Le verbe et son sujet

1. Un groupe de mots qui exprime ce que fait un être ou une chose est une
proposition.

[L'automne arrive] ; [les feuilles jonchent le trottoir].

1. Le verbe est le mot essentiel de la proposition. C'est autour de lui que se

groupent les autres mots qui la forment. La proposition comprend ordinairement le
verbe, son sujet et ses compléments. On ne trouve qu'un seul verbe conjugué par
proposition.

Les dernières belles journées se parent d'une grâce sans égale.

sujet

L'air est bleu et rose.

▪ Une phrase constituée d'un seul verbe conjugué et donc d'une seule proposition est
une phrase simple.
▪ Une phrase constituée de plusieurs verbes conjugués, donc de plusieurs
propositions est une phrase complexe.

1. C'est le sujet qui est le point de départ, le premier élément de la proposition.

D'ordinaire, il se place en tête de la proposition. Mais il est quelquefois placé après
le verbe. On dit alors qu'il est inversé.

Dans le pré derrière chez moi se trouve le troupeau de mon oncle.

▪ Pour trouver le sujet d'un verbe, on pose la question « Qui est-ce qui + verbe ? »
ou « Qu'est-ce qui + verbe ? »

Qu'est-ce qui se trouve dans le pré derrière chez moi ? C'est le troupeau de mon oncle.

1. Verbes et sujets multiples

▪ Un seul verbe peut avoir plusieurs sujets.

Le village, la route, les champs, toute la campagne étaient baignés d'une lumière d'or.

▪ Plusieurs verbes de la même phrase peuvent avoir un sujet commun.

Le fermier ouvrait la terre, la retournait, l'émiettait.

▪ Quand le verbe est conjugué à un temps composé, on ne répète pas l'auxiliaire.

La mer a mouillé le livre, noirci la jupe, noyé le jeu de croquet.

Exercices :

1. Construisez cinq phrases ayant pour sujets les noms ci-dessous. Chaque
nom sera le sujet de plusieurs verbes. Veillez à la ponctuation.
Les chevaux - le pêcheur – les collégiens – les passagers du bus – l'équipe féminine de
handball.

2. Recopiez les phrases ci-dessous, entourez les verbes et soulignez les sujets.
Précisez s'il s'agit de phrases simples ou de phrases complexes.

Les peupliers du bord de la route perdent leurs feuilles une à une.

Partout, au haut des collines, se découpaient sur le ciel les grands arbres dénudés.
Puis passèrent les six bœufs, la tête pliée sous le joug ; de leurs naseaux fumants
pendaient de longs fils d'écume argentée.
A côté de nous flambait l'énorme cheminée où, par les grands froids, se consumaient des
troncs d'arbres entiers.

3. Coupez en plusieurs phrases simples la phrase ci-dessous. Entourez le verbe

et soulignez le sujet de chaque phrase.

Pendant mes vacances à la campagne, j'ai accompagné mon oncle et il m'a laissé
conduire le tracteur jusqu'à la ferme sur les petites routes, mais comme je n'avais pas
l'habitude de diriger un tel engin, il a repris le volant pour le rentrer sous le hangar.

4. Recopiez ces phrases en plaçant le complément circonstanciel (indication de

temps ou de lieu) en tête de phrase et en inversant le sujet et le verbe.
Exemple : Un aigle royal planait dans le ciel gris. / Dans le ciel gris, planait un aigle royal.

Un beau soleil luisait à travers le feuillage.

Une silhouette étrange apparut entre les arbres.
Son ennemi juré se dressait face à lui.
Une solide amitié s'établit aussitôt entre les deux hommes.

5. Dans les phrases suivantes, remplacez il y a par le verbe proposé entre

parenthèses que vous conjuguerez au présent. Inversez le sujet et le verbe.

Sur le bureau du professeur, il y a les carnets de Justine et d'Adrien (se trouver).

Sur la place du village, il y a le monument aux morts (se dresser).
Au fond de la classe, sur une étagère, il y a les livres de la bibliothèque (s'empiler).
Sur le mur du fond, il y a une grande carte de géographie (être accrochée).

6. Dans les phrases suivantes, relevez le verbe et son sujet, précisez la nature
de celui-ci.

Nous avons compris. - Marcher est excellent pour la santé. - Quel livre avez-vous préféré
et pourquoi ? - A cette réunion assisteront les délégués de classe. - Dans cette grotte
vivait un dragon. Juché sur sa chaise, l'enfant terrifié par ce spectacle n'osait plus bouger.
- Qui est là ? - Nous, héritiers du Gondor, injustement attaqués, jurons de défendre notre
patrie.

7. Recopiez les phrases suivantes, soulignez en rouge le sujet de chaque verbe

et faites l'accord comme il convient au présent de l'indicatif.
Je les (appeler). - Nous vous (demander) toute votre attention. - Les trois explorateurs
l'(observer) avec attention. - Dans le ciel (passer) de longues bandes d'oiseaux. - Quels
livres (préférer)-tu ?

8. Recopiez les phrases ci-dessous, soulignez le sujet en rouge, complétez la

terminaison du verbe et précisez à quelle personne il est conjugué.

Ton frère et moi part... tout à l'heure.

C'est moi qui … oublié de fermer la porte.
C'est toi qui arriv... toujours en retard.
Sur les blés, les jours d'orage, vol... une nuée de moustiques.
Mes affaires, je les emmèn... à mon retour.
Ce voisin de palier chauve et bedonnant nous salu... tous les jours de manière très
chaleureuse.
La jeune fille vous demand... régulièrement comment éviter de telles erreurs.
Tes amis et toi all... au cinéma régulièrement.
Ce sont ces élèves qui particip... au cross.

9. Recopiez la phrase suivante.

Mon père, Lucile et moi, nous regardions le ciel, les bois, les derniers rayons du soleil.
(Chateaubriand)
a. Entourez le verbe et soulignez son sujet.
b. Réécriture Réécrivez cette phrase en employant les sujets suivants :
⁃ mon père et ma sœur ;
⁃ mon père, ma sœur et toi ;
⁃ vous et moi.

10. Recopiez ce texte en sautant des lignes. Entourez les verbes conjugués et
soulignez leur sujet, puis séparez les différentes propositions par des
crochets.

Novembre finissait dans un tiède rayonnement de ce soleil ; celui-ci s'attarde toujours très
longtemps, ici, sur les pentes des Pyrénées. Depuis des jours, dans le pays basque, durait
ce même ciel lumineux et pur, au-dessus des bois à demi effeuillés, au-dessus des
montagnes rougies de la teinte ardente du soleil. Au bord des chemins, montaient de
hautes graminées, comme au mois de mai, et de grandes fleurs en ombelle.
D'après Pierre Loti, Ramuntcho, 1897.