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A nos familles…
Remerciements
Ainsi, nous tenons à remercier tout le personnel de l’OCP, pour son soutien et
pour sa générosité considérable quant à l’offre de l’information.
Nos très chers remerciements vont à Mr. Mohcine ELSOSSA notre encadrant
au sein de l’OCP, qui n’a pas manqué de nous préparer les conditions favorables au
bon déroulement du projet.
Nos remerciements les plus sincères vont aussi à Mme Sanaa KHOLTI notre
encadrante à la FSTS, pour les conseils qu’elle nous a prodigués, son judicieux
encadrement ainsi que son assistance pour la rédaction du rapport.
Enfin, que tous ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin à
l’accomplissement de ce travail trouvent l’expression de nos remerciements les plus
chaleureux.
DVB : di vinylbenzène.
Figure 21 : Consommation spécifique d’H2SO4 des chaine de déminéralisation A, C et D en fonction des
cycles de production…………………………………………………………………………………………………………………………..76
Figure 22 : Consommation spécifique de NaOH des chaine de déminéralisation A, C et D en fonction des
cycles de production…………………………………………………………………………………………………………………………..78
Figure 23 : Consommation spécifique d’H2SO4 des chaine de déminéralisation A, C et D en fonction des
cycles de production…………………………………………………………………………………………………………………………..80
Figure 24 : Consommation spécifique de NaOH des chaine de déminéralisation A, C et D en fonction des
cycles de production…………………………………………………………………………………………………………………………..81
Tableau 14 : Comparaison entre les volumes de résines installés et les volumes calculés..…………………………………………………....…52
Tableau 17 : Comparaison entre les volumes de résines installés et les volumes calculés après adaptation du
dimensionnement…………………………………………………….……………………………………………………………………………………………………………...55
Tableau 19 : Calcul du temps de production en fonction du volume passé (chaine A)……………………………………………………………..60
Tableau 20 : Calcul du temps de production en fonction du volume passé (chaine B)……………………………………………………………..60
Tableau 22 : Calcul du temps de production en fonction du volume passé (chaine D)……………………………………………………………..61
Tableau 23 : Calcul des volumes de la résine cationique dans la chaîne D ………………………………………………………………………………..67
Sommaire
Introduction Générale…………………………………………………………………………………………………….……11
Chapitre 1 : Présentation OCP & Description technique TE
1.1.1 Historique.......................................................................................................................................................13
3.4 CONCLUSION........................................................................................................................................55
4.3 CONCLUSION........................................................................................................................................68
5.3 CONCLUSION........................................................................................................................................82
Chapitre VI: Analyse critique de l'instrumentation et des méthodes d'analyses adoptés par la TED
6.4 CONCLUSION........................................................................................................................................91
CONCLUSION GÉNÉRALE..............................................................................................................................92
Introduction Générale
Notre stage de fin d’études a eu lieu dans le complexe Maroc phosphore III-IV JORF
LASFAR, et plus précisément au sein de la station de traitement des eaux douces TED, un des
composants principales du complexe Maroc phosphore III-IV.
C hapitre 1
technique de la TED
-
Ce chapitre comprend une description de la société Office Chérifien des Phosphates OCP,
ses activités, et ses positions géographiques dans le royaume. Aussi une description de l’unité
Maroc phosphore III- IV JORF LASFAR et une étude détaillée du procédé de la production de
l’eau déminéralisée au sein de la station de Traitement des Eaux Douces ‘TED’ lieu de notre
stage, cela dans le but de:
Les premières traces du phosphate ont été découvertes en 1912, dans la région de OULAD
ABDOUNE, zone de Khouribga, huit ans plus tard, l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) fut
crée le 7 Août 1920 par DAHIR.
Environ la moitié du minerai est exportée comme matière première. L’autre moitié est livrée
aux industries chimiques du Groupe (Safi et Jorf Lasfar) pour être transformée en produits
dérivés commercialisables : acide phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais
solides. Le Groupe OCP expédie ses produits via les ports de Casablanca, Laâyoune, Safi et Jorf
Lasfar.
OCP S.A
Raison sociale
Société Anonyme
Forme juridique
Effectif 18.000
05 22 23 20 25
Téléphone
Atelier
Atelier Utilités
Dans ce qui suit nous élaborons une étude détaillée du processus de production de l’eau
déminéralisée par notre champ d’application : la station de traitement des eaux douces ‘TED’
WDS A: l’eau déminéralisée produite par la chaine de déminéralisation A, WDS B: l’eau déminéralisée produite par la chaine de déminéralisation B
WDS C: l’eau déminéralisée produite par la chaine de déminéralisation C, WDS D: l’eau déminéralisée produite par la chaine de déminéralisation D
La station TED est alimenté par l’eau potable avec un débit de 2000 à 3000 m 3∕h, cette eau
arrive par gravité à un bassin semi enterré d’une capacité de 750 m3 dans lequel sont installés les
groupes de pompage (8 pompes ,450m3/h chacune) servent à alimenter toutes les unités du
complexe :
L’atelier H3PO4 ;
L’atelier H2SO4 et centrales ;
L’atelier des engrais ;
Les chaînes de filtration.
75% de l’eau potable dont la composition est donnée dans le tableau 2 est pompé vers les
unités de production de l’acide phosphorique où elle sert comme eau de procédé, Les 25%
restantes sont envoyées vers la station TED pour subir une filtration suivie d’une
déminéralisation.
SYMBOL CONCENTRATIO
ELEMENT E UNITE N
Calcium Ca2+ méq/l 3,6
Magnésium Mg2+ méq/l 3,75
Sodium Na+ méq/l 7,7
Bicarbonate HCO3- méq/l 3,8
Chlorure Cl- méq/l 9,57
Sulfate SO42- méq/l 2,43
Nitrate NO3- méq/l 0,13
Phosphate PO43- méq/l 0,042
Carbonate CO32- méq/l 0,036
Silicate SiO2 mg/l 16,5
mg/l
Matières organiques KMnO4 4
Solides en suspension MES mg/l 10
Anhydride carbonique CO2 mg/l 15,4
L’eau potable est fortement minéralisée, la salinité étant constituée en grande partie par des
chlorures et des sulfates de sodium.
Pour alimenter les chaines de filtration, l’eau potable est stockée dans un bac de stockage
de 5000 m3 dont 2000 m3 réservée pour l’eau d’incendie. Les besoins en secours de sécurité sont
assurés par deux pompes une pompe à moteur électrique et une autre à moteur diesel.
L’eau potable subit une filtration sur des filtres à sable suivie d’une filtration sur des filtres à
charbon actif.
L’alimentation se fait de haut en bas avec un débit de 200 m 3/h. La station de filtration est
composée de [1]:
Quatre chaînes de filtration, chaque chaine se compose d’un filtre à sable et d’un filtre à
charbon actif ;
Un bac de stockage d’eau filtrée de 1000 m3 ;
Deux pompes pour alimenter le lavage des chaines de filtration (Q=370m 3/h - 1.5 bar
chacune);
Quatre pompes d’alimentation des chaînes de déminéralisation (Q=180 m3/h - 3,5 bar
chacune).
La figure 5 représente le schéma d’une chaine de filtration :
Filtre à
Filtre bi-couche
charbon actif
Pompe
d’alimentation
Stockage d’eau
brute
Réservoir d’eau
filtrée
Les filtres à sable sont caractérisés par un diamètre 4200mm et une vitesse de filtration
voisine de 15m/h au débit nominale de 200m3/h.
Une couche de silex comme support de hauteur 200 mm et de granulométrie entre 0,6 à
1,6 mm;
Une couche du sable quartzite de hauteur 1600 mm et de granulométrie entre 0,4 à 1mm;
Une couche de l’anthracite de hauteur 400 mm et une granulométrie de 0,5 mm;
Ces couches sont superposées et permettent de retenir les matières en suspension présentes dans
l’eau, c’est un phénomène physique.la figure 6 illustre les différentes couches constituant le filtre à
sable :
Le tableau 3 illustre les caractéristiques des matériaux filtrants des filtres à sable :
mesh représente l’unité qui définit la granulométrie, elle fait référence à des tamis ayant la
forme préconisée par I' ASTM (American Society for Testing and Materials).
L’eau provenant de l’installation précédente est dirigée vers les chaines de filtres à charbon
actif avant d’être stockée dans un bac réservé à l’eau filtré (voir la figure 4), la filtration sur
charbon actif a pour but d’éliminer les matières organiques susceptibles d’empoisonner les
résines échangeuses d’ions situées en aval et tout spécialement les résines anioniques. Les
matières organiques présentes dans les eaux sont le plus souvent constituées de grandes
molécules d’acides carboxyliques à plusieurs fonctions. Ces grandes molécules pénètrent dans
les échangeurs d’anions, viennent se fixer sur les zones les plus fortement réticulées et y restent
BOUDI Karima/BRINI Abdelaziz 22 Projet de fin d’études 2010
Chapitre 1 : Présentation OCP & Description technique TED
prises au piège, leur propre chaîne s’emmêlant autour du squelette de la résine. Ceci réduit à la
capacité des échangeurs d’anions, car on n’arrive plus à les « décrocher », et conduit à des
difficultés de rinçage et à des problèmes de qualité d’eau traitée [2].
Le poste de filtration complémentaire comporte quatre filtres verticaux fonctionnant sous
pression de diamètre 3500 mm et remplis d’une couche de 1600 mm de charbon actif. La figure
7 représente le schéma d’un filtre à charbon [1].
Reservoir
d’eau filtrée
Echangeur Echangeur
atmosphérique
cationique anionique
Dégazeur
pompe
Stockage d’eau
désilicée
pompe
1.3.2.2 Le dégazeur
Son rôle est d’éliminer le CO2 dissous dans l’eau. Le dégazeur est équipé d’un ventilateur
qui assure en continu l’alimentation en air du bas vers le haut à travers un garnissage (les
anneaux rashig) pour dégager le CO2.
Le dioxyde de carbone produit pourra être ensuite éliminé par un dégazage physique à
froid dans un dégazeur atmosphérique, par la pulvérisation de l’eau dans un courant d’air.la
figure 10 représente le schéma du dégazeur atmosphérique.
La résine anionique faible permet la fixation des anions d’acide forts (élimination du SAF);
et la résine anionique forte Permet de capter tous les anions et la silice.
Le cycle de production de l’eau déminéralisée continue jusqu’au passage d’un volume d’eau
précis à travers la chaine de déminéralisation, ce volume est déterminé suivant la relation
contractuelle suivante:
(1440∗53,4)
Vp= TAF
Avec :
Vp : Volume d’eau filtrée qui traverse la résine pendant un cycle de production en m3 ;
Cette séquence s’effectue sur échangeur cationique et sur échangeur anionique, c’est une
opération de décantation qui dure 2min.
Les séquences 2,3 et 4 représentent des séquences de passage des régénérants, ces derniers sont
constitués de :
- Pour la résine cationique : d’un mélange d’eau déminéralisée et l’acide sulfurique 98,5 %
- Pour la résine anionique : d’un mélange d’eau déminéralisée et la soude 48,5%
Séquence-2- :
Séquence-3- :
Sur cation : Il y’a un 2ème passage d’acide sulfurique à 4% (pourcentage massique en acide
sulfurique) qui dure 25mn.
Sur anion : cette séquence dure 15min, elle consiste à déplacer la soude en excès par passage de
l’eau déminéralisée.
Séquence-4- :
Sur cation : Il y’a un 3ème passage d’acide sulfurique à 8% (pourcentage massique en acide
sulfurique) qui dure 30 mn.
Sur anion : cette séquence dure 40min, il s’agit d’un rinçage qui a pour objectif d’éliminer les
dernières traces de soude.
Séquence-5- :
Sur cation : cette séquence a pour objectif de déplacer la soude, elle dure 20min.
Sur anion, pour cette opération, la durée est de 20min, cette dernière représente le temps
nécessaire pour que le rinçage de la cellule cation soit terminée.
Séquence-6- :
Elle dure 40min, c’est une séquence de rinçage qui a pour but d’éliminer les dernières traces
d’acide dilué.
Cette séquence finale permet de mettre les résines en condition avant la remise de la chaîne de
déminéralisation en production.
L’eau produite par les échangeurs ioniques à lits mélangés est appelée eau traitée, elle doit
avoir la qualité suivante :
Conductivité <0.1µS/cm
Les réactifs utilisés pour la régénération des résines des chaînes de déminéralisation totale
et des filtres de polissage des condensats sont l’acide H 2SO4 à 98,5% et la soude caustique à
48,5%.
L’acide sulfurique est livré concentré 98%, il est stocké dans deux bâches de 20m 3
unitaire, la soude 48,5% est stocké dans deux bâches de 110 m3 [1].
Les réactifs dilués sont préparés en ligne, ils sont obtenus par mélange des débits
appropriés d’eau de dilution et de réactifs concentrés, ces derniers sont injectés par des pompes
doseuses volumétriques, tandis que l’eau de dilution en provenance de la bâche de stockage
d’eau déminéralisée de 1500m3 est mise en pression des pompes spéciales.
Il est à noter que la préparation de la soude diluée (2,8%) s’effectue à une température de
40°C, le réchauffage est assuré par la vapeur d’eau.
C hapitre 2
Rappels théoriques
Echangeurs d’ions,Traitement par adsorption
2.1Echange d’ions
2.1.1 Généralités [3]
D’une façon générale, les échangeurs d’ions sont des substances granulaires insolubles,
minérales ou organiques, qui comportent des fonctions acides ou basiques susceptibles
d’échanger leurs ions mobiles avec les ions de même signe contenus dans les solutions avec
lesquelles ils sont mis en contact. Cette forme d’échange est en général une réaction d’équilibre,
de la forme suivante :
Une telle réaction est une permutation, qui ne modifie ni l’aspect, ni la structure, ni le
caractère insoluble de l’échangeur d’ions. Par contre, elle permet de modifier la composition
ionique du liquide, objet du traitement, sans modification du nombre total d’ions existant dans ce
liquide au début de l’échange.
Les échangeurs d’ions ont d’abord été des terres naturelles, puis des composés
synthétiques, minéraux (silice, alginate, alumine) et organiques, ces derniers étant presque
exclusivement employés actuellement sous le nom de résines.
Pour que l’équilibre (gauche vers la droite) se déplace dans le sens désiré (phase de
fixation), il faut travailler par équilibres successifs à travers des couches superposées
d’échangeur et fonctionner par percolation, mais il subsiste pratiquement toujours une fuite
ionique plus ou moins importante de l’ion que l’on souhaite fixer : la qualité de l’effluent dépend
donc surtout de la dernière couche traversée, et l’installation doit être conçue de façon à ce que
l’eau sortante des dernières couches présente une concentration voisine de zéro pour l’ion
indésirable. Le cycle de fixation doit être arrêté lorsque la fuite ionique devient perceptible : on
dit alors que l’on a atteint le point de fuite et il faut passer à la phase de régénération, qui
consiste à introduire un réactif qui déplace l’équilibre en sens inverse du précédent (c’est-à-dire
de droite à gauche dans la réaction ci-dessus). Cette régénération peut se faire à co-courant ou à
contre-courant ; la seconde est préférable tant sur le plan de la consommation des réactifs que sur
celui de la qualité de l’eau traitée obtenue après régénération.
b. Squelette polyacrylique
Les billes chimiquement inertes de polystyrène sont traitées par de l’acide sulfurique ou
sulfochlorique concentré. On obtient alors un sulfonate de polystyrène réticulé (figure 14), Ce
produit est la résine échangeuse de cations la plus courante.
Ceux-ci sont pratiquement toujours obtenus à partir d’un squelette polyacrylique que l’on
hydrolyse. On peut partir de polyacrylate de méthyle ou de polyacrylonitrile (figure 15).
c. Échangeurs d’anions
Des billes de polystyrène réticulé sont traitées avec du chlorométhylméthyl éther CH2Cl- O-
CH3, en milieu anhydre en présence d’un catalyseur, AlCl 3 ou SnCl4. On obtient du polystyrène
chlorométhylé (figure 16).
En une seconde étape, on peut remplacer le chlore du groupe chlorométhylé par une amine
ou même de l’ammoniac. Selon le réactif choisi, on obtient un échangeur d’anions plus ou moins
fortement basique (figure 17).
Une variété bien plus grande existe pour les échangeurs d’anions, dont la basicité peut être
choisie (sur mesure) en raison du grand nombre d’amines disponibles. Les échangeurs d’anions
représentés dans les réactions de la figure 17 sont classés par ordre de basicité décroissante.
Les résines ayant des groupes ammonium quaternaire sont toutes fortement basiques. Par
convention, on appelle type 1 les groupes benzyltriméthylammonium, les plus fortement
On appelle généralement faiblement basiques les résines dont le groupe actif est une amine.
Cependant, leur basicité peut varier considérablement : les amines tertiaires sont parfois appelées
moyennement basiques, alors que les amines primaires, d’ailleurs rarement utilisées, ont une
basicité très faible.
Ce procédé est utilisé en général pour éliminer des ions indésirables d’une solution sans
changer la concentration ionique totale ou le pH. La résine peut être utilisée sous de nombreuses
formes ioniques, mais, en pratique, la forme sodium est presque universellement employée, à
cause de la faible affinité de la résine pour le sodium, qui facilite la fixation des autres métaux,
et du coût peu élevé du chlorure de sodium comme régénérant.
Dans ce procédé, il n’y a pas de changement fondamental de principe, mais une différence
majeure du résultat : le remplacement d’un ion métallique par un ion hydrogène provoque une
réduction du total des solides en solution et, en même temps, la production d’acide libre :
Suivant que la résine aura été mise en contact avec une solution de chlorure de sodium ou
d’acide.
Les résines carboxyliques sont des acides faibles donc très peu ionisés en milieu acide. Par
ailleurs, ces résines ont une si forte affinité pour les métaux divalents qu’en leur présence elles
sont obligées de se dissocier et demeurent donc actives en milieu légèrement acide jusqu’à un pH
d’environ 4,5.
Cependant, les résines carboxyliques sous forme H + ne peuvent pas fixer des quantités
importantes de métaux dans des solutions de sels neutres, car les acides minéraux produits
abaissent rapidement le pH et empêchent l’échange de se poursuivre.
En fait, c’est la basicité de l’anion en solution qui conditionne l’échange dans ce cas. Un
anion fortement nucléophile arrachera l’hydrogène du groupe carboxylique. Lequel fixera en
échange le cation associé, tandis qu’un anion stable ne produira aucune réaction significative :
Le groupement fonctionnel greffé permet soit un cycle chlorure (Cl -), soit un cycle
hydroxyle (OH-). En cycle chlorure la résine permet de capter tous les anions à l’exception des
acides organiques, et de la silice. En cycle hydroxyle elle permet de capter tous les anions, les
acides organiques, ainsi que la silice.
(8)
Les groupes fonctionnels sont des amines (N-(CH 3)2 dans le cas des résines de type amine
tertiaire). Ce groupe fonctionnel ne permet la fixation que des anions d’acides forts : élimination
du SAF. Elles n’ont aucune influence sur la silice, et les bicarbonates (ou CO 2).Elles sont
régénérées à l’aide d’une base faible : ammoniaque, carbonate d’ammonium.
Les équations de la loi d’action de masse s’appliquent seulement aux systèmes qui sont en
équilibre. Dans la pratique industrielle où la solution percole à travers la résine, l’équilibre n’est
pas atteint et les résultats sont influencés par des considérations cinétiques.
La figure 18 montre la fixation d’ions Na+ par une bille de résine sous forme H+. Dans
l’ensemble de la solution, il y a un fort excédent d’ions Na + disponibles, dont la concentration
globale est constante. Autour de la bille, il y a une couche statique de solution, dite film de
Nernst, au travers de laquelle les ions sodium peuvent diffuser. La vitesse de diffusion,
indépendante de la nature de la résine, est proportionnelle à la concentration en sodium de la
solution. L’épaisseur du film, qui détermine aussi la vitesse de diffusion, est une fonction inverse
de la vitesse d’écoulement de la solution.
L’adsorption est l’un des moyens de traitement mis à la disposition du traiteur d’eau pour
éliminer les matières organiques non dégradables dissoutes biologiquement.
L’adsorption définit la propriété de certains matériaux de fixer à leur surface des molécules
organiques extraites de la phase liquide ou gazeuse dans laquelle ils sont immergés. Le
phénomène de base mis en jeu est un transfert de masse à partir de la phase liquide ou gazeuse
vers la surface du matériau adsorbant, à laquelle le composé organique a tendance à se lier.
À coté des adsorbants naturels argileux, les adsorbants développés à l’échelle industrielle
sont de natures diverses. On citera les alumines, les résines synthétiques adsorbantes neutres ou
comportant des radicaux échangeables, comme des ions de même polarité, et surtout les
charbons actifs de loin les plus utilisés.
a. Charbon pulvérulent
Moins cher que le charbon en grains (facteur 2 à 3), le charbon pulvérant présente l’avantage
de permettre un surdosage en cas de pollution de pointe, d’avoir une cinétique d’adsorption très
rapide tout en nécessitant qu’un investissement réduit. Son inconvénient majeur est qu’il est
pratiquement impossible à régénérer.
b. Charbon en grains
Sa granulométrie est comprise entre 0,5 à 2 mm. Il est utilisé sous forme de lit filtrant
(hauteur de couche 2 à 3 m) traversé par l’eau à traiter, dont les polluants se trouvent ainsi
soumis à une extraction méthodique par la masse de charbon qui va se saturer progressivement
selon le déplacement du front d’adsorption dans la colonne de filtration.
Sur le plan de la technologie, on peut mettre en œuvre le charbon actif en grains selon trois
agencements :
Lits fixes simples : ils utilisent une technologie voisine de la filtration sur sable, cette
technique est surtout utilisée dans les traitements de potabilisation ;
Lits fixes en série : ils utilisent plusieurs colonnes en série régénérées par permutation. Un
système d’extraction à contre-courant est ainsi organisé ;
Lits mobiles : ils fonctionnent à contre-courant, la base du lit pouvant être fluidisée.
C hapitre 3
Le calcul d’installations de traitement d’eau par échange d’ions fait appel à un certain
nombre de paramètres qui concerne à la fois la nature des résines utilisées pour la
déminéralisation et la composition de l’eau à traiter. Cette dernière qui est devenue différente
par rapport à la composition prise en considération dans le dimensionnement des échangeurs
d’ions.
A travers ce chapitre nous allons en premier lieu vérifier que les volumes de résines
placées par le constructeur sont suffisants pour le traitement puis adapter le dimensionnement
des chaines de déminéralisation au changement de la qualité de l’eau potable.
Les fabricants de résines échangeuses d’ions fournissent pour chaque type de résine des
jeux d’abaques et de courbes, permettant de calculer le volume de chaque résine, sa quantité
de régénérant, et la capacité utile de chaque résine. En général, on part d’une courbe valable
pour des conditions standards et l’on applique des corrections pour chaque critère différant de
ces conditions standards. Vu que nous ne possédons pas ces abaques, nous avons réalisé un
algorithme de calcul suivant lequel nous avons effectué notre dimensionnement.
C’est la masse d’ions susceptibles d’être fixés par unité de volume de résine considérée. La
capacité est exprimée en équivalents grammes ou en degrés par unité de volume de résine
tassé (litre).
Charge volumique
C’est le rapport du volume horaire de l’eau (débit volumique) à traiter au volume de résine.
Flux d’ions
Fuite ionique
Taux de régénération
C’est le rapport entre la quantité de régénérant (en équivalents) et la charge ionique. Il mesure
donc le pourcentage de régénérant en excès par rapport à la quantité stœchiométrique.
é q .r é g é n é rant
% taux de r é g é n é ration= ∗100
é q . ions fix é s
Rendement de régénération
1
% rendement=
taux de r é g é n é ration
Pertes de charge
La perte de charge moyenne d’un lit de résine est donnée par la formule suivante :
Tel que :
Ces coefficients sont déterminés à partir des abaques ou des données expérimentales suites à
des essais fournies par le constructeur.
K1 = facteur de vitesse
charge hydraulique (m/h) K1
<= 10 1
20 1,02
30 1,05
40 1,09
50 1,15
60 1,2
Tableau 08 : Détermination du facteur K2
K2 = facteur de température
température (°C) K2
10 1,15
15 1
20 0,88
25 0,8
30 0,73
35 0,6
40 0,52
Tableau 09 : Détermination du facteur K3
K3 = facteur de granulométrie
Granulométrie K3
Standard 0,15
Lits compactés 0,11
Lits mélangés 0,1
- Aspect qualitatif :
- Aspect quantitatif :
Débit à traiter.
Algorithme de calcul :
Analyse d’eau :
Pour permettre le calcul complet, l’analyse d’eau doit être détaillée et équilibrée, c’est-à-dire
que la somme des cations doit être égale à la somme des anions. Silice et matières organiques
sont comptées à part.
Choix de résine :
Cette étape consiste à choisir le type de résine adaptée avec nos spécifications de qualité pour
l’eau traitée. Donc, on ce qui concerne la résine cationique choisi est une résine forte
LEWATIT S 100 de radical sulfonique (AMBERJET1200 Na résine équivalente), alors que
pour l’anionique on utilise une résine forte M 500 et l’autre faible MP 64 WS.
Choix de chaînage :
Elle est calculée pour chaque résine d’après les courbes données par le fabricant.
C’est le produit de la production brute (volume percolé, en m 3), par la salinité à fixer sur
chaque échangeur (en éq/m3).
Volume de la résine :
Le volume de chaque résine se calcule en divisant la charge ionique totale par la capacité
d’échange utile de résine en question.
Le diamètre est choisi en fonction du volume de résine et du débit de façon à obtenir une
vitesse linéaire comprise entre 10 et 50 m/h et une hauteur de couche comprise entre 0,7 et 2,5
m de résine.
Il est à noter que les valeurs prises en compte pour le dimensionnement représentent des
valeurs moyennes.
PH de Travail 0-14
PH de Travail 0-12
Température de Service max en °C 70
Régénérant NaOH
Type Régénération Contre courant
Quantité Régénérant en g/L 40
Concentration Régénérant % 2-4
Volume de contre lavage (rapporté au volume de résine) % 80-100
Expansion du lit (20°C) par m/h % 10
Capacité d'échange éq/L 1,4
- Débit net (m3/h) : C’est le débit dont l’utilisateur a besoin. Le débit réel, ou débit brut et
qui est égal à 180 m3/h.
- La longueur du cycle de production (h) : Représente la durée prise par la chaine de
déminéralisation pour produire de l’eau traitée et qui est dans notre cas égal à 12h de
production.
S∗Q∗t
V=
C
Avec :
V : volume de résine (en m3),
Q : débit (en m3/h),
t : temps de fonctionnement (en h),
S : salinité à fixer par la résine considérée (en éq/m3 d’eau ou méq/l),
C : capacité d’échange de la résine (en éq/l de résine).
Q∗t∗S
D’où la relation suivante V=
CE
Q∗t∗S
VCF = CE
On remplaçant chaque terme par sa valeur dans l’équation, nous trouvons le volume
suivant :
Dans notre calcul, on s’est basé sur la fuite ionique qui est un paramètre important pour
le calcul. Le fournisseur de la résine après une multitude d’expérience il donne une valeur
maximale admissible pour la fuite ionique en Sels d’Acides Forts de l’ordre de 22%, c'est-à-
dire que la résine anionique faible peut retenir au minimum 78% des anions constituant le
SAF le reste doit être retenu par la résine anionique forte.
Q∗t∗S
VAF = CE
Q∗t∗S
VAF = CE
Comme il est déjà citer dans le chapitre 2 (Rappel théorique) à la différence de la résine
anionique faible, la résine anionique forte permet de retenir les anions des acides forts appelés
SAF, la silice et aussi la teneur en dioxyde de carbone présente dans l’eau potable.
On remplace chaque terme par sa valeur dans l’équation, on trouve que la valeur du volume
de la résine anionique forte est égal à :
VAF = 5 m3 de résine
Comparaison entre les volumes installés actuellement et calculés :
Tableau 14 : Comparaison entre les volumes installés et les volumes calculés
Type de résine Résine cationique Résine anionique faible Résine anionique forte
Volume installé 24 m3 13,6 m3 8 m3
Volume calculé 20,28 m3 13,824 m3 5 m3
D’après les résultats, on constate une différence entre les volumes calculés et ceux installés
par le constructeur, puisque dans notre calcul on a pris comme valeur la capacité d’échange
totale donnée par le fournisseur de la résine et non pas la capacité d’échange utile qui se
déduit à partir des abaques que nous ne possédant pas.
Le tableau ci-dessus montre clairement que les différentes valeurs de charge volumique
trouvées sont comprises entre 4 et 40 h-1, ce qui vérifie le critère limitatif conditionnant le
calcul.
Après la détermination des volumes propres à chaque résines que ça soit anioniques ou
cationiques, la suite de dimensionnement fera l’objet de calcul de leurs hauteurs.
La section prise en calcul sera celle des échangeurs déjà mis en place.
Pendant le procédé d’échange ionique, les résines subissent des variations de volumes
(gonflements ou contractions selon la nature de résine), La prise en compte du taux de
gonflement des résines anionique et cationique va nous permettre de déterminer les volumes
et les hauteurs respectifs de chaque résine et cela pour des mesures de sécurité.
Le changement qu’a connu la qualité de l’eau potable, nous pousse à vérifier si les
volumes installés sont suffisant pour le traitement de l’eau.
Pour cela, on a pris les résultats des analyses de l’eau potable faites par le laboratoire externe
ELIO afin de recalculer les nouveaux volumes de résine correspondants à notre spécification
en termes de qualité de l’eau produite.
On remplace chaque terme par sa valeur dans l’équation, on trouve que la valeur du
volume de la résine cationique forte est égal à :
VCF = 22 m3 de résine
Pour le calcul on adopte le volume de la résine anionique faible déjà calculé qui est égal à :
La résine anionique forte permet de fixer le reste de SAF non retenu par la résine
anionique faible qui est égal à (12,8593 - 8,32 = 4,5393 méq/l) et plus de la silice.
On remplace chaque terme du tableau par sa valeur dans l’équation, on trouve que la
valeur du volume de la résine anionique forte est égal à :
Le tableau ci-dessous illustre la variation des volumes installés et ceux calculés après
adaptation du dimensionnement à notre installation.
Tableau 17 : Comparaison entre les volumes installés et ceux calculés après adaptation du dimensionnement
Type de résine Résine cationique Résine anionique faible Résine anionique forte
Volume installés 24 m3 13,6 m3 8 m3
Volume calculé 22 m3 13,824 m3 7,103 m3
3.4 Conclusion
permettent d’être en mesure de produire une eau de qualité requise et une production brute
proche de la nominale. Donc on peut conclure que les volumes de résine mis en point par le
constructeur sont largement suffisants pour traiter une eau de telle qualité et satisfaire nos
besoins journaliers en eau déminéralisée.
C hapitre 4
Conclusion
CE∗V
t thé =
Q∗S
Le calcul de dimensionnement nous a permet d’estimer une durée de cycle de production qui est
de l’ordre de 12h, c’est ce temps (12h) qui sera pris en considération dans les calculs à suivre et
dans la détermination de la performance des chaînes de déminéralisation.
Afin de déterminer le temps du cycle après lequel on procède à la régénération des chaînes
de déminéralisation, les opérateurs de la station TED utilisent une formule donnée par le
BOUDI Karima/BRINI Abdelaziz 57 Projet de fin d’études 2010
Chapitre 4 : Etude de la performance des chaines de déminéralisation
constructeur du procédé. La formule (9) permet de calculer la production relative à une chaîne de
déminéralisation.
(1440∗53,4)
V p=
TAF
(9)
Avec :
Vp : Volume d’eau filtrée qui traverse la résine pendant un cycle de production en m3
TAF (titre en acides fort) : Représente le TAF mesuré à la sortie de l’échangeur cationique en °F.
Charge Ionique=Q∗t∗TAF
Charge Ionique=1440∗53,4
Charge Ionique=VP∗TAF
D’où
VP en m3 de l’eau passée.
Alors pour déterminer les autres causes susceptibles d’être à l’origine de la chute de performance
il faut effectuer notre suivi dans un intervalle de temps où le TAF est stable, pour ne pas le
considérer comme une cause.
D’après les résultats d’analyses du TAF, on voit que les valeurs varient entre 38 et 41°F, cette
variation de 3°F n’affecte pas trop la durée du cycle de production, alors le TAF ne sera pas un
paramètre à prendre en compte dans la détermination des causes de la chute de performance.
Pour effectuer notre suivi, On calculer le temps du cycle de production de chaque chaîne de
déminéralisation à partir de la valeur du volume passé, selon la formule suivante :
VP
t Réel =
Q
D’après les résultats trouvés, on voit clairement que les temps du cycle de production
varient d’une chaîne à l’autre, cette variation se voit essentiellement entre la chaîne D et B qui
ont respectivement des temps moyen du cycle 11,07 h et 10,08 alors que pour la chaîne A et C
ont un temps du cycle presque le même (respectivement 10,74h et 10,62h).
Par comparaison avec le temps de production théorique, on voit qu’il y a une différence
significative entre les valeurs tréel de chaque chaîne et tthé =12 h, donc pour bien quantifier cette
différence, on calcul la fraction représentant l’écart entre le tréel et tthé par rapport à la valeur du
temps théorique tthé. Cette fraction notée R représente la chute de la performance des chaînes de
déminéralisation.
t Thé −t Réel
R en %=
t Thé
Chaîne A 10,5%
Chaîne B 16 %
Chaîne C 11,5 %
Chaîne D 7,75%
Alors d’après les valeurs de ce rapport R, on voit que la chaîne B est la moins performante
que les autres chaînes avec un rapport R= 7,75% alors que la chaîne D est la plus performante
R= 16%. Les chaînes A et C ont respectivement des rapports 10,5% et 11,5 %.
Ceci nous mène à déterminer les causes de cette chute de performance des chaînes de
déminéralisation tout en définissant les paramètres principales ayant une relation étroite avec la
performance des résines échangeuses d’ions.
b. Quantité de régénérant :
La capacité d’échange d’une résine échangeuse d’ions contenue dans une colonne tient compte
non seulement de la salinité de l’eau influente, mais également de la quantité de réactif employée
à la régénération.
La quantité de régénérant introduite doit permettre une régénération complète de la résine c'est-à
dire la rendre à nouveaux apte à retenir le maximum des ions contenus dans l’eau.
c. Temps de régénération :
Afin que la solution régénérant puisse agir efficacement sur la résine en permettant une élution
complète des ions fixés, il importe qu’un temps minimum de contact soit respecté tel défini par
les consignes de l’installateur.
Il est préférable que les résines soit stables physiquement parce que le risque de colmatage par
formation de débris soit quasiment nul. Moins de débris, moins de fines, cela signifie moins de
perte de charge et donc moins de problèmes mécaniques.
En analysant tous ces paramètres d’influence, on en déduit que la performance des chaînes de
déminéralisation dépend de la résine (sa capacité d’échange et de son volume) et aussi de la
régénération (quantité de réactifs et temps de régénération).
Afin de déterminer les causes réelles de cette chute de performance des chaînes de
déminéralisation, on utilise la méthode du diagramme d’ISHIKAWA qui est un outil performant
pour la détermination des causes aboutissant à un effet constaté.
Milieu Matériel
Diminution de la
capacité d’échange Quantités
Les erreurs de réactifs
commises par Fiabilité de Durées de
mesure par séquence de la
l’opérateur Réduction du
densimètre régénération
volume de
résine
Qualité des
Qualité de la
solutions de résine
régénération
Main d’œuvre Méthode Matière
La réduction des volumes de résines est considérer l’un des causes de la chute de
performance, et afin de le vérifier on a mesuré la hauteur de la résine dans chaque échangeur
puis on l’a converti en volume.
V =H∗S
La mesure de la hauteur est faite après l’étape de la régénération des résines, ce qui nous a mené
à tenir compte dans le calcul du taux de gonflement des résines.
Alors
V
V r é el=
1,1
Alors
V
V r é el=
1,2
Le taux de gonflement pour la résine anionique forte est égal à 20% alors que pour la résine
faible est égal à 0% (volume reste même).
La chaîne de déminéralisation D
La chaîne de déminéralisation B
D’après les résultats trouvés et illustrés dans les tableaux, on voit que les volumes de résines
dans les échangeurs cationique et anionique des chaînes D et B sont réduit, ce qui prouve que la
réduction du volume des résines constitue une véritable cause pour la chute de performance des
chaînes.
4.3 Conclusion
Donc pour que le cycle de production atteigne sa valeur maximale (12h), on recommande
d’ajuster le volume de résine dans les échangeurs cationique et anionique pour atteindre le
volume adéquat pour le traitement qui nous permettra de produire encore plus et ainsi être proche
de la production nominale (2160m3 par chaîne).
C hapitre 5
Nous avons vu dans le chapitre 1(Séquences de régénération page 27) que la régénération
de la résine cationique s’effectue avec un mélange d’eau déminéralisée et d’acide sulfurique
98,5% , la teneur massique en acide sulfurique dans ce mélange varie d’une façon croissante
d’une séquence de passage de régénérant à l’autre (2%,4% et 8% en acide sulfurique dans le
mélange), ceci est obtenu en gardant le débit de l’acide sulfurique (98,5%) constant et en
faisant varier le débit de l’eau déminéralisée.
mT = mE + mAc (10)
Avec :
mT : Débit massique totale de l’acide sulfurique dilué en (g/h) ;
Avec :
φE : La masse volumique de l’eau déminéralisée en (g/l)
QE : Le débit volumique de l’eau déminéralisée en (l/h).
La relation (12) devient :
(φE*QE*xT)
mAc = ( xAc - xT)
- Application numérique :
Données de calcul :
φE =996 en g/l ;
QE passage 2%=85000 l/h ;
QE passage 4%=42000 l/h ;
QE passage 6%=20000 l/h ;
xT passage 1 d’H2SO4=2% ;
xT passage 2 d’H2SO4=4% ;
xT passage 3 d’H2SO4=8% ;
xAc=98,5%.
Le tableau donne la valeur de la masse nominale d’H2SO4 utilisée lors d’une régénération :
Tableau 27 : Détermination de la masse nominale d’H2SO4 consommée pendant une régénération
La masse totale d’Acide Sulfurique (98,5%) à consommer lors d’une régénération est
de : 2,21 T par régénération. Le cycle de production dure théoriquement 12h (voir chapitre
3) avec un débit de 180 m3/h, la consommation spécifique nominale en acide sulfurique sera
alors :
2,21
Consommation spécifique nominale en H2SO4= en (Tonne/m3)
(180∗12)
D’où :
Avec :
φE : La masse volumique en (g/l)
QE : Le débit volumique de l’eau déminéralisée en (l/h).
Données de calcul :
φE =996 en g/l
Q E =37000 l/h
xT =2,8%
xS=48,5%
Le tableau donne la valeur de la masse nominale de NaOH utilisée lors d’une régénération :
Tableau 28 : Détermination de la masse nominale de NaOH consommée pendant une régénération
La masse totale de la soude (48,5%) à consommer lors d’une régénération est de : 1,7
Tonnes par régénération. Le cycle de production dure théoriquement 12h (voir chapitre 3)
avec un débit de 180 m3/h, la consommation spécifique nominale en soude lors d’une
régénération sera alors :
1,7
Consommation spécifique nominale en NaOH = en (Tonne/m3)
(180∗12)
D’où :
Consommation Spécifique Nominale en NaOH = 8,055*10-04(Tonne /m3)
Avec :
dAc : La densité de l’acide sulfurique (98,5%);
φE : La masse volumique de l’eau déminéralisée en (g/l) ;
Vf - Vi: Volume consommé d’acide sulfurique (98,5%) pendant un cycle de régénération en (l);
La consommation spécifique de l’acide sulfurique (98,5%) lors d’une régénération sera alors :
dAc=1,8 ;
φE=1000 kg/m3
1,8E-03*(Vf -Vi)
Consommation spécifique en H2SO4 (98,5) en (Tonne/m3) =
X m3 de l’eau déminéralisée produite
NB:
- Les tableaux de valeurs des graphiques ci-dessous sont mentionnés dans l’annexe I, II et III.
- Le suivi de la chaine B n’est pas établit, vu que cette dernière était mise hors service pour
des raisons de maintenance au niveau de la cellule base de l’échangeur cationique.
Cycle Proc
Cycle Proc
Cycle Proc
Figure 21: Consommation spécifique d’H2SO4 des chaine de déminéralisation A, C et D en fonction des cycles de production
Avec :
dS : La densité de la soude 48,5% ;
φE : La masse volumique de l’eau déminéralisée en (g/l) ;
Vf - Vi : Volume consommé de la soude pendant un cycle de régénération (48,5%) en (l) ;
La consommation spécifique de la soude (48,5%) lors d’une régénération sera alors :
dS =1,5 ;
φE =1000 kg/l.
Cycle Prod
Cycle Prod
Cycle Prod
Figure22 : Consommation spécifique de NaOH des chaine de déminéralisation A, C et D en fonction des cycles de production
Cette consommation varie avec la variation des volumes d’eaux déminéralisées produites
au niveau de chaque cycle de production.
2,21
Consommation Spécifique Nominale = (Tonnes /m3)
V ip
Dans le cas de la soude 48,5% comme régénérant:
1,7
Consommation Spécifique Nominale = (Tonnes /m3)
V ip
Avec Vpi : Le volume d’eau déminéralisée produite, et i représente les cycles de production
allant de 1 jusqu’à 10.
Cycle Proc
Cycle Proc
Cycle Proc
Figure 23: Consommation spécifique d’H2SO4 des chaine de déminéralisation A, C et D en fonction des cycles de production
Cycle Prod
Cycle Prod
Cycle Prod
Figure24 : Consommation spécifique de NaOH des chaine de déminéralisation A, C et D en fonction des cycles de production
- Présence d’un écart important entre La consommation spécifique tirée à partir des débits et
des durées de passage des régénérants et celle obtenue à partir des volumes affichés sur le
compteur des régénérants pour les chaines A et C. En ce qui concerne la chaine D l’écart est
faible.
5.3 Conclusion
La comparaison de la consommation spécifique en régénérant par rapport à une
consommation nominale variable en fonction du volume d’eau déminéralisée produite et le
suivi de la consommation spécifique de deux façons différentes nous a permis de conclure :
- Que les séquences de passage des régénérants se déroulent selon les instructions du
constructeur,
- L’existence d’un défaut des compteurs des régénérants au niveau des chaines A et C,
- L’absence d’un défaut de compteurs au niveau de la chaine D. Ce qui est évidant vu que
ces compteurs sont plus performants que ceux des autres chaines A, et C.
C hapitre 6
Le schéma ci-dessus illustre les différents instruments de mesure utilisés dans le poste ‘Eau
Filtrée’ :
Des débitmètres :
La mesure des débits est effectuée à l’aide de quatre débitmètres installés en amont
des chaînes de filtration (filtre à sable – charbon actif), afin d’avoir une idée sur le débit total
de l’eau brute à traiter par les chaînes de filtration.
Des manomètres :
Ces manomètres peuvent aussi donner la valeur de différence de pression du filtre à sable
seul ou à charbon, ceci est effectué par un simple jeu de vannes.
Turbidimètre :
La mesure de la turbidité et la perte de charge renseignent sur le colmatage des lits sableux.
Les analyses effectuées sur l’eau filtrée par le laboratoire local de la TED ou central de l’OCP
sont comme suit :
Mesure de la turbidité :
Cette mesure s’effectue sur l’eau brute au laboratoire centrale, elle est réalisée grâce à un
turbidimètre une fois par jour.
Le schéma ci-dessus illustre les différents instruments de mesure utilisés dans le poste
‘Eau Déminéralisée’ :
Débitmètres :
Manomètres :
La mesure des pertes de charge dans chaque échangeur (cationique et anionique) est
effectuée à l’aide des manomètres placés en amont et en aval de celui-ci. Ces manomètres
détermine aussi la perte de charge au niveau de chaque cellule de résine, cette mesure nous
renseigne sur la présence des débris de résines qui entraînent à une augmentation de la perte
de charge, dans ce cas il faut procéder à un définage* de la résine.
Définage : Opération qui permet d’éliminer les fines (débris de résines) responsables de
l’augmentation de la perte de charge, par différence de densité à l’aide d’un simple
soulèvement de résine par un courant d’eau ascendant dans un échangeur appelé défineur.
pH-mètres et conductimètres :
Les chaînes de déminéralisation A, B et C possèdent un pH-mètre commun placé à la
sortie sur le collecteur se dirigeant vers le stockage, alors que la chaîne D possède son propre
pH-mètre installé à la sortie de l'échangeur anionique
Silice-mètres :
Les analyses physico-chimiques effectuées au sein du laboratoire local, sont les suivantes :
Après la déminéralisation l’eau produite est stockée dans deux bacs de stockage de
capacité 1500 m3 et 5000 m3 afin d’alimenter principalement l’atelier sulfurique, l’atelier
phosphorique et pour mettre l’appoint pour les condensats. Une fois l’appoint est effectué les
condensats sont traités dans le poste MIXED BED (voir chapitre 2).
Le poste MIXED BED est constitué de trois échangeurs à lit mélangé, un échangeur
cationique et un échangeur anionique de régénération.
Aussi nous notons la présence des débitmètres à l’entrée de chaque échangeur qui
permettent d’avoir une idée sur le débit total à traiter par les échangeurs à lits mélangés, ainsi
que des manomètres placés en amont des échangeurs qui mesurent la différence de pression
entre l’entrée et la sortie de chaque échangeur.
Tous ces appareils de mesure assurent un bon suivi du déroulement des séquences de
production liées au poste ‘MIXED BED’.
L’emplacement d’un bac à lit de crépines entre les filtres à charbon et le bac de stockage
de l’eau filtrée :
La position du turbidimètre après la chaîne de filtration n’est pas venu au hasard, mais
pour permettre aux opérateurs de détecter l’échappement du charbon actif et son entrainement
par l’eau filtrée (échappement causé par le mauvais positionnement des crépines), vers le bac
de stockage puis vers les chaînes de déminéralisation. Afin d’éviter ces problèmes nous
proposons de placer un petit bac à lit crépinés après les chaines de filtration pour permettre
l’emprisonnement du charbon actif avant d’atteindre le bac de stockage.
Dans le cas où on détecte du charbon actif dans le petit bac, on procède à un lavage à
contre courant du lit crépinés, pour évacuer le charbon actif vers les égouts.
La présence de SiO2 dans la vapeur pourra donner à haute température, naissance à des
silicates solides qui viennent se déposer sur les aubages de la turbine et causer de graves
dommages sur celles-ci, c’est la raison pour laquelle le contrôle de la qualité de l’eau destinée
à la production de la vapeur doit être très rigoureux et elle doit contenir la plus faible teneur
possible en silice.
Donc nous proposons de remplacer les appareils non fonctionnels par d’autres nouveaux
plus fiables et moins encombrants qui permettent un entretien facile et une mesure de la silice
en continu à la sortie des chaines de déminéralisation et aussi à la sortie des lits mélangés
MIXED BED.
La présence du dioxyde de carbone (CO2) rend une eau agressive ; son élimination par
aération doit s’effectuer à la pression atmosphérique.
6.4 Conclusion
La connaissance de l’état actuel des instruments de mesure et des méthodes d’analyses
permet d’assurer un bon suivi de la production de l’eau déminéralisée au sein de la station
TED.
Ce chapitre nous a permet en premier lieu de lister les différents instruments de mesure et
les méthodes d’analyses adoptés par la TED, puis proposer un ensemble de recommandations
permettant de mieux maitriser la production dans la station TED.
Conclusion Générale
Les données recueillies au cours de notre étude nous ont permis de dégager
les conclusions suivantes :
Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Compteur acide I en L 9094944 9113351 9114809 9116278 9117694 9126239 9127645 9143405 9152045 9153451
Compteur acide F en L 9096330 9114757 9116278 9117694 9119110 9127645 9136175 9144811 9153451 9162081
Compteur soude I en L 9072750 9095335 9097611 9099723 9101003 9114200 9115495 9116788 9118082 9119374
Compteur soude F en L 9074142 9096589 9098882 9101003 9102271 9115495 9116788 9116788 9119374 9120674
TAF en °F 39 39 38 39 39 40 40 40 39 40
Densité soude 48,5 % 1022 1020 1022 1022 1022 1020 1020 1020 1022 1022
Débit eau en L/h 38 37 37 38 38 38 38 37 38 38
Débit soude en L/h 1540 1496 1420 1468 1470 1468 1468 1460 1470 1468
Densité acide 2% 1012 1010 1010 1012 1012 1010 1010 1012 1010 1012
Débit eau en m3/h 85 85 84 84 85 85 85 85 84 85
Débit acide en L/h 958 1025 1040 960 980 1060 1040 985 1040 1040
Densité acide 4% 1022 1020 1020 1020 1022 1022 1022 1022 1022 1022
Débit eau en m3/h 42 44 45 44 45 46 45 45 44 45
Débit acide en L/h 1030 1065 1065 1065 1065 1090 1080 1065 1065 1065
Densité acide 8% 1041 1040 1040 1041 1041 1042 1042 1040 1041 1042
Débit eau en m3/h 22 23 22 22 23 23 22 23 23 22
Débit acide en L/h 1150 1065 1080 1080 1076 1100 1080 1080 1080 1076
Qté acide consommée en
Tonnes 2,4948 2,5308 2,6442 2,5488 2,5488 2,5308 15,354 2,5308 2,5308 15,534
Qté soude consommée en
Tonnes 2,088 1,881 1,9065 1,92 1,902 1,9425 1,9395 1,9425 1,938 1,95
Volume d'eau traitée en
m3 1980 2000 1605 1992 1980 1986 1990 1992 1980 1970
Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Compteur acide I en L 8974277 8977018 8978615 8988650 8990020 9001966 9003367 9022689 9033082 9043768
Compteur acide F en L 8975673 8978419 8980016 8990020 8992666 9003367 9013407 9024090 9034468 9045148
Compteur soude I en L 1248520 1250927 1252251 1261289 1270566 1279866 1281090 1290430 1307562 1316876
Compteur soude F en L 1249720 1252132 1253463 1262476 1271806 1281090 1282340 1299496 1308792 1318108
TAF en °F 38 39 39 39 38 39 39 39 38 39
Densité soude 48,5 % 1020 1020 1020 1022 1022 1020 1020 1022 1020 1022
Débit eau en L/h 37 37 37 37 38 38 38 38 37 38
Débit soude en L/h 1450 1560 1500 1520 1500 1500 1498 1510 1500 1520
Densité acide 2% 1012 1010 1010 1010 1012 1012 1010 1010 1010 1012
Débit eau en m3/h 85 85 85 85 84 85 85 85 84 85
Débit acide en L/h 998 1000 1010 1000 998 1000 1000 1010 998 998
Densité acide 4% 1020 1020 1020 1020 1020 1020 1020 1020 1020 1022
Débit eau en m3/h 42 42 39 39 39 45 42 42 42 45
Débit acide en L/h 980 998 998 980 980 990 990 990 1000 990
Densité acide 8% 1040 1040 1040 1040 1040 1040 1040 1042 1040 1040
Débit eau en m3/h 22 21 21 22 22 22 21 22 22 21
Débit acide en L/h 1010 1010 1000 1000 1010 1000 1010 1000 1000 1010
Qté acide consommée en
Tonnes 2,5128 2,5218 2,5218 2,466 4,7628 2,5218 18,072 2,5218 2,4948 2,484
Qté soude consommée en
Tonnes 1,8 1,8075 1,818 1,7805 1,86 1,836 1,875 13,599 1,845 1,848
Volume d'eau traitée en
m3 1990 2000 1998 1988 2020 2020 2030 2010 1990 1986
Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod Cycle Prod
1 2 3 4 5 Prod 6 7 8 9 10
Compteur acide I en L 6905803 6919590 6933357 6943614 6952000 6954646 6957284 6959914 6962514 6965124
Compteur acide F en L 6907199 6920996 6934743 6945002 6953386 6956042 6958664 6961274 6963884 6966500
Compteur soude I en L 7267634 7279997 7281256 7282599 7283923 7285273 7286603 7287943 7289288 7290608
Compteur soude F en L 7268854 7281217 7282456 7283803 7285113 7286473 7287803 7289143 7290478 7291816
TAF en °F 38 38 38 39 39 38 39 39 39 38
Densité soude 48,5 % 1022 1020 1020 1022 1022 1022 1020 1020 1022 1022
Débit eau en L/h 38 38 37 38 38 38 38 37 38 37
Débit soude en L/h 1520 1520 1510 1520 1510 1510 1520 1500 1520 1470
Densité acide 2% 1012 1010 1012 1012 1012 1010 1012 1012 1012 1010
défectueu défectueu défectueu
Débit eau en m3/h défectueux x défectueux défectueux défectueux x défectueux défectueux x défectueux
Débit acide en L/h 970 970 970 960 970 970 970 960 980 960
Densité acide 4% 1021 1020 1022 1020 1022 1020 1022 1020 1020 1020
défectueu défectueu défectueu
Débit eau en m3/h défectueux x défectueux défectueux défectueux x défectueux défectueux x défectueux
Débit acide en L/h 960 960 960 970 960 960 970 980 980 1010
Densité acide 8% 1042 1040 1042 1040 1042 1040 1042 1042 1040 1040
défectueu défectueu défectueu
Débit eau en m3/h défectueux x défectueux défectueux défectueux x défectueux défectueux x défectueux
Débit acide en L/h 1010 1010 1010 1010 1020 1020 1010 990 990 990
Qté acide consommée en
Tonnes 2,5128 2,5308 2,4948 2,4984 2,4948 2,5128 2,484 2,448 2,466 2,4768
Qté soude consommée en
Tonnes 1,83 1,83 1,8 1,806 1,785 1,8 1,8 1,8 1,785 1,812
Volume d'eau traitée en m3 1990 2010 1998 1998 1996 2000 1990 1996 1998 2000
BIBILOGRAPHIE
[1] : Manuel de description de la station TED « OTV »
[2] : François de DARDEL, Techniques de l’Ingénieur année 2009, traité Génie des procédés :
« Traitement des eaux avant utilisation. Substances dissoutes » code G 1171 page 11.
[4] : François de DARDEL, Techniques de l’Ingénieur année 2009, traité Génie des procédés :
WEBOGRAPHIE
www.ocpgroup.ma