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Élimination des métaux lourds

Comportement dans les filières

Les métaux lourds sont très divers et leur élimination aux différents stades d’une
filière varie d’un élément à l’autre :

Action d’une coagulation, floculation, décantation


La coagulation par les sels d’aluminium et de fer élimine très bien l’argent, le
chrome(III) et l’étain ; la teneur en plomb, en vanadium et en mercure est abaissée
de 50 à 90 % ; le cuivre (dans certains cas), le cadmium, le zinc, le nickel et le
baryum sont mal éliminés. Quant au cobalt, au molybdène et au chrome(VI), ils ne
subissent aucune réduction. Une élimination satisfaisante du chrome(VI) peut être
obtenue en le réduisant en chrome(III) par le sulfate ferreux, avec précipitation
d’hydroxydes.

Les doses de CAP habituellement utilisées (20 g · m–3) n’ont que peu d’influence sur
l’élimination des métaux lourds.

Action de la filtration sur sable


Sans action propre, la filtration ne fait qu’éliminer les métaux contenus dans les flocs
ayant échappé au décanteur.

Action de la filtration sur CAG


En deuxième étage, la filtration sur CAG permet une réduction satisfaisante des ions
indésirables ou toxiques. L’argent et le mercure sont complètement éliminés, les
teneurs en plomb, cuivre… (à l’exception du nickel) sont inférieures aux niveaux
guides.

Action de la préchloration
Associée à la coagulation-décantation, la filtration sur sable et la filtration sur CAG, la
chloration améliore l’élimination des métaux lourds, en particulier lorsque la dose de
chlore utilisée est légèrement supérieure à celle correspondant au point critique.
Action d’une décarbonatation
Une décarbonatation à la chaux, même partielle, s’accompagne d’une réduction
appréciable de la plupart des métaux lourds (avec les exceptions du Cr(VI) et du Hg
organique).

Le problème du plomb

On vient de voir que son élimination n’était pas difficile, mais en fait, il est rarement
présent dans l’eau brute : il provient le plus souvent d’une dissolution (voir la section
sur le plomb) en cours de distribution, quand le réseau comporte encore des
tuyauteries en plomb ou des soudures (brasures) au plomb (essentiellement : les
branchements et les réseaux intérieurs). La norme a un caractère progressif :

 jusqu’au 25 décembre 2013 : 25 mg · L –1 ; cette limite peut souvent être


respectée par un traitement adéquat de l’eau :
o produit filmogène (destiné à former un dépôt protecteur d’hydroxyphosphate de
plomb) : acide phosphorique, orthophosphate et/ou polyphosphate de sodium
ou de zinc ;
o reminéralisation-neutralisation des eaux très douces et acides ;
o décarbonatation-adoucissement partiel à la chaux ou à la soude des eaux très
bicarbonatées calciques ;
o nanofiltration ;
 à partir du 25 décembre 2013 : 10 mg · L–1 ; plus aucun réseau de distribution ne
devra comporter, à cette date, de composants en plomb, ou contenant du plomb
tels certains matériaux comme l’acier galvanisé, le laiton… À part le
remplacement pur et simple, d’autres solutions sont envisageables : retubage
(ex. : polyéthylène), revêtement (epoxy, latex)…

Références

https://www.suezwaterhandbook.fr/procedes-et-
technologies/traitement-des-eaux-potables/
traitements-specifiques/elimination-des-metaux-
lourds

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