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Chapitre 1 : Besoins énergétiques et Bioénergétique L3 ANP

II. Bioénergétique :

Pour vivre les organismes doivent extraire de l'énergie à partir de la matière environnante et la convertir en d'autres
formes d'énergie propres à leur existence. Les organismes peuvent être divisés en deux classes étroitement liées :
 les phototrophes qui reçoivent l'énergie lumineuse du soleil et qui la convertissent en une énergie chimique
sous forme de molécules organiques complexes (par exemple, des oses).
 les chimiotrophes qui vont dégrader ces molécules organiques par oxydation et refournir des molécules
simples aux phototrophes.

Toute cellule vit et se développe grâce à un échange interrompu de matière et d'énergie avec le milieu environnant.
Les organismes vivants constituent ce que l'on appelle des systèmes ouverts et tout le reste constitue le milieu
extérieur.

Toute cellule est le siège de milliers de réactions biochimiques qui mettent en jeu des transferts de matière et
d'énergie. Cet ensemble de réactions s'appelle le métabolisme.

Certaines voies métaboliques libèrent de l'énergie en décomposant des molécules de structure élaborée en
composants élémentaires de structure plus simples : elles aboutissent à l'oxydation complète des biomolécules en CO2
et H2O. Cet ensemble de processus de dégradation s'appelle le catabolisme.

A l'inverse, l'énergie libérée au cours des processus cataboliques est utilisée pour fabriquer un très large ensemble de
molécules complexes à partir de quelques précurseurs simples. Cet ensemble de réactions de biosynthèse s'appelle
l'anabolisme.

L'ensemble de ces réactions se déroulent à une très grande vitesse, bien supérieure à celles qu' l les auraient isolément
dans la nature, grâce à des catalyseurs biologiques que sont les enzymes.

En conclusion, la cellule va constamment :


 capter de l'énergie du milieu extérieur (par exemple l'énergie lumineuse)
 Céder une partie de cette énergie au milieu extérieur sous forme de chaleur
 transformer le "reste" de cette énergie en travaux cellulaires. Quasiment tous les travaux cellulaires résultent
d'un mécanisme chimique : le transfert d'un groupement phosphoryle issu d'une molécule, l'adénosine
triphosphate ou ATP.

Toutefois la transformation de l’énergie chimique en travail n’est pas parfaite


- 20% pour le fonctionnement de l’organisme notion de rendement;
- 80%reste pour la production de la chaleur notion du métabolisme thermique.
1. Définition de la bioénergétique :
Étudie l’origine et devenir de l’énergie dans la matière vivante, donc on étudie et explique les mécanismes des
transformations (conversion) de l'énergie dans les tissus vivants. La bioénergétique est l’application de la loi de
la thermodynamique aux réactions biochimiques.
 Premier principe : Selon le premier principe de la thermodynamique, il n'y a ni création, ni perte d'énergie,
mais uniquement des transformations d'énergie. En d'autres termes, le contenu total d'énergie de l'Univers est
constant.

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 Deuxième principe : Spontanéité d’un processus –Notion de réversibilité : le terme spontanéité a une
signification rigoureuse en thermodynamique : un processus est spontané s’il est avantagé du point de
vue thermodynamique.

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Notion de couplage des réactions biochimiques :


 La cellule est capable de transformer l’énergie chimique en une autre forme. L’énergie est nécessaire pour
accomplir les systèmes endergoniques (biogénèse, contraction musculaire, influx nerveux, activation de
composés, transport actif, défense immunitaire, division cellulaire).
 Les systèmes endergoniques ne peuvent avoir lieu spontanément (ΔG > O), ils doivent être couplés à des
systèmes exergoniques (réactions de dégradation des nutriments (ΔG ˂ O).
 Le couplage dépend de la présence d'un intermédiaire commun : une molécule dont la structure chimique lui
confère une forte énergie libre de Gibbs qui peut être transférée à une autre molécule. La molécule universelle
qui possède cette forte énergie libre est l'adénosine triphosphate ou ATP.

2. Méthodes de mesure :
La calorimétrie : est la mesure de la quantité d’énergie utilisée par un organisme vivant, ce qui permet une
évaluation globale de son fonctionnement.
 Unité de mesure=Kilocalorie (Kcal ) ou Kilojoule
 1 Kcal, représente la quantité d’énergie qui permet l’élévation de la température de un Kg d’eau de 15 ° C à
16 °C.
 1Kcal=4.185KJ.
1. Bombe calorimétrique
Une bombe calorimétrique est une chambre hermétique qui sert à mesurer la chaleur dégagée par la
combustion de divers composés chimiques. Cet appareil permet d'obtenir une combustion complète de
l'échantillon et de récupérer, sans perte, toute la chaleur qui en résulte.

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 Dans la bombe calorimétrique, la combustion complète des glucides et des lipides en présence d’O2 à haute
pression, donne de l’H2O, du CO2 et de la chaleur en plus de l’azote pour les protides.
•L’énergie résultante = théorique

2. La chambre isolante
L’objectif est la mesure de la chaleur produite par un organisme vivant (métabolisme thermique), qui est
un reflet de sa bioénergétique.
Le principe est le maintien de la température de la chambre isolante=Adiabatique (constante grâce à un
échangeur thermique).

3. Calorimétrie alimentaire
La valeur énergétique du nutriment protéique dans l’organisme est différente de sa valeur théorique.
•En effet, le nutriment protéique est brulé partiellement dans l’organisme, pour donner une valeur
énergétique dite biologique ou réelle qui est < à sa valeur théorique.
•Par contre la valeur énergétique réelle des glucides et des lipides est pratiquement = à la valeur
théorique.

Cependant l’absorption intestinal des nutriments est partielle, ce qui est à l’origine d’une troisième
valeur énergétique des nutriments dite pratique.

Donc la connaissance du poids de chaque nutriment dans les entrés alimentaires des 24 h (ration
alimentaire) permet le calcul de l’apport énergétique pratique qui leurs correspond (ration calorique Q).
Q Kcal = 4(G) Kcal + 4(P) Kcal + 9 (L) Kcal
4. calorimétrie respiratoire
La plus utilisée en pratique médical. Basée sur la mesure de la consommation d’O2 en état stable et sur la
connaissance de l’équivalent calorique du nutriment par litre d’O2.
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L’équivalent calorique = équivalent énergétique = coeff thermique de l’O2: c est la quantité d’énergie libérée par litre
d’O2 pour la combustion d’un aliment.

Dont NRJ= 673 Kcal

5.05 Kcal pour les glucides

4.70 Kcal pour les lipides

4.70 Kcal pour les protides

En pratique il est difficile de connaitre la participation exacte de chacun des trois nutriments au moment de la mesure
de la consommation d’O2 d’où l’utilisation généralement de l’équivalent calorique moyen qui est =à: 4.8 Kcal

La notion de quotient respiratoire

 Il s’agit du rapport R= VCO2/VO2

 Il se calcule après la mesure supplémentaire de la quantité du CO2 produite (VCO2).

 Sa valeur est variable selon la nature du nutriment brulé; ainsi elle est égale à :

 Lipides =0,7

 Protéines =0,8

 Glucides =1 (idéale)

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