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Chapitre 11 

: Anna Freud
I. Biographie
Elle est la fille de Freud, et c’est sa grand-mère qui s’en occupe majoritairement. A 14 ans, elle
demande à son père de travailler aux réunions de la SP de Vienne. En 1914, elle devient
institutrice. Elle tente d’utiliser des méthodes pédagogiques novatrices. En 1918, elle commence
une analyse avec son père, cette analyse durera 4 ans. En 1923, elle commence à pratiquer la
psychanalyse appliquée aux enfants. En 1938, elle quitte l’Autriche pour aller à Londres. En
Angleterre, elle ouvre une école spécialisée, fonctionnant sur les principes de la psychanalyse
avec Burningham et Rosenfeld. Elle théorise que le transfert ne se développe pas de la même
manière chez les enfants que chez les adultes. En 1936, elle publie le Moi et les mécanismes de
défense, moteur de l’ego psychology. Elle s’intéresse à la pédagogie. En 1952, elle inaugure la anstalt clinique. Elle
décède en 1982.

II. Concepts
Le développement de l’enfant suit une succession de stades, la maturation de l’enfant suit ainsi des lignes de
développement. Pour elle, ces lignes de développement ne vont pas toutes jusqu’à maturité :

- De l’allaitement à l’alimentation rationnelle.


- De l’incontinence au contrôle des sphincters.
- De l’insouciance au sens des responsabilités.
- De l’égocentrisme à la camaraderie.
- Du corps aux jouets et du jeu au travail.

Pour Anna Freud, le développement est fait d’allers-retours, le long de plusieurs lignes de développement. Un
enfant peut se développer dans une ligne de développement et être en retard dans une autre. Le niveau atteint
dans une ligne de développement dépend des interactions entre les pulsions et le Moi et les réponses de
l’environnement.

III. Les mécanismes de défense


Anna Freud, va décrire la variété et la complexité des mécanismes de défense. Elle montre comment la défense peut
utiliser diverses activités pour atteindre son but de protection.

 Le psychisme va chercher à se défendre contre les pulsions du Ca et contre les affects liés à ces pulsions,
contre tout ce qui peut susciter le développement de l’angoisse.

Il y en a dix principaux :

1. Le refoulement.
2. La régression.
3. La formation réactionnelle.
4. L’isolation.
5. L’annulation rétroactive.
6. La projection.
7. L’introjection.
8. Le retournement contre soi.
9. La transformation en son contraire.
10. L’intellectualisation.
11. L’identification à l’agresseur.
Ces défenses ont pour cibles les pulsions, c’est la peur du Surmoi, qui s’oppose à ce que la pulsion puisse devenir
consciente et obtenir satisfaction. C’est une peur réelle, l’enfant considère la pulsion comme dangereuse, par
l’interdiction des parents de satisfaire la pulsion, avec l’émergence d’un sentiment de culpabilité si cette pulsion
est satisfaite. Le Moi tente ainsi d’éviter le déplaisir secondaire. Il y a aussi la crainte que l’intensité des pulsions
ne devienne excessive, et que les sujets soient débordés par ces pulsions.

- Refoulement : rejet dans l’inconscient de représentations conflictuelles, qui demeurent actives tout en étant
inaccessibles à la prise de conscience. Le retour du refoulé, dont les conséquences peuvent être anodines ou
pathologiques, intervient en cas d’échec ou d’insuffisance du refoulement.
- L’annulation rétroactive : consiste à effacer « comme si on soufflait dessus », un évènement, un acte qui a
eu lieu. Cette défense correspond à une régression au stade narcissique de la libido et qui est caractérisé par
l’animisme et la magie (toute puissance de la pensée), et qui permet de faire comme ci un acte n’avait pas
existé.
- L’isolation : consiste à isoler et éliminer l’affect lié à une représentation.
- La projection : opération par laquelle un sujet expulse sur le monde extérieur des pensées, des affects, des
désirs, qu’il méconnaît, ou qu’il refuse en lui et qu’il attribue à d’autres personnes.
- La régression : retour, plus ou moins organisé, et transitoire à des modes d’expressions antérieurs de la
pensée, des conduites, ou des relations objectales, face à un danger interne ou externe, susceptible de
provoquer un excès d’angoisse ou de frustration.
- L’identification à l’agresseur : le résultat d’un renversement de rôle ; l’agressé se fait agresseur, et il est
présent dans le jeu des enfants comme chez les adultes. On est sur un processus maturant.
- L’intellectualisation : recours à l’abstraction et la généralisation face à une situation conflictuelle qui
angoisserait trop le sujet s’il reconnaissait y être personnellement impliqué. Cette défense est très repérable
lors de l’adolescence.

Exemple d’un petit-garçon  - Andy :

 Suivi à la clinique d’A. Freud à Londres en 1952.

Il a commencé sa thérapie à 2 ans. Ses parents appartiennent au monde ouvrier, et sont décrits comme intuitifs,
coopérants. Ils vivent chez les grands-parents, et le grand-père est un peu dérangé. Andy a des troubles du
sommeil, il pleure jusqu’à ce que ses parents le prennent dans leur lit. La mère se presse un peu trop pour prendre
l’enfant dans son lit. Andy est décrit comme un enfant surexcité, et est agressif vis-à-vis des autres. Il est hyperactif
dans ses jeux et démolit tout, ce qui gène fortement sa mère, qui termine par le punir et le frapper.

On sait qu’il a été hospitalisé jusqu’à ses 4 mois du fait d’une gastro. Ainsi, il a été sevré dès ses 3 semaines et il a eu
très peu de contacts avec sa mère. Il a été propre à 7 mois, ce qui est très tôt. A ses 2 ans, les parents lui ont acheté un
chien, et les parents ont dû s’en séparer sans vraiment lui dire, car il ne s’entendait pas avec le chien.

 Traitement : il a eu un traitement intensif, avec 5 séances hebdomadaires de psychanalyse. Ensuite, il sera vu


une fois par semaine pendant 4 mois avant l’arrêt définitif. Au départ, sa mère l’accompagne.
 Au niveau des mécanismes de défense, il utilise le déplacement, la projection

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