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Plus de certitude puérile et aveugle vis-à-vis de l’emploi salarié ! Tout le monde est
aujourd’hui conscient et sait qu’il peut perdre son emploi du jour au lendemain, sous
seulement, la simple influence d’un choc perturbateur du circuit économique. Le cas évident
de la pandémie du covid-19 en est un exemple patent de l’épée de Damoclès qui plane
désormais sur les emplois.
Dans ces conditions « devenir à la fois son propre patron et son propre employé semble plus
conciliable qu’autre expérience professionnelle »1. En conséquence, faire le choix d’être son
propre employeur, revient à opter pour la prise en charge de sa propre destinée
professionnelle. C’est se lancer dans l’entrepreneuriat.
1 - Définition de l’entrepreneuriat
Martin (2013), définit l'entrepreneuriat au sens très strict comme étant la création
d'entreprises par des personnes qu’elles soient morales ou physiques. Par entrepreneuriat, il
faut également entendre le fait qu’une personne s’approprie et gère des ressources
(humaines, matérielles et/ou financières) dans le but de trouver, de proposer et d’implanter
des solutions qui répondent aux besoins de la société. L’entrepreneuriat renvoie, par
conséquent, une personne à s’intéresser et à se lancer dans une activité, fruit de son rêve ou
de son désir, qu’elle réalise à partir des ressources à sa disposition, sous contrainte des
risques de l’aventure. Il s’agit donc d’un concept qui a pour avantage précieux l’occupation
professionnelle. Très souvent, on va à l’entrepreneuriat en vue de s’épanouir à terme.
-les difficultés qu’éprouvent la plupart des apprenants ayant terminé leurs formations
et qui s’exposent à une situation de chômage généralisé,
- l’instabilité et le déséquilibre d’un marché de travail qui cautionne de moins en moins
les employés qu’il expose dans un climat d’incertitude avéré,
- la motivation qu’éprouvent bon nombre de jeunes à bâtir leurs projets d’avenir, à
prendre en mains leurs carrières, à réaliser leurs rêves et faire leurs propres choix ;
bref, à bâtir leurs vies selon leurs propres convictions.
Ces raisons déterminent en grande partie l’émergence aujourd’hui d’une nouvelle famille de
personnes animées de l’esprit de responsabilité et d’inventivité. Ces personnes prennent le
risque de créer, de donner corps (ou de transformer) leurs rêves ou leurs visions en apportant
1
Emile AIFA (2017) : L’entrepreneuriat autrement, Les Editions du Flamboyant
des changements dans la société. Souvent, elles s’auto-emploient et ne veulent pas être
soumis aux contraintes de la hiérarchie et du temps. L’entrepreneuriat s’insère donc dans cet
ensemble de comportements, comme l’alternative socio-économique qui permet de
contrecarrer le sous-emploi (surtout des jeunes), tout en leur offrant des possibilités et des
opportunités de se réaliser ou de s’épanouir. Il peut, en outre, être assimilé à la faculté de
créer de la valeur à partir de ressources limitées, lesquelles quand elles sont bien exploitées,
permettent de répondre à des demandes exprimées par des clients. Il s’identifie encore
comme étant une volonté manifeste de mener des activités dont on est soi-même initiateur,
auteur et acteur. Il faut toutefois signaler que le rôle de l’entrepreneuriat ne se limite pas
seulement à la création de l’emploi.
L’entrepreneuriat consiste également à réaliser des rêves en les déployant de telle sorte qu’ils
deviennent des solutions à des problèmes qui se posent à un environnement. A ce titre, tout
en luttant contre le chômage, il favorise aussi la croissance d’une économie. Ainsi, défini par
Gasse (1995) comme un processus d’appropriation et de gestion de ressources dans le but de
créer, de développer et d’implanter des solutions nouvelles, l’entrepreneuriat permet de
répondre aux besoins des individus ou des groupes. C’est un processus qui, pour être mieux
appréhendé, mérite qu’on s’intéresse à sa structuration, à la fois stimulante et alambiquée.
2 – 1 L’entrepreneur
Au sens concret, l’entrepreneur est un créateur de richesses et/ou de l'emploi par la mise en
œuvre d’une affaire. C’est une personne physique qui prend le risque de réunir des capitaux
et des hommes, et qui a pour but de réaliser un certain nombre d'objectifs économiques.
L'organisation ainsi créée sera l'entité juridique à laquelle ces objectifs seront assignés.
En bon rêveur, l’entrepreneur se met en mouvement et traduit son désir en projet qu’il finit
par réaliser. Il s’investit personnellement, matériellement et financièrement dans la
2
Wikipédia
réalisation du projet pour donner satisfaction aux tiers, raison d’être des objectifs qu’il s’est
lui-même fixés. C’est l’individu qui est au centre de la décision d’entreprendre dans laquelle
il met ses talents, ses atouts, ses zones lumineuses et ses zones d’ombre qui vont donner sa
couleur à l’affaire qu’il va créer et faire prospérer.
Que ce soit donc clair pour toute personne mue par le désir d’entreprendre, l’entrepreneur est
au préalable et avant tout, un fabriquant de rêves. Il fait d’abord le rêve de donner
satisfaction à un problème ; rêve qu’il traduit, ensuite, en projet ; lequel projet se réalise
enfin, par la mise en combinaison harmonieuse et en œuvre des ressources dont il dispose.
Entrepreneur
Autre besoin
Besoin
NON OUI
solvable,
rentable ?
Revoir la solution
Revoir l
Redimensionnement
Encadré 1
Citations d’entrepreneurs
“Depuis le premier jour où je suis devenu entrepreneur, je suis convaincu que la seule
mission valant la peine d’être poursuivie dans les affaires, c’est améliorer la vie des gens.” –
Richard Branson
“Une personne qui voit un problème est un être humain, une personne qui trouve une
solution est un visionnaire, et la personne qui prend les choses en main pour mettre en
œuvre la solution est un entrepreneur.” – Naveen Jain
“Un entrepreneur, c’est quelqu’un qui saute d’une falaise et construit un avion en
descendant.” – Reid Hoffman
“Ce n’est pas une question d’idées. C’est une question de concrétisation de ces idées.” – Scott
Belsky
“On peut créer une entreprise pour de nombreuses mauvaises raisons. Mais il y a en une
seule qui soit bonne et valable, et je pense que vous la connaissez : c’est de changer le
monde.” – Phil Libin
“Être entrepreneur, c’est un état d’esprit. Il faut voir les choses comme des opportunités tout
le temps. J’aime les entretiens. J’aime pousser les gens sur certains sujets. J’aime fouiller en
profondeur quand il n’y a pas forcément ni bonne ni mauvaise réponse.”
– Soledad O’Brien, Paroles d’entrepreneurs
“Si je ne devais donner qu’un SEUL conseil à quelqu’un qui veut devenir entrepreneur, ce
serait de créer son entreprise sans dette ni frais généraux. C’est comme ça que j’ai lancé ma
société il y a six ans, et cela a considérablement augmenté mes chances de réussite”. Dez
Stephens de Radiant Health Institute
2 – 2 L’organisation
Pour l’entrepreneur, l’organisation est le processus, qui mis en place par la combinaison des
ressources permet d’atteindre les résultats prévus. Elle peut s’appeler : entreprise, unité de
production ou autre chose, c’est elle qui connecte l’entrepreneur à sa clientèle, laquelle
satisfaite, lui permet d’atteindre ses objectifs. A ce titre l’organisation comprend non
seulement la structure mais aussi les procédures d’actions qui concourent à l’atteinte des
résultats escomptés. Une bonne organisation parvient à réduire les tensions dues souvent à
l’insuffisance des ressources en réponse aux objectifs à atteindre. Son efficacité est vectrice
de gain voire d’économie de ressources et une issue favorable pour un bel aboutissement. Elle
devrait être pensée, puis imaginée par l’entrepreneur et devrait s’identifier comme l’ensemble
de responsabilités, de décisions et d’actions pouvant concourir à la finalité de l’activité ou de
l’affaire. C’est un outil très indispensable à l’entrepreneur ; et, davantage obligatoire au
débutant qui devra le concevoir plus simple et plus flexible. Son architecture est le fruit d’une
construction progressive, caractérisée par un ensemble de facteurs dont une liste non
exhaustive est la suivante.
Très recommandée dans le cas d’une structure à petite échelle, la polyvalence professionnelle
est l’expression d’une compétence qui s’élargit à la maîtrise d’autres fonctions. Elle s’identifie
comme une optimisation des compétences dans une optique de minimisation des coûts (à
supporter par l’entrepreneur). Dans la réalité, la polyvalence est l'expression d'une recherche
de l'utilisation rationnelle du peu de ressources dont dispose un entrepreneur. Sa mise en
œuvre permet tout aussi la réalisation des résultats par l'obtention d’une plus forte
rentabilité. Mais, elle n’apparaît pas comme une panacée. L’entrepreneur pourrait également,
en cas de besoin, faire recours à une stratégie de sous-traitance pour des compétences dont il
n’a pas la maîtrise ou qui sont plus onéreuses à conserver. La prise en compte d’une telle
préoccupation ne peut s'opérer que par un diagnostic approfondi de l’existant. La question
fondamentale réside dans la mise en évidence des besoins de la structure et des compétences
dont dispose l’entrepreneur à la fourniture de solutions innovantes, en réponse à une offre. A
cet effet, il nous paraît plus judicieux de partir de la conception de la polyvalence à laquelle
nous venons de faire référence, pour aller vers une démarche plus globale de recomposition
de l'organisation du travail et des compétences dont a besoin l’organisation et celle dont
dispose l’entrepreneur. Il s’agit là d’une conciliation rationnelle à opérer. L’on verra, par
exemple, qu’il est plus rationnel à un gérant de boutique de faire tenir sa comptabilité par un
centre de gestion agréé (CGA), plutôt que d’engager un spécialiste à rémunérer
mensuellement.
De nombreux facteurs sont à ne pas négliger dans le processus décisionnel (raison, émotions,
inconscient…). Ainsi, certains individus ont besoin, d’abord, de collecter beaucoup
renseignements et de données ; ensuite, de mener une étude comparative avant de décider,
en fin de compte. D’autres, au contraire, se fient à leur intuition. De toutes les façons, quelle
que soit la méthode empruntée, celle-ci en dit beaucoup sur la personne de l’entrepreneur et
entraîne une forte influence sur l’évolution de son organisation.
En plus de la planification, la capitalisation des acquis, semble aussi une voie salutaire pour
la rationalisation des dépenses de la jeune organisation. Il s’agit de la conservation, pour une
ou des utilisations ultérieures, de schémas préconçus et pour la plupart du temps, déjà
utilisés dans d’autres circonstances similaires à celle référencée. Très utile pour
l’entrepreneur qui l’adopte et l’adapte à des cas semblables, la capitalisation est une ressource
produite par l’organisation elle-même. Elle concerne la sauvegarde des bonnes pratiques, des
connaissances acquises dans l’exécution quotidienne des activités, principalement les savoir-
faire et les retours d'expérience. Ils peuvent ainsi être exploités, valorisés dans l’exécution
d’autres travaux et permettre ainsi une économie d’échelle.
Quand un rêve se mue en projet, c’est que sa réalisation va apporter des solutions pour une
cible déterminée. Cette cible a besoin d’être bien connue et circonscrite de l’entrepreneur qui
se doit d’étudier ses caractéristiques.
Si le marché de proximité est une des marques de l’entrepreneuriat, il ne saurait être perçu
comme une règle. Il est, en effet, utile de le préciser et de le faire remarquer : le marché de
proximité est recommandé au début de l’entrepreneuriat mais devrait connaître de mutation
à mesure que l’organisation prend de l’ampleur.
Par ailleurs, vue sous l’angle structurel, l’organisation devrait faciliter la circulation des flux
et ainsi permettre d'atteindre des objectifs déterminés. L’entrepreneur ne doit jamais perdre
de vue que tout organisation vit et se nourrit de flux d’informations. Pour augmenter la
vitesse desdits flux, il faut mettre en œuvre les synergies existantes au sein de l'organisation :
par exemple, la mutualisation (partage par plusieurs structures de coûts de manière à
optimiser l'accès à ces ressources et leur rentabilité) ; la scalabilité (capacité de l'organisation
à pouvoir grossir par un changement d'échelle, c'est-à-dire de supporter des volumes plus
importants de traitements sans remettre en cause l'architecture sous-jacente) et la résilience
(capacité d'une organisation à continuer de fonctionner en cas de panne) sont des spécimen
de stratégies que s’appropriera tout entrepreneur avisé.
Encadré 2
Différentes approches de l’entrepreneuriat
Les contributions récentes dans la recherche sur l’entrepreneuriat peuvent être regroupées
en trois approches principales.
1. L’approche fonctionnelle de l’entrepreneuriat
Dans cette approche, on met l’accent sur les effets de l’entrepreneuriat et sur le rôle de
l’entrepreneur dans le développement des systèmes économiques (Fayolle, 2002). Les
travaux de recherche à ce niveau s’orientent autour de trois paradigmes : l’opportunité
d’affaires, l’innovation et la création de valeur. Cette approche s’inscrit ainsi dans la
tradition schumpétérienne qui considère l’entrepreneur comme un agent du changement et
une figure centrale du développement économique. En effet, il prend des risques pour
innover, notamment en réalisant de nouvelles combinaisons productives. L’entreprise est
considérée comme une dynamique d’exécution de nouvelles combinaisons. Par conséquent,
l’entrepreneuriat existe à travers la dynamique d’innovation.
2. L’approche-individu
Cette approche centrée sur l’individu, s’est développée au cours des années 1970. Elle a
cherché à dresser les compétences et les caractéristiques personnelles de l’entrepreneur en
identifiant ses traits de personnalité et en s’appuyant notamment sur les apports de la
psychologie.
Dans cette approche plusieurs questions ont été posées :
• Qui est l’entrepreneur ?
• Etre entrepreneur relève t-il de l’inné ou de l’acquis ? (Gartner, 1989)
• Existe-t-il un instinct entrepreneurial ?
Deux courants ont émergé de ce débat : le premier est celui des défenseurs des traits de
personnalité qui ont cherché à différencier les entrepreneurs des non-entrepreneurs sur la
base d’un registre des caractéristiques intrinsèques (Gartner, 1985). Le deuxième courant
réunit les défenseurs des sciences du comportement pour lesquels ces caractéristiques n’ont
pas de sens. En effet, plusieurs individus susceptibles de posséder les caractéristiques
psychologiques entrepreneuriales n’ont jamais envisagé une carrière entrepreneuriale.
Cette approche permet d’expliquer rétrospectivement le choix de carrière entrepreneuriale
mais elle n’est pas capable de prédire avec précision les choix entrepreneuriaux futurs d’un
individu (Audet, 2001).
3. L’approche processus
Cette approche se développe à partir des années 1990. Elle ne s’intéresse pas aux traits de
personnalité de l’entrepreneur mais plutôt à son activité qui s’inscrit dans un processus
entrepreneurial. Ce processus entrepreneurial est conçu dans une approche systémique qui
couvre trois champs (Schwartz, 1992) :
• Exprimer la nature ontologique de l’objet ;
• Comprendre l’évolution et les mécanismes des systèmes ;
• Agir et évaluer l’incidence de l’approche systémique sur l’intervention dans les
systèmes humains, sociaux et écologiques (Moussa-Mouloungui, 2012).
Les recherches liées à cette approche se sont intéressées à différents thèmes liés à
l’entrepreneuriat (l’entrepreneuriat familial, la reprise d’entreprise, l’entrepreneuriat
féminin, l’entrepreneuriat ethnique, l’accompagnement entrepreneurial, etc.). Ces
recherches s’articulent autour de quatre paradigmes (Moussa-Mouloungui, 2012) : le
paradigme de la création d’organisation, le paradigme de l’opportunité d’affaires, le
paradigme de la création de valeur et le paradigme de l’innovation.
Bachiri, M.
3 – Typologie de l’entrepreneuriat3
L’entrepreneuriat est un domaine large qui se présente sous plusieurs formes dont chacune
comporte aussi bien des avantages que des inconvénients.
3
L’entrepreneuriat peut être formel ou informel. Il peut revêtir la forme d’une débrouillardise (l’inconvénient
est que cette forme d’entrepreneuriat est précaire et peu valorisante si elle dure)
lesquels les nourrissent et les font vivre, le temps d’être émancipées. Le
business de ce type conditionne son promoteur à un rôle d’intermédiaire. Il
permet au marché d’exister et de se réaliser. Il assure la rencontre de l’offre et
de la demande, tout en tirant son « épingle du jeu ». D’un côté, c’est un
offreur qui détient des produits et recherche à qui livrer. D’un autre, c’est un
demandeur qui est en quête de ces mêmes produits. Ils ne se connaissent pas.
Le promoteur-intermédiaire se présente au demandeur en tant qu’offreur et
lui propose ses conditions (prix, quantité, délai de livraison, délai de paiement,
etc.). Il en fait de même avec l’offreur qui lui fournit les produits, qu’il livre au
demandeur. De cette opération moins onéreuse, il en tire commissions et
profits qu’il investit dans son entreprise nouvellement créée, sans ressource.
Ces genres d’activités du début lui permettent très progressivement de mettre
en route son entreprise alors qu’au départ, il n’avait aucune ressource pour y
consacrer.
o la création ex nihilo avec capital de départ : contrairement à l’exemple
décrit ci-dessus, les ressources existent dans ce sous-cas. Elles sont
directement affectées à l’entreprise nouvellement créée, qui dispose
immédiatement d’une personnalité morale et juridique, avec une organisation
formelle. Elle peut être l’initiative d’un ou de plusieurs individus, qui
souscrivent au capital social, lequel permet, en partie, de doter la nouvelle
entreprise, des biens pour son fonctionnement.
Les avantages et inconvénients des formes d’entrepreneuriat étudiées plus haut, se trouvent
résumés dans le tableau suivant.
4 – Profil entrepreneurial
Après avoir répondu aux 25 questions de manière franche et sincère, on calcule les réponses
pour aboutir au résultat. En effet, l’entrepreneuriat suscite beaucoup de questions
pertinentes qui ont besoin de réponses loyales et correctes venant du fond du cœur. On ne se
ment pas, on ne ruse pas et on ne cherche pas à dribbler, au risque d’une conjecture biaisée,
d’une appréciation erronée de la situation. Le résultat trouvé à l’issue du calcul doit être
interprété au regard des indications ci-dessous.
4
Il est inspiré du Professeur Yvon Gasse, Directeur du Centre d’Entrepreneuriat et des PME de l’Université de
Laval
9) Je peux me mettre dans la peau de mes
interlocuteurs, voir comment ils pensent 1 2 3 4 5
• 1 point est attribué par question, si on répond 1 ou 2 aux énoncés 1, 4, 5, 7, 9, 10, 11,
13, 15, 18, 19, 22, 23 et 25 (maximum de 14 points);
• 1 point est attribué par question, si on répond 4 ou 5 aux énoncés 2, 3, 6, 8, 12, 14, 16,
17, 20, 21 et 24 (maximum de 11 points);
• aucun point n’est attribué, si on encercle le chiffre 3.
• entre 11 et 15 points : il est dans une zone de transition. Il est probablement apte à
devenir entrepreneur, mais il doit y mettre beaucoup d’efforts et de persévérance.
Peut-être a-t-il besoin d’une formation, un coaching… Une aide et un suivi sous forme
de conseils et d’encouragements lui seraient d’une grande utilité.
- entre 0 et 5 points : qu’il soit réaliste ! Il lui serait probablement difficile d’évoluer
actuellement dans un milieu entrepreneurial. Beaucoup d’efforts lui restent à faire.
En outre, il est important de souligner que ce test n’a pas pour but essentiel de prédire
l’avenir entrepreneurial des individus. Il s’agit beaucoup plus de montrer aux aspirants la
photographie de leur profil entrepreneurial du moment. Ceci leur permettra d’appréhender
leurs insuffisances quant à leur choix de devenir entrepreneur. Ces insuffisances peuvent
être, par exemples, comblées par la recherche de financement ou de partenariat, le
peaufinage de la stratégie commerciale, le redimensionnement de projet (à son vrai profil),
etc.
Conclusion
L’environnement dans lequel vit l’être humain est sa véritable source d’inspiration en
matière d’affaires. Il est émetteur de flux d’informations très utiles dont les signaux le
stimulent, le motivent, excitent ses sens et son intellect et lui permettent, par
conséquent, d’émettre à son tour, beaucoup d’idées. Parmi celles-ci figurent celles
d’ordre économique appelées idées d’entreprise dont la concrétisation aboutit à la
création d’entreprise et à l’épanouissement socio-économique de l’homme. Cependant,
une idée n’a de valeur que si elle se développe et se réalise. Le chapitre présent a pour
but d’apprendre à tout aspirant à l’entrepreneuriat à savoir :
- puiser de son environnement des éléments susceptibles de se muer en idées,
- utiliser les astuces nécessaires à la bonne conduite de l’idée retenue pour en
faire un projet réaliste et réussi.
Il résulte de la conjecture efficace de son milieu professionnel ainsi que ceux des
autres pour en extirper les faiblesses marquantes. Celles-ci, traduites comme besoins
insatisfaits, seront converties en idées d’entreprise à concrétiser par la mise en œuvre
de produit ou de service mieux élaboré ou complémentaire.
2.2.2 La défectuologie
Cette technique s'utilise sur un produit ou un service déjà existant dont on modifie un
ou plusieurs paramètres dans le but d’obtenir :
• un produit nouveau ou une activité nouvelle ;
• un produit ou un service rénové, pour l'adapter à un autre marché.
2.2.4 La différenciation
C’est une technique qui permet d’apporter une légère discrimination à un produit ou
un service afin de le rendre apte à se distinguer nettement des offres concurrentes.
La sélection des idées se fait à travers une analyse objective et subjective du réalisme
des idées en tenant compte:
• des compétences indispensables et disponibles,
• des moyens financiers, humains et techniques disponibles,
• du contexte environnemental (économique, juridique, social …).
3.1 Le projet
3.2 Le promoteur
Si votre projet propose plusieurs produits ou services, vos réponses aux questions
doivent être apportées pour chacun des produits ou services proposés à la clientèle.
Moyens de production
Ressources humaines
Le plan d’affaires peut être défini comme un document synthétique qui présente en
textes et en chiffres la vision et les stratégies pour la mise en œuvre d’un projet
d’investissement ou de reprise d’entreprise.
5
Statautentreprise.com
• D’une part, il permet effectivement de mettre ses idées au clair en vue de la
prévision et de la planification de l’organisation de l’entreprise. Il permet
d’avoir une vue d’ensemble de ce qui doit être fait et présente également le but
final, ou les buts intermédiaires, à atteindre. Cela permet de ne pas trop perdre
de vue lesdits objectifs et de toujours rester dans la ligne que l’entreprise s’est
fixée au départ, afin d’éviter toute déviance. Il faut bien évidemment que ces
buts soient à la fois ambitieux et réalistes. Se fixer des buts irréalisables a pour
seule conséquence une baisse de moral collective lorsque les employés de
l’entreprise, et le chef d’entreprise lui-même, se rendent compte qu’ils sont très
loin des objectifs prévus.
• D’autre part, elle sert à la communication extérieure. Le business plan est en
effet une partie de la « vitrine » de l’entreprise, et, si celle-ci souhaite attirer les
capitaux (à risque) d’éventuels investisseurs, elle a intérêt à présenter un visage
aussi avenant que possible.
Le plan d’affaires a, entre autres, pour but essentiel d’évaluer les options stratégiques
qui s’offrent à un projet et d’en projeter les résultats. C’est la « mise en chiffres » des
différentes composantes de la stratégie de l’entreprise. A ce titre, il s’adresse souvent à
trois catégories de personnes, à savoir :
Comme défini plus haut, le plan d’affaires est un argumentaire de promotion d’une
idée d’entreprise. A ce titre, certaines règles sont à observer lors de son élaboration.
On note les recommandations suivantes:
4.1 Introduction
Comme toute introduction, elle part des généralités pour annoncer le plan à suivre.
Elle présente par conséquent :
- le contexte macroéconomique
- la raison d’être du projet
- le titre du projet
- la structure de l’étude suivant le plan : présentation du projet, présentation
du promoteur, l’étude de marché, l’étude technique, l’étude économique
financière et comptable, l’étude de l’impact environnemental …
Raison sociale :
Directeur Général :
Age :
Situation matrimoniale :
Adresse :
Registre du commerce :
Siège social :
Objet du projet :
Lieu d’implantation :
Coût du projet :
Schéma de financement :
Fonds Propres :
Crédit sollicité :
Différé :
Durée du crédit :
Taux d’intérêt annuel :
Périodicité de remboursement :
Annuité :
Total des intérêts à payer :
Diagramme SWOT :
FORCES FAIBLESSES
- -
OPPORTUNITES MENACES
Nom :
Prénoms :
Profession :
Niveau d’études :
Nationalité :
Domicile :
Age :
Adresse :
Situation matrimoniale :
Expériences du promoteur
L’étude de marché peut être considérée comme l’ensemble des actions organisées de
collecte et d’analyse d’informations (enquêtes…), qui permettent de recueillir toutes
les informations pertinentes sur les possibilités de vente d’un produit telles qu’elles :
• se manifestent dans un espace géographique donné, à une époque donnée,
• sont susceptibles d’évoluer dans un avenir plus ou moins éloigné.
Ainsi définie, l’étude de marché est avant tout un travail d'exploration destiné à
analyser, mesurer et comprendre le fonctionnement réel des forces à l'œuvre dans le
cadre d'un marché. Dans la réalité, ce travail s’inspire d’un ensemble de techniques de
collecte et de traitement des données ; l’objectif étant de mieux connaître les
caractéristiques du marché, dans le but de réduire l’incertitude des décisions à prendre.
Les données collectées proviennent généralement de différentes sources que l’on peut
classer en :
- sources internes issues de l’entreprise elle-même : il peut s’agir de statistiques de
vente, des marges et de la rentabilité des différents produits ; des rapports des
représentants ou de la force de vente ; des courriers des consommateurs ; des
rapports d’activité ; des fichiers clients, etc. Cette source ne concerne pas les
entreprises naissantes, donc les projets sont en cours de réalisation. Elle concerne
les entreprises qui ont une historique ;
- sources externes qui doivent être recherchées à l’extérieur de l’entreprise : il peut
s’agir de statistiques ; de données de panels ; de résultats d’enquêtes auprès des
consommateurs, etc. Parmi les sources externes on trouve :
L’étude de marché dans le cadre d’un projet comprend plusieurs parties qui peuvent
être : la présentation des produits, l’analyse du marché, les stratégies commerciales à
mettre en œuvre, les perspectives et contraintes.
C’est une analyse qui se décline en l’étude de la demande et celle de l’offre, pour en
déduire la part de marché des produits à commercialiser.
4.5.2.1 La demande
C’est l’expression des besoins de la clientèle potentielle pour le produit. Dans une
optique économique, la demande est la quantité d’un produit ou service qui est
sollicitée par les individus à un niveau de prix donné. Le niveau de la demande évolue
théoriquement de façon inverse au prix (sauf pour des biens particuliers).
L’étude de la demande qui signifie en quelque sorte la définition de la clientèle
potentielle existante sur le marché, vise essentiellement, à observer trois critères
extrêmement liés et importants, à savoir :
1. La segmentation de la demande dont le but est de déterminer les personnes
éventuellement intéressées par le produit ou le service en étude. La
segmentation permet également de classer les demandeurs de ce produit ou
service selon des catégories : particuliers, entreprises (morales ou physiques),
hommes, femmes, jeunes, adolescents, enfants, adultes ou personnes agées …
2. L’échelle d’évolution globale de la demande sur le marché qui est la
représentation schématique de la demande tout au long des dernières années et
la courbe des prévisions d’évolutions prévues ou attendues pour les prochaines
années.
3. L’analyse des attitudes et des comportements des clients potentiels et
l’examen minutieux des réactions du client pour savoir pour quelle raison il
achèterait le produit ou le service et quand est ce qu’il serait prêt à l’acheter, et
à le consommer ; sans oublier d’appréhender également la fréquence d’achat, le
nombre de fois le produit est acheté et les lieux où les achats sont opérés.
L’étude de la demande permet donc une structuration des clients ; elle permet de
cerner les populations intéressées ou non par le produit sans occulter d’appréhender les
caractéristiques des clients des concurrents. Une fois les clients non intéressés ciblés
et leurs traits caractéristiques connus, on pourra essayer de mettre en œuvre des
stratégies pour leur « conquête ».
4.5.2.2 L’offre
L'offre est la volonté et la capacité des vendeurs ou des fournisseurs pour la vente des
différentes quantités possibles d'un produit à des prix raisonnables. Elle concerne la
quantité de produits similaires ou voisins (qui satisfont, en tous cas, le même besoin)
produits sur le marché au cours d’une période.
L’intérêt de l’étude de l’offre réside dans l’opportunité d’acquérir toutes les données
nécessaires et utiles sur tous les produits ou les services proposés par les concurrents,
qu’ils soient directs ou indirects, qu’ils aient des activités similaires ou différentes à
celles de la future entreprise. Cette étape permet notamment de récupérer des
informations sur les produits ou services, leurs qualités ou leurs défauts, leur mode
d’emploi et surtout le niveau des prix proposés pour commercialiser ou pour exploiter
ces produits de différentes façons (exportation, vente au détail ou autre).
Généralement, l’étude de l’offre aide à définir et analyser les stratégies adoptées par
les concurrents et à détecter leurs points de forces et faiblesses. Cette étape, reconnue
généralement par la veille concurrentielle ou le suivi concurrentiel, peut se faire via
des recherches et des études ou à travers l’analyse des contenus des sites officiels, des
fora, des pages de réseaux sociaux ou des sites spécialisés qui offrent des
renseignements détaillés sur les entreprises, le produit ou le service en étude.
Pour vérifier la fiabilité des informations recueillies, la veille concurrentielle doit être
appuyée par une ou des études sur le terrain ou des sondages d’opinons.6
La part marginale de marché d’un produit pour une entreprise, représente la différence
entre la demande (D) et l’offre (O) sur le marché de ce produit.
PMM = D – O
L’entreprise qui désire se mettre sur un marché doit savoir apprécier cette PMM. En
effet, si :
- PMM = 0, l’entreprise ne pourrait se mettre sur ce marché sans recourir à des
stratégies marketing assez agressives, puisqu’elle compte puiser dans la part de ses
concurrents,
- PMM > 0, l’entreprise peut valablement se mettre sur ce marché en mettant en
œuvre des stratégies marketing de « conquête » de nouveaux clients.
6
Petite-entreprise.net
Pour un projet, cette deuxième option est beaucoup plus recommandable étant donné,
son défaut d’expérience.
Il convient d'opter pour le meilleur angle d'attaque en tenant compte des concurrents,
des clients et de s’inscrire dans la durée. En conséquence, en fixant une stratégie, il
faut garder à l'esprit la manière avec laquelle il faut atteindre ses objectifs en s’insérant
durablement sur son marché, tout en tenant compte des spécificités du projet.
4.5.4.1 Perspectives
4.5.4.2 Contraintes
Après avoir montré dans la phase précédente qu’il existe un marché pour le produit, il
faut maintenant réunir tous les moyens nécessaires pour la concrétisation des objectifs
commerciaux. Dans cette partie technique du projet, il faut détailler l’ensemble des
moyens en personnel, en locaux, en matériels… qui sont nécessaires pour assurer la
production correspondante aux objectifs commerciaux. Ceci est d’autant plus
important, que l’ensemble des moyens disponibles constituent des frais, des dépenses,
dont le total représentera l’enveloppe de l’investissement physique du projet.
En effet, quel outil de production, quel local pour l’exploitation, quels moyens en
personnel, quels moyens de fonctionnement sont nécessaires pour le démarrage de
votre future entreprise ?
Pour exercer une activité industrielle ou commerciale, on a besoin peut-être d’un fonds
de démarrage. Ce dernier est constitué par un ensemble d’éléments invisibles, les uns
corporels (mobilier, matériel, stock de matières premières…) les autres incorporels
(droit au bail, nom commercial et enseigne, clientèle, brevets, marques de fabrique,
etc.). Une fois déterminé le lieu de votre implantation en fonction de divers paramètres
(liens familiaux, moyens de communication, main-d’oeuvre disponible, avantages des
codes d’investissement), il faut passer à l’étape de la levée de fonds pour la mise en
œuvre. Cette future entreprise a besoin de matériels bureautiques. Elle a également
besoin d’équipements pour produire et vendre. On doit pouvoir estimer les coûts de
tous ces matériels ainsi que leurs coûts éventuels d’installation, d’aménagement ou
d’implantation.
Leur description permet d’avoir une nette appréhension de leur rôle dans la structure.
Ils concernent généralement :
• Terrain
• Constructions
• Equipements
• Matériel informatique
• Matériel roulant
• Besoin en fonds de roulement (BFR)
Cette partie de plan est chiffrée et évalue le coût global du projet, le crédit sollicité
ainsi que les recettes et les charges qui concourent à la mise en place du projet.
Généralement, les projections vont de 3 ans à 5 ans.
4.7.1Etude économique
Une fois les besoins en matériels et équipements déterminés, il faut à présent évaluer
leurs coûts. A ces coûts, il faudrait ajouter les frais d’installation, ceux relatifs aux
charges préliminaires, au besoin en fonds de roulement et aux imprévus (le plus
souvent, 5% à 10% de l’ensemble des autres coûts).
• Les investissements
La création d’entreprise nécessite des investissements en :
- Immobilisations incorporelles : les acquisitions de brevet et licence, le droit
au bail, le droit d'entrée dans une franchise, le fonds de commerce,…
- Immobilisations corporelles : les acquisitions de terrains, matériels, machines,
mobilier, véhicules, ordinateurs, construction, agencements, installations etc…
- Immobilisations financières : les cautionnements eau et électricité, les dépôts
et éventuellement les titres de placement …
• Les imprévus
Ce sont généralement les dépenses auxquelles on ne s’y attend pas et qui sont
susceptibles de surgir durant la mise en œuvre du projet. On y prévoit généralement
5% à 10% de l’ensemble des autres coûts.
L’exemple suivant est une illustration de l’ensemble des éléments qui composent le
coût global d’un projet. Il n’est qu’illustratif et doit faire l’objet d’une adaptation
réaliste dans le cadre d’un autre projet.
Eléments Montant
Immobilisations incorporelles (y
compris frais d’établissement)
-
-
-
Immobilisations corporelles
-
-
-
Immobilisations financières
-
-
-
Besoin en fonds de roulement
Imprévus
Coût Global de Projet
Du précédent tableau, il ressort que le coût global du projet est estimé à ……. , se
décomposant comme suit :
Apport personnel : ……
Crédit sollicité : ……..
4.7.2 Etude comptable
L’étude comptable fait la synthèse des produits (généralement les recettes) et des
charges pour aboutir aux comptes de résultats qu’il convient d’analyser pour se faire
une idée de la profitabilité et de la viabilité du projet.
Après avoir défini les différents éléments des stratégies commerciales (Prix, Produit,
Distribution et Communication), il faut maintenant être en mesure de chiffrer le coût
des actions qu’on envisage de mettre en œuvre pour lancer et réaliser le projet. Ces
actions sont parfois sources de dépenses récurrentes. C’est le cas par exemple des
rubriques suivantes : matières premières, fournitures, énergie, eau, entretiens,
transport, téléphone, frais de personnel, assurances professionnelle, etc.
En outre, pour des raisons d’appropriation, il est nécessaire d’expliquer le montant
alloué à chaque catégorie de charge avant de présenter un tableau comme celui de bas,
en annexe ou dans le développement.
• Appointements et salaires.
Cet élément financier est indispensable à toute entreprise qui démarre une activité. Il
lui permettra de savoir si son activité va lui assurer des bénéfices ou des pertes.
Le compte de résultat se présente sous forme de tableau. Il s'agit d'un tableau retraçant
l'activité et permettant, pour chacun des exercices, de recenser et de synthétiser les
produits et les charges, pour en sortir des résultats successifs (la valeur ajoutée,
l’excédent brut d’exploitation, le résultat financier, le résultat d’exploitation …) allant
au résultat net.
Le tableau suivant en est une illustration.
Années
Rubriques 1 % 2 % 3 % 4 % 5 %
CHIFFRES D'AFFAIRES
(A+B+C+D)
ACHATS ET VARIATIONS DE
STOCKS
TRANSPORTS CONSOMMES
SERVICES EXTERIEURS A&B
IMPOTS ET TAXES
AUTRES CHARGES
VALEUR AJOUTEE
CHARGES DE PERSONNEL
EXEDENT BRUT
D'EXPLOITATION
DOTATIONS AUX
AMORTISSEMENTS
RESULTAT D'EXPLOITATION
FRAIS FINANCIERS ET
CHARGES ASSIMILEES
RESULTAT NET
Marge de sécurité
(MS)
Afin de mesurer la viabilité du projet, ainsi que sa pérennité sur le long terme, une
analyse financière est indispensable. Cette analyse prend en compte les critères de
rentabilité, la possibilité d’assurer la continuité du projet.
2. La VAN est la Valeur Actuelle Nette du projet, après application d’un taux
d'actualisation (le coût d’opportunité du capital). La VAN du projet est exprimée en
valeur absolue et peut ainsi être comparée à la VAN d'autres investissements de même
montant. Si les variantes au projet nécessitent des investissements de montants
différents, il est recommandé de diviser le VAN de chaque variante par
l'investissement actualisé, afin de permettre la comparaison de ces projets.
Au cas où le SR > CA, l’affaire ne serait pas rentable et ne mérite pas d’être entreprise.
NB : Pour les années 2 et plus, il ne faudrait porter que les éléments nouveaux
afférents à ces exercices.
Le plan de trésorerie donne une visibilité sur ce qui sera encaissé et ce qui sera
décaissé au cours d’une période, généralement l’année. Il s’avère nécessaire dans la
mesure où il évite au promoteur d’être surpris par une trésorerie négative pendant qu’il
y a des obligations de dépenses.
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Recettes
Ventes
encaissées TTC
Apports
nouveaux
Total Recettes
(A)
Dépenses
Achats TTC
Dépenses de
fonctionnement
Impôts et taxes
Salaires et
charges
TVA à payer
Remboursements
d’emprunts
Divers
Total Dépenses
(B)
Solde A – B
4.8 Etude d’impact environnemental
Le Bénin a adopté dès 1998 la loi n° 98-030 du 12 janvier 1999 portant loi-cadre sur
l’environnement qui, exige la prise en compte de l’environnement dans les politiques,
plans et projets de développement. Cette prise en compte du cadre de vie se traduit par
le suivi des procédures d’impact et d’audit environnemental placé sous la
responsabilité administrative du Ministère en charge de l’environnement et sous la
coordination technique de l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE)
conformément aux articles 11 et 12 de ladite loi.
Dès lors, tout projet de grande envergure, susceptible d’avoir un impact sur
l’environnement (et donc, identifié par la réglementation) doit, avant son exécution,
faire suivre la procédure « Etude d’Impact Environnemental » (EIE). Selon la nature,
l’envergure et le degré de risque que comporte le projet, la procédure exige la
réalisation d’un EIE simplifié ou approfondie.
4.9 Conclusion
4.10 Annexes
Les éléments suivants, s’ils ne sont pas retracés dans le document, doivent figurer en
annexe pour permettre une compréhension aisée dudit document.
- Présentation du promoteur et de la structure
- tableau d’amortissement technique,
- tableau d’amortissement financier,
- tableau récapitulatif des charges,
- tableaux de résultats et capacité de remboursement,
- tableau de financement,
- tableau de trésorerie sur un an,
- tableau de seuil de rentabilité,
- bilans d’ouverture et de clôture de l’exercice 1.
Chapitre IV : La recherche de financement et de partenariat financier
La recherche du financement pour faire croître son entreprise n’est pas chose aisée. La
connaissance du circuit de financement permet à l’entrepreneur de diversifier ses
sources de revenus afin d’atteindre ses objectifs et d’améliorer ses chances d’obtenir le
financement adéquat, adapté à ses besoins. En effet, L'entreprise est financée soit par
des ressources internes (activité de l'entreprise) soit par des ressources externes. La
recherche d’un financement est astreinte à de nombreux contraintes. Pour ce faire, il
faut recourir à une stratégie de diversification de ses sources de financement. Ainsi, le
fait de mettre tous ses œufs dans le même panier ne sera jamais considéré comme une
bonne stratégie d’affaires, surtout lorsqu’il s’agit de financer une nouvelle entreprise.
Diversifier ses sources de financement permettra non seulement à une entreprise (en
démarrage) de mieux résister aux baisses éventuelles, mais également d’améliorer ses
chances d’obtenir le financement conforme, approprié à ses exigences précises.
A. Sources de financement
1. Investissement personnel
Lorsque vous démarrez une entreprise, vous devriez être le principal investisseur : que
ce soit en investissant votre propre argent ou en donnant des biens en garantie. Vous
prouvez ainsi aux investisseurs et aux banquiers que vous vous engagez à long terme
envers votre projet et que vous êtes prêt à prendre des risques. Généralement les
institutions financières exigent de vous une fraction équivalant à 30% jusqu’au tier du
coût global du projet.
En effet, pour valider votre projet et vous saisir des opportunités d’affaires par son
financement, l’institution financière a besoin que vous utilisez vos ressources propres
avec votre créativité comme preuve de votre engagement. En investissant de votre
temps, argent ou encore en donnant des biens en garantie, vous augmentez vos chances
de réussite pour toutes les démarches citées plus bas (critères), puisque vous montrez
que vous êtes prêt à prendre des risques.
2. Autofinancement
Ce type de financement concerne généralement les entreprises qui sont déjà créées
avec plusieurs années d’existence. Il s’agit d’une source de financement interne. Il
permet à l'entreprise de financer son développement et sa croissance via son activité
sans faire appel à un financement externe. L’autofinancement est le fait pour
une entreprise ou un ménage de financer son activité, et notamment
ses investissements, à partir
• de son épargne,
• d'une augmentation du capital (en cas d'achat par des actionnaires internes),
Il s’agit d’argent prêté par le conjoint, les parents, d’autres membres de la famille ou
des amis. Les investisseurs et les banquiers considèrent ce mode de financement
comme du capital patient, c’est-à-dire de l’argent qui sera remboursé plus tard, au fur
et à mesure que les profits de votre entreprise augmenteront.
• Une relation d’affaires avec des membres de la famille ou des amis ne doit
jamais être prise à la légère.
Les investisseurs en fonds propres prendront des parts dans votre entreprise dans le but
de réaliser un profit dans quelques années.
Ce type d'investissement n'est évidemment possible que si vous créez une société, et
pas une auto-entreprise ou une entreprise individuelle.
Le premier avantage est que vous n'avez pas d'obligation de rembourser les fonds. Vos
investisseurs espèreront pouvoir réaliser un fort retour sur investissement en percevant
des dividendes ou en réalisant une plus-value à la revente de leurs titres, mais si les
choses ne se passent pas comme prévu vous n'aurez rien à rembourser.
Le 2ème avantage est la crédibilité que cela apporte à votre projet. Les apports en
capital effectués par les investisseurs viendront renforcer les fonds propres de
l'entreprise, ce qui vous donnera une plus grande crédibilité vis à vis des banques et de
vos partenaires commerciaux.
Enfin les investisseurs peuvent également vous apporter, en plus de leur argent, leur
expertise et leur carnet d'adresses.
Vous pouvez tout d'abord approcher vos associés pour leur proposer d'avancer de
l'argent à l'entreprise sur un compte courant d'associés en plus de leur contribution au
capital de départ de l'entreprise.
Vous pouvez également vous tourner vers vos proches afin de solliciter un
investissement en love money.
Vous pouvez faire appel aux banques, IMF et établissements de crédit spécialisés pour
financer une partie des actifs de l'entreprise.
Pour faire simple, il vous faut 3 choses pour que votre projet soit finançable par les
banques :
a. démontrer que votre projet est crédible : existence d'un marché, équipe de
direction connaissant le secteur, etc.
b. des actifs à financer : les banques ne prêtent aux petites entreprises que sur la
base des actifs ou des flux de trésorerie historiques
c. un apport en fonds propres permettant une répartition équitable des risques
financiers entre la banque et les porteurs de projet
Le principal avantage du financement bancaire est que son coût est relativement faible
en comparaison des fonds propres. Le principal inconvénient est que vous devrez vous
conformer aux échéanciers de paiement des intérêts et de remboursement du principal.
6. Capital de risque
Il faut d’abord retenir que le capital de risque ne s’adresse pas à tous les entrepreneurs.
En effet, les investisseurs en capital de risque cherchent à investir dans des entreprises
de haute technologie et des sociétés très prometteuses de secteurs comme les
technologies de l’information, les communications et la biotechnologie.
Ces investisseurs prennent également une participation dans les entreprises qu’ils
financent afin de les aider à réaliser un projet prometteur, mais comportant un plus
grand risque. Cela signifie que l’entrepreneur doit céder une partie de son entreprise à
un tiers. Les investisseurs en capital de risque veulent aussi un bon rendement de
l’investissement, qui se concrétise généralement lorsque l’entreprise commence à
vendre des actions au public. Recherchez des investisseurs qui possèdent une
expérience pertinente et dont les connaissances seront utiles à votre entreprise.
7. Investisseurs providentiels
Les investisseurs providentiels (anges) sont généralement des gens fortunés ou des
cadres d’entreprise retraités qui investissent directement dans des PME appartenant à
d’autres. Ce sont souvent des chefs de file dans leur domaine. Ils font profiter
l’entreprise de leur expérience et de leur réseau de relations, mais également de leurs
connaissances techniques ou de leur savoir-faire en gestion. Les investisseurs
providentiels ont tendance à financer des entreprises aux premières étapes de
développement.
Les plateformes de crowdfunding vous permettent de recueillir des dons, des prêts, ou
des investissements auprès d'un large groupe de personnes. Il s’agit en langage terre à
terre, d’un financement de projets donnés par un grand nombre de personnes
(particuliers, entreprises ...).
9. Incubateurs d’entreprises
Les incubateurs invitent souvent des entreprises naissantes ou en voie d’être créées à
partager leurs locaux et leurs ressources administratives, logistiques et techniques. Par
exemple, un incubateur peut mettre ses laboratoires à la disposition d’une nouvelle
entreprise afin de lui permettre de développer et de tester ses produits à moindre coût
avant d’en amorcer la production.
Une entreprise demeure généralement deux ans dans un incubateur. Lorsque son
produit est prêt, elle quitte normalement l’incubateur pour en amorcer la production
industrielle et voler de ses propres ailes.
Le dernier type d'acteurs auprès desquels vous pouvez solliciter une aide financière
pour financer votre projet de création d'entreprise sont les organismes publics.
On retrouve, au Bénin, dans cette catégorie les aides accordées par les organismes
comme : ANPE, l’ANPME, l’APIEx, les financements proposés par le FNPEEJ et
certaines subventions proposées par l'État.
Obtenir un financement n’est pas toujours facile, car la concurrence est généralement
forte et les critères appliqués sont souvent stricts. La plupart du temps, l’entreprise doit
investir une somme égale au tier du montant global de son projet et ce montant varie
beaucoup d’une source à l’autre.
1. Documents à fournir
2. Critères d’évaluation
Voici quelques critères d’évaluation des demandes utilisés par la plupart des
organismes:
• Importance
• Approche
• Innovation
• Savoir-faire
• Besoin de la subvention
Voici certaines raisons pour lesquelles une demande de financement peut ne pas
aboutir :
Conclusion
Ne pensez pas que demain sera la veille de la fin de ces injustices ! En tous cas,
l’existence deviendra de plus en plus dure ; et ce ne sont pas vos critiques, jérémiades
et plaintes qui arrêteront ces iniquités. Jamais la vie ne deviendra plus facile ; c’est à
vous de devenir plus fort. Dans ces conditions, vous n’avez autre choix que celui de
vous battre. Mais peut-on aller au combat sans se munir des armes ? Peut-on se faire
une idée du combat dont on ne connaît nullement la portée ? Peut-on faire face à
l’adversaire qu’est le chômage sans se former à des stratégies efficaces ? C’est la
raison d’être de cet ouvrage dont le but ultime est de répondre, dans un langage
accessible, aux préoccupations de tous ceux qui aspirent à un mieux-être, à une liberté
financière. En effet, plus qu’un jeu, la liberté financière est de nos jours devenue un
enjeu auquel il faut être formé. Emmanuel Macron disait « il faut des jeunes qui aient
envie de devenir milliardaires : ne cherchez plus un patron, cherchez des clients ».
Mais comment y arriver sans une formation et de l’information ! N’arrêtez donc pas de
lire et de vous approprier cet ouvrage. Faites-en votre livre de chevet, et …. vous
verrez les résultats.