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Pour se contracter, les cellules musculaires ont besoin de nutriments (du glucose essentiellement) et de
dioxygène afin de produire de l’ATP (par la respiration ou la fermentation).
Lors d’un effort physique, les cellules musculaires doivent produire davantage d’ATP et consomment donc
beaucoup plus de glucose et de dioxygène dans le sang.
Bilan sanguin d’un muscle au repos Bilan sanguin d’un muscle en actvité
Ce glucose sanguin est d’origine alimentaire : la digestion des glucides produit du glucose qui passe dans le
sang au niveau de la muqueuse de l’intestin grêle.
L’organisme est donc approvisionné en glucose lors des repas.
Le glucose issu de la digestion des aliments passe dans le sang au niveau de la muqueuse intestinale. La
totalité de ce sang provenant des intestins rejoint ensuite par le foie par la veine porte hépatique (1). Il en
ressort par la veine sus-hépatique (2).
Lors d’un effort physique ou d’un jeune (ou lorsque le dernier repas est loin…), les hépatocytes (cellules du
foie) libère du glucose dans le sang en hydrolysant du glycogène : c’est la glycogénolyse.
Glycogénogenèse
(polymérisation du glucose)
Glucose Glycogène + n H2O
(C6H12O6) Glycogénolyse (C 6H10O5)n (avec n 10 000)
(hydrolyse du glycogène)
Les muscles stockent aussi du glucose sous forme de glycogène mais ce glucose ne sert qu’aux muscles.
Ainsi, le glycogène musculaire est une réserve privée de glucose (le glycogène du foie est une réserve
publique).
Le tissu adipeux (ou tissu graisseux) stocke le glucose en excès sous forme de lipides. Si besoin, il peut libérer
des lipides dans le sang mais jamais de glucose.
Les cellules musculaires ont besoin de nutriments, principalement de glucose, et de dioxygène, puisés dans
le sang. Les réserves de glucose se trouvent sous forme de glycogène dans les cellules musculaires et dans
les cellules hépatiques (mais seul le foie est capable de libérer du glucose dans le sang).
Ces réserves servent à entretenir des flux de glucose, variables selon l’activité, entre les organes sources
(intestin et foie) et les organes consommateurs (dont les muscles).
Après chaque repas, la glycémie augmente mais sans jamais dépasser 1,2 g.L-1 et après les repas (ou lors d’une
activité physique) elle diminue mais sans jamais descendre en dessous de 0,8 g.L -1. La glycémie varie donc peu
au cours de la journée : elle oscille entre 0.8 et 1,2 g.L-1.
Pourtant l’apport de nutriments par l’alimentation est discontinu et l’utilisation des nutriments lors des
activités quotidiennes est variable.
Une hypoglycémie sévère entraine à court terme une perte de connaissance puis le coma et la mort.
Une hyperglycémie chronique provoque sur le long terme des lésions des organes (reins, yeux, nerfs…), des
maladies cardio-vasculaires et un décès prématuré.
Les symptômes liés à une hypo ou à une hyperglycémie sont donc très graves.
Cela montre que la régulation de la glycémie est nécessaire (et même vitale)
Rappel de la définition d'une hormone : Une hormone est une molécule produite par une cellule endocrine,
transportée par le sang et modifiant l’activité de cellules cibles possédant des récepteurs spécifiques
(complémentarité de forme entre l'hormone et son récepteur).
= cellules endocrines
La communication hormonale
Expérience 4 : On sépare un extrait pancréatique en deux fractions : une fraction soluble dans l’alcool et
l’autre non. Ces fractions sont injectées séparément à des chiens dont on a enlevé le pancréas (la glycémie de
ces chiens qui n’est plus régulée naturellement, est très élevée).
La fraction B entraine une diminution de la glycémie tandis que la fraction A entraine son augmentation.
Il y a 2 hormones pancréatiques distinctes : une diminue la glycémie l’autre qui l’augmente.
Document : Histologie du pancréas
L’hyperglycémie stimule les cellules β qui produisent davantage d’insuline et inhibe les cellules α qui
produisent moins de glucagon (c’est l’inverse pour l’hypoglycémie).
Une hormone n’agit que sur les cellules qui possèdent des récepteurs spécifiques à l’hormone.
Les transferts de glucose entre le sang et les cellules se font grâce à des protéines de transport intégrées dans
la membrane plasmique.
L'insuline agit sur de très nombreuses cellules cibles dont les cellules du foie et les cellules musculaires
Cette fixation a plusieurs conséquences :
- des transporteurs de glucose sont transférés vers la membrane plasmique, ce qui augmente l’absorption
du glucose sanguin par les cellules.
- la glycogénogenèse est activée dans les organes de stockage du glucose.
Le glucagon n’agit que sur les cellules hépatiques qui sont les seules à posséder des récepteurs spécifiques
à cette hormone. La fixation de glucagon sur l’hépatocyte stimule la glycogénolyse ainsi que la sortie de
glucose par les transporteurs de glucose vers le sang.
La glycémie est maintenue dans un intervalle relativement étroit autour d’une valeur d’équilibre proche de
1g.L-1. Elle dépend des apports alimentaires et est régulée par deux hormones sécrétées par le pancréas.
- L’insuline (sécrétée par les cellules des îlots de Langerhans) entraîne l’entrée de glucose dans les
cellules musculaires et hépatiques : c’est une hormone hypoglycémiante.
- Le glucagon (sécrétée par les cellules des îlots de Langerhans) provoque la sortie du glucose des
cellules hépatiques : c’est une hormone hyperglycémiante.
Les transferts de glucose entre l’extérieur et l’intérieur des cellules se font grâce à des protéines de
transport intégrées dans la membrane plasmique.
La régulation hormonale de la glycémie
L’hyperglycémie chronique a des conséquences importantes sur la santé à long terme. Elle abime les petits
vaisseaux sanguins ce qui entraîne la défaillance de divers organes (reins, yeux, cœur, système nerveux…)
ACTIVITE 3 : Comparaison des deux principaux types de diabètes (Planche annexe)
Patients
Patient atteint du diabète de type 1 Patient atteint du diabète de type 2
Caractéristiques