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A la fin du 19ème, on va avoir une accélération du temps : en 1873, il y a une crise économique et une
accélération du nombre d’entreprises qui sont crées Moment fou car on y invente pleins de
choses fondamentales. Il y a aussi une accélération de l’art. C’est un siècle où il y a un malaise de la
civilisation c’est-à-dire que l’Europe est fatiguée par 2000 ans d’histoire. Par ailleurs, il y aussi la
montée des nationalistes : chaque pays va chercher des racines propres.
La première révolution est physique, Marx Planck qui dit des choses qui bouleverse nos
choses « On croyait que l’univers est ordonné mais il ne l’est pas » Il y a du chaos dans
l’univers, l’univers est probable mais pas certain. Picasso avait connaissance de cette théorie
de la physique. Planck dit sur la matière que quand on la regarde au plus profond, on y voit
une imbrication de forces, d’atomes. Et il dit que le monde est fait de ça. Mais pour lui, il n’y
a pas beaucoup de matière donc pour pouvoir vraiment voir le monde, il faut arrêter de le
regarder.
L’invention de l’avion qui est une révolution fantastique (révolution aérienne) qui arrive en
1908 : Les frères Wright vont créer l’avion. Pour arriver à la conquête de l’air, il faut
conjuguer l’air, la force… La décomposition du mouvement et spatiale. Pendant la première
guerre mondiale, on va beaucoup utiliser les avions et les camoufler.
La troisième est la révolution du cinéma par les frères lumières qui étaient d’abord
photographe (Elle a aussi bouleversé le monde). Ils vont utiliser très vite une technique de
Thomas Edison « Le cinéma » qui est une succession d’image prises en photo. Ils ont inventé
la théâtralisation du cinéma. Ils font faire en 1895 tourner 3 films (quelques secondes) : « La
sortie des femmes des usines à Lyon », « L’arroseur arrosé », et « L’arrivée d’un train à la
gare de la Ciotat » : Les gens payent leur place. On comprend que la réalité est faites de
séquences et de mouvement.
Il y a aussi une dernière révolution qui est une révolution des idées : Nietzche qui dit que
« Dieu n’existe plus » et que l’homme doit devenir sa propre référence, sa propre jouissance
et selon lui le beau n’existe pas.
I. Picasso avant Picasso : Le bohème parisienne
Picasso a eu une grande carrière (1881-1973) : Il est l’artiste le plus célèbre. Son père est professeur
de peinture et de dessin donc va éduquer son fils dans des conditions de peintures strictes. A 6 ans,
Picasso peint beaucoup et dessine très bien. Il a passé sa vie à désapprendre les techniques de son
père et change son nom en Pablo Picasso. Barcelone est la ville
économiquement la plus importante au 20 ème siècle, et c’est là que
Picasso va rester pendant 20 ans. A 16 ans, il peint ce tableau :
Il faut aller à Paris car c’est une exposition universelle qui va accueillir beaucoup de personnes : Il
trouve un boulot comme correspondant de journal. Il va vouloir tout fréquenter Paris car c’est le
monde de la gaieté, des bars… Picasso absorbe toute cette influence. Il trouve son influence auprès
de Van Gogh et Toulouse Lautrec (Sujets, volonté de mettre de la lumière vue de l’électricité)
Il va faire des allers-retours entre Barcelone et Paris où il décide de s’installer à Paris. Il est pauvre et
pas connu, il va vivre à Montmartre parce que c’est moins chère. Il y avait des cafés, des prostitués et
beaucoup d’artistes vivaient là-bas. On appelle cela la bohème montmartroise. Picasso va travailler
pour gagner des sous mais l’état ne commande plus d’œuvre d’art, ni les églises donc quand on n’est
pas reconnu en plus, compliqué de se faire beaucoup de sous. Il va rentrer dans une période bleue
car c’est une période où il peignait des tableaux bleus : Mélancolie, il ne mangeait pas beaucoup.
On les appelle les pierreuses car elles marchaient sur les pavés pour trouver
des clients. Le dos de ces femmes est très bien fait. C’est un artiste qui évolue
très vite et il n’y a plus de perspective. Il arrive par la couleur et la forme le
malheur de ces femmes.
Il peint un aveugle en train de manger, mais il n’a rien dans son assiette.
L’assiette est vue par de dessus et le pot de face Il distorde la représentation
spatiale, Il va au-delà de la réalité et en donner des significations profondes.
En 1904, il décide de vivre au Bateau-lavoir à Paris dans le 18ème : C’est une cité d’artistes où il y avait
des petites chambres, beaucoup d’artistes pauvres allaient vivre là-bas. Il y rencontre différents
peintres qui partagent la misère mais aussi la volonté de faire avancer le monde.
En 1905, il se passe à Paris une révolution de la couleur : Matisse va dans Pyrénées et il est ébloui
par la lumière. Il dit que la lumière fait éclater la représentation de l’art et il se permet d’utiliser dans
ses œuvres des couleurs. Il mélange les couleurs comme un ciel jaune, il se permet de faire ça car
c’est le créateur. Le regard traditionnel du monde est en train de tomber.
Les arbres sont orange, l’océan est rose… il ne peint pas bien mais il s’en
fout de la technique.
Il peint un garçon nu sur un cheval : Il n’y a pas de selle, il utilise le ton ocre de Gosol.
Le cheval est très primitif et presque structural. Il faut peindre au-delà de la réalité et
donc l’universel (Choses qui dépassent le quotidien).
L’abreuvoir, 1906
Il n’a pas vu cela, il peint encore des hommes nus vu par son imagination.
Il fait une sculpture à Gosol en 1906 : Il a envie de créer qui n’ont rien à voir avec ce
qu’il a fait avant.
Enluminure mozarabe des beatus
Il s’intéresse à l’art africain comme le masque Fang : Très connu car il a été
acheté par un ami de Picasso et il est fasciné par ce masque. Les sourcils, les
yeux, il y a une force et une universalité.
Le harem, 1906
Ce bordel est un monde caché des prostitués. Il veut suivre les pas d’Ingres, mais le
nouvel Ingres. Il y a un rose orangé de la terre : On y voit 5 femmes à la toilette. Il y a
un monsieur en érection, il a l’air abattu.
- Il y a une femme qui écarte le rideau : Elle a une arête de nez bizarre,
comme un masque, avec un œil noir.
- Une femme montre son sexe.
- Au milieu, une femme a les bras au-dessus de la tête qui montre la
photographie au-dessus.
Picasso montre un mélange entre l’occident qui aimaient les femmes
nues et l’art extra occidentaux. A l’époque, il y a beaucoup de décret
qui disent qu’il y a des races et lui ne pense pas comme ça et pense qu’on peut les mélanger.
Il va longtemps garder ce tableau caché mais assez tôt des gens vont vouloir avoir accès au
tableau On sent que l’espace n’est plus un espace euclidien. Les visages de ces femmes
sont détruites et on ne peut pas s’arrêter de penser à ce qu’il va se passer 7 ans plus tard : La
boucherie de la guerre. Il y aura les gueules cassées. Le cubisme va prévoir la période de la
guerre.
Jane Poupelet qui va réaliser des gueules cassées c’est-à-dire des masques de réparations pour les
rescapés de la première guerre mondiale. Elle est elle-même très influencée par les tableaux de
Picasso. On invente des morceaux de masque (Corps complètement déstructuré).
Paul Cézanne (1839-1906). Pour poursuivre son travail, Picasso a besoin du mouvement Cézannien.
Cézanne n’accorde pas d’interview, il est indifférent au monde. Suite à sa mort en 1906, il suscite une
énorme exposition.
Picasso rencontre Georges Braque et va avoir une relation d’amitié. On explique qu’ils sont
inventeurs du cubisme car ils vont travailler en même temps, aux mêmes heures.
George Braque, Viaduc de l’estaque, 1908
Pour Cézanne, il dit qu’on doit géométriser les choses. Braque va faire pareil : On y
voit des maisons sous des formes géométriques : Des losanges et des triangles. Au
niveau du pont, on y voit des arcs. Ils utilisent les mêmes tons que Cézanne,
comme le ton ocre et les tons verts. Ils utilisent aussi les bâtons parallèles pour
donner les volumes sur les arbres. Ce qui est important est la structure.
On voit semblablement des arts avec une pelouse. Braque simplifie sa maison à
l’aide d’un carré. On voit la force du tableau qui s’appuie avec juste de la couleur
et des formes. Pendant 3 ans, Picasso et lui vont travailler sur ça pour retravailler
le monde et le simplifier. Ils vont aller vers des choses de plus en plus simples
Ils veulent mettre de moins en moins des couleurs car juste la couleur peut
séduire quelqu’un. On a un village avec un port. On part d’un motif, d’une
représentation. Ils pensent plus loin que Cézanne et vont s’intéresser juste à la
structure du monde.
Ambroise Vollard aimé beaucoup s’asseoir et il s’endormait très vite. Il avait un nez
épaté, et ici on le voit avec cette découpe en train de fermer les yeux avec un nez
épaté. PP a su garder ce qui fait Ambroise Vollard. La réalité devient juste un
agencement de plan qui s’agence les uns avec les autres. Le vert va être une
couleur très détestée. On redécoupe la réalité qu’on recolle
après. Il va au-delà de la simplification.
PP, le guitariste, 1910
En 1911, ils sont épuisés et vont remettre de la couleur et du collage. Ce moment de liberté sera
appelé le cubisme synthétique. En 1914, cela va s’arrêter avec la guerre.
Picasso invente quelque chose qu’on n’avait jamais fait : jusqu’ici, la sculpture était fait
avec du marbre, de la terre (plein de matière). Il va faire une révolution en 1912, la
première sculpture moderne en carton avec un ensemble de plan qui s’articule. Le vide
devient un élément de la sculpture. Elle va avoir une renommée énorme.