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Veille semaine du 29 janvier au 04 février 2024

Services de mobilité

Le touk touk à hydrogène star de Hyvolution

Bien sûr, les nouveaux utilitaires de Stellantis, l'engin à hydrogène de Manitou, ou encore la voiture de course Foenix
H2 de GCK ont contribué à la richesse de l'édition 2024 de Hyvolution. On peut en dire autant de la station designée
par Starck chez HRS, sans parler des multiples annonces dans le cadre du salon (Teal Mobility pour les stations pour
poids lourds, plateforme H2DEC, partenariat Hyvia et Hympulsion...). Mais, voir un touk touk à hydrogène, c'était
franchement fun. On doit cette idée à Antoine Abou, qui s'est distingué en traversant la France en vélo à hydrogène.
Persuadé que la mobilité légère est un champ d'application possible, avec des piles de faible puissance, il est arrivé
chez Hyvolution avec un nouveau projet. Il a fondé la société Systemics Energy, qui est un constructeur de véhicules
zéro émission empruntant les pistes cyclables*, et une autre qui a pour nom HI (Hydrogen Intelligence) et qui vise à
l'intégration de l'hydrogène dans la mobilité légère. Le touk touk à hydrogène qui était visible à Hyvolution peut
rouler pendant 300 km, sans bruit et sans pollution. Pour ses différents projets, Antoine Abou s'est entouré de
partenaires qui sont OSM (Omega Seiki Mobility), Rage Mechanics, Atwey, Iljin, le CRMT, TSI et Ad-Venta. Le trois-
roues à hydrogène pourrait faire parler de lui d'ici quelques mois.

Mobilité du futur : l'Icam et EVLI4XDA transforment une voiture populaire en prototype de transport écologique

L’association EVLI4XDA confie à l’Icam la transformation d’une Renault Supercinq en solution de transport individuel
respectueuse de l'environnement. Le projet “La Barquette” vise à créer un véhicule électrique, équipé de panneaux
solaires, permettant de transporter deux personnes et du matériel. Le prototype a roulé pour la première fois le 26
janvier. Avec “La Barquette”, l’association EVLI4XDA et l’Icam repensent la voiture comme un véhicule minimaliste et
adapté aux enjeux environnementaux actuels. La Super 5 modifiée propose une alternative à la voiture et à
l’utilitaire léger pour les trajets locaux tout en éliminant notre dépendance aux énergies fossiles. Le projet bénéficie
du soutien de l’Ademe dans le cadre du programme “eXtrême Défi”. Ce parcours d’innovation extrême en
coopétition vise à développer des solutions de déplacement remplaçant la voiture avec des véhicules légers, simples
et moins cher. Cette conception correspond à l’esprit low-tech porté par les étudiants de l’Icam. Ce véhicule est
conçu pour les sportifs et les artisans indépendants, avec un grand coffre latéral permettant de transporter des
équipements longs tels que des planches de surf ou des échelles. Deux personnes peuvent aussi être transportées en
tandem. Le prototype est réalisé à l’Icam, sur le site de Nantes, par 9 étudiants répartis en groupes de spécialité :
carrosserie, énergétique et châssis. Les étudiants ont obtenu un prototype roulant de la Super 5 modifiée le 26
janvier. Fonctionnant à l’électrique et munie de panneaux solaires, elle peut atteindre une vitesse maximale de 90
km/h. Selon l’Ademe, les véhicules pèsent en moyenne plus d’une tonne avec 5 voire 7 places alors qu’ils sont
souvent utilisés pour se déplacer seul sur quelques dizaines de kilomètres par jour. D’un poids de 450 kg maximum,
La Barquette mesure 370 cm en longueur et 150 cm en largeur. Le volume de ce prototype permet d’engager une
mobilité plus sobre en réduisant l’encombrement causé par les véhicules sur la chaussée. Après ce premier essai,
l’objectif est de créer un nouveau prototype à visée présérie et de réaliser une expérimentation dans les territoires,
toujours en lien avec l’Ademe.

Véhicule connecté et autonome

ZF Chine obtient une licence pour le niveau 4

A travers sa filiale, l’équipementier allemand est le premier étranger d’un tel permis à Shanghaï. Il a développé un
système faisant appel à un radar millimétrique 4D, à de la fusion de données et des algorithmes, en lien avec un
châssis intelligent. ZF entend tester ses solutions sur route ouverte et les intégrer sur le marché.
Une équipe de Français remporte un concours en hackant une Tesla !

En fin de semaine dernière se tenait le concours de piratage Pwn2Own Automotive au Japon. C'est l'équipe française
Synacktiv qui a remporté le titre cette année, après avoir réussi à pirater une Tesla. Durant les différentes
démonstrations, Synacktiv a réussi à pirater et prendre le contrôle d'un système d'infodivertissement en branchant
une simple clé USB. Après en avoir obtenu l'accès complet, l'équipe a démontré qu'il était possible de prendre la
main sur de nombreuses fonctionnalités telles que la caméra de recul, la radio ou encore les aides à la conduite.
Mais ce n'est pas tout, puisque l'équipe a également réussi à s'introduire directement dans le système d'exploitation
de la voiture ! On y pense moins, mais les chargeurs de voitures électriques sont également vulnérables comme l'a
prouvé l'équipe française. Elle a réussi à pirater à distance plusieurs bornes et avoir là encore l'accès complet au
système. Une faille de sécurité qui peut inquiéter, étant donné que les usagers renseignent régulièrement des
informations personnelles notamment sur les bornes publiques. Nous vous le disions, ce concours est avant tout
pédagogique pour les constructeurs, qui peuvent déceler des faiblesses dans leurs systèmes électroniques. La bonne
nouvelle, c'est qu'une fois ces failles relevées, les marques ont 90 jours pour mettre au point des correctifs de
sécurité.

Valeo reçoit la certification ISO/SAE 21434, référence en matière de cybersécurité dans le domaine automobile

Le 31 janvier, Valeo a reçu la certification ISO/SAE 21434, standard de référence en matière de cybersécurité dans le
domaine automobile. Le certificat a été délivré par UTAC lors d’une cérémonie de signature au siège parisien du
groupe en présence de Florent Halbot, Vice-Président Cybersécurité et CISO de Valeo et de Connor McCormack,
Président-directeur général de UTAC. La certification ISO/SAE 21434 est le standard de référence en matière de
cybersécurité dans le domaine automobile. Elle couvre la gestion des risques de cybersécurité sur tout le cycle de vie
des produits, dont la maintenance et la sortie du marché des systèmes embarqués dans les véhicules. L’ensemble
des activités dans le monde des quatre pôles d’activités, des produits dérivés et de l'activité après-vente de Valeo
sont désormais couverts par cette certification en cybersécurité, reconnaissance du haut niveau de performance et
de sécurité du Groupe dans tous ses domaines d’opération.

Energies et propulsions, recharge des véhicules

Porsche pense que l'Europe va reculer l'interdiction du thermique

Le directeur financier de Porsche, Lutz Meschke, a affirmé que les projets européens visant à interdire la vente de
nouveaux véhicules à combustion pourraient être retardés, revenant ainsi sur sa décision de l'an dernier... L'Union
européenne envisage depuis longtemps d'interdire la vente de véhicules à combustion d'ici 2035, mais un récent
ralentissement des ventes de véhicules électriques à batterie a soulevé la question de savoir si cet arrêt assez brutal
était réellement réalisable. Alors que beaucoup ont apporté leur soutien au projet, d'autres ne croient pas qu'il soit
réaliste et ces préoccupations ont déjà incité le Royaume-Uni à reculer de 5 ans supplémentaires son projet
d'interdiction des véhicules à combustion, soit 2035 au lieu de 2030. Lors d'un entretien avec Bloomberg lors de la
première mondiale du très attendu Porsche Macan Electric, Meschke a affirmé que l'interdiction européenne
pourrait être retardée elle aussi, déclarant que "Il y a beaucoup de discussions en ce moment autour de la fin du
moteur à combustion". Bien qu'il n'ait pas expliqué pourquoi il pensait que cela pourrait être retardé, cela est
probablement dû en partie à la pression de certains grands constructeurs ainsi qu'à l'opinion des consommateurs à
l'égard des véhicules électriques et aux inquiétudes concernant les infrastructures de recharge. Porsche pourrait
bien entendu profiter d'un nouveau délai, même si elle s'est déjà engagée dans l'électrification généralisée de
l'ensemble de sa gamme, la 911 devrait rester son seul modèle à combustion aussi longtemps que possible... L'année
dernière, l'Allemagne a refusé de soutenir le plan initial de l'UE, soulignant que les véhicules alimentés par des
carburants de synthèse devraient être autorisés à être vendus au-delà de cette date de 2035. Porsche est l'un des
plus grands partisans des carburants synthétiques dans l'industrie automobile et exploite déjà une usine de
production au Chili qui donne de bons résultats à petite échelle.

L'Italie annonce près d'un milliard d'euros d'aide pour des voitures moins polluantes

Le ministre des Entreprises et du Made in Italy, Adolfo Urso, a présenté à Rome, devant les industriels et les
partenaires sociaux, un nouveau "plan d'incitation pour l'automobile" axé sur trois priorités : mettre les voitures
polluantes au rebut, aider les foyers modestes à changer de véhicule et "soutenir la production" en Italie. "Nous
devons absolument changer de trajectoire par rapport aux années passées", a déclaré M. Urso lors de cette table
ronde, selon un communiqué. Dans un document détaillant ces mesures, le ministère souligne que le parc
automobile italien est "l'un des plus vétustes d'Europe". Il prévoit des aides à l'achat de véhicules neufs électriques
ou hybrides ainsi qu'à l'installation de bornes de recharge. Le budget est de 950 millions d’euros.

Véhicules industriels : les aides pour la décarbonation jugées insuffisantes

Il y a du retard à l’allumage dans le verdissement du parc de véhicules industriels. Alors que le secteur du transport
routier a transmis l’an dernier aux pouvoirs publics sa feuille de route de décarbonation de la filière, cette transition
énergétique peine à se concrétiser. Dans son bilan du marché de 2023, la Csiam pointe, en effet, des ventes encore
très fortement favorables au diesel. En effet, dans un marché plutôt positif, avec 48 864 immatriculations (+11,02
%), le gazole a représenté 92,2 % des ventes de tracteurs et porteurs, contre seulement 3,7 % pour le gaz, 2,9 % pour
le B100 et 1,1 % pour l’électrique. Même constat pour le segment des cars, où le diesel affiche une part de marché
de 85,5 %. Seul le bus (qui bénéficie de fortes subventions) semble avoir amorcé sa transition énergétique avec 44 %
d’immatriculations en gaz et 36 % en électrique. Si cette photographie est incomplète, car elle ne tient pas compte
des véhicules roulant aux biodiesels (en particulier le HVO), elle témoigne malgré tout, selon la Csiam, des difficultés
du marché à adopter pleinement les alternatives au gazole. "Il y a un attentisme des clients lié à la transition
énergétique", confirme Emilio Portillo, directeur général d’Iveco France. Cet attentisme s’est traduit, au cours des
derniers mois de 2023, par un net ralentissement des ventes dans les concessions (moins 30 %). Pour soutenir le
marché et, surtout, accélérer la décarbonation du secteur, Henri Paccalin, président de la branche VI de la Csiam,
estime que les pouvoirs publics doivent construire un cadre économique et financier propice aux investissements
des transporteurs. "Cette transition énergétique doit être accompagnée d’une politique plus forte avec des aides
massives qui doivent soutenir l’ensemble de l’écosystème", insiste le dirigeant. Pour mémoire, l’État a prévu de
dégager 130 millions d’euros en 2024 pour les appels à projets destinés à soutenir l’acquisition de camions
électriques et l’installation de bornes de recharge. Mais pour l’organisme professionnel, cette enveloppe est
insuffisante. "Ce n’est qu’une infime partie du budget de 1,5 milliard d'euros prévu pour le verdissement du parc de
véhicules en France", note Marie Defrance, adjointe de la présidente déléguée de la Csiam.

Ford : pas d’essence, mais un hybride rechargeable

La 3e génération du Transit Connect affiche logiquement des caractéristiques techniques similaires. À commencer
par les motorisations. L’utilitaire existe tout d'abord en diesel 2 l de 102 ch et boîte manuelle. Vient ensuite une
version de 122 ch, au choix en boîte mécanique ou automatique, avec une option transmission intégrale. Ce modèle
fait l’impasse sur les propositions essence et surtout 100 % électriques. Ford privilégie une voie intermédiaire avec
une motorisation hybride rechargeable (PHEV). Elle associe un moteur essence 1,5 l et un moteur électrique pour
développer, au cumul, 150 ch pour 330 Nm de couple. Une boîte automatique à six rapports s’ajoute au dispositif. Le
point clé ici est surtout l’autonomie en tout électrique qui atteint 110 km. La batterie peut se recharger en courant
alternatif avec le chargeur embarqué de 11 kW ou, pour aller plus vite, en courant continu via une borne de 50 kW.

Une autonomie de 460 km pour le nouveau Renault Master électrique

Initialement, une autonomie de 410 km en cycle WLTP était espérée pour ce Master E-Tech Electric. Celle-ci devrait
finalement être significativement supérieure. La marque au losange table à présent sur une endurance de 460 km.
Cette performance, à mettre à l’actif de la version de 142 ch dotée de la batterie de 87 kWh, est tout simplement la
meilleure du marché. Le leader actuel de la catégorie en France avec 3 306 ventes en 2023, le Ford E-Transit, est
homologué à 305 km. La concurrence s’organise également chez Stellantis, avec des grands fourgons électriques qui
atteignent désormais 400 km d’autonomie, ainsi que chez Mercedes-Benz Vans avec le nouvel eSprinter à 443 km.
Sur le papier, le Master E-Tech Electric fait donc mieux grâce à sa consommation de 21 kWh/100 km seulement.

Iveco va enrichir sa gamme utilitaire grâce à Hyundai

Le constructeur italien prévoit de commercialiser un tout nouveau VUL 100 % électrique, plus compact, sur le
marché européen. Ce produit, dont le nom reste à déterminer, sera fourni par Hyundai Motor. Cet utilitaire léger
reposera sur la nouvelle plateforme Global eLCV du constructeur sud-coréen. Celle-ci est dédiée aux VUL électriques
allant de 2,5 à 3,5 tonnes de poids total autorisé en charge (PTAC). "L’introduction de ce nouveau véhicule 100 %
électrique est particulièrement intéressante pour le marché européen, où la distribution et la livraison urbaines et
périurbaines sont des missions cruciales pour les opérateurs logistiques", estime Luca Sra, président de la business
unit Truck d’Iveco Group. Le communiqué diffusé par les deux constructeurs évoque notamment une nouvelle
génération de batterie logée dans un plancher surbaissé. De quoi, en principe, faciliter le chargement et le transport
de marchandises. Hyundai Motor et Iveco Group ont lancé leur partenariat en mars 2022 et ont depuis produit des
résultats concrets liés aux véhicules utilitaires à hydrogène, notamment le co-développement de l'eDaily FCEV
(véhicule électrique à pile à combustible) et le lancement du bus urbain E-WAY FCEV. Le nouvel accord signifie non
seulement une extension de leur partenariat pour englober un plus large éventail de gammes respectueuses de
l'environnement.

Toyota toujours faible dans l’électrique

Malgré des investissements importants dans le domaine, la dynamique ne se traduit pas encore dans les modèles
proposés et les chiffres de ventes. En effet, en 2023, le constructeur nippon a seulement vendu 104 018 véhicules
électriques. Un chiffre qui a certes quadruplé en un an, mais qui fait toujours pâle figure par rapport à l'américain
Tesla (1,81 million de voitures électriques livrées) et au chinois BYD (1,57 million d'unités). Mais pour l'instant,
Toyota compense largement ce point faible par le dynamisme de ses ventes mondiales de véhicules hybrides (plus
de 3,4 millions d'unités en 2023, un bond de 31,4 %). Toyota vise 1,5 million de ventes électriques par an dès 2026.

Peugeot étoffe sa gamme électrique pour la 208

Pour rester dans la course, la citadine s’offre une mise à jour esthétique mais surtout technique. Si deux blocs 3
cylindres essence "classiques" (en 75 et 100 ch) restent proposés, la 208 accueille une hybridation légère 48 V sur les
versions 100 et 136 ch. Pour sa part, l’e-208 représente 26 % des ventes. Une nouvelle version électrique avec 400
km d’autonomie fait son apparition dans la gamme grâce, notamment, à une nouvelle batterie de 51 kWh de
capacité brute (fournie par CATL). Elle reprend aussi le nouveau moteur de 115 kW, soit 156 ch, actuellement décliné
sur tous les modèles de Stellantis, comme l’e-308, l’Astra Electric ou encore la DS 3. Pour la recharge, la citadine
embarque un chargeur de 7,4 kW de série et peut disposer d’un système de 11 kW en option. Quant à la recharge
rapide, l’e-208 peut supporter jusqu’à 100 kW. La « petite » e-208, avec ses 362 km d’autonomie, reste pour l’heure
au catalogue.

Volkswagen projette toujours la mise en Bourse de son entité batteries électriques

Le constructeur automobile allemand Volkswagen a affirmé mardi ne pas renoncer à l'option de mettre en Bourse sa
filiale spécialisée dans les batteries électriques PowerCo, tout en reconnaissant les difficultés du secteur. "Une
introduction en bourse est une option tangible à l'avenir", a déclaré le groupe dans un communiqué, au lendemain
de l'annonce retentissante de son concurrent français Renault. Ce dernier a créé la surprise en annulant
l'introduction en Bourse, prévue au printemps, de sa filiale dédiée aux voitures électriques, Ampere, un revirement
stratégique majeur et un avertissement pour le secteur de l'électrique qui, au-delà de Tesla, a du mal à convaincre
les investisseurs. "Le groupe Volkswagen s'en tient à son plan de financement principal pour la montée en puissance
de PowerCo et continue à préparer les investisseurs à se tenir prêt à partir de 2024", déclare le géant allemand dans
un communiqué. Il reconnait toutefois que "la montée en puissance des véhicules entièrement électriques est
régulière mais pas aussi rapide que prévu".

L'usine hongroise du Chinois BYD devrait ouvrir dans trois ans

Les dirigeants du groupe, dont le président de BYD Wang Chuanfu, ont signé mardi un "accord préliminaire de vente
et d'achat" pour construire une usine à Szeged, dans le sud-est de la Hongrie, indique le groupe dans un
communiqué. Ce sera la première usine de fabrication de voitures de tourisme établie en Europe par un
constructeur automobile chinois. "La construction de l'usine se fera par étapes et l'usine sera ouverte et
opérationnelle d'ici trois ans, produisant une gamme complète de modèles BYD respectueux de l'environnement", a
souligné BYD (acronyme de "Build Your Dreams", construisez vos rêves). Le projet de construction et l'ouverture
ultérieure de l'installation de production devraient créer "des milliers d'emplois", selon BYD. BYD est déjà présent en
Hongrie avec notamment une usine de bus électriques. Le pays est en passe de devenir un producteur majeur de
batteries pour véhicules électriques - le deuxième en Europe après l'Allemagne - avec une immense usine également
prévue par un groupe chinois, CATL.
Nissan Energy Share : un nouveau service qui rend les véhicules électriques encore plus précieux au Japon

Nissan annonce le lancement de Nissan Energy Share au Japon le 1er mars pour renforcer encore la valeur des
véhicules électriques. Ce nouveau service intègre une technologie de gestion de l'énergie exclusive qui contrôle la
charge et la décharge des batteries des véhicules électriques. Destiné principalement aux entreprises, aux
commerces et aux municipalités, ce service est conçu pour permettre une gestion optimale de l'énergie en fonction
des besoins et de la situation des clients. Il offre une expérience de service à guichet unique, depuis la planification
et la construction du système jusqu'aux opérations de maintenance. Les batteries des véhicules électriques font bien
plus qu'alimenter les véhicules. Ce sont des unités énergétiques mobiles capables d'alimenter directement les
bâtiments. Le système de gestion de charge intelligent de Nissan permet d'exploiter tout le potentiel des véhicules
électriques. Doté d'un contrôleur de charge-décharge connecté, le système prédit la consommation d'énergie des
véhicules. Il obtient des informations en temps réel sur la charge restante d'un véhicule ainsi que sur la
consommation d'énergie dans les bâtiments et détermine de manière autonome le moment optimal de charge et de
décharge. La technologie permet le transfert d'énergie et l'écrêtement des pics de consommation sans
compromettre les performances ou le confort du véhicule. Lorsqu'ils sont connectés à des panneaux solaires, les
utilisateurs peuvent consommer directement l'énergie renouvelable produite sur place, contribuant ainsi à la
décarbonation. En tant qu'entreprise pionnière en matière de véhicules électriques, Nissan fait bien plus que
développer et commercialiser des véhicules électriques. Dans sa volonté de parvenir à une société durable,
l'entreprise a lancé la première alimentation électrique du véhicule vers la maison (V2H) au monde, et a également
créé 4R Energy Corp. pour réutiliser les batteries des véhicules électriques.

Les infrastructures de recharge ne peuvent pas absorber la croissance du parc, selon une étude

Siemens Financial Services (SFS) a publié une nouvelle étude à propos du maillage du réseau de bornes de recharges
pour les véhicules électriques dans un certain nombre de pays et de régions.

La densité est calculée à la fois en proportion du "parc" de véhicules électriques (nombre de bornes de recharge
publiques divisé par le nombre de véhicules électriques) et en tant que bornes de recharge par kilomètre de route
principale. Presque toutes les régions étudiées affichent un rapport préoccupant entre les installations de recharge
publiques et le nombre de véhicules électriques sur les routes, ou par rapport à l'infrastructure routière elle-même.
Seule la Chine semble avoir investi sérieusement dans les réseaux publics de recharge des véhicules électriques.
Pendant ce temps, les pays européens comme le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Espagne n'atteignent
même pas la moitié du taux de mise en œuvre de la Chine. Ces résultats font suite à de précédentes études de SFS
qui estimaient qu'il existe un "écart" de 104 milliards d'euros pour le développement mondial de l'infrastructure de
recharge des véhicules électriques, uniquement sur la période 2023-2025. Cet "écart" représente l'infrastructure de
recharge des véhicules électriques qui n'a pas encore été acquise par un financement intelligent tiers – c'est-à-dire
qui est encore financée par des CAPEX (dépenses en capital). Pour remédier à la disparité grandissante entre un
marché croissant des véhicules électriques et le manque actuel d’infrastructures accessibles au public pour le
soutenir, l’étude souligne l’intérêt croissant pour les nouveaux modèles de financement du secteur privé basés sur
les usages, les performances et les résultats.

Hysetco commande des utilitaires H2 à Stellantis

À l'occasion d'Hyvolution, l'opérateur a annoncé la commande de 150 utilitaires hydrogène. Ces utilitaires, destinés
notamment au transport de personnes handicapées, seront déployés à partir de février prochain et tous mis en
circulation au cours du premier semestre 2024. Les véhicules, qui sont des Peugeot e-Expert Hydrogen, seront
proposés à des professionnels dans le cadre de l’offre packagée de HysetCo qui inclut tous les services associés
(entretien, maintenance et réparation, assurance, véhicules relais, formalités administratives, formation…). Ils seront
spécifiquement aménagés pour le transport de personnes (taxis accessibles aux usagers de fauteuils roulants,
navettes, …), la logistique ou d’autres usages professionnels (utilitaires). Avec cette commande, HysetCo confirme sa
forte croissance, et augmente significativement le nombre de véhicules hydrogène zéro émission de sa flotte. Un
chiffre encore appelé à progresser, l'opérateur prévoyant au moins de doubler sa flotte de véhicules hydrogène en
2024. Loic Voisin, le CEO, évoque une "offre unique de mobilité hydrogène pour faciliter la transition de nouveaux
clients et de nouveaux usages en faveur d’une mobilité durable, accessible et concrète".
Hype devient "supporteur officiel" de Paris 2024

Au sein de la liste des partenaires, Hype, l'opérateur historique de taxis à hydrogène apparaît dans la catégorie
"Supporteur Officiel" des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Un titre qui lui permet de proposer des
véhicules pour transporter les personnes accréditées. Pour la première fois des JOP, Paris 2024 pourra s’appuyer sur
un supporteur officiel taxi Crit’Air 0. Et il s'agit donc de Hype. Dans ce cadre, l'opérateur mobilisera sa flotte de
véhicules zéro-émission pour répondre aux besoins des personnes accréditées, et contribuera à réduire l'impact
climatique et sanitaire liée aux transports à la demande en amont, durant et après les Jeux. A titre de comparaison,
Air Liquide fait partie aussi des supporteurs officiels. Hype mettra également à disposition de Paris 2024 son service
de taxis Crit’Air 0 adapté aux Transport de Personnes à Mobilité Réduite (TPMR), lancé en 2022. Ces véhicules
permettront de répondre aux objectifs de Paris 2024 en matière de décarbonation et d’inclusion, en adressant les
besoins spécifiques des personnes en situation de handicap qui participeront à l’événement. Toujours à propos de
handicap, un autre opérateur, Hysetco a fait savoir dans un post sur LinkedIn que la préfecture de Paris lui a attribué
108 licences pour le transport d'usagers en fauteuil roulant. Il en dira un peu plus à l'occasion du salon Hyvolution.
Pour sa part, Toyota fait partie des partenaires mondiaux de Paris 2024.

Keolis va expérimenter un autocar avec un moteur à hydrogène de GCK

Présents à Hyvolution, GCK et Keolis ont annoncé leur accord de partenariat pour l’expérimentation d’un autocar
équipé d’un moteur thermique transformé pour fonctionner à l’hydrogène. Elle portera sur un autocar Iveco
Crossway fourni par Keolis. Le développement technique sera effectué par les deux filiales du groupe GCK : GCK
Mobility pour l’adaptation du véhicule, et Solution F pour celle du moteur Diesel (de type cursor 9). L’opération sera
menée dans les nouveaux ateliers de Cournon-d’Auvergne (63) de GCK Mobility. "Ce partenariat avec Keolis va nous
permettre de tester de nouveau la technologie du moteur hydrogène en plus des solutions de rétrofit déjà
plébiscitées dans le groupe. Une solution qui répond à d’autres types d’usage : puissance plus importante, plus
adaptée pour un usage plus exigeant", commente Eric Boudot, Président de GCK. "Avec cette expérimentation, nous
participons au développement d’une technologie d’avenir", ajoute Pierre Gosset, Directeur Industriel Groupe chez
Keolis. Les deux partenaires vont pouvoir éprouver une nouvelle solution permettant de répondre aux critères des
véhicules zéro émission de CO2 qui pourra par la suite être proposée à leurs clients respectifs. Elle permettra
également de réutiliser 100 % des équipements du car existant contribuant ainsi à développer une économie
circulaire. Enfin, elle constitue une nouvelle alternative pour la décarbonation des mobilités. Les essais du véhicule
sont prévus pour début 2025. Rappelons que Transdev a engagé un projet similaire en Bretagne avec EHM.

Hyliko vise l'homologation et prépare l'itinérance pour les pleins en stations

Le porteur 26 tonnes rétrofité (avec GreenGT et une pile Toyota) fait en ce moment l'objet d'essais en conditions
réelles. Plusieurs conducteurs de sociétés de transport ont eu l'opportunité de le conduire sur piste fermée afin de
recueillir leurs retours et améliorer l'expérience de conduite. Les essais pour l’homologation sont prévus lors du
premier trimestre. Ce camion a procédé en janvier à un plein dans une station fixe du réseau Hympulsion située à
Saint-Priest près de Lyon. La société a noué un partenariat avec le réseau de la région AURA lors du salon Solutrans,
afin de bénéficier d'un accord d'itinérance pour sa solution "full service". Ce premier ravitaillement s'inscrit dans le
cadre de la vérification des conditions d'interopérabilité entre les véhicules Hyliko et les stations d’avitaillement en
hydrogène partenaires. Sous l’appellation « Hyliko Extended », l'opérateur vise à proposer aux transporteurs la plus
grande couverture en avitaillement hydrogène sur le territoire national. Dès lors qu'il aura eu le feu vert pour
l'homologation et l’obtention des agréments, Hyliko prévoit ses premières livraisons de poids lourds hydrogène en
rétrofit au deuxième trimestre 2024.

Hyzon livre ses premiers camions à hydrogène en Californie à un gros client

Alors que la compagnie américaine a livré 19 camions l'an dernier, et que la production de sa pile de 200 kW doit
démarrer au second semestre, ce début d'année est marqué par de premières livraisons. Et le client s'engage sur des
volumes. Hyzon annonce en effet l'arrivée de 4 camions en Californie du sud, mis à la route par Vistar, une filiale de
Performance Food Group. "Le déploiement de ces véhicules constitue une étape majeure pour la technologie de
pointe de Hyzon, et grâce à ce partenariat, nous espérons obtenir des informations précieuses grâce aux opérations
dans le monde réel. De plus, nous espérons que cette intelligence nous aidera à optimiser notre technologie, tout en
travaillant simultanément au développement du système de pile à combustible de 200 kW de nouvelle génération",
commente Parker Meeks, PDG de Hyzon. Les camions du constructeur américain ont une autonomie de 350 miles
(plus de 500 km) et font le plein en quinze minutes. PFG prévoit d'insérer les véhicules dans sa flotte et de les mettre
en service pour livrer des collations, des bonbons et des boissons à ses clients. Les véhicules seront alimentés avec
de l'hydrogène fourni par Pilot Travel Centers LLC, l'un des principaux fournisseurs de carburant et d'énergie
disposant du plus grand réseau de relais routiers en Amérique du Nord. La livraison intervient six mois après que
Hyzon et PFG ont initialement annoncé un accord sur des camions à hydrogène. Le groupe a testé un prototype de
camion à hydrogène liquide. Il sera le premier à bénéficier de la pile de 200 kW, avec un engagement sur 15
camions, et possiblement une extension pour 30 de plus.

Teal Mobility : une JV Air Liquide-TotalEnergies pour l'infra de remplissage des poids-lourds

À travers la société TEAL Mobility, détenue à parts égales par Air Liquide et TotalEnergies, 100 stations à hydrogène
vont être déployées sur les grands axes routiers européens. Ce sera le premier réseau transnational européen de
cette taille et il va se déployer sous la marque TotalEnergies. TEAL Mobility opérera une vingtaine de stations en
France, au Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et en Allemagne dès 2024. L'objectif est d'apporter une solution de
ravitaillement rapide pour les transporteurs. En 15 minutes environ, les camions pourront faire le plein et rouler
pendant 800 km, tout en préservant la capacité de chargement des véhicules. Le nouveau réseau débute dès
aujourd'hui et va progressivement monter en puissance pour accompagner l'essor de la mobilité lourde. La
coentreprise conjugue les expertises de ses deux entreprises fondatrices : les technologies et la maîtrise de
l’ensemble de la chaîne de valeur hydrogène d’une part, et l’exploitation et la gestion de réseaux de stations et la
distribution d’énergies à des clients "BtoB" d’autre part.

ISTHY : la région BFC, INTHY et Bureau Veritas lancent un site de tests sur le stockage d'hydrogène

A l'occasion du salon Hyvolution, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, *Marie-Guite Dufay, a


annoncé le lancement du projet ISTHY. Le premier site d’essais dédiés aux technologies de stockage de l’hydrogène
en Europe va voir le jour, en partenariat avec Inthy et Bureau Véritas. C'est l'un des projets emblématiques de la
région BFC qui se met en place. ISTHY fait partie du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) mis en place par
l’Etat pour co-financer les projets innovants. Dès la fin de cette année, sur le territoire du Grand Belfort, le centre
réalisera des essais et des certifications en toute indépendance et impartialité pour le compte de constructeurs,
d’équipementiers et industriels internationaux. Soutenu par la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Fonds de
revitalisation industrielle, le projet avait été initié par Rougeot Energie. Mais entre-temps, l'activité a été reprise par
INTHY, producteur d’énergies renouvelables et d’hydrogène et fournisseur de solutions de mobilité décarbonée.
Alors que les installations disponibles ne peuvent effectuer que des essais de développement ou de certification très
limitées, ISTHY permettra ainsi de réaliser les essais de développement, de fabrication et assurer la certification des
réservoirs de grande quantité (jusqu’à 1 400 litres) destinés aux mobilités. "Le projet est unique en Europe par son
ampleur", témoigne David Carle, Directeur Général de Bureau Veritas Exploitation. Alors que l'entreprise, membre
de l’Hydrogen Council, vient de créer un Centre d’Excellence dédié à l’Hydrogène et aux Dérivés, "cette initiative
supplémentaire témoigne de notre engagement à soutenir le progrès responsable de nos clients et à bâtir un monde
de confiance". "Notre association permettra à la France de se doter d’un outil unique d’essai et de certification qui
est clé pour l’industrie des mobilités routière, maritime et ferroviaire utilisant l’hydrogène", indique pour sa part
Dominique Darne, Président d'INTHY.

Compétition

La NASCAR dévoilera sa première voiture de course électrique à Los Angeles

Lors du Busch Light Clash de la NASCAR, au LA Coliseum ce week-end, la légendaire série de courses à indice
d'octane élevé dévoilera sa première voiture électrique. Le véhicule à batterie aura un style de carrosserie qui
mélange les trois constructeurs automobiles partenaires de la série : Chevrolet, Ford et Toyota. Le pilote David
Ragan sera au volant du prototype pour la démonstration dimanche soir. Un porte-parole de NASCAR a déclaré qu’il
n’y avait aucun projet de série électrique. La voiture a été testée deux fois lors d’essais privés, avant d’être dévoilée
au grand public dans le sud de la Californie le week-end prochain. Elle a d’abord été testée uniquement en ligne
droite durant l’été au zMax Dragway du Charlotte Motor Speedway et a été testée sur circuit en décembre au
Martinsville Speedway. Elle aurait le potentiel d’atteindre des vitesses équivalentes à celles de la génération actuelle
de la NASCAR Cup Series. Ce sera la troisième année consécutive que la série débutera à Los Angeles, au stade de
l'Université de Californie du Sud, sur une courte piste d'un quart de mile où les voitures atteignent une vitesse
maximale d'environ 90 miles par heure.

Australie : le Championnat Supercars mettra une voiture entièrement électrique sur la piste pour la première fois en
2024

Le rugissement des véhicules du championnat Supercars devrait être atténué par le bourdonnement d'un moteur
électrique en 2024 avec la première voiture de sécurité EV utilisée dans la série de courses emblématique
australienne. Porsche est sur le point de remplacer Ford en tant que fournisseur de véhicules de sécurité pour les
courses de Supercars, avec la très puissante Taycan qui devrait arriver sur les circuits australiens cette saison.
Speedcafe a signalé que des tests étaient déjà en cours pour garantir que la Porsche EV dispose de l'autonomie
nécessaire pour terminer toutes les courses. L'autonomie du modèle Taycan varie de 444 km à 505 km selon le
modèle et les spécifications de la batterie. Et la Taycan Turbo S a déjà été utilisée comme voiture de sécurité lors
d'épreuves d'endurance, notamment aux 24 Heures du Mans sur le Circuit de la Sarthe. Cela représenterait un
changement sismique pour le championnat Supercars, qui a autorisé les moteurs non V8 en 2016 et a dû
abandonner la rivalité Ford contre Holden à la fin du championnat 2022.

Conception, procédés et matériaux

BMW adopte la technologie du "jumeau virtuel" de Dassault Systèmes

Le groupe allemand annonce un partenariat avec Dassault Systèmes pour le développement d’une future plateforme
d’ingénierie, fondée sur celle de l'entreprise française, baptisée 3DExperience. Plus de 17 000 salariés du groupe
allemand des diverses disciplines d’ingénierie s'appuieront sur cette nouvelle plateforme dans le cadre du
développement des véhicules du constructeur. "Nous ne pourrons optimiser notre processus d’ingénierie qu’en
pensant "numérique", en travaillant de manière connectée et en nous appuyant sur des données intégrées, déclare
Julien Hohenstein, vice-président processes, digitalization, governance Idea to Offer (ItO) du groupe BMW. La
plateforme 3DExperience soutiendra cette approche à tous les niveaux du BMW Group pour nous permettre
d’élever le niveau de qualité de nos processus." Selon BMW, 3DExperience permet "aux entreprises de livrer leur
produit plus rapidement". Elle se base notamment sur les "jumeaux virtuels". Une technologie qui commence à
s’immiscer dans l’industrie automobile. Notons que Dassault Systèmes avait déjà présenté cet outil lors de la
présentation de la H1st-Vision, le prototype de la Software République, présenté lors du salon VivaTech en juin 2023.
3DExperience permettra donc aux ingénieurs de BMW de travailler sur le jumeau virtuel d’un véhicule et de le
configurer pour les variantes de chaque modèle. Le tout en utilisant les données intégrées, en temps réel. Le groupe
précise que les données pourront être exploitées dans d’autres disciplines comme la modélisation et la simulation.

Volkswagen Group fonde une société spécialisée dans l’intelligence artificielle

Nouvelles applications d’infodivertissement et de navigation, reconnaissance vocale ultra performante,


fonctionnalités embarquées enrichies et intégration étroite des écosystèmes numériques : l’intelligence artificielle
constituera un atout précieux au sein des véhicules et améliorera l’expérience client. Dans ce contexte, Volkswagen
a créé AI Lab, une société spécialisée dans l’intelligence artificielle destinée à opérer comme centre de compétence
et incubateur de projets à l’international. Elle identifiera de nouvelles idées de produits pour Volkswagen et en
assurera la coordination au sein du groupe. Au besoin, la structure collaborera avec différents acteurs du secteur des
technologies en Europe, en Chine et en Amérique du Nord. À travers cette approche, Volkswagen Group s’attache à
simplifier les échanges avec ces entreprises en vue d’exploiter de manière optimale le potentiel d’innovation et la
rapidité de l’IA. L’objectif consiste à développer rapidement des prototypes numériques, dont la mise en œuvre sera
ensuite confiée aux marques du Groupe. Volkswagen entrevoit notamment un véritable potentiel dans le domaine
de la reconnaissance vocale haute performance ainsi que des services assurant l’intégration des environnements
numériques de l’utilisateur avec le véhicule. Les fonctionnalités embarquées étendues, telles que les cycles de
recharge optimisés par l’IA pour les véhicules électriques, la maintenance prédictive ou encore la mise en réseau
entre les véhicules et les infrastructures (notamment le domicile du client, via un système de domotique), joueront
un rôle tout aussi important. AI Lab n’assurera pas la fabrication des modèles de série ; l’entreprise jouera un rôle
d’incubateur de projets pour Volkswagen Group. Elle identifiera les nouvelles idées de produits en lien avec
l’intelligence artificielle dans le monde entier, et élaborera des concepts très prometteurs, en collaboration avec des
partenaires si nécessaire, afin de produire les premiers prototypes. Elle s’appuiera sur une équipe de spécialistes de
l’intelligence artificielle, et travaillera en étroite collaboration avec l’ensemble des marques du Groupe. Le Conseil de
surveillance sera constitué de cadres dirigeants desdites marques.

Informations constructeurs français

Renault renonce à introduire en bourse sa filiale dédiée aux véhicules électriques et au logiciel

Le constructeur français a voulu séparer ses activités moteurs (Horse) et véhicule électrique (Ampère). Il a donc créé
une entité indépendante, avec une équipe entièrement dédiée à l’électrique et au software pour être plus
compétitifs, agiles et novateurs. Elle existe depuis le 1er novembre 2023. Renault voulait introduire cette entité en
bourse au 1er semestre 2024. Mais, la marque au losange considère que les conditions de marchés actuelles ne sont
pas réunies. Renault rappelle qu‘Ampere, comme son plan stratégique Renaulution, est auto-financé, à savoir que le
groupe est en pleine capacité à générer du cash durablement pour financer son futur et celui de sa nouvelle division.
Le constructeur français, qui continuera de financer Ampere jusqu’à atteindre l’équilibre financier en 2025, réaffirme
que renoncer à l’introduction en bourse n’aura pas d’impact sur les perspectives financières, ni sur sa stratégie
d’allocation du capital. Rappelons que les principales priorités d‘Ampere se résument à un plan d’action clair, pour
réduire le coût des véhicules électriques de 40 % en une génération ; un plan technologique grâce à des logiciels
d’intelligence artificielle ; et des lancements majeurs à venir avec les Scenic, Renault 5, Renault 4, Twingo et 2
véhicules complémentaires.

Stellantis n’écarte pas un rapprochement avec un autre acteur du secteur automobile

Trois ans après sa création, le groupe issu de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler devrait présenter prochainement
des bons résultats. Et il se pose en potentiel sauveur de l’industrie européenne. Dans un entretien accordé à
Bloomberg, C. Tavares CEO de Stellantis rappelle tout d’abord que l’offensive des constructeurs automobiles chinois
est telle « que la consolidation viendra et qu’elle mettra le monde occidental dans une situation ». Regrettant,
comme il l’a fait à de nombreuses reprises que l’Union européenne favorise cette ascension des marques chinoises
en éliminant progressivement les moteurs thermiques. La conséquence de cette transformation vers l’électrique
sera une vague de fusions et acquisitions. A la question de savoir si Stellantis prépare de nouvelles acquisitions, le
dirigeant répond sans ambages que « l’ampleur de l’offensive change la donne par rapport au plan Dare Forward
2030 établi il y a 3 ans ». Et d’ajouter clairement : « Les entreprises qui ne se sont pas préparées à cet impact vont,
de mon point de vue, être en difficulté. Ce qui signifie que nous devons être en forme et que nous devons être prêts.
Si ces opportunités devaient se concrétiser, alors nous voulons faire partie de cette consolidation».

Stellantis : Carlos Tavares "travaille à un retour en Chine"

Moins de deux ans après avoir amorcé son retrait du marché chinois, Carlos Tavares a indiqué dans une interview au
magazine Challenges, "travailler sur un retour en Chine". Le patron du groupe Stellantis estime que sa stratégie sur le
premier marché automobile du monde sera "offensif et non défensif". Selon lui, les constructeurs occidentaux
présents sous la configuration précédente qui consistait à disposer de joint-ventures avec des constructeurs locaux
sont condamnés à "des problèmes de rentabilité". Sans détailler les grands axes de ce retour, Carlos Tavares soutient
que sa prise de participation dans Leapmotor, un petit constructeur chinois, sera une première étape pour reprendre
pied sur ce marché de presque 28 millions de voitures neuves annuelles. Stellantis détient 21 % du capital, soit
autant que son fondateur. Le groupe franco-italo-américain a également pris 51 % des parts de la société
exportatrice des véhicules Leapmotor. Le groupe avait surpris le marché en annonçant, en juillet 2022, la fermeture
de sa coentreprise Jeep avec GAC. Carlos Tavares avait dénoncé le climat des affaires chinois qui privilégiait les
acteurs locaux au détriment des groupes étrangers. En octobre dernier, Dongfeng procédait au rachat de la part du
capital détenue par Stellantis dans DPCA qui produit (trois usines) et commercialise les marques Peugeot et Citroën.
Opel se redresse

Opel a vu ses ventes croître de 15% en 2023, après plusieurs années compliquées, a indiqué mardi la marque du
groupe Stellantis. Elle a notamment vendu 90.000 véhicules électriques (+22%). Opel (Vauxhall au Royaume-Uni)
s'est félicité dans un communiqué d'avoir enregistré le "taux de croissance le plus élevé depuis plus de 20 ans",
atteignant les 670.000 véhicules, soit ses meilleures ventes depuis le début de l'épidémie de Covid. En 2019, la
marque tutoyait encore le million d'unités vendues. La marque, rachetée en 2017 par le groupe PSA avant d'être
intégrée à Stellantis, a vendu 90.000 véhicules électriques (+22% sur un an).

Informations autres constructeurs

Un record de ventes pour Toyota en 2023

Avec 11,2 millions de véhicules vendus à l'international en 2023, un nouveau record, Toyota reste le premier
constructeur mondial. Le groupe (Toyota, Lexus, Daihatsu et Hino) a profité d'une envolée de ses ventes de véhicules
hybrides et de la résorption des pénuries de semi-conducteurs, qui avaient précédemment ralenti sa production.
Toyota a récupéré le titre symbolique de numéro un mondial de l'automobile en volume en 2020 et l'a conservé
depuis, devant le groupe allemand Volkswagen, de nouveau arrivé deuxième l'an passé avec 9,24 millions de
véhicules écoulés (+12 %). Le sud-coréen Hyundai-Kia s'est maintenu à la troisième place, avec 7,3 millions d'unités
vendues en 2023 (+6,7 %). De son côté, l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a écoulé 6,4 millions de
véhicules en 2023 (+4 %), a calculé l'AFP à partir des ventes annuelles de Nissan (+4,6 %) et Mitsubishi (-10,4 %),
également publiées mardi 30 janvier 2024. Celles de Renault, publiées mi-janvier, ont progressé de 9 % en 2023. Les
ventes en volume de Stellantis devraient être annoncées lors de ses résultats annuels le 15 février 2024. Barclays
s'attend à environ 6,15 millions de véhicules vendus par le groupe franco-italo-américain.

General Motors se montre confiant pour 2024

Après des résultats meilleurs que prévu au quatrième trimestre 2023, General Motors est optimiste. Pour 2024, le
groupe prévoit un bénéfice net compris entre 9,8 et 11,2 milliards de dollars. Il s'attend à ce que les prix se
maintiennent à un niveau élevé en 2024. En revanche, GM envisage une perte en Chine au premier trimestre à cause
d'un stock conséquent chez les revendeurs après une année 2023 "relativement atone". "Concernant l'avenir, nos
priorités et nos engagements sont clairs. Ils sont de maximiser nos opportunités avec le portefeuille de véhicules à
combustion (...), d'améliorer la rentabilité des véhicules électriques, de dégager des marges et des liquidités solides
et de repositionner et relancer Cruise", a indiqué Mary Barra. Cruise, son entreprise de véhicules autonomes, a dû
interrompre ses activités fin octobre après plusieurs accidents et la suspension de ses autorisations en Californie. Le
groupe prévoit de dépenser un milliard de dollars de moins dans cette activité en 2024. "Nous continuons de
réévaluer notre route stratégique", a indiqué le directeur financier Paul Jacobson à des journalistes.

Ferrari franchit la barre du milliard d'euros de bénéfice en 2023

Le bénéfice net a bondi de 34% à 1,25 milliard d'euros l'an dernier, a indiqué le groupe jeudi. Le chiffre d'affaires a
augmenté de 17,2% à 5,9 milliards d'euros, conformément aux prévisions. La prestigieuse marque au cheval cabré a
livré au total 13.663 bolides dans le monde l'an dernier, en hausse de 3,3%. "Les résultats record de 2023, les
ambitions que nous avons pour 2024 et la visibilité exceptionnelle de notre carnet de commandes nous permettent
de viser avec une confiance accrue la partie haute de nos objectifs pour 2026", a commenté le PDG du groupe
Benedetto Vigna. Ferrari prévoit un chiffre d'affaires jusqu'à 6,7 milliards d'euros à l'horizon 2026, selon son plan
stratégique présenté en juin 2022 à son siège historique de Maranello (nord). Connu pour ses moteurs à combustion
rugissants, le constructeur compte atteindre cet objectif ambitieux en lançant quinze nouveaux modèles sur la
période 2023-2026, dont sa première voiture entièrement électrique, prévue en 2025.

Volvo ne veut plus de Polestar, Geely reprend la main

Volvo Cars a annoncé cesser d'investir dans Polestar, spécialiste des véhicules électriques haut de gamme, qui va
être désormais financé par sa maison mère, le groupe chinois Geely. "Volvo Cars se concentre sur son
développement et centralise ses ressources sur son propre projet ambitieux", indique Volvo Cars dans un
communiqué. Volvo Cars détient 48,3 % de Polestar mais "envisage un potentiel ajustement" de sa participation "y
compris via une distribution de ses actions" Polestar à ses propres actionnaires, a indiqué le groupe à l'occasion de
ses résultats annuels. En conséquence, Geely, qui détient près de 80 % de Volvo Cars, pourrait devenir "un nouvel
actionnaire significatif" de Polestar, ajoute le groupe suédois.

BYD dit s'attendre à un bénéfice record en 2023

Le champion chinois de la voiture électrique BYD a vu son bénéfice net fortement augmenter en 2023, selon des
résultats préliminaires publiés lundi. Le groupe a indiqué que son bénéfice net pour l'année 2023 devrait se situer
entre 29 et 31 milliards de yuans (entre 3,7 et 4 milliards d'euros). Ce montant représenterait entre 74,4% et 86,4%
de hausse par rapport au bénéfice net de 2022, a précisé BYD. Le groupe doit publier dans les prochaines semaines
les chiffres définitifs. BYD a ravi à l'américain Tesla le titre de plus gros vendeur mondial de véhicules électriques au
quatrième trimestre 2023, signe du dynamisme des constructeurs chinois sur ce créneau. Tesla reste cependant le
plus gros vendeur dans cette catégorie sur l'ensemble de l'année. Le groupe est devenu l'an dernier le premier
constructeur au monde à franchir le cap symbolique des 5 millions de véhicules hybrides et électriques cumulés
produits. La marque fournit par ailleurs en batteries les principaux constructeurs mondiaux, dont Tesla, BMW,
Mercedes ou encore Audi.

Scania condamné définitivement par la justice européenne

La Cour de justice de l'UE a annoncé jeudi avoir rejeté la demande du constructeur suédois de camions Scania
d'annuler une amende de 880 millions d'euros, infligée par la Commission européenne pour sa participation à une
entente avec d'autres fabricants. Avec quatre autres grands fabricants (Daimler, DAF, Iveco et Volvo Group) punis en
2016 par la Commission européenne par des amendes allant d'environ 500 millions jusqu'à un milliard d'euros,
Scania avait été considéré comme "membre actif d'un cartel".

Après l'annulation de son plan de rémunération, Elon Musk veut transférer Tesla au Texas

Mardi, la juge d'un tribunal de l'Etat du Delaware, dans l'Est des Etats-Unis, a tranché en faveur d'un actionnaire du
constructeur automobile Tesla qui demandait l'annulation d'un plan de rémunération accordé en 2018 au patron
Elon Musk. Dans le détail, ce plan prévoyait de remettre à Elon Musk des actions Tesla en fonction de l'atteinte de
plusieurs objectifs sur dix ans. Il était estimé lors de son adoption à 56 milliards de dollars. La juge a considéré que
les actionnaires avaient reçu des informations "erronées" et "trompeuses" au sujet du conseil d'administration et du
comité de rémunération - dont plusieurs membres étaient des proches du milliardaire depuis 15 à 20 ans - en amont
de l'assemblée générale au cours de laquelle ce plan a été approuvé. Selon le plaignant, l'entrepreneur sud-africain a
dicté ses termes aux administrateurs qui, au vu de leurs relations avec lui ou de leurs intérêts personnels, n'étaient
pas suffisamment indépendants pour s'y opposer. En réaction, le milliardaire a posté sur le réseau social X :
"N'installez jamais le siège de votre société dans l'Etat du Delaware". En plus du siège de Tesla, l'Etat du Texas abrite
également l'une des méga-usines du constructeur automobile.

Equipementiers

Soupçons d’entente entre les fabricants de pneus

La Commission européenne a annoncé des inspections inopinées chez plusieurs fabricants. Une initiative qui a lieu
dans plusieurs pays. Bruxelles s'inquiète en effet d'une possible entente sur les prix en violation des règles de
concurrence de l'UE. Le manufacturier allemand Continental a rapidement confirmé être concerné par les
investigations menées. "Des inspections des autorités antitrust sont en cours chez Continental en Allemagne", a
déclaré un porte-parole du groupe à l'AFP. Son concurrent finlandais Nokian a lui aussi reconnu être visé. "La
Commission européenne a entamé aujourd'hui une inspection inopinée au siège de Nokian Tyres à Nokia, en
Finlande", a-t-il écrit sur son site internet, précisant ne pas disposer d'informations sur l'issue de l'inspection et ne
pas pouvoir faire de commentaire. "Nokian Tyres coopère pleinement avec les autorités", assure le groupe.
L'américain Goodyear fait aussi partie des entreprises suspectées. "Nos bureaux européens ont fait l'objet
aujourd'hui d'inspections non prévues. Il est trop tôt pour spéculer sur ce qui a pu se passer exactement, mais nous
coopérons pleinement", a expliqué à l'AFP un porte-parole. Le français Michelin a également confirmé faire l'objet
de ces mêmes contrôles. Le groupe conteste cependant "catégoriquement l'existence de pratiques
anticoncurrentielles telles qu'évoquées par la Commission européenne dans sa communication, et a fortiori toute
pratique de coordination sur les prix", a indiqué un porte-parole du géant du pneu dans un message à l'AFP.

Tension sur les approvisionnements

L'Allemagne entame le raffinage de lithium

La ville de Bitterfeld-Wolfen, jadis synonyme de désastre écologique, est en passe de devenir un site clé de
l'ambitieuse transition verte de l'Allemagne. C'est là qu'est installée la première raffinerie de lithium à grande
échelle du pays, appelée à jouer un rôle central dans les plans européens visant à extraire et raffiner sur le continent
les matières premières nécessaires à l'alimentation des véhicules électriques. L'essor de la demande de batteries
était "prévisible", explique Stefan Scherer, patron d'AMG Lithium, dont l'entreprise a "surfé sur la vague" et lancé ce
projet d'usine il y a plus de quatre ans. Le site de Bitterfeld-Wolfen, dans l'est de l'Allemagne, à quelque 140
kilomètres de Berlin, a été choisi pour accueillir le site en raison de sa "proximité avec les clients", les acteurs de la
puissante filière automobile allemande, ajoute Stefan Scherer. Selon son patron, le premier module de l'usine AMG
pourra produire 20 000 tonnes d'hydroxyde de lithium par an, ce qui suffit à fabriquer environ un demi-million de
batteries de voiture. D'autres pans pourront être ajoutés ultérieurement pour atteindre les 100 000 tonnes de
capacité, soit "jusqu'à 20 %" de la demande en Europe, avance-t-il. Le lithium à raffiner sera dans un premier temps
importé du Brésil.

Dans le Massif central, la course au lithium suscite le débat

Le Massif central, eldorado du lithium ? Les scientifiques, plus mesurés, considèrent que le potentiel de la région est
"plus qu'honorable" mais les projets d'exploitation nourrissent autant d'espoir économique que d'inquiétude
environnementale. A Echassières, dans l'Allier, le groupe de minéraux Imerys est à l'origine du projet Emili, visant à
extraire le précieux métal sur son site de Beauvoir pour aider l'Europe à limiter sa dépendance vis-à-vis de la Chine,
dans un contexte de forte demande pour les voitures électriques équipées de batteries au lithium. "C'est un projet
structurant pour le département de l'Allier puisqu'il devrait induire environ 1.000 emplois directs et indirects mais
c'est aussi un projet très important pour la France au titre de la réindustrialisation et de la souveraineté
énergétique", affirme la préfète de l'Allier Pascale Trimbach. Sous la carrière blanchâtre de kaolin qu'Imerys exploite
depuis 2005, dort un gisement de 118 millions de tonnes de minerai contenant du lithium. Sa présence est liée à la
formation d'anciennes chaînes de montagne il y a plus de 300 millions d'années. "On sait qu'on est sur un gisement
d'intérêt européen voire mondial", assure Christopher Heymann, directeur du site. Près de 80 sondages ont été
réalisés pour le modéliser mais sa profondeur reste encore à préciser : "les volumes et les teneurs devraient être
revus à la hausse" souligne le responsable. Imerys prévoit de produire de l'hydroxyde de lithium pour 700.000
voitures par an (soit 35% de l'objectif du gouvernement) à partir de 2028, pour au moins 25 ans. Deux villes sont
candidates pour accueillir l'usine de conversion : Montluçon et Commentry.

Divers

La Chine devient le premier exportateur mondial de véhicules

Pour ceux qui en doutaient encore, la Chine a bel et bien pris l'automobile à bras le corps. Bien aidée par la montée
en puissance des véhicules électriques et les directives politiques locales. Grâce à son armada de fabricants de
véhicules électriques, la Chine est ainsi devenue en 2023 le premier exportateur mondial de véhicules devant le
Japon. Un fait confirmé par les chiffres publiés par l'Association japonaise des constructeurs automobiles (Jama). Les
constructeurs nippons ont exporté 4,42 millions de voitures, camions et bus en 2023 (+16 %), selon la Jama, alors
que la Chine en a exporté 4,91 millions (+57,9 %) selon l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM).
Voire 5,22 millions d'unités d'après les douanes chinoises (+57 %), selon des données publiées plus tôt ce mois-ci. Un
véhicule exporté de Chine sur trois était électrique (1,77 million d'unités, +67,1 %), toujours selon les douanes du
pays. Le Japon était le premier exportateur automobile mondial depuis 2017, et la perte de son titre l'an dernier au
profit de la Chine était annoncée depuis longtemps. L'importance de ce basculement est toutefois à relativiser, car
les constructeurs japonais produisent deux fois plus de véhicules dans leurs usines à l'étranger (17 millions d'unités
en 2022) que dans l'archipel nippon. Alors que les constructeurs chinois, eux, ont encore peu d'usines à l'étranger.

Les chiffres clés de l'hydrogène en France en 2023

Avec en fond un panneau affichant les principaux indicateurs, Valérie Bouillon-Delporte et Philippe Boucly ont
présenté à Hyvolution les chiffres clés de l'hydrogène en France en 2023. D'emblée, le président de l'association a
voulu mettre un terme à l'idée reçue stipulant que "La France est en retard" et que "les choses n’avancent pas".
D'autant que l'année 2023 a été très fructueuse selon lui. Il a commencé par aborder les développements à l'échelle
européenne avec notamment les PIC (Projet d'Intérêt Commun), ou la reconnaissance du nucléaire pour produire de
l'hydrogène renouvelable. La visibilité sur le coût de l’électricité étant primordiale pour le bon développement des
projets, Philippe Boucly estime "qu'il faudrait arriver à 40/50€ du MWh" pour atteindre des prix de 4 à 6 € du kilos
d'hydrogène. En ce sens, TIRUERT* pourrait faire office de "game-changer". En obligeant les fournisseurs de
carburants à proposer une part de leur offre en bas carbone, cette taxe permettrait une réduction pouvant aller
jusqu’à 5€ du kilos d'H2. Il se réjouit que sur les 150 stations subventionnées par l'Europe, un tiers seront installées
en France. Le président de l'association s'est ensuite recentré sur la France. Il a notamment mentionné l'extension
du retrofit au moteur à combustion interne à hydrogène (H2 MCI). Il a souligné une croissance de 130% de capacités
d'électrolyse installées (30 MW). Il y a actuellement 300 MW de projets en opération, en construction ou ayant
reçue une Décision Finale d'Investissement (DFI). Cependant, il martèle que nous sommes "au pied de la falaise" car
il reste 7 ans pour atteindre l’objectif de 6,5 GW en 2030. En 2023, on dénombrait 69 stations (58 en 2022), mais
elles ne sont pas toutes ouvertes au public. Il y a également 197 stations en projet moyen terme (2025-2026). C'était
ensuite au tour de la co-présidente de commenter les avancées dans la mobilité. Elle a certifié que l'offre existe bel
et bien. Actuellement, 1320 véhicules sont en circulation en France, dont 59 bus (33 en 2022). À noter qu'en incluant
les commandes et les intentions des collectivités, près de 750 bus pourraient être déployés d’ici 2026. Bien qu'il n'y
ait que 3 camions déployés à l'heure actuelle, 400 sont en projets, dont 130 en cours de déploiement ou financés
(neufs ou retrofités). La co-présidente a également mentionné la flotte de taxis qui circule en Ile-de-France (Hype,
Hysetco). Elle constitue la plus grande flotte en Europe avec plus de 500 taxis. Au sujet des VUL elle a rappelé que les
principaux constructeurs automobiles ont, pour la plupart, développé une offre hydrogène en complément d'une
offre à batterie. Elle a tenu à renforcer que les deux solutions sont complémentaires. Elle a ensuite évoqué les
usages stationnaires. Aujourd'hui, on compte 85 installations stationnaires opérationnelles (37 en 2022) pour une
capacité de 4,6 MW. Elle est aussi revenue sur les 22 usines françaises spécialisées dans l'hydrogène. Elle a
notamment nommé Symbio, Forvia ou encore McPhy.

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