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Evaluation de l’efficacité biologique du fongicide BAOBALM (800g 

/kg de mancozèbe)
en lutte contre les maladies fongiques de la pomme de terre : Alternaria solani
A. SAID NASSUR 1, P. D. KANE2, M. GUEYE2 A. KANE1
Laboratoire de phytopathologie, CDH/ISRA

INTRODUCTION
La pomme de terre occupe une place très importante dans l’agriculture mondiale. C’est la principale denrée non céréalière la plus produite
et la plus consommée au monde très bien positionné pour garantir la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté (FAO, 2008). Sa culture est
contrainte à plusieurs maladies dont l’alternariose causée par Alternaria solani. Dans le but d’homologuer un nouveau pesticide, notre
étude avait comme objectif d’évaluer l’efficacité biologique d’un nouveau fongicide nommé BOABALM 80 WP (800g/kg mancozèbe)
pour la lutte contre les maladies fongiques de la pomme de terre (Solanum tuberosum) : Alternaria solani. Plus spécifiquement, il
s’agissait : (i) d’identifier les maladies fongiques de la pomme de terre ; (ii) de déterminer l’efficacité du produit sur l’alternariose de la
pomme de terre ; (iii) ainsi que la dose adéquate de BAOBALM pour le contrôle de l’alternariose de la pomme de terre.
METHODOLOGIE
 Un dispositif en bloc de Fisher Les Tests utilisés :
 6 répétitions paramètres  ANOVA au seuil de 5%
 5 traitements mesurés :  Comparaison des
˗ T0 (témoin absolu)  La moyennes :
˗ T1=1Kg/ha (demi-dose) vigueur  Tukey
˗ T2=2 Kg/ha (dose recommandée)  Incidence  Duncann
˗ T3=3Kg.ha (double dose)  Sévérité
˗ T4=2,5KgET /ha de Manga plus-COGA  Le degré
RESULTATS DISCUSSIONS de
(800g/kg) le témoin de référence
sénescen
RESULTATS ET DISCUSSIONS

A 15 JAL, les plants semblent présenter une Contrairement à ce que Kapsa (2004) et
Les plants moins sénescents sont ceux
résistance indépendamment du traitement Guillino (2010) ont démontré, le traitement
ayant reçu le traitement à ce stade
(Koné, 2020). A 30 JAL, les plants traités n’a pas eu d’impact sur le rendement et sur le
(maturation) favorable à la maladie
étaient plus vigoureux (Niang, 2016). pourcentage de tubercules pourris (Goudiaby,
comme l’a montré Kaba (2020).
2017).

Traitement % gros %moyen % petit


tubercules tubercules tubercules
Témoin non traité (T0) 3,9 ± 3,0 b 50,6 ± 4,5 36,4 ± 4,8 a L’incidence est très élevée
Baobalm à 1 kg/ha (T1) 3,1 ± 3,1 b 52,1 ± 2,3 34,8 ± 3,9 ab durant tout le cycle en
Baobalm à 2 kg/ha (T2) 18,4 ± 4,9 a 47,3 ± 4,2 21,0 ± 3,9 b
dépit des traitements ce
Baobalm à 3 kg/ha (T3) 8,1 ± 3,3 ab 47,0 ± 3,0 31,4 ± 6,7 ab
Témoin de référence (T4) 15,8 ± 5,2 a 15,2 ± 4,8 26,6 ± 3,9 ab
qui est en déphasage avec
Moyenne ± Ecart-type (n = 6) 9,9 ± 5,1 48,5 ± 3,7 30,0 ± 4,9 Koné (2020).
Coefficient de variation (%) 9,92 19,5 30 La sévérité est réduite de
Probabilité et signification du test 0,021 * 0,401 ns 0,028 * 22% à 30JAL (Gondal et
Plus petite différence significative (5%) 10,63 - 10,0
al, 2012 ; Ghazanfar et al,
Les plants traités ont eu plus de tubercule de gros 2016) contrairement à
calibre et moins de petits tubercules 15JAL

CONCLUSION
En définitive, les résultats obtenus ont montré que BAOBALM n’a pas eu d’influence sur la vigueur et la sévérité de l’alternariose à
15JAL et n’a pas réduit l’incidence de la maladie. En revanche, il confère une bonne vigueur aux plants et réduit significativement la
sévérité de la maladie de 22,5% à 30JAL. Le traitement a significativement permis l’allongement du cycle de maturation en ralentissant la
senescence et l’obtention de plus de tubercules de gros calibre et moins de petits tubercules. Il n’a significativement pas impacté le
rendement de la spéculation bien qu’il était satisfaisant et présente un taux peu élevé de tubercule pourris. Toutes les doses ont réduit la
gravité de la maladie mais c’est la dose recommandée T2 (2kg/ha) qui s’est avérée la plus efficace pour le contrôle de l’alternariose. Il n’a
présenté aucune phytotoxicité à la spéculation et est tolérante à la faune de la culture. Le fongicide BAOBALM pourrait bien contribuer à
la lutte phytosanitaire de l’alternariose de la pomme de terre
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
Koné 2020 ; Guillinno et al, 2010. Kapsa et al, 2004 ; Kaba, 2020, Koné, 2020 ; Niang, 2016 ; Gondal et al, 2012 ; Ghazanfar et al, 2016

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