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La Contingence Du CG
La Contingence Du CG
Introduction générale
2) Objet et finalité
1) L’approche normative
Aujourd'hui, aux Etats-Unis presque toutes les organisations ont sous une
forme ou une autre leur contrôle de gestion. Dans les grandes entreprises, la fonction
a acquis ses lettres de noblesse depuis longtemps avec une position de très haut
niveau dans la structure, souvent confortée par la proximité de l'état major.
Dans les pays francophones, notamment en France, le concept de contrôle de gestion
ne devait se développer qu'après la deuxième guerre mondiale. Parmi les raisons
invoqués à ce retard, on cite souvent les mentalités et les traditions administratives
qui ont longtemps dominé dans ce pays et qui ont été du reste exportées dans les
colonies françaises. On cite aussi, et à juste titre d'ailleurs, la confusion qui entoure le
concept de contrôle de gestion, et qui est à l'origine des nombreuses réticences et
déboires rencontrés lors de la mise en place de ce système dans les entreprises en
France.
Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s’assurent sur
les ressources qui sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser
les objectifs de l’organisation. Les outils de contrôle de gestion sont :
Le contrôle budgétaire :
NB : La tenue des états infra-annuels de contrôle des budgets par activité est
grandement facilité par l'usage d'une nomenclature de gestion et l'adoption du vote
du budget en présentation fonctionnelle.
-Les couts induits : En général ce sont les coûts de fonctionnement générés par un
établissement
Application: Il est intéressant de ne pas les oublier dans l’analyse du coût d’un
établissement et d’en tenir compte pour toute la durée de vie de ce dernier. De plus,
entre les différentes options possibles pour le choix d’un investissement, la prise en
compte des coûts induits permet d’apprécier de manière objective la charge réelle
que supportera la collectivité, élément déterminant de la décision.
-Les couts cachés : C’est l’ensemble des charges dont le coût n’est pas identifié de
manière budgétaire, mais que la collectivité supporte du fait de dysfonctionnements
ou de manque de performances.
Le tableau de bord
La comptabilité générale :
Le plan comptable général définit ainsi ses objectifs par rapport à la
comptabilité générale:
Ceci s'explique par la vocation différente de ces deux outils que l'on peut résumer
ainsi:
Obligatoire Facultative
Informer Analyser
Complète Sectorielle
Annuelle Périodique
1) l’approche normative :
Les grands auteurs classiques, les pères fondateurs de l’organisation, étaient à
la recherche de principes universels pouvant être érigés en modèles valables pour
toutes les entreprises.
a)Les premières formalisations de l’organisation :
Ce courant de pensée qui est devenu une perspective importante des études
portant sur l’organisation, s’est développé en réponse à l’approche mécaniste qui
considérait l’organisation comme un système fermé (Morgan 1996). Dans une
perspective contingente, la représentation de l’organisation est celle d’un système
finalisé ouvert sur un univers extérieur (Destreumaux 1998).
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« contrôle de gestion » DECF épreuve n°7, CLAUDE ALAZARD, SABINE SEPARI, édition DUNOD 5ème
édition
La première étude importante et une des plus influentes dans le cadre de la théorie
de la contingente structurelle a été celle réalisée par Burns et Stalker (1961).
Ils ont examiné l’effet de l’incertitude de l’environnement externe sur la structure des
organisations. Ils ont déterminé 2 organisations idéal-types qui sont des réponses à
un niveau d’incertitude faible ou élevé.
L’organisation mécaniste est vue comme une réponse adéquate à un
environnement stable. Dans ce type d’organisation, les activités sont divisées suivant
les spécialités et coordonnées grâce à une hiérarchie verticale.
L’organisation organique est vue comme une réponse adéquate à un
environnement plus instable. Dans ce type d’organisation, chaque individu doit
effectuer son travail en connaissant la situation de la firme dans l’ensemble. Les
différentes unités doivent ajuster mutuellement leurs opérations pour réaliser
l’objectif global de l’entreprise.
Deux autres études influentes suivent celle de Burns et Stalker (1961).
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Institut National des Techniques Économiques et Comptables, DIDIER LECLERE 1998/1999
- Production type projet : système de production enrichie dernièrement par
jean-claude TARONDEAU. Ce type de production est caractérisé par une
organisation éphémère amenée à disparaitre après l’achèvement de la tache
WOODWARD a conclut que la structure est plutôt souple et informelle dans le
cas d’une production à l’unité. Elle est plutôt de type mécaniste et
administratif dans le cas d’une production en série.
Lawrence et Lorsche (1967) ont montré dans la ligné de Burns et Stalker(1961) que la
structure de l’entreprise se construit en réaction à l’incertitude de
l’environnement.les entreprises performantes dans des environnements incertains
nécessitent une grande différenciation entre leurs unités fonctionnelles et l’utilisation
de mécanismes intégratifs pour coordonner les activités de ces unités.
Par contre, lorsque le degré d’incertitude est faible, la différenciation entre les
unités est faible et l’intégration est atteinte à un haut niveau de hiérarchie.
Le concept d’adéquation est donc central en théorie de la contingente. Van de Ven et
Drazin (1985) ont déterminé trois approches conceptuelles de l’adéquation dans le
développement de la théorie de la contingence : l’approche de sélection,
d’intégration et des systèmes.
Selon la théorie de la contingence, l’entreprise tente d’adapter ses systèmes
de contrôle aux différents variables de contingence pour tendre vers l’efficacité
organisationnelle.
D’autres facteurs que les systèmes de contrôle vont également affecter la
performance organisationnelle comme par exemple la structure et l’état des
produits-marchés ou les arrangements inter-organisationnels.
Dans le modèle proposé par Otley (1980), les variables de contingence sont en
dehors du contrôle de l’entreprise. Les objectifs de l’organisation sont la seule
variable de contingente sur laquelle l’entreprise a une influence directe. La mesure de
l’efficacité de l’organisation va se faire par rapport à ces objectifs.
Les différents systèmes de contrôle de l’entreprise sont inter-reliés et forment
un ensemble qui doit être évalué comme un tout. Il peut exister des effets
complémentaires et de substitution entre ces différents systèmes de contrôle.
Fisher (1995) a également proposé un cadre contingent qui diffère un peu de celui
d’Otley (1980). Son modèle est présenté comme suit :
l’ajustement mutuel :
A l’inverse, le mécanisme d’ajustement mutuel rejette le principe hiérarchique
et instaure une sorte d’autocontrôle réciproque ou collectif non hiérarchique. Il
correspond à des processus de décision à l’œuvre par exemple dans un groupe de
travail informel ayant pour objectif d’inventer, d’innover, de trouver une solution
originale à un problème nouveau.
Dans les deux cas, les interactions avec les décideurs sont une nécessité dans
la fonction de contrôleur de gestion.
Une étude de Chiapello (1990) montre que la fonction « technicienne » du
contrôleur de gestion est plus adaptée aux petites structures et que dans les
organisations de plus de 2000 personnes le profil des contrôleurs de gestion
correspond plus à celui d’un consultant ou d’un conseiller.
Il découle des acceptions qui précèdent, que dans les entreprises de grande
taille les profils relationnels des individus sont moins une nécessité que dans les
petites structures, puisque le mode de communication formel tend à se développer.
La théorie de la contingence structurelle peut également servir de base de
raisonnement en matière d’accroissement de la taille des services de contrôle de
gestion. L’accroissement de la taille de l’organisation et donc du contrôle de gestion
contribue à standardiser et à formaliser ce dernier à au moins deux niveaux :
- La coordination des prévisions budgétaires est assurée dans les filiales des groupes,
par un épais manuel de procédure qui contraint les acteurs à utiliser un mode de
raisonnement commun (Gervais, 1989, p. 564).
- Pour assurer le contrôle des divisions, les organisations exploitent les systèmes de
reporting pour synthétiser les informations relatives aux réalisations de toutes les
unités du groupe. Pour garantir cette synthèse des informations, un langage universel
(en général financier) et des procédures communes à toutes les branches de
l’entreprise (Schmitt, Nora, 1997, p. 15) sont nécessaires.
3-Le contrôle de gestion et la structure de l’organisation :
« La structure de l’organisation est une composante critique du système de
contrôle de gestion d’une entreprise parce que l’ensemble des activités, la
communication, le comportement et les responsabilités sont créés par elle » (Bell &
Burnham1, 1989).
Par conséquent la structure organisationnelle mise en place influence la
fonction de contrôle de gestion.