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QU'EST-CE QUE LA SUBJECTIVATION ?

Michèle Bertrand

Le Carnet PSY | « Le Carnet PSY »

2005/1 n° 96 | pages 24 à 27
ISSN 1260-5921
DOI 10.3917/lcp.096.0024
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2005-1-page-24.htm
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recherches
QU’EST-CE QUE LA SUBJECTIVATION ? par Michèle Bertrand
février 2005

La notion de subjectivation connaît à l’heu- conception de l'analyse et ses implications


re actuelle un grand succès, et pourtant son pratiques.
usage est d’apparition récente. On ne la
trouve pas dans le Vocabulaire de la La conception de l’analyse
Psychanalyse de Laplanche et Pontalis. Dans Rappelons, d’abord, que le sujet freudien
le Dictionnaire International de la n'est pas le sujet de la conscience. Cela peut
Psychanalyse, édité par A. et S. de Mijolla, paraître trivial, dans un colloque psychana-
ouvrage publié en 2002, il n’y a pas d’entrée lytique. Mais en ces temps où l’on parle
pour le terme “subjectivation”. En beaucoup de nouvelles formes de psycho-
revanche, dans l’entrée “sujet”, ce terme thérapies, il apparaît que certaines d’entre
apparaît à plusieurs reprises, sous trois elles reviennent à une conception pré-freu-
formes : dienne de la maîtrise et du contrôle par la
- substantive, dans l’expression “processus conscience des processus psychiques. Ces
de subjectivation”. psychothérapies se proposent en effet de
- Adjective, “subjectivable”. venir à bout des pathologies psychiques par
- Enfin, lui est attribué un synonyme qui est le moyen de consignes qui font appel à la
déjà une explicitation de la notion, “appro- volonté ou à l’auto-suggestion. Or, toute la
priation subjective”. démarche freudienne invalide l’illusion
d’une maîtrise. Et si la première topique va
Il se trouve que l’auteur de la rubrique
de pair avec une visée de rendre conscient
“sujet” est Raymond Cahn, qui fit en 1991
ce qui était inconscient, c’est par la levée du
au Congrès des Psychanalystes de langue
refoulement, ce qui est tout autre chose.
française un important rapport sur ce
thème, et qui a largement contribué à la
Mais, dans le même temps, on trouve chez
divulgation de la notion de subjectivation.
Freud la notion de Subjekt. On la trouve
Ayant fait une recherche dans la banque de principalement dans Pulsions et destins de
pulsions (1915), et précisément pour évo-
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données de la Bibliothèque Sigmund Freud,
je n’ai trouvé pas moins de 65 références quer d’autres destins de pulsions que le
comportant comme mot-clé le terme “sub- refoulement. En effet, dans ce texte , Freud
jectivation”, toutes postérieures à 1991. recourt à la notion de Subjekt pour rendre
Deux questions peuvent être posées : compte à la fois du retournement sur soi et
- Pourquoi ce terme rencontre-t-il tant de du renversement de but, d’actif en passif.
succès ? Il distingue le sujet narcissique (narzistische
- Quel en est le sens et à propos de quoi Subjekt) de la personne propre : le sujet de
parle-t-on de subjectivation ? l’activité de regarder, de violenter, qui va
satisfaire le désir passif d’être regardé, vio-
I- Pourquoi le succès de cette notion ? lenté. On est plus proche ici d’un sujet de la
pulsion (sujet assujetti, selon Lacan), que
Il semble que le succès de cette notion tient d’un sujet de la conscience.
(Wainrib, 1999) à ce qu’elle reprend la
question du sujet, dans une perspective dif- La pratique aujourd’hui
férente de celle de Lacan, quoique en inté- Or aujourd’hui, dans la pratique psychana-
grant certains de ses apports. Cette orienta- lytique, ce qui mérite attention, ce sont des
tion éloigne la théorie psychanalytique de situations où l’on trouve moins ces destins
ses anciens modèles génétiques et dévelop- de pulsions propres aux organisations
pementaux, au profit d’une approche qui névrotiques, que d’autres destins, comme le
s’intéresse davantage à la structuration du déni, le clivage, la déréalisation, voire le
psychisme, et ce en rapport, peut-être, avec délire. C’est souvent le signe de formations
les problématiques nouvelles rencontrées traumatiques, dans lesquelles la question
aujourd’hui dans le travail thérapeutique. qui se pose n'est pas le refoulement de sou-
La question du sujet est importante, parce venirs ou de représentations, mais bien plu-
qu’elle n’est pas seulement une question de tôt l’impossibilité d’inscrire un événement
théorie, mais qu’elle concerne aussi la dans les processus de la représentation et de
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la pensée, voir (Roussillon, 1999) d’une - l’idée d’une appropriation subjective, non

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symbolisation primaire. Il n’y a pas souvenir pas seulement au sens d'une levée du refou-
ou représentation, mais la trace psychique lement, mais plus largement d’une réappro-
d’un “quelque chose” à l’état brut, quelque priation de ce qui était resté isolé ou clivé.
chose qui a eu lieu, mais n’est pas symboli- - L’idée d’un processus indéfini, inachevé
sable, et qui se traduit par des agirs compul- par essence.
sifs, hors de toute réminiscence, de toute
possibilité de métaphorisation. Une troisième aspect va apparaître lors-
Ainsi, lorsque la subjectivation se définit qu’on aborde les domaines à propos des-
comme appropriation subjective, cela n’im- quels est évoquée la subjectivation.
plique pas seulement le rappel à la conscien-
ce des souvenirs disparus, des pensées qui II - A propos de quoi parle-t-on de sub-
ont subi le destin du refoulement, cela jectivation ?
évoque aussi des trous, des failles, et une
inscription dans le psychisme qui passe par Le terme de subjectivation vient à se pré-
une construction ou une reconstruction. senter dans trois contextes :
La seconde topique freudienne apporte une - le premier est celui des psychoses, là où la
nouvelle conception du travail psychanaly- subjectivation ne s’évoque que négative-
tique qu’illustre la célèbre formulation : Wo ment, par ses échecs ;
es war, soll ich werden. On se souvient de la - le second est celui de l’adolescence, parce
polémique qui opposa à ce sujet Lacan et que s’y joue l’avenir du sujet, la résolution
Nacht. Nacht avait interprété ce texte dans d’une crise ou le basculement dans la psy-
le sens de l’Egopsychology : “Le Moi doit chose ;
déloger le ça”. Lacan traduisait : “Là où - enfin, le troisième est le processus de sub-
c'était, je dois advenir”. Cette dernière tra- jectivation dans l’analyse.
duction est plus rigoureuse, au regard du
texte allemand, où ne figure aucun article Les ratés de la subjectivation
(ni majuscule) permettant de substantiver le Dans son rapport de 1991, R. Cahn inter-
ça et le Moi (or il arrive à Freud de le faire roge les pathologies de la subjectivation.
en d’autres lieux, de dire: das Ich, das Es). Il décrit les états qui oscillent entre le senti-
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On voit bien que l’enjeu de ces traductions ment de vide, de “blanc”, et à l’inverse ceux
est la conception de l’analyse. Pour Nacht, il qui attestent un sentiment d’intrusion
s’agit de renforcer le contrôle du Moi sur les insupportable. Ces états, on ne les opposera
pulsions. Lacan a en vue l’assomption sub- pas à la psychose, mais on dira que la psy-
jective des motions inconscientes, l’admis- chose en est la forme la plus extrême.
sion en soi des pensées non voulues par Ce qui est en question dans ces états, c’est
exemple. C’est donc aussi le débat entre une l’impossibilité pour les sujets de trouver un
psychologie de l’Ego, identifié au Ich, et la espace psychique qui permette de vivre
conception lacanienne d’un sujet de l’in- sans, soit subir l'intrusion destructrice d’un
conscient, sujet qui loin d’être maître chez objet, soit être abandonné par lui et réduit à
lui, est assujetti à ses pulsions. Sujet qui, loin néant par cette absence même. On le voit,
de réaliser la visée identitaire et unifiante du cette approche conjoint la prise en compte
Moi, reste inévitablement divisé. des pulsions et la problématique des liens
Ce point de vue est, me semble-t-il, large- (Winnicott, Bion). L’impossibilité de consti-
ment adopté aujourd’hui dans le contexte tuer un tel espace psychique sera le signe
de la notion de subjectivation. En même même d’un défaut de subjectivation, de
temps, d’autres conséquences en sont tirées, l’échec de la subjectivation. Selon B. Penot,
comme par exemple l’accent mis sur le (Penot, 1991) il manque une pièce nécessai-
caractère processuel de la subjectivation, et re au processus de subjectivation, la forclu-
l’inachèvement consubstantiel du processus sion du support paternel en étant le cas de
de subjectivation, son caractère “asympto- figure le plus patent.
tique” (Cahn, 1999).
En parlant de pièce manquante, rendant
Si donc, nous reprenons la définition de la impossible le processus de subjectivation,
notion de subjectivation, nous trouvons Penot fait allusion au délire et à la concep-
deux idées-clés: tion que Freud en propose dans
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Constructions dans l’analyse (Freud, 1937). dépendance, dévalorisation permanente des
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Dans ce texte, Freud considère qu’il y a un autres. Cela, pour éviter le danger de solli-
hiatus, une pièce manquante dans l’histoire citations pulsionnelles, de la rencontre avec
du sujet, et que le délire vient ici combler ce l'autre, et refuser toute introjection, toute
vide. Mais cette pièce n’est pas constituée identification, vécue comme empiètement
de n’importe quoi, elle contient un “noyau et intrusion de l’objet. C’est, dit Cahn, une
de vérité historique”. Le travail de l’analyse perturbation de la fonction sujet, qui oscille
ne consiste pas à convaincre le patient de la entre saturation de sens, suppression de
folie de son délire, ou de ce qu’il contredit toute interrogation et remise en question,
la réalité, mais de retrouver l’intégralité du d’une part, et d’autre part, absence de sens,
noyau de vérité qui le constitue. Ainsi, la quête vaine et indéfinie des sens manquants.
subjectivation deviendrait possible. L’adolescence lui paraît être par excellence
le temps organisateur de l’équilibre entre
Pour Penot, il s’agirait de quelque chose investissements narcissiques et objectaux,
d’historique qui aurait été non pas oublié, qui va jouer un rôle déterminant dans les
refoulé, mais ne serait pas advenu symboli- déliaisons-reliaisons.
quement pour le sujet, et qui fait retour dans
la néo-formation du délire. Cet auteur fait ici Avec l’abord de la psychose et de l’adoles-
référence à la conception winicottienne de cence, on approche un nouveau sens de la
certains effondrements : quelque chose a eu subjectivation, définie comme la possibilité
lieu dans la vie du patient, qui n’a été ni de constituer un espace psychique permet-
éprouvé ni vécu, on pourrait ajouter ni repré- tant le jeu et l’équilibre narcissisme/pul-
senté, ni subjectivé. Cela évoque du trauma- sions, liaison/déliaison, donc définie à par-
tique non symbolisable. Il s’agit de retrouver tir de la structuration psychique même.
le noyau de vérité “historique” et de lui don- Cette problématique est à rapprocher des
ner les chances d’une symbolisation. travaux de S. Lebovici sur le narcissisme pri-
maire, (Lebovici, 1998), également de ceux
La question de l'adolescence de F. Pasche sur les Mères archaïques
L’adolescence aussi connaît des obstacles à (Pasche, 1992). La mère archaïque est un
la subjectivation. R. Cahn évoque les patho- fantasme originaire : à la différence de
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logies adolescentes aujourd’hui, en relation Winnicott qui insiste sur la détresse et l’ago-
avec les messages envoyés par l’environne- nie liées à l’absence de l’objet, à sa non-
ment familial ou social. Troubles des réponse en situation de manque de l’objet,
conduites alimentaires, toxicomanies, tenta- F. Pasche érige une figure de la mère
tives de suicide sont pour lui à mettre en archaïque envahissante, intrusive, privant le
relation avec la remise en cause de la fonc- sujet de tout espace psychique propre.
tion paternelle, l’hyper-investissement des Telle est Méduse, la Gorgone à l’injection
enfants par les parents, et en même temps “minéralisante”. Face à cette mère sidérante,
leur idéalisation, enfin la remise en cause du le bouclier de Persée instaure une distancia-
potentiel identificatoire des parents. tion, grâce à l’effet de miroir qu’il permet
Ces circonstances, dit-il, favorisent les par le polissement de l’airain. Et cette mise
troubles narcissiques-identitaires, l’envahis- à distance ouvre un espace psychique pour
sement du psychisme par l’excitation. Tout le sujet, et par là rend possible une subjecti-
cela constitue des obstacles à l’instauration vation. De même, le cadre analytique
“d’un espace psychique suffisant pour un “oppose aux motions pulsionnelles des
fonctionnement de plus en plus autonome parois immatérielles, sur lesquelles ces
en même temps qu’ouvert au monde” motions butent, rebondissent, se réfléchis-
(Cahn, 1998). L’incapacité à assumer ce sent”, ce qui a un effet de pare-excitation.
processus amène certains adolescents à en Cette interprétation par Pasche du mythe de
faire leur identité même. Méduse nous incite à étendre la notion de
On trouve alors le narcissisme moral subjectivation à ce qui s’accomplit dans
(Green, 1983) où domine ascétisme, renon- l’analyse. C’est aussi l’idée de R. Cahn
cement pulsionnel, rêveries narcissiques ; et (Cahn, 1998), que le processus de subjecti-
la personnalité narcissique (Kernberg, vation à l’adolescence est une métaphore du
1973) où coexistent grandeur hautaine, processus de subjectivation en général et en
timidité, sentiment d’infériorité, déni de la particulier dans l’analyse :
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- d’une part, les défaillances de la subjecti- modes de mise “hors sujet” d’une partie de

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vation à l’âge adulte renvoient souvent à la réalité psychique.
une défaillance de la subjectivation à l’ado- - La possibilité de constitution d’un espace
lescence, psychique dans lequel le sujet peut admettre
- d’autre part, ces mêmes enjeux se retrou- en soi le pulsionnel, ou l’excitation créée
vent dans le processus de l'analyse. par l’objet, par son absence, synonyme
d’abandon et de déréliction, ou au contraire
“(...) Ma propre approche des éclosions psy- son excès de présence, son intrusion,
chotiques et des états limites à l’adolescence synonyme d’envahissement et de sidération.
l’a conduit à mettre l’accent sur les impasses - Enfin, le processus de l’analyse et les
ou sur l’impossibilité de l’achèvement du possibilités de transformation qu’il ouvre.
processus de subjectivation, soit plus précisé-
ment de ce processus d’appropriation sub- Ce qui fait l’unité de ces définitions, c’est la
jective courant depuis la naissance jusqu’à problématique où s’origine cette notion :
cette phase conclusive et permettant ou non au-delà de la problématique névrotique du
l’instauration d’un espace psychique person- refoulement, les atteintes narcissiques, les
nel, la possibilité d’un travail interne de traumas, l’impossibilité d’un espace psy-
transformation et de création. En effet, quel- chique propre. Sans ce rappel, le risque est
le que soit l’ampleur des méconnaissances et de donner à ce terme une trop grande
distorsions concernant notre propre réalité extension et de perdre par là ce qui fait sa
psychique consubstantielle au refoulement pertinence.
qui nous régit, transformation et création Michèle Bertrand
constituent la condition même, à cet âge et Psychanalyste SPP
pour le reste de la vie, du déploiement Maître de conférences Paris 7
possible d’un processus analytique (...)”.
Bibliographie
Pour nombre d’auteurs aujourd’hui, le mou- Cahn, R. (1991). “Rapport au Cinquante et
vement qui s’accomplit dans l’analyse peut unième Congrès des Psychanalystes de langue
française, Du Sujet”, Revue française de psy-
être décrit comme un “processus de subjec-
chanalyse, vol LV, 6.
tivation” (Wainrib, 1999). Wainrib désigne
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Cahn, R. (1997). “Le processus de subjectiva-
par le terme de “métasubjectivation” ce tion à l'adolescence”, Perret Catipovic, M., et
qu’il y a de spécifique dans la subjectivation Ladame, F., (dir) Adolescence et psychanalyse :
en situation d’analyse, “l’émergence d’un Je une histoire. Delachaux et Niestlé, Lausanne.
changé d’être saisi par la réalité psychique. Cahn, R. (1998). L’adolescent dans la psycha-
L’émergence d’un tel Je ne pouvant advenir nalyse: l’aventure de la subjectivation. Paris,
de la simple découverte de ses contenus PUF
Green, A. (1988). Narcissisme de vie, narcis-
inconscients qui viendrait s’ajouter à
sisme de mort. Paris, Ed. de Minuit.
d’autres connaissances du sujet”. Green, A. (1990). La folie privée. Paris,
Gallimard
Pour conclure, je soulignerai deux points : Lebovici, S. (1997). “Défense et illustration
- la notion de subjectivation rencontre un du concept de narcissisme primaire. Les ava-
indéniable succès parce qu’elle répond à tars du narcissisme primaire et le processus de
une nécessité éprouvée au niveau de la pra- subjectivation”, Psychiatrie de l’enfant, 1997,
Vol 40, N° 2, 429-463
tique : ce sont les problèmes posés par cer-
Pasche, F. (1993). “Mères archaïques et
taines structures psychiques, et le cortège de subjectivation”, Devenir, vol 5, N°4, 67-77
symptômes qui en sont les caractéristiques : Penot, B. (1991). “La psychose subjectivée”,
états dits limites, psychoses, problématiques Adolescence, 1991, vol 9, N° 2, 217-234.
narcissiques-identitaires. Penot, B. (1999). “Subjectiver le délire”, in
- Ces considérations amènent une réouver- Psychoses. II, Aux frontières de la clinique et de
ture de la question du sujet, au-delà des la théorie, Paris, PUF, 75-90
catégories freudiennes de la névrose et du Wainrib, S. (1994). “Changement et subjecti-
vation en analyse”, Bulletin de la Société
refoulement.
psychanalytique de Paris, N° 34, 109-125
La notion de subjectivation se définit, par Wainrib, S. (1999). “Le processus de métasub-
précisions successives, comme : jectivation”, Bulletin de la Société
- Une appropriation subjective, par opposi- Psychanalytique de Paris, N° 52, 152-167.
tion au déni, au clivage, et aux différents

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