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Chapitre 7 : Le monde impressionniste : un monde sans impression.

I. Paris et la modernité, le contexte d’émergence de l’impressionnisme


A) Un nouveau contexte Urbain

Au 19ème siècle, l’impressionnisme va émerger dans la période du 2nd empire. Napoléon 3 arrive au
pouvoir en 1848. Il va faire un coup d’état en 1851 pour rester au pouvoir et va rester 20 ans encore
jusque 1867. L’économie est importante et on parle moins d’histoire. On modernise Paris, on abat
des quartiers entiers pour construire des rues : On met des égouts, des éclairages (lampadaires), des
parcs. Les loisirs vont se développer comme le bois de Boulogne  Tout cela est fait par le Baron
d’Hausman qui veut obtenir un désir de vie. On crée aussi des nouvelles structures « Les Halles
Baltard » qui étaient des marchés. On va développer des cathédrales nouvelles et on se préoccupe
de la lumière : La lumière qui va passer à travers du verre et des lampadaires et on dit que la nuit
ressemble au jour. La question des impressionnistes est la lumière. On sent qu’on est dans un monde
de progression, d’aménagement. Paris va doubler de population sous le 2nd empire : Toute cette
transformation architecturale et d’aménagement amène beaucoup de gens comme les paysans, et
on voit aussi l’apparition de maison closes par Napoléon (Pour éviter la propagation de la Syphilis).

La première exposition est en 1851 à Londres et en 1855, 67… Paris est le centre de l’Europe au 19 ème
et est prête au changement.

B) Une réforme des institutions artistiques

Impression soleil levant, 1872 par Claude Monet

 Ce n’est pas bien peint

Henri Fantin-Latour, Un atelier aux Batignolles, 1870

Ce sont tous les artistes qui composent le mouvement de


l’impressionniste. Celui qui peint est Eugène Manet.

La réforme des institutions artistiques : Pour être peintre, il


fallait réussir à l’académie des beaux-arts en passant le
concours : Si on était dans les premiers, on pouvait aller
étudier à Rome et devenir un grand peintre. On a aussi le
salon où sont exposées les œuvres mais le salon devient un
peu petit : il y a eu une inflation des artistes et des tableaux
donc on décide de construire un bâtiment « Le palais de
l’industrie » qui pourra accueillir beaucoup d’artistes. Plus les
années passent, plus il fallait augmenter les salles. En 1863, beaucoup de gens sont interdits
d’exposer qu’il y a sous napoléon 3 donc il va y a voir une révolte. On va alors faire un salon
des refusés où tous ceux qui n’ont pas été exposés peuvent aller là-bas et il commence à
avoir beaucoup de succès. Plus on avance vers la fin du 19 ème, plus on va créer des salons
pour attaquer les anciens et on libère les critères de goûts et de sujet.
C) L’importance de l’école de Barbizon

Dans le village de Barbizon va se passer une révolution : Il y a des artistes pauvres qui vont s’y
installer et fonder une association/groupe « L’école de Barbizon » (Mot crée plus tard). Ils vont
là-bas car on a installé une ligne de chemin de fer entre paris et Fontainebleau. Dans ce village,
on va trouver cette colonie qui va vouloir peindre et profite de créer le tube de peinture (Vessie
de porc au début). Avant il fallait créer son propre pigment de peinture pour créer la peinture
mais au milieu du 19ème se crée grâce à la chimie du tube de peinture en métal par un anglais :
C’est fondamental car on préparait la peinture à l’atelier donc on peignait à l’atelier et grâce aux
tubes, on va pouvoir se déplacer et peindre en plein air. Cela va transformer le rapport à la
peinture. A partir de 1820, on va considérer la nature et vont s’intéresser à des choses qu’on
n’avait pas considéré avant  ils vont pouvoir peindre aussi la vraie lumière.

Théodore Rousseau, Paysage crépuscule, 1850

 Peinture très riche, on voit le paysage comme on ne


l’avait jamais vu et on est en train de vivre le
moment : on sent qu’on est en 1850 car cela
représente l’impressionnisme.

Les peintres ne peignent pas l’histoire, ils en ont un


mépris.

D) La naissance de la photographie et ses conséquences

Ce qui va bousculer l’art, c’est la photographie. En 1852, Napoléon prend le pouvoir et il y a une
révolution qui se met en place.

Nicéphore Niepce (1765-1833), Inventeur de la photographie

Le mot photographie est un dessin avec de la lumière et le premier


qu’il l’invente est Nicéphore Niepce : Il appartient au 18ème siècle et
est né sous Louis XV. En 1827, il va faire la première photographie
qu’on appelle « Héliographie ». On voit que les contours ne sont pas
très bien fait.

Très vite, on voit que la photographie va se développer :

Eugène Cuvelier (1837), Route à Briquet

Il part avec son appareil photo (Très


chimique) et va faire le sujet qui est à la mode
« La forêt de Fontainebleau ». On voit un
fondu, on ne voit pas très bien le fond : Ce n’est
pas très net.

Les photographes vont copier les sujets des peintres. On


dessine avec la lumière, avec des contours incertains et on
va s’occuper des images avec de la lumière.
Il nous faut un cadre philosophique : Baudelaire (1821-1867) : Il est connu par les Fleurs du Mal  Il
va écrire un ouvrage en 1863 qui s’appelle « le peintre de la vie moderne » qui va être diffusé dans
tout Paris. Il explique que l’art doit représenter la modernité : L’éphémère, le temps qui passe, le
fugitif, le contingent et le transitoire. Il dit qu’il faut peindre la peinture à notre époque : Le rapport
au temps est en train de changer.

II. Manet et Paris, l'artiste en tant que sujet

Edouard Manet, (1832-1883)  Ce n’était pas un peintre impressionniste.


Il vient d’une vie plutôt aisée et il peut faire ce qu’il veut. En 1859, il veut
exposer ce tableau :

Le buveur d’absinthe, 1859

Il faut avoir connu les œuvres de Velázquez pour peindre cette œuvre  Il
s’est inspiré. Il n’est pas allé en Espagne mais en première en 1865 et cette
œuvre est refusée par la peinture mais aussi le sujet.

Le déjeuner sur l’herbe, 1862

On est dans un sous-bois  On aime peindre la nature.

On a une scène bizarre avec 4 personnages : Une femme peu


vêtue dans une eau plutôt boueuse à l’arrière. Une femme nue
avec en face d’elle deux jeunes étudiants. On est dans le Bois de
Boulogne. Il y a une nature morte au premier plan avec de la
nourriture éparpillé partout. On a du mal à identifier le sujet.

Les animaux ne sont pas mis là par hasard : On appelait « la


grenouillère » le lieu où l’on pouvait trouver les prostitués. On a un
mélange des pieds étrange, on ne sait pas à qui appartient les
pieds.

Manet aime la tradition et donc a une vraie connaissance de l‘art . Ce tableau est collage
d’élément. La femme derrière est la femme d’Emile Zola. La femme est la femme de manet et son
corps appartient à une autre femme qui était modèle.  On voit que c’est une vraie femme. On sent
que c’est un monde qui dénonce la prostitution mais manet ne la dénonce pas.

Le regard de Victorine est qu’elle regarde le spectateur, elle le défi. « Et alors ? ». Ce tableau a fait
un scandale. Manet a produit ce tableau à partir de base : Par l’œuvre de Raphael « le jugement de
paris » qui reprend les 3 personnes allongés à terre.  Il avait beaucoup de culture. Il a regardé la
peinture vénitienne avec des tableaux poétiques.
Olymphia, 1863

On voit une prostitué : On a ce châle décoré de fleur, les


petites sandales qui sont des sandales de prostitués. Elle
n’est pas belle cette femme, elle a un petit corps. La pate
est très grâce chez manet, elle vient d’Espagne. On a ici
une symbiose entre art et prostitution mais ce tableau est
un scandale : On a écart entre ce que les peintres font et ce
que manet fait. C’est un scandale car c’est une femme
réelle qu’on peut croiser, c’est surement dans une maison
close.

Alexandre Cabanel, la naissance de Venus, 1863

Une femme nue. Avant, c’est une femme réelle qu’on peut croiser,
c’est surement dans une maison close. Ici, ce n’est pas choquant car
c’est Venus qui est la déesse de la guerre, elle n’est pas réelle.

Le bar aux folies bergères, 1882

C’est un tableau de grand format et on est aux folies


bergères : On y voit une fille qui s’appelle « Suzon » et une
très belle nature morte avec du champagne, des oranges.
On y voit derrière Suzon un miroir où l’on voit dedans un
homme avec un chapeau à haute forme. Le dos de Suzon
est mal fait dans le reflet et il s’en fout que cela fasse vraie
ou pas. Cette femme se présente comme une marchande et
est lié à l’image des fleurs : Elle va se faire déflorer. Le
monsieur va lui demander de vendre ses fleurs. Cette Suzon
qui se sent bien seule sera l’image de ce que vont
développer les sociologues plus tard.

III. Monet, du naturalisme de plein air à l’art moderne

Claude Monet (1840-1926)

Il offre une deuxième voie à l’impressionnisme. Il a été formé à Paris et est
fasciné par la mer.
Terrasses à saint adresse, 1867

Chez Monet, il n’y a pas de dénonciation politique, il peint le mode de vie bourgeois de cette
époque. Ici, il peint une famille bourgeoise qui se repose au soleil. Ce qui l’intéresse sont les fleurs, le
vent et la lumière (Le jeu d’ombre). Il est incapable de peindre des portraits, on n’y voit pas les
visages.

Il va continuer à peindre :

Bain à la grenouillère, 1869

Il ne va pas nous montrer les prostitués mais des baigneurs. On a ici quelque
chose de nouveau. Reprise du mot « La grenouillère ».

Les frégates à l’Argenteuil, 1872

Il n’y a plus d’histoire, de narrativité, on est dans un


autre rapport au monde. Il n’y a plus de perspectives
comme les lignes obliques : Impression que c’est peint sur
le même plan.

En 1867, des japonais (Comme Tadamasa Hiroshige) vont


créer des boutiques pour diffuser le monde japonais :
Premier introducteur à Paris.

Hiroshige, estampe

Monet collectionne une énorme estampe japonaise : Le japonais


se sont beaucoup intéressé aux scènes de plein air, à la captation
de la lumière et le cadrage (Focus très particulier comme un film,
par-dessous et par-dessus). Les compositions sont très audacieuses.

Impression soleil levant, 1872

C’est un tableau exposé plus tard. On y voit un sujet


étonnant : Un port industriel avec des bateaux. On voit des
usines. C’est crasseux : Des traits très parallèles, sujet
moyen mais le sujet va être capital car il peint le monde
industriel et il le peint de manière très originale en captant
la lumière. Il l’a peint le 13 novembre 1972 à 7H : on a
regardé les états des marées.  Il n’a pas peint ses
impressions mais un moment objectif de la réalité.
Impressionnisme veut dire ce qu’objectivement on peut
voir et ce qu’on voit selon lui c’est cela.

On commence à développer dans le monde de la peinture les atmosphères.


Ce qui l’intéresse est la lumière dans le temps et tout est différent car le passage du temps
transforme tout.

Meule, fin de l’été, effet du matin

A partir de 1890, il va prendre un sujet très


banal « Les meules » et va en peindre plusieurs.
Il dit qu’elles changent chaque jour, chaque
année. La lumière change son aspect et il va
peindre à différents moments de la journée, de
l’année le même sujet.

Il va ensuite le faire pour les cathédrales de Rouen :


Entre 1992 et 1995, Il va vouloir représenter la lumière
sur une surface  il comprend que la lumière peut
écraser et changer l’aspect. Le sujet n’est plus le même et il y a une méditation sur la lumière.

En 1890, il va avoir une belle maison au bord d’une route et va aménager des jardins. Il va passer 36
ans à peindre son jardin et ses plantes. Deux types de compositions : Les rives de sa pièce
d’eau (400), soit l’eau dessus de l’eau (Les nymphéas).

Nymphéas, reflets verts

Ici, monde inconnu, on ne se situe pas car il ne voit plus


les couleurs à cause de sa maladie et va peindre au hasard.
Le monde que l’on voit est plus compliqué que ce que l’on
pense.  La peinture n’est plus que tâche : Le tableau est
très grand, il y a plus d’espace et plus d’horizon. On imagine
ces fleurs qui ont des racines tout au fond de l’eau. Il veut
que le spectateur se plonge dans les éléments. Le tableau
devient pure poésie mais ne fait plus parti de
l’impressionnisme.

Il semble qu’à la fin, ces tableaux ne ressemblent plus que tâche : Il représente toujours son jardin
mais peint au hasard, les couleurs ne représente rien et sont folles.

San Francis, Round the world, 1960

Il va se contenter de représenter Monnet.


Joan Mitchell, la grande vallée IX, 1983

Elle va venir travailler là où Monnet travaillait. Elle va


prolonger son travail et travailler la lumière. Ici, c’est
un tournesol qui commence à mourir : Il y a une
cohérence.

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