice sur l’héliographie, il relève
tous les secrets de cette invention.
 Juillet 1833 : Niepce meurt et laisse donc le champ libre à Daguerre qui va
cueillir le résultat de toutes ses recherches. Il va reprendre les produits
chimiques utilisés par Niepce (l’iode) et va inventer le daguerréotype (donne
son nom à la photographie).
 1839 : Daguerréotype révélé au public, il ne parle pas de Niepce.

Vrai père de la photographie  Niepce


Le daguerréotype n’est que l’héliographie de Niepce amélioré.

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