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BP. 341 DOUALA Tél/Fax 233 42 16 26 BP. 341 DOUALA Tél/Fax 233 42 16 26
OPINIONS
La rédaction
Le recrutement international est une solution vers laquelle de plus en plus d’entreprises se
tournent, dans l’objectif de pallier à une pénurie de main d’œuvre, recourir à du personnel
hautement qualifié ou accélérer une stratégie d’internationalisation. Au Cameroun comme
partout ailleurs, l’embauche des travailleurs de nationalité étrangère est soumise au respect de
certaines conditions de fond et de forme qu’il convient de s’approprier afin d’éviter une sanction
pénale.
L’obtention du visa du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle
L’article 27 alinéa 2 du Code du travail du 14 août 1992 dispose que « le contrat de travail
concernant un travailleur de nationalité étrangère doit avant tout commencement
d’exécution être visé par le Ministre du travail ».
Outre le contrat de travail (établi en 06 exemplaires), l’employeur doit soumettre les pièces ci-
dessous pour l’obtention du visa d’un travailleur étranger :
Une note descriptive détaillée de l’emploi dont il s’agit, faisant ressortir le profil
correspondant ;
Un CV du candidat ;
Une copie certifiée conforme du titre d’entrée et de séjour au Cameroun pour les
expatriés qui s’y trouvent déjà ;
Si le Ministre n’a pas fait connaître sa décision dans un délai de deux mois consécutifs à la
réception de la demande de visa, ce dernier sera réputé avoir été accordé. En cas de refus, le
Ministre doit motiver sa décision et retourner le dossier à l’employeur.
Il est important de noter que tout contrat de travail d’étrangers résidant au Cameroun sous le
couvert d’un visa touristique ou temporaire est rejeté de plein droit à l’exception des cas
mentionnés à l’article 6 alinéa 3 du Décret n° 93/575/PM du 15 juillet 1993 fixant les
modalités d’établissement et de visa de certains contrats de travail.
L’obtention d’une attestation de carence pour certaines fonctions
Le Décret n° 93/571 du 15 juillet 1993 fixant les conditions d’emploi des travailleurs de
nationalité étrangère pour certaines professions ou certains niveaux de qualification
professionnelle dispose en son article 2 : « Les emplois de manœuvre, d’ouvrier, d’employé
ou d’agent de maîtrise ne peuvent être confiés à un étranger que sur présentation d’une
attestation délivrée par les services de la main d’œuvre certifiant le manque de travailleurs
camerounais dans la spécialité concernée. »
Dans une lettre circulaire datant du 27 juin 2022, Le Ministre de l’Emploi et de la Formation
Professionnelle demande d’associer un Camerounais à chaque Etranger qui sollicite un contrat de
travail, afin de garantir un transfert de compétences aux travailleurs locaux.
Outre les postes stratégiques et de gestion, le ministre chargé des questions d’emplois ne devrait
accorder le visa de travail à un travailleur de nationalité étrangère que s’il est prouvé qu’il
n’existe pas de Camerounais compétent au poste sollicité, ou lorsque l’employeur qui envisage
d’embaucher un travailleur de nationalité étrangère prouve qu’il a également embauché un
camerounais, qui assiste le travailleur de nationalité étrangère, pour les besoins de transfert de
compétences et de technologies.
Dorénavant, les entreprises doivent annexer à chaque dossier de demande de visa du contrat de
travail concernant un personnel de nationalité étrangère, outre les pièces habituelles, le nom du
camerounais qui assiste en formation, le travailleur de nationalité étrangère bénéficiaire du visa
de travail.
Cette mesure qui vise le transfert de compétence et dont le but est de partager le savoir-faire des
employés ainsi que les processus de travail, va permettre le renforcement des aptitudes
stratégiques des camerounais dans les entreprises. Par ailleurs, l’implémentation de cette mesure
va permettre aux Camerounais de maximiser leurs connaissances dans certains domaines dont
l’accès aux connaissances leur est encore difficile. «outre les postes stratégiques et de gestion,
le ministre chargé des questions d’emplois ne devrait accorder le visa de travail à un
travailleur de nationalité étrangère que s’il est prouvé qu’il n’existe pas de Camerounais
compétent au poste sollicité, ou lorsque l’employeur qui envisage d’embaucher un
travailleur de nationalité étrangère prouve qu’il a également embauché un Camerounais,
qui assiste le travailleur de nationalité étrangère, pour les besoins de transfert de
compétences et de technologies», a-t-il conclu.
AUTRES INTERVENTIONS
SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL
ETRANGER
Bonjour,
Mon employeur m'a accordé une augmentation de 150 or, sur mon bulletin de salaire, cette
augmentation apparait sur le Salaire Brut et non le salaire de base. Sur ce salaire de base celà ne fait
que 100 car le comptable a déduit le prorata de l'ancienneté. Est-ce normal ? Ceci se passe également
pour tous mes collègues.
Y a-t-il un texte officiel que je puisse présenter à lae comptable et à mon employeur disant que
lorsque le montant d'une augmentation de salaire a été précisé, ce montant doit être ajouté au le
salaire de base ? Merci
EXPOSE SUR LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU SALAIRE PAR MONSIEUR DAME
FALL INSPECTEUR DU TRAVAIL DAKAR, LE 16 AOUT 2007
I / LE SALAIRE DE BASE
La notion d’accessoire est vaste et imprécise ; elle englobe des éléments très
nombreux qu’on peut regrouper selon qu’ils constituent des compléments de
salaire ou non ; dans ce dernier cas, on les appelle des indemnités.
Sous cette qualification, il faut entendre tous les élément s de rémunération qui
viennent s’ajouter au salaire de base pour l’améliorer en rétribuant le travail du
salarié ou sa fidélité à l’entreprise.
LA GRATIFICATION
C’est une prestation en argent versée par l’employeur à certaines époques
généralement en fin d’année ; exemples : le 13ème mois, la prime de bilan… En
principe, elle est un acte bénévole, facultatif et représente une faveur que
l’employeur consent au travailleur. Bien entendu, le geste n’est pas toujours
sans cause et n’est pas un acte désintéressé. Son taux et ses conditions
d’attribution demeurent à la discrétion de l’employeur sauf accord écrit (contrat
de travail, conventions collectives, règlement intérieur ou tout autre accord). En
cas de contestation, la jurisprudence recherche l’existence d’un usage constant
qui présente trois caractères : constance, fixité et généralité.
LA PRIME D’ANCIENNETE
Par ancienneté, il faut entendre, le temps pendant lequel le travailleur a été
occupé de façon continue pour le compte de l’entreprise. Cette définition
correspond au but même de la prime qui vise à fidéliser le travailleur à son
entreprise. La prime d’ancienneté est calculée en pourcentage du salaire
minimum de la catégorie de classement du travailleur, le montant étant
déterminé en fonction de l’horaire effectué par le travailleur ; autrement dit, la
prime d’ancienneté s’applique à toutes les heures de travail effectuées, heures
normales comme heures supplémentaires.
LE POURBOIRE
Il est une somme versée non pas par l’employeur mais par un tiers (client) avec
lequel le travailleur est entré en contact à l’occasion de son travail. Il est soit
volontaire et facultatif soit obligatoire auquel cas, il est généralement perçu
sous forme de majoration à la facture. Il est versé soit directement au travailleur
soit à l’employeur qui le reverse au salarié.
2. LES INDEMNITES
Sont à regrouper sous ce vocable, les sommes qui n’ont pas pour cause le travail
mais soit le remboursement de frais professionnels exposés par le travailleur
soit la compensation de certaines servitudes ou sujétions qu’il est obligé de
supporter.
LA PRIME DE TRANSPORT
(Article 46 de la CCNI) Cette prime est généralisée par une décision de la
commission mixte paritaire, elle-même étendue. La CCNI l’a reprise en son
article 46 alinéa 1 en l’appelant exactement indemnité mensuelle de transport
et en renvoyant la fixation de son montant ainsi que ses conditions d’attribution
à la commission mixte paritaire. Seuls en bénéficient les travailleurs permanents
et les saisonniers. Elle n’est pas due en cas d’absence ou durant les congés ; elle
n’est pas aussi due lorsque l’employeur assure gratuitement le transport du
personnel par les moyens propres de l’entreprise ou avec l’accord de l’ensemble
du personnel. Elle ne se cumule pas avec les frais de déplacement lorsque ceux-
ci correspondent aux frais de couchage ou lorsque l’hébergement est assuré par
l’employeur à moins de 3 kms du lieu de travail. Enfin, elle n’est pas attribuée
qu’au seul personnel domicilié à plus de 3 kms du lieu d’emploi.
L’INDEMNTE DE DEPLACEMENT
Il arrive à la demande de l’employeur que le travailleur soit appelé à se déplacer
de son lieu de travail habituel pour aller exécuter des travaux ailleurs, ces
déplacements pouvant entraîner des frais pour les travailleurs, le code du
travail et les conventions collectives notamment la CCNI en son article 61
prévoient l’allocation d’une indemnité destinée à compenser ses frais. Selon
l’article L61 précité, le travailleur, pour bénéficier de cette indemnité de
déplacement doit être appelé occasionnellement et temporairement à exercer
son travail hors de son lieu d’emploi, d’autre part, le travailleur ne peut
prétendre à cette indemnité que lorsque le déplacement lui a engendré des frais
supplémentaires. Concernant la durée du déplacement, celle-ci doit être égale
ou inférieure à 6 mois, au-delà la CCNI prévoit que le déplacement n’a plus le
caractère occasionnel et temporaire et constitue une mutation.
LA PRIME DE PANIER
(Article 44 CCNI) Elle trouve sa cause dans le fait que les horaires de travail de
certaines entreprises obligent le travailleur à se restaurer ou à emporter avec lui
un panier contenant son repas. L’indemnité est donc destinée à compenser
cette servitude et à défrayer le travailleur.
Les domestiques et employés de maison sont régis par le décret n° 68/DF/253 du 10 juillet 1968,
modifié par le décret n° 76/162 du 22 avril 1976. Le texte définit le domestique ou employé de
maison comme tout travailleur embauché au service du foyer et occupé d’une façon continue aux
travaux de la maison.
L’engagement est effectué pour une durée déterminée ou indéterminée. Il peut être verbal ou
constaté par contrat écrit ou par lettre d’engagement, stipulant l’emploi, la catégorie professionnelle
et le taux de salaire mensuel.
Tout domestique ou employé de maison peut être soumis à une période d’essai. La durée de celle-ci
est d’un (01) mois renouvelable une seule fois.
La classification professionnelle des domestiques et employés de maison est fixée comme suit :
1ère catégorie :
– Gardien d’enfant débutant ;
– Manœuvre de jardin ;
– Gardien (logé ou non logé) de maison d’habitation au service d’un particulier.
2ème catégorie :
– Gardien d’enfant justifiant de plus d’un an de pratique professionnelle ;
– Manœuvre de jardin justifiant de plus d’un an de pratique professionnelle ;
– Gardien (logé ou non logé) de maison d’habitation effectuant divers travaux d’entretien ;
– Boy débutant.
3ème catégorie :
– Jardinier qualifié assurant l’entretien complet d’un jardin ;
– Boy justifiant de plus d’un an de pratique professionnelle mais n’assurant qu’une seule partie des
travaux de la maison, notamment sans lavage ni repassage ;
– Blanchisseur ordinaire.
4ème catégorie :
– Boy qualifié chargé d’assurer l’ensemble des travaux courant de la maison, y compris le lavage et
le repassage, et le cas échéant, une cuisine simple ;
– Blanchisseur qualifié ;
– Cuisinier débutant ;
– Chauffeur débutant au service d’un particulier.
5ème catégorie :
– Boy-cuisinier assurant l’ensemble des travaux de la maison y compris la cuisine courante ;
– Blanchisseur très qualifié ;
– Cuisinier justifiant de plus d’un an de pratique professionnelle ;
– Chauffeur au service d’un particulier, justifiant de plus d’un an de pratique professionnelle.
6ème catégorie :
– Cuisinier qualifié de maison ou de popote de plus de huit personnes.
7ème catégorie :
– Cuisinier très qualifié capable de préparer seul des repas de réception.
8ème catégorie :
– Maître d’hôtel.
II. CONDITIONS DE TRAVAIL
2. Repos hebdomadaire
La repose hebdomadaire a lieu, en principe le dimanche. Toutefois, d’accord parties, il peut être fixé
un autre jour ou donné à raison de deux demi-journées dans la semaine dont une le dimanche.
5. Congés payés
Conformément aux dispositions de l’article 89 du Code du travail, les domestiques et employés de
maison acquièrent droit au congé payé après une durée de service effectif d’un an. Toutefois, avec
l’accord écrit des parties cette durée peut être stipulée plus longue sans toutefois pouvoir excéder
trente jours.
La majoration de congé pour ancienneté est de un jour ouvrable par période entière continue de
cinq ans de service chez le même employeur, et d’un jour ouvrable au-delà, après chaque période
continue de deux années supplémentaires. (Voir chapitre congés payés pour les modalités de calcul
de l’allocation de congé).
6. Prime d’ancienneté
Le domestique ou employé de maison qui compte cinq années de services continus chez le même
employeur bénéficie d’une prime d’ancienneté égale à 5 % du salaire minimum de la catégorie
considéré. Cette prime est majorée de 1 % après chaque période continue d’un an.