Vous êtes sur la page 1sur 11

La motivation lexicale: l’analyse

comparative

Ihor Kudinov
La motivation est un phénomène
intralinguistique qui repose sur
les associations formelles et
sémantiques que le mot évoque.
Des cas assez nombreux se présentent lorsque les vocables exprimant la même notion,
mais appartenant à des langues différentes, ont la même forme interne. On dit en français
le nez d'un navire, la chenille d'un char de même qu'en ukrainien нiс корабля, гусениця
танка. Les mots perce-neige et підсніжник ont une forme interne proche. Cette similitude
de la forme interne de certains mots dans les langues différentes tient à des associations
constantes qui apparaissent également chez des peuples différents.
Bien des hypothèses d'évolutions ont été
faites avec l'exemple des onomatopées
considérées comme étant des sources
possibles; ces dernières seraient l'imitation
d'un son de la nature. Les idéophones,
exprimant des impressions sensorielles
diverses, sont aussi troublants à ce sujet
il faut remarquer que, dans beaucoup de
sociétés traditionnelles, les composantes du
signe linguistique et le départ des
regroupements classificatoires ne se font
pas à partir d'objets concrets mais de
notions abstraites
La motivation s'exprime dans des
contextes très divers: dans l'association
d'unités ayant déjà un sens, quelles que
soient ces unités. La forme la plus
répandue est le nom composé formé de la
juxtaposition de deux termes
au niveau des lexèmes, certains termes
simples peuvent être motivés par
analogie, métaphore ou symbolisme
Il y a deux types de motivation
phonétique. Le premier est une imitation
plus ou moins proche, toujours
conventionnelle, des cris d'animaux:
coasser (en parlant de la grenouille ou du
crapaud), croasser (en parlant du corbeau)
Comme les onomatopées c’est une simple imitation des sons, on trouve souvent des
formes parallèles entre les créations onomatopéiques des langues les plus différentes :
coucou en français, cuckoo en anglais, cuculo en italien, Kuckuck en allemand, et
зозуля en ukrainien, etc.
Le deuxième type de motivation
phonétique représente les cas où il n’y a
pas d’imitation directe des sons par des
sons, mais les sons représentent des
impressions sensorielles. Ce type de
motivation est une expressivité phonique
que l’on trouve le plus souvent dans la
poésie, et surtout dans les œuvres des
poètes symbolistes
Motivation morphologique est propre
pour les mots dérivés et composés dont la
forme interne est transparente et
facilement perceptible
La motivation de dérivés à l’aide des suffixes: voyage-
voyageur, danse-danseur, poire-poirier
; les exemples de dérivés préfixaux dans lesquels la motivation
morphologique est clairement visible: antinational, coprésident
à l’aide des suffixes et préfixes: alunir, ameublement.
La structure des mots composés est
aussi transparente que celle des dérivés,
et la motivation morphologique est
évidente: brise-glace, chasse-neige
Il faut remarquer que ce ne sont pas
tous les mots dérivés ou composés qui
sont morphologiquement motivés.
Souvent le sens actuel du mot ne
s’explique pas de ses éléments
composants, c'est-à-dire il n’est pas
transparent..
La motivation sémantique est le résultat d’un emploi
figuré du sens propre du mot. En ce cas-là nous
dirons que le mot est sémantiquement motivé dans
son sens dérivé.

La motivation sémantique est le résultat d’un emploi


figuré du sens propre du mot. En ce cas-là nous
dirons que le mot est sémantiquement motivé dans
son sens dérivé.
Merci pour votre attention!

Vous aimerez peut-être aussi