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I.

Présentation de générale de l’article

L’article soumis à notre étude s’intitule, Apprentissage de règles de schématisation en


électricité au collège publié lors du colloque « Noter pour penser: approches
développementales et didactiques » qui s’est tenu à ANGERS du 27 au 28 janvier 2005. Son
auteur est le français Jean-Marie BOILEVIN détenteur d’un Phd en didactique et
professeur au centre de recherche sur l’éducation, les apprentissages et la didactique
(CREAD) de l’université de Bretagne occidentale. L’article s’inscrit dans le cadre des
sciences de l'éducation relativement aux sciences physiques et technologiques et n1ous parle
de l’apprentissage de règles de schématisation en électricité au collège. Le CREAD a
également publié sur analyse des pratiques enseignantes et Living Ressources for Teaching
and Learning.

II. Analyse de l’article


1. Problématique de l’article

Cet article pose le problème de la place accordée dans les pratiques éducatives à
l’apprentissage des systèmes de notation et à leur utilisation. L’auteur Jean-Marie BOILEVIN
soutient l’idée selon laquelle cette question revêt une importance capitale dans l’apprentissage
des sciences physiques qui consiste, entre autre, à passer d’une description des objets et des
phénomènes dans un langage courant à une description en termes de concepts et de modèles
de la physique et de la chimie.

2. Thèse de l’auteur

L’auteur soutient que dans la pratique éducative, il faudrait accorder une place
significative à l’apprentissage des systèmes de notation et à leurs utilisations.

3. Arguments de l’auteur

Pour étayer sa pensée l’auteur a créé un contexte qui est une séance de classe menée par
un enseignant expérimenté. Les élèves ont étudié précédemment les règles de représentation
de quelques dipôles électriques. Le but de la séance est l’apprentissage de la représentation
symbolique d’un circuit électrique simple. La séance de travail a duré 55 minutes et a eu lieu
dans une classe de cinquième de 24 élèves. Au vue des observations faites, il présentera donc
les quatre arguments suivants :

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 La place de l'écriture dans l’apprentissage

Au cours de cette séance, l’auteur a pu remarquer 02 points de vue permettant d’éclairer la


place de l’écrit :

 L’un s’appuyant sur un repère épistémologique : Pour l’épistémologie contemporaine,


la science est vue comme un processus collectif de construction d’une représentation de
la réalité. Le concept d’intersubjectivité remplace alors celui d’objectivité. Le discours
scientifique n’existe que s’il est reconnu comme tel par la communauté partageant les
mêmes critères de rationalité et de preuves, les mêmes exigences méthodologiques, etc.
… “Il n’y a de connaissance que collective, et donc partagée” (Lévy Leblond, 1996).
Nous retrouvons cette idée dans l’usage qui est fait de l’écrit dans cette séance de
classe. Comme exemple illustratif, un chercheur accepte de présenter le résultat de ses
travaux à la communauté scientifique et soumet ceux-ci à la discussion. Ici, chaque
élève est susceptible d'être questionné par ses camarades.
 L’autre sur les thèses socioconstructivistes: Selon la thèse vygotskienne, la
communication langagière assure une double fonction. « Les signes utilisés pour agir
sur autrui deviennent un outil pour agir sur soi-même : la fonction sociale et
communicative des signes (inter-psychique) se transforme en fonction individuelle et
intellectuelles ». L’alternance d’écrit à usage public ou privé devrait permettre aux
élèves d’assurer cette transformation Remarquons que l’enseignant n’est probablement
pas conscient de ces aspects puisqu’il évoque quant à lui « l’éducation à la
citoyenneté » comme moteur de la séance

 La verbalisation des règles

Elle intervient après l’activité de schématisation et la discussion entre élèves et


professeur permet alors de dégager des règles d’écriture symbolique. Cette pratique apparaît
différente de l’habitude où la verbalisation des règles précède les activités d’application. En
général, l’enseignant présente au tableau les règles de schématisation d’un circuit électrique
simple et propose ensuite une mise en application expérimentale. Ici, on part du registre
empirique pour aller vers le registre du modèle en construisant ensemble le langage
intermédiaire alors que la pratique habituelle fait l’inverse. Pratique habituelle : Démarche
déductive d’application.

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 Les règles de représentation des circuits

Elles ne sont jamais explicitées par l’enseignant mais elles sont peu à peu partagées par
l’ensemble de la classe, à travers les différentes activités mises en place. La communication
scolaire prend la forme de conversations, d’échanges entre professeur et élèves. On trouve un
certain souci d’établir des coréférences mais il semble que les processus de négociation du
sens, engagés entre les individus interagissant, ne soient pas suffisamment maîtrisés par
l’enseignant.

 Le statut de l’erreur

Au lieu de rechercher les éléments corrects de chaque réponse et de construire la


réponse finale à partir d’eux, l’enseignant recherche systématiquement les erreurs pour les
faire discuter par la classe et ainsi amener les élèves à une prise de conscience et à corriger

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eux-mêmes. Les élèves produiront ainsi au fur et à mesure de l’apprentissage les résultats
suivants:

4. Les idées d’autres auteurs pour ou contre celle de l’auteur

Plusieurs autres auteurs ont pris position vis-à-vis de la pensée de Jean-Marie


BOILEVIN. Parmi ceux qui épouse sa pensé, nous avons Nous avons René et Michel qui
pensent que : L'enseignement de l'électricité élémentaire utilise largement des schémas de
circuits électriques. Différentes expériences présentées ici montrent qu'aucun apprentissage
spécifique de leur lecture et de leur compréhension n'est fait en classe. Au contraire
l'enseignement renforce le rôle de certains types de schémas (les schémas canoniques), ce qui
contribue à organiser les connaissances des élèves sous forme de prototypes. Ainsi les
schémas deviennent des objets autonomes déconnectés des concepts de l'électricité. Des
expériences d'apprentissage de l'électricité tendant à modifier les pratiques actuelles seront
présentées. Elles sont basées sur la prise en compte des conceptions naïves des élèves

C’est sans doute pour s’insurger contre ces pensées que Michèle KASTENBAUM:
quant à lui pense qu’un meilleur apprentissage de la schématisation par les élèves doit tout
d’abord se faire par une expérimentation préalable au laboratoire.
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5. Notre idée par rapport à celle de l’auteur

❖ Pour nous la schématisation dans le domaine de l’enseignement en général et dans celui de


l'électricité en particulier est d’une importance capital et très fondamentale pour une meilleure
compréhension des concepts par les apprenants.

❖ La schématisation doit être accompagnée d’objets réels de temps à autres afin que les
élèves se font une meilleure idée de la chose et qu'il essaye de comprendre le lien qui existe
entre un élément d’électronique et sa schématisation.

❖ L’enseignant doit au préalable donner les règles et les principes de la schématisation en


électroniques car ces derniers sont encore des novices dans ce domaine.

❖ Il est important de de ne pas tout suite donner les réponses mais de laisser les élèves
s’essayer.

❖ Une bonne compréhension de la schématisation par les élèves ne sera possibles que si
l’enseignant lui-même s’applique vraiment dans ses dessins et y donne vraiment de soins et de
l’importance en toute situation afin que les élèves s’appliquent encore mieux dans la finesse et
l'esthétique d’une schématisation.

6. Limites possibles des idées défendues par l’auteur :

Comme limites relativement aux idées défendues par l’auteur, nous avons pu noter:

★ Les pratiques de l’auteur selon lesquelles l’enseignant doit d’abord laisser les élèves
s’essayer sans qu’il n‘aient de connaissances préalables sur le schéma en question prendrait
beaucoup de temps dans une situation réelle d’enseignement (55 minutes juste pour apprendre
à faire un schéma) et ne permettrait pas à la longue de terminer le programme. Aussi ce sont
de véritables novices dans ce domaine il imagine donc que cela serait vraiment très compliqué
pour eux.

★ L'expérience aurait pu se dérouler en salle de laboratoire afin que les élèves se fassent
un idée concrète des éléments qu’il schématisent et afin qu’il comprenant certaines
conventions de schématisation.

★ Une trop grande latitude est accordées aux enseignants au point ou l’enseignant laisser
les élèves corriger leur camarade et donc ce sera en fonction de ce que la classe décide qu’on
aura le résultat final. Dans ce cadre il semble oublier que toute la classe peut produire un faux
résultat ou ne même pas connaître la démarche à adopter. pouvoir.
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III. Conclusion

En somme, nous avons pu apprécié l’article de Jean Marie BOILEVIN et nous


pouvons donc dire avec conviction que cet article présente clairement de l’importance de la
schématisation dans l’enseignement au travers du fait que l’enseignant selon lui doit laisser
les élèves s'essayer et se corriger mutuellement jusqu'à obtention de la solution; et pour finir
l’enseignant vient juste formaliser les règles émises par les apprenants.

Cette publication présente à la fois un intérêt pédagogique et didactique :

● Intérêt pédagogique : Il nous montre comment peut être la relation apprenant-


enseignant donc être pour une meilleure acquisition du savoir de la part des apprenants. Ici il
nous ai présenté un enseignant qui laisse interagir les apprenant, suggérer des réponses à leur
guise et à proposer une solution acceptée par toute la salle de classe. L’enseignant lui
intervient en dernier lieu.

● Intérêt didactique : Cet article nous apprend les concepts de modélisation notamment de
schématisation et électricité ; Il nous présente également des modes de transposition
didactique pour une meilleure assimilation du savoir par les enseignants.

IV. Bibliographie
 Apprentissage de règles de schématisation en électricité au collège, Jean
Marie BOILEVIN, Article
 https://www.jstor.org/stable/23422159

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 https://link.springer.com/article/10.1007/BF03173133
 les représentations graphiques dans l’enseignement et l’apprentissage
Michel et René.pdf
 https://www.researchgate.net/publication/313551628_Apprentissage_de
règles_de_schématisation_en_électricité_au_collège
 https://www.persee.fr/doc/rfp_0556-7807_1984_num_68_1_1564 Michèle
KASTENBAUM

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