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Valentina Marinescu et Daniela Rovenţa-Frumuşani

(Coordinatrices)

SANTÉ ET NUTRITION
DANS LES MÉDIAS ACTUELS
Editura ARS DOCENDI – Universitatea din Bucureşti
Editură cu profil academic şi cultural recunoscută de
CONSILIUL NAŢIONAL AL CERCETĂRII ŞTIINŢIFICE

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DTP: Ars Docendi

Descrierea CIP a Bibliotecii Naţionale a României


MARINESCU, VALENTINA
Santé et nutrition dans les médias actuels / coord.: Valentina Marinescu et Daniela Rovenţa-Frumuşani. -
Bucureşti : Ars Docendi, 2019
Conţine bibliografie
ISBN 978-606-998-084-2
I. Frumuşani, Daniela Rovenţa
612
613

Soutenu par l’Agence Universitaire de la Francophonie

©Autorii
@Universitatea din București pentru ediția 2019
Tipărit la Editura Ars Docendi
Sommaire

DANIELA ROVENȚA-FRUMUȘANI
Santé, nutrition, communication ………………..………………….………..……. 7

KILIEN STENGEL
Penser sa nourriture : sens, essence, valeurs et idéalisation …………..…….......... 19
VELISLAVA PETROVA
La nourriture en tant que circonstance, la nourriture en tant que situation ….....… 32
ANGELICA MARINESCU
Société hypertexte, médias et goût ……………………………………..………… 49
ALEXANDRA BARDAN, NATALIA VASILENDIUC
Une nostalgie pas comme les autres : conservation et marchandisation des
produits alimentaires de l’époque communiste ………………………..…………. 65
DAN PODARU
Symboles, santé et consommation ………………………………..………………. 83
ECATERINA BALICA
Sécurité alimentaire dans les zones urbaines roumaines. Couverture médiatique
de la qualité des aliments …………………………………………..……………... 93
ELENA CIOBANU
Approches de l’alimentation saine et des habitudes alimentaires de la population
de République de Moldavie ………………………………………..……………... 104
CĂTĂLINA CROITORU
Relation changement climatique – alimentation – santé humaine ……..…………. 119
MĂDĂLINA BĂLĂȘESCU
La peste porcine sur l’agenda des médias roumains. Étude de cas : Ziare.com ..… 134
ANDREI MIHAIL
Quatre heures par jour, tous les deux jours ………………………..……………… 146
ALINA CRISTINA PĂUN
Le rôle du patient informé dans la communication médicale …………………… 157
SILVIA BRANEA, CRÎNGUȚA PELEA
La promotion des régimes et des tendances alimentaires dans les médias
de Roumanie ……………………………………………………………….…….. 165
VALENTINA MARINESCU, SIMONA RODAT
Représentations de la nutrition dans les médias en Allemagne et en Roumanie.
Quelques éléments d'analyse comparative ……………………………..………… 177
Contributeurs ……………………………………………………………..……... 219
Relation changement climatique – alimentation – santé humaine
Cătălina Croitoru

Introduction

La plupart des scientifiques reconnaissent maintenant que les changements


climatiques auront de graves conséquences sur la santé humaine. Les
changements climatiques peuvent amplifier le phénomène d’îlots de chaleur
en milieu urbain, un phénomène qui a des impacts sur la santé, allant des
crampes de chaleur à la syncope de chaleur, et de l’épuisement par la chaleur
au coup de chaleur (Camirand et Gingras, 2011).
La corrélation entre le changement climatique, la sécurité alimentaire et
la santé humaine est critique, compte tenu de l'impact négatif du changement
climatique, qui menace la sécurité alimentaire et, par conséquent, la nutrition
et la santé de la population.
Les changements climatiques affectent l’environnement, la planète et les
humains qui l’habitent (Camirand et Gingras, 2011). Le changement
climatique est à l'origine des catastrophes naturelles et des problèmes
environnementaux, qui font en sorte qu'il est plus difficile de cultiver des
aliments. En même temps, l'agriculture est une source importante d'émissions
de gaz à effet de serre. Et comme la population mondiale augmente, les
sociétés doivent s’adapter aux impacts inévitables du changement climatique.
Les phénomènes météorologiques extrêmes devraient se multiplier du
fait du changement climatique. Ces événements ont un effet particulièrement
dévastateur dans les pays pauvres. Les deux catégories de phénomènes
climatiques extrêmes sont les suivantes :
• Les phénomènes simples tels que températures très basses ou très
élevées,
• Les phénomènes complexes : sécheresses, inondations, ouragans
(WHO, 2004).
L'un des principaux défis auxquels l'humanité est confrontée face aux
changements climatiques consiste à garantir l'accès des populations à une
nourriture saine, suffisante et nutritive à long terme. Même lorsque l’on se
réfère aux scénarios les plus optimistes de réduction des gaz à effet de serre,
les conséquences néfastes du changement climatique sur la sous-nutrition
seront inévitables et vont diminuer les efforts actuels déployés dans la lutte
contre la faim (WHO, 2004).
Il y a deux types d’effets potentiels du changement climatique sur la
sécurité alimentaire : les effets nutritionnels directs (modification de la quantité

119
d'aliments consommés et de la composition du régime alimentaire) et les
effets sur les moyens d'existence (réduction des possibilités d'emploi et coûts
d'une alimentation correcte). Le changement climatique peut avoir une
incidence sur ces deux dimensions (HLPE, 2012).
Les conséquences des effets nutritionnels directes sont la malnutrition et
la sous-alimentation. Ils peuvent être accentués par les effets du changement
climatique à tous les niveaux de la chaîne de valeur alimentaire (Fanzo,
McLaren, Davis, et Choufani, 2017).
Il est essentiel de comprendre les voies qui relient le changement
climatique et la nutrition pour le développement des interventions efficaces
permettant aux personnes d'avoir accès à des aliments sains, nutritifs et en
quantité suffisante (Fanzo et al., 2017).

Matériel et méthodes

L’étude bibliographique avait pour but de mettre en évidence les liens


bidirectionnels de la triade : phénomène de changement climatique –
alimentation / nutrition – santé humaine.
L'article présente l'analyse des problèmes majeurs du sujet d'étude,
publiés au cours des 20 dernières années. Des articles scientifiques, des
rapports, des guides ont été recherchés via le moteur de recherche Google, à
partir de 2000, en français et en anglais. L'étude était basée sur 34 sources de
littérature des auteurs du pays et des étrangers (France, Canada, Royaume-Uni,
États-Unis, Italie). Les références bibliographiques et les citations des articles
ont été inspectées manuellement pour garantir que tous les articles pertinents
ont été inclus. On a examiné les manuscrits liés au changement climatique, à
la santé et à la nourriture / l´agriculture.
Les principales sources de littérature ont inclu des informations présentées
par des organisations internationales telles que l'Organisation Météorologique
Mondiale, l'Organisation Mondiale de la Santé, le Groupe intergouvernemental
d'experts sur l'évolution du climat.

Résultats

Le changement climatique n’est pas un phénomène nouveau. Pourtant,


les modifications climatiques actuelles ne sont pas normales : elles sont très
rapides et de grande ampleur. En dehors des facteurs naturels de changement
climatique, comme les courants océaniques et les éruptions volcaniques, les
activités humaines sont en grande partie responsables de la modification du
climat de la Terre. L’augmentation des températures d’ici à 2100 aura des
conséquences sur l’évolution du climat sur tous les continents. Les inondations,
les pénuries d’eau, les cyclones seront plus fréquents. L’Asie et l’Afrique

120
seront les continents les plus touchés, leurs populations sont les plus
vulnérables, avec peu de moyens pour s’y adapter (UNICEF, 2014).

La composante du changement climatique


Les changements climatiques sont
Boîte 1. Termes clés sur le changement
déterminés par les modifications de
climatique
l’atmosphère qui résultent de sa
transformation chimique par les gaz à Changement climatique : variation
effet de serre (GES). Cette perturbation statistiquement significative de l’état
de l’équilibre atmosphérique s'exprime moyen du climat ou de sa variabilité,
par une augmentation des températures persistant pendant une période prolongée.
La CCNUCC définit les changements
moyennes sur Terre, modifiant ses climatiques comme « des changements
caractéristiques physiques, chimiques qui sont attribués directement ou
et biologiques (Camirand et Gingras, indirectement à une activité humaine
2011). altérant la composition de l’atmosphère
Par exemple, des hivers plus mondiale et qui viennent s’ajouter à la
variabilité naturelle du climat observée au
doux contribueront à réduire la cours de périodes comparables » (WHO,
morbidité et la mortalité hivernale 2004).
dans les pays tempérés et, dans les
Les gaz à effet de serre sont présents
régions chaudes, une augmentation naturellement dans l’atmosphère, comme
des températures pourrait réduire la le gaz carbonique (CO2), le méthane
viabilité des populations de (CH4) ou la vapeur d’eau (H2O). Ces gaz
moustiques, vecteurs de maladies retiennent une part de l’énergie solaire
(Warren et Lemmen, 2004 ; WHO, renvoyée vers l’espace par la Terre sous
forme de rayonnement infrarouge
2004). (Camirand et Gingras, 2011).
L’effet de serre est un phénomène
physique naturel. Présents dans l’atmosphère, certains gaz comme la vapeur
d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) retiennent une large
part de l’énergie solaire renvoyée vers l’espace par la Terre. Ils maintiennent
ainsi la température sur Terre à une moyenne d’environ 15°C, sinon la
température moyenne descendrait à -18°C, interdisant le développement de la
vie (ADEME, 2012). D’autres émissions de GES sont dues à la nourriture en
décomposition dans les décharges qui émettent du méthane – un gaz à effet
de serre environ 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (FAO,
2016).
La hausse des émissions de gaz à effet de serre entraîne une
augmentation de l'effet de serre. Ainsi, la chaleur est retenue à la surface de la
Terre, ce qui entraîne un réchauffement climatique (ADEME, 2018).
Depuis le début du 20e siècle, la température de la planète a augmenté
de 1,1°C. Cette augmentation est sans précédent (ADEME, 2018).
L’Organisation météorologique mondiale a signalé fin 2009 que la décennie
2000-2009 a été la plus chaude jamais enregistrée (ADEME, 2012).
121
Même si certains GES sont maintenant interdits ou réglementés, leur
longue durée de vie dans l’atmosphère rend leurs impacts sensibles pendant
encore de nombreuses années. Dans l’atmosphère, le temps qu'ils mettent à
disparaître varie énormément (ADEME, 2018 ; Camirand et Gingras, 2011).

Gaz à effet de serre Durée de séjour


Gaz carbonique (CO2) 100-200 ans
Méthane (CH4) 12 ans
Protoxyde d'azote (N2O) 115-20 ans
Halocarbures jusqu'à 50 000 ans
Table 1. Gaz à effet de serre et le duree de séjour

Les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines se sont
intensifiées depuis 1850, et la planète n’est pas capable de les équilibrer dans
le cycle du carbone, donc elles s’accumulent dans l’atmosphère.
Les activités humaines qui mènent à différents gaz à effet de serre sont :
 combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon) ou de la
déforestation et du retournement des sols, ce qui conduit à gaz
carbonique (CO2) ;
 l’usage d’engrais azotés en agriculture, le stockage, le traitement et
l’épandage des déjections animales, de la fermentation entérique des
ruminants (méthane) ;
 l’usage des certains engrais ou certains procédés chimiques produit du
protoxyde d’azote ;
 des gaz fluorés utilisés comme propulseurs, pour la fabrication de
composants électroniques ou demousses dans les climatiseurs.
(ADEME, 2018).
De 2015 à 2050, l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone
pourrait entraîner une croissance supplémentaire de 125,8 millions de cas
d'invalidité ajustés aux années de vie au niveau mondial (intervalle de
confiance : IC à 95% : 113,6±138,9), qui peut être attribué à une charge plus
élevée de maladies infectieuses, de diarrhée et d’anémie (Ebi et Ziska, 2018).
Le changement climatique a des effets importants sur l'homme, directs et
indirects. Beaucoup de ces effets sont déjà mesurables.
Les effets directs sont malnutrition et sous-alimentation, mortalité et
morbidité liés aux événements extrêmes (vagues de chaleur) (Drouet, 2019 ;
Warren et Lemmen, 2004). Le climat affecte la santé, en déterminant des
maladies non transmissibles, le stress thermique (Costello et al., 2009). En
outre, les personnes souffrant de maladies chroniques sont plus vulnérables
aux effets du climat (Fanzo et al., 2017).
Les impacts indirects potentiels du changement climatique sont des
maladies transmises par les rongeurs et d’autres vecteurs, accès à la

122
nourriture, disponibilité de l’eau, élévation du niveau des mers (Drouet, 2019 ;
Warren et Lemmen, 2004).
Les effets indirects du changement climatique se traduisent également
par la perte d'emplois et de moyens de subsistance ; migration ; interruption
des services de santé publique ; sécurité alimentaire (Costello et al., 2009) ;
production végétale ; nombre d'animaux ; modification de la prévalence des
parasites des cultures (UNDP, 2010 ; Wollenberg, Vermeulen, Girvetz,
Loboguerrero et Ramirez-Villegas, 2016). La sécheresse et la salinisation des
terres, du fait de leurs impacts sur l’agriculture, peuvent réduire les revenus
des populations (UNDP, 2010). Les impacts indirects du changement
climatique sur la santé humaine seront manifestés de manière
disproportionnée par les groupes les plus vulnérables, personnes déjà pauvres
et peuples autochtones (Costello et al., 2009 ; Ericksen et al., 2009 ; Ford,
2012 ; HLPE, 2012) mais cela peut affecter l'insécurité alimentaire, qui
touche même les pays les plus riches (HLPE, 2012).
Les effets sur la santé seront en fonction de la nature des changements
climatiques, de l’exposition à ces changements et de notre capacité à limiter
cette exposition (Warren et Lemmen, 2004).

La composante alimentaire
Les changements environnementaux globaux, y compris le changement
climatique résultant de l'augmentation des émissions anthropiques de gaz à
effet de serre, en ce qui concerne l’agriculture, pourraient avoir des impacts
autant négatifs que positifs (Bélanger et Bootsma, 2001). Parmi les effets
négatifs, sont cités l’augmentation des coûts de production en raison
notamment d’une demande accrue de traitements phytosanitaires ou la
diminution des rendements causée par des conditions de production plus
défavorables (gels tardifs, sécheresses, pluviométrie excessive, diminution
de la couverture neigeuse du sol en hiver). À l’inverse, les impacts positifs
possibles consistent en l’amélioration des conditions de croissance pour
certaines cultures, l’extension de certaines cultures à d’autres régions
grâce à la hausse des températures moyennes (Tamini, Clerson, Doyon et
Debailleul, 2015).
Les concentrations atmosphériques plus élevées de dioxyde de carbone
augmentent la croissance des cultures céréalières. En même temps, la
concentration en dioxyde de carbone diminue la valeur nutritionnelle des
cultures de base, notamment le riz et le blé, en réduisant la quantité des
protéines, des micronutriments et des vitamines B (Ebi et Ziska, 2018).
Les études d'impact sur le climat sont dominées de celles sur les
rendements des cultures, malgré les limites de la modélisation des cultures
climatiques, avec très peu d'attention accordée à plusieurs composantes des
systèmes de récolte et beaucoup moins aux autres dimensions de la sécurité
123
alimentaire. L'impact du changement climatique sur le rendement des
cultures peut déjà être détecté dans les données observées (Challinor et al.,
2014 ; Wollenberg et al., 2016).
Compte tenu des graves menaces en ce qui concerne la sécurité
alimentaire, l'attention devrait être portée sur un programme de recherche
orientée vers l'action dans lequel nous verrons des défis tels que : le
changement de culture de la recherche ; obtenir des portefeuilles d'options
pour les agriculteurs, les communautés et les pays ; assurance du fait que les
mesures d'adaptation sont pertinentes pour les plus vulnérables au changement
climatique; combinaison d'adaptation et de diminution, etc. (Challinor et al.,
2014 ; Wollenberg et al., 2016).
En général, une augmentation des températures moyennes et un
allongement de la saison de croissance des plantes devraient occasionner un
accroissement potentiel du rendement des cultures. De même, ces
modifications devraient rendre possible la production de cultures adaptées à
des températures plus élevées. À l’inverse, la protection hivernale qu’offre la
couverture neigeuse aux cultures pérennes pourrait être affectée par des
hivers plus doux et moins enneigés. De plus, des automnes plus doux
pourraient diminuer les conditions optimales à l’endurcissement et causer
plus de dommages aux plantes fourragères (Bélanger et Bootsma, 2001).
L’irrégularité des précipitations et des températures et les phénomènes
météorologiques extrêmes pourraient se traduire par une forte baisse des
rendements en ce qui concerne les principales cultures (maïs, blé, riz et
soja), d’ici la fin du siècle, avec des effets sur la sécurité alimentaire et les
prix des aliments (FAO, 2016). En même temps, les estimations de la
recherche laissent entendre que d’ici 2100, les rendements pourraient chuter
considérablement : de 20 à 45% pour le maïs, de 5 à 50% pour le blé, de 20 à
30% pour le riz, et de 30 à 60% pour le soja (FAO, 2016).
L'ampleur des effets du changement climatique sur les communautés, les
ménages et les individus dépend en grande partie de leur sensibilité et de leur
exposition à ces effets, qui varient en fonction des régions et des groupes de
population. Certaines régions souffriront plus que d'autres des changements
de moyenne et de répartition des températures, et au moins au début il est
même possible que les changements soient bénéfiques pour certaines régions.
Les effets se feront sentir de manière directe dans les zones rurales et de
manière indirecte dans les zones urbaines. Il y aura des hausses de prix, une
variabilité accrue. Certains groupes seront plus touchés que d'autres soit
parce que leurs revenus sont tributaires à la production agricole, soit parce
qu'ils en consacrent une plus grande part à la nourriture (HLPE, 2012).
De nouvelles conditions climatiques, provoquées par les changements
climatiques, bénéficieront les mauvaises herbes. Selon certaines études, les
mauvaises herbes auraient de meilleures capacités d’adaptation aux

124
modifications du climat que les cultures (Camirand et Gingras, 2011). Les
risques d’invasion par les insectes ravageurs pourraient augmenter et la
répartition des espèces végétales pourrait être modifiée (Camirand et
Gingras, 2011).
Nourrir la population mondiale croissante dans un climat changeant est
un défi majeur pour la société (Challinor et al., 2014). La FAO estime que la
production agricole (la culture, l’élevage, la pêche et l’aquaculture) devrait
progresser d’environ 60% d’ici 2050 pour nourrir une population mondiale
en constante augmentation (FAO, 2016).
À cause des températures plus
élevées en moyenne sur la saison, les Boîte 2. Termes clés sur la nourriture
cycles des végétaux sauvages et des La sécurité alimentaire fait référence à
plantes cultivées connaissent des la disponibilité des aliments et à la facilité
modifications (ADEME, 2012). Des d'accès de la population à ces derniers. La
sécurité alimentaire existe lorsque tous
demandes alimentaires croissantes les êtres humains ont, à tout moment, un
affectent l'environnement, parce que accès physique et économique à une
le système alimentaire, à son tour, nourriture suffisante, saine et nutritive leur
est une source d'émissions de gaz à permettant de satisfaire leurs besoins
effet de serre (Ericksen et al., 2009). énergétiques et leurs préférences
alimentaires pour mener une vie saine et
L’élevage est à l’origine de près des active. La sécurité alimentaire est
deux tiers des GES (gaz à effet de strictement limitée à la nourriture et
serre) d’origine agricole et de 78% intègre toutes les étapes de son circuit
des émissions de méthane agricoles. technique et économique, de la matière
Chaque année, dans le monde, les première au produit fini (Bahnarel et
al., 2019 ; FAO, IFAD, UNICEF, 2017 ;
pertes et gaspillages alimentaires HLPE, 2012).
génèrent 8% des émissions de GES
Sûreté alimentaire, composante de la
(FAO, 2016).
sécurité alimentaire, fournit une assurance
Le changement climatique peut de la manipulation (pendant le processus
entraver l'accès à la nourriture en technologique) dans des conditions
perturbant les moyens d'existence et d´hygiène des ingrédients alimentaires et
en exacerbant l'instabilité des prix des aliments du sol jusqu´au consommateur
des aliments de base (HLPE, 2012). afin qu´ils ne soient pas une source de
maladie pour l´organisme, et, en outre,
Certaines terres agricoles côtières ne empêche l´apparition de maladies. La
seront plus cultivables, du fait de la sécurité alimentaire est la protection des
salinisation liée à la montée du niveau aliments contre la contamination physique,
des océans (ADEME, 2018). chimique et / ou biologique (Bahnarel et
Le changement climatique influe al., 2019).
sur l'utilisation des aliments principalement sous deux aspects : la
sécurité alimentaire et la sûreté alimentaire (via la chaîne d'approvisionnement)
et l'impact sur la santé.
L'un des principaux défis du 21ème siècle est de réduire les risques pour
la sécurité alimentaire suite au changement climatique (Wollenberg et al.,

125
2016). La sécurité alimentaire est influencée par de nombreux facteurs,
notamment la demande croissante, la dégradation des sols, la nécessité de
réduire les émissions de gaz à effet de serre et la concurrence croissante
pour des terres et de l'eau provenant d'utilisations non alimentaires (Challinor
et al., 2014).
Les études sur l'impact du changement climatique sur la sécurité
alimentaire se concentrent sur un seul déterminant de la sécurité alimentaire
future : quantité de production. Cependant, le changement climatique aura un
impact sur toutes les dimensions de la sécurité alimentaire : disponibilité, accès,
utilisation, stabilité et aura un impact sur l'ensemble du système alimentaire
(Bahnarel et al., 2019 ; HLPE, 2012 ; Vermeulen, Campbell et Ingram, 2012).
Pour la première fois dans l'histoire du Groupe intergouvernemental d’experts
sur l’évolution du climat (GIEC), les appels antérieurs pour l'analyse des
résultats en matière de sécurité alimentaire en relation avec le changement
climatique en ce qui concerne l'ensemble du système alimentaire ont été
développés dans le rapport 2014 du GIEC (Porter et al., 2014). Dans ce
rapport, une approche des systèmes alimentaires a été présentée pour
comprendre les impacts du changement climatique et les options d’adaptation
pour la sécurité alimentaire. Cependant, même ce rapport reste axé sur la
production. Le changement climatique aura de graves conséquences sur la
sécurité alimentaire, en particulier pour les groupes les plus vulnérables
(Ericksen et al., 2009). Avant toute chose, le changement climatique accroît
la vulnérabilité à l'insécurité alimentaire en raison de ses effets sur les
cultures, le bétail et la productivité des systèmes agricoles. L'évolution des
températures et des précipitations et l'accroissement de l'instabilité modifient
les niveaux moyens et la variabilité de la production alimentaire, qui
influencent à leur tour les revenus des producteurs et le coût des denrées
alimentaires pour les acheteurs nets dans les zones rurales et pour les
consommateurs dans les zones urbaines (FAO, 2016 ; HLPE, 2012).
Les activités de pêche sont directement impactées en raison de
modification des écosystèmes marins. La répartition des espèces de poissons
est en train de changer, par exemple : l'arrivée en mer du Nord d'espèces
habituellement rencontrées dans des eaux plus chaudes (sardine, anchois,
etc.) ; les espèces de poissons vivant dans les eaux froides (aiglefin, cabillaud,
flétan, etc.) migrent vers le nord. Les déplacements des espèces marines
perturbent les populations locales : les nouveaux arrivés occupent leur
habitat et utilisent un certain nombre de leurs ressources alimentaires
(ADEME, 2018).
En général, le changement climatique peut réduire la sécurité alimentaire
en raison des taux élevés de croissance microbienne à des températures
élevées, en particulier dans les fruits et légumes frais et dans les chaînes

126
d'approvisionnement (Hammond et al., 2015 ; Liu, Hofstra et Franz, 2013 ;
Marques, Nunes, Moore et Strom, 2010).
Le changement climatique menace également la stabilité des prix des
denrées alimentaires (FAO, 2016).
La résilience face au changement climatique comporte différentes
dimensions, selon que l'attention se porte sur les végétaux et les animaux
(dans le contexte des systèmes agricoles) ou sur les individus, les
communautés, les ménages, les pays. Chaque plante et chaque animal
présentent des vulnérabilités relativement bien définies face au changement
climatique. On peut améliorer la résilience des systèmes agricoles en
modifiant les dates de mise en terre et le panachage de variétés ou d'espèces.
La résilience du peuple dépend des ressources sociales, financières,
physiques (HLPE, 2012).
Alors que des changements lents, tels que l'augmentation des
températures et du niveau de la mer, aura des effets importants dans les
décennies à venir, les agriculteurs doivent déjà faire face au changement
climatique et à la fréquence et à l'intensité des phénomènes météorologiques
extrêmes qui rendent l'agriculture plus risquée (Field et al., 2012).

La composante santé
Les Groupe intergouvernemental
d’experts sur l’évolution du climat Boîte 3. Termes clés sur la santé
précise que les expositions liées aux Malnutrition résulte d'une mauvaise
changements climatiques affecteront alimentation ou d'un manque de
nourriture. Cela se produit lorsque l'apport
probablement la santé de millions de en nutriments ou en énergie est trop
personnes et, en particulier, celles qui élevé, trop faible ou mal équilibré
ont une faible capacite d´adaptation, (Bahnarel et al., 2019).
par le biais : La sous-nutrition est l’une des deux
- de la malnutrition aggravée ; formes de malnutrition, définie par un
- de l´augmentation du nombre de apport nutritionnel insuffisant (ACF, s.d.).
décès, d´accidents, de maladies dus
aux canicules, sècheresses, inondations, incendies ;
- des maladies diarrhéiques chroniques ;
- de la modification de la répartition spatiale de certains vecteurs de
maladies infectieuses (Edenhofer et al., 2014 ; UNDP, 2010).
Un rapport de l'Organisation mondiale de la santé, sur les risques de
décès liés au changement climatique entre 2030 et 2050, avait intégré
plusieurs analyses quantifiées de la mortalité liée au climat, à cause de la
chaleur, des inondations côtières, des maladies diarrhéiques, de la dengue, du
paludisme et de la dénutrition. Dans ce rapport est spécifié que les plus
importants effets sur la santé sont causés par la chaleur (95.000 décès) et la
dénutrition (85.000 décès) (Moisdon, 2016).
127
Les effets négatifs des changements climatiques sont une réalité
quotidienne : durant les décennies précédentes, le nombre de catastrophes liées
au climat (sècheresses, inondations, cyclones, etc.) ont doublé en comparaison
aux années 1990. Des études montrent que, à la fois à court et long terme, ces
catastrophes sont l’une des causes principales de l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle (IPCC, 2007).
Plusieurs organismes des Nations Unies constatent que le nombre des
personnes souffrant de malnutrition est en augmentation et l’une des raisons
de cette hausse est la croissance « spectaculaire » des événements climatiques
(Cochez, 2018).
Actuellement, 842 millions de personnes dans le monde souffrent encore
de faim et 180 millions d’enfants sont victimes de malnutrition (FAO ;
IFAD ; WFP, 2013). Cette situation ne fera qu’empirer, compte tenu du fait
que tous les effets des changements climatiques observés jusque-là ont
tendance à s’accélérer. Les projections les plus optimistes (+2°C à la surface
du globe) prévoient que le taux de sous-alimentation en Afrique augmentera
de 25% à 90% d’ici à 2050 (Lloyd, Kovats et Chalabi, 2011). Cette situation
traduit un paradoxe insupportable : ceux qui contribuent le moins au
réchauffement climatique sont ceux qui en souffrent le plus (ACF, s.d.).
Les effets du changement climatique plus fréquents, plus extrêmes et
imprévisibles (températures élevées, variations des régimes pluviométriques,
augmentation du niveau de la mer, des évènements climatiques) augmentent
le risque de crise alimentaire en exacerbant les déterminants de la sous-
nutrition qui sont : la sécurité alimentaire, l’eau, la santé et pratiques de soins,
l’hygiène et l’assainissement (Tirado et al., 2013).
Entre 2030 et 2050, les changements climatiques devraient générer près
de 300.000 décès supplémentaires par an ; en accroissant la sous-alimentation
et la malnutrition des enfants ; les diarrhées ; les maladies transmises par des
insectes ; les stress liés à la chaleur et autres (Drouet, 2019).
Marco Springmann, de l'Université d'Oxford (Royaume-Uni) souligne que
même des baisses modestes de la quantité de nourriture disponible par
personne pourraient conduire à des changements dans le contenu énergétique
et la composition des régimes alimentaires, et que ces changements auront
des conséquences importantes pour la santé (Moisdon, 2016).
La vulnérabilité de la population au changement climatique est différente
et dépend de nombreux facteurs. La variable d'exposition, qui comprend les
tendances climatiques, les conditions météorologiques et la variabilité du
climat, pose des difficultés. Il n’y a pas de groupe « non exposé » pour servir
de point de comparaison. Des populations entières doivent être comparées et
doivent tenir compte des différences intercommunautaires de vulnérabilité.
La très forte vague de chaleur d'une région particulière ne cause pas, par
exemple, le même nombre de morts dans toutes les parties de cette région /

128
ville à cause de facteurs comme la qualité des habitations et la cohésion de la
communauté (WHO, 2004).
Le changement climatique alourdit le fardeau énorme de la sous-nutrition
et de la malnutrition. Ils affectent la sécurité alimentaire et nutritionnelle et
sapent les efforts actuels pour réduire la faim et promouvoir la nutrition
(Tirado et al., 2013). Le changement climatique augmente la prévalence de la
sous-nutrition à travers ses effets sur la santé. Selon la série du Lancet sur la
malnutrition maternelle et infantile (Costello et al., 2009), le changement
climatique est la plus grande menace sanitaire mondiale du 21e siècle, et
contribue déjà à la charge mondiale de morbidité et de décès prématurés. Le
changement climatique alourdit la charge de travail en particulier pour les
femmes, ce qui diminue leurs capacités à fournir des soins appropriés aux
nourrissons et aux jeunes enfants, qui représente une des causes majeures de la
sous-nutrition (ACF, s.d.). Les conséquences à court terme de la sous-nutrition
maternelle et infantile sont : la mortalité, la morbidité, handicap ; et à long
terme sont : la taille de l'adulte, la capacité intellectuelle, l’aptitude à procréer,
les maladies cardiovasculaires et métaboliques (ACF, s.d.).
Parmi les 800 millions de personnes victimes de sous-alimentation
chronique dans le monde, beaucoup sont des petits agriculteurs, des pêcheurs
ou encore des éleveurs. Ce sont également les premières victimes de la
hausse des températures et des catastrophes climatiques dont la fréquence et
l’intensité ne cessent d’augmenter, exacerbées par le réchauffement de la
planète. Sans une action visant à renforcer la résilience, il sera difficile pour
une grande partie des populations les plus pauvres et les plus vulnérables, de
produire des aliments et de générer des revenus suffisants pour nourrir leurs
familles (FAO, 2016).
La sous-nutrition sape, à son tour, la résistance au changement climatique
et les stratégies d'adaptation pour les populations vulnérables (Tirado et al.,
2013).
La multiplication des épisodes de fortes précipitations et l’élévation des
températures pourraient accroître la prolifération d’algues toxiques en milieu
marin. Les populations denses d’algues toxiques peuvent contaminer les
crustacés et les mollusques, et ainsi créer pour les humains qui les consomment
un risque d’empoisonnement par les phytotoxines paralysantes (Warren et
Lemmen, 2004).
Le nombre de cas d’intoxication alimentaire par des aliments importés
contaminés pourrait augmenter, étant donné que la hausse de la température
de l’air favorise la multiplication des microbes (Warren et Lemmen, 2004).
L´implémentation des stratégies de remise des émissions de gaz à effet
de serre pourrait éviter jusqu'à 48,2% (IC à 95%, 47,8±48,5) du fardeau de la
santé par rapport aux interventions de santé publique traditionnelles qui
pourraient éviter environ 26,6% (IC 95% 23,8±29,6) (Ebi et Ziska, 2018).

129
Quelques chiffres et faits (FAO, 2016)

Le changement climatique affecte, en particulier, les populations pauvres


les plus démunies. À l’échelle mondiale, la survie de plus de 70% des
populations les plus démunies repose sur l’agriculture et les ressources
naturelles.
Le monde veut réaliser l´objectif « faim zéro » d´ici à 2030. Lutter contre
le changement climatique est crucial pour poursuivre la lutte contre la faim et
parvenir à cet objectif.
La FAO estime que la production agricole (la culture, l’élevage, la
pêche) devrait progresser d’environ 60% d’ici 2050 pour nourrir une
population mondiale en constante augmentation.
Dans le pays en développement, environ 25% des impacts économiques
dus aux catastrophes liées au climat sont attribués aux secteurs de l´agriculture,
de l´élevage, des forêts, de la pêche.
L’élevage est à l’origine de près des deux tiers des gaz à effet de serre et
de 78% des émissions de méthane d’origine agricole.
Chaque année dans le monde, les pertes et gaspillages alimentaires
génèrent 8% des émissions de GES.
Plus d’un tiers de la production alimentaire mondiale est gaspillée ou
perdue, pour un coût mondial d’environ 2.600 billions de dollars par an.
Les émissions mondiales de gaz dues au gaspillage alimentaire sont
presque égales à celles provoquées par le transport routier.
Les rendements agricoles pourraient être en train de diminuer et des
baisses de 10-25% pourraient devenir chose courante d’ici 2050.
D’ici 2050, les captures de la plupart des espèces de poisson devraient
diminuer dans les pays tropicaux où les moyens d´existence reposent
essentiellement sur le secteur de la pêche.
La déforestation et la dégradation des forêts sont responsables d’environ
10% des émissions mondiales de GES.
Le changement climatique pourrait propager les maladies d’origine
alimentaire d’une région à une autre, ce qui constituerait une menace pour la
santé publique.

Conclusions

Des actions d'adaptation visant à réduire le risque de changement


climatique sur la nutrition et la santé humaine sont urgentes. La vitesse,
l'ampleur et les conséquences des changements environnementaux provoqués
par l'homme dépassent l'expérience humaine antérieure et donc la science a
une responsabilité renouvelée d'appuyer l'élaboration de politiques sur les
systèmes alimentaires.

130
Des évaluations régulières de la façon dont les tendances climatiques
affectent la production alimentaire au niveau mondial peuvent fournir des
informations utiles aux scientifiques et aux décideurs. La réduction des risques
liés au changement climatique pour la sécurité alimentaire est l'un des défis
majeurs du 21ème siècle.

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