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Royaume du Maroc EMI/G.

MIN/2021

Université Mohammed V-Agdal

Ecole Mohammadia d’Ingénieurs

Département Génie Minéral


Filière : Génie Minéral
Option : Hydrogéologie et géologie de l’ingénieur

MEMOIRE DE PROJET DE FIN D’ETUDES


Présenté pour l’obtention du diplôme :

Ingénieur d’Etat

Etude technico-commerciale des méthodologies de


traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Soutenu le 10 Juin 2021 par :

MRHAR Chaymaa

Devant le jury :
Pr. A. LAARABI Président (EMI)
Pr. A. LAHMILI Encadrant (EMI)
Pr.R. BENNOUNA Encadrante (EMI)
Pr.Y. ZERRADI Examinateur (EMI)
M. B. DAOUDI Parrain (BYMARO)
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Dédicace
A ma chère mère,

Vous étiez et vous restez toujours ma source d’inspiration et de motivation, vous etes
la lumière de ma vie sans vos sacrifices et votre patience je n’ai jaimais pu arriver à ce
point.

A mon père,

Ce travail est le fruit de votre travail charné au fil des années, votre petit fils a réalisé
son reve d’enfance, je serais votre fierté et votre lumière dans la vie.
J’aimerai bien vous dire que ce travail est notre réussite tous les trois, je vous aime
beaucoup…

A toi Ahmed,

Ma flamme de motivation, la personne qui m’oriente toujours vers la bonne direction,


qui m’a assisté dans les moments difficiles.

A mon amie d’enfance Soukaina,

En souvenir des moments agréables que nous avons passés ensemble. Tout le monde
trouve un ami à chaque étape de leur vie, mais tu es et tu sera toujours mon amie à toutes
les étapes de ma vie. Je t’aime de tout mon cœur.

A mes amies de mon parcours d’ingénierie,

Ma binome de prépa Oumayma, toi Fdiwa, Kaghima, Fouadi, Sofie, Khaoula, mes
cochambres de l’EMI Imane et Lamiae et à toutes les personnes avec lesquelles j’ai
vécu des instants inoubliables.

A mes collègues de stage,

Nouhaila, Meriem, Leila, Yazid et Abderhmane.

À mes chers professeurs, à tous ceux qui me sont chers et à toutes les personnes qui
ont participé à l’élaboration de ce mémoire de fin d’études.

MRHAR Chaymaa

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Remerciements

Au terme de ce travail, je tiens à remercier toutes les personnes ayant


contribué de près ou de loin à sa réussite.

Tout d’abord, je tiens à remercier tout le corps pédagogique du


département ‘Génie Minéral’ à l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs, pour leurs
efforts et leurs conseils au fil de mes trois années à l’EMI.

Je tiens à remercier Pr. A. LAARABI de m’avoir fait honneur d’etre le


président du jury de ma soutenance. Un immense merci très particulier à mes
professeurs Pr. A. LAHMILI et Pr. R. BENNOUNA d’avoir accepter m’encadrer, de
m’avoir présenté leur avis bienveillants et constructifs tout au long de ma
période de stage, de me soutenir et m’encourager pour l’aboutissement de ce
travail dans les meilleurs conditions. Je tiens à exprimer ma reconnaissance
envers Pr.Y.ZERRADI qui a accepté la charge d’examinateur de mon travail.

Je tiens à remercier également mon professeur Pr.A. BAHI pour le temps


qu’il a accordé à toutes mes questions et pour ses encouragements.

Mes vifs remerciements s’adressent également à toute l’équipe de


BYMARO dans le projet du Carrousel pour leur accueil chaleureux et pour
m’avoir reçue avec sympathie, sourire et bienveillance.

Un merci particulier à mon parrain de stage M. Bader-Eddine DAOUDI,


Responsable Gros œuvre à BYMARO, qui a veillé au bon déroulement de mon
stage, pour la confiance qu’il a su m’accorder en suivant et en soutenant avec
grand intérêt mon travail.

Je tiens également à remercier les responsables des ressources humaines


de BYMARO Mme Zahra SALMI et M. Abdelhafid SEHAQUI pour l’attention
qu’ils ont apporté à ma candidature et de m’avoir offert l’opportunité
d’effctuer mon projet de fin d’études au sein de ses structures.

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Résumé

Le Carrousel mall est un centre commercial projeté sur la corniche du Rabat, la


construction de ce projet a été confiée au BYMARO en décembre 2020.

Avant l’installation de chantier du BYMARO sur le site à construire, une phase de


réception des travaux de terrasement généraux réalisés par une soutraitance pour atteindre le
niveau de la future infrastructure a relevée la présence des anomalies sur les talus de fond de
fouille. Ces anomalies n’ont pas été déclaré dans le rapport d’étude géotechnique de la
mission G1 et G2.

Une investigation du terrain plus détaillée s’avère nécessaire pour pouvoir quantifier
l’ampleur de ces anomalies et également leur origine. De ce fait, deux prospections
géophysiques par le géoradar du sol ont été réalisés et couplées à des sondages destructifs
complémentaires pour raffiner le modèle géologique du sol.

A l’aide de ces investigations, la présence d’aléa karstique en sous-sol a été confirmé.


Moyennant, une modélisation numérique on a évalué la stabilité de fondation en présence de
cavités. Cette évaluation nous a confirmé l’instabilité des fondations d’où la nécessité de
chercher les solutions adéquates aux spécificités du site et du projet techniquement et
économiquement.

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Abstract

“Le Carrousel” is an open-air shopping center projected in Rabat coast. The


construction of this project has been entrusted to BYMARO in December 2020.

Before the on-site installation, a reception phase of the general earthworks carried out
by a bunker to reach the level of the future infrastructure noted the presence of anomalies on
the slopes of bottom of excavation. These anomalies were not reported in the Mission’s
geotechnical study report G1 & G2.

A more detailed field investigation is needed to be able to quantify the magnitude of


these anomalies and also their origin. As a result, two ground-based geophysical surveys
were conducted and coupled with complementary destructive surveys to refine the ground
geological model.

With the help of these investigations, the presence of karst hazard in the subsoil has
been confirmed. By means of numerical modelling, the stability of the foundation in the
presence of cavities was evaluated. This assessment confirmed the instability of the
foundations, hence the need to seek adequate solutions to the specificities of the site and the
project technically and economically.

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‫‪Etude technico-commerciale des méthodologies‬‬
‫‪de traitement des cavités dans le projet du Carrousel‬‬

‫ملخص‬

‫مشروع لوكروسيل هو محل تجاري مرتقب بناءه على حافة شاطئ مدينة الرباط‪ ،‬تكلفت شركة بيمرو ببناءه‬
‫بموجب عقد وقع في شهر دجنبر من العام الماضي‪.‬‬

‫قبل الشروع في بدأ انشاء ورشة العمل من طرف بيمرو على األرض المخصصة لبناء المشروع‪ ،‬و خالل مرحلة‬
‫اشغال الحفر العامة المنجزة من طرف شركة متعاقدة للوصول الى مستوى سطح األرض المرتقب لبدء اعمال البناء تم‬
‫رصد وجود اثار لتجوفات أرضية التي لم يتم اكتشافها او إعالنها خالل الدراسة الجيوتقنية‪.‬‬

‫في هذا الصدد تبينت ضرورة الشروع في دراسة مكملة للدراسة البدئية واكثر تعمقا منها للتمكن من تحديد مصدر‬
‫وحجم هذه التجويفات تحت األرضية‪ .‬لهذا تم تحت طلب المشرفين عن المشروع اللجوء الى دراسة جيوفيزيائية باستعمال‬
‫الرادار الجيولوجي مح تنفيذ مجموعة مكملة من عينات لسطح األرض بواسطة الحفر المدمر للحصول على نموذج‬
‫جيولوجي للمنطقة المدروسة اكثر تمثيال لواقع األرض‪.‬‬

‫بواسطة هذه التحريات‪ ،‬تمكنا من التحقق من وجود تجويفات أرضية في موقع المشروع مما يدفعنا الى تقييم‬
‫استقراراألرضية في حالة الشروع في بناء المركز التجاري دون معالجة مشكلة هذه التجويفات‪ ،‬بناء على هذه الدراسة‬
‫تبينت ضرورة إيجاد حلول لهذه التجويفات قبل البدء بأعمال البناء نظر للخطر الذي تشكله لهذا قمنا بدراسة تقنية‬
‫واقتصادي للحلول المالئمة لخصائص المشروع‪.‬‬

‫‪6‬‬
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Table des matières

Résumé ........................................................................................................................................................................... 4
Abstract .......................................................................................................................................................................... 5
‫ ملخص‬................................................................................................................................................................................. 6
Table des matières ...................................................................................................................................................... 7
Liste de figures ........................................................................................................................................................... 11
Liste des tableaux ...................................................................................................................................................... 13
Liste des abréviations .............................................................................................................................................. 15
Introduction générale .............................................................................................................................................. 16
Chapitre 1 :.................................................................................................................................................................. 17
Présentation générale de la zone d’étude .................................................................................................................... 17
I. Présentation du projet : ........................................................................................................................................ 18
1. Présentation du projet et de l’organisme : ...................................................................................................... 18
2. Localisation géographique du projet : ............................................................................................................ 18
3. Description du projet :...................................................................................................................................... 19
II. Contexte topographique : ..................................................................................................................................... 20
III. Cadre régional :................................................................................................................................................. 20
1. Contexte géologique : ........................................................................................................................................ 20
2. Géomorphologie : .............................................................................................................................................. 22
3. Climatologie :..................................................................................................................................................... 24
4. Contexte hydrologique : ................................................................................................................................... 25
5. Hydrogéologie régionale : ................................................................................................................................. 26
6. Sismicité de la région : ...................................................................................................................................... 27
IV. Cadre géologique et hydrogéologique local : .................................................................................................. 28
1. Compagne de reconnaissance géologique : ..................................................................................................... 28
2. Description lithologique : ................................................................................................................................. 29
3. Corrélation des sondages : ............................................................................................................................... 30
4. Contexte hydrogéologique :.............................................................................................................................. 32
V. Investigation géotechnique : ................................................................................................................................. 33
1. Essai in situ : ...................................................................................................................................................... 33
2. Essais de laboratoire : ....................................................................................................................................... 34
3. Modèle géotechnique : ..................................................................................................................................... 35
Chapitre 2 :.................................................................................................................................................................. 36
Problématique de la présence des cavités ................................................................................................................... 36
I. Présentation de la problématique : ...................................................................................................................... 37
II. Généralités sur les cavités : .................................................................................................................................. 39

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

1. Types des cavités : ............................................................................................................................................. 39


2. Les risques liés à la présence des cavités :....................................................................................................... 40
III. Risques manifestés sur terrain :....................................................................................................................... 41
IV. Synthèse : ........................................................................................................................................................... 42
Chapitre 3 :.................................................................................................................................................................. 43
Reconnaissance et détection des cavités ..................................................................................................................... 43
Partie I : Recherche des indices de surface ................................................................................................................. 44
Partie II : Méthodes de reconnaissance non destructives.......................................................................................... 46
I. Choix de la méthode de prospection géophysique : ........................................................................................... 46
1. La micro gravimétrie : ...................................................................................................................................... 46
2. La tomographie électrique : ............................................................................................................................. 47
3. Le radar géologique : Méthode électromagnétique haute fréquence ........................................................... 48
4. Le choix de la méthode de détection :.............................................................................................................. 49
II. Prospection géophysique par Géoradar : ........................................................................................................... 51
1. Rappel sur l’objectif d’étude : ..................................................................................................................... 51
2. Investigation et interprétation :.................................................................................................................... 51
3. Synthèse des résultats : Mission 1 et 2 ....................................................................................................... 52
III. Sondage carotté : ............................................................................................................................................... 54
1. Principe et objectifs : .......................................................................................................................................... 54
2. Résultats : ............................................................................................................................................................ 54
Partie III : Méthodes de reconnaissance destructives ............................................................................................... 55
I. Forage destructif : ................................................................................................................................................. 55
1. Principe et objectifs : .......................................................................................................................................... 55
2. Appareillage : ...................................................................................................................................................... 55
3. Implantation des sondages : ................................................................................................................................ 56
4. Analyse et synthèse des résultats : ...................................................................................................................... 56
4.1. Analyse des résultats :..................................................................................................................................... 56
4.2. Synthèse des résultats : ................................................................................................................................... 58
II. Reconnaissance à la pelle mécannique : .............................................................................................................. 59
1. Principe et objectifs : .......................................................................................................................................... 59
2. Résultats : ............................................................................................................................................................ 59
Partie IV : Synthèse générale ....................................................................................................................................... 60
Chapitre 4 :.................................................................................................................................................................. 62
Stabilité de la fondation vis-à-vis la présence des cavités .......................................................................................... 62
I. Introduction : ........................................................................................................................................................ 63
II. Evaluation de risque d’apparition d’un fontis en surface :............................................................................... 64
1. Phénomène de fontis : ....................................................................................................................................... 64
2. Approche volumétrique du mécanisme d’auto-comblement : ...................................................................... 64
III. Modélisation numérique : ................................................................................................................................ 66

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

1. Géométrie du modèle :...................................................................................................................................... 66


2. Caractéristiques des matériaux : ..................................................................................................................... 67
3. Génération du maillage : .................................................................................................................................. 67
4. Conditions initiales : ......................................................................................................................................... 67
5. Procédure des calculs : ..................................................................................................................................... 69
6. Résultats : .......................................................................................................................................................... 69
7. Synthèse des résultats : ..................................................................................................................................... 72
Chapitre 5 : .................................................................................................................................................................. 73
Méthodologies de traitement des cavités .................................................................................................................... 73
Partie I : Généralités sur les méthodes de traitement des cavités ............................................................................. 74
1. Injection du coulis : ........................................................................................................................................... 75
2. Remplissage par mortier/microbéton : ........................................................................................................... 76
3. Remplissage en gros béton : ............................................................................................................................. 76
4. Micropieux : ...................................................................................................................................................... 76
5. Traitement par comblement confiné dans des géosynthétiques : ................................................................. 78
Partie II : Traitement des cavités superficielles ......................................................................................................... 79
I. Solution N°1 : Remplissage par microbéton ....................................................................................................... 79
1. Composition du microbéton :........................................................................................................................... 79
2. Mise en œuvre : ................................................................................................................................................. 80
II. Solution N°2 : Remplissage en gros béton........................................................................................................... 80
1. Composition du gros béton : ............................................................................................................................ 80
2. Mise en œuvre : ................................................................................................................................................. 80
Partie III : Traitement des cavités profondes ............................................................................................................. 81
I. Solution N°1 : Traitement des cavités par l’injection ........................................................................................ 81
1. Introcution : ....................................................................................................................................................... 81
2. Types d’injection :............................................................................................................................................. 81
3. Modalités de traitement : ................................................................................................................................. 87
4. Procédure de traitement :................................................................................................................................. 89
II. Solution N°2 : Les micropieux ............................................................................................................................. 95
1. Descente de charges : ........................................................................................................................................ 95
2. Prédimensionnement des micropieux : ........................................................................................................... 96
3. Groupe de micropieux : .................................................................................................................................... 98
3.3. Vérifications des micropieux :...................................................................................................................... 99
4. Mise en œuvre : ................................................................................................................................................. 99
Chapitre 6 :................................................................................................................................................................ 101
Etude comparative des méthodologies de traitement des cavités ............................................................................. 101
I. Cavités superficielles : ........................................................................................................................................ 102
II. Cavités profondes :.............................................................................................................................................. 103
1. Cout de traitement par injection : ................................................................................................................. 103

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

2. Cout des micropieux : ..................................................................................................................................... 105


3. Comparaison de deux solutions : ................................................................................................................... 107
Chapitre 7 : ................................................................................................................................................................ 108
Conduite de travaux et post-traitement ..................................................................................................................... 108
I. Execution et suivi des travaux d’injection : ...................................................................................................... 109
1. Préparation de chantier : ............................................................................................................................... 109
2. Travaux de forage et d’injection : ................................................................................................................. 109
3. Suivi des travaux : ........................................................................................................................................... 110
II. Contrôle du traitement des cavités souterraines .............................................................................................. 110
1. Méthodes destructives : .................................................................................................................................. 111
2. Méthodes géophysiques : ................................................................................................................................ 111
3. Libération de semelle :.................................................................................................................................... 113
Recommandations ................................................................................................................................................... 114
Conclusion ................................................................................................................................................................. 115
Bibliographie ............................................................................................................................................................ 116
Annexe 1 : ................................................................................................................................................................. 117
Annexe 2 : ................................................................................................................................................................. 120
Annexe 3 : ................................................................................................................................................................. 122
Annexe 4 : ................................................................................................................................................................. 124
Annexe 5 ................................................................................................................................................................... 126
Annexe 6 : ................................................................................................................................................................. 128
Annexe 7 : ................................................................................................................................................................. 134
Annexe 8 : ................................................................................................................................................................. 136
Annexe 9 : ................................................................................................................................................................. 140
Annexe 10 : ............................................................................................................................................................... 144
Annexe 11 : ............................................................................................................................................................... 146
Annexe 12: ................................................................................................................................................................ 146
Annexe 13:………………………………………………………………………………………………………….152

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Liste de figures

Figure 1 : Situation géographique de la zone d’étude ..................................................................................................... 19


Figure 2 : Blocs structurels du projet .............................................................................................................................. 19
Figure 3 : Carte topographique de la zone d’étude (réalisée à l’aide de QGIS).............................................................. 20
Figure 4 : Carte géologique du Rabat à l’échelle 1 / 500 000 ......................................................................................... 21
Figure 5 : Stratigraphie de la Meseta Centrale ................................................................................................................ 22
Figure 6 : Carte géomorphologique de la région de Rabat – Témara – Skhirat .............................................................. 23
Figure 7 : Morphologie typique dans la zone littorale .................................................................................................... 23
Figure 8 : Variation mensuelle des températures moyennes maximales et minimales ................................................... 24
Figure 9 : Variation mensuelle de la vitesse moyenne du vent ....................................................................................... 24
Figure 10 : Variation mensuelle de la pluviométrie moyenne ........................................................................................ 25
Figure 11 : Hydrologie régionale (B.HADDOUCHI, modifié) ...................................................................................... 25
Figure 12 : Ressources en eau de la Région (extrait du monographie de la région de Rabat-Sale-Kenitra) .................. 26
Figure 13 : Zonage sismique en vitesse pour des probabilités de 10% en 50 ans Maroc (RPS 2000 – Version 2011) . 27
Figure 14 : Carte d’implantation des sondages (réalisée à l’aide de GoogleEarth) ........................................................ 29
Figure 15 : Coupe lithologique moyenne (à l’aide de RockWorks) ............................................................................... 30
Figure 16 : Coupe géologique du profil 1 (SC1, SC2 et SC4) ........................................................................................ 31
Figure 17 : Modèle géotechnique adopté ........................................................................................................................ 35
Figure 18 : Fractures et présence de vide dans la couche de grès ................................................................................... 37
Figure 19 : Evénements karstiques majeurs situés à proximité immédiate de l’ouvrage................................................ 37
Figure 20 : Grottes Dar Essoultane ................................................................................................................................. 38
Figure 21 : Grotte littorale .............................................................................................................................................. 38
Figure 22 : Exemple de cavité naturelle.......................................................................................................................... 39
Figure 23 : Exemple de cavité anthropique..................................................................................................................... 40
Figure 24 : Affaissement ................................................................................................................................................. 40
Figure 25 : Montée de fontis ........................................................................................................................................... 41
Figure 26 : Effondrement localisé manifesté sur chantier......................................................................................... 41
Figure 27 : Remontée de fontis sur le talus sud-est ........................................................................................................ 42
Figure 28 : Traces de vide et joint sub-horizontal........................................................................................................... 44
Figure 29 : Coquillage fossile ......................................................................................................................................... 45
Figure 30 : Poche de dissolution ..................................................................................................................................... 45
Figure 31 : Principe d’acquisition par microgravimètre ................................................................................................. 46
Figure 32 : Principe de la tomographie électrique .......................................................................................................... 47
Figure 33 : Principe d’une acquisition radar du sol ........................................................................................................ 48
Figure 34 : Moyens déployés pour les missions Géoradar ............................................................................................. 51
Figure 35 : Radargramme du profil N°1 ......................................................................................................................... 51
Figure 36 : Radargramme du profil N°2 ......................................................................................................................... 52
Figure 37 : Radargramme du profil N°3 ......................................................................................................................... 52
Figure 38 : Synthèse des résultats de mission 1 et 2 ...................................................................................................... 53
Figure 39 : Vide dans les carottes relevés ....................................................................................................................... 54
Figure 40 : Cartographie des cavités jusqu’à 8 m et au-delà de 8 m............................................................................... 58
Figure 41 : Macro-zonage de la morhphologie des karsts et cavités du Carrousel Mall ................................................ 60
Figure 42 : Géométrie d’une cavité................................................................................................................................. 63
Figure 43 : Les étapes de mécanisme de remontée de fontis .......................................................................................... 64
Figure 44 : Modèle géométrique du terrain..................................................................................................................... 66
Figure 45 : Caractéristiques des couches ........................................................................................................................ 67

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Figure 46 : maillage du modèle....................................................................................................................................... 67


Figure 47 : Niveau de la nappe phréatique...................................................................................................................... 68
Figure 48 : Génération des pressions interstitielles......................................................................................................... 68
Figure 49 : Contraintes initiales générées ....................................................................................................................... 68
Figure 50 : Phases du calcul du modèle .......................................................................................................................... 69
Figure 51 : Déplacement vertical de l’approche n°1 ....................................................................................................... 70
Figure 52 : Contrainte effective de l’approche n°1 ......................................................................................................... 70
Figure 53 : Contrainte principale de l’approche n°1 ....................................................................................................... 71
Figure 54 : Déplacement vertical de l’approche n°2 ....................................................................................................... 71
Figure 55 : Contrainte principale de l’approche n°2 ....................................................................................................... 71
Figure 56 : Principales techniques de traitement des cavités .......................................................................................... 74
Figure 57 : Position de la grotte littorale par rapport au projet ....................................................................................... 86
Figure 58 : logigramme de décision ................................................................................................................................ 88
Figure 59 : Modèle Tasplaq considéré pour l’établissement du profil de contraintes sous les semelles ....................... 90
Figure 60 : incrément de contrainte sous-semelle centrale ............................................................................................. 90
Figure 61 : Profil d’incrément de la contrainte verticale obtenu à l’aide du module Tasseldo....................................... 91
Figure 62 : Evolution du rapport des contraintes initiales et finales sous semelle isolée ............................................... 91
Figure 63 : Maillage des semelles isolées de la zone jaune et rouge .............................................................................. 92
Figure 64 : Evolution du rapport des contraintes initiales et finales sous semelle filante .............................................. 93
Figure 65 : maillage des semelles filantes....................................................................................................................... 93
Figure 66 : Evolution du rapport des contraintes initiales et finales sous radier ............................................................ 94
Figure 67 : Maillage des radiers ...................................................................................................................................... 94
Figure 68 : Modèle 3D du bloc 01 sur RSA ................................................................................................................... 95
Figure 69 : Mise en œuvre des micropieux ................................................................................................................... 100
Figure 70 : Préparation de semelle à traiter .................................................................................................................. 109
Figure 71 : Forage de diagnostic ................................................................................................................................... 109
Figure 72 : Centrale de fabrication du coulis ................................................................................................................ 110
Figure 73 : Injection sous pression ............................................................................................................................... 110
Figure 74 : Radargramme avant traitement ................................................................................................................... 111
Figure 75 : Passage géoradar après traitement .............................................................................................................. 112
Figure 76 : Cavité disparue après traitement................................................................................................................. 112
Figure 77 : Abaque de dosage optimal en ciment ......................................................................................................... 130
Figure 78 : La courbe granulaire brisée ........................................................................................................................ 131
Figure 79 : Valeur du coefficient de compacité ............................................................................................................ 132
Figure 80 : Courbes granulométriques .......................................................................................................................... 133
Figure 81 : Chargement de la structure ......................................................................................................................... 138
Figure 82 : coefficient fsol en fonction de la pression limite ........................................................................................ 143

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Liste des tableaux

Tableau 1 : Groupe BOUYGUES Construction en chiffre ............................................................................................. 18


Tableau 2 : Caractéristiques des reconnaissances réalisées ............................................................................................ 28
Tableau 3 : Synthèse des résultats d’essai pressiométrique ............................................................................................ 33
Tableau 4 : Résultats des essais d’identification physique ............................................................................................. 34
Tableau 5 : Résultats d’essai de résistance uniaxiale ...................................................................................................... 34
Tableau 6 : Résultats des essais CBR ............................................................................................................................. 35
Tableau 7 : Avantages et inconvénients des méthodes géophysiques ............................................................................ 50
Tableau 8 : Synthèse des résultats de mission 1 et 2....................................................................................................... 52
Tableau 9 : Coordonnées du sondage carotté réalisé ...................................................................................................... 54
Tableau 10 : Résultats des sondages destructifs ............................................................................................................. 57
Tableau 11 : Résultats de l’étude paramétrique suivant la hauteur de remlayage .......................................................... 65
Tableau 12 : Les types des micropieux ........................................................................................................................... 77
Tableau 13 : Composition du micro-béton ..................................................................................................................... 79
Tableau 14 : Formulation du gros béton ......................................................................................................................... 80
Tableau 15 : Formulation proposées pour le coulis d’injection à base de ciment........................................................... 83
Tableau 16 : Résultats de la mesure de la densité ........................................................................................................... 84
Tableau 17 : Résultats des mesures de la viscosité ......................................................................................................... 84
Tableau 18 : Résultats des mesures de la décantation..................................................................................................... 84
Tableau 19 : Résultats des essais de la résistance à la compression ............................................................................... 85
Tableau 20 : Principes d’injections ................................................................................................................................. 89
Tableau 21 : Nombre de forage en fonction de surface de la semelle et de scénarion .................................................... 92
Tableau 22 : Les efforts aux ELU et ELS ....................................................................................................................... 96
Tableau 23 : Valeur de frottement latéral unitaire .......................................................................................................... 97
Tableau 24 : justifications des micropieux par rapport au sol......................................................................................... 97
Tableau 25 : Capacité portante de groupe de micropieux sous SI .................................................................................. 98
Tableau 26 : Nombre de micropieux sous radiers ........................................................................................................... 99
Tableau 27 : Vérification des micropieux ....................................................................................................................... 99
Tableau 28 : Choix du tube approprié ........................................................................................................................... 100
Tableau 29 : Le cout de fabrication et mise en œuvre d’un 1m³ du microbéton ........................................................... 102
Tableau 30 : Le cout de fabrication et mise en œuvre d’un 1m³ du gros béton ............................................................ 102
Tableau 31 : Métré des forages ..................................................................................................................................... 103
Tableau 32 : Métré des injections ................................................................................................................................. 104
Tableau 33 : Cout total des travaux d’injection du bloc 01 .......................................................................................... 105
Tableau 34 : Métré des micropieux............................................................................................................................... 105
Tableau 35 : Métré des tubes ........................................................................................................................................ 105
Tableau 36 : Cout total des micropieux du bloc 01 ...................................................................................................... 106
Tableau 37 : Comparaison des deux solutions de traitement des cavités profondes ..................................................... 107
Tableau 38 : Coefficient granulaire .............................................................................................................................. 129
Tableau 39 : correspondance entre classe vraie et dénomination normalisée ............................................................... 129
Tableau 40 : Rapport C/E.............................................................................................................................................. 129
Tableau 41 : correction d’eau en fonction de Dmax ..................................................................................................... 130
Tableau 42 : Valeur du terme correcteur K en fonction du dosage en ciment, de la puissance de la vibration et de
l’angularité des granulats .............................................................................................................................................. 131
Tableau 43 : Les dosages du Gros béton....................................................................................................................... 133

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Tableau 44 : Classification des pieux (Annexe A – NF P 94262) ................................................................................ 141


Tableau 45 : Valeurs de qsmax en fonction de type du pieu et du sol ......................................................................... 142
Tableau 46 : les valeurs du coefficient αpieu-sol .......................................................................................................... 142
Tableau 47 : Gamme des tubes ..................................................................................................................................... 145

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Liste des abréviations

NF : Norme Française

EN : European Norm

BH : Bassin hydraulique

SI : Semelle isolée

SF : Semelle filante

DTU : Documents Techniques Unifiés

Mission G1&G2 : Missions géotechniques définies par la norme NF P 94 - 500

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Introduction générale

Le présent travail portera sur un projet de construction d’un centre commerciel à ciel ouvert baptisé ‘Le
Carrousel Mall’, mais la problématique rencontrée est le phénomène des karsts, la présence de ces
phénomènes n’est pas déclarée dans l’étude de l’avant projet sommaire spécialement dans le rapport de
l’étude géotechnique. En effet, la présence d’anomalies géologiques dans le site d’étude a été relevée dans la
phase d’exécution des travaux juste après la passation de l’offre à l’entreprise générale BYMARO. Les
observations menées en place lors de la réception de fond de fouille après les travaux de terrassement
généraux pour atteindre le niveau d’infrastructures ont confirmées la présence des différentes anomalies
géologiques qui doivent faire l’objet d’une étude plus profonde et détaillée comprise toute l’emprise du
projet.

Pour cela, on a envisagé l’utilisation des méthodes non destructives couplées à celles destructives pour
reconnaitre l’ampleur des anomalies sous cavées dans le sol et détecter leurs dimensions et leurs étendue
dans le site de construction du futur mall. Dans un premier temps, en basant sur une comparaison entre les
méthodes géophysiques couramment utilisées dans ce genre de travaux on a choisi d’investiguer le terrain à
l’aide de la méthode radar gééologique couplée à des forages destructifs pour bien raffiner le modèle
géologique du terrain et établir un macrozonage des anomalies.

Ensuite, une étude de stabilité des fondations en présence des cavités a été entamée afin d’évaluer la stabilité
des terrains en place sous l’application d’une charge axiale par l’élément de fondation. Vu que cette étude a
confirmée l’instabilité des terrains, on a passé par la suite en basant sur une recherche bibliographique
profonde de proposer les solutions couramment envisageables pour ce genre de problématique. En effet, on
a procédé à l’étude détaillée des méthodologies de traitement des cavités en divisant les cavités relevées en
deux catégories celles qui se trouvent à des profondeurs inférieures à 2 m et bien localisées en surface et
celles qui se situent à une profondeur supérieures à 2 m.

D’après une étude comparatives entre les différentes méthodologies, le choix de traitement des cavités
superficielles a été fixé sur le remplissage en gros béton alors que pour les cavités profondes le traitement
par injection a été adopté.

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Chapitre 1 :
Présentation générale de
la zone d’étude

17
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

I. Présentation du projet :
1. Présentation du projet et de l’organisme :
Édifié sur une superficie de 38.000 m² et baptisé « Le Carrousel Mall », le projet en question est un centre
commercial à ciel ouvert au bord de l’Atlantique qui regroupe toutes les mines de divertissement
(restauration, commerces, loisirs…), le tout est conçu par l'architecte Ernesto Klingenberg du cabinet de
design espagnol, L35 dans une atmosphère qui met en exergue les espaces verts, la lumière et la culture
moderne. Le Carrousel Mall est un bâtiment R+1 avec un sous-sol et une terrasse, il comprend :
➢ D’un sous-sol dédié aux parkings et locaux techniques ;
➢ D’un super marché ;
➢ De zones de stockage et de livraison ;
➢ De magasins ;
➢ De restaurants, cafétérias et kiosques ;
➢ D’un kids club ;
➢ D’une salle de gym ;
➢ Des locaux bureaux ;
➢ D’un complexe de cinémas et Food-court au premier étage ;

L'investissement total dans Le Carrousel Mall Phase 1 est de 57,7 millions de dollars (330 millions Dhs).

La construction du mall est confiée à BYMARO filiale du groupe Bouygues Construction. BYMARO est
spécialisée dans les projets de bâtiments et de génie civil à haute valeur-ajoutée depuis sa création en 1991.
Son ADN repose sur des valeurs incontournables : l’innovation, le respect des engagements vis-à-vis de ses
clients et partenaires et le développement continu des compétences de ses collaborateurs.

BOUYGUES Construction en chiffre


Date de création : 1952
Collaborateurs : 130500
Filiales : 6
Milliards d’euros CA en 2019 : 37,9
Tableau 1 : Groupe BOUYGUES Construction en chiffre

2. Localisation géographique du projet :

Le projet se situe dans la région Rabat-Salé-Kénitra, préfecture de Rabat, arrondissement de YAAKOUB EL


MANSOUR. Le site est délimité au Nord-Est par la Rue Abou Al Mahassine Al Houssaini, au Sud-Est par
l’Avenue Chebanate, au Sud-Ouest par l’Avenue des FAR, et au Nord-Ouest par la Rue Abou Hamed Al
Ghazali et l’Avenue Moustapha Assayeh.

La vue en plan de la figure 1 illustre l’emplacement du mall Le Carrousel dans son environnement global.

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Figure 1 : Situation géographique de la zone d’étude

3. Description du projet :
Le projet en question est un centre commercial de superficie avoisinant les 38000 m2. D’un point de vue
architectural et structurel :
• L’ouvrage est prévu en R+2 avec un niveau sous-sol ;
• L’ouvrage est composé de 15 blocs structurels ;
• Les poteaux suivent globalement une trame 8 x 8m² ;
• La plateforme de projet (correspondant à l’arase inférieure des infrastructures) est située à la cote
10.5 NGM, soit en déblai de l’ordre de 5 à 12 m par rapport au TN initial.
La figure 2 ci-après représente l’ensemble des blocs structurels composants le projet.

Figure 2 : Blocs structurels du projet

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

II. Contexte topographique :


Une étude topographique a été réalisé au niveau de notre zone d’étude afin de mieux caractériser les
variations des reliefs lors des interprétations et différents calculs, la figure ci-joint illsutre ces variations.
On remarque que la zone se caractérise par une faible pente en s’orientant vers la mer, la cote du projet a été
estimée à 23 m.

Figure 3 : Carte topographique de la zone d’étude (réalisée à l’aide de QGIS)

III. Cadre régional :


1. Contexte géologique :
La région de Rabat-Salé-Kénitra fait partie de l’extrémité nord de la Meseta Occidentale. Deux unités
structurales sont distinctes : la zone de Rabat-Tiflet au nord et le Maroc central occidental au sud.
La Meseta Occidentale est l’ensemble des plateaux et des plaines situés entre la limite sud du Prérif et
l’accident sud atlasique.
Dans la meseta occidentale qui domine la mer par une série de falaises (Sidi Moussa, Bouknadel d’une part
et marie feuillet, Harhoura de l’autre), on distingue deux unités :
❖ Plateaux et Plaines : on distingue le plateau des phosphates qui situe entre les massifs du
Maroc cenral et des Rehamna et un ensemble de plaines dont les plus importantes sont le
sillon sud-rifain, le synclinal de Bahira – Tadla et le synclinal de fond du Haouz – Essaouira.
❖ Affleurements plaéozoiques : couvrent la meseta cotière qui s’étend de Rabat à Safi, elle
comprend les plateaux cotiers de Abda – Doukkala et la zone littorale Rabat – Casa. Ils
couvrent également le Maroc central qui affleure de Rabat jusqu’à Khénifra – Azrou.

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

La figure ci-dessous est la carte géologique de Rabat à l’échelle 1 / 500 000 :

Figure 4 : Carte géologique du Rabat à l’échelle 1 / 500 000

La série stratigraphique régionale débute par des schistes d’age cambrien et ordovicien qui sont largement
représentés dans la meseta passant à des psammites dans leur partie supérieure. En intercalation dans ces
terrains primaires se rencontrent des bancs de quartzites marins ou de grès dont la puissance varie de
quelques mètres à quelques dizaines de mètres.
Ces formations primaires sont recouvertes par des placages plus ou moins étendus du complexe détritique
permo-triasiques (les argiles rouges reposent sur les conglomérats à la base).
Les formations détritiques plio – quaternaires succèdent cette série en recouvrant toute la bande cotière
atlantique à l’exception de Oued Ykem et Oued Nefifikh, ces formations renferment des calcaires dunaires,
des conglomérats régressifs et des argiles sableux.
Ces terrains constituent des réservoirs aquifères souvent importants.
La meseta cotière a connu une succession d’épisodes marins qui sont la transgression et la régression de la
mer duran le quaternaire, ces épisodes ont donné naissance à des épandages caillouteux et à des éboulis de
pente.

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

La figure ci-dessous regroupe la stratigraphie de la meseta occidentale :

Meseta centrale

Terrasses alluvionnaires d'oueds, limons plus ou moins


Quaternaire
encroutés, appareils volcaniques variés

Conglomérats, grès calcaires et argiles sableuses (faciès


Pliocène
en parties continentaux)

Miocène Marnes sableuses jaunes en placages

Conglomérats, grès rouges, argiles à sel et gypse, coulées


Permo-Trias
de laves basaltiques et doléritiques.
Conglomérats rouges,
Stephano-Autunien
grès, argiles, laves
Westphalien Conglomérats rouges

Carbonifère Namurien Schistes et grès


Schistes et passages
Viséen
calcaires
Tournaisien
Schistes et grès
Strunien
Supérieur Schistes, Calcaires
Moyen Schistes, Calcaires
Dévonien
Schistes, Calcaires,
Inférieur
grauwackes, grès
Silurien Schistes
Ordovicien Schistes et grès
Figure 5 : Stratigraphie de la Meseta Centrale

2. Géomorphologie :
D’un point de vue géomorphologique, trois éléments morphologiques sont à distinguer dans la région de
Rabat, il s’agit notamment :
• Des plateaux ;
• Des vallées actuelles ou anciennes ;
• Des reliefs dunaires.

La zone du projet fait partie de la mesta cotière marocaine qui présente une morphologie en gradins
doucement inclinés vers l’Atlantique et s’étend de Safi jusqu’à Rabat. Les gradins sont recouverts par un
système de cordons littoraux constitués de calcarénites plio-quaternaires d’origine marine et éolienne. Ces
cordons sont subparallèles à la cote actuelle.
Entre le premier cordon et une ligne de falaises mortes se trouve une gouttière ou un sillon, dépression plus
ou moins parallèle au trait de côte, appelée communément « oulja ».

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

La figure ci-après illustre la géomorphologie de la région de Rabat :

Figure 6 : Carte géomorphologique de la région de Rabat – Témara – Skhirat

Le système géomorphologique de l’ « oulja » de la région de Rabat – Temara se développe


principalement dans les grès marins et éoliens pléistocènes, avec trois formes de terrain classiques
successives de l’intérieur vers l’océan :
• Une falaise morte interne taillée dans les éolianites, avec ses grottes basales vers +8 m; les
remplissages de ces grottes recèlent les six sites préhistoriques majeurs de la région de Rabat ;
• Une dépression plus ou moins large et basse (l’ « oulja » proprement dite), incluant parfois un
lagon ; l’oulja correspond à l’ancienne plate-forme d’abrasion marine au pied de la falaise morte,
recouverte par des sédiments marins et continentaux ultérieurs plus ou moins épais ;
• Un bourrelet côtier externe de dunes grésifiées entaillé aujourd’hui en basses falaises vives. Le
trait de côte est souligné par des formes de dissolution karstique dans les éolianites.

Figure 7 : Morphologie typique dans la zone littorale

Ainsi, de cette morphologie typique, on pourra noter la présence d’évènement karstiques tant dans
formations de la falaise active du bord de mer que dans les formations de la falaise morte ouljienne.

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

3. Climatologie :
Le climat qui règne dans la région de Rabat est de type méditerranéen semi-aride soumis à l’influence
maritime devenant continental à l’intérieur.
Au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la cote, l’influence océanique diminue et celle continentale se fait
sentir davantage.
3.1. Température :
La température maximale mensuelle observée dans la ville de Rabat varie entre 19°C et 27°C alors que la
température minimale mensuelle varie entre 8°C et 17°C.
La saison chaude dans la région dure du mois juin au mois octobre, avec une température quotidienne
moyenne maximale supérieure à 25 °C. La saison fraîche dure du mois décembre au début du mars, avec une
température quotidienne moyenne maximale inférieure à 19 °C.
La figure ci-dessous illustre la variation mensuelle des températures moyennes maximales et minimales
observées dans la ville de Rabat.

Figure 8 : Variation mensuelle des températures moyennes maximales et minimales

3.2. Vent :
La vitesse horaire moyenne du vent à Rabat connaît une variation saisonnière modérée au cours de l'année.
La période la plus venteuse de l'année dure du mois octobre au mois mai, avec des vitesses de vent
moyennes supérieures à 13.7 Km/h et la période la plus calme de l'année dure du mois mai au mois octobre.
La figure ci-dessous illustre les variations mensuelles moyennes de la vitesse horaire du vent observées à
Rabat.

Figure 9 : Variation mensuelle de la vitesse moyenne du vent

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

3.3. Pluviométrie :
La région de Rabat connaît des variations saisonnières considérables en ce qui concerne les précipitations de
pluie mensuelles.
La période pluvieuse de l'année dure du mois septembre au mai, avec une chute de pluie d'au moins 13
millimètres sur une période glissante de 31 jours.
La période sèche de l'année dure du mois mai au septembre.
La figure ci-dessous illustre l'accumulation de pluie au cours d'une période glissante de 31 jours centrée sur
chaque jour de l'année :

Figure 10 : Variation mensuelle de la pluviométrie moyenne

4. Contexte hydrologique :
Notre zone d’étude appartient au bassin du Bouregreg qui est le plus vaste bassin de la région situé dans la
Meseta primaire montagneuse.

Figure 11 : Hydrologie régionale (B.HADDOUCHI, modifié)

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

L’oued Bouregreg prend naissance dans le massif du Moyen Atlas au niveau du Jebel Mtourzgane et de
Grou, il est formé par deux oueds qui se rejoignent à une vingtaine de kilomètres de l’embouchure séparant
les villes de Salé au nord et Rabat au sud :
➢ Le Bouregreg proprement dit au nord
➢ Le Grou au sud
Le bassin versant du Bouregreg est limité au nord-est par le bassin de Sebou, au sud par celui de l’Oum Er
Rabia, au sud-ouest par les bassins cotiers (Cherrat, N’Fifikh, et Malleh), et s’ouvre vers l’ouest sur l’océan
Atlantique.
Les apports moyens sur le bassin sont évalués à 674 Mm³. Une relation étroite entre les apports d’eau et les
précipitations tel que en période de crue où les débits maximums enregistrés peuvent dépasser 1500 m³/s.

5. Hydrogéologie régionale :
Le bassin du Bouregreg se caractérise par des formations géologiques assez récentes, vu son appartenance
au domaine Atlantique les sédiments déposés sont de nature grèseuse et sableuse comportent souvent des
intercalations limoneuses ou des passées caillouteuses marquantes de reprises récurrentes de la
sédimentation fluviatile.
Au-dessus du substratum, qui est formé par le toit de l’épaisse série marneuse du Miocène – Pliocène, se
trouvent un ou plusieurs formations perméables (grès, cailloutis, sables) qui affleurent sur les bordures
alimentées par les infiltrations d’eaux de pluies.
La région renferme importantes unités hydrogéologiques, on cite parmi ces unités :
❖ La nappe de Maamoura : c’est une nappe libre d'une superficie d'environ 4000 Km², elle
constitue un grand réservoir d’eau estimé à 134 Mm3/an de ressources renouvelables.
❖ La nappe du Gharb : d'une superficie de 390 Km², avec 126 Mm3/an de ressources renouvelables
et un bilan hydrique relativement équilibré.
❖ La nappe de Sehoul : s’étend sur une superficie de 200 Km², elle est considérée comme une
extension naturelle de la nappe de Maamoura avec un apport potentiel de 7.5 Mm³/an.
❖ La nappe de Témara : couvre une superficie de 350 Km². Elle est limitée au nord-est et à l’est par
l’oued Bouregreg et son afluent Akreuch, au sud et sud-ouest par l’oued Ikem et au nord-ouest par
l’océan Atlantique. En terme d’apport potentiel est de l’ordre de 17 Mm³/an .

Figure 12 : Ressources en eau de la Région (extrait du monographie de la région de Rabat-Sale-


Kenitra)

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

6. Sismicité de la région :
Ci-dessous la carte de zonage sismique en vitesse pour des probabilités de 10% en 50 ans définie selon le
règlement de Construction Parasismique du Maroc (RPS 2000 - Version 2011) :

Figure 13 : Zonage sismique en vitesse pour des probabilités de 10% en 50 ans Maroc (RPS 2000 –
Version 2011)

D’après ce zonage sismique qui comporte cinq zones reliées à la vitesse maximale horizontale du sol, notre
zone d’étude se situe dans la zone numéro 2 caractérisée par une vitesse de 0.1 m/s. Selon le RPS 2011, le
Carrousel mall s’apparente à la classe II (Bâtiment à grand public).

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

IV. Cadre géologique et hydrogéologique local :


1. Compagne de reconnaissance géologique :
Dans le cadre de construction du Carrousel Mall, deux compagnes d’investigation pour la reconnaissance
des sols en place ont été réalisées. La première fait partie de la mission G1 (étude de site et procédés
généraux de construction), elle a consisté en la réalisation de cinq sondages carottés pour l’ensemble du
projet (résidentiel, hotels et le mall), seulement deux qui sont implantés dans notre site d’étude.
La deuxième compagne entre dans la mission G2 tel qu’une compagne de reconnaissance géologique a été
réalisée par le centre technique régional de LPEE à Kénitra et elle est composée de :
➢ Cinq sondages carottés de 12 m de profondeur
➢ Cinq puits manuels à la pelle mécanique d’une profondeur de 1 m plafonnée par
l’affleurement des grès en surface.

Les caractéristiques de l’ensemble des sondages implantés sont regroupées dans le tableau ci-après :

Type de
Désignation X Y Profondeur
reconnaissance
SP04 361775 376743 15
SP05 361873 376821 30
SC1 361775 377655
Sondage carotté SC2 361799 376686
SC3 361824 376741 12 m
SC4 361871 376752
SC5 361876 376808
S1 361747 376646
S2 361792 376679
Puits manuel S3 361836 376732 <1m
S4 361861 376743
S5 361873 376802
Tableau 2 : Caractéristiques des reconnaissances réalisées

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

La figure ci-dessous montre l’implantation de ces différents sondages et puits dans la zone concernée :

Figure 14 : Carte d’implantation des sondages (réalisée à l’aide de GoogleEarth)

2. Description lithologique :
Les résultats de cette reconnaissance géologique ont mis en évidence une succession de trois niveaux
lithologiques, il s’agit de :
➢ Une couche mince de terre végétale et sables limoneux sur une puissance variable
maximale à 1.2m.
➢ Un horizon sous-jacent de grès dur a été identifié à partir de la profondeur de 1.2 m/TN
avec une puissance moyenne de 6 à 8m.
➢ L’horizon des sables grèsifiés à passage de grès rencontré à partir d’une cote moyenne de
7.5 m/TN jusqu’à la fin des sondages.

Généralement, on remarque que les sols en place sont homogènes en nature et qu’ils se caractérisent par
l’alternance de grès et sables grèsifié tendre à indurés.

En se basant sur les coupes lithologiques relevées des sondages réalisés, nous construisons un schéma de la
coupe moyenne type des sols rencontrés, figure ci-après :

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Figure 15 : Coupe lithologique moyenne (à l’aide de RockWorks)

3. Corrélation des sondages :

D’après une corrélation des sondages SC1, SC2 et SC4, nous avons pu élaborer la coupe géologique
synthétique I :

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Figure 16 : Coupe géologique du profil 1 (SC1, SC2 et SC4)

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

➢ Coupe géologique synthétique du profil I : Sondages SC1, SC2 et SC4


• Terre végétale et limon argileux d’un 1.2 m d’épaisseur maximum
• Séquence de grès durs d’une épaisseur un peu près régulière
• Formation de sables grésifiés avec des passages de grès et avec une intercalation de sables
fins observée à la base de la coupe ( 1 m d’épaisseur)
Remarque :
A noter que les sondages réalisés dans notre zone d’étude n’ont pas pu relever la présence d’anomalies en
sous-sol meme s’il s’agit d’une zone assez particulière, d’une part par sa situation géographique et sa
proximité de l’océan atlantique. En plus, elle présente une grande diversité géologique vu qu’elle fait partie
de la Méseta cotière caractérisée par des formations susceptibles de contenir des cavités résultantes du
phénomène de dissolution naturelle.

4. Contexte hydrogéologique :

Selon la mesure du niveau d’eau dans un puits à exploiter dans le site du projet, la nappe souterraine se
trouve à – 1.7 NGM à partir du niveau après excavation +11.30 NGM.

Vu la proximité du site à l’atlantique qui constitue l’embouchure des nappes souterraines, la connexion de la
nappe présentée dans le site du projet avec des autres nappes est fortement possible

32
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

V. Investigation géotechnique :
Selon la norme NFP 94-500 des missions géotechnique, la mission G1 d’étude géotechnique préalable a
consisté en la réalisation d’un ensemble de sondage in situ avec prise d’échantillons pour les essais de
laboratoire.
Dans ce qui suit une synthèse des résultats des essais in situ et au laboratoire a été établie.
1. Essai in situ :
1.1. Sondage pressiométrique :
Les essais pressiométriques ont été réalisés selon la norme NF P 94-110.
1.1.1. Principe :
L’essai pressiométrique est un essai de chargement rapide du sol in situ, il consiste à mesurer les
déformations et la rupture du sol par la dilatation d’une sonde cylindrique tricellulaire gonflable placée dans
un forage soigneusement calibré. Ceci nous permet de retrouver la relation liant la pression appliquée à
l’expansion de la sonde.
Trois caractéristiques du sol sont déduites à l’aide de cet essai :
i. Pressions caractéristiques :
• La pression de fluage Pf définit la limite entre le comportement pseudo-élastique et l’état
plastique.
• La pression limite Pl correspond à la rupture du sol en place.
ii. Le module pressiométrique Ménard EM qui est directement lié à la compressibilité du sol ; c'est
le paramètre qu’on utilise pour le calcul du tassements des sols.
Lors de l’essai pressiométrique, la portance du sol se traduit par, sous une faible augmentation de la pression
appliquée, une forte augmentation du volume injecté.
1.1.2. Résultats :
L’exécution de l’investigation géotechnique in-situ pour le mall a concerné 2 sondages carottés couplés à
des essais pressiométriques SP04 et SP05 d’une longueur égale successivement à 15 m et à 30 m espacés de
1.5m en profondeur (en annexe n°1).

Le tableau ci-après regroupe les caractéristiques mécaniques mesurées à partir des essais pressiométriques :

Pression Module
Nature du terrain Coefficient
limite en pressiométrique de E/Pl Description
en place de Poisson α
MPa Ménard en MPa
Grés (à Grés tendre
Caractéristiques mécaniques
à passage de sables 8.5 265.08 31.18 1/2
bonnes
grésifiés)
Caractéristiques mécaniques
Sables grésifiés 3.48 153.13 43.93 1/3
faibles à médiocres
Tableau 3 : Synthèse des résultats d’essai pressiométrique

Les valeurs de la pression limite sont obtenues à partir du calcul de la moyenne arithmétique des résultats
d’essai pressiométrique alors que celles du module pressiométrique à partir de la moyenne géométrique.
Les paramètres pressiométriques relevés mettent en évidence la présence d’un terrain compétent.

33
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

2. Essais de laboratoire :
2.1. Programme des essais :
Pour mieux identifier et classifier les différentes couches de terrain, un programme des essais au laboratoire
a été élaboré pour cet objectif.
Les échantillons intacts prélevés in situ lors de la réalisation des sondages ont été soumis aux essais listés ci-
après :
✓ Détermination de la teneur en eau (NM 13.1.152)
✓ Détermination de la masse volumique d’un sol fin (NM 13.1.119)
✓ Analyse granulométrique par tamisage (NM 13.1.008)
✓ Limites d’Atterberg (NM 13.1.007)
✓ Adsorption de bleu de méthylène (NF P94-068)
✓ Essai de cisaillement rectiligne à la boite : Cisaillement direct (NM 13.1.021)
✓ Teneur en eau des roches (NF P94-410-1)
✓ Résistance uni axiale des roches (NF P94-420)
✓ Indice CBR (NM 13.1.128)

2.2. Résultats des essais :


2.2.1. Résultats des essais d’identification physique :
Le tableau ci-après récapitule les résultats des essais d’identification des sols au laboratoire :
Nature du sol Teneur en > 20 >2 Entre 0.08 < 0.08 WL IP (%)
eau Wn mm mm et 2 mm mm (%) (%)
(%) (%) (%) (%)
Sable limoneux légèrement 13.5 à 14.5 - - 52 – 72 28 - 48 24 – 31 9 - 13
argileux de surface
Sables grésifiés 2.5 58 73 20 7 - Non
mesurable
Tableau 4 : Résultats des essais d’identification physique

2.2.2. Essai de résistance uniaxiale sur roche :


Des essais de résistance mécanique à la compression ont été opérés sur des échantillons de grès prélevés des
différents sondages réalisés.
Les résultats de ces essais sont regroupés dans le tableau ci-après :

Référence d'échantillon et SC2 5.10- SC2 6.10- SC3 3.60- SC3 6.65-
profondeur 5.40 m 6.40 m 4.00 m 6.90 m
Nature du terrain Grès
Teneur en eau (%) 0.9 2.6 0.9 0.6
Masse volumique humide (Kg/m³) 1840 1850 1960 1760
Masse volumique sèche (Kg/m³) 1820 1800 1940 1750
Résistance à la compression 12.4 8.5 18.9 9.8
uniaxiale σc (MPa)
Tableau 5 : Résultats d’essai de résistance uniaxiale

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2.2.3. Résultats des essais CBR :


Ci-dessous, on résume les résultats des essais CBR ainsi que les indices Proctor modifié du sol de surface en
place :
CBR à 95% de densité OPM Proctor modifié
Nature du sol CBR immédiat CBR après 4 jours Densité sèche Teneur en eau
(%) d'immersion (%) optimale (t/m³) optimale (%)
Sable limoneux légèrement
21.6 16.2 1.984 7.4
argileux de surface
Sables grésifiés 18 15 1.935 6.2
Tableau 6 : Résultats des essais CBR

3. Modèle géotechnique :
Suite à la synthèse réalisée sur la base des données géologiques (géologie régionale, sondages carottés…) et
des données géotechniques collectées lors de la campagne d’essais (sondages pressiométriques), nous avons
pu construire le modèle géotechnique de notre projet qui nous a permis à représenter la réalité en respectant
les éléments suivants :
• La nature des matériaux ;
• Les propriétés physiques et mécaniques des matériaux ;
• La géométrie et les limites des matériaux

Ce modèle géotechnique servira par la suite de modèle de calcul afin de vérifier la stabilité de notre projet.

Figure 17 : Modèle géotechnique adopté

Ce modèle représentatif du terrain à partir de la cote initiale du projet +23 NGM alors que les fonds de
fouilles de semelles vont etre réalisés à la cote + 10 NGM.

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Chapitre 2 :
Problématique de la
présence des cavités

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I. Présentation de la problématique :
Dans le cadre de la construction du projet Le Carrousel mall, l’hypothèse de la présence des cavités
souterraines sur site a été soulevée après la visualisation de quelques aléas lors de la réception du fond de
fouille suite à la campagne de terrassements généraux, figures ci-dessous :

Figure 18 : Fractures et présence de vide dans la couche de grès

Ces anomalies trouvées sur site n’ont pas été relevées dans l’étude géotechnique réalisée par LPEE dans la
mission G1 et G2.
Les types et morphologies de ces aléas souterrains – encore inconnus à cette phase – poussent l’entreprise à
organiser une campagne d’expertise géologique et géophysique afin de bien cerner les différents aspects de
ces anomalies et prévenir ses potentiels risques qui peuvent affecter la stabilité du futur mall. Cette étude
vient en réponse à cette problématique afin de présenter les différents types de cavités souterraines que les
sols peuvent abriter et les risques que celles-ci peuvent engendrer.
D’une autre part, à proximité du site de construction de futur mall nous avons constaté la présence des
grottes à moins de 600 m repérées dans la figure ci-après :

Figure 19 : Evénements karstiques majeurs situés à proximité immédiate de l’ouvrage

37
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Grotte Dar Essoultane :

Il s’agit de la grotte Dar es Soltan qui fait partie d’un ensemble d’abris sous roche ouverts dans une falaise
en calcarénite sur la côte atlantique au sud de Rabat. Les fouilles dans la grotte ont été réalisées par A.
Ruhlmann entre 1937 et 1938. Cette grotte présente :

• Une profondeur minimale de 43m (orientation à priori N120°) ;


• Une largeur d’environ 6m ;
• Une puissance de remplissage supérieure à 8m.
Cette grotte dont l’entrée est située au pied de la falaise morte ouljienne (aux alentours de la cote 9 NGF)
présente des ramifications de grande section (~2x4m²) débouchant en surface au sommet de la « falaise ».

Figure 20 : Grottes Dar Essoultane

Grotte littorale :

La falaise littorale, à son tour, montre aussi de cavités karstiques de dimension pluridécamétriques dans un
grès dur surmonté à l’amont par un grès tendre.

Figure 21 : Grotte littorale

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II. Généralités sur les cavités :


Les cavités souterraines constituent un risque majeur pour les ouvrages futurs en affectant la stabilité des
sols. Les risques engendrés par la présence des cavités dans un site s’étendent aux individus aussi bien
qu’aux biens du fait de la dimension « cachée » de l’aléa souterrain et sont souvent indésirables pour tout
projet de construction.
La présence de ces cavités est fortement liée soit à une exploitation humaine du site auparavant (mines ou
carrières souterraines) ou à des phénomènes naturels (cavités de dissolution) d’où la nécessité de distinguer
entre 2 types de cavités : Les cavités anthropiques et les cavités naturelles.

1. Types des cavités :


1.1. Cavités naturelles :
Les cavités souterraines d’origine naturelle sont susceptibles d’apparaître dans les roches carbonatées, ces
dernières sont appelées Karsts.
Le développement karstique est un processus chimique (et physique) intimement lié :
• À la nature pétrographique des terrains (qui conditionne l’aptitude à être dissous),
• Aux circulations d’eau au sein du massif rocheux, et dépend donc :
o D’une part de la fissuration du massif (ayant une origine sédimentaire et tectonique) et
les fractures concentrant les écoulements ;
o D’une part au niveau exutoire des eaux souterraines ; niveau intimement lié à la cote
du plan de l’océan.
En effet, les karsts désignent un ensemble de reliefs, superficiels (exokarst) et souterrains (endokarst),
façonnés par le potentiel érosif de l'eau. Ils sont liés à la dissolution des roches carbonatées par l'eau chargée
en dioxyde de carbone CO₂. La dissolution est d'autant plus active que l'eau est enrichie en CO₂. Les eaux
souterraines sont souvent très enrichies en acide carbonique et autres acides organiques, y compris les acides
humiques produits par l'activité des racines lors de leur percolation dans le sol.
La solubilité des carbonates est de l’ordre de 12mg/l à 20°C et la circulation de l’eau élargit progressivement
les conduits naturels tels que les failles et les joints de stratification et peut constituer un réseau
plurikilométrique de boyaux et de salles dont la hauteur peut atteindre des valeurs importantes.

Figure 22 : Exemple de cavité naturelle

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1.2. Cavités anthropiques :


Les cavités anthropiques (d’origine humaine), sont multiples : carrières, mines, troglodytes, caves…
Les carrières sont développées pour l'exploitation des matières premières minérales (la construction,
l’industrie ou l’agriculture), et sont à l'origine de cavités souterraines ou de cavités centrées autour d’un
puits. Elles sont généralement situées entre 5 et 50 mètres de profondeur.
Les mines sont les exploitations de combustibles fossiles, de sel de potassium et de sodium, de substances
métalliques, de métaux précieux, d’éléments radioactifs…Ces exploitations peuvent engendrer des puits
d’accès et des galeries étendues qui après abandon présentent des risques d’instabilité du terrain en surface
(effondrements ou phénomènes de subsidence).

Figure 23 : Exemple de cavité anthropique

2. Les risques liés à la présence des cavités :

La présence d’une cavité engendre la modification de l’équilibre des éléments dans le sol. Pour tout type de
cavités, des instabilités et dégradations peuvent survenir du fait que les caractéristiques mécaniques du
matériau encaissant diminuent progressivement. Les cavités souterraines et les désordres qu’elles engendrent
présentent des conséquences graves : ruine des ouvrages ou pertes humaines. Ces dégradations varient entre
affaissements, effondrements généralisés ou localisés et montée de fontis.

• Les affaissements : Un affaissement est un tassement, sans rupture et progressif de la surface du


sol se traduisant par la formation des cuvettes en surface et sur des terrains plutôt élastiques qui
vont supporter la déformation sans rompre. Les affaissements de surface présentent un danger pour
le bâti et les infrastructures mais rarement pour les personnes.

Figure 24 : Affaissement

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• Les montées de fontis : Ce sont des effondrements brutaux qui résultent d’une rupture du toit de la
cavité suivie par la remontée plus ou moins lente d’une cloche de vide vers la surface et se
manifestent sous la forme d’un entonnoir. Le risque de montée du fontis dépend de plusieurs
facteurs à savoir la hauteur des cavités, l’épaisseur et la nature du terrain. Ce phénomène peut être
à l’origine de dégâts importants aux ouvrages en raison de sa rapidité.

Figure 25 : Montée de fontis

• Les effondrements localisés : Ce type de déformation se manifeste classiquement par l’apparition


soudaine d’un cratère d’effondrement dont l’extension varie de moins d’un mètre de diamètre à
quelques dizaines de mètres au maximum. Les origines de cette déformation sont diverses, on peut
citer :
o La suffosion : Il s’agit d’un phénomène d’érosion interne qui affecte principalement les
sables et les limons. La circulation rapide d’eau interstitielle en est la cause en provoquant le
développement de boyaux de diamètre de quelques décimètres par entraînement des
particules fines dans la masse du sol. Lorsque la taille de ces vides devient trop importante,
des effondrements brutaux de terrain peuvent localement survenir entraînant souvent des
désordres en surface.
La suffosion peut être provoquée par une circulation naturelle d’eau, mais elle est plus
fréquente au droit de canalisations enterrées fuyardes.
III. Risques manifestés sur terrain :
Au niveau du fond de fouille, un effondrement localisé s’est manifesté suite au passage d’un engin, figure
ci-après :

Figure 26 : Effondrement localisé manifesté sur chantier

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Lors de la phase des travaux du terrassement du talus Sud Est de la fouille, une cloche de remontée de fontis
a été mise en évidence.
Cette cloche a une largeur de 10 m s’arrêtant à environ 2 m du TN en partie supérieure du talus.

Figure 27 : Remontée de fontis sur le talus sud-est

IV. Synthèse :

L’implantation du site du projet au bord de l’atlantique stipule que les cavités rencontrées sont d’origine
naturelle, qui ont été produites suite à un mouvement de l’eau et la solubilité des roches carbonatées qui
forment les couches du terrain.
Les cavités présentes sur le terrain peuvent être de dimensions multiples, superficielles ou profondes, et avec
des volumes variables. Les formations du site dont les caractéristiques mécaniques se dégradent suite à la
présence des cavités présentent alors des risques majeurs à court ou à long terme sur l’ouvrage. Nous avons
déjà constaté la manifestation des risques liés à la présence d’anomalies avant même la construction du futur
mall.
La présence d’anomalies souterraines n’a pas été relevée dans l’étude géotechnique des phases avant-projet
sommaire et avant-projet détaillé.
En effet, une investigation géologique et géophysique du terrain en question plus profonde s’avère
nécessaire pour qu’on puisse évaluer le niveau d’aléa géotechnique, construire un modèle géologique
représentant la réalité, déterminer la nature et les dimensions des anomalies sous-cavées.

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Chapitre 3 :
Reconnaissance et
détection des cavités

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Lors des phases initiales de tout projet en Génie Civil, la reconnaissance géologique du sol est placée
en amont et jouit d’une importance incomparable puisqu’elle fournit toutes les caractéristiques du sol afin de
mener une étude détaillée et correcte de l’ouvrage qu’il va abriter. Durant ces phases préliminaires, la
détection de cavités est importante pour prévenir différentes causes d'accidents liés à des possibles
effondrements, surtout en milieu urbain. Diverses étapes et méthodes sont à prévoir afin de bien mener la
phase de détection et prévenir tout risque à court et à long terme.

Dans ce chapitre, un intérêt particulier a été porté aux différentes méthodes de reconnaissance et de
détection envisageables pour le projet en question en divisant ce chapitre en quatre parties comme suit :
La première partie sera consacrée à la recherche des indices de surface témoins de la présence de
cavités. La deuxième partie sera dédiée aux méthodes de détection non destructives où on va choisir la
méthode géophysique adéquate au projet en question puis interpréter ses résultats et ceux des sondages
carottés, ensuite dans la troisième partie, on va traiter les résultats des méthodes destructives qui ont pour
but la corrélation des résultats d’investigation géophysique. Et finalement dans la quatrième partie, nous
allons synthétiser les résultats de la détection des cavités en structurant leur morphologie.

Partie I : Recherche des indices de surface


Cette partie consiste en la recherche des indices de surface témoins de présence des anomalies
géologiques dans la zone d’étude à partir des levés géologiques du terrain.
C’est l’une des étapes les plus importantes car elle permet de détecter les zones sous cavés, les types et
l’origine des aléas avant d’entamer les campagnes de recherche détaillées.
Une campagne d’expertise géologique sous la présence d’un expert géologue du bureau d’études SETEC
m’a permis de collecter les indices suivants :
• Présence des joints ouverts :
Au niveau du talus sud-ouest quasi-vertical et sur une profondeur de 1m, on constate la présence d’une
couche d’argile rougeâtre, une couche de sables grésifiés de 20 cm d’épaisseur approximativement et une
couche de grès qui continue jusqu’au pied du talus.
Tout au long du talus et sur des morceaux de 10m de largeur, On a pu enregistrer la présence de quelques
traces de vide d’un ordre de quelques centimètres ainsi que des joints de stratification ouverts au niveau de
la couche de grès.

Figure 28 : Traces de vide et joint sub-horizontal

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• Présence de fossiles :
Durant l’investigation géologique sur terrain, on a trouvé des coquillages fossiles qui sont des témoins que la
zone d’étude est un bassin sédimentaire aquatique avec un réseau carbonaté.

Figure 29 : Coquillage fossile

• Poches de dissolution :

Des poches de dissolution remplies d’argile et parfois de sables ont eu lieu dans la couche du grès au niveau
du talus nord-ouest. Nous avons également constaté la présence d’un trou dans lequel nous avons fait entrer
une barre de 10 à 20 cm de longueur, ce trou peut guider à un éventuel vide.

Figure 30 : Poche de dissolution

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Partie II : Méthodes de reconnaissance non destructives


I. Choix de la méthode de prospection géophysique :
Les méthodes géophysiques sont des méthodes de prospection non destructives et indirectes, elles
consistent en la mesure de la variation d’un des paramètres intrinsèques du sol.
Dans ce qui suit nous allons citer un ensemble des méthodes géophysiques envisageables pour la
détection des cavités et à la fin nous allons choisir la méthode la plus adaptée aux caractéristiques de notre
zone d’étude et qui pourra fournir des résultats représentatifs de la morphologie des zones sous-cavés du
projet.
1. La micro gravimétrie :
1.1. Principe :
La micro gravimétrie est une méthode géophysique passive qui repose sur la mesure des variations du
champ de pesanteur à la surface de la terre, que l’on peut extrapoler en variation de masse du sous-sol
ausculté.

Figure 31 : Principe d’acquisition par microgravimètre

1.2. Grandeurs mesurés :


En microgravimétrie, on mesure la variation du champ de pensanteur dont l’unité est le microgalilé (1µgal =
10⁻⁸ m.s⁻²), l’appareil de mesure est un gravimètre de précision.
Une correction de la variation du champ de pesanteur est nécessaire pour obtenir la valeur de l’anomalie de
BOUGUER.
1.3. Méthodologie :
Avant de procéder à la mise en œuvre des mesures, un géophysicien expérimenté fait le choix de la maille de
prospection en fonction de la profondeur et de la taille de la cible, et en fonction du contexte géologique de
la zone étudiée.
En basant sur la maille de prospection, un plan d’implantation des mesures est réalisé avec le repérage des
stations de mesure en X, Y, Z avec la définition d’une station de base (caractérisée par Z = 0) et la
détermination des paramètres d’acquisition liés aux contraintes du site (temps de mesure, retour à la bas).
Les mesure commencent et se terminent à une station de base et si l’écart entre la valeur de départ et la
valeur d’arrivée dépasse 3 µgal alors une nouvelle mesure est nécessaire.

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1.4. Résultats et interprétation :


Après l’obtention des mesures au niveau des stations implantées, on procède à une correction des effets non
géologiques afin d’avoir à la fin l’anomalie de Bouguer qui s’écrit après les cinq corrections :
Δgb = gmes – [gbase – (308.6 – 41.92ρb) x h – Δgt] (en µgal )
L’anomalie de Bouguer est définie comme la somme de deux anomalies, régionale et résiduelle, la première
est relative à la géologie profonde et elle est généralisée alors que la deuxième nous renseigne sur des
anomalies localisées dans le proche sous-sol.
L’anomalie qui nous intéresse est celle résiduelle telle que plus le contraste volumique entre la cavité et le
milieu encaissant est grand, plus l’anomalie résiduelle négative est forte.

2. La tomographie électrique :
2.1. Principe :

La tomographie électrique est une méthode électrique en courant continu qui permet la visualisation en 2D
ou 3D les variations de résistivité électrique du sous-sol en fonction de la profondeur vu qu’elle combine le
traîné électrique et le sondage électrique.

Elle consiste à implanter un grand nombre d'électrodes à intervalle constant le long d'un profil rectiligne.
Toutes les électrodes sont reliées à un dispositif de mesure de potentiel et d'injection de courant. Les
électrodes jouent alternativement le rôle d'électrodes d'injection et d'électrodes de mesure du potentiel. On
réalise automatiquement pour un quadripôle de longueur donnée un traîné électrique, et on fait varier la
longueur du quadripôle pour le combiner au sondage : on réalise alors les mesures pour toutes les longueurs
possibles du dispositif.

Figure 32 : Principe de la tomographie électrique

2.2. Grandeurs mesurées et équipement :

La grandeur mesurée est la résistivité apparente, en ohm.m, qui est définie comme étant le rapport de la
différence de potentiel mesurée sur le terrain à celle que l’on mesurerait avec le meme dispositif et la meme
injection de courat sur un terrain homogèe de résistivité 1 ohm.m. Cette gradeur vaut :

𝑉𝑚 − 𝑉𝑛
𝜌ₐ = 𝑘 ×
𝐼

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2.3. Méthodologie :
La mise en place de la tomographie électrique est simple et les mesures sont réalisées automatiquement par
une unité centrale qui pilote alternativement l'injection de courant et la mesure des potentiels aux électrodes.
Si possible on réalise plusieurs panneaux en surface. Les corrélations entre panneaux permettent de
s'approcher de la répartition 3D des matériaux dans le sol.
2.4. Résultats et interprétation :

Le résultat obtenu par la méthode du panneau électrique correspondent à une carte de résistivité apparente
appelée pseudo-section. Il s’agit d’une carte de résultats qui présente les valeurs des résistivités apparentes
calculées à partir de la différence de potentiel mesurée aux bornes de deux électrodes de mesure ainsi que de
la valeur du courant injecté entre les deux électrodes d'injection. Le résultat attendu est une carte de
résistivité inversée (inversion des mesures en termes de la variation de la résistivité interprétée en fonction
de la position du dispositif et de la profondeur) réalisée à l’aide de plusieurs logiciels.

Le panneau électrique permet de localiser des vides peu profonds tant que la profondeur du toit d’une cavité
sphérique est de l’ordre de son rayon. Cette méthode permet de donner des indications sur la position à
l’aplomb de la cavité.

3. Le radar géologique : Méthode électromagnétique haute fréquence


3.1. Principe :
La méthode de reconnaissance radar du sol est basée sur l’étude de la propagation des ondes
électromagnétiques de hautes fréquences (dizaines de MHz à quelques GHz) dans le sol.
Ces ondes sont émises sous forme d’impulsions temporelles de très courte durée, en un point de la surface
par une antenne émettrice.
Lorsque les ondes rencontrent un changement dans les propriétés de conduction du courant électrique du
milieu c’est-à-dire un contraste diélectrique, elles se réfléchissent partiellement vers la surface où on
enregistre leurs caractéristiques par l’antenne réceptrice qui peut etre la meme que l’émettrice ou une autre
située à un endroit différent.

Figure 33 : Principe d’une acquisition radar du sol

Dans les milieux les plus conducteurs du courannt, les ondes ne pénétrent plus dans le milieu parce que
l’énergie électromagnétique se dissipie en chaleur dans le milieu.

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3.2. Grandeurs mesurées :


On mesure les variations d’amplitude du champ électrique issues des réflexions et diffractions sur les
contraste diélectriques du milieu en fonction du temps de propagation (en nanosecondes) des ondes dans le
milieu.
3.3. Méthodologie :
Les mesures sont réalisées en continu suivant un ou plusieurs profils parallèles espacés d’une distance
régulière de l’ordre de un à plusieurs mètres. Le choix de ces paramètres se fait suivant l’application visée
de la méthode, la taille de cible et la zone de prospection.

Le choix de la fréquence centrale d’auscultation est important. En effet, les longueurs d’ondes utilisées
doivent être de l’ordre de la dimension de la cible. Le dipositif de mesure peut etre porté par l’opérateur ou
trainé par un véhicule selon les moyens disposés.

Enfin, un relevé topographique après collecte des mesures est à réaliser ou à joindre aux résultats pour
recaler les signaux par rapport à l’origine en surface.

3.4. Résultats et interprétation :

L’enregistremet produit le premier résultat qui est un radargramme brut, il s’agit de la représentation de
l’amplitude de chaque signal sonné en fonction du temps de propagation (ns). Ces signaux sont juxtaposés
en fonction de la position de surface.

Le deuxième résultat est un radargramme interprété. D’après la connaissance des vitesses dans le milieu (à
partir de l’évaluation de la permittivité et la conductivité des matériaux), les signaux calculés auparavant
sont représentés en fonction de la profondeur(m).
4. Le choix de la méthode de détection :
Les méthodes géophysiques présentées précédemment ont leurs propres aspects qui reposent sur plusieurs
facteurs. Afin de choisir la méthode la plus adaptée à notre zone d’étude, le tableau suivant récapitule les
différents avantages et inconvénients de chacune de ces méthodes :

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Méthode Avantages Inconvénients


- Non adaptée au milieu urbain : Les mesures
nécessitent un environnement calme, sans
- Atteindre des profondeurs importantes perturbations du type : travaux, perturbations
(jusqu’à 50m). météorologiques, proximité d’installations
- Possibilité de tirer une carte de synthèse industrielles.
La micro gravimétrie
plus détaillée et représentative du terrain - La zone d’étude ne doit pas avoir une
en liant les résultats de la méthode avec topographie trop importante.
d’autres mesures géotechniques. - Faible rendement : 50 à 60 points de mesure
par jour.

- Rendement faible (mais mieux que celui de


la microgravimétrie).
- Mesures sur une très large gamme de - Si les matériaux de surface sont très
résistivités, à des profondeurs importantes conducteurs, l’investigation à plus grande
et avec une très bonne résolution. profondeur devient délicate (canalisation du
La tomographie de
- Plusieurs dispositifs sont disponibles et courant).
résistivité électrique
correspondent à différents types de - Non adaptée au milieu urbain.
structures. - Préférables pour la détection des anomalies
(failles, pendages…) que les cavités
souterraines.
- Interprétation délicate des résultats.
- Profondeur d’investigation jusqu’à 15m.
- Rendement excellent : plusieurs
- La méthode n’est pas adaptée aux milieux
kilomètres/jour.
Le radar du sol conducteurs car les ondes électromagnétiques
- Adaptée parfaitement au milieu urbain.
(Géoradar) ne s’y propagent pas.
- Permet la détection des cavités vides et
des cavités conductrices.

Tableau 7 : Avantages et inconvénients des méthodes géophysiques

Au vu des remarques présentes sur le tableau précédent et des dispositions suivantes :


• Emplacement parfaitement urbain et proche des bâtiments du projet.
• La présence de travaux et de bruit à proximité de la zone du projet.
• La topographie importante de la zone du projet.
• La nécessité d’avoir des résultats précis et dans les plus brefs délais.
• Profondeur d’investigation pas trop importante (6 m).
Le choix de la méthode du radar géologique pour la détection et le positionnement des cavités souterraines
dans la zone d’étude a été prononcé.

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

II. Prospection géophysique par Géoradar :


1. Rappel sur l’objectif d’étude :
L’objectif de cette étude est la recherche, la détection et le positionnement des cavités et
hétérogénéités sur la zone de terrassement du futur Mall ‘Le Carrousel’, pour cela le bureau Atlas Radar a
été mandaté deux fois pour la réalisation d’une auscultation géoradar.

La première intervention du bureau a été réalisé sous la demande du maitre d’ouvrage IMKAN, et la
deuxième suite à la demande de l’entreprise générale BYMARO en phase travaux.

La mission géoradar a consisté en la réalisation des profils avec des espacements réguliers, 2 m entre
profils avec un passage sur chaque semelle par deux profils pour une profondeur d’investigation atteint 6 m.
Afin de bien mener cette mission, les moyens suivants ont été déployés :
❖ Une unité de mesures et d’enregistrements radar GSSI SIR 3000 ;
❖ Une antenne 200 MHz (3) pour une profondeur d’acquisition pouvant atteindre 6 m;

Figure 34 : Moyens déployés pour les missions Géoradar

2. Investigation et interprétation :
Les résultats obtenus à partir des deux missions géoradar sont des radargrammes qui illustre la
variation des signaux en fonction de la position en abscisse et de la profondeur en ordonné, les anomalies
géologiques sont bien visibles dans ces radargrammes par des contrastes d’amplitude.
Le signal associé à chaqu’un des contrastes présente des hyperboles de diffraction issues des interactions
avec les bords et le toit de la cavité.
Ci-après quelques radargrammes avec leurs interprétation :
Profil N°1 :

Figure 35 : Radargramme du profil N°1

Sur cette zone, nous avons pu constaté à partir du radargramme la présence de plusieurs anomalies telle que
la zone entourée en jaune montre l’existence d’une cavité vide à la profondeur de 4m, celle entourée en
rouge montre la présence d’une fracture dans les blocs de grès.

51
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Profil N°2 :

Figure 36 : Radargramme du profil N°2


Le radargramme du profil n°2 montre la présence des joints ouverts au niveau des interfaces rocheuses qui
évoluent en cavité avec des vides francs.
Profil N°3 :

Figure 37 : Radargramme du profil N°3


Au niveau de ce radargramme, on constate que la zone entourée en rouge montre la présence d’une cavité
avec des vides francs de dimensions importantes. Cette cavité s’étale sur une longueur de 17 m avec une
épaisseur qui varie de 2 à 3 m.
La zone entourée en jaune montre la possibilité de présence de cavité avec remplissage.

3. Synthèse des résultats : Mission 1 et 2


La réalisation de plusieurs profil a permis de représenter la surface impactée lors des deux missions
géoradar, le plan dans la page suivate présente la superposition des résultats de mission 1 et 2.
En effet, la surface inspectée a été 31 500 m² alors que la surface impactée selon chaque mission est comme
suit :
Numéro de mission géoradar Mission n°1 Mission n°2

Surface impactée en m² 5815 11 200


% de surface impactée 18 % 35 %
Surface Totale en m² 31 500
Tableau 8 : Synthèse des résultats de mission 1 et 2

Alors que l’ensemble des anomalies relevées dans les deux compagnes géophysiques en sous-sol du futur
mall est présumé comme suit :
• Vide détecté en différentes profondeurs (entre 0 – 2 m ; 0 – 4 m et 0 – 6 m) ;
• Interface rocheuse : est observée quand on a un indice de fracturation plus ou moins
marqué dans le terrain ausculté ;
• Hétérogénéité avec macroporosité : peut indiquée la présence du passage des sables
grésifiés (emprisé entre deux couches de grès) avec possibilité de vides;
Le plan dans la page suivante englobe l’ensemble des anomalies détectées et superposées de la mission 1 et
2, on vise à garder l’union des résultats vu que les deux ont pu relever la présence d’anomalies.

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Figure 38 : Synthèse des résultats de mission 1 et 2

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

III. Sondage carotté :


1. Principe et objectifs :
Vu que les renseignements lors de la phase étude ont été insuffisants pour déclarer la présence de
cavités ou d’anomalie en général, alors la réalisation d’un sondage carotté dans la phase d’exécution s’est
avérée nécessaire pour but de caractériser le massif rocheux et de rechercher la présence de vide.
Dans cette perspective, un sondage carotté vertical a été réalisé le 22 mars 2021 sur une profondeur
de 20 m à l’aide d’une couronne diamantée d’un diamétre de 131 mm, les coordonnées de ce sondage sont
en tableau ci-après :
Réf de sondage X Y Z
SC3 361921.428 376821.073 11.238
Tableau 9 : Coordonnées du sondage carotté réalisé

2. Résultats :
Les formations géologiques traversées – grès fin par endroits endrots à joints de sables jusqu’à la
profondeur 5.6 m avec la présence de vide entre 4.3 m et 4.5 m puis entre 5.2 m et 5.4 m.
Au-dessous de cette couche, on commence à traverser des passages de sables dans les grès fins d’une
épaisseur maximale égale à 1.1 m avec la présence d’un vide entre 6.2 m et 6.5 m.
A partir de 9.5 m jusqu’à la fin de sondage, on trouve les grès peu à moyennement fracturé avec présence
des joints remplis de sables.
Le pourcentage du vide sur une profondeur de 20 m a atteint 3.5% .

Vide

Figure 39 : Vide dans les carottes relevés

En se basant sur la classification des massifs rocheux suivant leur Rock Quality Designation RQD qui est
défini par :
∑ 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑟𝑐𝑒𝑎𝑢𝑥 ≥ 10𝑐𝑚
𝑅𝑄𝐷 = × 100
𝐿𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑟𝑜𝑡𝑡𝑎𝑔𝑒

On peut qualifier la couche de grès comme une masse rocheuse de qualité bonne à excellente vu que le RQD
varie entre 80% et 100 % (log stratigraphique du sondage SC3 en annexe n°2).

54
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Partie III : Méthodes de reconnaissance destructives


I. Forage destructif :
Pour but de confirmer la présence des vides détectés par le géoradar et afin de raffiner le modèle
géologique du site d’étude, deux compagnes de reconnaissance moyennant des forages destructifs
accompagnés d’enregistrement des paramètres ont été réalisés, une première compagne a été lancée par le
client IMKAN suite aux résultats de la 1ère mission de géoradar et elle a consisté en la réalisation de 10
forages destructifs de 6m de profondeur.
Une deuxième compagne lancée par l’entreprise générale BYMARO a été réalisé suite aux résultats
de la deuxième mission de géoradar, elle a consisté en la réalisation de 32 forages destructifs de 10m de
profondeur.
1. Principe et objectifs :
Généralement ce type de forages est destiné à rechercher des cavités ou encore des indices
géologiques (recouper d’anciens filons ou couches par exemple).
Ils sont forés généralement verticalement afin de détecter sans ambiguïté des vides, terrains décomprimés ou
horizons géologiques ciblés.
Ses principaux objectifs sont :
➢ Confirmer ou infirmer la présence de vides souterrains ou d’indices ;
➢ Préciser la localisation des vides souterrains ;
➢ Caractériser les vides ;
➢ Localiser, dans certains contextes, une couche minéralisée
Dans notre cas, nous l’avons utilisé pour confirmer la présence de cavités souterraines et les bien
localiser.
2. Appareillage :
La foration est réalisée en mode destructif moyennant un outil d’attaque de type tricône lié à un
train de tige. Elle se fait par rotation et injection de la boue type bentonite.

Figure 1 : Sondeuse et appareil d’enregistrement des paramètres

55
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Les forages ont été accompagnés d’un appareil d’enregistrement des paramètres, qui sont :
➢ Vitesse d’avancement instantanée
➢ Pression sur l’outil
➢ Pression d’injection
➢ Couple de rotation
➢ Profondeur
L’injection de la boue de bentonite a pour but de refroidir l’outil de foration et pour la remontée des
cuttings.Un essai d’étalonnage de la machine a été réalisé à la fin de chaque forage destructif au niveau de
la dernière passe perforée.

3. Implantation des sondages :


Il a été procédé à l’implantation de certains sondages au droit des cavités mises en évidence
par la compagne géoradar, et autres à l’extérieur de l’emprise concernée par la présence des cavités
selon les mêmes résultats de la compagne géoradar.
Le plan d’implantation des sondages réalisé par Géo Atlas est en annexe n°3.

4. Analyse et synthèse des résultats :

4.1. Analyse des résultats :


L’interprétation des résultats s’appuie sur les observations menées durant la foration :
• Cuttings ou boues rejetées,
• Eventuelles pertes d’eau,
• Comportement de la foreuse,
• Chute de l’outil de forage,
• L’analyse des paramètres enregistrés,
A titre d’exemple, lorsque l’appareil de forage débouche dans un vide franc (non remblayé), la
pression sur l’outil de forage devient négligeable et la vitesse instantanée d’avancement s’accélère
brutalement. Sur site, cette phase s’observe par la chute de l’outil de foration accompagnée d’une perte
totale de fluide injecté. Ces premières constations permettent de connaître la profondeur et la hauteur de la
cavité.
Le tableau ci-après résume l’ensemble des sondages destructifs réalisés en mentionnant dans la case
des observations si on a eu une perte d’eau ou non et à partir de quelle profondeur elle a été détectée.
La perte d’eau confirme la présence d’anomalie mais dans le cas où aucune perte n’a pas été
enregistrée cela ne veut pas dire que le forage n’a pas traversé une anomalie, une interprétation des autres
paramètres de forage doit être menée.
De cet effet, on a procédé à l’analyse des paramètres de forages destructifs (en annexe n°4) pour
qu’on puisse repérer les différentes anomalies dans le terrain en question (vide, remplissage ou autre...) et les
localiser par rapport à la couche de grès.

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Réf de
X Y Profondeur en m Observations
sondage
S1 361871 376880 Perte d'eau totale à 3.37m
S2 361862 376809 6 Perte d'eau totale à 0.96m
S3 361822 376822 Perte d'eau totale à 0.7m
S4 361758.3 376746.75 9 Perte d'eau totale à 1.2m
S5 361750.5 376735.1 7 Perte d'eau totale à 0.40 m
S6 361844.05 376834.95 Perte d'eau totale à 0.80 m
S7 361782.3 376786.95 Aucune observation particulière
S8 361762.03 376729.16 6 Perte d'eau totale à 2.60 m
S9 361880.9 376877.3 Aucune observation particulière
S10 361771.7 376730.05 Perte d'eau totale à 3.10
V1 361882.499 376887.692 Perte d'eau totale à 3.7 m
V2 361890.716 376870.651 Perte d'eau totale à 9.8m
V3 361921.428 376821.073 Perte d'eau totale de 4.90 à 10 m
V4 361837.272 376747.479 Aucune observation particulière
V5 361767.371 376709.073 Perte d'eau totale de 0.90 à 10 m
V6 361748.08 376666.804 Perte d'eau totale de 3.5 à 10 m
V8 361748.08 376728.916 Perte d'eau totale de 0.95 à 10 m
V9 361854.696 376836.856 Aucune observation particulière
V10 361687.933 376693.031 Aucune observation particulière
V11 361709.799 376710.498 Aucune observation particulière
V12 361701.597 376677.816 Aucune observation particulière
V13 361725.562 376682.168 Perte d'eau totale de 7.5 à 10 m
V14 361734.734 376655.01 Aucune observation particulière
V15 361740.848 376669.94 Aucune observation particulière
V16 361757.026 361757.026 Perte d'eau totale à 8.6 m
V17 361763.517 376661.152 Perte d'eau totale à 3.8 m
10
V18 361776.122 376672.716 Aucune observation particulière
V19 361749.782 376692.271 Perte d'eau totale à 3.7 m
V20 361832.51 376728.83 Perte d’eau totale à 8.10 m
V21 361814.374 376749.114 Aucune observation particulière
V22 361837.642 376747.62 Perte d'eau totale à 9.9 m
V23 361861.611 376744.088 Aucune observation particulière
V24 361850.048 376769.275 Aucune observation particulière
V25 361868.544 376760.382 Aucune observation particulière
V26 361891.416 376794.664 Aucune observation particulière
V27 361916.756 376802.071 Perte d’eau totale à 8.30 m
V28 361899.092 376822.748 Perte d'eau totale à 5.45 m
V29 361940.496 376815.94 Perte d’eau totale de 8.20 m à 10 m
V30 361935.81 376833.506 Aucune observation particulière
V31 361919.782 376840.402 Aucune observation particulière
V32 361955.42 376829.141 Perte d’eau totale de 8.90 m à 10 m
V33 361934.169 376853.293 Aucune observation particulière
Tableau 10 : Résultats des sondages destructifs

57
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Interprétation du sondage :
Par exemple au niveau du sondage V12 (en annexe n°5), nous n’avons aucune perte d’eau
mais des vitesses d’avancement élevées ont été enregistrées entre 2 m et 6 m de profondeur ce qui
montre la présence d’un terrain tendre, probablement du sable grésifié.
A 7.90 m un pic élevé de vitesse d’avancement a été enregistré, accompagné d’une variation
de pression d’injection, ce qui peut être présumé à la présence d’une anomalie (vide).
4.2. Synthèse des résultats :
L’analyse des résultats des forages, que nous avons établi, nous a permis de confirmer la présence
des vides à hauteurs variables allant de quelques dizaines de centimètres à quelques mètres sur des
profondeurs variables et concernent principalement les passages de sable grésifiés. D’après cette analyse,
nous avons mis en évidence une cartographie des vides suivant leur profondeur, vides relevés entre 0 et 8 m
de profondeur et ceux relevés au-delà de 8 m.

Figure 40 : Cartographie des cavités jusqu’à 8 m et au-delà de 8 m

Comme montre la figure ci-dessus, nous constatons que les cavités entre 0 et 8 m se
développent partout au niveau du site tandis que les cavités profondes au-delà de 8 m se concentrent
principalement au Sud et à l’Est de la parcelle.
Nous pouvons remarquer également que les cavités peu profondes (jusqu’à 8 m) se
développent en boyaux selon la direction SE-NO, tandis que les cavités profondes se développent en
boyaux selon une direction SO-NE.

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II. Reconnaissance à la pelle mécannique :


1. Principe et objectifs :
Une compagne de reconnaissance destructive à l’aide d’une pelle mécanique a été réalisée pour but
de rechercher des indices de présence des cavités et de visualiser les coupes du terrain au long d’une fouille.
Cette reconnaissance a consisté en la réalisation de 6 sondages à pelle mécanique (annexe n°3) avec
une profondeur d’investigation varie de 0.5m à 4m.
2. Résultats :
Les sondages à pelle mécanique effectués au fond de fouille ont permis de confirmer :
✓ La présence localement la présence de boyaux d’ouverture >1x1cm, figure ci-après :

✓ Les sondages effectués dans la zone Nord Est ont montré la présence du sable sur une profondeur de
0,5m et une épaisseur minimum de 1,5m, figure ci-dessous :

✓ Les sondages effectués dans la zone Nord Est ont montré la présence des joints ouverts entre le
passage du grès aux sables grésifiés et dans certains cas ces joints nous guident à des cavités de
dimensions importantes, figure suivante :

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Partie IV : Synthèse générale


Dans cette partie, on va synthétiser et construire la morphologie du réseau karstique en se basant sur
l’ensemble des résultats de la recherche et de détection des cavités recensés. Pour cette raison, on a procédé
à la superposition des résultats de la mission 1&2 et les résultats d’analyse des forages destuctifs pour en
sortir d’un macrozonage des vides sous-cavées dans la zone de construction du Carrousel, la figure ci-après
illustre le macrozonage qu’on a pu élaboré :

Figure 41 : Macro-zonage de la morhphologie des karsts et cavités du Carrousel Mall

Ce macro-zonage nous permet de distinguer entre 05 zones selon trois classes de risque relatifs à la hauteur
des cavités comme suit :
• Zone A : présentant des hauteurs de cavités inférieur à 50 cm, sur des profondeurs de
l’ordre de 2m.
• Zone D : présentant des hauteurs de cavités entre 50 et 100 cm, sur des profondeurs entre
0 et 4 m.
• Zone B, C et E : présentant des hauteurs de cavités supérieures à 100 cm, avec des
profondeurs entre 4 m et 10 m.
De point de vue géomorphologique, la karstification a permis la mise en place de faciès pariculiers,
en milieu souterrain où on a des endokarsts sous forme de réseaux actifs confirmé par la présence de la
nappe souterraine à la profondeur de 10 m sous le niveau de fond de fouille actuel et de réseaux fossifles.
Alors qu’ en surface, on a des exokarsts sous forme de grottes (Grotte Dar Essoultane) aux alentours de la
zone dédiée à la construction du futur mall.

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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

De point de vue de caractérisation sédimentaire du terrain en question, on constate la présence des


alternances sédimentaires telle qu’on passe d’une sédimentation de grès à une sédimentation de sables
grésifiés puis à une sédimentation de grès, ce qui crée des massifs caractéristiques constitués de bancs grès
intercalés entre des bancs plus ou moins importants de sables grésifiés.
Ces variations peuvent etre expliquées soit par les variations du niveau marin (transgression,
régression marine) que la zone d’étude a connu lors d’une ère géologique, soit par les infiltrations des eaux
chargées de sédiments sableux. Ces alternances sédimentaires vont créer des zones de faiblesse dans le
massif qui joueront un rôle important dans le développement du karst.

61
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Chapitre 4 :
Stabilité de la fondation
vis-à-vis la présence des
cavités

62
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I. Introduction :
Ce chapitre portera sur l’évaluation de la stabilité de fondation vis-à-vis la présence des cavités,
commençant tout d’abord par l’évaluation de risque d’apparition d’un fontis en surface en utilisant un
modèle analytique puis en citant les mesures à prendre pour prévenir la sécurité.
Dans une deuxième partie, on procédera à une modélisation numérique de notre projet pour
déterminer la déformation qui peut être au niveau des terrains contenant des cavités de nature karstique.
Avant de procéder à ces calculs, nous construisons tout d’abord une géométrie d’une cavité proche à
la réalité le maximum possible en se basant sur les observations menées sur place lors de la réalisation des
forages dans une planche d’essai sur chantier pour but de construire la géomorphologie d’une cavité
localisée détectée à l’aide de géoradar et sur les résultats des forages destructifs proches à la planche d’essai.
D’après une corrélation entre ces sondages, la forme géométrique de cavité est illustrée dans la figure
ci-après :

Figure 42 : Géométrie d’une cavité

Prenons le cas d’une forme géométrique de la cavité régulière telle sous forme de rectangle de 2 de hauteur
avec 8 m de largeur.

63
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II. Evaluation de risque d’apparition d’un fontis en surface :


1. Phénomène de fontis :

Vu la remontée en fontis observée sur la paroi du talus, une évaluation de risque d’apparition d’un
risque similaire sous semelle en prenant un cas réel de cavité s’avère nécessaire en adoptant une approche
volumétrique pour estimer la hauteur prévisible de remontée de voute.

La remontée en fontis s’exprime par un effondrement localisé de la surface du sol résultant


principalement de la remontée d’un éboulement prenant naissance au sein d’une cavité souterraine où la
condition de la rupture est atteinte au niveau du toit et la cavité ne se stabilise pas mécaniquement du fait de
la présence de bancs massifs et résistants au sein du recouvrement (dans notre cas on a la présence de grès),
elle se propage progressivement vers la surface.

Si les matériaux éboulis puissent s’y accumuler sans bloquer le phénomène par l’auto-comblement
de la cavité, la remontée en fontis peut atteindre la surface du terrain.

Les dimensions de fontis varient d’un site à un autre en fonction de :


• La dimension des cavités sous-jacentes ;
• La nature des terrains de recouvrement ;
• La profondeur de la cavité ;

La figure suivante illustre les étapes du mécanisme de remontée de fontis dans un recouvrement :

Figure 43 : Les étapes de mécanisme de remontée de fontis

2. Approche volumétrique du mécanisme d’auto-comblement :


2.1. Modèle adopté :
L’approche volumétrique ou déterministe est basée sur l’évaluation du volume nécessaire pour que
les éboulis comblent la cavité et la cloche d’éboulement, ces formulations permettent d’en estimer la hauteur
de montée de voute garantissant un auto-comblement de l’instabilité.
Diverses formulations ont été élaorées, parmi eux on a le modèle le plus ancien et le plus simple de Pigott et
Eynon. Ce modèle propose la formulation suivante pour l’estimation de la hauteur de montée :
3(𝐻𝑔 − ℎ𝑟)
𝑧=
(𝑓 − 1)

64
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Avec :

❖ z : la hauteur de remontée de voute permettat de garantir l’auto-comblement ;


❖ Hg : hauteur de galerie ;
❖ Hr : hauteur de remlayage partiel ;
❖ f : coefficient de foisonnement des éboulis ;

Le coefficient de foisonnement permet de prendre en compte les caractéristiques des terrains de


recouvrement tel qu’il correspond au rapport etre le volume occupé par les éboulis et le volume initialement
occupé par les terrais en place. En basant sur un retour d’expérience pour estimer la valeur du coefficient de
foisonnement tel qu’il atteint à peine des valeurs supérieures à 1 alors que pour des roches éboulées il peut
atteindre 1.5.

2.2. Etude paramétrique :


Considérons une cavité vide sous-cavée dans la couche du grès de hauteur de 2 m et de largeur de 8
m. Nous procederons à une étude paramétrique suivant la hauteur de remalayge, les résultats de cette étude
sont résumés dans le tableau ci-après :

hauteur de hauteur de coeff de hauteur de


cavité en m remlayage en m foisonnement remontée en m
0 12
1 6
2 1.5
1.5 3
2 0
Tableau 11 : Résultats de l’étude paramétrique suivant la hauteur de remlayage
Le but de cette étude paramétrique est d’évaluer l’influence de la hauteur de remlayage de cavité sur
la hauteur de remontée de fontis en surface.
Comme il est bien clair suivant les résultats obtenus, le risque de fontis dans notre cas est très elevé
quand une cavité de 2 m de hauteur est totalement vide, mais quand on suppose que la cavité est initialement
remplie on constate la diminution de la hauteur de remontée et de ce fait un risque de fontis faible.
De ce fait, on peut conclure qu’un traitement total des cavités proches aux semelles est fortement
recommadé. Pour les cavités en profondeur (par exemple à 8 m de profondeur), un traitement partiel s’avère
suffisant mais dans les cas où on a des cavités d’une hauteur supérieure à 2 m un traitement total de ces
cavités est surement nécessaire.

65
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

III. Modélisation numérique :


1. Géométrie du modèle :
Pour simuler la présence de cavité et son influence sur la stabilité de la fondation, deux approches ont été
adoptées :
• Modéliser la cavité à l’aide de l’outil plate sous forme rectangulaire de dimensions 2 x 8 m ;
• Modéliser la cavité à l’aide de l’outil tunnel sous une forme géométrique circulaire de diamètre
de 3 m ;
On commence tout d’abord par la construction du modèle géotechnique pour notre projet à l’aide du logiciel
Plaxis en déformation plaine et vu que la cavité est proche aux conditions limites alors les calculs seront
influencés pour cette raison on adopte un modèle symétrique.
Le modèle numérique a été établi et calculé avec le logiciel PLAXIS 8.2.
Le projet est modélisé par un modèle géométrique plan 2D de 65 m de largeur sur 20 m de hauteur.
3 couches qui constitue le terrain à partir du niveau de terrassement général :
• Une couche de grès fin d’une épaisseur varie de 4 m à 6 m ;
• Une couche altérée de sables grésifiés à passage de grès fin d’une épaisseur varie de 6.3 m à
4m;
• Une couche de grès de 10 m d’épaisseur ;

Pour les conditions aux limites, on a supposé que les déplacements soient libres sur les deux cotés verticaux
et bloqués au fond.

La figure illustre la géométrie modélisée qui correspond au profil transversal du site de projet.

Figure 44 : Modèle géométrique du terrain

66
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2. Caractéristiques des matériaux :


Le tableau ci-après résume les propriétés des différentes couches de notre terrain :
Propriétés des couches Grès Sables grésifiés
Modèle du matériau Mohr-Coulomb Mohr-Coulomb
Type de comportement du matériau Drainé Drainé
Poids unitaire du sol saturé (KN/m³) 20 18
Poids unitaire du sol non saturé (KN/m³) 19 17
Perméabilité horizontale Kx et verticale Ky (m/jour) 1 1
Module de Young Eref (KN/m² ) 2 x 10⁵ 13 x 10³
Coefficient de Poisson v 0.25 0.3
Cohésion Cref (KN/m²) 50 10
Angle de frottement interne ϕ (°) 30 30
Figure 45 : Caractéristiques des couches

3. Génération du maillage :
Le calcul par la méthode des éléments finis nécessite de diviser la structure en éléments sous un maillage
choisi. Notre modèle de référence se fait par des éléments à 6 oeuds.

Après la définition du modèle géométrique et l’affectation des différentes propriétés des matériaux, on règle
la finesse du maillage (global Coarseness) sur « very fine », puis, on le raffine localement au niveau des
éléments structuraux, comme indiqué sur la figure ci-après :

Figure 46 : maillage du modèle

4. Conditions initiales :
La définition des conditions initiales est accompagnée de la génération des pressions interstitielles initiales
ainsi que des contraintes initiales.

67
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

4.1. Conditions hydrauliques :


Le niveau de la nappe phréatique initiale est à –11 m de la surface.

Figure 47 : Niveau de la nappe phréatique

Figure 48 : Génération des pressions interstitielles

4.2. Contraintes initiales :


On désactive les éléments structuraux durant le calcul des contraintes initiales. On génère alors les
contraintes initiales en prenant les valeurs de K0 par défaut. La valeur de K0 est proposée automatiquement
d’après la formule de Jaky. On garde le poids du sol à 1, ce qui correspond à une application totale de la
gravité.

Figure 49 : Contraintes initiales générées

68
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5. Procédure des calculs :


On va procéder au calcul du modèle en 4 phases dans l’ordre suivant :

− Phase 1 : initiatier les contraintes selon la procédure Ko; on détermine les contraintes effectives
initiales à l’état plastique.
− Phase 2 : Définir la cavité (excavation) à l’état plastique.
− Phase 3 : Activer la charge appliquée par la semelle filante à l’état plastique tout en remettant les
déplacements à zéro.

Figure 50 : Phases du calcul du modèle

6. Résultats :
Après avoir lancé le calcul dans plaxis 2D pour simuler le comportement du terrain et l’influence des
cavités sur notre ouvrage, donc c’est une étude paramétrique qui vise à donner une idée générale sur la
stabilité des fondations sur un terrain où on a un niveau élevé d’aléa karstique.
En calculant spécifiquement la déformation verticale numériquement par la méthode des éléments finis puis
la distriution des contraintes prinncipales dans le terrain.

69
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

6.1. Résultats de l’approche N°1 :


On note un déplacement vertical de 32.8 cm.

Figure 51 : Déplacement vertical de l’approche n°1

La contrainte effective est de 2340 kN/m² et la contrainte principale est de 929 kN/m².

Figure 52 : Contrainte effective de l’approche n°1

70
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Figure 53 : Contrainte principale de l’approche n°1

6.2. Résultats de l’approche N°2 :


Pour cette deuxième approche, on a obtenu un déplacement vertical de 16.5 cm.

Figure 54 : Déplacement vertical de l’approche n°2

La contrainte principale est de 401.07 kN/m².

Figure 55 : Contrainte principale de l’approche n°2

71
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

7. Synthèse des résultats :

Dans cette étude numérique, nous avons testé deux approches pour simuler la présence de cavité sous
une semelle filante qui transmit une charge de 500 kPa au sol. Nous nous sommes intéressées aux
déformations verticales sous la semelle et à la distribution des contraintes principales. L’évaluation de la
variation de ces deux paramètres, en fonction de la forme adoptée de la cavitée, nous a permis de conclure
que les fondations sont instables.

72
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Chapitre 5 :
Méthodologies de
traitement des cavités

73
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Partie I : Généralités sur les méthodes de traitement des cavités


En présence de cavités les terrains en question sont en mesure d’effondrer ou d’affaisser ce qui peut
générer des dégâts sur les hommes que sur les biens. De ce fait, le traitement de ces cavités s’avère
nécessaire.

Il existe de nombreuses méthodes de traitement pour mettre en sécurité la surface vis-à-vis du risque lié aux
cavités souterraines. Généralement, les méthodes de traitement sont catégorisées en :
• Méthodes de traitement dites directes : on entend par méthodes directes, les méthodes qui consistent
à traiter directement la cavité, il s’agit des méthodes de confortement, des méthodes de comblement
et des méthodes de destruction des vides ;
• Méthodes de traitement dites indirectes : il s’agit des méthodes qui ne concernent pas directement la
cavité, mais qui ont pour objectif de sécuriser les enjeux en limitant ou empêchant les effets en
surface (ou sur les structures proches de la surface) des mouvements liés à la présence de la cavité.
La figure ci-après illustre les principales techniques de traitement des cavités directes et indirectes :

Figure 56 : Principales techniques de traitement des cavités

74
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Le choix du mode de traitement des cavités dépend :

➢ De niveau de sécurité recherché (tassements résiduels admissibles en surface) et des objectifs à


atteindre en termes de maitrise du risque et de la destination du site (réhabilitation de la surface,
prévention du risque...) ;
➢ Des configurations de site et des caractéristiques du milieu dans lequel le traitement est envisagé
(accessibilité, volume à traiter, présence d’eau,…) ;
Dans ce qui suit nous citerons l’ensemble des solutions couramment utilisées pour la prévention des risques
de cavités d’origine naturelle karstique.

1. Injection du coulis :

L’injection consiste à faire pénétrer dans un milieu plus ou moins perméable, à partir des forages, un
matériau pompable se rigidifiant par la suite appelé coulis d’injection.
Il y a plusieurs types d’injection parmi eux :
• Injection de comblement : ce type d’injection a pour but de combler de caves, de galeries ou vides
karstiques.
• Injection de clavage : généralement ce type d’injection suit celle de comblement pour assurer un
traitement soigné des vides présents après le retrait du coulis d’injection gravitaire.
• Injection d’imprégnation : consiste à injecter un coulis de ciment sous pression qui remplit les vides
interstitiels du sol, ce type d’injection est utilisé pour conforter les fondations et les fouilles ou pour
stabiliser et renforcer les sols granulaires.
• Injection de barrage : a pour but d’étanchéifier le terrain en construisant une voile d’étanchéité par le
biais d’injection en réduisant la perméabilité des terrains.
Le coulis d’injection est un liquide ou pseudo-liquide à l’état initial qui, à travers des réactions physiques et
chimiques complexes, se transforme, après un certain temps, en un corps solide ou pseudo-solide.
Le choix du coulis adéquat au projet de l’injection dépend de plusieurs paramètres tels que :
• La nature du milieu à injecter (forme et dimensions des vides, granulométrie et état de compacité du
sol, nature chimique et vitesse de circulation de l’eau ;
• La nature et la durée de l’amélioration recherchée ;

Afin d’assurer une bonne qualité du processus d’injection, quelques caractéristiques du coulis sont à
évaluer :

• Le pouvoir de pénétration (fonction de sa viscosité et rigidité ainsi que de la granulométrie de ses


constituants).
• La stabilité pendant la phase d’injection ( fonction de sa résistance aux phénomènes de décantation et
de son homogénéité).
• La résistance mécanique après prise.
• La durabilité des produits injectés.
La mise en œuvre du coulis d’injection se fait soit gravitairement soit sous pression dans le forage.

75
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

2. Remplissage par mortier/microbéton :


Dans le cas des cavités de dimensions importantes, il est préférable de procéder au remplissage par
mortier ou par microbéton qui est un béton constitué de granulat de fraction minimale (sables, eau, ciment,
gravette G1).

Vu que le matériau de remplissage des cavités est non structurel, sa résistance généralement est
limitée à 1 ou 3 MPa en 28 jours. Le choix du produit de remplissage mortier ou microbéton dépend de la
dimension la plus faible de la cavité par laquelle le matériau va s’écouler.
Pour des dimensions comprises entre 5 et 10 cm, optez pour un mortier. Au-delà de 10 cm, privilégiez un
béton de remplissage. La mise en place du mortier ou du béton se fait par un simple déversement sans
compactage ni vibration.

3. Remplissage en gros béton :


Le gros béton est un béton non armé contenant des granulats de grandes dimensions (sables,
gravillons, cailloux, ciment et l’eau). Il est couramment utilisé pour le rattrapage de niveau sous-semelle au
cas où le bon sol se trouve à une profondeur plus importante que prévue.

Dans le cas de présence des vides sous-semelles, on peut également utiliser le gros béton comme matériau
de remplissage. Sa mise en œuvre se fait par un déversement direct dans la cavité à partir de la surface.

4. Micropieux :
Les micropieux présentent une solution alternative au traitement des cavités par injection, cette
solution consiste à reprendre les charges et les envoyer au-delà des vides. Ils sont des pieux de petits
diamètres (Ǿ forage ≤ à 300 mm), ils sont équipés d’une armature centrale et scellés au coulis ciment et ils
travaillent essentiellement par frottement latéral.

4.1. Types des micropieux :


Selon DTU 13.2 Travaux de fondations profondes pour le bâtiment, on définit quatre types de micropieux
comme suit :

❖ Type I : Le micropieu type I est un pieu foré qui peut ne pas être armé, rempli de mortier. Ce type de
micropieu est rarement utilisé.
❖ Type II : Le micropieu type II est un pieu foré tubé scellé au coulis de ciment par gravité au moyen
d'un tube plongeur.
❖ Type III : Le micropieu type III est un pieu foré tubé scellé au coulis de ciment à l'aide d'un système
d'injection (tube à manchettes). L'injection du coulis de ciment est faite en tête à une pression égale
ou supérieure à 1 MPa. C’est le système IGU (Injection Global et Unitaire).
❖ Type IV : Le micropieu type IV est un pieu foré tubé scellé au coulis de ciment à l'aide d'un système
d'injection (tube à manchettes). L'injection du coulis de ciment est faite, à chaque niveau de
manchettes, avec un obturateur simple ou double à une pression égale ou supérieure à 1 MPa.
L'injection est faite par passe, de manière répétitive. On appelle cela l'injection IRS (Injection
Répétitive et Sélective).

76
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Une autre catégorisation des micropieux a été défini suivant le type d’armature employé, on distingue donc :
❖ Le micropieu à tube : Pour ce type, l’armature est constituée par un tube en acier de diamètre,
d’épaisseur et de qualité variables suivant la valeur des charges à reprendre ;
❖ Le micropieu à barres : l’armature dans ce cas est constituée par une ou plusieurs barres groupées
en acier haute adhérence pour béton armé ou en acier de précontrainte. Dans le cas de micropieu type
II, le tube d’injection sous pression est intégré au faisceau de barres ;
❖ Le micropieu à double armature : c’est un micropieu à armature mixte, tube-barre, c’est le cas du
pilot composite formé d’une barre centrale et d’un tube extérieur à manchettes ;

4.2. Mise en œuvre des micropieux :

Les principales phases de réalisation des différents types de micropieux sont :

- Réalisation du forage : la perforation est en général réalisée avec l’utilisation d’un tubage.
- Mise en place des armatures (pour le type I ce n’est pas obligatoire) :
- Scellement du micropieu au terrain ;
- Liaison micropieu-structure ;

Le tableau ci-après résume les types des micropieux :

Diamètre Description et matériel de


Type Remplissage de forage Remarque Dénomination
(mm) forage

le tubage est
récupéré en
pieu foré tubé, le forage
rempli d'un mortier de ciment l'obturant en tete et
I < 300 est équipé ou non -
au moyen d'un tube plongeur en le mettant sous
d'armatures
pression au-dessus
du mortier

rempli d'un coulis ou de mortier


pieu foré, le forage est de scellement par gravité ou
II < 300 -
équipé d'armatures sous une très faible pression au
moyen d'un tube plongeur

injection faite en tete à une le forage peut etre


pieu foré, le forage est IGU (injection
pression supérieure ou égale à remplacé par le
III < 300 équipé d'armature et d'un globale et
1 MPa; elle est globale et lançage, la battage
système d'injection qui est unitaire)
unitaire ou le fonçage, si la
un tube à manchettes mis
nature du sol le
en place dans un coulis de injection à l'obturateur simple
permet
gaine; si l'armature est un ou double d'un coulis ou
tube métallique, ce tube IRS (injection
mortier de scellement à une
IV < 300 peut etre équipé de répétitive et
pression d'injection supérieure
manchettes et tenir lieu de sélective)
ou égale à 1 MPa ; elle est
système d'injection. répétitive et sélective
Tableau 12 : Les types des micropieux

77
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

5. Traitement par comblement confiné dans des géosynthétiques :


Cette technique est innovée par Cerema sous l’appellation CAVIBAG pour prévenir le risque
d’effondrement des cavités. Elle consiste à conforter les sols présentant tous types de cavités par un
comblement confiné dans un géosynthétique étanche renforcé par une armature de type micropieu. Ce
traitement permet le blocage des parois de la cavité et élimine le risque d’apparition de mouvements de
terrain en surface. Il est opérationnel dans des endroits non accessibles.

78
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Partie II : Traitement des cavités superficielles


Au niveau du terrain en question, on a pu repérer sur la surface de fond de fouille la présence des
cavités karstiques de taille importante et à une profondeur inférieure à 2 m à partir de la surface de fond de
fouille actuelle.
Vu que ces cavités ont de grandes dimensions et elles sont accessibles, nous proposerons deux
solutions pour leur traitement soit procéder au remplissage par béton ou en gros béton.
Le choix définitif de la solution sera décidé après une évaluation économique de chaque solution.
I. Solution N°1 : Remplissage par microbéton
1. Composition du microbéton :

Sous la demande de BYMARO, une composition du béton a fait l’objet d’une étude de formulation
par Ciments ATLAS dans leur centrale à béton ALANDALOSS.
Pour la composition du micro-béton, on se limite à l’utilisation des gravettes de fraction 6.3/12.5
contrairement au béton où on utilise également la classe de gravette de fraction 12.5/20.
Le micro-béton proposé dans l’étude de formulation est de la classe C16 X0 D15 S4 et sa composition est
présentée dans le tableau ci-après :
Désignation Composition
Gravette G1 990Kg
Sable de concassage 556Kg
Sable de dune 450Kg
Ciment CPJ 55 220Kg
Eau de gâchage 175L
Tempo 3500M 3Kg
Tableau 13 : Composition du micro-béton
Les produits composants les formulations ci-avant sont les suivants :

➢ Granulats concassés lavés carrière, BYMARO-SKHIRAT.


➢ Sable de dune, AZZEMOUR.
➢ Ciment CPJ 55 CIMAT conforme à la norme NM 10.1.004
➢ Eau : Eau des puits conforme à la norme NM 10.1.008
➢ Adjuvant super plastifiant SIKA Maroc TEMPO 3500M

Cette formulation doit faire également l’objet d’une étude de convenance. Dans ce cadre, un ensemble des
essais est à réaliser sur le béton à l’état frais et durci avec prélévement des échantillons de granulats pour les
essais de laboratoire, ci-dessous la liste des essais réalisés :

✓ Essai de cone d’Abrams


✓ Essai de la résistance à la compression
✓ Essais sur les granulats : Analyse granulométrique, Los Angeles, Coefficient
d’aplatissement, valeur au bleu de méthylène, équivalent de sable ;

Le choix de cette formulation a été faite en basant sur les caractéristiques qu’on vise à avoir telles :
• Une résistance mécanique à 28 jrs de 15 MPa (classe B15 de béton) ;
• Béton fluide (classe d’affaissement S4) et autoplaçant (caractéristique assurée par l’ajout
d’adjuvant TEMPO 3500 M) ;

79
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

2. Mise en œuvre :
Avant la mise en œuvre du micro-béton, on assèche la cavité afin de ne plus avoir aucun liquide en
contact avec le matériau de remplissage. Par la suite, on déverse directement le micro-béton dans la cavité
sans compactage ni vibration vue que le microbéton qu’on prévoit à utiliser est autoplaçant (prend la forme
de la cavité).
Lors du déversement, on évite d’avoir une hauteur de chute trop importante (maximum à 2 mètres) afin que
le béton conserve son homogénéité. Enfin, on égalise la surface à l’aide d’une règle ou au râteau.

II. Solution N°2 : Remplissage en gros béton


1. Composition du gros béton :

La classe du gros béton couramment utilisée dans les travaux similaires est de classe B15 c’est-à-dire
que la résistance à la compression à 28 jrs est de 15 MPa, la deuxième caractéristique qu’on vise à avoir
dans le gros béton est la fluidité pour cela une classe de consistance de S4 à S5 est envisagée, c’est-à-dire
l’affaissement du gros béton varie de 160 mm à 240 mm.

Pour la formulation du gros béton, on propose la formulation suivante en utilisant la méthode de Dreux
Gorisse (détaillée en annexe n°6), qui doit subir aux essais de convenance pour la valider :

Désignation Composition
Gravette GI et GII 365Kg
Sable 577Kg
Cailloux 25/63 mm 629Kg
Ciment CPJ 55 184Kg
Eau de gâchage 188L
Tempo 3500M 2.5Kg
Tableau 14 : Formulation du gros béton

2. Mise en œuvre :
Pour le remplissage des cavités superficielles par gros béton (profondeur inférieure à 2m), on
commence par le curage jusqu’à la base de la cavité en dessous des semelles à l’aide d’une brise roche
hydraulique.
Après l’évacuation des déblais, on procède au coffrage suivi par le coulage des massifs en gros béton pour
rattraper le niveau.
Dans l’endroit où le coffrage a été positionné, nous procèdons à la mise en place du remblai compacté.

80
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Partie III : Traitement des cavités profondes


I. Solution N°1 : Traitement des cavités par l’injection
1. Introcution :
Le traitement par injection reste parmi les solutions les plus adoptées pour ce genre de
problématique. Dans ce qui suit, on procédera à l’étude de cette solution en précisant dans un premier temps
le type d’injection à mettre en œuvre, le maillage des forages à réaliser et ainsi la profondeur de traitement
vu que le but principal de traitement de cavités est de les remplir tout en assurant un bon assise pour la
fondation du futur mall.

Vu que le système de fondation prévu dans notre projet est la fondation superficielle comprenant les
semelles isolées, semelles filantes et radiers, un traitement au droit de chaque ouvrage de fondation s’avère
nécessaire vu la différence de charge transmise au sol par chaque ouvrage et le niveau de risque qui diminue
en passant d’une semelle isolée à un radier en prenant en considération la capacité de radier de redistribuer
les charges uniformément sur la couche d’assise.

En effet, on procédera à la définition de la méthodologie de traitement au droit de chaque ouvrage de


fondation en prenant en considération son emplacement par rapport au macrozonage déjà réalisé dans le
chapitre 3 c’est-à-dire la définition du nombre de forage, du maillage et la profondeur de traitement ; tel
qu’au droit d’une zone à risque élevé un maillage serré est envisagé avec un nombre plus important de
forage que dans une zone à risque faible ou moyen.

2. Types d’injection :
En se basant sur le macro-zonage que nous avons établi dans le chapitre 3, on a relevé la nécessité de
procéder à trois types d’injection, l’injection de traitement (T) et de comblement (C) qui seront
complémentaires et l’injection de barrage (B) qu’on adoptera au niveau de la ceinture nord-est et nord-ouest
pour éviter l’écoulement du coulis lors de traitement des cavités des ouvrages dans la pacerelle qui ont une
forte probailité d’étre connectées avec des cavités dans l’autre coté de la route vu la présence confirmée des
grottes littorales.

Avant de procéder à ces types d’injection, on réalise au début des forages de diagnostic au droit de la
zone à traiter avec des machines hors de trou ou fond de trou équipées obligatoirement des appareils
d’enregistrement de paramètres (VA, PO, PI) pour qu’on puisse avoir des renseignements sur la présence
d’anomalie dans l’endroit foré. Ces forages auront un diamètre de 3’’ soit 76 mm avec une foration à l’air
pour avoir une meilleure identification des terrains traversés que dans le cas de foration à la boue. Ils seront
comblés avec un coulis classique qu’on définira ci-après. Avant toute injection, on procèdera à
l’humidification des parois du forage pour éviter l’absorption de l’eau dans le coulis par les terrains en place.

Dans cette partie nous définirons pour chaque type d’injection la méthode de mise en œuvre des forages et la
nature du coulis à utiliser vu la spécificité de chaque type d’injection.

81
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

2.1. Injection de traitement :


On procédera à l’injection de traitement dans trois cas différents :
• Pour le remplissage des forages de diagnostic, le coulis injecté dans ces forages est le même que dans
les forages de traitement ;
• Après l’analyse des résultats des FD et après l’atteinte des critères qu’on précisera ci-après, on
procèdera à une injection de traitement ;
• Quand on réalisera une injection de comblement cette dernière sera couplée à une injection de
clavage (de traitement) pour parfaire la liaison entre le matériau en place et la zone comblée ;

2.1.1. Technique de foration :

Pour l’injection de traitement, on réalisera des forages d’un diamètre de 4’’ à l’aide d’une machine de forage
sur chenille équipée d’un marteau fond de trou pas forcément équipée d’un appareil d’enregistrement des
paramètres.

2.1.2. Type de coulis à injecter :

Les coulis communément utilisés pour le traitement des cavités sont ceux à base d’une suspension de
ciment dans l’eau.

Notre but dans cette partie est de trouver la formulation du coulis la plus adéquate aux spécificités du terrain
en question, pour cette raison nous avons proposé un ensemble de formulation du coulis à base de ciment –
eau – bentonite et en basant sur les résultats de l’étude de convenance nous ferons le choix de la formulation
adéquate.

2.1.2.1. Composition du coulis :


Généralement, les coulis à base de ciment sont composés de :
• Eau : joue un role important dans la composition du coulis, l’eau est celle qui assure l’hydratation du
ciment et nous permet de produire un coulis fluide pour éviter les frottements internes. Elle permet
également d’ouvrir les discontinuités devant le coulis.
• Ciment : est considéré comme étant la base du coulis ;
• Bentonite : joue un role stabilisant dans la composition du coulis vu qu’elle proviendra des argiles
smectites dans lesquelles prédomine le constituant "montmorillonites", par l’ajout de la bentonite on
évite la sédimentation des boues lors du traitement.
• Adjuvant : l’ajout d’adjuvant dépend des caractéristiques du coulis qu’on veut améliorer.
Deux rapports à définir pour la composition du coulis à base de ciment, qui sont :
Rapport E/C :

Il définit le rapport des poids de l’eau et du ciment composant le coulis tel qu’il pourra varier de 1,3 pour les
coulis les plus fluides jusqu'à 0.4 pour les coulis les plus épais.
Avec un ciment Portland normal, un rapport E/C total de l’ordre de 0.6 à 0.7 représente un minimum
pratique.
Rapport B/C :

Il traduit le rapport des poids de la bentonite et de ciment composant le coulis. L’ajout de la bentonite a pour
but la stabilité du coulis, mais il est inversement proportionnel à la résistance à la compression du coulis.
Pour les coulis les plus couramment utilisés, le rapport B/C est compris entre 1 et 4 %.

82
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

La détermination de la quantité de chaque composant du coulis se fait par la définition au début des rapports
E/C et B/C qui nous permet d’avoir les caractéristiques souhaitées puis on établit la composition pondérale
pour 1 m 3 du coulis.

Dans notre cas, nous visons à avoir un coulis stable, injectable avec des caractéristiques mécaniques
adéquates à celles du terrain en évitant le risque d’une hydrofracturation ou déplacement de terrain, pour
cette raison différentes formulations ont été proposés pour ce coulis avec des rapports E/C et B/C différents,
le tableau suivant résume ces formulations :

N° de la formulation 1 2 3 4 5 6 11
C (Kg) 729 755 745 690 568 568 710
E (l) 729 755 745 772.8 840.64 840.64 748
Dosages par m3 B (Kg) 11.56 12.08 29.8 11.73 11.36 22.72 11.59
Adjuvant
2%
(%)
Etotal/C 1 1 1 1.12 1.48 1.48 1.05
B/C (%) 1.6 1.6 4 1.7 2 4 1.6
B/Eb (%) 5 5 5 5 5 5 5
Tableau 15 : Formulation proposées pour le coulis d’injection à base de ciment
Le rapport B/Eb indiqué dans le tableau ci-dessus représente le rapport de la bentonite poudre sur le volume
d’eau à ajouter pour avoir un coulis mère composé de la bentonite et l’eau tel qu’on mélange 50 kg de la
bentonite dans 1 m³ d’eau.

Les produits composants les formulations ci-avant sont les suivants :


• Bentonite en vrac ;
• Ciment Portland Composé CPJ 55 conforme à la norme NM 10.1.004 ;
• Eau ;
• Adjuvant : Sika Viscocrete KRONO 300M (superplastifiant) ;
Le choix du coulis d’injection se fait en basant sur les caractéristiques mécaniques et rhéologiques du coulis
souhaitées.
2.1.2.2. Etude de convenance : les propriétés du coulis

Il est indispensable de connaitre les propriétées mécaniques et rhéologiques des coulis que nous obtenirons
à partir de chaque formulation proposée, pour cette raison un ensemble des essais ont été réalisés dans le
cadre de l’étude de convenance du coulis avant de choisir la formulation qui convient à nos ojectifs.
Ci-après on citera les caractéristiques essentielles accompagnées des résultats des essais réalisés suivant la
norme EN 12715.

Densité du coulis :
Il s’agit de déterminer la masse volumique du coulis à l’aide d’une balance à boue étalonnée (son étalonnage
se fait par la mesure de la densité de l’eau).
Pour la mesure de la densité du coulis, on remplit le godet de boue puis on met le couvercle et on évacue
l’excès de boue qui sort du trou central. Ensuite, on nettoie à l’eau puis on sèche et on place le levier sur le
couteau. Finalement, on déplace le curseur jusqu’à ce que le bras soit horizontal, ce que l’on contrôle à
l’aide du niveau à bulle incorporé dans le bras.

83
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

N° de 1 2 3 4 5 6 11
formulation
Densité 1. 45 1. 1.47 1.38 1.27 1.27 1.46
43
Tableau 16 : Résultats de la mesure de la densité
Viscosité :
La viscosité du coulis, exprimée en secondes, est déterminée par la mesure du temps nécessaire pour
qu'une quantité donnée de coulis s'écoule à travers l'orifice du cône de Marsh, dans des conditions
spécifiées.

Pour la mesure de viscosité, on verse doucement le coulis sur un tamis de 1.5 mm dans le cône, en évitant la
formation de bulles d'air dans le coulis. Puis, on ouvre l'orifice inférieur en déclenchant au même moment le
chronomètre et on mesure à 0,5 s près letemps nécessaire pour remplir le récipient.

Viscosité
Référence
Diamètre de 4.75 mm Diamètre de 10 mm
F1 113 63
F2 66 9
F3 Immesurable
F4 63 7
F5 50 Non mesurée
F6 48 Non mesurée
F11 110 10
Tableau 17 : Résultats des mesures de la viscosité
La valeur courante de la viscosité du coulis ciment – bentonite pour une bonne mise en œuvre est de l’ordre
de 40 à 80s.

Décantation :
L’essai consiste à mesurer la quantité d'eau qui ressue à la surface d'un coulis que l'on a laisséreposer à
l'abri de toute évaporation.
La décantation est définie comme étant le rapport entre le volume d’eau apparent au-dessus du coulis, et le
volume total du coulis inversé dans une éprouvette cylindrique de 100 ml, cette mesure se fait chaque heure
au-delà de 4 heures.
Selon la norme EN 12715, la décantation du coulis d’injection doit être inférieure à 5% après 3h pour qu’on
puisse avoir un coulis stable.

Temps Décantation en pourcentage


F1 F2 F3 F4 F5 F6 F11
1 heure 0.5 0.3 0.5 0.5 0.5 0.3 0.8
2 heures 0.8 0.5 0.5 0.8 1 0.4 1.2
3 heures 1 0.6 - 0.9 1.2 0.5 1.7
4 heures 1.2 0.7 - 1 1.5 0.6 2
Tableau 18 : Résultats des mesures de la décantation

84
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Résistance à la compression :
Dans la plupart des applications, la résistance mécanique d’un coulis durci est le plus souvent
surdimensionnée au dépend des autres caractéristiques vu les rapports qui les lient (on se contente par
exemple d’avoir une viscosité très bonne ).
Les différentes formulations proposées font l’objet de l’essai de compression dans cette étude de
convenance.
Des prismes 4×4×16cm ont été confectionnés pour la détermination des résistances mécaniques
À 2jrs, 7jrs et 28 jours.

Réf Age Densité Résistance en MPa


F1 28j 1.49 3.38
1.50 3.74
1.48 3.56
F2 28j 1.48 4.84
1.52 4.63
1.49 4.68
F3 28j 1.47 4.68
1.5 4.63
1.48 4.39
F4 28j 1.46 2.6
1.44 2.55
1.45 2.86
F5 28j 1.4 2.34
1.41 2.21
1.43 2.11
F6 28j 1.37 2.21
1.36 2.05
1.36 2.11
F11 28j 1.45 5.57
1.46 5.29
1.46 5.34
Tableau 19 : Résultats des essais de la résistance à la compression
2.1.2.3. Choix de formulation :

On vise à avoir les caractéristiques suivantes dans le coulis d’injection :

❖ Un coulis stable pour avoir une progression régulière du coulis dans le terrain, une décantation
inférieure à 5% ;
❖ Une résistance à la compression supérieure à 1MPa pour éviter le délavage du coulis et inférieure à
celle de la roche pour éviter sa rupture ;

Pour ces raisons, le choix de la formulation F11 a été prononcé.

2.2. Injection de comblement :


L’injection de comblement a pour but de remplir les vides importants inaccessibles en profondeur,
pour cette raison on ne passe pas à cette injection qu’après le dépassement de certains critères qu’on définit
au préalable en raison que le dépassement de ce critère nous renseigne sur la présence d’anomalie en
profondeur. Les résultats des FD qui nous permettent de prévoir ou non l’injection de comblement. Elle
consiste en l’injection gravitaire du béton dont les propriétés seront décrites ci-après.

85
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Cette injection est couplée à un autre type d’injection qui s’appelle injection de clavage qui assure un
traitement soigné des vides présents après le retrait du coulis d’injection gravitaire. Pour l’injection de
clavage sera procédée comme celle de traitement.

2.2.1. Technique de foration :

Pour l’injection de comblement, on va procéder à la réalisation des forages d’un diamètre de 200 mm
à l’aide d’une machine de forage sur chenille équipée d’un marteau fond de trou pas forcément équipée d’un
appareil d’enregistrement des paramètres.

2.2.2. Type de coulis :

On procédera à l’injection du microbéton dans les forages destinés à l’injection de comblement vu


que son but est de remplir les vides importants. La composition du microbéton à injecter est celle qu’on a
défini ci-avant dans le traitement des cavités superficielles.

2.3. Injection de barrage :


Selon les investigations qu’on a effectué au niveau de la zone du projet, il a été bien clair que sur
toute la zone littorale on a la présence d’aléa karstique d’ampleur différente d’une zone à une autre
spécialement au droit du projet où une grotte littorale à côté du carrousel sud a été repérée.

Figure 57 : Position de la grotte littorale par rapport au projet


De ce fait, on peut conclure que l’injection sous semelle filante au long de la zone nord-est et
nord-ouest du projet pourra être inefficace si on ne prendra pas la possibilité de présence des cavités
connectées à la mer ou aux autres cavités hors de l’emprise du projet.

Dans ce cas, l’injection de barrage aura pour but de construire un voile étanche le long des bords
extérieurs de la semelle filante en limitant la possibilité d’écoulement du matériau de traitement hors de
l’emprise du mall quand on procèdera au traitement des cavités sous-semelle par l’utilisation d’un coulis
d’injection caractérisé par sa prise rapide, pour cela un coulis épais avec de silicate répond à cette
exigence.

86
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

2.3.1. Technique de foration :

La technique de foration pour l’injection de barrage sera similaire à celle de l’injection de traitement.

2.3.2. Coulis à injecter :

Dans le cas de la possibilité d’avoir des déperditions importantes du coulis, l’utilisation d’un coulis
épais éventuellement rigidifié s’avèrent nécessaire pour éviter ce genre de problème. Pour cette raison, on
fait référence à l’ajout des adjuvants de silicate tel que le silicate de soude ajouté à un coulis à base de
ciment augmente sa rigidité et sa stabilité tout en le rendant moins sensible au délavage par l’eau.

Vu qu’on cherche une accélération de la prise du coulis sans rigidification notable, il suffit d’ajouter dans le
malaxeur une quantité de silicate de l’ordre de 5 à 10 % du poids du ciment.

2.3.3. Maillage :

Le long des bords extérieurs de la semelle filante de coté nord-ouest et nord-est on procèdera à la
réalisation des forages pour injection de barrage ayant la profondeur de traitement maximale espacés de 3 m
en supposant que chaque forage injecté aura un rayon d’influence de l’ordre de 1 m alors cet espacement
entre forage sera idéal pour construire un voile étanche et au même temps s’assurer de ne pas laisser un vide
sans remplissage.

3. Modalités de traitement :
Selon les résultats des forages de diagnostic qu’on réalise au droit de la zone à traiter, nous avons
défini 3 scénarios pour l’injection et le passage d’un scénario à un autre est décidé suivant les critères
suivants :

➢ Critère 1 : lié à la perte de cuttings ;


➢ Critère 2, 3 : liés au rapport entre les volumes théoriques et réels de coulis injectés lors
des forages de diagnostic qui permettent de distinguer les scénarios 1, 2 et 3.

Pour le critère 3, on prend le rapport des volumes d’un forage de 200 mm (de comblement) et un
forage de 80 mm ce qui nous donne une valeur majorée à 7. Le critère 2 est choisi en basant sur des résultats
expérimentaux similaires.
La figure suivante comprend le logigramme de décision pour passer d’un scénario à un autre :

87
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Figure 58 : logigramme de décision

Les trois scénarios qu’on a définis sont comme suit :


❖ Scénario 1 :
Ce scénario consiste en la réalisation des forages de diagnostic et les remplir avec le coulis de traitement
F11.
❖ Scénario 2 :
Ce scénario 2 comprend des injections de traitement (T).
❖ Scénario 3 :
Le scénario 3 comprend des injections de comblement (C). Des injections de traitement (T) sont
Aussi mises en œuvre afin de traiter le terrain de manière uniforme.

88
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Il est fondamental d’indiquer que chaque forage pour injection de traitement ou de barrage pour
Lequel les quantités limites sont atteintes doit être complété par un forage pour injection de comblement.
Le tableau ci-dessous présente les principes des injections de traitement, des injections de comblement et des
injections de barrage :

Traitement (clavage) Comblement (C) Barrage (B)


Remplissage gravitaire dans
Remplissage gravitaire dans le forage nu (avec un
Gravitaire par insertion d’une
le forage nu (avec un sur surforage de 1 m)
trémie dans le forage nu
Mise en forage de 1 m) jusqu’à 1.5 jusqu’à 1.5
(depuis un camion ou une
œuvre m de profondeur puis en m de profondeur
pompe à béton) (avec un
pression à l’obturateur puis en pression à
surforage de 1 m)
simple en tête de forage l’obturateur simple en tête
de forage

Type de Coulis classique Coulis épais avec adjuvants


Microbéton fluide
coulis (formulation F11) de silicate pour prise rapide
Cadence
d’injection 1,5 m³/h 10 à 15 m³/h 1,5 m³/h
maximale
Après obtention d’une Après obtention d’une
Critères Après obtention de la
pression de refus de 2 bars pression de refus de 2 bars
d’arrêts résurgence et V < 15 m³
en tête de forage en tête de forage
Quantité 2 m³ par forage et par 24 2 m³ par forage et par 24
2.5 m³ par forage par 24
limite mise heures : Si pas d’arrêt au heures : Si pas d’arrêt au bout
heures avec prise
en œuvre en bout de de
systématique des côtes du
cas de non 48 heures (soit 4m³ de 48 heures (soit 4m³ de
béton chaque matin avant de
obtention du coulis), prévoir un forage Coulis), prévoir un forage
recommencer à injecter
critère pour une injection de Pour une injection de
d’arrêt comblement Comblement
Tableau 20 : Principes d’injections

4. Procédure de traitement :
Dans cette partie nous allons bien détailler la procédure de traitement suivant le type d’ouvrage à
traiter (semelle isolée, semelle filante ou radier) en déterminant la profondeur de traitement et le maillage
des forages. Pour chaque type d’ouvrage, une approche de traitement est à prévoir en déterminant la
profondeur de traitement, l’espacament des forages puis le type d’injection accompagné des critères et des
conditions d’arret de l’injection.

89
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

4.1. Traitement sous semelle isolée :


4.1.1. Profondeur des forages :

Dans un premier temps une profondeur d’investigation sécuritaire de 8m a été choisie vu qu’au-delà
de 2B (B étant la largeur de la semelle) l’incrément de contrainte verticale est inférieure à 10 %.
Afin de bien confirmer cela, on doit évaluer la contrainte verticale sous semelles isolées en fonction de
l’avancée des travaux (de l’état initial du terrain intact jusqu’au chargement des semelles isolées en passant
par l’état précédant le traitement (terrain excavé)).
A l’aide des deux programmes du logiciel Foxta, modules Tasplaq et Tasseldo, on a pu déterminer la
variation de la contrainte verticale après chargement des semelles en adoptant l’approche suivante :
Sur la base d’un modèle Tasplaq considérant un groupement de 9 semelles de dimension 2.4 x 2.4 m
chargées à 600 kPa à l’ELS (selon le rapport d’étude géotechnique élaboré par LPEE) reposant seulement
sur la couche de sables grésifiés (le cas le plus défavorable qu’on peut avoir en sous-sol), figure ci-après :

Figure 59 : Modèle Tasplaq considéré pour l’établissement du profil de contraintes sous les semelles
Après la définition du modèle sur Tasplaq et lancement des calculs, on importe le projet à partir du
programme Tasplaq en Tasseldo pour qu’on puisse avoir l’incrément de la contrainte verticale au droit du
centre de la semelle isolée centrale, figure ci-après :

Figure 60 : incrément de contrainte sous-semelle centrale

90
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La figure ci-après illustre le profil d’incrément de la contrainte verticale en fonction de la profondeur à :


partir du fond de fouille :

Figure 61 : Profil d’incrément de la contrainte verticale obtenu à l’aide du module Tasseldo


Après le calcul de la contrainte verticale dans le sol avant et après les terrassement σ’vini et σ’vff (en annexe
n°7), on a comparé la variation de ces contraintes avec celle finale après chargemet de semelle en calculant
le rapport entre ces deux comme montre le graphe suivant :

Figure 62 : Evolution du rapport des contraintes initiales et finales sous semelle isolée
On constate qu’au-delà de 8 m de profondeur la coontrainte finale devient égale à la contrainte initiale avant
début des terrassement.

91
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

4.1.2. Maillage des forages :

Pour les fondations isolées, le nombre de forages de diagnostic (F) à mettre en œuvre est de 2 pour
les semelles situées dans les zones vertes et 3 pour les semelles situées dans les zones jaunes et rouges.

Le nombre de forages de diagnostic (F), de forages de traitement (T) ou de comblement (C) à mettre en
œuvre est présenté dans le tableau suivant en fonction de la surface de la semelle à traiter.

Surface de la semelle 3 4 5 6 7 8 9 10
(m2)
Scénario Nombre de 4 4 5 5 5 7 7 7
2 forages
Scénario Nombre de 5 5 6 6 6 7 7 7
3 forages
Tableau 21 : Nombre de forage en fonction de surface de la semelle et de scénarion
La figure donne les illustrations des scénarios 2 et 3 en fonction de la surface de la semelle pour un nombre
de forages de diagnostic de 3. Quand un nombre de diagnostic inférieur est réalisé, des forages pour des
injections de traitements sont mis en œuvre de manière alternative.

Figure 63 : Maillage des semelles isolées de la zone jaune et rouge


Les forages de diagnostic et les forages pour les injections de traitement sont complétés par des forages pour
des injections de comblement si les critères d’arrêt ne sont pas atteints.

4.2. Traitement des semelles filantes :


4.2.1. Profondeur des forages :

Pour les semelles filantes, la profondeur des sondages est déterminée selon une approche similaire à
celle présentée précédemment. La semelle est chargée à 600 kPa, sa largeur est prise égale à 1 m et la
contrainte appliquée est de l’ordre de 600 kPa. La profondeur retenue pour les forages de diagnostic est de 5
m. Pour une semelle filante, l’incrément de contrainte verticale devient inférieure à 10% au-delà de 6B.

92
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Figure 64 : Evolution du rapport des contraintes initiales et finales sous semelle filante
4.2.2. Maillage :

Pour les fondations filantes, le nombre des forages de diagnostic (F) à mettre en œuvre est 1 forage
tous les 4 m selon le schéma suivant.
Le logigramme de décision de passage d’un scénario à un autre est celui qu’on a défini ci-avant.

Figure 65 : maillage des semelles filantes

4.3. Traitement des radiers :


4.3.1. Profondeur de traitement :
La profondeur des sondages pour les forages de diagnostic est déterminée en considérant une
contrainte moyenne de 200 à 300 kPa sur un radier de 20 m x 20 m et de 40 cm d’épaisseur.
La contrainte s’exerçant sur une grande surface et étant supérieure à celle initialement présente dans le
terrain, il faudrait en théorie investiguer le terrain jusqu’à des profondeurs de l’ordre de 20 à 25 m pour
atteindre un niveau où le déviateur des contraintes final est du même ordre de grandeur que le déviateur des
contraintes initial.

93
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Néanmoins, compte tenu du faible rapport qfinal/qinitial et de la capacité du radier à répartir les charges,
cette profondeur est évaluée à 8 m. Par ailleurs, le faible rapport qfinal/qinitial (par rapport aux semelles
filantes ou isolées) montre que le principal problème à gérer est la déformabilité du terrain et non sa rupture.
Cette profondeur de traitement permet en outre de traiter de manière uniforme les zones sous les semelles
isolées et les radiers.

Figure 66 : Evolution du rapport des contraintes initiales et finales sous radier


4.3.2. Maillage des radiers :

Pour les radiers, on procédera à la mise en œuvre d’un forage tous les 12m² en zone rouge, 1 forage
tous les 16m² en zone jaune et 1 forage tous les 20 m² en zone verte. Le logigramme de décision est le même
que celui défini avant.

Figure 67 : Maillage des radiers

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II. Solution N°2 : Les micropieux

Selon les recommandations de LPEE, les micropieux restent une solution alternative au traitement
des cavités par injection. Pour cela, on procédera à une étude simpliste de cette solution pour un seul bloc
pour qu’on puisse évaluer sa faisabilité et la comparer convenablement à la méthode de traitement par
injection.

1. Descente de charges :
Ce paragraphe a pour objet de fourir les descentes de charges en tete des fondations pour le
prédimensionnement des micropieux sous fondation superficielle (fondation mixte).

La descente de charges du bloc est réalisé suivant l’eurocode 2 en utilisant le logiciel Robot Structural
Analysis (bien détailée en annexe n°8), le calcul sera limité à deux actions dominantes :

• La charge permanente due au poids propre des éléments du bloc 1, noté G ;


• Les charges d’exploitations qui sont celles provoquées par l’occupation des locaux du mall, noté Q ;

La figure ci-après est une illustartion de modèle du bloc 01 en 3D :

Figure 68 : Modèle 3D du bloc 01 sur RSA

Après le lancement des calculs, on a pu générer les efforts les plus défavorables transmis au sol à l’ELS et à
l’ELU en fonction du type de semelle (chaque type diffère par ses dimensions ), le tableau ci-après :

95
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Bloc Type Désignation Effort de QELS Effort Contrainte de


compression tranchant cisaillement(MPa)
QELU(kN) (kN)
B01 SI B01 - S01 519.81 371.29 309.1 0.51
B01 - S02 1204.87 860.62 587.8 0.43
B01 - S03 1083.17 773.69 497.12 0.46
B01 - S04 1145.25 818.04 525.95 0.38
B01 - S05 1474.35 1053.11 596.6 0.4
B01 - S06 1265.86 904.19 413.81 0.42
B01 - S07 420.42 300.30 194.57 0.31
B01 - S08 1879.03 1342.16 320.92 0.4
B01 - S48 1060.30 757.36 656 0.44
B01 - S49 1906.50 1361.79 528.9 0.43
B01 - S50 1563.73 1116.95 580.61 0.43
Tableau 22 : Les efforts aux ELU et ELS

2. Prédimensionnement des micropieux :


Cette partie portera sur un prédimensionnement des micropieux sous semelle isolée, semelle filante
et radier du bloc 01 qu’on le soumet ensuite aux vérifications nécessaires.

Le type des micropieux couramment utilisé pour ce genre de travaux est le type III d’un diamètre de
250 mm avec une injection globale et unitaire (pression d’injection supérieure ou égale à 1 MPa). Ce type de
micropieux, selon la classification de la norme NF P 94 262 fait partie de la classe 8 et catégorie 19.

2.1. Capacité portante des micropieux :


Pour le calcul de la capacité portante des micropieux, seul l’effort mobilisé par frottement latéral est
pris en considération, la résistance de pointe est négligée vu le grand élancement des micropieux qui est
généralement largement supérieur à 100.

La charge limite correspond à l’effort mobilisable par frottement latéral Qsu, formule suivante :

𝑄𝑠𝑢 = 𝑃 × ∫ 𝑞𝑠(𝑧) × 𝑑𝑧
0
Avec :
➢ P : Périmètre équvalent du micropieu, on multiplie le périmètre de forage par un
coefficient selon le type du micropieu tel que (type 1 et 2 : p = pforage, type 3 : p = 1.2 x
pforage, type 4 : p = 1.5 x pforage), alors 𝐏 = 𝟏. 𝟐𝐱𝛑𝐁 = 𝟎. 𝟗𝟒𝟐 𝐦
➢ qsi(z) : le frottement latéral unitaire limite à la cote z ;
➢ hi : la hauteur de la couche i.

Le frottement latéral unitaire est déterminé à partir des tableaux en annexe n°9 tel qu’il dépend de la
nature du terrain, du type de micropieux et la pression limite nette pl*.

96
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de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Epaisseur fsol qsmax ei x qsi


Cote Cote
de la pl Classe αpieu- en qsi (kPa) en
N Désignation du de la
couche ei (MPa) de sol sol kPa (kPa) kPa.m
toit base
(m)
1 Grès 10 5.5 4.5 8.5 Roche 2.4 160 384 320 1728
Sable Sables 95 380 964.25
2 5.5 2 3.5 3.4 2.9 275.5
grésifié compacts
3 Grès 2 -10 2.5 8.5 Roche 2.4 160 384 320 960
Tableau 23 : Valeur de frottement latéral unitaire
Alors la capacité portante d’un micropieu de longueur 10.5 m ancré dans la couche inférieure du grès et de
diamètre de 250 mm est comme suit :

𝑄𝑢 = 𝑄𝑠𝑢 = 0.942 𝑥 ∑(1728 + 964.26 + 960)


𝑄𝑠𝑢 = 3442.16 𝑘𝑁
2.2. calcul des réactions verticales limites :
Après le calcul de la charge limite du micropieu à partir du frottement latéral mobilisé, on déduira les
valeurs des charges caractéristiques du micropieu qui sont :

• La charge de rupture Qu (compression) et QTU (traction)


• La charge de fluage Qc (compression) et QTC (traction)
telles que :
Qu = QTU = Qsu et Qc = QTC = 0.7xQsu
Alors :
Qu = 3442.16 kN et Qc = 2409.512 kN

On passera par la suite à la vérification que la charge axiale de calcul reste comprise en Qmin (traction) et
Qmax (compression) tant pour les ELU que pour les ELS, la vérification à l’ELU est faite par rapport à la
charge limite Qu et la vérification à l’ELS par rapport à la charge critique de fluage Qc.

Selon le fascicule 62 titre V, les charges limites sous les différentes sollicitations sont données dans le
tableau ci-après :

Etats limites Qmin en kN Qmax en kN


Combinaisons 𝑄𝑠𝑢 𝑄𝑢
− 1.4
= -2458.69 = 2458.69
fondamentales 1.4
ELU
Combinaisons 𝑄𝑠𝑢 𝑄𝑢
− = -2868.47 1.2
= 2868.47
accidentelles 1.2

𝑄𝑡𝑐 𝑄𝑐
Combinaisons rares − 1.1 = -2190.47 1.1
= 2190.47

ELS
Combinaisons quasi- 𝑄𝑡𝑐 𝑄𝑐
− 1.4 = -1721.08 = 1721.08
permanentes 1.4

Tableau 24 : justifications des micropieux par rapport au sol

97
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

3. Groupe de micropieux :
Dans cette partie on va déterminer pour chaque type de fondation superficielle, le nombre de rangé et
le nombre de micropieu par rangé, ensuite on procédera à la vérification des charges limites de groupe de
micropieux vis-à-vis les charges reçues de la structure (charges calculées dans la descente de charges), cette
vérification nous permet d’évaluer si nos micropieux sont correctement dimensionnés ou on aura besoin
d’une modification des dimensions de micropieux.

3.1. Nombre de rangée et de micropieux:


On pourra estimer le nombre de rangée et le nombre de micropieux par rangée en fonction des
dimensions de l’ouvrage, de l’espacement entre micropieux et de diamètre des micropieux. Généralement un
espacement trop grand entre les micropieux a une forte incidence sur les dépenses de fondation, et un trop
petit peut etre néfaste d’une part pour des raisons d’effet de groupe et d’autre part d’exécution (éboulement
du terrain).
Le fascicule 62 titre V définit un espacement minimal de 3xD tel que D est le diamètre de micropieu.
Dans notre cas, on prendera un espacement minimal de 1 m entre les micropieux sous-semelle isolée.

3.2. Capacité portante d’un groupe de micropieux :


On déterminera dans un premier temps le coeffcient d’efficacité Ce de groupe des micropieux puis à partir
de ce coefficient on calculera la capacité portante du groupe vu qu’on a la relation suivante qui relie les deux
paramètres :
𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒
𝐶𝑒 =
𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑖𝑐𝑟𝑜𝑝𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑥 𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑 ′ 𝑢𝑛 𝑚𝑖𝑐𝑟𝑜𝑝𝑖𝑒𝑢 𝑖𝑠𝑜𝑙é

D’autre part on a pour un entraxe compris entre 2xD et 7xD :


𝐸
Alors : 𝐶𝑒 = 0.51 + 0.07 × 𝐷

Tel que : E est l’entraxe et D le diamètre du micropieu

Le tableau suivant récapitule les valeurs obtenues de la capacité portante du groupe de micropieux pour les
semelles isolées :
Dimension nbre de Capacité
type nbre de Coefficient Qs adm max Qs adm max
s de micropieux/ portante du
d'ouvrage rangée d'efficacité aux ELU aux ELS
semelle rangée groupe
B01 - S01 1.90x1.90 1 2 0.79 5438.62 3884.73 2719.31
B01 - S02 2.20x2.20 2 2 0.79 10877.24 7769.46 5438.62
B01 - S03 2.30x2.30 2 2 0.79 10877.24 7769.46 5438.62
B01 - S04 2.40x2.40 2 2 0.79 10877.24 7769.46 5438.62
B01 - S05 2.50x2.50 2 2 0.79 10877.24 7769.46 5438.62
B01 - S06 1.30x1.30 1 2 0.79 5438.62 3884.73 2719.31
B01 - S07 1.40x1.95 1 2 0.79 5438.62 3884.73 2719.31
B01 - S08 2.45x1.90 2 2 0.79 10877.24 7769.46 5438.62
B01 - S48 2.80x2.55 2 2 0.79 10877.24 7769.46 5438.62
B01 - S49 2.90x2.55 2 2 0.79 10877.24 7769.46 5438.62
B01 - S50 9.00x4.50 4 8 0.79 87017.92 62155.66 43508.96
Tableau 25 : Capacité portante de groupe de micropieux sous SI

98
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Pour le nombre de micropieux sous SF, on considère un espacement de 1.5 au long de la longueur de
la SF alors que sous radier, on le déterminera en basant sur une comparaison avec la disposition des
micropieux sous SI, tel qu’on a pour une semelle isolée de dimesions moyennes de 2.50x2.50 ayant une
surface de 6.25m² un groupe de 4 micropieux alors pour les radiers du bloc 1 on retient le maillage
suivant en fonction de leur surface :
Désignation Surface en m² Nombre de micropieux par élément
R2 43.57 28
R3 42 27
R4 66.35 42
R5 122.5 78
Tableau 26 : Nombre de micropieux sous radiers

3.3. Vérifications des micropieux :


Cette partie portera sur la vérification du dimensionnement de nos micropieux sous semelle isolée,
pour cela on va comparer les valeurs des descentes de charges déjà présentées précédement, et les capacités
portantes des micropieux calculées ci-avant :

type d'ouvrage Qs admELS - QELS Qs admELU - QELU

B01 - S01 3364.92 2348.02


B01 - S02 6564.59 4578.00
B01 - S03 6686.29 4664.93
B01 - S04 6624.21 4620.58
B01 - S05 6295.11 4385.51
B01 - S06 2618.87 1815.12
B01 - S07 3464.31 2419.01
B01 - S08 5890.43 4096.46
B01 - S48 6709.16 4681.26
B01 - S49 5862.96 4076.83
B01 - S50 60591.93 42392.01
Tableau 27 : Vérification des micropieux
D’après le tableau ci-dessus, on conclut que nos micropieux sont correctement dimensionnés sous semelle isolée.

4. Mise en œuvre :
La mise en œuvre des micropieux de type III se fait en plusieurs étapes, la première étape consiste
en la perforation du terrain par une machine au tricone ou à la tarrière avec l’injection de fluide de forage
au fur et à mesure pour nettoyer le forage et éviter les éboulements des couches meubles (sables
grésifiés).
Ensuite,on equipe généralement dans des travaux similaires le forage des tubes métallique dont la
gamme habituelle comprend des diamètres extérieurs de 101 à 178mm pour des épaisseurs de 9 à10 mm. Le
choix de tube se fait selon l’eurocode 3 en vérifiant que l’effort tranchant à reprendre n’excède pas 50% de
la résistance au cisaillement plastique de micropieu Vcrd (le calcul de Vcrd est bien détaillé en annexe
n°10).

99
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Les valeurs de l’effort tranchant appliqué pour chaque semelle isolée sont regroupés dans le tableau suivant
avec le type de tube approprié :
Vérification à l'effort tranchant

Semelle Effort Ved à Choix du tube Taux de


reprendre à l'ELU contrainte
(kN) Type Diamètre Epaisseur Av Vcrd Ved/Vcrd
tube (mm) (mm) (m2) (kN)
B01 - S01 309.1 5 127 9 0.0032 1038.5 29.8
B01 - S02 580.8 9 219 10 0.0037 1182.5 49.1
B01 - S03 497.12 8 193.7 10 0.0032 1038.5 47.9
B01 - S04 510.95 8 193.7 10 0.0032 1038.5 49.2
B01 - S05 566.6 9 219 10 0.0037 1182.5 47.9
B01 - S06 413.81 7 177.8 10.5 0.0031 998.9 41.4
B01 - S07 194.57 3 101.6 9.5 0.0026 836.3 23.3
B01 - S08 320.92 5 127 9 0.0032 1038.5 30.9
B01 - S48 650 10 244 10 0.0041 1324.7 49.1
B01 - S49 528.9 9 219 10 0.0037 1182.5 44.7
B01 - S50 580.61 9 219 10 0.0037 1182.5 49.1
Tableau 28 : Choix du tube approprié

Le forage est ensuite équipé en scellant au coulis de gaine (coulis de ciment et de bentonite avec un
rapport pondéral ciment/eau, C/E = 0,2 à 0,5) le tube métallique et le tube à manchettes (tube crépiné
muni de bracelets en caoutchouc). Environ vingt-quatre heures après l’équipement le scellement est
réalisé par une injection de coulis de ciment en tête de forage à des pressions assez faibles (injection
globale et unitaire IGU).

Figure 69 : Mise en œuvre des micropieux

Dans cette méthode, le coulis de remplissage du forage, appelé « coulis de gaine » est mis en place
selon une méthode gravitaire. Le micropieu est équipé d’un tube à manchettes (ou autres clapets)
comportant un petit nombre de manchettes noyé dans le coulis de gaine. Après prise du coulis de gaine,
mais sans attendre qu’il ait acquis une grande résistance en traction, on injecte un coulis complémentaire
en tête du tube à manchettes; la pression d’injection fait « claquer » le coulis de gaine durci et le coulis
d’injection pénètre « en force » dans le sol.

100
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Chapitre 6 :
Etude comparative des
méthodologies de
traitement des cavités

101
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Les études économiques en entreprises du secteur du BTP sont essentielles au développement de


celles-ci. Ainsi, avant d’entamer n’importe quel procédé, une étude économique de ce dernier est
indispensable pour évaluer l’efficacité de celui-ci.
Pour cette raison, cette partie portera sur une étude économique comparative entre les méthodologies de
traitement des cavités citées dans le chapitre ci-avant.

I. Cavités superficielles :
On a proposé de remplir les cavités superficielles soit par microbéton soit en gros béton, la mise en
œuvre de ces matériaux et ses caractéristiques qu’on vise à avoir dans l’étude de convenance sont similaires,
pour cette raison nous procéderons à une comparaison économique pour qu’on puisse choisir la solution la
plus faisable économiquement.

En calculant le cout de fabrication et de mise en œuvre d’un mètre cube de microbéton puis de gros béton,
comme montre les tableaux ci-après :

Sous détail de fabrication de 1m3 de Microbéton


Montant en
Microbéton Unité Qté PU DH
Gravette G1 T 0.99 165 163.35
Sable concassé et de dune T 1.006 320 321.92
Ciment CPJ 55 T 0.22 1300 286
Eau l 0.175 20 3.5
Tempo 3500M T 0.003 15000 45
Mise en œuvre 200
1019.77
Tableau 29 : Le cout de fabrication et mise en œuvre d’un 1m³ du microbéton

Sous détail de fabrication de 1m3 de Gros béton


Gros béton Unité Qté PU Montant en DH
Cailloux T 0.629 165 103.785
Gravette G1 + G2 T 0.365 165 60.225
Sable concassé et de dune T 0.577 320 184.64
Ciment CPJ 55 T 0.184 1300 239.2
Eau l 0.188 20 3.76
Tempo 3500M T 0.0025 15000 37.5
Mise en œuvre 200
829.11
Tableau 30 : Le cout de fabrication et mise en œuvre d’un 1m³ du gros béton
En conclusion, la solution optimale pour le traitement des cavités superficielles localisées en surface de fond
de fouille est le remplissage en gros béton.

102
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

II. Cavités profondes :


Cette partie portera sur la comparaison entre la solution du traitement des cavités sous-semlle par
l’injection et celle par la réalisation des micropieux. Pour arriver à bien comparer entre les deux solutions,
on a élaboré un plan d’implantation de ces deux solutions (en annexe n°11) pour qu’on puisse ensuite réalise
un métré des travaux d’injection et ceux des micropieux. Ce métré nous permettra à bien quantifier les couts
de chaque solution.

1. Cout de traitement par injection :


Dans la présente étude, on essayera d’établir un devis des travaux de réalisation des injections dans le
bloc 01. En se basant sur les résultats de géoradar et des forages destructifs, on a procédé à l’élaboration
d’un plan d’implantation des forages tel que au droit de la zone déclarée impactée on prévoit le scénario 3
(forage de comblement) et à sa proximité on réalise des forages de traitement en adoptant le scénario 2 alors
que dans la zone déclarée saine on adopte le scénario 1 seuls les forages de diagnostic à réaliser.

Pour bien quantifier les pertes de coulis dans les cavités, on fait référence aux résultats de géoradar
pour estimer le volume perdu pour les forages de traitement et de comblement alors que pour les forages de
diagnostic on se limitera à la prise en compte du volume théorique de remplissage du forage sans aucune
perte dans la cavité mais en considérant les pertes dues à la mobilisation lors de l’injection.

1.1. Métré des travaux d’injection :


En basant sur le plan d’implantation des travaux d’injection, on a élaboré le métré des forages résumé dans
le tableau ci-avant :
Métré des forages
Type Nombre de Quantité en
Longueur en m
d'ouvrage forage ml
Forage de diagnostic
SI 9 90 810
SF 6 23 138
Radier 9 31 279
Total 1227
Forage de traitement
SI 9 34 306
SF 6 9 54
Radier 9 13 117
Total 477
Forage de comblement
SI 9 26 234
SF 6 5 30
Radier 9 13 117
Total 381
Tableau 31 : Métré des forages

103
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Le tableau ci-après résume le métré des injections à réaliser dans le bloc 01 :

Métré d'injection
Quantité théorique à
Type d'ouvrage Volume théorique
injecter
Injection des forage de diagnostic
SI 0.04 3.69
SF 0.03 0.63
Radier 0.04 1.27
Total 5.60
Injection de traitement
SI 0.041 1.40
SF 0.027 0.25
Radier 0.041 0.53
Total 2.18
Injection de comblement
SI 0.041 1.07
SF 0.027 0.14
Radier 0.041 0.53
Total 1.74
Tableau 32 : Métré des injections

1.2. Estimation de prix :


Selon la nature des travaux à réaliser et des aléas redoutées, on dissociera les différentes opérations
élémentaires de forages et d’injection de coulis.
Ainsi, l’étude portera sur les aspects suivants :
• Installation et repliement du chantier de forage : Le prix rémunère forfaitairement l’amenée
des matériels de forage et équipements et l’ensemble des appareils de mesure. Il comprend aussi
la mise en station et le repliement de tous les matériels.
• Forages : Le prix rémunère au ml les forages, toutes sujétions comprises.
• Installation du chantier d’injection : Il comprend l’amenée du matériel d’injection y compris
les équipements, toutes sujétions comprises.
• Fourniture des matériaux pour injection : Il rémunère la fourniture à pied d’œuvre des
matériaux nécessaires à la fabrication et le stockage du coulis d’injection.
• Mise en œuvre du coulis : Il rémunère au m3 la mise en œuvre du coulis d’injection, toutes
sujétions comprises.
On calcule ensuite en se basant sur la partie technique précédente le prix de chaque prestation suivant
les quantités déterminées dans le paragraphe 1.1. Ainsi, on peut estimer le prix total (bordereau de prix en
annexe °12) pour la réalisation d’un système de traitement par injection de coulis sous semelles pour le bloc
01 qui est le suivant :

104
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Désignation Montant total (MAD)


Installation et repliement du chantier
de forage 12076.15
Forages 688682.4
Installation et repliement du chantier
d'injection 2154
Mise en œuvre du coulis 181210.14
884122.20
Tableau 33 : Cout total des travaux d’injection du bloc 01

2. Cout des micropieux :


Dans la présente étude, on essayera d’établir un devis des travaux de réalisation des micropieux type 3 sous
fondations superficielles sur une profondeur de 10.5.

2.1. Métré des micropieux :


Le tableau ci-après récapitule le métré des micropieux :
Désignation Surface (m2) Nombre Nombre de micopieux par Nombre total de
ouvrage micropieux
S01 3.61 12 2 24
S02 4.84 3 4 12
S03 5.29 8 4 32
S04 5.76 2 4 8
S05 6.25 1 4 4
S06 1.69 5 2 10
S07 2.73 4 2 8
S08 4.655 2 4 8
S48 1.44 1 4 4
S49 7.25 1 4 4
S50 43.56 1 24 24
SF1 - 1 - 1 41 41
SF1 - 2 - 1 5 5
R2 43.57 1 28 28
R3 42 1 27 27
R4 66.35 1 42 42
R5 122.5 1 78 78
Total 359
Tableau 34 : Métré des micropieux
Le tableau ci-après résume le métré des tubes :
Type de tube Nombre
3 8
5 32
7 10
8 40
9 44
10 225
Total 359
Tableau 35 : Métré des tubes

105
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

2.2. Estimation de prix :


Selon la nature des travaux à réaliser et des aléas redoutées, on dissociera les différentes opérations
élémentaires de forages et de réalisation des micropieux.
Ainsi, l’étude portera sur les aspects suivants :

• Transport, mise en oeuvre et retrait de l'équipement complet pour micropieux : Ce prix


rémunère forfaitairement le transport, mise en oeuvre et retrait d'un équipement complet pour
l'exécution des micropieux, à une distance de jusqu'à 50 km. Le prix comprend le déplacement au
chantier du personnel spécialisé et le transport des matériaux.
• Réalisation de 1m 3 du coulis de gaine : Ce prix comprend l’amenée des fournitures et
matériaux pour la réalisation du coulis de gaine.
• Réalisation des micropieux avec armature de profilé tubulaire en acier : Il comprend la
réalisation de micropieux de 10.5m composé de profil tubulaire avec filet, en acier NF EN ISO
11960 N-80, avec limite élastique 562 N/mm² et versement d’un coulis de ciment CEM I 42,5N
par l'intérieur de l'armature via système d'injection globale unitaire (IGU); pour fondation, et
chargement manuel dans le camion ou la benne du reste des matériaux de remplissage et des
autres déchets produits pendant les travaux. Le prix comprend le déplacement au chantier du
personnel spécialisé et le déplacement de l'équipement aux différents emplacements sur le
chantier.
• Connexion des micropieux à la semelle, à l'aide de connecteurs : Il comprend la connexion
d'un micropieu à la semelle avec platines en acier laminé S235JR soudées au profilé tubulaire,
dans le tronçon préalablement propre, de façon à obtenir une adhérence correcte entre l'armature
du micropieu et le béton de la semelle.

On calcule ensuite en se basant sur la partie technique précédente le prix de chaque prestation suivant les
quantités déterminés dans le métré. Ainsi, on peut estimer le prix total (bordereau de prix en annexe °12)
pour la réalisation d’un système de fondations de micropieux sous semelles pour le bloc 01 qui est le
suivant :

Montant total
Désignation (MAD)
Transport, mise en oeuvre et retrait de
l'équipement complet pour micropieux. 42022.24
Réalisation des micropieux avec armature de
profilé tubulaire en acier type 3,5,7,8,9 et 10. 4686631.12
Recépage des micropieux. 7791
Connexion des micropieux aux semelles, à l'aide
de connecteurs.
8234.58

4744679.43
Tableau 36 : Cout total des micropieux du bloc 01

106
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

3. Comparaison de deux solutions :


Les 2 méthodes détaillées dans les sections précédentes sont envisageables dans une problématique
de traitement des cavités souterraines. En effet, différents chantiers ont opté pour l’une d’entre elles –
suivant leurs propres aspects et particularités - afin de remédier à cette problématique.
De la même manière et dans le cadre de ce projet, une des méthodes précédentes est la plus
appropriée pour notre problématique. On essayera dans le tableau suivant d’énumérer les différents
avantages et inconvénients des 2 méthodes et on choisira celle qui convient le mieux au projet.

Traitement par injection de coulis Traitement par système de fondations


sous fondations micropieux sous semelles
- Traitement adapté pour chaque type - Répartition meilleure des charges vers les
d’ouvrage : gain sur la profondeur et couches saines.
diamètre des forages. - Processus itératif ce qui implique une rapidité
- Coût abordable si le volume des d’exécution.
cavités est estimé correctement. - Solution à appliquer sur toute l’emprise du
- Aucune nécessité de reconception du projet sans restriction particulière quant aux
Avantages bâtiment. dimensions des anomalies dans chaque zone.
- Installation de chantier minime et ne
nécessite pas des qualifications
particulières.

- Nécessité de protéger - Manque d’affirmation sur la présence


l’environnement extérieur du projet
d’anomalies au-delà de 10m de profondeur .
- Manque de données sur l’état de la couche du
contre toute pénétration du coulis.
grès à 10m de profondeur sur toute l’emprise
du projet.
Affranchissement du niveau de la nappe au-
delà de 10m
- Présence de zones saines avec cavités
entièrement superficielles qui ne nécessitent
pas l’adoption d’une solution fondations
Inconvénients
profondes.
- Vu que les micropieux ne sont pas
dimensionnés au flambement, on placera des
groupes de micropieux sous les ouvrages ce qui
augmente la cadence des travaux.
- Coût élevé d’après l’étude économique établie
et nécessité d’intervention d’un main d’œuvre
qualifiée.
- Une étude détaillée peut nécessiter une
reconception totale du bâtiment.
Tableau 37 : Comparaison des deux solutions de traitement des cavités profondes
Ainsi et d’après le tableau , la solution d’injection paraît la plus simple à mettre en œuvre.
Les micropieux exigeraient une reprise complète de la conception du bâtiment et aussi une adaptation des
méthodes d’exécution.
En revanche, la solution d’injection de coulis est celle qui convient le mieux aux particularités de ce projet.

107
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Chapitre 7 :
Conduite de travaux et
post-traitement

108
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

I. Execution et suivi des travaux d’injection :


L’exécution des travaux d’injection sur le chantier se fait comme suit :

1. Préparation de chantier :
Avant de procéder au traitement d’un bloc, on commence par les travaux de terrassement de la zone à traiter,
par exemple pour le traitement sous-semelle isolée on commence par le traçage des semelles puis le
terrassement de fond de fouille de la semelle.

Figure 70 : Préparation de semelle à traiter

2. Travaux de forage et d’injection :


On étbalit un plan d’implantation des forages de diagnostic à réaliser dans chaque bloc puis on commence la
réalisation de ces forages sur chantier à l’aide d’une machine hors du trou d’un diamètre de 3’’ équipée d’un
appareil d’enregistrement des paramètres.

Figure 71 : Forage de diagnostic


Ensuite, on commence la prépapration du coulis dans la centrale de fabrication :

109
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Figure 72 : Centrale de fabrication du coulis


Après la prépapration du coulis, on commence le remplissage gravitaire des forages de diagnostic jusqu’à
montée de coulis puis on procède à l’injection sous presion avec l’utilisation de l’obturateur en tete de
forage jusqu’à montée en pression et on arrete sinon au-delà de 2m3 de coulis injecté par jour on arrete.

Figure 73 : Injection sous pression


Au fur et à mesure de remplissage des forages de diagnostic, on analyse les résultats de ces forages pour
prévoir quel scénario à adopter.

3. Suivi des travaux :


Un suivi de travaux d’injection est à mener dès que la réalisation des forges de diagnostic par l’élaboration
des fiches de traitement pour chaque ouvrage traité (exemple en annexe n°13), ces fiches nous permettent de
suivre le déroulement des travaux, d’analyser les résultats et d’évaluer l’efficacité du procédé.

II. Contrôle du traitement des cavités souterraines


Une étape finale mais certes incontournable, le contrôle du bon traitement des cavités souterraines est
l’approche à ne pas négliger après achèvement des travaux de comblement et traitement. Les méthodes et les
outils susceptibles d’être utilisés sont nombreux (méthodes géophysiques, sondages destructifs... ). Dans
cette partie, une approche de contrôle sera élaborée pour chaque type d’ouvrage et selon le macro zonage
réalisé auparavant.

110
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

1. Méthodes destructives :
1.1. Semelle isolée :
Les contrôles reposent sur la réalisation d’un forage de réception (zone verte et jaune) et la réalisation de 2
forages de réception (zone rouge) par semelle. L’analyse des enregistrements de paramètres avant et après
les injections permettra de statuer définitivement sur l’efficacité du traitement. Si un vide apparaît lors de
forages de réception alors un nouveau scénario est à définir : 2 ou 3 selon les résultats des enregistrements
de paramètres, les éventuelles pertes de cutting et les volumes de coulis.

1.2. Semelle filante :


Les contrôles reposent sur la réalisation d’un forage à proximité d’un forage pour injection de traitement ou
de comblement. L’analyse des enregistrements de paramètres avant et après les injections permettra de
statuer définitivement sur l’efficacité du traitement. Si un vide apparaît lors de forages de réception alors un
nouveau scénario est à définir : 2 ou 3 selon les résultats des enregistrements de paramètres, les éventuelles
pertes de cutting et les volumes de coulis.

1.3. Radiers :
Les contrôles reposent sur la réalisation d’un forage de réception à proximité d’un forage pour injection de
traitement ou de comblement. L’analyse des enregistrements de paramètres avant et après les injections
permettra de statuer définitivement sur l’efficacité du traitement. Si un vide apparaît lors de forages de
réception alors un nouveau scénario est à définir : 2 ou 3 selon les résultats des enregistrements de
paramètres, les éventuelles pertes de cutting et les volumes de coulis.

2. Méthodes géophysiques :
Une autre méthodes s’impose est celle du géoradar. Un passage géoradar sur chaque zone traitée permettra
d’évaluer l’état du sous-sol à une profondeur de 6 m.

Une campagne similaire a été réalisée sur la zone nominée planche d’essai. Après réalisation de tous les
travaux de traitement par injection et comblement sous semelles filantes et isolées, un passage géoradar a eu
lieu afin de comparer l’état d’amélioration du sous-sol à une profondeur de 6m.

La première mission géoradar a mis en évidence dans cette zone, la présence cavité scindée en deux zones.

Figure 74 : Radargramme avant traitement

111
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

La deuxième mission après réalisation des travaux de comblement et traitement a mis en évidence la
disparition des cavités souterraines déjà détectées.

Figure 75 : Passage géoradar après traitement


On peut remarquer sur le dernier profil ci-après que la cavité a complétement disparue.

Figure 76 : Cavité disparue après traitement


Ainsi, on peut constater que le contrôle du traitement des cavités est réalisable avec un grand degré de
précision en utilisant le géoradar.

112
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

3. Libération de semelle :
Après le contrôle de traitement des cavités sous-semelle, la fiche de traitement de semelle doit etre approvée
par toutes les parties prenantes concernées (entreprise générale BYMARO, la soutraitance du traitement
Forasol, le laboratoire interne NBR, le maitre d’ouvrage délégué Sococonsult) afin de libérer la semelle.

113
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Recommandations

Les résultats de cette étude sont exploratoires et nécessitent des vérifications


et améliorations. Pour ce, quelques recommandations sont nécessaires :

• Généralement tout projet de génie civil nécessite une étude d’avant


projet, cette étude comprise une étude géotechnique qui nous bien
définit la géologie du site et ses caractéristiques géotechniques, et en
basant sur cette étude on adapte la conception du projet envisagé aux
spécificités du site. Dans le cas de construction du Carrousel Mall, l’étude
géotechnique a été insuffisante pour relever la présence d’anomalies
géologiques. Elle a été limitée aux observations des résultats des essais
in situ alors que l’étude géotechnique doit etre menée par un géologue
ou un géotechnicien qui a une formation de base en géologie pour
caractériser le site et le situer dans son cadre régional.
• Une étude hydrogéologique bien détaillée est bien nécessaire vu la
caractérisation du site par la présence d’une nappe souterraine dans un
réseau karstique, avec un suivi journalier de niveau piézométrique de la
nappe en augmentant le nombre de piézomètres de controles.
• La mise en place d’une procédure de traitement des cavités prenant en
considération de la nappe est bien nécessaire et accompagnée d’une
étude d’impact sur l’environnement des matériaux utilisés.
• Un suivi de la déformabilité du terrain sous chargement est à réaliser
durant les phases de construction par la mise en place des cellules
hydrostatiques ou par boitier de clinomètre.
• Des essais pressiométriques à réaliser pour confirmer la portance du
terrain.

114
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Conclusion

Au terme de ce travail de fin d’études, on rappelle que l’objectif était de


mener une étude comparative entre les méthodes de traitement des cavités
souterraines du Carrousel Mall.

J’ai commencé dans un premier temps par l’analyse des différentes


campagnes de détection de ces anomalies. Ensuite, l’exploitation de ces résultats
pour contribuer à l’élaboration des schémas de traitement possibles et
finalement la détermination des aspects techniques et économiques de chaque
approche afin de choisir celle qui convient le mieux aux aspects du projet et
veiller sur sa bonne exécution sur chantier.

Ce travail m’a permis de me confronter à un projet de grande envergure. À


travers ce dernier j’ai pu mettre en œuvre mes connaissances techniques,
théoriques et personnelles et de les enrichir encore plus.

Cette opportunité m’a offert la parfaite préparation pour une insertion


professionnelle réussie par sa pluridisciplinarité. Finalement, je tiens à exprimer
ma satisfaction d’avoir pu travailler dans des conditions agréables et un
environnement accueillant.

115
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Bibliographie

Campagne de sondage destructif avec enregistrement des paramètres de forage – Mall le Carrousel.

Eléments de géologie marocaine – André Michard – notes et mémoire du service géologique du Maroc - 1976. (s.d.).

Etude de reconnaissance géotechnique des fondations mission G1 (ES+PGC) de la norme NF P 94 - 500 -Rabat
Waterfront project - Rabat.

Etude de reconnaissance géotechnique des fondations mission G2– Mall le Carrousel by imkan waterfrant - Rabat.

FASCICULE N° 62 - Titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de génie
civil.

Guide d’investigation en zone d’aléa « effondrement localisé ». (2010). GEODERIS.

Guide sur les solutions de mise en sécurité des cavités souterraines abandonnées d’origine anthropique.

Guide technique : Détection de cavités souterraines par méthodes géophysiques. (Octobre, 2004). Laboratoire Central
des Ponts et chaussés.

Le règlement de construction parasismique RPS 2000 version révisée 2011.

Monographie générale de la région Rabat – Salé – Kénitra.

Niveaux marins du Maroc atlantique durant le dernier Interglaciaire.

Norme NF EN 14199 : Exécution des travaux géotechniques spéciaux - Micropieux .

Nouvelles données morpho-stratigraphiques et géochronologiques sur le cordon littoral externe de Rabat-Témara,


Maroc - Chahid & AL. - Géomorphologie.

Stratigraphie, sédimentologie et âge de la formation du cordon littoral « post-Ouljien » de Temara (sud-ouedt de


Rabat, Maroc) - Chahid & AL. (mai 2014) - Actes de la sixième Rencontre des Quaternaires Marocains
Tanger, 15-17 Novembre 2011.

116
Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Annexe 1 :

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Annexe 2 :

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

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Etude technico-commerciale des méthodologies
de traitement des cavités dans le projet du Carrousel

Annexe 3 :

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Annexe 4 :

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125
Annexe 5

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127
Annexe 6 :

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Méthode de Dreux Gorisse

1. Déterminer Dmax :
Le Dmax dans le gros béton est de 63 mm (diamètre des cailloux).

2. Déterminer le dosage de ciment :


A partir de la formule ci-après on détermine le rapport C/E à partir duquel on obtient le dosage en ciment :

𝐶
𝜎′₂₈ = 𝐺𝜎𝑐( − 0.5)
𝐸
Avec :

• σ'28j= résistance moyenne visée à 28 jours, définie par 1.15*fc₂₈ = 17.25 MPa (gros béton de classe
B15).
• G : coefficient granulaire.
• σc: classe du ciment.
• C : dosage en ciment (Kg de ciment/m3 de béton).
• E : dosage en eau (Kg d’eau/m3 de béton ou litre d’eau/m3 de béton).

Le coefficient granulaire est déterminé suivant le tableau ci-après :

Tableau 38 : Coefficient granulaire


Pour la classe vraie du ciment est à déterminer en basant sur :

Tableau 39 : correspondance entre classe vraie et dénomination normalisée


Le tableau ci-après résume les valeurs d’entrée pour le calcul du rapport C/E :

𝝈₂₈ G σc C/E
17.25 MPa 0.65 55 MPa 0.98
Tableau 40 : Rapport C/E

129
Le dosage de ciment est déterminé à partir de l’abaque suivante :

Figure 77 : Abaque de dosage optimal en ciment


Alors le dosage en ciment est de : 200 kg/m³.

3. Déterminer le dosage en eau :


Le dosage en eau est déterminé en utilisant le rapport C/E = 0.98 alors il est égal à 204 l/m³.

• Correction des dosages en ciment et l’eau en fonction de Dmax :

Pour cela, on utilise le tableau ci-après :

Tableau 41 : correction d’eau en fonction de Dmax


On a Dmax est égal à 63 mm alors la correction à faire est de -8 %.

Ec = (1-0.08)*E = 188 l/m³

Le dosage de ciment corrigé est égal à : 184 kg/m³

4. Tracer la courbe granulaire de référence :


La droite granulaire de référence de Dreux représente la courbe idéale d’un matériau à minimum de vides.
C’est une droite brisée dont le point de brisure est défini par son abscisse X et son ordonnée Y :
𝐷𝑚𝑎𝑥
; 𝑠𝑖 𝐷𝑚𝑎𝑥 ≤ 20 𝑚𝑚
2
𝑋 ={ (5+𝐷𝑚𝑎𝑥) ; Y= 50-√D +K + Ks + Kp
; 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛
2

130
Avec :

➢ K est un coefficient donné par le tableau 5,


➢ Ks et Kp étant des coefficients correctifs définis par:
• Ks = (6 Mfs–15) avec Mfs le module de finesse du sable, est une correction supplémentaire
fonction de la granularité du sable
• Kp = +5 à +10 selon le degré de plasticité désiré Kp, est une correction supplémentaire si le béton
est pompable.

Tableau 42 : Valeur du terme correcteur K en fonction du dosage en ciment, de la puissance de la


vibration et de l’angularité des granulats
Le tableau ci-après résume les valeurs de X,Y :

Dmax Mf K Ks Kp X Y
63 1.5 10 -6 0 34 46

La figure ci-après montre la courbe brisée de Dreux Gorisse obtenue :

Figure 78 : La courbe granulaire brisée

131
5. Calculer le coefficient de compacité du béton:
La compacité du béton correspond au volume absolu de solide contenu dans un mètre cube de béton c’est-à-
dire les volumes absolus de ciment, de sables, de gravette, de gravier et de cailloux. Sa valeur est fonction de
la taille des granulats, de la consistance du mélange et des moyens de vibration.

Figure 79 : Valeur du coefficient de compacité


Pour le gros béton qu’on vise à utiliser : Dmax = 63 mm, il est molle (affaissement de classe S4 à S5
supérieur à 16 cm) et il sera mis en œuvre sans vibration, alors le coefficient de compacité est égal à 0.815.

Vu qu’on utilisera un sable concassé alors une correction de -0.03 est nécessaire.

Le coefficient de compacité est : 0.785

6. Déterminer le dosage des granulats :


On trace les ligne de partage des courbes granulaires en joignant le point à 95% de la courbe granulaire du
1er granulat au point de 5% de la courbe du granulat suivant, et ainsi de suite.

132
Figure 80 : Courbes granulométriques
Les volumes absolus des composants du béton :

• Volume absolu de ciment: c = C/3.1 = 184 / 3.1 = 59 l/m³


• Volume absolu des granulats: sable +GI+GII+Cailloux : V=1000 γ-c = 1000*0.785 – 59 = 726 l/m³
Le tableau ci-après englobe les volumes absolus des autres composants du gros béton :

Composant Pourcentage en % Volume en l/m³ Dosage pondéral pour


1 m³ de béton
Sable 30 217.8 577
GI 10 72.6 192
GII 9 65.34 173
Cailloux 51 370.26 629
Tableau 43 : Les dosages du Gros béton
Pour l’ajout d’adjuvant, il est conseillé de prendre 1% à 3% du dosage en ciment.

133
Annexe 7 :

134
135
Annexe 8 :

136
Descente de charge sur Robot Structural Analysis
1. Définition des lignes de construction :

2. Définition des éléments de structure :

3. Définition des cas de charges :

Aprèse la costruction du modèle sur Robot Structural Analysis, l’etape suivante est la défiition des cas de
charges :

137
Les charges permanentes et d'exploitation sont définies conformément au programme technique et à la NF EN 1991
NA et détaillées dans les plans de chargement. Ci-dessous un extrait des chargements considérés :

Exploitation Permanentes
Réparties en Ponctuelles Horizontales en
Verticales en kN/m²
kN/m² en kN kN/m²
Parking poids léger 2.5 20 1
Locaux techniques 2.5 ou 6 5 1
Aire de stockage et
10 10 1
similaire
Zone de livraison 20 130 2
bache à eau 40 - 1
Salles de réunion 4 4.5 4
Magasins 5 7 4
Circulations horizontales et
5 7 4
verticales
Sanitaires 4 4 4
Terrasse technique
3 10 3.5
(toiture)
Allée carrossable par des
10 130 8
véhicules pompiers
blocs creux béton ép 20 cm 2.5 20 2
blocs creux béton ép 15 cm 2.7
blocs creux béton ép 10cm 2
blocs creux béton ép 7 cm 1.35
Enduit de ciment (par face) 0.3

brique platrière (ép 7cm) 0.7


Après la définition des cas de charges sur RSA, on passe au chargement des éléments structurels.

Figure 81 : Chargement de la structure

138
4. Combinaisons des charges :

Le dimensionnement des fondations se fait à partir de la combinaison des charges à l’état limite ultime. Les
combinaisons d’actions considérées dans les calculs sont établies selon la NF EN 1990.

4.1.Etat limite ultime :

Les combinaisons à considérer aux ELU sont comme suit :

ELU = 𝛾G× 𝐺 + 𝛾Q× 𝑄

• 𝛾G : aura pour valeur : 1,35


• 𝛾Q: auront pour valeur : 1,5

4.2.Etat limite de service :


ELS = G + Q
Aucun coefficient pris en considération

139
Annexe 9 :

140
Prédimensionnement des micropieux
1. Classification des pieux :
Conformément à la norme NF P 94262, le tableau suivant présente une classification des pieux tel qu’au
total les pieux sont classés en 8 classes et 20 catégories.

Tableau 44 : Classification des pieux (Annexe A – NF P 94262)


On a choisi le micropieu type III avec le mode d’inection globale et unitaire qui est de classe 8 et catégorie
19.

2. Capacité portante :

Le frottement latéral limite qs mobilisable dans une couche s’exprime à l’aide de la relation suivante :

qs = min (qs max ; αpieu-sol x fsol)

Avec :

• qsmax : est le frottement maximal pouvant etre mobilisé pour un type de sol et une catégorie de pieu.
Les valeurs de qsmax sont données dans le tableau 2.

141
Tableau 45 : Valeurs de qsmax en fonction de type du pieu et du sol

• αpieu-sol : un paramètre adimensionnel qui dépend à la fois du type du pieu et du type du sol, ses
valeurs sont illutrées dans le tableau 3.

Tableau 46 : les valeurs du coefficient αpieu-sol

142
• Fsol : est fonction de la résistance intrinsèque du sol représentée par la pression limite. On obtient la
valeur de fsol par corrélation avec la pression limite selon les courbes de la figure 1.

Figure 82 : coefficient fsol en fonction de la pression limite

143
Annexe 10 :

144
Choix de tube approprié :
La gamme des tubes métalliques couramment utilisée dans l’exécution des micropieux est illustrée dans le
tableau ci-après :

Diamètre
Epaisseur Section brute du
Type tube extérieur du
(mm) tube (mm2)
tube (mm)
1 73 5.5 1166
2 88.9 6.45 1671
3 101.6 9.5 2749
4 114 7 2353
5 127 9 3336
6 139.7 9.5 3886
7 177.8 10.5 5519
8 193.7 10 5771
9 219 10 6566
10 244 10 7351
Tableau 47 : Gamme des tubes

La section brute du tube est déterminée en utilisant la relation suivante :

A = (ext ² −int²)/ 4 soit A = (d² −(d − 2t)²)/ 4

Tel que :

• ext : diamètre extérieur du tube


• int : diamètre intérieur du tube
• t : est l’épaisseur de tube

En se basant sur l’eurocode 3, on déduit la diminution de la section due à la corrosion en fonction de la durée
d’exposition et le type du terrain:

Corrosion selon NF EN 1993-5 – Eurocode 3 – Article 4.4


Type de terrain Sols naturels intacts
Durée d'exposition à la corrosion (ans) 100
Diminution totale d'épaisseur (mm) 1.2

La résistance au cisaillement du tube est définie par la relation suivante :

145
tel quel :
𝑓𝑦
• τy : est la limite élastique au cisaillement de l’acier définie également par τy = √3 avec fy est la limite
d’élasticité de l’acier égale à 560 MPa ;
• γM0 : est un facteur de sécurité déterminé selon l’eurocode 3 ;
• Av : est l’aire de cisaillement avec la prise en compte de la corrosion, tel que pour une section creuse
2×𝐴
circulaire et tube d’épaisseur uniforme 𝐴𝑣 = ; A est la section du tube avec corrosion, elle est définie
𝜋
par la formulationn suivante :
A = ((ext − 2ep. corrosion)² −int²)/ 4

146
Annexe 11 :

147
148
149
Annexe 12:

150
Transport, mise en oeuvre et retrait de l'équipement complet pour micropieux.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


0 Transport, mise en oeuvre et retrait d'équipement complet pour exécution de U 1.159 35546.40 41198.28
micropieux, à une distance de jusqu'à 50 km.

Frais de chantier % 2.000 41198.28 823.97


Montant total HT:
42022.24

Réalisation de 1m3 du coulis de gaine

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


0 Ciment Portland CEM I 42,5 N, en sacs, selon NF EN 197-1. kg 1284 1.23 1579.32
1 Eau. l 13.375 16.81 224.83375
2 Turbo-malaxeur j 1 500 500
3 MO. h 0.55 18 9.9
Montant total HT: 2314.05375

Réalisation des micropieux avec armature de profilé tubulaire en acier type 3.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


Profil tubulaire avec filet, pour l'armement des micropieux de 101,6 mm de
diamètre extérieur et 9,5 mm d'épaisseur, en acier NF EN ISO 11960 N-80,
0 avec limite élastique 562 N/mm² et charge de rupture 690 N/mm². m 84.210 420.04 35371.57

1 Coulis de gaine m3 2.200 2314.05 5090.92


2 Équipement pour injections profondes, avec pompe à basse pression et
chariot de perforation. h 0.156 1673.39 261.05

3 Compagnon professionnel III/CP2 du béton. h 0.395 51.76 20.45


4 Ouvrier professionnel II/OP du béton. h 0.395 45.95 18.15
5 Ouvrier d'exécution I/OE1 construction. h 0.198 41.16 8.15
Frais de chantier des unités d'ouvrage % 2.000 40770.28 815.41

Coût d'entretien décennal: 14,11Dhs les 10 premières années. Montant total HT: 41585.69

Réalisation des micropieux avec armature de profilé tubulaire en acier type 5.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


Profil tubulaire avec filet, pour l'armement des micropieux de 127 mm de
diamètre extérieur et 9mm d'épaisseur, en acier NF EN ISO 11960 N-80,
0 avec limite élastique 562 N/mm² et charge de rupture 690 N/mm². m 336.000 620.04 208333.44

1 Coulis de gaine
m3 2.200 2314.05 5090.92

2 Équipement pour injections profondes, avec pompe à basse pression et


chariot de perforation. h 0.156 1673.39 261.05

3 Compagnon professionnel III/CP2 du béton. h 0.395 51.76 20.45


4 Ouvrier professionnel II/OP du béton. h 0.395 45.95 18.15
5 Ouvrier d'exécution I/OE1 construction. h 0.198 41.16 8.15
Frais de chantier des unités d'ouvrage % 2.000 213732.15 4274.64
Coût d'entretien décennal: 14,11Dhs les 10 premières années. Montant total HT: 218006.80

Réalisation des micropieux avec armature de profilé tubulaire en acier type 7.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


Profil tubulaire avec filet, pour l'armement des micropieux de 177.8 mm de
0 diamètre extérieur et 10.5mm d'épaisseur, en acier NF EN ISO 11960 N-80, m 105.210 820.04 86276.41
avec limite élastique 562 N/mm² et charge de rupture 690 N/mm².

1 Coulis de gaine m3 2.200 2314.05 5090.92


2 Équipement pour injections profondes, avec pompe à basse pression et h 0.156 1673.39 261.05
3 Compagnon professionnel III/CP2 du béton. h 0.395 51.76 20.45
4 Ouvrier professionnel II/OP du béton. h 0.395 45.95 18.15
5 Ouvrier d'exécution I/OE1 construction. h 0.198 41.16 8.15
Frais de chantier des unités d'ouvrage % 2.000 91675.12 1833.50

Coût d'entretien décennal: 14,11Dhs les 10 premières années. Montant total HT: 93508.62
Réalisation des micropieux avec armature de profilé tubulaire en acier type 8.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


Profil tubulaire avec filet, pour l'armement des micropieux de 193.7 mm de
diamètre extérieur et 10mm d'épaisseur, en acier NF EN ISO 11960 N-80,
0 m 420.210 990.04 416024.71
avec limite élastique 562 N/mm² et charge de rupture 690 N/mm².

1 Coulis de gaine m3 2.200 2314.05 5090.92


2 Équipement pour injections profondes, avec pompe à basse pression et
chariot de perforation. h 0.156 1673.39 261.05

3 Compagnon professionnel III/CP2 du béton.


h 0.395 51.76 20.45
4 Ouvrier professionnel II/OP du béton. h 0.395 45.95 18.15
5 Ouvrier d'exécution I/OE1 construction. h 0.198 41.16 8.15
Frais de chantier des unités d'ouvrage % 2.000 421423.42 8428.47

Coût d'entretien décennal: 14,11Dhs les 10 premières années. Montant total HT: 429851.89

Réalisation des micropieux avec armature de profilé tubulaire en acier type 9.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


Profil tubulaire avec filet, pour l'armement des micropieux de 219 mm de
0 diamètre extérieur et 10mm d'épaisseur, en acier NF EN ISO 11960 N-80, m 462.210 1100.04 508449.49
avec limite élastique 562 N/mm² et charge de rupture 690 N/mm².
1 Coulis de gaine m3 2.200 2314.05 5090.92
2 Équipement pour injections profondes, avec pompe à basse pression et
h 0.156 1673.39 261.05
chariot de perforation.
3 Compagnon professionnel III/CP2 du béton. h 0.395 51.76 20.45
4 Ouvrier professionnel II/OP du béton. h 0.395 45.95 18.15
5 Ouvrier d'exécution I/OE1 construction. h 0.198 41.16 8.15
Frais de chantier des unités d'ouvrage % 2.000 513848.20 10276.96
Coût d'entretien décennal: 14,11Dhs les 10 premières années. Montant total HT: 524125.16

Réalisation des micropieux avec armature de profilé tubulaire en acier type 10.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


Profil tubulaire avec filet, pour l'armement des micropieux de 244 mm de
diamètre extérieur et 10mm d'épaisseur, en acier NF EN ISO 11960 N-80,
0 m 2362.710 1400.04 3307888.51
avec limite élastique 562 N/mm² et charge de rupture 690 N/mm².

1 Coulis de gaine
m3 2.200 2314.05 5090.92
2 Équipement pour injections profondes, avec pompe à basse pression et
chariot de perforation. h 0.156 1673.39 261.05

3 Compagnon professionnel III/CP2 du béton.


h 0.395 51.76 20.45
4 Ouvrier professionnel II/OP du béton.
h 0.395 45.95 18.15
5 Ouvrier d'exécution I/OE1 construction. h 0.198 41.16 8.15
Frais de chantier des unités d'ouvrage % 2.000 3313287.22 66265.74

Coût d'entretien décennal: 14,11Dhs les 10 premières années. Montant total HT: 3379552.97

Recépage d'un micropieu.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


0 Marteau électrique.
h 0.465 22.55 10.49
1 Ouvrier d'exécution I/OE2 construction. h 0.529 42.55 22.51
2 Ouvrier d'exécution I/OE1 construction. h 0.330 41.16 13.58
Frais de chantier des unités d'ouvrage % 2.000 46.58 0.93
Montant total HT: 47.51

Connexion d'un micropieu à la semelle, à l'aide de connecteurs.

Code Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total


0 Platine en acier laminé NF EN 10025 S235JR, pour applications kg 2.500 14.89 37.23
structurales. Travaillée et montée en atelier, à placer sur site.

1 Équipement et éléments auxiliaires pour soudure électrique. h 0.145 25.78 3.74

2 Compagnon professionnel III/CP2 soudeur. h 0.165 50.08 8.26

Frais de chantier des unités d'ouvrage % 2.000 49.23 0.98


Coût d'entretien décennal: 1,51Dhs les 10 premières années. Montant total HT: 50.21
Annexe 13:

151
Le CARROUSEL MALL Rapport de Traitement de Cavité

FQC 54 02 01 B
Bloc 3 Type de semelle / Ref B03-S02 N° P1
Zone
Localisation Axe PA
Fil 60
A/ Forage de Diagnostic

Profond en Niveau perte Niveau de Commentaires


Date Diam en cm Heure Début Heure Fin Niveau perte d'air
m cutting sable

F1

F2

F3

Total

B/ Remplissage

Vr/Vt Scénario Durée de Résurg Commentaires


Date Vt Vr
Rempl OUI/NON

IF1

IF2

IF3
28-mai 36.46 84.5 2.32

C/ Forage de Traitement

Profond en
Date Diam en cm Heure début Heure Fin Commentaires
m
T1

T2

T3

T4
0
Total

D/ Remplissage de Traitement

Date J Volme j ( L) V j+1 V j+2 Scénario Durée de Rempl Resurg Oui / Non Commentaires

IT1

IT2

IT3

IT4

E/ Forage de Comblement

Profond en Commentaires
Date Diam en cm Heure Début Heure Fin
m

C1

C2

Total

F/ Remplissage de Comblement

N° BL Durée de Resurg Oui / Commentaires


Date J Volume j Vj+1 Vj+2 Type de béton
Rempl Non

RC1

RC2

G/ Forage de Réception

Profond en Niveau perte Niveau de Commentaires


Date Diam en cm Heure début Heure fin Niveau perte d'air
m cutting sable

RE1

RE2

RE3

Total

H/ Remplissage de Réception

Durée de Commentaires
Date Volume j V j+1 Vj+2 Type Béton N° BL Resurg Oui/ Non
Rempl

IRE1

IRE2

IRE3

I/ Photos

General Company Client ( Survey Qty) Laboratory


BYMARO Sococonsult NBR

Sous-Traitant LUSEO Laboratory


FORASOL LPEE

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