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Compréhension des écrits 25 points

Exercice 1 13 points

LILLE EXPERIMENTE LA
COMMUNE ET SOLIDAIRE
Depuis mercredi 7 février, les Lil­ L'abonnement revient à 5 € « Notre premier objectif est de faire
lois peuvent se déplacer grâce à par mois. Pour disposer d'un évoluer les comportements », assu­
un système de voiture partagée. véhicule, les abonnés doivent re Mme de la Charlerie. Les cou­
Lancée à l'initiative de la ville le réserver par téléphone, via ples possédant deux, voire trois
de Lille, une société coopérative Internet ou se présenter à la véhicules, constituent l'une des
permet de louer un véhicule boutique. Ils peuvent s'y pren­ premières cibles. Les conduc­
pour une courte durée, d'une dre sept jours sur sept, à toute teurs qui effectuent moins de
heure à une journée. Inspiré des heure du jour ou de la nuit. La 10 000 km par an, les allocatai­
modèles suisse et canadien, il location est facturée 3,50 € de res du RMI, les étudiants, ceux
offre une alternative à la voiture l'heure. Le conducteur dispose qui, de manière générale, n'ont
individuelle. « Tout est possible d'une carte à puce avec un nu­ pas les moyens de s'acheter un
ou presque », explique Françoi­ méro de code qui lui permet de véhicule, sont autant concernés
se de la Charlerie, gérante de faire démarrer le véhicule. 11 lui par ce système qui entend évo­
la boutique Lilas Autopartage, suffit alors de prendre livraison luer vers la « vraie voiture com m u­
qui s'occupe du parc et des lo­ de celui-ci dans l'une des neuf ne » : cette opération est réalisée
cations. « Les utilisateurs peuvent stations réparties sur le territoire à travers une société coopérative
garder le véhicule plus de vingt- lillois et de l'y ramener une fois d'intérêt collectif (SCIC) réunis­
quatre heures. Ils peuvent quitter qu'il n'en a plus besoin. sant fonds publics et privés. Le
la métropole lilloise pour se rendre capital de 75 000 € a été réuni
partout en France ou en Europe à PREMIÈRE CIBLE: par la société Kéolis (26 000 €),
des tarifs intéressants. Mais il est l'opérateur privé Caisse com m u­
clair que l'objectifprioritaire vise à
LES COUPLES ne, la ville de Lille (15 0 0 0 € )
faire utiliser le même véhicule par et trois structures d'économie
Les stations, avec places de par­
plusieurs personnes dans la même solidaire. L'Agence de l'envi­
king réservées sont situées en
journée. » Comment accéder à ronnem ent et de la maîtrise de
surface, ce qui donne d'autant
ce service ? Concrètement, la l'énergie (Ademe) contribue
plus de visibilité à HaïUflgaitagg-
société Lilas dem ande un justi­ également au projet à hau­
Seize véhicules sont actuelle­
ficatif de domicile, le permis de teur de 90 000 € sur trois ans.
ment disponibles : des Renault
conduire, un chèque de caution Clients et salariés de l'entreprise
Kangoo, Tvvingo et Clio (en
de 350 € (450 € pour les jeunes peuvent participer à la SCIC en
motorisation à essence). D'ici
conducteurs) qui ne sera encais­ acquérant des parts sociales de
quatre à cinq ans, selon la de­
sé qu'en cas d'accident. Les frais 20 € chacun. la création d'un
mande, le parc devrait être por­
d'inscription s'élèvent à 15 € par groupe de réflexion des usagers
té à une cinquantaine d'unités.
personne, ramenés à 10 € si l'on est prévue afin de préconiser des
Plus tard, des véhicules au gaz
possède un titre de transport améliorations et des investisse­
ou électriques pourraient être
collectif annuel. ment nouveaux.
envisagés.
Source : Philippe Allienne, Le Monde,
février. 2007

Examen 1
O Le but de l'opération est de...

louer un véhicule pendant moins de 24 heures,


permettre aux étudiants d’avoir une voiture.
□ faciliter l’essor de la voiture partagée.

O Cochez VRAI ou FAUX et justifiez votre réponse en citant un passage du texte. 3 z :m

VRAI | FAUX

1. On peut rouler hors de Lille.

Justification : ..............................................................................

2. On prend la voiture dans une station, mais on peut la


rendre où l’on veut.

Justification : ..............................................................................

3. L’entreprise qui gère les voitures dépend uniquement de la


ville de Lille.

Justification : ..............................................................................

Q Qu’est-ce qui permet de minorer le montant du dépôt initial ? ip o -

O Cette initiative se perçoit d’autant m ieux... 1 pam

□ qu’il y a eu une campagne de promotion.


□ qu’il y a des boutiques spécialisées pour louer les voitures.
□ qu’on peut voir les parkings où sont garées les voitures.

0 À l’avenir, combien de véhicules prévoit-on d’installer et de quel type ? 1,5

O Quel est le public prioritaire visé par cette mesure ? 2 x *

O Expliquez les expressions ou mots soulignés. 4,5 points ; 2,5 point par répc

« rau to p M age ......................................................................................................................... I

« les allocataires du RMI » : ......................................................................................................

« préconiser des améliorations » :


examen 1
■ Exercice 2 12 points

LE MINISTERE AMER DES MAL-LOGES


T ro is a s s o c ia tio n s ré in v e n te n t la lu tte c o lle c tiv e d a n s un s q u a t au c œ u r d e P a ris. E n tre
m ilita n tis m e e t h a p p e n in g , e lle s r é c la m e n t le d r o it au lo g e m e n t p o u r to u s . E ffic a c e .
es c o u p s c o m m e ça , ils e n r ê v a ie n t d e p u is partem ent par le propriétaire. Depuis, elle a habi­
D lo n g te m p s a u DAL ( D r o it a u L o g e m e n t) .
A p rè s v in g t- s e p t a n s d e lu t t e , i l é t a it te m p s d e ra­
té chez une copine avant d'échouer ici. « On nous
d it toujours d'attendre. Attendre quoi ? Qu'on meure
je u n ir u n p e u les tro u p e s . Les M a c a q le u r e n o n t de froid ? Si encore on avait des problèmes de sans-pa­
d o n n é l'o c c a s io n . C es a rtis te s e t tr o u b a d o u r s se piers ! Mais on est légal, on payait le loyer... » Dans
s o n t f a it u n e s p é c ia lité d e s « r é q u is it io n s » d 'e s ­ la pièce à côté, un chaudron fu m a n t de chorba
paces p u b lic s in o c c u p é s . I l n e m a n q u a it p lu s q u e accueille les visiteurs, don q u o tid ie n d'u ne asso­
J e u d i- N o ir , u n c o l le c t i f d e je u n e s p ré c a ire s q u i ciatio n . « On n'a pas encore de quoi cuisiner, lance
tr a q u e n t les p r o p r ié ta ir e s t r o p g o u r m a n d s d e la Néné, m alienne et m am an de deux enfants. Vous
c a p ita le , p o u r c o m p lé te r le ta b le a u . E t e n a v a n t en voulez ? »
p o u r u n s q u a t g é a n t d e 1 (XX) m è tre s c a rré s ! U n e
I æ deuxièm e étage est m ieux équipé. Tapis,
•• occupation citoyenne pour placer le dossier du loge­
poufs sur le sol, m in ifo u r électrique. Bienvenue
ment au cœur du débat présidentiel », s e lo n J u lie n
chez les artistes de Macaq. Squatteurs profession­
B o u c h e r, p r é s id e n t des M a c a q . D e p u is b ie n t ô t d ix
nels ? Ça fa it râler Marie-Hélène, cette étiquette.
jo u rs , u n e c in q u a n t a in e d e p e rs o n n e s h a b ite n t
« Ils sont bien gentils, les DAL, mais entre l'extrême
l'a n c ie n im m e u b le d e la L y o n n a is e d e B a n q u e
précarité et k s..diftjcv!tés de lo g m c uL H y a un mon-
in o c c u p é d e p u is t r o is a n s e t a u s s itô t re b a p tis é
de. explique cette ancienne podologue devenue plas­
- m in is tè r e d e la C ris e d u L o g e m e n t ». L 'o p é ra ­
ticienne. Les artistes aussi ont droit à un lieu pour
t io n c o u p d e p o in g m e n é e à la h u s s a rd e a u le n ­
animer le quartier. » Au rez-de chaussée, l'huissier
d e m a in d u r é v e illo n a f a it m o u c h e . I-a p re u v e :
fa it son entrée. Il serre des mains. « Vous le consta­
m ê m e la c h a în e A l-J a z ira a e n v o y é u n e é q u ip e d e
tez, je suis venu sans la force publique, sans serrurier.
to u r n a g e a u s q u a t d u 2 4 , ru e d e la B a n q u e . P a rm i
Tout va bien se passer en bonne compagnie » assure-
les o c c u p a n ts , h u i t fa m ille s e t u n e v in g t a in e d 'e n ­
t-il to u t sourire. V ie nt e n fin l'heure du debriefing,
fa n ts q u i c o u r e n t e n tr e les éta ge s. S u r les p a lie rs ,
ce q u i a été fait, ce q u 'il reste à faire. Installer des
les p o r te s c la q u e n t, ça r e n tr e e t ça s o rt san s a rrê t.
douches, u n chauffe-eau, m ettre des cloisons en­
O n s 'in te r p e lle : « Hep ! Y a un plombier qui propose
tre les pièces... Les idées fusent : « Et si on récupé­
lie nous réparer le chauffage ! », « Où est la peinture
rait le slogan du CIC : « Parce que le monde bouge »
bleue pour les banderoles ? » (...)
Ça ferait une belle banderole ! » Au troisièm e étage,
A u p r e m ie r é ta g e , le Q G d u « m in is tè r e », t o u t le Sadek Adefa, déléguée des fam illes, rouspète. « Y
m o n d e s 'a g ite . O n a n n o n c e la v e n u e d 'u n h u is s ie r a des mamans qui laissent tramer leurs enfants à pas
d 'u n m o m e n t à l'a u tr e . L e ïla , d e J e u d i- N o ir , te n te d'heure. Moi, mon fils, à 9 heures je le mets au lit,
d e fa ir e u n e lis te d e to u s les o c c u p a n ts . « Ici i l y a quoi q u 'il arrive ! »
même quelqu'un qui gagne 2 000 euros par mois ! »
M in u it. David, sculpteur, a pris son to u r de
L io n e l, q u i tr a v a ille d a n s les a s s u ra n c e s , d é n o te
garde derrière la porte d'entrée p o u r empêcher
e n c o s ta rd : « Moi, je suis d'abord m ilitant. Pas un
les intrusions. La n u it dernière, une m am an est
squatteur de base : j'a i un apport dont je paie cher
restée deux heures à supplier avec son bébé dans
le loyer. Mais je sais pas encore si je vais pouvoir le
les bras. « C'était un crève-cœur, mais on a dû la ren­
garder. » R o u k iy a S a k o , 15 a n s , n 'a p a s c e tte c h a n ­
voyer au Samu. On est complet maintenant. »
ce. A u t r o is iè m e é ta g e , d a n s u n e p iè c e n u e sans
c h a u ffa g e , e lle e n ta s s e d e s c o u v e r tu r e s p o u r s 'e n
fa ir e u n m a te la s . E n o c t o b r e d e r n ie r , e lle a é té e x ­ Source : Marie Vaton. Le Nouvel Observateur. 11 janvier,
p u ls é e a v e c s o n p è re e t sa p e t it e s œ u r d e le u r a p ­ 20 0 7

Examen 1
examen 1
0 L’Association du droit au logement est satisfaite parce qu'elle rêvait...

□ d’avoir une troupe de comédiens.


□ d’incorporer des gens jeunes en son sein.
□ de s'unir à d’autres associations.

0 Les trois associations dont parle le texte sont :

1 ..............................................................................................................

2 .....................................................................................................................................................

3.............................................................................................

O Donnez une des raisons fondamentales du squat de l’immeuble avec vos propres mots. I do4

O L’occupation...

a été perçue favorablement.


n’a pas su convaincre tout le monde.
□ laisse chacun dubitatif quant à sa continuité.

0 Quelle sensation donne le squat ?

□ Une fourmilière.
□ Un havre de paix.
□ Un terrain de jeu.

0 Hormis les gens démunis, citez deux catégories sociales qui réclament le droit au logement. 2 :■ d

0 Expliquez les expressions ou mots soulignés. 4,5 points ; 1,5 point par re:

« Le M inistère am er de? m ai-iogés *

« entre l’extrême précarité et le droit au logement, il v a un monde »

« un_ç.rè.y.e-Ç.oeur »

130 - cent trente

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