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Conférence sur les techniques ancestrales de

médecine des 1ères Nations d’Amérique

Fondation de Recherche
des 1ères Nations

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Médecine des Premières Nations des Amériques – www.mushum.com


La philosophie et les traditions du Medecine Man
et des 500 Premières Nations des Amériques

Les hommes d'aujourd'hui


cherchent la connaissance,
pas la sagesse.
Les connaissances
se rapportent au passé
alors que la sagesse
concerne l'avenir.
Paroles d'un homme médecine de la nation sioux

Notre médecine en est une d'observation de la nature et de l'homme.


Nos traditions de guérison dite physique prennent leurs racines profondes dans les
médecines ancestrales de la grande région de la Mongolie. Elles datent de plus de 8300
ans.

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Les quatre éléments
en médecine des Premières Nations

L’énergie en circulation : L’AIR


Depuis longtemps, nous avons compris l’importance du changement d’air pour les malades et
surtout pour les personnes qui sont en pleine santé car la maladie se tiendra loin. L’air nous donne
l’énergie purificatrice.

Le pouls, L'EAU
À plusieurs égards, l’eau est le purifiant par excellence, que ce soit dans le cas de thérapie de
rééducation ou de remonter l’énergie vitale de la personne. Le pouls doit couler comme l’eau de la
rivière.

Respiration primaire, cerveau, cœur et abdomen : LA TERRE


La Terre NOTRE Mère est celle qui nous donne le plus, de là l’importance d’y faire attention.
Elle a tout pour nous aider : la terre qui soigne, comme l’argile, la terre noire et grasse et beaucoup
plus encore. Elle calme notre esprit et notre cœur par son amour

Le rein, fondement de notre vitalité : LE FEU


Le feu, chaleur à l’état pur, nous procure la force, détruit ce qu’il y a de mauvais en nous, nous aide
à garder notre santé.
Le rein, fondement de notre corps, est le gardien de notre force vitale.

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La Roue de Médecine
La Roue de Médecine est un cercle dit magique dont la symbolique active permet de créer un lien
avec notre environnement.
Ce cercle illustre aussi le parcours spiralé où nous évoluons et voyageons toute notre vie, et même
après, expérimentant une partie de notre être à chaque circonvolution. C'est pourquoi nous disons
que la Roue de Médecine est en mouvement et en changement, participant à la magie de la vie et
à notre bonheur, ou «pouvoir» personnel.
Par le terme de «Médecine», nous pouvons comprendre toute pratique visant à obtenir notre juste
équilibre, psychique bien sûr, physique et, aussi et surtout, spirituel. Grâce à ce lien harmonieux,
nous reconquérons notre «pouvoir», cette façon juste d'inscrire notre chemin dans la vie.

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Homme et Femme Médecine
L'Homme Médecine et la Femme Médecine, étant les messagers des Anciens, font le lien avec les
énergies subtiles identifiées, dans nos traditions, comme le monde des Esprits, de l'Au-Delà, à la
fois médecin du village, prêtre ou prêtresse, psychologue, conseiller ou conseillère et mystique...
C'est un personnage doué d'une force de caractère à toute épreuve et, en même temps, doté
d'une sensibilité extrême.
Détenteurs des connaissances ancestrales et utilisant sciemment ses capacités intuitives, l’Homme
et la Femme Médecine sont la synthèse entre médium, magnétiseur et érudit.
Ils agissent comme catalyseurs. On pourrait donc dire que, d'un point de vue physique, ils sont le
lien, l'outil qui harmonise l'individu face à lui-même - corps, émotions, mental et esprit -, la Nature,
le Grand Esprit et la Terre Mère.

Chamane ou Homme Médecine ?


Le mot «chamane» vient de Sibérie et Mongolie. Même si
l’anthropologie en a fait un terme universel, aucun homme-
médecine des Amériques n’apprécie se faire appeler ainsi.
Le fait est que l’homme-médecine et le chamane ne travaillent
pas de la même façon. Marcel a pu en comprendre les
différences fondamentales lors une discussion avec un chamane
de Mongolie il y a quelques années.
1. Le travail avec l’énergie
En résumé, l’homme-médecine devient le canal de l’énergie de
la Terre-Mère, réparatrice et maternelle, tandis que le chamane
soigne en devenant le canal de l’énergie du Ciel et des esprits, ce
qui use sa propre énergie.
En effet, l’homme-médecine se branche à l’énergie de la Terre-
Mère via sa «matrice», soit le ventre, quelques centimètres sous
le nombril2. Cette énergie circule entre la terre et le corps de
l’homme où elle est constamment régénérée tant que l’homme-
médecine est branché à la Terre-Mère. L’homme-médecine n’emploie ainsi jamais sa propre
énergie.
Le chamane, quant à lui, emploie l’énergie du Ciel qu’il fait passer à travers son corps. L’énergie
emporte, au fil du temps, des parties de son énergie vitale malgré lui et même s’il est en pleine
forme. En effet, son énergie vitale n’est pas régénérée dans sa «matrice» puisqu’il n’utilise pas
l’énergie de la Terre-Mère.
Cette façon de faire amène les chamanes à perdre des «morceaux» d’eux-mêmes avec les années,
à se vider de leur énergie vitale propre et à mourir éventuellement plus jeunes.

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2. L’aide des esprits
L’homme-médecine se branche à la Terre-Mère. Il va y puiser toute l’énergie nécessaire à son travail
après lui avoir demandé la permission de s’y brancher et d’utiliser son énergie pour soigner. Il
demande aussi aux esprits de certains animaux et éléments de la nature de l’accompagner pour
l’aider à soigner. Il ne «fusionne» jamais avec ces esprits puisqu’il est branché à la Terre Mère et les
animaux aussi.
De son côté, le chamane se branche à un monde de «réalité non-ordinaire» (monde d’en-haut ou
monde d’en-bas) où il va à la rencontre d’esprits, animaux ou humains, avec lesquels il va
éventuellement fusionner pour aller en chercher la puissance et la force pour travailler.

3. Les différents « mondes »


Dans le chamanisme transculturel - ou néo-chamanisme -, on travaille avec les esprits du « monde
d'en-haut » et du « monde d'en-bas » (réalité non-ordinaire où on rencontre des esprits
essentiellement bienveillants) et le « monde du milieu » (aspect non ordinaire de la réalité
ordinaire et des esprits possiblement non bienveillants et/ou non passés dans la lumière).
Dans la philosophie des hommes-médecine, ces mondes n’existent pas. « Nous sommes entourés
du monde des esprits et nous sommes esprits, c’est ce qui nous permet d’aller dans leur monde et
d’entrer en contact avec eux puisque nous en faisons aussi partie » explique Marcel.
Lorsque l’homme-médecine a besoin d’une réponse, il se branche à la Terre Mère et fait une
demande, tout simplement, sans savoir qui va lui répondre. La réponse arrive spontanément.
A propos du monde du milieu, « Les âmes non passées sont avec nous, explique Marcel. Elles ne
sont cependant jamais négatives. Elles ont cependant quelque chose qu’elles n’ont pas réglé de
leur vivant. Elles restent donc avec nous et nous demandent parfois de l’aide pour y apporter le
règlement. Quand nous les rencontrons, nous leur demandons alors la permission de les aider à
passer, comme à tout être vivant prêt à partir, et les aidons à faire le dernier voyage ».
Ces trois différences fondamentales, traditionnelles et ancestrales, démontrent clairement qu’un
homme-médecine n’est pas un chamane.
Même s’ils ne se rencontrent que depuis quelques
dizaines d’années, grâce aux moyens de transport
et de communications, les hommes-médecine des
Amériques se sont rendus compte qu’ils travaillent
tous de la même façon. Ils ont une même
spiritualité de base et emploient des techniques
identiques, toutes transmises oralement, qui
datent de plusieurs milliers d’années. Les seules
choses qui diffèrent sont les plantes qu’ils
emploient et les animaux qui les accompagnent.

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Le clan qui guérit
Dans chaque nation, l’Homme ou la Femme Médecine est choisi selon son clan et devient porteur
de la tradition de guérison. Il fait partie intégrante de la roue de la médecine. On y installe son
symbole qui lui servira tout au long de sa vie.

Le clan de l’ours,
Le clan de l'homme-médecine de la nation innue
La force de la médecine de l'Ours réside dans sa puissance d'introspection. Cette médecine se situe
à l'Ouest de la Roue de la médecine.
L'Ours recherche la douceur de la vérité.
En hiver, l'Ours hiberne.
Il entre dans la caverne représentant la matrice pour y digérer les expériences de l'année qui vient
de finir et pour en tirer les réponses pour aider son peuple et celui des autres peuples qu'il aide
puisqu'il n'y a qu'un peuple sur terre.
Il détient la capacité de faire le calme, d'entrer dans le silence et de savoir.
La puissance de l’ours réside aussi dans son calme et dans son savoir intérieur, cet espace du savoir
intérieur l’aide à se concentrer sur la santé de son peuple et des autres.
L'Ours rêve tout l'hiver pour trouver réponses à ses questions et il réapparaît au printemps.

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Méthode d’évaluation :
l'oeil, la langue et les pouls

1.a. L’œil

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1.b. La langue

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1.c. Les mains, les pouls

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La technique ostéo-articulaire :
son histoire et ses techniques reliées aux pathologies
Il est important de savoir que l'ostéopathie moderne s'est référée aux techniques ostéo-
articulaires des Hommes-Médecine des Premières Nations pour devenir ce qu'elle est
aujourd'hui.
Le Dr. Still, précurseur de cette technique en Angleterre, a passé quelques années parmi
des communautés des Premières Nations.

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Les plantes, les mélanges et
le concept de la plante maîtresse
selon les pathologies et selon la prévention que nous pouvons faire
grâce à l’évaluation préventive.
Toutes les plantes peuvent être mélangées selon leurs propriétés mais il faut considérer
que, la plupart du temps, elles peuvent s’annuler entre elles.
Exemple :
La Croix de Malte, le ginseng et l’arbre à bouc sont trois plantes qui relèvent des
pathologies de type hormonal et sexuel. Le problème est que la Croix de Malte anéhantira
l’effet des deux autres plantes par son acidité.
La seule façon de faire que la synergie de ces trois plantes dégage leur pleine puissance est
d’y ajouter une plante qui sera le chef d’orchestre et le maître de ces trois plantes, soit la
plante dite «maîtresse». Le concept de la plante maîtresse s’avère donc d’une importance
capitale dans toutes les synergies.
La plante maîtresse est toujours une plante qui va travailler de façon basique. Elle devient
l’équilibre entre l’acide et l’alcalin. Elle neutralise donc les effets pervers, acides ou alcalins,
des autres plantes. C’est ce qui fait sa force. Exemples :

Pathologie Plantes acides Plantes alcalines Plantes maîtresses


Problèmes hormonaux
masculins Croix de Malte Ginseng, arbre à bouc Menthe sauvage
Problèmes hormonaux
féminins Racine de chêne vert Ginseng américain Bouleau blanc
Insomnie Aubépine Aspérule odorante Aubier de tilleul
Cancers Pruche Thé du Labrador Menthe sauvage
Affections
respiratoires, grippe Sapin baumier Sapin bleu Acacias
Dépression Croix de Malte Pissenlit Bardane
Foie engorgé Chrysanthème jaune Pissenlit Bardane

Votre pathologie :

Votre mélange :

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Les techniques énergétiques, les concepts et
les méthodes d’évaluation reliées à ces concepts
Le concept énergétique du corps, selon les Premières Nations, est basé sur l’interaction
énergétique entre la Terre, le Grand Esprit (ciel) et les esprits de la flore et de la faune.

a. La purification
La purification est une cérémonie sacrée qui se sert des quatre élèments
pour purifier le corps, l’âme et l’esprit de l’Homme-Médecine et de ses
patients.Il est à noter que nous pouvons faire une cérémonie de ce type
lors de plusieurs autres occasions.

b. La hutte de sudation
La hutte de sudation, ou suerie, est une cérémonie
de soins et de purification. Utilisée par les Premières
Nations d'Amérique du Nord, elle nous permet de
nous connecter avec les quatre éléments que sont
l'air, l’eau, la terre et le feu. La vapeur produite par
l'eau versée sur les pierres chauffées à blanc unit
chaque participant aux éléments du monde à
l'intérieur de la hutte. On peut comparer l’intérieur
de la hutte à la matrice, le ventre de la Terre Mère.
Elle purifie ainsi le corps et l'esprit. Elle est
couramment utilisée à des fins thérapeutiques et
spirituelles.
La hutte de sudation est une des traditions les plus répandues parmi les Premières Nations.
C'était une coutume si étrange et semblant si malsaine aux différents missionnaires qu'ils
passèrent presque autant de temps à la décrire qu'à l'éradiquer.
On trouve la hutte de sudation sous plusieurs formes partout en Amérique du Nord. Dans
le nord-est, les huttes bâties avec des branches de saule peuvent être recouvertes
d'écorces ou de peaux. Dans le Sud-est, elles peuvent être en mottes de terre ou un creux à
flanc de montagne résultat de l'érosion par une rivière. Dans les plaines, la hutte de
sudation est souvent couverte de peaux de bison. Dans le nord du nord-ouest, les maisons
de sudation étaient construites en planches de cèdre et même les Inuits pratiquent les
sudations dans leurs igloos.

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5.c. Le traitement énergétique
Puisque les Premières Nations considèrent que notre Mère la Terre est pure énergie,
l’Homme-Médecine travaille de concert avec elle. Il se sert aussi de l’énergie toute
puissante du Grand Esprit (le ciel). Il devient alors le canal participant à la guérison
énergétique de ses patients.
L’homme étant une création de notre Mère la Terre, il a, lui aussi, cette énergie qui, dès sa
naissance, l’accompagne tout au long de sa vie.
Comment fonctionne cette énergie ?

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d. Les esprits des animaux
Tout travail énergétique dans la guérison passe par
un canal qui nous relie directement avec le Créateur
et notre Mère la Terre.
Étant le messager des Anciens, l'Homme Médecine
fait le lien avec les énergies subtiles identifiées
comme le monde des Esprits des animaux et l'Au-
Delà. On peut donc dire qu’il est le lien, le canal
transmetteur qui permet l’harmonisation des
énergies et atteint l'individu pour le ramener face à
lui-même à tous les niveaux, corps, émotions, mental
et esprit. La Nature, le Grand Esprit et la Terre Mère
vont le guider et permettre la guérison.
Si, un jour, vous êtes soigné(e) par l'Homme ou la Femme Médecine, ils se serviront de
l'esprit de l'ours ou du loup, par exemple, peut-être même celui du carcajou si votre mal
est trop grand…

e. La perception et la transmission des énergies


D'un point de vue uniquement spirituel et ce, sans passer par quelque tradition que ce soit,
la perception des énergies entre les personnes et les êtres vivants de notre belle terre se
veut souvent un moment privilégié qui a pour simple but l'amélioration du lien que nous
devrions tous avoir entre nous tel que la terre l'a forgé il y a déjà plusieurs siècles.
Cette perception et cette transmission sont des cadeaux qui nous sont offerts dès notre
naissance. Malheureusement, la société et ses tabous culturel nous font perdre ce
magnifique don de la vie. Aujourd'hui, les personnes ayant cette grande sensibilité sont
souvent laissés à eux-mêmes dans l'apprentissage de ce don merveilleux.
Que faire pour bien vivre avec ce don ?
Et bien, nous devons nous ouvrir plutôt que de nous refermer. Nous devons faire
l'apprentissage du négatif et du positif de cette force. Nous devons apprendre à séparer le
négatif du positif en ne gardant que le positif de ce don et, enfin, apprendre à accepter
uniquement le positif des transmissions et perception de nos congénères qu'il soient
humains, animaux ou végétaux.
Vous allez me dire «C'est facile à dire et écrire, mais comment fait-on ?» !
C'est un combat de toute une vie mais un combat pour la lumière et la vie qui aura, pour
unique but, l'amélioration de notre vie et celle des autres. Le jour ou vous aurez appris, et
surtout compris, vous allez enfin dire * JE SAIS*.

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Notre mère la terre a bien fait les choses.
Aujourd'hui je vous livre le secret de ce don :
LE SAVOIR DE L'AMOUR

La prière ne suffit pas au guerrier intérieur. Il


lui faut transformer les mots en montagne,
en lac, en rivière ou en chevaux sauvages.
Comme lui, tu dois apprendre
à créer la réalité à partir de tes désirs.
Alors les mots « bonheur », « quiétude »,
« paix de l'esprit » se transformeront
en paysages de l'âme et tu habiteras
réellement un monde nouveau.
Sagesse Amérindienne

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Synthèse et intégration des trois techniques

En se fondant dans le cercle de la vie,


l'énergie qui anime notre égo
vient d'elle-même au repos
pour laisser place à l'expérience
de communion avec notre Mère la Terre,
voilà le secret des anciens.
Marcel Masth Issiam Gill Grondin

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Spiritualité
La spiritualité des Premières Nations n'est pas une religion. Elle s'intègre facilement à
toutes les croyances religieuses du monde puisqu’elle est faite de la simplicité de notre
Mère la Terre. Toutes nos cérémonies visent à remercier la terre, la nature et le Grand
Esprit pour tout ce que nous avons, vivons et apprenons.
Ne cherche pas plus loin : c'est comme ça que nous sommes et, si l'homme revenait à se
simple concept, la vie serait encore plus belle.
Pense à toutes les générations qui ont passé et à toutes celles qui viendront. Tu
comprendras alors notre spiritualité.
Il est difficile pour nous de concevoir certaines choses de la nature de l'homme qui ne veut
pas nous connaître ou qui pense vouloir nous connaître. Toi, petit homme, tu es l'espoir
comme tous tes frères.
Marcel Masth Issiam Gill Grondin

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