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126 INTRODUCTION

I,IV,7, qu'il a lu de nombreux ouvrages catholiques sur


la Trinité, et un peu plus loin, VI, 13, sur le Saint Esprit.
Durant de longues années l'ouvrage reste sur le métier
et c'est surtout dans les derniers Livres, rédigés entre
416 et 419, qu'il s'occupe du Saint Esprit. Peut-être est-
ce à ce moment qu'il prend connaissance du Traité de
Didyme ; peut-être est-ce avant, dès 394 comme le suggère
Altaner qui s'est beaucoup occupé des sources de saint
Augustin. En tout cas, c'est seulement en 419, dans les
Questions sur l'Heptateuque, dont la publication suit le
De Trinitate, qu'il cite expressément Didyme. Il a mis
vingt ans à écrire le De Trinitate, sans citer nulle part
notre aveugle. Dans les Questions sur l'Heptateuque,
II, 25, dont la publication suit le De Trinitate, il renvoie,
a-t-on cru, à Didyme §87-90, alors qu'il s'agit pour lui
d'évoquer la puissance du Saint Esprit signifiée par le
doigt de Dieu. C'est un passage de Didyme qu'il est trop
facile de retenir à cause de son image. Mais la réflexion
d'Augustin porte aussi, non pas sur la signification du
doigt de Dieu, ce qui serait banal et Augustin n'avait
pas besoin de Didyme pour le lui enseigner, mais sur le
fait que les philosophes païens, autant qu'on le discerne
dans leurs œuvres, peuvent arriver à faire porter leur
réflexion sur le Père et le Fils, mais non sur le Saint
Esprit. Or c'est justement cela que Didyme a fait remar
quer, non pas au §87 s., mais au §3. Serait-ce malice de
penser qu'Augustin n'a peut-être pas poursuivi beaucoup
plus loin sa lecture de Didyme... ? en tout cas il faut
reconnaître que c'est le début surtout qui a réussi à le
frapper et qui, comme souvent pour beaucoup, lui est
resté en mémoire.
„ , de
Fauste , Riez
„. .En, .descendant le cours des ans après
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saint Augustin, nous rencontrons un De
Spiritu Sancto en deux livres écrit, dans la seconde moitié
du Vème siècle, par Fauste de Riez, au temps de son

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