famille, il faut convenir que la branche qui la portait
n'est pas celle qui a porté les deux autres et que nous avons, par conséquent, au départ deux branches et non pas trois comme nous le disions dans Kyriakon. Une de ces branches, selon le jeu des variantes que nous consta tons, se partagea et donna, à une date que nous ne pouvons pas fixer, les familles sœurs a et ^ avec leurs interpolations, tandis que y garda un texte plus pur. Les stemmas permettent de se représenter concrètement le système de dépendance des mss. Nous avons aussi représenté les familles S, e, Ç : le dessin montre et classe les 37 mss secondaires dont la description avait été faite dans Kyriakon. On retiendra particulièrement le dessin de la famille Ç, car il aidera à comprendre le passage de la tradition manuscrite à la tradition imprimée.
Principes Nous avons donc pour notre travail
d'établissement trois familles, et plus précisément, trois du texte manuscrits de chaque famille. Ce grou pement par trois facilite les opérations de réduction à l'unité, car, aussi bien pour les mss que pour les familles, l'arbitrage ordinaire dans les conflits doit se faire par le tiers survenant. Deux témoins valent mieux qu'un. Ce n'est pas une règle absolue, car il faut encore se méfier d'une entente possible à corruption ! mais c'est un principe qui peut souvent s'appliquer. Quelle est la valeur des trois familles ? Avons-nous des raisons d'accorder plus de confiance à l'une qu'à l'autre ? Nous savons par le cas du brouillage de B que l'ar chétype de la famille y existait à la fin du Vème siècle ou au début du Vlème. Antiquité vénérable qui ne rend pas pour autant le texte irréprochable. Il faut croire que l'exemplaire fut réalisé avec une certaine négligence, car il contient les 16 omissions qui vont passer dans sa descendance et pas mal de défectuosités secondaires qu'il