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112 INTRODUCTION

famille, il faut convenir que la branche qui la portait


n'est pas celle qui a porté les deux autres et que nous
avons, par conséquent, au départ deux branches et non
pas trois comme nous le disions dans Kyriakon. Une de
ces branches, selon le jeu des variantes que nous consta
tons, se partagea et donna, à une date que nous ne
pouvons pas fixer, les familles sœurs a et ^ avec leurs
interpolations, tandis que y garda un texte plus pur.
Les stemmas permettent de se représenter concrètement
le système de dépendance des mss. Nous avons aussi
représenté les familles S, e, Ç : le dessin montre et classe
les 37 mss secondaires dont la description avait été faite
dans Kyriakon. On retiendra particulièrement le dessin
de la famille Ç, car il aidera à comprendre le passage de
la tradition manuscrite à la tradition imprimée.

Principes Nous avons donc pour notre travail


d'établissement trois familles, et plus précisément, trois
du texte manuscrits de chaque famille. Ce grou
pement par trois facilite les opérations
de réduction à l'unité, car, aussi bien pour les mss que
pour les familles, l'arbitrage ordinaire dans les conflits
doit se faire par le tiers survenant. Deux témoins valent
mieux qu'un. Ce n'est pas une règle absolue, car il faut
encore se méfier d'une entente possible à corruption !
mais c'est un principe qui peut souvent s'appliquer.
Quelle est la valeur des trois familles ? Avons-nous des
raisons d'accorder plus de confiance à l'une qu'à l'autre ?
Nous savons par le cas du brouillage de B que l'ar
chétype de la famille y existait à la fin du Vème siècle
ou au début du Vlème. Antiquité vénérable qui ne rend
pas pour autant le texte irréprochable. Il faut croire que
l'exemplaire fut réalisé avec une certaine négligence, car
il contient les 16 omissions qui vont passer dans sa
descendance et pas mal de défectuosités secondaires qu'il

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