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REPUBLIQUE DU NIGER

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FRATERNITE- TRAVAIL- PROGRES
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
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UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI

DE NIAMEY
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FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION(FSEG)
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THESE EN SCIENCES ECONOMIQUES

Année Universitaire 2021-2022

PROJET DE THSE

THEME :

ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE LE SYSTÈME MONETAIRE ET


FINANCIER ET LACROISSANCE ECONOMIQUE

ETUDIANT :
Mr. MAROU ALI ALI
Spécialiste en Macroéconomie Appliquée
Et Finance Internationale

JANVIER 2022

i
Sommaire
I - INTRODUCTION GENERALE.......................................................................................................1
1.1 PROBLEMATIQUE....................................................................................................................1
1.2 ORIGINALITE ET CONTRIBUTIONS DE LA THESE...........................................................3
1.3 LES QUESTIONS DE RECHERCHES.......................................................................................3
1.4 OBJECTIF DE RECHERCHE...................................................................................................4
1.5 STRUCTURE DE LA THESE.....................................................................................................4

ii
I - INTRODUCTION GENERALE

1.1 PROBLEMATIQUE

L’analyse des déterminants de la croissance économique a fait l’objet de plusieurs études théoriques et
empiriques notamment les modèles de croissance néoclassique (Solow, 1956) ainsi que les modèles de
croissance endogène (Mankiw et al, 1992; Barro et Lee, 1994; Sachs et Warner, 1996). Le rôle du système
financier dans la production économique n’est pas récent, mais, il a pris une dimension de plus en plus
intéressante à mesure que les économies se mondialisent et les flux financiers se libéralisent.
Depuis l’article pionnier de Schumpeter, au début du siècle passé le développement financier est devenu un
sujet d’analyse intense pour les économistes, notamment la relation entre le développement du système
financier et l’activité économique. Elle part du désaccord entre les économistes sur le rôle du secteur financier
dans la croissance économique. La plupart d’entre eux y compris des prix noble d’économie (par exemple,
Lucas 1988), pensaient que les économistes exagèrent le rôle du développement financier en faveur de la
croissance économique. Malgré la réserve des économistes classiques, et plus tard les économistes néo-
classiques.
Depuis quelques années, on note une abondante littérature qui s’intéresse à la relation entre le développement
du secteur financier et la croissance économique. En effet, c’est à partir des années 1990 que certains travaux
ont commencé à traiter le lien entre l’approfondissement financier et la croissance macroéconomique (Moez,
2011). Effectivement, depuis cette période des auteurs comme Bencivenga et Smith, King et Levine et d’autres
ont contribué à l’élaboration d’une littérature économique relative à la problématique du lien entre le
développement système financier et la croissance économique. Cependant des points de vu différents, et même
divergent, nés de l’interprétation des résultats de cette littérature. Certains auteurs affirment que c’est le
développement financier qui détermine la croissance, alors que d’autres soutiennent le contraire.
Le développement financier peut être défini comme le processus par lequel un système financier gagne en
profondeur, en rentabilité, en accessibilité, en efficacité, en stabilité, en ouverture internationale et en diversité
(Meisel N. et Mvogo J. P., 2007). Ce processus peut impacter significativement les comportements et le bien
être des agents économiques. En effet, le système financier comprend des agents, des institutions, des
instruments et les infrastructures indispensables ayant pour fonction l’intermédiation. Les intermédiaires
financiers, c’est à dire les banques, facilitent le contact entre les agents (essentiellement les ménages) en
capacité de financement et d’autres à besoin de financement (principalement l’État et les entreprises).
Le système financier joue un rôle primordial dans la rencontre de ces deux catégories d’agents. Pour réaliser
son rôle d’intermédiaire, le système financier procède par deux façons. La première façon de faire,
communément appelée la finance directe. Les agents se rencontrent sur le marché financier sans l’intervention
des intermédiaires. La seconde façon, consiste donc à faire appel à des intermédiaires financiers, ce qu’on
appelle financement indirect. Le graphique 1, présente les deux façons de faire le financement des activités
économiques des différents agents dans une économie.
Graphique 1. Les flux financiers à l’intérieur du système financier

Financement direct

Investisseurs- préteurs
Emprunteurs
1-Manages
2-Entreprises 1-État
3-État Flux financiers Flux financiers 2-Entreprise
Marché
4- Les restes du monde 3 - Ménages
financier
4- Les restes du monde

Flux financiers

Flux financiers Intermédiations


Flux financiers
financières
Source : adapté de mishkin (2007)

Financement indirect

Cette figure, empruntée à Mishkin (2007) représente à droite les demandeurs de fonds prêtables et à gauche les
offreurs de fonds. Les plus grands demandeurs de fonds sont les entreprises, mais, aussi d’autres agents
notamment l’État, les ménages, le reste du monde également. Les plus importants offreurs de fonds sont les
ménages, mais, on peut ajouter des entreprises, l’État et d’autres agents. Cependant, les mêmes acteurs peuvent
être demandeurs de fonds et offreurs. Les deux formes de financement sont représentées en bas et en haut du
graphique 1. Le financement direct permet aux demandeurs de fonds de s’adresser directement sans
intermédiation aux offreurs à l’aide des mécanismes du marché tandis que le financement indirect permet aux
demandeurs de s’adresser aux offreurs en passant par les intermédiaires, c’est à dire le système bancaire. Il
existe donc une complémentarité entre les deux modes de financement.

1.2 ORIGINALITE ET CONTRIBUTIONS DE LA THESE

La relation empirique entre le système financier et la croissance économiques a suscité d’intense débat dans la
littérature économiques. Cependant très peu des recherches ont utilise une techniques d’estimation
relativement performante, surtout pour les pays de la CEDEAO. Au mieux de notre connaissance, cette
problématique n’a fait d’aucune analyse empirique relativement intéressante dans la zone d’études. Des
innovations méthodologiques majeures ont été en grande partie ignorées dans les différentes recherches. Une
originalité majeure de la présente thèse est l’introduction de plusieurs innovations méthodologiques.
Premièrement, alors que la plupart des recherches utilise le test de cointégration d’Engel et Granger (1987) et
le test de Johasen et Juselius (1990), la présente étude utilise au contraire le test de cointégration aux bornes de
pesaran et al. (1996) pour montre l’existence une relation de long terme entre le système financier et la
croissance économiques. En effet, le test de cointégration d’Engel et Granger (1987) et le test Johasen et
Juselius (1990) sont peu performants et peut aboutir à des résultats contradictoires Dirra (2014).
Deuxièmement, l’étude parte d’une méthode d’estimation relativement efficace par rapport aux techniques
d’estimations classiques notamment, les effets fixes en panel et le technique de panel dynamique précisément
les effets fixes dynamiques, les GMM-systèmes. Plus exactement, nous utilisons les techniques d’estimations
PMG (Pool Mean Group) et PM (Pool Mean) respectivement présentées par pesaran et al. (1999) et pesaran et
smith (1995).
Troisièmement, une innovation majeure apportée dans cette thèse est l’utilisation d’analyse en composante
principale, (une famille d’analyse factorielle multidimensionnelle) pour étudier la corrélation qui existerait
entre développement financier et croissance économiques. En effet, la plupart des études utilise la corrélation bi
variée ou partielle pour identifier l’existence une corrélation entre les variables. Au total, les résultats
empiriques dégages par la présente thèse ont une portée politique majeure pour promouvoir la croissance
économique, la conduite de la politique monétaire et financières et ainsi que pour l’élargissement du
financement bancaire des économies de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO)1

1.3 LES QUESTIONS DE RECHERCHES

Pour étudier la nature de la relation qui existerait entre l’intermédiations financières et croissance économique.
Notre thèse essaye de répondre aux questions suivantes : comment l’approfondissement financier impact – il la
croissance économiques ? Quels sont les canaux de transmission de cette influence ? Quelle est la nature de cet
impact ? Est-il possible qu’il soit impacté à son tour par la croissance économique ? Quelle est la nature de
cette influence sur le développement financier ?
Pour tenter de répondre aux différentes questions ci-dessus, notre démarche consiste à proposer une hypothèse
que nous soumettons à la réfutation d’un modèle économétrique. Nous souhaitons partir de l’hypothèse que
certains économistes soutiennent dans la littérature économique, à savoir l’approfondissement financier
contribue favorablement à la croissance économique.

1.4 OBJECTIF DE RECHERCHE

L’objet de cette thèse est d’analyser la relation empirique qui existerait entre le développement financier et
croissance économique, et en tirer des implications, le cas échéant pour la promotion de la croissance
économique dans les pays de la CEDEAO. Ce choix est motivé essentiellement par deux raisons. D’une part,
les pays qui composent la CEDEAO souhaitent adopter une monnaie commune et, d’autre part, ces pays
présentent quasiment les mêmes profils de croissance économique.

1.5 STRUCTURE DE LA THESE

La suite de la thèse est articulée en cinq(5) chapitres. Le premier chapitre est consacré à la revue de la
littérature. Il expose les fondements théoriques et empiriques qui établissent une relation entre les agrégats
monétaires et financiers d’une part, et les variables de la croissance économique d’autre part. En suite, un
modèle nous sert de cadre d’analyse pour déduire des propositions théoriques à soumette aux diverses
estimations empiriques. Le deuxième chapitre sera dédié dans une première section aux données et leurs
sources et la seconde section aux tests de corrélation par la méthode ACP (analyse en composante principale).
Le troisième chapitre analyse les différents tests de causalité au sens de Granger et les tests de cointegration de
Pesaran. Dans le chapitre quatre nous mettons l’accent sur des estimations en coupes transversales portant sur
l’ensemble des pays de la CEDEAO. Ensuite nous élaborons deux groupes échantillons : un échantillon pour
les pays de l’UEMOA et un autre pour les pays hors l’UEMOA pour nous permettre d’établir une comparaison.
Dans le dernier chapitre (5), nous regroupons l’ensemble des pays de la CEDEAO pour les examiner par la
méthode des données de panel. La conclusion de notre thèse offre une synthèse des résultats et une discutions
des implications de politique économique de ceux-ci.

Bibliographie
Barro, R. J.-W. (1994). Sources of economic growth. North-Holland. (C.-R. C. Policy, Éd.)
DIARRA, M. (2014). L’HYPOTHESE DES DEFICITS JUMEAUX. (BCEAO, Éd.) (15).
Engle, R. a. (1987). Cointegration and error correction. pp. 55, 251-276.
1
La CEDEAO est une communauté économique régionale africaine créée en 1975. Elle regroupe 15 pays de l’Afrique de l’ouest : le
Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger,
le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo
Johansen, S. a. (1990). Maximum likelihood estimation and inference on cointegration with applications to the demand
for money. pp. 169–210.
Mankiw, N. G. (1992). A Contribution to the Empirics of. pp. 407-437.
Meisel, N. M.-P. (2007). Quelles politiques de développement financier en Zone Franc ? PARIS: Agence Française de
Développement.
Mishkin, F. (2007). Monnaie, banque et marchés financiers.
Moez. (2011). etude empirique de la relation entre le système et la croissance economique. Université de
Neuchâte.
P, P. M. (1995). Estimating Long-run Relationship from Dynamic. pp. 79–113.
Pesaran, M. H. Testing for the existence of a long-run relationship. DAE Working Papers 9622, Department of Applied
Economics, .
Robert E. Lucas, J. (1988). On the mechanics of economic development. pp. 3-42.
Sachs, J. D. (1996). Sources of Slow Growth in African Economies.
Solow, R. (1956). A contribution to the theory of economic growth.
Y, P. H. (1999). An Autoregressive Distributed Lag Modelling Approach to.

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