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MUSIQUE
en
MATERNELLE
SOMMAIRE
Page 2 sommaire
Page 4 préambule
Page 5 remarques
AVANT-PROPOS
Dans les divers programmes officiels dédiés à l’Ecole Maternelle nous trouvons des informations
sur les différentes activités musicales que les jeunes enfants devraient aborder dès la petite section,
ainsi que sur les compétences qui devraient être acquises durant les trois années de l’école maternelle.
Sont visées particulièrement les activités corporelles, entendant par là la voix, le mouvement,
le geste et l’audition.
Une série impressionnante de situations peuvent être proposées tout au long de ces années qui
auront un sens particulier à travers l’élaboration de projets, mettant en jeu non seulement la musique,
mais également la maîtrise de la langue, la capacité des enfants à lire, les arts plastiques, ….
Ainsi permettrons-nous de développer l’imagination, la sensibilisation et la création chez le jeune
jeune enfant et surtout, qualité qu’il me semble primordiale à faire acquérir : la curiosité.
Lors de mes rencontres avec les collègues des écoles maternelles, nombre d’eux témoignent
de leurs difficultés à trouver des situations permettant de développer les compétences d’écoute
de leurs élèves en variant suffisamment ces activités pour les rendre motivantes.
Ce dossier a la modeste ambition de répondre un tant soit peu à cette demande, se voulant avant
tout être une source de documentation à l’usage des enseignants afin qu’ils y trouvent des idées
de jeux permettant aux enfants de maîtriser progressivement certaines notions indispensables au
développement de leur écoute.
En fonction du projet, des domaines abordés, en fonction des questions posées par les enfants, l’ensei-
gnant pourra puiser dans ce catalogue de jeux et devrait y trouver des activités adaptées.
Mais mieux encore, il devrait être un tremplin à l’imagination de nombreux autres jeux et activités
par l’enseignant lui-même.
Le CPEM
PREAMBULE
Objectifs : « Développer les capacités des enfants à agir face au monde sonore à travers son écoute,
la reconnaissance et l’utilisation des différents paramètres constitutifs des sons »
C’est en ces termes que l’enseignant est invité à proposer un certains nombres d’activités permettant
aux élèves de devenir acteurs de ses pratiques d’écoute de la vie et des musiques qui les entourent.
C’est parce qu’il entend que l’enfant s’approprie la langue, en interaction avec son entourage, dans le désir
et le plaisir de communiquer. Il écoute, reproduit, écoute à nouveau et modifie sa production en fonction
du modèle. Ainsi, il apprend petit à petit à parler.
Au fur et à mesure qu’il grandit, sa fonction auditive s’affine et se construit. Après avoir été un sens de l’alerte
au monde extérieur, elle lui sert :
¤ à détecter les bruits et les sons, c’est à dire à développer son attention auditive,
¤ à progressivement les discriminer c’est à dire comparer, faire la différence entre deux sources sonores,
¤ à les identifier c’est à dire donner du sens, reconnaître ce qu’il entend pour finalement comprendre
le langage.
C’est une démarche analogue que je vous propose à travers ce dossier afin de permettre à vos élèves de
découvrir et d’apprivoiser les différents paramètres du son, afin de leur donner des clés d’écoute.
Perception
Reproduction par imitation
Verbalisation destinée à faciliter les évocations et à traduire les ressentis
Répétition de l’action par mouvements corporels ou jeux vocaux afin de développer la mémorisation
Symbolisation par codage
Nouveaux exercices à partir du code.
Tout au long des séances, il sera important d’avoir toujours le souci de proposer des activités diverses faisant
appel aux différentes sortes d’évocation (mouvement – ouïe – vue) afin d’élargir les possibilités d’appréhension
de la musique par chaque élève, sans favoriser l’une ou l’autre facette.
L’enseignant aura le choix de sa démarche.
Il pourra s’appuyer sur une progression élaborée en équipe pédagogique. Des jeux simples et progressifs,
pratiqués régulièrement, avec comme ligne de mire un enrichissement des perceptions et connaissances,
permettra d’ouvrir au fur et à mesure, de mettre en lien et de mettre en pratique à partir d’une histoire
racontée ou lue par l’enseignant, une histoire inventée par lui ou par la classe, histoire qui sera sonorisée par
les élèves.
Des séances d’écoute d’œuvres contemporaines, d’ambiances sonores, d’enregistrement d’univers sonores du
quotidien, de contes mis en musique, d’œuvres plus classiques donneront du sens à ces activités de création et
de jeux car les élèves sauront porter leur attention, poser leur écoute sur des éléments préalablement travaillés
et prendront conscience du fonctionnement de la musique qui parle, raconte à travers un langage particulier.
Les apprentissages transversaux seront favorisés car la langue offrira de nombreux matériaux aux jeux vocaux,
au choix des codes, … la mémoire auditive sera sollicitée et développée.
Il sera alors possible de développer les moments d’écoute plaisir – écoute musicale – écoute au concert qui
seront pour certains élèves autant de moments durant lesquels ils réinvestiront de façon consciente ou pas
les compétences acquises.
Toute cette démarche aura également pour but d’ouvrir l’élève au développement de ses compétences
phonologiques car, l’oreille exercée et toujours aux aguets, il sera capable de discriminer finement des sons
variés, en particulier ceux de la langue qu’il pratique au quotidien.
Remarques :
Dans le document suivant, il sera souvent fait appel à la notion de représentation graphique et de codage.
Il est important d’avoir à l’esprit que ce code est à élaborer avec les enfants.
Pour ma part, avec les jeunes enfants, je privilégierais le code graphique pour la scolarité maternelle,
afin de ne pas embrouiller les élèves, leur donner des repères et leur permettre d’avoir accès progressive-
ment aux symboles et à la lecture.
Des jeux mettant en place d’autres visualisations pourront être proposés tout au long de l’année.
Dans les titres des chapitres, j’utilise le mot « approche » pour définir l’objectif de la leçon.
La démarche que l’enseignant mettra en place sera plus variée puisqu’il pourra mettre les enfants en situa-
tion d’approche ou d’expérimentation voire même à certains moments d’acquisition de la notion musicale.
On aura toujours à l’esprit que l’objectif premier en maternelle est de sensibiliser les enfants à toutes les
notions qui composent le langage musical, de les familiariser avec l’écoute en leur donnant des outils, des
clés ainsi qu’un vocabulaire précis.
Les trois années en maternelle permettront aux élèves d’approcher quelques notions sans qu’il soit question
d’exiger d’eux une maîtrise totale.
La Durée (sons longs – courts / sons rapides – lents / pulsation / sons continus - discontinus)
L’intensité (fort/faible)
Le timbre (couleurs du son – reconnaissance de l’instrument)
Les hauteurs (grave - aigu / montée - descente)
La maîtrise de ces quatre éléments sera le fil conducteur des activités proposées aux enfants dans le cadre
des séances musicales.
Si les quatre paramètres fondamentaux sont développés dans ces pages, on pourra aussi tenter d’approcher
d’autres éléments. Je propose quelques pistes autour de la notion de Silence.
MATERIAUX
Bois
Métal
Plastique
Verre
Papier
…
GESTES
Frapper
Taper
Frotter
Gratter
Souffler
Tourner
Secouer
…
PARAMETRES
Durée
Long
Court
Tempo
Rapide
Lent
Intensité / nuances
Fort
Doux
De plus en plus fort (crescendo)
De plus en plus doux ou de moins en moins fort (decrescendo)
Hauteur
Aigu - Haut
Grave
Moyen
De plus en plus haut
De plus en plus grave
Timbre
(Reconnaissance du son de l’instrument)
Premières séances
Ecouter l’environnement.
Environnement de la classe, de la cour, de la rue, dans la campagne, chez des artisans, dans des commerces,
… serviront de base à des écoutes différentes, à la recherche et reconnaissance d’éléments sonores, à
l’enrichissement individuel des évocations, à la maîtrise des capacités d’élocution et à l’enrichissement du
vocabulaire.
On cherchera à ne pas seulement rendre les enfants attentifs aux différents bruits, mais il sera possible de leur
proposer des jeux permettant de développer le sens de la localisation dans l’espace.
On sera également attentif à placer des moments de silence afin qu’ils prennent conscience de la valeur du
silence dans la musique.
¤ Jeu de la statue :
Improviser sur un instrument : flûte à bec, tambourin, carillon en pentatonique (do – ré – mi – sol – la)
Consigne : Lorsque la musique s’arrête, j’imite la statue et je ne bouge plus. Je me déplace à nouveau quand
la musique reprend.
Proposer des mélodies qui respecteront déjà la notion que l’on abordera plus tard (lent – rapide / fort - faible)
en alternance. Les enfants prendront conscience que la notion d’arrêt n’a rien à voir avec celles de tempo ou
de l’intensité.
¤ Variante
Lorsque les enfants seront habitués à ce jeu, on pourra rajouter des consignes :
Après chaque arrêt, le mode de déplacement sera changé : Si le tempo était lent avant l’arrêt, le déplacement
sera rapide au nouveau départ.
Si le son du tambourin marquait l’intensité « fort »,
le mode de déplacement pourra être ample, les élèves se déplaçant « comme des géants ». Après l’arrêt, les
enfants se déplaceront plus près du sol pour marquer l’intensité « faible » « comme des lutins ou des fourmi.
¤ Localisation spatiale
Placer dans la salle un objet sonore produisant un son grave, dans un autre endroit de la salle (assez éloigné)
un objet au son aigu.
Les enfants ferment leurs yeux, ont un bandeau devant les yeux, … (Toute la classe, quelques volontaires
ou quelques enfants choisis)
Aidé de l’ATSEM ou d’un élève, faire résonner un des objets puis demander aux enfants d’indiquer
de quel endroit de la pièce provenait le son. Si dans un premier temps, on veut évaluer la capacité
des enfants à situer l’origine du son, il est important que l’enseignant précise ou fasse préciser chaque fois
la nature du son afin que les enfants s’imprègnent de cette notion d’aigu et de grave et du vocabulaire adapté.
On pourra demander après quelques séquences d’indiquer avec leur bras (baissé ou levé) de préciser la
hauteur du son. Ils intégreront ainsi la notion dans la spatialité.
Faire écouter trois sons connus différents et présenter les objets aux enfants pour qu’ils les identifient.
(On peut faire imiter les sons par la voix : Onomatopées comme boum pour le tambourin – ding pour le
triangle.)
Une fois identifiés, le maître, derrière un paravent, mettra en vibration un objet que les enfants devront
reconnaître et imiter avec le code adéquat.
Reproduire l’exercice à plusieurs reprises, tout au long de l’année, en augmentant le nombre de sons,
en choisissant des objets sonores aux timbres d’abord éloignés, puis de plus en plus proches, afin d’affiner
la perception des enfants.
Ce jeu d’identification des sons dans l’espace peut se faire avec deux appareils lecteurs de CD ou radio
installés à deux endroits éloignés de la salle.
A partir du même extrait musical, émission radio installé ou réglé sur chacun des deux postes, en faire écouter
l’un ou l’autre et les faire désigner.
DECOUVERTES SONORES
Récupérer des objets qui pourront devenir instruments : (trouver des idées pour en fabriquer sur ARIA 2003
« le son des choses »)
¤ Bouteilles en plastique (certaines seront utilisées en l’état, d’autres seront découpées par leur fond
puis l’on coupera des languettes pour en faire un instrument à secouer.)
¤ Bouteilles en verre
¤ Plinthes de bois ou de carrelage, coupées de longueur et largeur différentes, posées sur des boîtes
en polystyrène (comme résonateur)
¤ Verres sur pied collés sur un support
¤ Poubelles - seaux de peinture couvertes de bandes de scotch brun
¤ Gaines électriques que l’on tourne dans l’air, dans lesquels on souffle, que l’on gratte.
¤ Plaques métalliques - couvercles résonnants
¤ Tubes métallique de plombier de diamètres et longueurs différentes, attachées sur un portique (porte manteaux)
¤ Boîtes de conserve de différentes tailles, à frapper et gratter.
¤ Casseroles à frapper (si bonne résonance)
¤ Boîtes remplies de graines à secouer
¤ Râpes à gratter
Instruments à cordes à fabriquer
¤ Feuilles de journal à chiffonner ou à découper
¤ couverts de table ……
ECOUTES d’ŒUVRES : « le Son des choses » - ARIA 2003 – Collection Musique et Culture 68
Certains jours de beau temps, jouer sur l’espace extérieur de l’école peut être intéressant et ludique.
Sur le mur de sons construit dans l’école (cour – préau salle de jeux) avec un artiste plasticien.
Proposer une phase de découverte sauvage durant laquelle les enfants cherchent et manipulent les objets,
recherchent les diverses façons de produire un son ou tous les sons possibles.
On pourra imager cette phase en racontant que l’on se promène dans la forêt musicale et que les enfants
pourront faire parler les arbres en les parlant, les touchant ou les manipulant.
Passer ensuite par une phase qui permettra à chaque élève de verbaliser et de montrer à ses camarades
le résultat de ces tâtonnements.
Remarque : Le vocabulaire trouvé sera sans cesse repris et mémorisé. Il est important de ne pas
laisser les enfants employer un vocabulaire imprécis.
Ex : Ainsi on préférera la notion de métal à celle d’instrument en fer.
Il est donc souhaitable que les enfants le voient matérialiser par une trace écrite au tableau, sur une affiche qui restera
en classe et sera complétée au fur et à mesure des séances, par une collection d’étiquettes, …
taper
gratter
souffler
Bois tapé
Carrelage frappé
Cordes pincées
cée
Pour retenir le vocabulaire acquis, de nombreux exercices seront proposés lors des séances successives
afin que les élèves le maîtrisent correctement et s’en servent régulièrement.
Des jeux de classement permettront des activités variées évitant aux élèves de se lasser tout en leur
permettant d’acquérir de nouvelles compétences.
Tous ces exercices donneront l’opportunité aux élèves de justifier leurs choix, de corriger d’éventuelles erreurs,
de préciser certains paramètres
(ils se rendront très vite compte que la mise en résonance de certains
objets sonores est possible à partir de plusieurs gestes différents :
- gratté – tapé - …- ce qui peut nécessiter un tri plus précis).
Un codage en lien avec l’objectif de la séance pourra également être mis en place en fonction du matériau,
du geste, …
Autres Pistes :
Une fois les instruments classés (par exemple par matériau),
on proposera une série de jeux (sur plusieurs séances).
1) L’enseignant placera au centre de la salle une caisse ou
un cerceau qui servira à ranger les instruments et objets d’une
famille particulière qui aura été déterminée par la classe.
¤ Chaque élève aura choisi un instrument qu’il aura avec lui sur le banc.
¤ Derrière un paravent, le maître aura déposé un instrument de chaque famille. Il en jouera d’un. Lorsque les
enfants entendront le son de leur instrument, ils iront le déposer dans la caisse ou le cerceau correspondant.
2) Les enfants inventeront un code pour chaque famille d’instrument, pour chaque geste employé,
pour … d’autres notions qui auront été mises en évidence.
Il sera possible de placer plusieurs caisses marquées du code. Le même jeu permettra à chaque enfant de
ranger son instrument.
3) On pourra baliser un itinéraire à travers la salle avec de longues cordelettes posées au sol.
Des étiquettes permettront aux enfants de connaître les particularités de l’itinéraire.
Le but du jeu sera pour chaque élève de déposer son objet sonore à côté d’une cordelette en fonction du
code indiqué, de la couleur de la cordelette, …
Peau Plastique
4) Un circuit a été installé par l’enseignant. A côté des cordelettes, les étiquettes.
Les enfants ont tous un instrument ou un objet sonore. Ils se déplacent le long de l’itinéraire et ne jouent que
lorsqu’ils arrivent dans l’espace correspondant au code de leur instrument.
5) Les instruments sont dispersés dans tout l’espace de la salle de jeu. Les enfants se promènent dans la salle.
Au signal du maître, ils s’arrêtent et s’assoient à côté de l’instrument le plus proche.
L’enseignant leur montre une étiquette avec un code. Les enfants qui ont un instrument correspondant en
jouent. Au nouveau signal, ils posent l’instrument et toute la classe reprend sa promenade.
6) Les instruments sont dispersés dans tout l’espace de la salle de jeu. Les enfants forment un grand
cercle autour d’eux. Le maître montre une étiquette et demande à quelques élèves d’aller chercher un
instrument correspondant. Ils en jouent. Demander l’avis des élèves observateurs.
7) Les objets sonores sont dispersés dans tout l’espace de la salle de jeu. Chaque enfant s’installe
à côté d’un instrument. Le maître montre une ou des étiquettes. Les enfants ayant l’instrument
correspondant en jouent.
8) ….
TROIS
Vous aurez tout loisir de modifier quelques paroles pour adapter la comptine aux exercices que
vos élèves auront pratiqués.
Il est également intéressant de faire trouver des onomatopées, associées aux gestes, principe
de cette comptine.
Compétence : Développer une audition fine. Etre capable de repérer des éléments significatifs.
Classer en fonction de critères déterminés.
Le timbre se caractérise par la couleur sonore de la voix ou des instruments. Dès son plus jeune âge,
l’enfant est sensible à la voix de sa mère, de son père, de ses proches. Au fur et à mesure, il reconnaîtra
toutes sortes de bruits, de sons qu’il arrivera à discriminer : objets de la vie quotidienne, de son environ-
nement. L’école l’aidera à développer ces compétences, à mettre des mots derrière ces sons et à l’entrai-
ner à s’ouvrir à tous les sons qui nous entourent, particulièrement ceux qui sont perçus à travers les
appareils de retransmissions sonores qui diffusent des sons sans images.
De
La découverte de la voix et des instruments feront l’objet de l’attention de tous les enseignants dans une
démarche régulière et construite.
ACTIVITES VOCALES
Un après l’autre, ils vont dire une phrase, comme ils le souhaitent. Les autres enfants vont tenter de reconnaître
l’auteur et définir la façon de s’exprimer de celui-ci.
Ce jeu peut évoluer au fur et à mesure des séquences en créant des jeux de kim, en mémorisant des suites de
phrases dites par une succession d’enfants qu’il faudra reconnaître et dont il faudra mémoriser l’ordre de
passage… (Voir comptine « dans mon assiette » ARIA 2005)
ACTIVITES POETIQUES
Apprendre la comptine aux enfants. Puis leur faire dire en cachant quelques enfants qui réciteront chacun trois vers
différents. Les autres élèves devront reconnaître les voix des lecteurs, dans l’ordre.
Un, deux, …
Un, deux Un, deux, trois. Cinq, six, sept Huit et neuf
J’ai pondu deux œufs J’en ai pondu trois J’en ai pondu sept Qu’il est beau mon œuf !
Dit la poule bleue. Répond l’oie. Répond la poulette
Claude Roy
* Inviter des musiciens dans la classe, aller au concert, organiser des partenariats avec les écoles de musique et
conservatoires pour permettre aux enfants d’approcher le plus possible des instruments.
* Lorsque les enfants ont commencé à reconnaître et à identifier quelques instruments, leur proposer d’écouter
des œuvres musicales dans lesquelles ils sont mis en valeur.
Dossier pédagogique sur les instruments de l’orchestre sur le site de Musique et Culture 68 / documents.
http://www.musique-culture68.asso.fr/instrument.php
Ce travail doit se faire en lien avec l’aspect visuel. Il est donc important de présenter les instruments ou au
minimum des posters afin que les élèves puissent les reconnaître et les différencier.
En même temps que cette démarche de découverte des instruments « traditionnels », il est intéressant de faire
vivre aux élèves des expériences sur l’aspect physique du son. Ainsi des jeux seront proposés durant toute la
scolarité maternelle pour développer diverses compétences d’écoute, de discrimination et de maitrise physique de
gestes de créativité :
Sur le principe proposé dans - « le Son des Choses » Aria 2003 – proposer aux enfants de faire des expériences avec
des objets sonores de tailles différentes fabriqués dans le même matériau ou des matériaux différents. Les enfants
pourront donc faire des hypothèses sur le rapport entre le matériau, la taille, …
Ils se familiariseront avec les timbres et sauront facilement en reconnaître certains composants (on reconnaîtra le
métal du bois, du plastique, du carrelage, ….)
Voir page ci-dessus
Favoriser l’utilisation de xylophones (lames de bois de longueurs différentes) – de métallophones (tubes ou
fers plat de longueur et épaisseurs différentes).
Ils découvriront également que le geste qui « fabrique » le son a son importance. Une relation se fera
naturellement entre le fait de souffler dans un instrument, de taper sur une peau ou un xylophone ou de faire
vibrer par frottement ou pincement une corde de violon, de mandoline ou de guitare.
ACTIVITES de MEMORISATION
Il sera possible très vite de proposer des jeux de Kim, en inventant les règles et leur fonctionnement afin d’aiguiser
l’attention, de développer la mémorisation auditive et de faire utiliser un langage particulier et adéquat.
ACTIVITES de LANGAGE
Un vocabulaire précis pourra être mis en place.
Avec du papier, j’obtiens des sons variés que je reconnais à l’oreille lorsque je claque les doigts contre une feuille,
quand je la déchire, la froisse, ….
Des jeux de rime rendront les enfants attentifs à la musique de la langue (utilisation des verbes d’action).
Différents contes ont été mis en musique par des compositeurs de tous les temps. L’aspect ludique du conte
favorisera l’envie de l’enfant à découvrir les musiques adaptées.
Remarque : Les notions de tempo sont souvent caractérisées par les mots - vite – doucement.
Le mot doucement reste vague et souvent ambigu
Il faudrait lui préférer le mot – lent – lentement -
Des arrêts (silence) permettront aux « élèves de se mettre en position de statue. Chercher à les rendre vivantes
par des poses amusantes.
(Commencer plutôt lentement pour mettre les élèves en situation – les passages rapides devront être assez
courts pour ne pas les énerver – alterner assez rapidement les tempi)
Ainsi l’éléphant est marqué par trois parties avec un rythme de valse au
centre.
La volière est marquée par des passages de flûte à la mélodie montante
(corporellement marqué par des corps qui se dressent vers le ciel, bras en avant),
des passages de piano avec des appuis (à quelques enfants peuvent intervenir sur scène à ce moment-là
seulement en avançant à petits pas rapides), une fin qui permettra à tous les enfants de disparaître en se
ratatinant au sol.
Des déplacements, des mouvements de plus en plus amples, un rythme de plus en plus rapide donneront
l’impression dégagée par la musique.
Faire découvrir d’autres œuvres pour faire émerger de la part des élèves cette notion de tempo,
tant par la parole, que par des exploitations en expression corporelle.
Tableaux d’une exposition de Moussorgsky / orchestrée par Ravel : Bydlo (lent) le ballet
des poussins (rapide)
Les quatre saisons de Vivaldi : extraits de l’été (lent) de l’hiver (rapide)
Dans les steppes de l’Asie Centrale de Borodine (lent)
Le vol du Bourdon de Nikolaï Rimski-Korsakov (rapide)
ACTIVITES CORPORELLES.
Jeux : Avec un support sonore (flûte à bec, tambourin, carillon) improviser une musique ou des rythmes alternant
rapide et lent.
Faire se déplacer les enfants en demandant un respect des changements de tempo et en jouant sur leur posture
(redressée pour le rapide, ratatinée pour le lent).
Les notions de « rapide » ou « lent « seront marquées par des coups de mailloche sur un bidon de plastique
ou un tambourin.
Le « lent » sera indiqué par des frappés au centre de la membrane de l’instrument.
Le « rapide » par des coups secs du manche sur le bord du bidon ou du tambourin.
Le dernier coup de chaque séquence sera marqué plus fortement permettant aux enfants d’anticiper leur arrêt.
Il sera matérialisé par une posture de statue qu’ils devront mettre en place très rapidement (entrainer les réflexes)
On matérialisera ces deux notions nouvelles par deux étiquettes en demandant aux enfants de choisir un
code propre à chacune d’elle.
Lent Rapide
Ex :
- Selon le tempo de la musique jouée par la flûte (pas de mélodie mais improvisation libre), les enfants
montrent l’une ou l’autre étiquette.
- Un enfant présente une étiquette. Les enfants se déplacent dans la salle en respectant son message
(sans musique).
- Deux enfants ont chacun un instrument (des instruments à lames : carillons ou xylos sont bien adaptés.
Les enfants improvisent librement).
Un enfant choisira la notion de rapide, l’autre celle de lent.
Un troisième élève présente l’une ou l’autre étiquette. La classe sera arbitre.
ACTIVITES POETIQUES
- On peut inventer des phrases à dire lentement ou vite selon l’étiquette présentée.
( l’é-lé-phant march’ len-te-ment / les oiseaux vol’nt dans le vent).
Adapter la diction aux notions travaillées tout en recherchant dans le texte les indices permettant de faire des choix.
Jeu dangereux
Un chat gris dormait - lent -
Sur son dos dansaient - rapide -
Cinq petites souris - lent -
Le chat les a prises - rapide -
Tant pis ! - lent -
ACTIVITES VOCALES
Jeu de sons :
Demander aux garçons de dire une phrase lentement, aux filles des phrases rapides.
Inverser
Placer deux cerceaux : un avec code pour rapide, un deuxième pour le code lent.
Choisir une phrase
Les enfants sont invités à se placer dans un des cerceaux et disent la phrase dans le tempo adéquat.
En répétant les sons, en faire changer les hauteurs et le timbre (par des mouvements de la bouche ou
des lèvres quand cela est possible)
Raconter une histoire qui sera mimée par deux groupes et qui fera appel en alternance à ces notions.
Avertissement : Un réflexe naturel pour les enfants (et les adultes) est de lier les notions de rapide à celle de fort,
de lent à celle de faible. Il est indispensable de permettre la dissociation de ces deux notions par un choix d’exercices
adéquats.
Jouer avec une cymbale et un woodblock en frappant chaque instrument une seule fois.
Faire verbaliser les élèves et les faire réagir aux différents sons produits.
Il est possible de faire remarquer aux élèves que le matériau des deux instruments n’est
pas le même. Proposer une activité de comparaison d’objets sonores afin que les élèves
observent et comprennent l’incidence entre matériau et longueur du son.
Collection de verres sur pied (verres simples et non en cristal ! L’essentiel pour qu’un verre résonne est qu’il soit
sur pied et qu’on le tienne par sa base pour ne pas empêcher la résonance.)
En les remplissant d’eau à des hauteurs différentes, en mouillant un doigt et en frottant le bord du verre les
enfants expérimentent !
Même jeu qu’avec les pots de terre.
Faire créer des moments musicaux en jouant des deux collections ensemble, en alternance, avec un objet par
collection, puis deux, trois, …
Proposer une création avec chef d’orchestre ou écriture d’une partition par codage. (Voir chapitre codage)
Proposer une collection d’objets en bois ou en métal, disposés sans ordre à même le sol. Prévoir deux caisses vides
ou deux cerceaux de couleurs différentes.
Les enfants feront résonner les instruments, seront invités à verbaliser leurs caractéristiques puis les rangeront
dans des caisses selon la durée de leur résonance.
On pourra faire remarquer en fin de séance – sans insister – que les instruments
métalliques sont tous dans la caisse « long » et les instruments en bois dans la
caisse « court ».
L’enseignant peut jouer des mélodies sur ces instruments. Les élèves expérimenteront que certains instruments
permettent indifféremment de jouer des sons courts ou longs.
Après quelques exercices permettant la maîtrise de ces deux notions, faire inventer un codage.
On matérialisera ces deux notions nouvelles par deux étiquettes en demandant aux enfants de choisir un
code propre à chacune d’elle.
Les étiquettes seront placées dans des caisses d’instruments ou espaces matérialisés.
¤ Jouer des sons à la flûte. Les enfants montreront l’une ou l’autre étiquette.
¤ Deux enfants choisissent chacun un instrument, l’un permettant de jouer la notion – court – l’autre celle de –
long –. Un troisième élève présente l’une ou l’autre étiquette et fait jouer ses camarades.
La classe est arbitre.
ACTIVITES POETIQUES.
Les gouttes
J’écoute la pluie,
Qui m’ennuie
Qui m’ennuie
Gare aux flaques
Gare aux flaques
J’essuie mes pieds,
Mon chapeau claque,
Dit l’escargot
Rentrant chez lui.
Tout de même,
Il ne fait pas chaud
Dans ma maison
Sans parapluie. » Martine Gehin
L’impression de gouttes va être donnée par l’articulation très courte de chaque syllabe. Quant aux flaques, il est
possible de traîner et de faire durer les mots.
ACTIVITES VOCALES
Idem avec la voix qui peut émettre des sons courts ou longs.
Faire expérimenter les enfants et constituer un catalogue de sons courts et longs. On peut profiter de l’occasion
pour enregistrer chaque séance afin d’en garder des traces et de créer à terme un catalogue
le plus complet des sons créés.
Les enfants remarqueront que les voyelles [a] [e ] [i] [o] [y] peuvent être prononcées de façon longue ou courte
et que d’autres sons ne laissent pas de choix :
[ d / p / b / k / t / g ] non associés à une voyelle sont émis par son court.
[ m / n / s / f / ch / v ] pourront également être au choix chanter très courts ou tenus.
[R] posera le problème du placement derrière les dents et de la capacité des enfants à le rouler.
ACTIVITES CORPORELLES
¤ On matérialisera dans l’espace la longueur des sons par un petit geste fin pour les sons courts
ex : (doigts qui imitent les gouttes d’eau) et par un geste plus large pour les sons longs (l’écartement des deux bras
ou main traçant une ligne imaginaire de gauche à droite)
¤ Les enfants seront invités à se déplacer sur la musique en réglant leurs pas et leur démarche sur la longueur des
sons entendus.
La musique sera jouée alternativement par l’enseignant et par un enfant à la flûte à coulisse ou au métallophone.
¤ Un enfant présentera une étiquette. Les enfants se déplaceront dans la salle en faisant des petits ou des grands
pas. Ils peuvent décider de ramper au sol pour les sons longs.
¤ Au tableau avec de la craie, au sol, des cordelettes ou des bancs et cerceaux, dans l’espace avec des foulards, l’on
permettra aux enfants de matérialiser les sons qu’ils entendent.
woodblock – claves, tambourin, … pour les sons courts. Cloche, chime, gong ou triangle pour les sons longs.
Faire expérimenter que le son peut être court si on l’étouffe en tenant l’instrument avec deux doigts.
Après un travail de maîtrise du geste, on pourra également utiliser un bâton de pluie (ne pas en acheter des trop
courts dont les sons seront assez faibles.)
ACTIVITES GRAPHIQUES
¤ On proposera aux élèves de grandes feuilles de papier blanc et des gouaches avec pinceaux.
A l’invitation d’une mélodie jouée sur un instrument, d’étiquettes de code, les élèves pourront dessiner des traits
courts ou longs, d’une couleur ou d’une autre, sans consigne particulière (laisser libre l’utilisation de l’espace de la
feuille)
¤ Idem mais avec des feuilles à lignes. On donnera un sens à la graphie afin de visualiser la suite de sons.
On pourra leur demander de changer de couleur (voire leur imposer le choix de celle-ci /ce qui fera un ex de
vocabulaire/afin de mieux visualiser les tracés.
ACTIVITES LITTERAIRES
¤ Inventer deux personnages représentatifs (pour un son long : le serpent / pour un son court : le pic-vert).
¤ Faire choisir par quelques enfants des objets représentatifs des personnages (flûte à coulisse pour le serpent /
claves pour le pic-vert).
¤ Raconter une histoire dans laquelle les enfants joueront chaque fois que leur personnage sera nommé.
Compétences : Savoir différencier des longueurs de sons différents. Sentir le rapport existant entre eux.
Reproduire des cellules rythmiques variées.
Différencier notion de pulsation et de rythme.
Associer rythme ou pulsation à un texte.
Il faudra du temps, beaucoup d’abnégation et de patience, d’imagination pour proposer régulièrement des exercices
adaptés et progressifs.
Précision : Dans les lignes qui vont suivre, je ferai souvent référence à deux notions.
Pour essayer d’en expliquer les nuances, je prendrai l’image d’une comptine :
- la pulsation = frappés réguliers qui ne tiennent pas compte de la prosodie.
- le rythme = suit la prosodie et sera constitué de sons rapides et lents. Il est donc marqué par une
irrégularité.
On associera le plus possible le rythme avec des onomatopées, la pulsation avec des frappés afin de les faire
ressentir corporellement.
L’utilisation d’un instrument (à la place des frappés de mains) comme un tambourin (ou un bidon d’eau
déminéralisée) avec l’utilisation d’une mailloche (à fabriquer en nombre avec baguettes chinoises et bouchons de
crémant Moment idéal pour leur réalisation : Janvier !!!) sera également d’une bonne aide.
- L’enseignant joue une longue série de pulsations que les enfants écoutent et sur laquelle ils vont se calquer.
- Tout en frappant ces pulsations, l’enseignant va dire une phrase que les enfants enchaîneront sans laisser de
temps libre.
Maître élèves
Le li - on march’ len – te - ment /
* * * * * * * * * * * * * *
- Idem avec le maître plus deux groupes. Chacun fera sa cellule rythmique en alternance :
Maître
Le li - on march’ len – te - ment /
- Jeux de rythme :
la première partie de la phrase est dite, La deuxième est frappés dans les mains.
Le li - on * * * *
Inverser
* * * march’ len – te - ment
Faire jouer ce rythme sur des instruments (il est important de proposer aux élèves d’articuler les paroles sur
les lèvres voire de les dire en chuchotant pour calquer le geste de la main sur le rythme du texte.)
Jouer cette cellule rythmique sur des familles d’instruments (en utilisant les mots ou les codes en vigueur).
De nombreux enseignants proposent aux enfants de se déplacer les enfants sur une pulsation.
Il faut être attentif à cet exercice car de nombreux enfants n’y arrivent pas, la pulsation étant souvent lente par
rapport à leur habitude de marche.
Une excellente base de travail est celle des comptines que l’on va dire de façon « mesurée ».
N’hésitez pas à puiser dans le document réalisé par des conseillers pédagogiques « les doigts s’amusent ».
Conseils : Faire frapper dans les mains une comptine est intéressant pour que les enfants perçoivent
corporellement sa pulsation.
Eviter néanmoins de faire frapper le rythme de la comptine, car le frappé sera calqué sur les paroles
et donc difficile et souvent peu précis. De plus, cela n’apporte rien que des brouillages car l’on ne percevra
clairement ni les paroles, ni le rythme.
EXEMPLES
PROMENADE DINER
Créer avec les enfants des étiquettes représentant le symbole des éclairs, de la pluie, du tonnerre.
Les différents exercices qui seront proposés aux enfants auront comme objectifs de jouer avec le texte et sa
rythmique.
On organisera la classe en deux groupes, le premier disant les onomatopées + les gestes, le deuxième disant
la fin de chaque phrase.
TEMPO et DUREE
Objectif : approche de la distinction entre les notions de
COURT - LONG et RAPIDE - LENT.
Sons continus - discontinus
Compétence : Etre capable d’associer deux notions maîtrisées individuellement.
Important : Pour une meilleure mémorisation des enfants, il serait intéressant que sur un mur de la classe,
un espace soit réservé à une trace des activités musicales avec affichage des étiquettes, dessin représentant un
instrument utilisé, ….
Reconnaître les bruits entendus et les caractériser : - bruits courts – secs / eau
qui est versée dans un verre … qui se casse … et que l’on balaye.
- alternance de bruits d’eau qui goutte d’un robinet mal fermé avant d’être ouvert.
ACTIVITES VOCALES .
Comment représenter les sons entendus avec sa voix ?
Chaque son sera expérimenté par quelques enfants individuellement puis par tout le groupe.
Jouer sur les onomatopées (pour les sons longs, on peut faire [tssss – ch--- - fssss – fff--- - …]
Dire une comptine en respectant les consignes : court – long – court/lent – court/rapide –
On séparera la classe en trois groupes. Un groupe sera auditeur. Les deux autres interpréteront chacun un signe
différent et fonctionneront en alternance mais également en même temps. On demandera aux auditeurs d’être
attentifs et d’écouter la musique ainsi créée.
Permuter les groupes pour que chaque enfant ait été auditeur.
Le maître pourra être le chef d’orchestre en présentant lui-même les étiquettes. Il n’oubliera pas la notion de
silence.
Les élèves deviendront chefs d’orchestre lorsque le jeu aura été bien assimilé.
ACTIVITES INSTRUMENTALES
En salle d’eau, expérimenter diverses utilisations du robinet. Les notions de court – long, sons continus –
discontinus se feront en jouant sur la variation du débit, sur l’ouverture et la fermeture du robinet.
Jouer à remplir des bouteilles et à chercher à verser de façon à produire des sons présentant les caractéristiques
ci-dessus décrites.
A partir des jeux et objets sonores proposés dans les pages 9 à 13, présenter aux élèves le matériel sonore
rangé dans des caisses.
Leur demander par des mots ou des codages de rechercher des objets sonores pouvant répondre à la consigne
indiquée : instrument qui fait des sons longs – sons grattés – à sons soufflés - ……
ACTIVITES CORPORELLES
Les sons courts pourront être matérialisés par des déplacements très saccadés.
Les sons longs pourront être matérialisés par des mouvements fluides faits avec des foulards.
Avec la flûte à bec ou la flûte à coulisse, jouer des sons longs ou brefs, dans un tempo tantôt rapide, tantôt lent.
(Dans le cas de sons courts dans un tempo rapide, il y aura beaucoup d’arrêts. On rappellera les règles du jeu de la
statue.)
Faire verbaliser les caractéristiques de la musique entendue.
Faire inventer un codage nouveau permettant d’intégrer cette notion nouvelle.
Il sera constitué de deux étiquettes rassemblées ou d’une étiquette rassemblant les deux notions ou encore d’un
signe nouveau.
La classe choisira. Ex :
Court / lent
__ __
Remarque : Les notions d’intensité sont souvent caractérisées par les mots - fort – doux -. Le mot
- doux – reste vague et souvent ambigu (doux – doucement – calme - …) On lui préfère le mot –faible -
Parler aux enfants en parlant faiblement, en chuchotant puis en parlant très fort.
Idem en frappant un tambour doucement ou très fort.
Faire écouter n’importe quel extrait de musique en modifiant le volume de sortie du son. On peut choisir un extrait
d’une œuvre de musique contemporaine (ce style de musique jouant énormément sur les contrastes de sons.)
Remarque : On pourra profiter de cette activité et de la découverte de cette notion pour informer les enfants des
dangers d’une écoute trop forte pour la santé des oreilles. Très tôt, les enfants vivent des agressions auditives
contre lesquelles il faudrait arriver à les protéger.
JEUX :
Lorsque le son produit sera puissant, les enfants ouvriront largement leurs deux bras (ne pas les faire lever en l’air
car ce geste sera réservé à la hauteur du son.)
Quand le son sera faible, les enfants pourront mettre un doigt devant la bouche (ou tout autre geste proposé par
eux).
- Le maître ou un enfant raconte une histoire faisant intervenir ces deux protagonistes.
Les enfants miment un geste évocateur non de l’animal mais du degré d’intensité qui lui est attribué.
(exemple lion marche fièrement, haut sur ses quatre pattes. La souris sautille accroupie)
¤ Donner des instruments aux enfants et les faire jouer en donnant les consignes au fur et à mesure.
¤ Le maître jouera du métallophone ou du tambour. Lorsqu’il joue fort, les enfants dansent. Quand il joue
faiblement, ils marchent sur la pointe des pieds pour mieux entendre la musique.
On pourra rajouter la notion de silence marquée par le jeu de la statue.
¤ Faire jouer un enfant. Lui demander d’abord de préciser s’il va jouer fort ou faiblement.
Après sa présentation, les camarades donnent leur avis sur le respect de sa consigne.
¤ Associer la notion de couleur éclatante ou pâle à celle de fort et faible. Les enfants réagiront à la vue d’un
papier de couleur.
¤ Visualisation de la notion : Placer de façon aléatoire des grands et des petits cerceaux ou des gros galets et
des petits dans la salle de jeux. Lorsque la musique est forte, les enfants sautent dans les grands cerceaux,
s’accroupissent près des gros galets. Lorsque la musique devient faible, ils cherchent un petit cerceau ou un petit
galet.
¤ Rechercher les possibilités d’intensité des objets sonores mis à disposition des enfants et les ranger dans
des caisses « fort » « faible » « les deux »
Ce jeu permettra aux enfants de réagir au fait que la puissance sonore d’un instrument est souvent générée par la
force du geste du musicien.
Il faudra donc leur permettre de s’entraîner afin d’être capable de maîtriser leurs gestes.
ACTIVITES CORPORELLES
Jeux de doigts et de mains
Avec le corps, trouver des moyens d’aborder la notion de fort – faible – crescendo et decrescendo.
(tapoter les doigts sur un support non résonant – sur un support résonnant.
Tapoter les doigts sur le dos de la main
Frapper des mains sur les cuisses, sur la tête, sur les bras, sur les fesses, sur le ventre, sur un bidon, ….)
Découvrir le xylophone
Laisser la découverte libre d’un xylophone présenté sans baguette.
On peut en jouer :
- avec les doigts - avec une baguette à tête de feutre
- avec les ongles - avec une baguette à tête de bois
- avec une lame, une règle, un objet, - avec une baguette à tête de liège
ACTIVITES de LANGAGE
Rechercher un vocabulaire correspondant à l’action de parler avec une voix faible ou forte:
- murmurer - chuchoter - susurrer - … / hurler - crier - tempêter - …
( le calme - … / le tapage - le vacarme - …)
ACTIVITES POETIQUES
A Paris
Le calendrier l’ogre
Aborder la notion de crescendo en organisant la classe en plusieurs groupes qui vont se rajouter. L’impression d’intensité
croissante va donc être obtenue par l’augmentation du nombre de récitants.
On multipliera les étiquettes et on proposera une petite partition qui familiarisera les enfants avec la lecture de
gauche à droite.
ACTIVITES VOCALES
appeler quelqu’un qui est très loin, appeler en donnant un ordre, fâché, en suppliant, …
ACTIVITES de SPACIALISATION
Les Tableaux d’une exposition de Modest Moussorgski extrait La cabane de Baba Yaga
(version piano seul)
Un travail de verbalisation permettra de mesurer la capacité acquise par les enfants à entendre, repérer et
dissocier les éléments travaillés jusqu’ici.
En plus des notions de tempo, les parties 1 et 3 sont plus fortes que la partie 2. Cette opposition marque bien la
course effrénée et l’ambiance tant lugubre que mystérieuse de la préparation de la potion.
Les enfants pourront mettre au point une chorégraphie indiquant ces notions, sans oublier les démarches
« boiteuse » de la cabane qui se déplace en se balançant sur des pattes de poule et « cassée » de la sorcière au dos
plié, à la figure menaçante.
Faire écouter des chansons populaires et enfantines. Faire classer les chants en fonction des notions étudiées
- Meunier tu dors
- A la Claire Fontaine (version Aria 2004 cycle 3)
- ….
Compétences : Reconnaître et comparer des éléments sonores – Faire des liens avec le vécu
personnel – Imiter des propositions vocales ou instrumentales -
Opposition entre le thème de la Belle jouée dans l’aigu et celui de la Bête joué
dans le grave.
A partir de l’observation d’une flûte à coulisse transparente en plastique, les enfants pourront observer que la
hauteur des sons sera différente selon la longueur du tube sonore et de la colonne d’air.
En observant un instrument à cordes, on comprendra que le principe de la longueur de la corde est le même.
(attention, choisir harpe – cithare - …plutôt que guitare car les 6 cordes sont de même longueur, leurs épaisseur et tension
modifiant les hauteurs de sons. )
On pourra lancer une activité de découverte des instruments en cherchant à les classer (de façon sommaire) entre
instruments graves et aigus.
aigu grave
le violon le violoncelle et la contrebasse
la flûte – le hautbois le basson et le contrebasson
la trompette le cor le trombone le tuba
… …
D’une façon ou d’une autre (en demandant à des musiciens de venir présenter leur instrument ou en écoutant des pièces
instrumentales sur CD, il faudra à un moment faire entendre et comprendre aux enfants qu’un instrument a la possibilité de jouer
des sons aigus et graves. La classification n’est de fait pas toujours facile à faire.)
Des appeaux d’oiseaux seront également utilisables pour différencier les sons aigus des sons graves.
Après la séance consacrée à la découverte de cette notion à partir de l’écoute musicale, on consacrera une séance
à des jeux de reconnaissance.
Mais la notion est difficile et il faudra être attentif à proposer aux enfants dans un premier temps des sons bien opposés.
ACTIVITES POETIQUES
Jeux de mots
Qui a volé la clef des chants ? Qui a gardé la clef des champs ?
La pie voleuse ou le geai bleu ? La couleuvre ou le hérisson ?
Qui a perdu la clef des champs ? Qui a touché la clef des champs ?
La marmotte ou le rouge-queue ? La musaraigne ou le pinson ?
Qui a trouvé la clef des champs ? Qui a perdu la clef des champs ?
Le lièvre brun ? Le renard roux ? Le porc-épic ? Le renard roux ?
ACTIVITES VOCALES
* L’enseignant s’adressera aux enfants en utilisant les deux registres de sa voix (grave et aigu).
Il arrive même en maternelle que des enfants aient une voix étonnamment grave. On pourra faire un petit jeu de
reconnaissance des voix d’enfants de la classe derrière un paravent.
Le but de l’exercice sera de porter l’attention non sur les différents timbres mais sur la notion de hauteur.
- la Sirène
Avec les bras, on va suivre le mouvement de la voix qui imitera la sirène en partant du grave pour monter dans
l’aigu puis redescendre.
¤ Tenir la main droite ouverte, la paume tournée vers le corps. L’auriculaire signifiera une note grave, l’index
et le pouce, des notes aiguës.
¤ Au bout de plusieurs exercices, l’enseignant peut chanter une note. Si les enfants la trouvent haute, ils
montreront l’index ou le pouce, ….
¤ Les comptines ayant comme thème la maîtrise du vocabulaire concernant les doigts de la main pourront
être mises en sons selon ce principe.
ACTIVITES INSTRUMENTALES
Les enfants verbaliseront en utilisant les mots « aigu » et « grave » (de préférence à haut et bas)
Ils demanderont au maître puis de jouer un son grave ou aigu. Ils auront une écoute critique
et réagiront si le maître « se trompe ».
* L’enseignant pourra jouer du xylophone ou du carillon. Les enfants apprendront à observer où se situent
les sons graves ou aigus. Ils découvriront que la longueur de la lame ou du tube intervient dans la hauteur du son.
On leur proposera des jeux qui développeront la capacité réflexe de jouer l’une ou l’autre note en fonction de la
consigne.
Pour la visualisation de la notion d’aigu et de grave, il est intéressant d’utiliser des instruments à lames, présentés en position
verticale afin que les enfants associent le grave vers le sol, l’aigu vers le plafond.
* On pourra également utiliser le matériel musical appelé « boomwhackers » (en vente chez
Fuzeau ou Lugdivine – voir catalogues)
La hauteur des sons est bien matérialisée par la longueur des tuyaux. Les couleurs permettent des jeux particuliers
de classement. On pourra rendre les enfants attentifs à la ressemblance des sons d’octave. On cherchera à faire
mémoriser la hauteur des sons de quelques tubes afin de permettre une anticipation mélodique.
Dans le choix des symboles, il faudra être attentif à laisser la possibilité de cumuler plusieurs notions.
Celles d’aigu et de grave pourraient donc être matérialisées par l’orientation et l’emplacement sur la feuille
Ou par le sens de la flèche.
_______
_____
_____ ________
A partir d’un code pour une note aigüe et une note grave, code représenté par un point rouge et un point bleu,
on inventera un panel de jeux vocaux et instrumentaux variés qui aideront les enfants à maîtriser le mieux possible
cette notion.
On inventera ainsi de petites mélodies que les enfants pourront inventer et reproduire ou improviser (car chaque
enfant ne gardera pas forcément la même hauteur de note)
ACTIVITES CORPORELLES
* Visualisation. Partager la salle de jeux en deux espaces sonores définis. Les enfants se déplacent dans l’un
ou l’autre selon le registre vocal dans lequel l’enseignant s’adresse à eux, selon la hauteur des sons qu’il joue à un
instrument, …
* A l’écoute d’un son grave ou d’un son aigu, les enfants se recroquevillent ou se redressent, se grandissent
(se rapprochant ainsi du sol ou du plafond).
(Avec une flûte à coulisse, il y a possibilité d’aller du grave à l’aigu ou inversement da façon progressive. Les enfants le
représenteront facilement corporellement. )
- la pluie dire ces mots sur tous les tons, avec des sons courts imitant les gouttes d’eau.
- l’éclair dire ces mots en alternant sons aigus et sons graves imitant le mouvement des éclairs
- le tonnerre dire ces mots sur des tons graves en traînant , imitant la résonance du tonnerre.
Avec de l’entraînement,
- on pourra faire alterner trois groupes (un par phrase) qui enchaîneront la comptine.
- on pourra organiser la classe en deux groupes, un de percussions, un de chanteurs.
Les percussions remplaceront les onomatopées
Les chanteurs diront les paroles
Dans les classes de petits, afin d’aider les enfants à se repérer dans la structure de la comptine,
on peut organiser les groupes en attribuant un foulard de couleur différente à chaque groupe.
Création finale :
On invente avec les enfants (l’enseignante ou après un travail de création avec les enfants) une mélodie pour la
comptine :
A/ mélodie pour les paroles. Les onomatopées seront mimées et jouées aux instruments de percussion
B/ mélodie pour la comptine complète. La percussion pourra accompagner le chant.
Matériel à utiliser :
¤ Les enfants ont des instruments. Ils réagissent aux consignes données par le maître ou
un camarade.
Ils imitent un exemple donné en respectant le mouvement proposé.
¤ Le maître montre au tableau une ligne montante et descendante. Les enfants la suivent avec leur
instrument.
Attention à la vitesse d’exécution car très vite, leur instrument ne leur permettra plus de respecter la consigne)
Compétence : Développer une audition fine. Etre capable de repérer des éléments significatifs.
Classer en fonction de critères déterminés. Se déplacer en respectant ces critères.
Découvrir à travers l’écoute, le caractère particulièrement fluide, souple, calme de cet extrait.
A partir de rubans, foulards de couleur, représenter le monde aquatique.
Les mouvements d’ondulation des accessoires, mais également des corps pourra suggérer, par des déplacements
dans la verticalité et l’horizontalité, la vie d’un aquarium.
Faire sentir par les enfants que des moments d’arrêt, dans la chorégraphie, sont intéressants pour les spectateurs
comme pour les participants.
Les accessoires ne pourront pas être souples, les gestes devront être saccadés. Une recherche d’accessoires
particuliers (manches – règles longues - ….) pourra être proposée. Leur utilisation devra être précisée.
On pourrait proposer un montage qui alternera, voire superposera ces deux musiques, en organisant la classe en
deux groupes.
ACTIVITES VOCALES
Proposer quelques jeux vocaux permettant de mettre en œuvre les notions étudiées ci-dessus.
Jeux de lignes mélodiques souples et de sons courts, nets, contrastés dans les hauteurs.
Imaginer un ciel musical avec des étoiles qui scintillent, des comètes qui passent rapidement, des planètes
illuminées, et un personnage de rêve qui plane dans l’univers.
ACTIVITES CORPORELLES
Faire évoluer les élèves en salle de jeux, sur des musiques, en prenant les postures de robot ou de chat souple, se
déplaçant pour attraper une proie (ou autres images permettant aux élèves de se déplacer selon les modes fluide
ou saccadé.)
En maternelle, le conte servira souvent de départ à un projet musical. Partir d’un conte musical
ou écrire un conte avec la classe sont des démarches riches de possibilités pédagogiques.
Le principe premier est celui de la nécessité pour les jeunes enfants de « faire », de « vivre dans leur corps ».
On cherchera à placer les enfants dans des situations vivantes qui donneront du sens aux démarches
d’apprentissage leur permettant de maîtriser le langage musical et de développer leurs compétences d’écoute,
qualités dont ils profiteront à tout moment de leur scolarité.
Les activités de pratique instrumentale, d’utilisation d’objets sonres en vue d’illustrations musicales seront
favorisées. Ne seront pas oubliées les activités d’utilisation de la voix, hors de l’interprétation de chansons. La
recherche de toutes les possibilités offertes par la voix à travers des jeux de sonorités, des jeux d’onomatopées,
de jeux d’articulation seront proposées fréquemment dans un esprit de créativité et de connaissance de son
propre corps.
Selon le conte, il sera possible de remplacer certaines parties du texte par des fragments sonores (certains
éléments répétitifs seront sonorisés, ….), de superposer des fragments sonores au texte, de sonoriser toute
l’histoire, laissant juste l’image aux enfants, d’illustrer de façon sonore chaque fragment de texte après ou
avant de l’avoir lu, de sonoriser et jouer corporellement certains passages, ……. à l’appréciation et au choix
de chacun, dans le respect d’une diversité de situations.
Compétences :
Verbaliser ses connaissances, ses émotions.
Etre capable d’exprimer des idées, des ressentis,
Développer l’esprit critique, exprimer et
argumenter ses choix
CREATION
Etre capable de réciter devant du public.
Instruments de musique
La panoplie traditionnelle des instruments à percussion
Flûte à coulisse
Flûte à bec
Objets détournés
Casserole
Couvercles
Verres
Table
Règles
Collection de pots de terre
Collection de verres sur pied