Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LE RAPPORT DE SYNTHESE
1 - L'EN-TETE
Le rapport est daté. La date indiquée est celle de la rédaction et non pas celle de la
commission des faits.
Le rapport est adressé, soit au magistrat (procureur, juge d'instruction) sous couvert
de la voie hiérarchique, soit au chef de service.
2 - LES RUBRIQUES
ð La rubrique objet
Dans cette rubrique est mentionnée la qualification pénale des faits, la ou les dates, le
ou les lieux de commission de la ou des infractions et la ou les identités des victimes.
ð La rubrique affaire
Il est indiqué affaire contre X..., si le ou les auteurs n'ont pas été identifiés ou, dans le
cas contraire, affaire contre personne (s) dénommée (s).
ð La rubrique référence
Si les services de police se sont saisis d'initiative de l'affaire, il est porté, dans cette
rubrique, la mention "initiative".
OPJ DFPN/INFPN/DOC - 08/2008
Elle concerne la brève énumération des documents joints au rapport (les pièces
communiquées par le magistrat qui a sollicité l'enquête, la procédure, les annexes...) et
l'identification des scellés déposés au greffe du tribunal de grande instance.
II - LE CORPS DU RAPPORT
Il comprend l'introduction et les 3 parties :
1 - L'INTRODUCTION OU LE PREAMBULE
2 - LES FAITS
C'est la première partie du rapport. Elle est très courte. Elle expose succinctement les
faits ayant entraîné la saisine du service. Elle pose le problème à résoudre.
Si une enquête a déjà été effectuée sur ces faits, il y a lieu d'exposer très brièvement
celle-ci en rappelant les conclusions et éventuellement les suggestions et hypothèses formulées
par les premiers enquêteurs.
OPJ DFPN/INFPN/DOC - 08/2008
3 - L'ENQUETE
Cette partie, de loin la plus importante, réalise la synthèse des opérations effectuées.
Elle se subdivise en deux sous-parties :
Dans cette première sous-partie, le premier paragraphe est réservé aux constatations
et à leur discussion.
Selon les hypothèses émises, une ou plusieurs pistes ont été suivies. Il est évident que
c'est celle qui a conduit à un résultat positif qui est mise en lumière, on ne parle des autres que
pour mémoire.
Dans l'étude de la piste principale ou de la piste unique, il est examiné :
ð tout d'abord les recherches d'archives (effectuées à partir d'un signalement, d'un
nom, d'un véhicule, etc...) et les auditions de témoins ou dénonciateurs qui ont permis
l'identification du ou des suspects,
ð ensuite, les éventuelles surveillances et filatures exercées sur le ou les individus
identifiés, leur interpellation et les perquisitions effectuées (par qui ont-elles été opérées ?
Comment ? Les éléments apportés à l'enquête ? Les pièces à conviction découvertes, etc...),
ð et enfin, les interrogatoires (aveux : participation des uns et des autres, leur rôle
exact, leur responsabilité, etc...) et les vérifications qu'ils amènent.
Eventuellement, dans une troisième sous-partie, le rédacteur peut faire état :
ð de considérations objectives sur la personnalité des personnes mises en cause, sur
leur rôle respectif, sur leur responsabilité et sur celle de la victime,
ð des difficultés rencontrées au cours de l'enquête,
ð des incidents qui ont eu lieu,
ð etc...
4 - LA CONCLUSION
ð à l'état civil des personnes mises en cause et à leur position (libres, écrouées, en
fuite),
ð à l'état civil des victimes décédées,
ð aux destinataires qui sont d'une manière générale :
Il convient d'user d'un style simple, concis et impersonnel (on peut, par exemple,
remplacer la formule :
" Nous avons interrogé M. DURAND qui nous a déclaré" ou "J'ai interrogé M.
DURAND qui m'a déclaré" par "Entendu (P.V. N° ...), M. DURANT a précisé...").
REPUBLIQUE FRANCAISE
---------
MINISTERE DE L'INTERIEUR, DE L'OUTRE-MER
ET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
- le 22 novembre .......
DIRECTION GENERALE
DE LA POLICE NATIONALE
J'ai l'honneur de vous rendre compte des résultats de l'enquête effectuée en flagrant
délit, conformément aux instructions citées en référence, assisté des gardiens de la paix Francis
A..., Jacques Z...., Pierre T...., et Alain Z.... du service.
LES FAITS
L'ENQUETE
Le transport sur les lieux était effectué avec l'assistance du brigadier major André L...
du P.L.I.J. et les constatations permettaient de relever (P.V. N° 2200/1) :
- sur le tiroir supérieur du comptoir installé dans le magasin, deux traces de pesée
identiques aux précédentes et une trace plate de forme hexagonale ayant pour base 1 et 1,5 cm,
- sur le second tiroir deux traces de pesée de formes hexagonales similaires à cette
dernière,
- sur chacun des battants de la porte fermant le haut d'un buffet double corps situé
dans la même pièce, deux traces de pesée de formes trapézoïdales et une autre de forme
hexagonale semblables à celles déjà observées,
- et enfin sur la vitrine de présentation toujours dans le magasin des traces papillaires
susceptibles d'être exploitées par comparaison.
Ces deux hommes étaient rapidement identifiés par l'intermédiaire du fichier national
automobile (P.V. N° 2200/6), de l'audition de monsieur PETIAU Gérard (P.V. N° 2200/7),
loueur de voitures, de la consultation des différents fichiers de police et des surveillances et
filatures (P.V. N° 2200/8).
Lors des perquisitions effectuées aux domiciles des suspects (P.V. N° 2200/14 et 15),
il était retrouvé la plus grande partie du butin ; par ailleurs Luc ROUSSEAU, présenté aux
témoins Michèle AUGER et Gérard PETIAU était formellement reconnu par ceux-ci (P.V. N°
2200/16 et 18).
Ce dernier, à court d'argent, et pour se venger de son père, leur avait proposé de
réaliser une bonne opération au sein de la bijouterie familiale.
A cet effet, il leur donna toutes indications utiles leur permettant de s'emparer de la
recette du samedi : plan des lieux, localisation précise de la somme et fourniture du double des
clés de l'arrière-boutique dès le 15 novembre.
Le dimanche 17 novembre vers 1 heure du matin, tous deux se rendaient sur place au
moyen de la 306. C'est ROUSSEAU qui commettait l'effraction de la porte intérieure séparant le
magasin de l'arrière-boutique avec son pied de biche. Il aidait ensuite LAPERE à fracturer les
tiroirs du comptoir au moyen du tournevis qu'il lui avait prêté, puis le buffet en bois renfermant
la recette de la journée.
CONCLUSION
L'enquête effectuée a permis d'établir que Luc ROUSSEAU et Eric LAPERE sont les
auteurs d'un vol commis le 17 novembre 19.., en réunion, par effraction dans une maison habitée,
au préjudice de monsieur Lucien BAUDIER, bijoutier installé 12 rue des Frères Lumière à
(ville), faits prévus et réprimés par les articles 311-1, 311-3 et 311-4 du code pénal et
susceptibles d'entraîner des poursuites du chef de vol aggravé.
Paul BAUDIER, complice de ce vol aggravé par aide ou assistance aux termes de
l'article 121-7 du code pénal, et auteur de recel aggravé selon l'article 321-1 du code pénal,
bénéficie de l'immunité prévue par l'article 311-12 du même code.
Le brigadier de police
Nom, prénom
ETATS CIVILS :
DESTINATAIRES
VU ET TRANSMIS
Le Commissaire Principal