Vous êtes sur la page 1sur 32

1.1.

Définitions et propriétés des nombres complexes


Les NC jouent un rôle très important en mathématiques, particulièrement en électricité, connaître leurs définitions
et leurs propriétés est indispensable.
L'écriture mathématique des NC permet d'extraire du premier coup d'œil son module et son argument. Un NC
est utilisé pour résoudre des équations mathématiques complexes, il peut être algébrique, vectoriel ou encore
exponentielle [1].

1.1.1. Ensemble des nombres complexes


Il existe un ensemble de nombres, noté ∁ , appelé corps des nombres complexes 𝑍 , contenant le nombre
imaginaire 𝑗 tel que: 𝑗 2 = −1.

L’écriture algébrique d'un nombre complexe 𝑍 est de la forme suivante : 𝑍 = 𝑎 + 𝑗𝑏

1.1.2. Partie réelle et partie imaginaire d’un nombre complexe


Dans la forme algébrique d'un nombre complexe :

 Le réel a est appelé "partie réelle de " et noté : 𝑅𝑒(𝑍)

 Le réel b est appelé "partie imaginaire de " et noté : 𝐼𝑚(𝑍)

1.1.3. Forme cartésienne

Un nombre complexe 𝑍 étant formé de deux nombres, il


est tentant de prendre ces deux valeurs comme
coordonnées dans le plan cartésien.

Figure 1.1 forme catésiénne

1
1.1.4. Conjugué d’un nombre complexe
Le conjugué d'un nombre complexe 𝑍 est le nombre
complexe formé de la même partie réelle que 𝑍 mais de partie
imaginaire opposée. Il est noté 𝑍̅, tel que : 𝑍̅ = 𝑎 − 𝑗𝑏 .

Figure 1.2 conjugé d’un nombre complexe

1.1.5. Module d’un nombre complexe


Le module d'un nombre complexe est un nombre réel positif qui
mesure sa « taille » et généralise la valeur absolue d'un nombre réel.

Le module d'un nombre complexe est noté |𝑍|, il est calculé à partir de
formule suivante :

|𝑍| = √𝑎2 + 𝑏 2

Figure 1.3 Module d’un nombre


Complexe

1.1.6. Opérations arithmétiques sur les nombres complexes


Les opérations sur les nombres complexes reconduisent naturellement celles que l'on effectue sur les nombres
réels. On obtient ainsi les relations ci-dessous.
1.1.6.1. Addition

Soit 𝑍1 et 𝑍2 deux nombres complexes d'écriture algébrique 𝑍1 = 𝑎1 + 𝑗𝑏1 et 𝑍2 = 𝑎2 + 𝑗𝑏2 , Alors :

 𝑍1 + 𝑍2 = (𝑎1 + 𝑎2 ) + 𝑗(𝑏1 + 𝑏2 )

2
Propriétés
Cette opération a les mêmes propriétés que l'addition des réels, à savoir :

 𝑍1 + 𝑍2 = 𝑍2 + 𝑍1

 𝑍1 − 𝑍2 = (𝑎1 − 𝑎2 ) + 𝑗(𝑏1 − 𝑏2 )

Exemple

Soit 𝑍1 = 3 + 2𝑗 et 𝑍2 = −5 + 7𝑗 , Alors :

 𝑍1 + 𝑍2 = −2 + 9𝑗

 𝑍1 − 𝑍2 = 8 − 5𝑗

1.1.6.2. Multiplication
Soit 𝑍1 et 𝑍2 deux nombres complexes d'écriture algébrique 𝑍1 = 𝑎1 + 𝑗𝑏1 et 𝑍2 = 𝑎2 + 𝑗𝑏2 , Alors :

 𝑍1 . 𝑍2 = (𝑎1 . 𝑎2 − 𝑏1 . 𝑏2 ) + 𝑗(𝑎1 . 𝑏2 − 𝑎2 . 𝑏1 )

Propriétés
La multiplication des nombres complexes a encore les mêmes propriétés que la multiplication des réels, à savoir :

 𝑍1 . 𝑍2 = 𝑍2 . 𝑍1

Exemple

Soit 𝑍1 = 3 + 2𝑗 et 𝑍2 = −5 + 7𝑗 , Alors :

 𝑍1 . 𝑍2 = −29 + 11𝑗

1.1.6.3. Inverse et division d’un nombre complexe


1 1 𝑎 𝑏
Tout nombre complexe non nul admet un inverse noté , tel que: = − 𝑗
𝑍 𝑍 𝑎2 +𝑏2 𝑎2 +𝑏2

3
1.1.7. Forme géométrique
⃗ , ⃗⃗⃗⃗
Dans un plan (𝑂, 𝑈 𝑉), on associer à tout nombre
complexe 𝑍 le point 𝑀 (étant formé de deux parties),
et réciproquement, à tout point dans le plan, on peut
lui associer un nombre complexe.

Figure 1.4 forme géométrique

1.1.8. Forme trigonométrique


Sous cette forme, le module et l'argument du nombre
complexe 𝑍 sont en évidence. Si 𝑀 est le point du plan
complexe d'affixe 𝑍 , le module de 𝑍 est la longueur du
segment 𝑂𝑀. Le module est noté avec le symbole de la
valeur absolue 𝑍.

Un argument de 𝑍 est l'une des mesures 𝜑 de l'angle


orienté des demi-droites notées 𝑂𝑋 et 𝑂𝑀. L'expression
générale est de la forme suivante :

𝑧 = 𝑟(cos(𝜑) + 𝑗𝑠𝑖𝑛(𝜑))
Figure 1.5 Forme trigonométrique
Avec :

 𝑟 = |𝑍| = √𝑎2 + 𝑏2

𝑏
 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔( )
𝑎

1.5 formule de Moivre et d’Euler


Les fonctions trigonométriques et les exponentielles des nombres complexes peuvent se mélanger harmonieusement.
Les formules à connaître pour les applications en trigonométrie sont : la formule de Moivre et la formule d'Euler [1].

4
1.5.1 formule de Moivre
La formule de Moivre a affirmé que pour tout nombre réel 𝜃 et pour tout entier relatif 𝑛 , l'expression générale peut être
exprimé comme suit :

 (cos(𝜃) + 𝑗𝑠𝑖𝑛(𝜃))𝑛 =cos(𝑛𝜃) + 𝑗𝑠𝑖𝑛(𝑛𝜃)

1.5.2. Formule d’Euler


La formule de Moivre a affirmé que pour tout nombre réel 𝛿 et pour tout entier relatif 𝑛 , l'expression générale peut être
exprimé comme suit :
𝑒 𝑗𝛿 +𝑒 −𝑗𝛿
 cos(𝛿) =
2

𝑒 𝑗𝛿 −𝑒 −𝑗𝛿
 sin(𝛿) =
2𝑗

1.5.3. Représentation par une exponentielle


Sous cette forme, c'est aussi le module est un argument du
nombre complexe, qui sont en évidence.
L'expression générale sous la forme exponentielle est la
suivante : 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑗𝜑

Remarque

 𝑒 𝑗𝜑1 . 𝑒 𝑗𝜑2 = 𝑒 𝑗(𝜑1 +𝜑2 )

 𝑒 𝑗𝜑1 / 𝑒 𝑗𝜑2 = 𝑒 𝑗(𝜑1 −𝜑2 )

 (𝑒 𝑗𝜑 )𝑛 = 𝑒 𝜑

Figure 1.6 Représentation par une exponentielle

1.5.4. Application trigonométrique


 Soit un nombre complexe donné par la forme algébrique suivante : 𝑧 = 4 + 3𝑗. Le module et la phase de ce
nombre complexe sont données comme suit :

o 𝑟 = √42 + 32 = 5
𝑏 4
o arg(𝑧) = 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔 ( ) = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑔 ( ) = 0.64 𝑟𝑑
𝑎 3

5
1.5.5. Applications des nombres complexes à l’électricité
Une représentation complexe est un outil très efficace pour le calcul des
paramètres d'un circuit électrique 1. Soit une tension alternative
sinusoïdale dont l'expression en fonction du temps est la suivante :

𝑢(𝑡) = √2𝑈𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡 + 𝜑) = 𝑈𝑚𝑎𝑥 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡 + 𝜑)

À cet quantité physique, on peut associer un vecteur de Fresnel, dont sa Figure 1.7 reprenstation compelxe
représentation est donnée ci-contre.

L'expression de cette tension peut être écrite sous une forme complexe comme suit 𝑢̅ = [𝑈 , 𝜑] , avec :

 𝑈: La tension efficace

 𝑈𝑚𝑎𝑥 : La tension maximale

 𝜑: La phase à l'origine

Complément
Pour un courant électrique sinusoïdale, le même principe s'applique.

Exemple
Soit un dipôle électrique soumis à une tension alternative 𝑢(𝑡) de valeur maximale 230𝑣 et parcouru par un courant
alternatif de valeur maximale 2√2 et de déphasage de 𝜋/6. La tension et le courant peuvent être écrit comme suit :

230
 𝑢̅ = [𝑈, 𝜑] = [ , 0]
√2

 𝑖̅ = [𝐼, 𝜑] = [2, 𝜋/6]

6
.4. Régime continu
D’un montage basique a un système complexe, tous les circuits électriques obéissent aux mêmes lois, qui, au final, sont
peu nombreuses. Pour être appliquées avec efficacité et conduire aisément à la résolution de problèmes parfois ardus, ces
lois doivent être connues et utilisées avec la plus grande rigueur.
En particulier, il convient de respecter un certain nombre de conventions, sans lesquelles l'approche de cette résolution
serait impossible.
Ce contexte a pour objectif de familiariser le lecteur avec les outils les plus fondamentaux, dans le cadre du régime de
fonctionnement continu.

2.4.1. Dipôles électriques


Un dipôle électrique est un composant ou un
ensemble de composants possédant deux bornes [2].

Figure 2.1 Dipôles électriques

2.4.1.1. Convention récepteur


Dans un récepteur, le courant et la tension sont en sens opposés
[3].

Figure 2.2 Convention récepteur

7
2.4.1.2. Convention générateur
Pour un générateur, le courant et la tension sont en même sens [3].

Figure 2.3 Convention générateur

2.4.2. Dipôle résistif


L’une des propriétés de conducteur est de s'opposer plus ou moins
au mouvement ordonné des charges électriques, c'est à dire au
passage du courant électrique, ceci est appelé Résistance électrique,
son unité est l'Ohm ou [Ω].

Figure 2.4 Dipôle résistif

Un dipôle résistif est un dipôle passif [3]. L'énergie qu'il absorbe est entièrement consommée par effet Joule, et donc
elle est dissipée sous forme de chaleur. Par convention, le symbole du dipôle résistif est donné comme indique la
figure ci-contre.

2.4.2.1. Propriété de la résistance


Expérimentalement, on peut constater que la résistance est fonction de trois paramètres, à savoir :

 La longueur 𝑙 du conducteur [𝑚𝑚]

 L'inverse de la section 𝑠 [𝑚𝑚2 ]

 Le matériau, par l'intermédiaire d'un coefficient caractéristique 𝜌 [Ω𝑚]


𝑙
on obtient ainsi la relation : 𝑅 = 𝜌 [Ω]
𝑠

2.4.2.2. Résistivité et conductivité

Le coefficient caractéristique du matériau affectant la résistance est la résistivité 𝜌 . On définit également l’inverse de la
résistance qui est la conductivité 𝜎 [1/Ω].

8
2.4.2.3. La loi d’Ohm
La représentation de la tension électrique qui apparaît aux bornes d'un élément résistif traversé par un courant d'intensité
𝑈
𝐼 est donnée par la figure ci-dessus. L’expression de la résistance est donnée comme suit : 𝑅 =
𝐼

Propriété : Perte Joule


Tout milieu conducteur parcouru par un courant assure la conversion d'une énergie électrique en énergie thermique. Il s'y
produit un phénomène analogue à un frottement, qui provoque un échauffement. Les pertes qui en résultent sont dites
pertes Joule. On constate expérimentalement que la puissance transformée est proportionnelle au carré du courant: 𝑝 =
𝑅𝐼 2 [𝑤].
2.4.2.4. Association des résistances en séries
Lorsque plusieurs dipôles résistifs sont disposés en série, ils sont
traversés par un même courant. Ils peuvent être remplacés par une
résistance unique, appelée résistance équivalente [4]. La résistance
équivalente se calcule par la relation suivante : 𝑅𝑒𝑞 = ∑ 𝑅𝑖

Figure 2.5 résistances en séries

2.4.2.5 Association des résistances en parallèles


Lorsque plusieurs dipôles résistifs sont disposés en parallèle (en
dérivation), ils sont soumis à une même tension. Ils peuvent être
remplacés par une résistance unique appelée résistance
équivalente [4]. La résistance équivalente se calcule par la
relation suivante :

1/𝑅𝑒𝑞 = ∑ 1/𝑅𝑖

Figure 2.6 résistances en parallèles

9
2.4.3. Dipôle capacitif
Lorsqu’on place en regard deux surfaces conductrices et qu'on leur
applique une différence de potentiel électrique, on constate l'apparition
d'une accumulation de charges. Tout élément présentant une telle
propriété est un condensateur [3].

Le condensateur est caractérisé par la propriété d'accumuler des charges


sous l'action d'une différence de potentiel. La relation caractéristique d'un
Figure 2.7 Dipôle capacitif
𝑑𝑢
condensateur idéal est : 𝑖 = 𝑐 .
𝑑𝑡

 𝑖 : est l'intensité du courant (A)

 𝑣 : est la tension aux bornes du composant (V)

 𝑐 : est la capacité électrique du condensateur (F)

2.4.3.1. Association des capacités en série


Lorsque plusieurs dipôles capacitifs sont disposés en série, ils sont
traversés par un même courant. Ils peuvent être remplacés par une
capacité unique appelée capacité équivalente [4]. La capacité équivalente
se calcule par la relation suivante : 1/𝐶𝑒𝑞 = ∑ 1/𝐶𝑖 .

Figure 2.8 capacités en série

2.4.3.2. Association des capacités en parallèle


Lorsque plusieurs dipôles capacitifs sont disposés en parallèle (en
dérivation), ils sont soumis à une même tension. Ils peuvent être
remplacés par une capacité unique appelée capacité équivalente afin
rendre les calculs plus abordables [4]. La capacité équivalente se calcule
par la relation suivante : 𝐶𝑒𝑞 = ∑ 𝐶𝑖 .

10
Figure 2.9 capacités en parallèle

2.4.4. Dipôle inductif


Le concept d'inductance est principalement associé à une bobine
d'inductance, et de façon générale, à tout conducteur électrique.

Lorsque la bobine est parcourue par un courant électrique, elle crée un


champ magnétique induit, qui s'oppose au courant lui ayant donné
naissance (la loi de Lenz) [3]. La bobine est caractérisée par son
inductance 𝑙 définie comme le rapport entre le champ magnétique et Figure 2.10 Dipôle inductif
l'intensité du courant. L’inductance est exprimée en Henry [H].

𝑑𝑖
Pour un élément idéal on peut écrire ce qui suit: 𝑢 = 𝑙 .
𝑑𝑡

Remarque

Pour le calcul de l'inductance équivalente à 𝑛 inductances en série ou en parallèle, la méthodologie reste la même que
celle utilisée pour les résistances (si en considère que l'effet mutuelle entre les différentes spires de la bobine est
négligeable) [2].
 L'inductance équivalente à un ensemble
d'inductances mises en série est égale à la
somme de toutes les inductances mises en jeu :
𝐿𝑒𝑞 = ∑ 𝐿𝑖 .

Figure 2.11 inductances en série

 L'inductance équivalente à un ensemble d'inductances mises en


parallèle est égale à la somme de toutes les inductances mises en jeu :
1/𝐿𝑒𝑞 = ∑ 1/𝐿𝑖 .

Figure 2.12 inductances en parallèle

11
2.5. Régime harmonique
Le régime sinusoïdal fait partie des régimes permanents les plus couramment utilisé pour la production, le transport et la
distribution de l’énergie électrique. Dans ce contexte, nous allons étudier le fonctionnement des circuits linéaires en régime
sinusoïdal, c'est-à-dire alimentés par des générateurs sinusoïdaux.
L'étude des circuits linéaires en régime sinusoïdal correspond à l'étude des réseaux électriques composés uniquement
d'éléments linéaires (résistances, condensateurs et inductances), alimentés par des sources de tension ou de courant
sinusoïdales.

2.5.1. Grandeurs sinusoïdales


2.5.1.1. Signal périodique
On appelle un courant/tension alternatif, le signal qui varie
périodiquement en grandeur [2].

Figure 2.13 signal périodique

2.5.1.2. Période

On appelle période 𝑇 d'un signal alternatif [2] l'intervalle de temps mis au bout de laquelle le signal se reproduit identique
à lui-même. La période s'exprime en seconde [s].
2.5.1.3. Fréquence
1
On appelle fréquence [2] la grandeur 𝑓 , elle l’inverse de la période 𝑇 = , la fréquence s'exprime en Hertz [Hz].
𝑓

2.5.1.4. Pulsation

On appelle pulsation [2] la grandeur 𝑤 = 2𝜋𝑓 . Elle est exprimée en rad/sec [rad/s]
2.5.1.5. Valeur crête
La plus grande valeur (maximale) d'une grandeur d'un signal périodique dans un intervalle de temps spécifié est appelée
valeur de crête.
En électrotechnique, on dénote conventionnellement les valeurs instantanées d'une tension et d'un courant sinusoïdaux
par :

 𝑢(𝑡) = 𝑢𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡 + 𝜑𝑢 )

12
 𝑖(𝑡) = 𝑖𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡 + 𝜑𝑖 )
2.5.1.6. Déphasage

On appelle déphasage 𝜑 la différence entre les phases de


la tension et du courant: 𝜑 = 𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 , avec :

 𝜑: l'angle de déphasage entre et 𝑢(𝑡) et 𝑖(𝑡), il


est exprimé en radians [rad].

 𝜑𝑢 : la phase de 𝑢(𝑡) à l'instant initial, il est


exprimé en radians [rad]

 𝜑𝑖 : la phase de 𝑖(𝑡) à l'instant initial, il est


exprimé en radians [rad]

Figure 2.14 déphasage

Situation d’une courbe par rapport à l’autre


Pour savoir comment se situe une grandeur par rapport à l'autre, trois étapes sont suffisantes à savoir :

 Repérer les deux courbes lorsqu'elles sont croissantes

 Se promener sur l'axe des temps, dans le sens croissant de 0 à l'infini.

 La première courbe rencontrée est en avance sur la seconde d'un angle 𝜑

Calcul de l’angle de déphasage

L'angle de déphasage noté 𝜑 permet de savoir l'angle de déphasage des deux grandeurs électriques 𝑢(𝑡) et 𝑖(𝑡), il
correspond à la différence entre les phases initiales 𝜑𝑢 et 𝜑𝑖 . L'angle de déphasage peut prendre trois cas différents à
savoir :

 Si 𝜑 = 𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 <0 , alors le courant est en retard a la tension ( 𝜑𝑖 >0)

 Si 𝜑 = 𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 >0 , alors le courant est en avance a la tension ( 𝜑𝑖 <0)

 Si 𝜑 = 𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 = 0 , alors le courant et la tension sont en phase

13
2.5.1.7. Représentation vectorielle

Exemple

Si on choisit la tension 𝑢(𝑡) comme origine des


phases, c'est-à-dire 𝜑𝑢 = 0, la tension et le courant
vérifiant ainsi :
 𝑢(𝑡) = 𝑢𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡)

 𝑖(𝑡) = 𝑖𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡 − 𝜑𝑖 )


Dans la figure ci-contre, le courant est en retard par
rapport à la tension (𝜑𝑖 >0)

Figure 2.15 représentation vectorielle

2.5.1.8. Valeur Moyenne


1
On appelle valeur moyenne d'une grandeur périodique de période 𝑇 [2] , le résultat : 𝑋𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑥(𝑡)𝑑𝑡.
𝑇

 On déduit immédiatement de la définition ci-dessus que la valeur moyenne d'une grandeur sinusoïdale est nulle.
2.5.1.9. Valeur efficace
On appelle valeur efficace d'une grandeur périodique la racine de la moyenne du carré de cette grandeur calculée sur une
1
période [2] (en anglais :root-mean-square "rms"), elle définit comme suit : 𝑋𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ 𝑥 2 (𝑡)𝑑𝑡
𝑇

2.5.1.10. Valeurs efficaces de grandeurs sinusoïdales


Pour une grandeur sinusoïdale, on obtient en introduisant l'expression de d'une grandeur sinusoïdale en fonction du temps
2𝜋
avec une période 𝑇 (𝑥(𝑡) = 𝑋𝑚𝑎𝑥 (sin ( + 𝛼))).
𝑇

L'expression finale est donnée comme suit 2 :


2
𝑥𝑚𝑎𝑥 2
𝑥𝑚𝑎𝑥 1 2
𝑥𝑚𝑎𝑥
𝑋𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ 𝑠𝑖𝑛2 (𝑤𝑡 + 𝛼)𝑑𝑡 . Alors ; 𝑋𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ 2 𝑑𝑡 − ∫ cos(𝑤𝑡 + 𝛼)
𝑇 𝑇 2𝑇

2 http://www.trigofacile.com/maths/trigo/etude/formulaires/pdf/essentiel-circulaire.pdf

14
Finalement la valeur efficace d'une grandeur sinusoïdale est égale à la valeur de crête divisée par racine de deux est donnée
𝑋𝑚𝑎𝑥
comme suit : 𝑋𝑒𝑓𝑓 =
√2

2.5.1.11. Représentation de Fresnel


Une grandeur sinusoïdale (courant/ tension) peut être représentée par
un vecteur associée dans le plan complexe. Implicitement, des échelles
doivent être définies (par exemple 1cm=20V/5A). Ce mode de
représentation est appelé diagramme de Fresnel ou Vecteurs de Fresnel.
Si on veut représenter une tension sur un diagramme de Fresnel et que
l'expression de cette quantité est la suivante :

𝑢(𝑡) = 𝑢𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡 + 𝜑𝑢 ) , le diagramme de Fresnel est donné ci-


contre.

Figure 2.16 représentation de Fresnel

2.5.2. Impédance et admittance


2.5.2.1. Impédance

L’impédance complexe 𝑍̅ d'un dipôle associé à une fréquence donnée en


régime sinusoïdal est le quotient de la tension par le courant complexe :
𝑢 𝑈 ̿
𝑍̅ = = ̿ .
𝑖 𝐼

Figure 2.17 impédance

2.5.2.2. Admittance
1
L'admittance complexe 𝑌̅ est l'inverse de l’impédance complexe : 𝑌̅ =
𝑍̿

Figure 2.18 admittance

15
Propriétés
Si l'expression instantanée complexe de la tension et du courant respectivement comme suit :
̅ = 𝑈𝑒 𝑗𝜑𝑣 et 𝐼 ̅ = 𝐼𝑒 𝑗𝜑𝑖 , Alors :
𝑈
𝑈 ̅
𝑈
 L’impédance devient : 𝑍̅ = ̅ = 𝑒 𝑗𝜑
𝐼 𝐼

o 𝑍̅ peut aussi s'écrire : 𝑍̅ = 𝑍𝑒 𝑗𝜑


1
 L'admittance s'écrit comme suit: 𝑌̅ = ̅ 𝑒 −𝑗𝜑
𝑍

2.5.2.3. Résistance et réactance

Il est impossible de décomposer l’impédance en partie réelle et partie imaginaire, 𝑍̅ = 𝑍𝑒 𝑗𝜑 = 𝑍𝑐𝑜𝑠(𝜑) + 𝑗𝑠𝑖𝑛(𝜑) ,
plutôt on pose :

 𝑍𝑐𝑜𝑠(𝜑) = 𝑅 = 𝑅𝑒𝑒𝑙(𝑍̅): C’est une résistance

 𝑍𝑠𝑖𝑛(𝜑) = 𝑋 = 𝑖𝑚𝑗(𝑍̅): C’est une réactance


La résistance est toujours positive alors que la réactance peut être positive ou négative.

𝑍̅ = 𝑅 + 𝑗𝑋, avec :

 𝑍 = √𝑅2 + 𝑋 2
𝑋
 𝜑 = arctan( )
𝑅

La figure ci-contre représente une impédance avec ces composantes.


Figure 2.19 impédance complexe

2.5.2.3.1. Cas de la résistance


Dans ce cas l'impédance est purement résistive. La lois d'ohm s'écrit dans
̅ = 𝑅𝐼 ̅ , avec :
ce cas : 𝑈

̅
 ̅𝑍̅̅𝑅̅ = 𝑈 = 𝑈
𝐼 ̅ 𝐼
Figure 2.20 Résistance
 𝜑𝑅 = 0

16
2.5.2.3.2. Cas de l’inductance
Dans ce cas, l'impédance est purement inductive. Le module de
l'inductance varie proportionnellement à la fréquence. L'expression
de l’impédance est donnée comme suit :

̅
̅̅̅𝐿 = 𝑗𝑤𝐿 = 𝑈
𝑍 ̅𝐼

On peut écrire les relations suivantes :

 ̅̅̅𝐿 = 𝑋𝐿 = 𝑤𝐿
𝑍 Figure 2.21 inductance
𝜋
 𝜑𝐿 =
2

 𝑅=0

2.5.2.3.3. Cas de condensateur


Dans ce cas, l'impédance est purement capacitive. L'expression de
1 ̅
𝑈
l’impédance est donnée comme suit : ̅̅̅
𝑍𝐶 = =
𝑗𝑤𝐶 𝐼̅

On peut écrire les relations suivantes :

1
 ̅̅̅
𝑍𝐶 = 𝑋𝐶 =
𝑤𝐶

𝜋
 𝜑𝑐 = −
2

 𝑅=0 Figure 2.22 capacité

2.5.3. Puissances en régime sinusoïdal


2.2.3.1. Puissance instantanée
La valeur instantanée de la puissance par définition est le produit des valeurs instantanées de la tension et du courant [2].

Si: 𝑢(𝑡) = 𝑢𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡 + 𝜑𝑢 ) et 𝑖(𝑡) = 𝑖𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡 + 𝜑𝑖 ) et 𝜑 = 𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 , la puissance instantanée est donnée par
l’équation suivante :

𝑃(𝑡) = 𝑢(𝑡)𝑖(𝑡) = 𝑢𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡 + 𝜑𝑢 )𝑖𝑚𝑎𝑥 cos(𝑤𝑡 + 𝜑𝑖 )

17
1
Utilisant les identités trigonométriques 3 : cos(𝑎) cos(𝑏) = [cos(𝑎 − 𝑏) + cos(𝑎 + 𝑏)]
2

En appliquant cette règle trigonométrique, on trouve :


𝑢𝑚𝑎𝑥 𝐼𝑚𝑎𝑥
𝑃(𝑡) = cos(𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 )+cos(2𝑤𝑡 + 𝜑𝑢 + 𝜑𝑖 ) = 𝑈𝐼 cos(𝜑 ) + 𝑈𝐼 cos(2𝑤𝑡 + 𝜑𝑢 + 𝜑𝑖 ) [𝑊].
2

2.2.3.2. Puissance active


La puissance active représente la valeur moyenne de la puissante instantanée. En régime sinusoïdale, la puissance active
1
est exprimée par : 𝑃 = ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑) [W].
𝑇

2.2.3.3. Puissance réactive


La puissance réactive représente l'amplitude de la puissante instantanée. En régime sinusoïdale, la puissance réactive vaut :
𝑄 = 𝑈𝐼𝑠𝑖𝑛(𝜑) [Var]
2.2.3.4. Puissance apparente
L’amplitude des fluctuations de la puissance instantanée par rapport à sa valeur moyenne est appelée puissance apparente.
Son expression est donnée comme suit : 𝑆 = 𝑈𝐼 [VA]. De même, elle est liée aux puissances active et réactive par la

relation suivante : 𝑆 = √𝑃2 + 𝑄2 [VA]


2.2.3.5. Puissance apparente complexe
La puissance apparente en expression complexe vaut :

𝑠̅ = 𝑃 + 𝑗𝑄 = 𝑆𝑒 𝑗𝜑 .

2.2.3.5.1. Cas de la résistance


Pour une résistance, on a :

 𝑃 = 𝑅𝐼 2

 𝑄=0

 𝑆=𝑃
2.2.3.5.2. Cas de l’inductance
Pour une inductance, on a :

 𝑃=0

 𝑄 = 𝑤𝐿𝐼 2

 𝑆 = 𝑗𝑄 = 𝑗𝑈𝐼

18
2.2.3.5.3. Cas de la capacité
Pour une capacité, on a :

 𝑃=0
−𝐼 2
 𝑄=
𝑤𝐶

 𝑆 = 𝑗𝑄 = −𝑗𝑈𝐼

2.5.4. Facteur de puissance


Le rapport entre la puissance active et la puissance apparente est appelé facteur de puissance, il est calculé comme suit :
𝑃
cos(𝜑) = .
𝑄

Le facteur de puissance est toujours entre zéro et un. Pour la distribution de l'énergie électrique, il est souhaitable d'avoir
un facteur de puissance aussi proche que possible de 1.

2.5.5. Théorème de Boucherot


La méthode de Boucherot permet de calculer la puissance totale consommée par une installation électrique comportant
plusieurs dipôles électriques de facteur de puissance divers.

Si un circuit contient 𝑛 composants absorbant chacun une puissance active et une puissance réactive , alors les puissances
totales du circuit vérifient :

 𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = ∑ 𝑃𝑖

 𝑄𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = ∑ 𝑄𝑖
̅̅̅̅̅̅̅
Il en résulte alors : 𝑆 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 + 𝑗𝑄𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙

Attention
La puissance apparente ne se conserve pas, elle est égale à la somme des parties réelles (puissances actives) plus les parties
imaginaires (puissances réactives).

2.6. Régime transitoire


On qualifie de régime transitoire tout changement d'état de système électrique, pour lequel la durée est inférieure à la plus
grande constante du temps. Le régime transitoire correspond peu ou prou au passage d'un régime permanent à un autre,
notamment à la mise en route ou à l'extinction d'un circuit électrique.
Ce chapitre traite les circuits électriques en régime transitoire, cela va aboutir lors de l'analyse à des équations différentielles
linéaires du premier et du deuxième ordre à coefficient constant.

19
2.6.1. Circuit RL, RC et RLC
Les régimes transitoires des circuits RL, RC et RLC, revient à l'ouverture et la fermeture d'un interrupteur. Pour observer
ces régimes, nous appliquons une succession d'échelons de tension à l'entrée du circuit à l'aide d'un signal délivré par un
générateur a basse fréquence [6].

2.6.1.1. Circuit RL
Le circuit RL série correspond au cas d'une inductance en série avec une résistance, le tout étant alimenté par une source
de tension. La figure ci-dessous illustre ce cas.

Figure 2.24 circuit RL

2.6.1.1.1. Charge d’une inductance

On met l'interrupteur 𝐾 de la figure dessus à la position 1, l'équation de la maille s'écrit :


𝑑𝑖 𝐸 𝐿 𝑑𝑖
𝐸 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 → 𝐸 = 𝑅𝑖 + 𝐿 → =𝑖+
𝑑𝑡 𝑅 𝑅 𝑑𝑡

C'est une équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants avec second membre. La solution de
cette équation est la somme d'une solution générale sans second membre et d'une solution particulière avec second
membre :
𝑅
𝑑𝑖
 La solution de l'équation générale sans second membre (𝑅𝑖 + 𝐿 ) est la suivante: 𝑖 = 𝐴𝑒 − 𝐿 𝑡
𝑑𝑡

 La solution de l'équation particulière avec second membre est celle qui correspond à un courant constant ( 𝑖(𝑡) =
𝑑𝑖 𝐸
𝐶 𝑠𝑡𝑒 donc = 0 ) est la suivante : 𝑖 =
𝑑𝑡 𝑅

Finalement, la solution complète de l’équation différentielle est :


𝑅 𝐸
𝑖 = 𝐴𝑒 − 𝐿 𝑡 +
𝑅

20
Analyse des résultats

 En tenant compte des conditions initiales :


𝐸 𝐸
à: 𝑡 = 0 → 𝑖(0) = 𝐴 + =0→𝐴=−
𝑅 𝑅

En replaçant la grandeur 𝐴 dans l'expression de la solution complète de l'équation différentielle on trouve :


𝐸 −𝑅 𝑡 𝐸 𝐸 𝑡
𝑖=− 𝑒 𝐿 + → 𝑖 = (1 − 𝑒 −𝜏 )
𝑅 𝑅 𝑅

Avec :

𝜏 : est la constante du temps (𝜏 = 𝐿/𝑅 )

 La tension aux bornes de la résistance est donnée comme suit :


𝑡
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖 = 𝐸(1 − 𝑒 −𝜏 )

 La tension aux bornes de l'inductance est donnée comme suit :


𝑑𝑖 𝑡
𝑈𝐿 = 𝐿 = 𝐸𝑒 −𝜏
𝑑𝑡

La courbe de charge est donnée par la figure ci-dessous :

Figure 2.25 Courbe de charge

2.6.1.1.2. Décharge d’une inductance

On met l'interrupteur 𝐾 à la position 2, l'équation de la maille s'écrit :

21
𝑑𝑖 𝐿 𝑑𝑖
𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 = 0 → 𝑅𝑖 + 𝐿 =0→ 𝑖+ =0
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡

C'est une équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants sans second membre. La solution de
𝑅 𝑡
cette équation s'écrit : 𝑖 = 𝐴𝑒 − 𝐿 𝑡 = 𝐴𝑒 −𝜏

Analyse des résultats

 En tenant compte des conditions initiales :


𝐸 𝐸
à: 𝑡 = 0: le courant passe part de la valeur initiale (𝑖 = ) → 𝑖(0) = 𝐴 =
𝑅 𝑅

En replaçant la grandeur 𝐴 dans l'expression de la solution complète de l'équation différentielle on trouve :


𝐸 −𝑅 𝑡 𝐸 𝑡
𝑖= 𝑒 𝐿 → 𝑖 = 𝑒 −𝜏
𝑅 𝑅
Avec :

𝜏 : est la constante du temps (𝜏 = 𝐿/𝑅 )

 La tension aux bornes de la résistance est donnée comme suit :


𝑡
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖 = 𝐸𝑒 −𝜏

 La tension aux bornes de l'inductance est donnée comme suit :


𝑑𝑖 𝑡
𝑈𝐿 = 𝐿 = −𝐸𝑒 −𝜏
𝑑𝑡

La courbe de charge est donnée par la figure ci-dessous :

Figure 2.26 Courbe de décharge

22
2.6.1.2. Circuit RC
Le circuit RC série correspond au cas d'un condensateur placé en série avec une résistance, le tout étant alimenté par une
source de tension 𝐸 . La figure ci-dessous illustre ce cas

Figure 2.27 circuit RC

2.6.1.2.1 Charge de condensateur

On met l'interrupteur 𝐾 de la figure dessus à la position 1, l'équation de la maille s'écrit :

𝐸 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝑐
𝑑𝑢𝑐
On met : 𝑖 = 𝑐
𝑑𝑡

𝑑𝑢𝑐
et donc 𝐸 = 𝑅𝑐 + 𝑈𝑐
𝑑𝑡

C'est une équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants avec second membre. La solution de
cette équation est la somme d'une solution générale sans second membre et d'une solution particulière avec second
membre :
𝑑𝑢𝑐
 La solution de l'équation générale sans second membre (𝑅𝑐 + 𝑈𝑐 = 0) est la suivante:
𝑑𝑡
1
𝑈𝑐 = 𝐴𝑒 −𝑅𝐶 𝑡

 La solution de l'équation particulière avec second membre est celle qui correspond à un courant constant (𝑈𝑐 =
𝑑𝑢𝑐
𝐶 𝑠𝑡𝑒 donc = 0 ) est la suivante : 𝑈𝑐 = 𝐸 .
𝑑𝑡
1
Finalement, la solution complète de l’équation différentielle est : 𝑈𝑐 = 𝐴𝑒 −𝑅𝐶𝑡 + 𝐸

23
Analyse des résultats

 En tenant compte des conditions initiales :

à: 𝑡 = 0 → 𝑈𝑐 (0) = 𝐸 + 𝐴 = 0 → 𝐴 = −𝐸

En replaçant la grandeur 𝐴 dans l'expression de la solution complète de l'équation différentielle on trouve :


1 1 𝑡
𝑈𝑐 = −𝐸𝑒 −𝑅𝐶 𝑡 + 𝐸 = 𝐸 (1 − 𝑒 −𝑅𝐶 𝑡 ) = 𝐸(1 − 𝑒 −𝜏 )

Avec :

𝜏 : est la constante du temps (𝜏 = 𝑅𝐶 )

 La tension aux bornes de la résistance est donnée comme suit :


𝑡
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖 = 𝐸𝑒 −𝜏 )

 Le courant de charge est donné comme suit :


𝐸 −𝑡
𝑖= 𝑒 𝜏
𝑅

La courbe de charge est donnée par la figure ci-dessous :

Figure 2.28 Courbe de charge

24
2.6.1.2.2 Décharge de condensateur

On met l'interrupteur 𝐾 de la figure dessus à la position 2, l'équation de la maille s'écrit :

𝑈𝑅 + 𝑈𝑐 = 0
𝑑𝑢𝑐
On met : 𝑖 = 𝑐
𝑑𝑡

𝑑𝑢𝑐
et donc 𝑅𝑐 + 𝑈𝑐 = 0
𝑑𝑡

C'est une équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants sans second membre. La solution de
1 𝑡
cette équation s’écrit : 𝑈𝑐 = 𝐴𝑒 −𝑅𝐶𝑡 = 𝐴𝑒 −𝜏

Analyse des résultats

 En tenant compte des conditions initiales :

à: 𝑡 = 0 : la tension du condensateur part de la valeur initiale (𝑈𝑐 = 𝐸)→ 𝑈𝑐 (0) = 𝐴 = 𝐸

En replaçant la grandeur 𝐴 dans l'expression de la solution complète de l'équation différentielle on trouve :


1 𝑡
𝑈𝑐 = 𝐸𝑒 −𝑅𝐶 𝑡 = 𝐸𝑒 −𝜏

 Le courant de décharge est donné comme suit :


𝐸 −𝑡
𝑖=− 𝑒 𝜏
𝑅

La courbe de charge est donnée par la figure ci-dessous :

Figure. 2.29 Courbe de décharge

25
2.6.1.3. Circuit RLC
Le circuit RLC série correspond au cas d'une résistance, d'un condensateur et d'une bobine placées en série. Le tout est
alimenté par une source de tension 𝐸 . La figure ci-dessous illustre ce cas.

Figure. 2.30 Circuit RLC

26
2.6.1.3.1. Charge d’un condensateur
On ferme l'interrupteur de la figure dessus (circuit RLC), l'équation de la maille s'écrit :
𝑑𝑖 1
𝐸 = 𝑅𝑖 + 𝐿 + ∫ 𝑖𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝐶
𝑑𝑞
Comme : 𝑖 = (quantité de charge électrique), donc :
𝑑𝑡

𝑑𝑞 𝑑2 𝑞 𝑞
𝐸=𝑅 +𝐿 2 +
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝐶
C'est une équation différentielle linéaire du deuxième ordre à coefficients constants avec second membre. La solution de
cette équation est la somme d'une solution générale sans second membre et d'une solution particulière. Soit l'équation
différentielle sans second membre :

𝑑𝑞 𝑑2 𝑞 𝑞
𝑅 +𝐿 2 + =0
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝐶
On pose :

𝑑𝑞 𝑑2 𝑞
𝑞 = 𝑒 𝑟𝑡 , = 𝑟𝑒 𝑟𝑡 , = 𝑟 2 𝑒 𝑟𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2
On remplace ces expressions dans l’équation différentielle précédente on obtient :
𝑅 1
𝑒 𝑟𝑡 (𝑟 2 + 𝑟+ )=0
𝐿 𝐿𝐶
𝑅 1
L’équation caractéristique est une équation de second degré : 𝑟 2 + 𝑟 + = 0 . On calcule le discriminant de cette
𝐿 𝐿𝐶

équation comme suit :


𝑅 4
∆= ( )2 −
𝐿 𝐿𝐶
La solution de l'équation caractéristique dépend du discriminant. De ce fait, on distingue trois cas :

 Le discriminant est strictement positif


Dans ce cas, l'équation caractéristique admet deux racines réelles distinctes :
𝑅 𝑅 4 𝑅 𝑅 4
−√( )2 − +√( )2 −
𝐿 𝐿 𝐿𝐶 𝐿 𝐿 𝐿𝐶
𝑟1 = , 𝑟2 =
2 2

La solution générale de l'équation sans second membre est : 𝑞𝐺 = 𝐴1 𝑒 𝑟1 𝑡 +𝐴2 𝑒 𝑟2 𝑡

 Le discriminant est nul


Dans ce cas, l'équation caractéristique admet une racine double réelles distinctes :
𝑅
𝑟1 = 𝑟2 = −
2𝐿
La solution générale de l'équation sans second membre est : 𝑞𝐺 = 𝑒 𝑟𝑡 (𝐴1 𝑡+𝐴2 )

27
 Le discriminant est strictement négatif
Dans ce cas, l'équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées :

𝑟1 = 𝛼 − 𝑗𝛽, 𝑟2 = 𝛼 + 𝑗𝛽
4 𝑅
𝑅
√ −( )2
𝐿𝐶 𝐿
Avec : 𝛼=− , 𝛽=
2𝐿 2

La solution générale de l'équation sans second membre est : 𝑞𝐺 = 𝑒 𝛼𝑡 (𝐴1 cos 𝛽𝑡+𝐴2 𝑠𝑖𝑛𝛽𝑡)

Analyse des résultats


Dans le premier cas le régime est sûr amortie (hypercritique), le deuxième cas est dit amortie critique et le troisième est dit
sous amortie (pseudo périodique).

28
3.3. Éléments linéaires
3.3.1. Éléments RLC
Les différentes relations pour les éléments RLC et leurs diagrammes vectoriels sont données ci-après [6] :

Tableau 3.1 Éléments RLC

29
3.3.2. Réseaux Impédances-Admittances

Tableau 3.2 Impédance/admittance des éléments RLC

3.4. Puissances électriques en monophasé


Dans une installation électrique monophasé, on distingue uniquement une seule phase et un neutre. Dans ce cas, on peut
produire un courant monophasé.
L'énergie électrique fournit par une source alternative mono phrasé (générateur) est transportée pour la consommation
(récepteur).

30
3.4.1. Récepteurs
Généralement, on peut les classer les récepteurs (consommateur) en trois types à savoir :

 Récepteur résistif (four, radiateur).

 Récepteur inductif (moteur).

 Récepteur capacitif (condensateur).

3.4.2. Puissances électriques


L'expression de la puissance active, réactive et apparente est donnée comme suit :

 𝑃 = 𝑈𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑)

 𝑄 = 𝑈𝐼𝑠𝑖𝑛(𝜑)

 𝑆 = 𝑈𝐼

3.4.2.1. Compensation de l’énergie réactive


Une installation électrique comporte quelques équipements tels que les moteurs électriques, va consommer de la puissance
réactive. Cependant, si cette puissance est trop élevée, elle sera facturée par le fournisseur d'énergie. Compenser l'énergie
réactive revient à améliorer le facteur de puissance.

Rappel : Facteur de puissance


𝑃
Le facteur de puissance cos(𝜑) = 𝑘 = est en fonction du rapport de puissance active et apparente. Il est entre deux 0
𝑆

et 1, cela veut dire que :

 Le cos(𝜑) = 1 est valable pour un récepteur (consommateur) purement résistif.

 Le cos(𝜑) = 0 est valable pour un récepteur (consommateur) purement réactif (inductif/capacitif).

Le rôle de condensateur est produire de puissance réactive 𝑄𝑐 (énergie réactive de compensation) permettant de diminuer
la puissance réactive initiale 𝑄1 (avant compensation) en une puissance réactive 𝑄2 diminuée souhaitée (après
compensation), cela va aboutir à la relation suivante :

𝑄𝑐 = 𝑄1 − 𝑄2 . Autrement dit : 𝑄𝑐 = 𝑃(𝑡𝑎𝑛𝑄1 − 𝑡𝑎𝑛𝑄2 )

3.4.2.1.1. Détermination de la valeur de condensateur à installer


La valeur du condensateur à installer dépend de l'énergie réactive de compensation, de la valeur de la tension ainsi de la
𝑄𝑐
pulsation. Son expression est donnée comme suit : 𝐶 =
𝑉 2𝑊

Exemple d’étu de d’une installation électrique


Soit une installation électrique alimentée par une source alternative monophasé de 220V/50Hz, comporte les charges
suivantes :

 03 radiateurs de 3 Kw pour chacun.

31
 04 moteurs de 4 Kw avec un facteur de puissance de 0.74, 0.73, 0.72 et 0.71 pour chacun.

 01machine à souder de 5 Kw avec un facteur de puissance de 0.83

1. Calculer la puissance active et réactive totale de cette installation lorsque tous les récepteurs sont en
fonctionnement
2. Calculer la puissance apparente totale ainsi le facteur de puissance total
3. Un condensateur est ajouté en parallèle à cette installation, que doit être sa valeur pour avoir un facteur de
puissance égale à 0.97 ?
 Pour avoir la puissance active et réactive totale de cette installation, il faut d'abord calculer ces puissances au
niveau de chaque charge, et donc :

o 𝑃𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 = 3 × 3 = 9𝐾𝑤, 𝑄𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 = 0𝐾𝑤


o 𝑃𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 = 4 × 4 = 16𝐾𝑤
o 𝑄𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟1 = 𝑝 × tan(𝜑1 ) = 4 × tan(42.26) = 3.63 𝐾𝑉𝑎𝑟
o 𝑄𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟2 = 𝑝 × tan(𝜑1 ) = 4 × tan(43.11) = 3.74 𝐾𝑉𝑎𝑟
o 𝑄𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟3 = 𝑝 × tan(𝜑1 ) = 4 × tan(43.94) = 3.85 𝐾𝑉𝑎𝑟
o 𝑄𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟1 = 𝑝 × tan(𝜑1 ) = 4 × tan(44.76) = 3.96 𝐾𝑉𝑎𝑟
o 𝑃𝑚𝑎𝑐ℎ𝑖𝑛𝑒 = 5𝐾𝑤, 𝑄𝑚𝑎𝑐ℎ𝑖𝑛𝑒 = 𝑝 × tan(𝜑 ) = 5 × tan(3.9) = 3.36 𝐾𝑉𝑎𝑟

 Pour avoir la puissance apparente, il suffit juste d'appliquer le théorème de Boucherot dont lequel les puissance
actives et les puissance réactive [9] peuvent être sommé, et donc :

𝑆𝑡 = √∑ 𝑃𝑡2 + ∑ 𝑄𝑡2 = √302 + 18.552 = 35.27 𝐾𝑣𝑎


𝑃𝑡
cos(𝜑𝑡 ) = 𝐾 = = 0.85
𝑄𝑡
𝑄𝑐 30(tan(31.78)−tan(14.06))
 On sait que : 𝐶 = et que : 𝑄𝑐 = 𝑃(𝑡𝑎𝑛𝑄1 − 𝑡𝑎𝑛𝑄2 ) et donc : 𝐶 = = 73.2𝑢𝐹
𝑉 2𝑊 2202 .2.3.14.50

32

Vous aimerez peut-être aussi