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SÉQUENCE 6 – LA PREMIÈRE RENCONTRE

Entrée du programme – Dire l’amour.

Problématique – Comment la littérature met-elle en avant l’importance de la première rencontre ?

Objectif – Lire des textes autour de la scène de rencontre.

Compétences – Étudier des textes littéraires.


Travailler des supports imagés.

Séance 1 – Le bal. Faite le mardi 21 avril.


Support : Série de tableaux / affiches ou photographies de film (HDA)
Objectif : Découvrir des représentations artistiques de la scène de bal.

Séance 2 – Le souvenir de la rencontre. A faire le mercredi 22 avril


Support : Sylvie – Gérard de Nerval
Objectif : Lire le récit d’une scène de bal, narrée à la première personne.

Séance 3 – Le coup de foudre. A faire le jeudi 23 avril


Support : L’Écume des jours – Boris Vian
Objectif : Comprendre les sentiments bouleversants le personnage.

Séance 4 – Outil de la langue. A faire le vendredi 24 avril


Support : Leçon à compléter et activités
Objectif : Maîtriser la formation préfixale.

Évaluation intermédiaire – Dictées à corriger. A rendre le lundi 27 avril

Séance 5 – L’amour en vue. A faire le mardi 28 avril


Support : La Princesse de Clèves – Mme de La Fayette
Objectif : Lire une scène de rencontre fondée sur le motif du regard.

Séance 6 – Les fonctions de l’incipit A faire le mercredi 29 avril


Support : Leçon à compléter et à apprendre.
Objectif : Revoir la notion d’incipit pour aborder la prochaine séance.

Séance 7 – Premier regard, première impression. A faire le jeudi 30 avril


Support : Aurélien – Aragon
Objectifs : Lire une scène de rencontre décevante. Identifier les caractéristiques d’un incipit de roman.

Séance 8 – Juger c’est aussi blesser. A faire le lundi 4 mai


Support : Fiche d’activité : page Facebook et messagerie Snapchat d’Aurélien.
Objectifs : Analyser un cas de cyber-harcèlement. Mener une réflexion sur l’usage des réseaux sociaux.

Bilan séquence à recopier ( à la fin des corrections) A faire le mardi 5 mai

Évaluation finale – Étude de texte, Cendrillon – Charles Perrault A rendre le jeudi 7 mai.
Séance 1 – Le bal. Faite le mardi 21 avril.
Support : Série de tableaux / affiches ou photographies de film (HDA)
Objectif : Découvrir des représentations artistiques de la scène de bal.

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Séance 2 – Le souvenir de la rencontre. A faire le mercredi 22 avril
Support : Sylvie – Gérard de Nerval
Objectif : Lire le récit d’une scène de bal, narrée à la première personne.

Le narrateur se souvient d’Adrienne, qu’il a rencontrée un soir lors d’une fête.

À peine avais-je remarqué, dans la ronde où nous dansions, une blonde, grande et belle, qu’on appelait
Adrienne. Tout d’un coup, suivant les règles de la danse, Adrienne se trouva placée seule avec moi au
milieu du cercle. Nos tailles étaient pareilles. On nous dit de nous embrasser, et la danse et le chœur
tournaient plus vivement que jamais. En lui donnant ce baiser, je ne pus m’empêcher de lui presser la
main. Les longs anneaux roulés de ses cheveux d’or effleuraient mes joues. De ce moment, un trouble
inconnu s’empara de moi. — La belle devait chanter pour avoir le droit de rentrer dans la danse. On s’assit
autour d’elle, et aussitôt, d’une voix fraîche et pénétrante, légèrement voilée, comme celle des filles de ce
pays brumeux, elle chanta une de ces anciennes romances1 pleines de mélancolie et d’amour, qui racontent
toujours les malheurs d’une princesse enfermée dans sa tour par la volonté d’un père qui la punit d’avoir
aimé. La mélodie se terminait à chaque stance2 par ces trilles3 chevrotants4 que font valoir si bien les voix
jeunes, quand elles imitent par un frisson modulé la voix tremblante des aïeules5.
À mesure qu’elle chantait, l’ombre descendait des grands arbres, et le clair de lune naissant tombait sur
elle seule, isolée de notre cercle attentif. — Elle se tut, et personne n’osa rompre le silence. La pelouse
était couverte de faibles vapeurs condensées, qui déroulaient leurs blancs flocons sur les pointes des
herbes. Nous pensions être en paradis.
Gérard de NERVAL, Sylvie, 1853
1.Romances : poèmes d’inspiration populaire évoquant l’amour et pouvant être mis en musique.
2.Stance : poème lyrique formé de strophes de même structure.
3.Trilles : répétition rapide de deux notes.
4.Chevrotants : dont les sons ressemblent au bêlement d’une chèvre.
5. Aïeules : grand-mères.

Consigne : Lisez bien attentivement le texte puis, sur votre feuille de classeur, illustrez la scène.

Question n°1 - Qui sont les personnages présents ?

Question n°2 - Dans quelle position les avez-vous représentés ?

Question n°3 - Que sont-ils en train de faire ?

Question n°4 - A quoi ressemble Adrienne ? Justifiez votre réponse.


Séance 3 – Le coup de foudre A faire le jeudi 23 avril
Support : L’Écume des jours – Boris Vian
Objectif : Comprendre les sentiments bouleversants le personnage.

L’Ecume des jours raconte l’histoire d’amour de Colin et Chloé. Ils se rencontrent à l’occasion d’une fête
organisée chez une amis commune, Isis, qui va les présenter. Après une première entrevue ratée, Colin
revient vers Chloé.

— Alise… geignit Colin, en l'enlaçant et en frottant sa joue contre les cheveux d'Alise.
— Quoi, mon vieux Colin ?
— Zut… Zut… et Bran !… Peste diable bouffre. Vous voyez cette fille là ?…
— Chloé ?…
— Vous la connaissez ?… dit Colin. Je lui ai dit une stupidité, et c'est pour ça que je m'en allais.
Il n'ajouta pas qu'à l'intérieur du thorax, ça lui faisait comme une musique militaire allemande, où l'on
n'entend que la grosse caisse.
— ‘est-ce pas qu'elle est jolie ? demanda Alise.
Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l'air heureux et sa robe n'y était pour rien.
— Je n'oserai pas, dit Colin.
Et puis, il lâcha Alise et alla inviter Chloé. Elle le regarda. Elle riait et mit la main droite sur son épaule. Il
sentait ses doigts frais sur son cou. Il réduisit l'écartement de leurs deux corps par le moyen d'un
raccourcissement du biceps droit, transmis du cerveau, le long d'une paire de nerfs crâniens choisis
judicieusement.
Chloé le regarda encore. Elle avait les yeux bleus. Elle agita la tête pour repousser en arrière ses cheveux
frisés et brillants, et appliqua, d'un geste ferme et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin.
Il se fit un abondant silence à l'entour, et la majeure partie du reste du monde se mit à compter pour du
beurre.
 
BORIS VIAN, L'Ecume des jours (1946)

Question n°1 – Définissez la notion de « coup de foudre » au sens propre et au sens figuré.
Pourquoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un coup de foudre ?

Question n°2 – Que sait-on sur Chloé ? Et sur Colin ?

Question n°3 - Les réactions des personnages sont-elles étonnantes ? Justifiez votre réponse.

Question n°4 – Que pouvez-vous dire de la façon d’écrire de Boris Vian ?

Question n°5 – Comparez la dernière phrase de ce texte avec celle du texte précédent. Que remarquez-
vous ?
Séance 4 – Outil de la langue. A faire le vendredi 24 avril
Support : Leçon à compléter et activités
Objectif : Maîtriser la formation préfixale.

MÉMO | La formation des mots par dérivation : les préfixes

On dit que les mots sont construits par __________________________ lorsqu’on


ajoute à un _______________________________, élément minimal qui contient le sens principal
du mot, des _________________________ et des _________________________. La dérivation permet
de construire des mots nouveaux.

On appelle __________________________ l’élément qui vient se placer devant un mot (à sa gauche).


Le préfixe précède le ______________________. Il ne change pas la nature grammaticale du
mot, mais sa signification.
Les préfixes présentent des sens variés. Exemple : exporter – importer – déporter sont trois verbes dont
le radical est porter. L’ajout d’un préfixe modifie le sens de ces verbes, mais ne change pas leur nature
grammaticale : ces trois mots restent des verbes, quel que soit leur préfixe.

Le préfixe peut être d’origine latine ou grecque. Voici les plus fréquents :

Préfixes d’origine latineSens du préfixe Exemples


ad-, a-, ac-, al-, ap-, as-, at- vers, passage advenir – accéder – apprendre – asseoir – attirer
anté- avant, devant antécédent
con-, co-, col-, com-, cor- avec concentrer – coopérer – collaborer – composer –
correspondre
contra-, contr-, contre- contre, opposition contravention – contredire
dé-, dés-, dis- idée de négation, de défaire – désactiver – disjoindre
destruction
ex-, extra- dehors, au-delà exporter – extraterrestre
in-, il-, im-, ir- contraire infini – illégal – impossible – irréel
in-, intra-, en-, em-, im- dans, à l’intérieur intérieur – intranet – engager – emménager –
importer
per- à travers perforer
pré-, pro- avant, devant précéder – préfixe – procession
post- après, derrière postérieur
re-, ré-, r- répétition redire – refaire – rappeler
retour en arrière revenir
rétro- en arrière rétrograder
sub-, sou-, sus- sous submerger – souterrain – suspendre
super-, supra-, sur- sur, au-dessus superposer – supranational – surélever –
surmonter
trans-, tra- à travers, au-delà transmettre – traverser – transatlantique –
transférer
ultra- au-delà ultranationaliste – ultralibéral

Préfixes Sens du préfixe Exemples


d’origine grecque
a-, an- privation, négation aphone – analphabète – apatride
anti- contre antivol – anticonstitutionnel – antibruit – antigel
dia- à travers diamètre
hypo- en dessous, sous hypoglycémie – hypotension – hypoténuse
hyper- au-dessus, sur hypermarché – hypertension
juxta- près de juxtaposer
para- à côté, parallèle – paratexte
contre parapluie
syn-, sym- avec synthèse – sympathie

Règle d’orthographe : les préfixes se modifient souvent au contact du radical.


Le doublement des consonnes l, m, p, r, t : illisible, emmener, apporter, irréel, attirer.
La présence d’un m devant b et p : embarquer, emporter, comporter.

ACTIVITÉ N°1. IDENTIFIER & EXPLIQUER

 Quel préfixe repères-tu dans cette liste de mots ? Quel est le sens de ce préfixe ?
indélicat – incroyable – inégal – inapproprié – inespéré – incrédule.

 Que devient le préfixe repéré dans la question 1 dans les mots suivants ?
irrespirable – illisible – irrégulier – impossible – imparfait – immoral – illégal – illégitime – irréparable

ACTIVITÉ N°2. MANIPULER

Au brouillon, recopie les mots suivants en entourant leur préfixe.


Pour chaque série, indique quel est le sens du préfixe identifié.
• SÉRIE 1 : illogique, illisible, immodéré, indéfini, immuable, irraisonnable
• SÉRIE 2 : rajeunir, refaire, recommencer, réaffirmer, rappeler
• SÉRIE 3 : antidote, antisystème, antivirus, antipathie, antisocial

En t’appuyant sur le sens du préfixe, explique le sens de ces mots au brouillon.

ACTIVITÉ N°3. FORMER


À partir des mots ci-dessous, forme des mots en employant un de ces préfixes pour chaque série  : dé-
(dés-, dis-), re- (ré-), in- (im-).

• SÉRIE 1 : fermer – trouver – pousser – lancer – tirer


• SÉRIE 2 : montage – blocage – habiller – agréger – qualifier
• SÉRIE 3 : calculable – possible – pensable – concevable
Évaluation intermédiaire – Dictées à corriger. A rendre le lundi 27 avril

Dictée n°1 :

Ils nageait côte à côte, lui plus blanc de peau, la tête noir et ronde sous ces cheveux mouillées, elle brûlé

comme une blonde, coiffé d’un foular bleu. Le bain quotidien, joie silencieuse et complète, rendais a leur

âge difficile la paix est l’enfance, toute deux en périle. Vinca se couchea sur le flos, souffla de l’eau en l’aire

comme un petit phoque. Le foular tordu découvrait ces oreilles rose et délicate, que les cheveux habritaie

pendant le jour.

Dictée n°2 :

Je pense que Colin a eût un comportemen iraisonable car il aurait du s’excusé auprè de Chloé plutot que de

senfuir. S’il n’avais pas recommencer à lui parler alors ils n’aurait jamais eût de deuxièmes rendez-vous

probablement.

Dictée n°3 :

Il et necessaire de ce rappeler l’importante du travaille scolaire. C’est une valeure imuable et il es inpensable

d’arrêté d’étudiée chez soit. Il est temp de reccomencer à prendre de bonne habitude afin de progresser : il

faut retrouvé gout a la lecture afin d’aprendre, réaprendre et ce divertir.


Séance 5 – L’amour en vue. A faire le mardi 28 avril
Support : La Princesse de Clèves – Mme de La Fayette
Objectif : Lire une scène de rencontre fondée sur le motif du regard.

En l’honneur des fiançailles de la fille du roi Henri II, la princesse de Clèves se rend à un bal organisé au
palais du Louvre. Elle y fait la rencontre du duc de Nemours.

Elle avait ouï (1) parler de ce prince à tout le monde comme de ce qu’il y avait de mieux fait et de plus
agréable à la cour ; et surtout Mme la dauphine (2) le lui avait dépeint d’une sorte, et lui en avait parlé tant
de fois, qu’elle lui avait donné de la curiosité, et même de l’impatience de le voir. Elle passa tout le jour des
fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre (3).
Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure ; le bal commença et, comme elle dansait avec M. de
Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu’un qui entrait et à qui on
faisait place. Mme de Clèves acheva de danser et, pendant qu’elle cherchait des yeux quelqu’un qu’elle avait
dessein (4) de prendre, le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. Elle se tourna et vit un homme qu’elle crut
d’abord (5) ne pouvoir être que M. de Nemours, qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l’on
dansait. Ce prince était fait d’une sorte qu’il était difficile de n’être pas surpris de le voir quand on ne l’avait
jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu’il avait pris de se parer augmentait encore l’air brillant qui était
dans sa personne ; mais il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un
grand étonnement. M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté que, lorsqu’il fut proche d’elle, et
qu’elle lui fit la révérence, il ne put s’empêcher de donner des marques de son admiration. Quand ils
commencèrent à danser, il s’éleva dans la salle un murmure de louanges. Le roi et les reines se souvinrent
qu’ils ne s’étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se
connaître.
Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678
1. Ouï : entendu.
2. Dauphin / dauphine : titre porté par l’héritier / l’héritière de la couronne.
3. Louvre : avant de devenir un célèbre musée, le Louvre était le palais des rois de France.
4. Avait dessein : avait l’intention de…
5. D’abord : aussitôt.

Question n°1 - À quel évènement participent les protagonistes mentionnés dans l’extrait ? À quel occasion
cet évènement est-il organisé ?

Question n°2 - Observez la toute première ligne de l’extrait : « Mme de Clèves avait ouï parler de ce prince
à tout le « monde ». Quel personnage est désigné par le groupe nominal « ce prince » ?

Question n°3 - Le duc de Nemours est-il nommé immédiatement dans le texte ? Quel est l’effet produit ?

Question n°4 - Comment le duc de Nemours est-il décrit dans les premières lignes de l’extrait ?

Question n°5 - Quelle(s) impression(s) le duc de Nemours produit-il sur la Princesse de Clèves ?

Question n°6 - Qu’en est-il de la description de Madame de Clèves ? Quels indices le texte nous donne-t-il
sur son apparence ?

Question n°7 - Observe la phrase suivante : « Elle se tourna et vit un homme qu’elle crut d'abord ne
pouvoir être que M. de Nemours ». Quelle sensation permet à Madame de Clèves d’identifier M. de
Nemours ?

Question n°8 - Relève le champ lexical de la vision. Quelle conclusion peux-tu en tirer ?
Séance 6 – Les fonctions de l’incipit A faire le mercredi 29 avril
Support : Leçon à compléter et à apprendre.
Objectif : Revoir la notion d’incipit pour aborder la prochaine séance.

MÉMO : les fonctions de l’incipit

Le mot « incipit » vient du latin incipere qui signifie _______________________.


Il désigne le début d’un ouvrage, en particulier d’un roman ou d’un conte.
De longueur variable, il peut ne durer que quelques phrases, mais peut aussi concerner plusieurs pages.
Un incipit répond généralement à plusieurs fonctions :

_____________________________ : l’incipit attire la curiosité du lecteur afin que ce dernier poursuive


sa lecture.
Exemple : la première phrase du roman Aurélien d’Aragon est pour le moins surprenante. Elle frappe
immédiatement l’attention du lecteur.

_____________________________ : l’incipit livre au lecteur certaines informations utiles à la


compréhension de la suite du récit (lieu(x), temps, personnage(s), etc.). I
l peut aussi laisser des zones d’ombre que la suite du livre contribuera en partie à éclairer.
Exemple : l’incipit d’Aurélien se concentre sur les personnages, sur la perception de Bérénice par Aurélien.
Le lecteur n’a pas encore connaissance du lieu, ni de l’époque à laquelle se déroule leur rencontre.

_____________________________________ : l’incipit permet au lecteur d’entrer dans l’histoire en


présentant un événement important ou une scène secondaire qui éclairera certains aspects de l’intrigue.
Exemple : la rencontre entre Aurélien et Bérénice est un évènement majeur à l’échelle du roman.
Elle marque le début d’une relation complexe entre les deux personnages.

______________________________________ : l’incipit a une valeur d’annonce. Il programme (= prépare)


la suite du récit. Il définit le genre du texte et les choix de narration.
Exemple : le lecteur sait qu’il lit un conte par la formule « il était une fois ».

 L’incipit est fondamental. Il conditionne la suite de la lecture puisqu’il en livre certaines clés.
Séance 7 – Premier regard, première impression. A faire le jeudi 30 avril
Support : Aurélien – Aragon
Objectifs : Lire une scène de rencontre décevante. Identifier les caractéristiques d’un incipit de roman.

La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin.
Il n’aima pas comment elle était habillée. Une étoffe 1 qu’il n’aurait pas choisie. Il avait des idées sur les
étoffes. Une étoffe qu’il avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui portait un
nom de princesse d’Orient sans avoir l’air de se considérer dans l’obligation d’avoir du goût. Ses cheveux
étaient ternes ce jour-là, mal tenus. Les cheveux coupés, ça demande des soins constants. Aurélien n’aurait
pas pu dire si elle était blonde ou brune. Il l’avait mal regardée. Il lui en demeurait une impression vague,
générale, d’ennui et d’irritation. Il se demanda même pourquoi. C’était disproportionné. Plutôt petite, pâle,
je crois… Qu’elle se fût appelée Jeanne ou Marie, il n’y aurait pas repensé, après coup. Mais Bérénice.
Drôle de superstition. Voilà bien ce qui l’irritait.
Louis ARAGON, Aurélien, 1944

« La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. »

Au brouillon, imaginez en quelques lignes le portrait de Bérénice. Vous décrirez ce personnage


physiquement et moralement, à l’aide de verbes à l’imparfait.

Question n°1 – Pourquoi cette première phrase est-elle étonnante ? Correspond-elle à un début classique
d’incipit ? Justifiez votre réponse.

Question n°2 – Le narrateur-personnage propose-t-il un portrait mélioratif ou péjoratif de Bérénice ?


Relevez les termes qui vous permettent de répondre.

Question n°3 – Quel commentaire fait-il sur son prénom ?


Expliquez cette phrase : « Qu’elle se fût appelée Jeanne ou Marie, il n’y aurait pas repensé, après coup.
Mais Bérénice. »

Question n°4 – Que ressent-il en la voyant ? Citez le texte.

Question n°5 – Que pensez-vous de l’attitude du narrateur-personnage ?


Séance 8 - Juger c’est aussi blesser. A faire le lundi 4 mai
Support : Fiche d’activité : page Facebook et messagerie Snapchat d’Aurélien. Vidéo FranceTV.
Objectifs: Analyser un cas de cyber-harcèlement. Mener une réflexion sur l’usage des réseaux sociaux.

Consigne : Au brouillon, tu répondras aux questions suivantes à l’aide des publications Facebook et Snapchat
 figurant sur cette fiche.

Question n°1 - Observe les publications mises en ligne par Aurélien sur sa page Facebook et sur sa
messagerie Snapchat. Qu’en penses-tu ?

Question n°2 - Selon toi, quelle pourrait être la réaction de Bérénice en découvrant ces publications
à son sujet ?

Question n°3 - Quels conseils pourrais-tu donner à Aurélien ? À Bérénice ? À Adrienne ?

Orelien69
Bérénice a les chveux trp moches.
ORELIEN69 La vérité, ele s’est pa se saper cte
Ferme ta bouche, tu tes pris pr une vielle meuf !
princess !! Mé la vie dma mère tes tro
conne en fait. Evite de parler en cour
stp, tu dis ke dla merde. Tfé trop 2
peine mdr
BERENICE

Aurélien

La première foi ke g vu Bérénice, jles trouver franchemnt cheum.

Adrienne Grv ! elle et cher moche cte salle poucave mdrr


Complète le texte avec les termes suivants : honte - 700 000 élèves – des violences verbales ou physiques,
répétées – la loi du silence – décrochage scolaire – entre 2 et 3 enfants – – 1 élève sur 5 – interdit ––
suicidaires - puni – violences volontaires – phénomène difficile – 3020 – peur de représailles – harcèlement
scolaire – parler de leur souffrance – victime - témoins - dépressives – filles – cyber-harcèlement

Près de ________________ élèves seraient affectés chaque année par le ____________________________

d’après le ministère de l’Éducation nationale. Un chiffre qui en dit long sur l’ampleur du phénomène.

De quoi s’agit-il exactement ?

Le harcèlement scolaire se manifeste par des violences ______________ou______________, ___________,

d’un ou plusieurs élèves, envers un autre. Ces violences ont pour effet l’isolement de la victime. Elles peuvent

alimenter des tendances _______________________ ou _________________________, et provoquer du

décrochage scolaire. Ces violences se basent essentiellement sur le rejet de l’autre à cause de son apparence

physique, de son genre, d’un handicap ou de son appartenance à un groupe social ou culturel.

À l’école, ce phénomène concerne essentiellement les élèves du primaire et du collège.

L’association E-enfance estime qu’_____________________________________________ en sont victimes

par classe. Les __________________ sont davantage touchées que les garçons et ces violences peuvent

aussi s’exercer hors du cadre de l’école, via l’anonymat des réseaux sociaux notamment : _________________

concernerait _______________________________ selon le ministère de l’Éducation Nationale.

Le harcèlement scolaire est ____________________ et ____________________ par la loi.

Le code pénal condamne les harceleurs à une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 € et trois ans de prison.

Le harcèlement peut aussi être qualifié de « _______________________________ », passibles de deux ans et

demi à sept ans de prison selon les cas. Si dans ce dernier cas la victime était mineure au moment des faits,

elle peut porter plainte jusqu’à ses trente-huit ans.

Comment expliquer que ces violences continuent d’exister à l’école ?

Pour les parents et les enseignants, le harcèlement est ______________________________________________ à

diagnostiquer et à distinguer parfois d’une simple dispute. Avec le numérique, les réseaux sociaux rendent la

violence invisible aux adultes et la victime préfère souvent garder le silence par _______________________
ou par ___________________________________________. Mais pour lutter contre le harcèlement, la loi

ne suffit pas : il faut avant tout que les victimes acceptent de _____________________________________.

Depuis 2015, le ministère de l’Éducation nationale a créé une journée nationale en novembre pour sensibiliser

les enfants, les parents et les enseignants, et inciter les élèves _______________ ou ______________ à en

parler aux adultes. Un numéro vert - le ________ - apporte aussi des solutions juridiques et psychologiques

aux familles et aux éducateurs.

Enjeu majeur pour la réussite de tous les élèves, la lutte contre le harcèlement est désormais une priorité de

l’école. Pour endiguer ce fléau, chacun doit rompre _____________________________

et _______________________________.
Évaluation finale – Étude de texte, Cendrillon – Charles Perrault A rendre le jeudi 7 mai.

Consigne : Lisez le texte attentivement puis répondez aux questions. Veillez à bien formuler des phrases
réponses complètes.

Il se fit alors un grand silence ; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à
contempler les grandes beautés de cette inconnue. On n’entendait qu’un bruit confus : « Ah, qu’elle est
belle ! » Le roi même, tout vieux qu’il était, ne laissait pas de la regarder, et de dire tout bas à la reine qu’il y
avait longtemps qu’il n’avait vu une si belle et si aimable personne. Toutes les dames étaient attentives à
considérer sa coiffure et ses habits, pour en avoir dès le lendemain de semblables, pourvu qu’il se trouvât
des étoffes assez belles, et des ouvriers assez habiles. Le fils du roi la mit à la place la plus honorable, et
ensuite la prit pour la mener danser. Elle dansa avec tant de grâce, qu’on l’admira encore davantage. On
apporta une fort belle collation, dont le jeune prince ne mangea point, tant il était occupé à la considérer. Elle
alla s’asseoir auprès de ses sœurs, et leur fit mille honnêtetés : elle leur fit part des oranges et des citrons
que le prince lui avait donnés, ce qui les étonna fort, car elles ne la connaissaient point. Lorsqu’elles
causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts : elle fit aussitôt une grande révérence à
la compagnie, et s’en alla le plus vite qu’elle put. Dès qu’elle fut arrivée, elle alla trouver sa marraine, et
après l’avoir remerciée, elle lui dit qu’elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que le fils
du roi l’en avait priée. Comme elle était occupée à raconter à sa marraine tout ce qui s’était passé au bal, les
deux sœurs heurtèrent la porte ; Cendrillon alla leur ouvrir. « Que vous avez mis longtemps à revenir ! » leur
dit-elle en bâillant, en se frottant les yeux, et en s’étendant comme si elle n’eût fait que de se réveiller ; elle
n’avait cependant pas eu envie de dormir depuis qu’elles s’étaient quittées. « Si tu étais venue au bal, lui dit
une de ses sœurs, tu ne t’y serais pas ennuyée : il y est venu la plus belle princesse, la plus belle qu’on puisse
jamais voir ; elle nous a fait mille civilités, elle nous a donné des oranges et des citrons. » Cendrillon ne se
sentait pas de joie : elle leur demanda le nom de cette princesse ; mais elles lui répondirent qu’on ne la
connaissait pas, que le fils du roi en était fort en peine, et qu’il donnerait toutes choses au monde pour savoir
qui elle était. [...] Le lendemain, les deux sœurs furent au bal, et Cendrillon aussi, mais encore plus parée que
la première fois. Le fils du roi fut toujours auprès d’elle, et ne cessa de lui conter des douceurs. La jeune
demoiselle ne s’ennuyait point, et oublia ce que sa marraine lui avait recommandé ; de sorte qu’elle entendit
sonner le premier coup de minuit, lorsqu’elle ne croyait pas qu’il fût encore onze heures : elle se leva et
s’enfuit aussi légèrement qu’aurait fait une biche. Le prince la suivit, mais il ne put l’attraper. Elle laissa
tomber une de ses pantoufles de verre, que le prince ramassa bien soigneusement. […].

Question n°1 – Quel sens est mis le plus en avant dans cet extrait ? Relevez un champ lexical.

Question n°2 – Relevez toutes les informations physiques et morales décrivant Cendrillon. Citez le texte.
Le portrait dressé est-il péjoratif ou mélioratif ?

Question n°3 – Que sait-on de la réaction (lors de la 1e rencontre) puis de l’attitude du Prince envers elle  ?
Citez le texte. Expliquez son comportement.

Question n°4 – Que pensent les autres personnages de Cendrillon ? Citez le texte.

Question n°5 – Selon vous, qu’annonce cette phrase : « Le prince la suivit, mais il ne put l’attraper. Elle
laissa tomber une de ses pantoufles de verre, que le prince ramassa bien soigneusement. ».
Quel est le rôle de l’objet ramassé ?

Question n°6 - Quel est le point commun entre ce texte et ceux étudiés dans la séquence ? Qu’en concluez-
vous ? Détaillez votre réponse.
CORRECTIONS ET TRACES ÉCRITES/BILAN

Séance 1 – Le bal. Faite le mardi 21 avril.


Support : Série de tableaux / affiches ou photographies de film (HDA)
Objectif : Découvrir des représentations artistiques de la scène de bal.

Séance 2 – Le souvenir de la rencontre. A faire le mercredi 22 avril


Support : Sylvie – Gérard de Nerval
Objectif : Lire le récit d’une scène de bal, narrée à la première personne.

Consigne : Lisez bien attentivement le texte puis, sur votre feuille de classeur, illustrez la scène.
- Qui sont les personnages présents ? Il faut représenter Adrienne, le narrateur (un garçon) et d’autres
adolescents
- Dans quelle position les avez-vous représentés ? Il faut les représenter assis formant un cercle et Adrienne étant
au centre.
- Que sont-ils en train de faire ? Ils sont en train d’écouter Adrienne qui chante.
- A quoi ressemble Adrienne ? Justifiez votre réponse. Adrienne ressemble à un ange avec des cheveux d’or,
la neige blanche tombant donne l’impression qu’ils sont au paradis.

Trace écrite : Le passage étudié relate la rencontre entre le narrateur (qui est aussi le personnage principal
de la nouvelle) et Adrienne, lors d’une fête.
Le narrateur insiste sur la danse, le chant et les émotions que fait naître en lui cette rencontre. Il évoque « un
trouble inconnu » qui s’explique par le rythme effréné de la danse, la proximité des corps et le baiser donné.
Adrienne se situe au milieu de la ronde. Elle est donc placée au centre des regards. Le narrateur la décrit de
façon méliorative (valorisante) : « une blonde, grande et belle ». Il souligne sa beauté et le caractère
enchanteur, magique de sa voix : « une voix fraîche et pénétrante, légèrement voilée. »
Son physique ressemble à celui d’un ange, si bien qu’en l’écoutant tous pensent être au paradis.

Séance 3 – Le coup de foudre. A faire le jeudi 23 avril


Support : L’Écume des jours – Boris Vian
Objectif : Comprendre les sentiments bouleversants le personnage.

Question n°1 – Définissez la notion de « coup de foudre » au sens propre et au sens figuré.
Pourquoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un coup de foudre ?
Le coup de foudre est une décharge électrique reçu et aussi l’expression du ressenti amoureux apparaissant
lors d’une première rencontre.
Cet extrait présente bien un coup de foudre car Colin rencontre pour la première fois Chloé, il est tombé
directement sous son charme.
Question n°2 – Que sait-on sur Chloé ? Et sur Colin ?
Chloé est une jeune fille brune et frisée, aux yeux bleus et aux lèvres rouges. Elle semble très détendue,
souriante et s’amuse beaucoup.
On se sait pas grand-chose sur Colin à part qu’il est bouleversé par Chloé qu’il tente de fuir, il ne sait pas
comment réagir devant elle car il est très attiré.

Question n°3 - Les réactions des personnages sont-elles étonnantes ? Justifiez votre réponse.
Les réactions sont assez étonnantes, Colin perd tous ses moyens et s’enfuit pourtant Chloé en rit et accepte
tout de même de danser avec lui. Elles sont aussi compréhensibles surtout dans le cas de Colin.

Question n°4 – Que pouvez-vous dire de la façon d’écrire de Boris Vian ?


Boris Vian semble décrire ce coup de foudre très sincèrement car il est plus que vraisemblable qu’on
s’enfuit devant la personne qui nous attire par gêne et par perte de moyen. Aussi il est très intéressant de
noter que Colin, très perturbé, enchaîne les vilains mots : « Zut… Zut….et Bran ! Peste diable brouffe ! »
ce qui est plutôt comique.

Question n°5 – Comparez la dernière phrase de ce texte avec celle du texte précédent. Que remarquez-
vous ?
Les deux fins de texte sont très similaires : Dans Sylvie il se croit au Paradis, obnubilé par Adrienne et ici
c’est la même chose car ils oublient la fête et les autres pour ne se voir que l’un l’autre.

Trace écrite : Dans cet extrait, Colin est présenté à Chloé. Il est tout de suite bouleversé par cette
jeune fille et tombe sous son charme : c’est un vrai coup de foudre. L’expression de ce sentiment est
si surprenante et étonnante qu’il ne sait quoi faire : il fuit et jure grossièrement. Il est perdu jusqu’à
ce qu’il se reprenne et invite Chloé à danser. Grâce à la fête, les deux personnages ont pu se
rencontrer et avoir une interaction. Cette danse signe le début d’un amour car les deux personnages
se regardent en dansant et se tiennent très proches. Malgré la foule, ils sont isolés comme dans un
autre monde.

Séance 4 – Outil de la langue. A faire le vendredi 24 avril


Support : Leçon et activités
Objectif : Maîtriser la formation préfixale.

MÉMO | La formation des mots par dérivation : les préfixes

On dit que les mots sont construits par dérivation lorsqu’on ajoute à un radical, élément minimal qui contient
le sens principal du mot, des préfixes et des suffixes. La dérivation permet de construire des mots nouveaux.

On appelle préfixe l’élément qui vient se placer devant un mot (à sa gauche). Le préfixe précède le radical.
Il ne change pas la nature grammaticale du mot, mais sa signification. Les préfixes présentent des sens variés.
Exemple : exporter – importer – déporter sont trois verbes dont le radical est porter.
L’ajout d’un préfixe modifie le sens de ces verbes, mais ne change pas leur nature grammaticale :
ces trois mots restent des verbes, quel que soit leur préfixe.

ACTIVITÉ N°1. IDENTIFIER & EXPLIQUER


Quel préfixe repères-tu dans cette liste de mots ? Quel est le sens de ce préfixe ?
indélicat – incroyable – inégal – inapproprié – inespéré – incrédule.
Le préfixe que nous repérons dans cette liste de mots est in. Ce préfixe exprime un sens contraire.
 Que devient le préfixe repéré dans la question 1 dans les mots suivants ?
irrespirable – illisible – irrégulier – impossible – imparfait – immoral – illégal – illégitime – irréparable

Le préfixe in, repéré dans la question 1, s’orthographie de différentes manières : ir, ill. Il se modifie /
s’altère au contact du radical : in devient im devant p (impossible, imparfait). La consonne peut être
doublée : irrégulier, immoral, illégal.

ACTIVITÉ N°2. MANIPULER


Au brouillon, recopie les mots suivants en entourant leur préfixe.
Pour chaque série, indique quel est le sens du préfixe identifié.

• SÉRIE 1 : illogique, illisible, immodéré, indéfini, immuable, irraisonnable


• SÉRIE 2 : rajeunir, refaire, recommencer, réaffirmer, rappeler
• SÉRIE 3 : antidote, antisystème, antivirus, antipathie, antisocial

SÉRIE 1 : le préfixe il, im, in exprime un sens contraire.


SÉRIE 2 : le préfixe re, ré, r exprime une répétition ; un mouvement en arrière (rajeunir)
SÉRIE 3 : le préfixe anti signifie « contre ».

En t’appuyant sur le sens du préfixe, explique le sens de ces mots au brouillon.

Illogique = Qui n’est pas logique. Recommencer = Commencer à nouveau.


Illisible = Qui n’est pas lisible / qu’on ne peut pas Réaffirmer = Affirmer à nouveau.
lire. Rappeler = Appeler à nouveau.
Immodéré = Qui n’est pas modéré. Antidote = Contre ce qui est donné /contrepoison.
Indéfini = Qui est n’est défini. Antisystème = Contre le système.
Immuable = Qui ne change pas. Antivirus = Contre le virus.
Irraisonnable = Qui n’est pas raisonnable / Qui ne Antipathie = Qui fait éprouver du dégoût
possède pas de raison. (contraire de sympathie).
Rajeunir = Devenir jeune à nouveau. Antisocial = Contre la société.
Refaire = Faire à nouveau.

ACTIVITÉ N°3. FORMER


À partir des mots ci-dessous, forme des mots en employant un de ces préfixes pour chaque série  : dé-
(dés-, dis-), re- (ré-), in- (im-).

• SÉRIE 1 : fermer – trouver – pousser – lancer – tirer


• SÉRIE 2 : montage – blocage – habiller – agréger – qualifier
• SÉRIE 3 : calculable – possible – pensable – concevable
Fermer = Refermer Habiller = Déshabiller, Rhabiller
Trouver = Retrouver Agréger = Désagréger
Pousser = Repousser Qualifier = Disqualifier, Requalifier
Lancer = Relancer Calculable = Incalculable
Tirer = Retirer Possible = Impossible
Montage = Démontage, Remontage Pensable = Impensable
Blocage =Déblocage, Reblocage Concevable = Inconcevable
Évaluation intermédiaire – Dictée sur le vocabulaire. A rendre le lundi 27 avril

La correction sera délivrée après rendu de l’élève, sur demande.

Séance 5 – L’amour en vue. A faire le mardi 28 avril


Support : La Princesse de Clèves – Mme de La Fayette
Objectif : Lire une scène de rencontre fondée sur le motif du regard.

Question n°1 - À quel évènement participent les protagonistes mentionnés dans l’extrait ? À quel occasion
cet évènement est-il organisé ?
Les protagonistes mentionnés dans l’extrait participent à un bal : « au bal ».
Ce bal est organisé à l’occasion des fiançailles de la fille du roi Henri II. Il s’agit donc d’un évènement
important. La Princesse de Clèves prend part à un bal princier.

Question n°2 - Observez la toute première ligne de l’extrait : « Mme de Clèves avait ouï parler de ce prince
à tout le « monde ». Quel personnage est désigné par le groupe nominal « ce prince » ?
Le personnage désigné par « ce prince » est en fait le Duc de Nemours. Il n’est pas un prince mais en a tout
à fait l’allure et le charisme.

Question n°3 - Le duc de Nemours est-il nommé immédiatement dans le texte ? Quel est l’effet produit ?
Non, le duc de Nemours n’est pas immédiatement nommé dans l’extrait. Il faut attendre un petit peu pour
découvrir son nom. L’identité du personnage n’est dévoilée que plus tard.
Cela crée un effet d’attente, du suspens, voire de mystère. On ne sait pas tout de suite de qui il s’agit. On le
devine néanmoins grâce au paratexte introductif.

Question n°4 - Comment le duc de Nemours est-il décrit dans les premières lignes de l’extrait ?
Le Duc de Nemours est décrit « comme ce qu’il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cours. ». Le
personnage est décrit de façon méliorative (avec des termes à connotation positive). Plus loin le texte met
en avant son allure conquérante : « M. de Nemours, qui passait pardessus quelques sièges pour arriver où
l’on dansait » et souligne encore « l’air brillant qui était dans sa personne ».

Question n°5 - Quelle(s) impression(s) le duc de Nemours produit-il sur la Princesse de Clèves ?
La Princesse de Clèves a très envie de rencontrer le duc de Nemours. Elle a beaucoup entendu parler de lui.
Le texte indique qu’ « elle […] avait […] de la curiosité, et même de l’impatience de le voir. ». Le discours
de la dauphine éveille l’intérêt de Madame de Clèves de sorte que cette dernière désire faire connaissance
avec Monsieur de Nemours. On pourrait même affirmer que Madame de Clèves est troublée par le duc.

Question n°6 - Qu’en est-il de la description de Madame de Clèves ? Quels indices le texte nous donne-t-il
sur son apparence ?
Madame de Clèves est admirée par les autres participants du bal en raison de sa beauté et de sa parure.
C’est ce que nous pouvons lire à la ligne : « Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure ». Son
portrait est similaire à celui de M. de Nemours, comme en témoigne le parallélisme : « il était difficile aussi
de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement ». Mme de Clèves est
resplendissante dès son arrivée au bal. Elle apparaît comme une figure magnifiée aux côtés du Duc de
Nemours. Le rapprochement des deux personnages, imposé par la danse, fait naître « un murmure de
louanges ».

Question n°7 - Observe la phrase suivante : « Elle se tourna et vit un homme qu’elle crut d'abord ne
pouvoir être que M. de Nemours ». Quelle sensation permet à Madame de Clèves d’identifier M. de
Nemours ?
C’est la sensation visuelle qui est sollicitée dans cette phrase. La vue permet à Madame de Clèves de
reconnaître le duc de Nemours. En se retournant, elle acquiert la certitude qu’elle a en face d’elle Monsieur
de Nemours. Le fait de se retourner incarne pour Madame de Clèves un moyen d’accès à la lucidité, à la
vérité. C’est parce qu’elle se retourne qu’elle prend conscience de l’identité de son partenaire de danse.
Question n°8 - Relève le champ lexical de la vision. Quelle conclusion peux-tu en tirer ?
« dépeint », « voir », « admira », « cherchait des yeux », « vit », « voir », « vu » « voir », « vus ».
Le champ lexical de la sensation visuelle sature / envahit véritablement l’espace textuel. Il est omniprésent.
La rencontre se construit autour d’un échange de regards : s’ils se contemplent l’un l’autre, Madame de
Clèves et Monsieur de Nemours sont également placés au centre des regards.

Trace écrite : Le passage étudié relate la rencontre entre Madame de Clèves et le Duc de Nemours, lors d’un
bal organisé au palais du Louvre.
La rencontre se construit autour d’une multitude de regards avec un champ lexical très développé. S’ils se
contemplent l’un l’autre, Madame de Clèves et Monsieur de Nemours sont également observés par
l’ensemble des membres de la cour. Par leur beauté, par le soin accordé à leur parure et par leur distinction,
ils suscitent l’admiration des courtisans. L’intérêt qu’ils éprouvent l’un pour l’autre étonne la cour du roi et
annonce d’ores et déjà la naissance d’un grand amour.
Cet extrait peut nous évoquer la rencontre entre le narrateur et Adrienne, dans la nouvelle Sylvie de Gérard
de Nerval. Le personnage féminin y est décrit de façon méliorative, à l’image de la Princesse de Clèves et du
Duc de Nemours. Adrienne est elle aussi placée au centre des regards.

Séance 6 – Les fonctions de l’incipit A faire le mercredi 29 avril


Support : Leçon à compléter et à apprendre.
Objectif : Revoir la notion d’incipit pour aborder la prochaine séance.

MÉMO : Les fonctions de l’incipit

Le mot « incipit » vient du latin incipere qui signifie « commencer ». Il désigne la première page d’un
roman. Sa longueur est variable selon les œuvres (plusieurs paragraphes, ou seulement quelques lignes).
Un incipit romanesque a plusieurs fonctions :

Intéresser le lecteur : Le but premier d’un incipit est d’attirer l’attention du lecteur afin que ce dernier
poursuive sa lecture : la première phrase du roman Aurélien d’Aragon est pour le moins surprenante.

Informer le lecteur : un incipit livre au lecteur certaines informations indispensables à la bonne


compréhension de la suite de l’œuvre : le lieu, l’époque, les personnages. Ici, l’incipit se concentre sur les
personnages ; sur la perception de Bérénice par Aurélien. Nous n’avons pas encore connaissance du lieu, ni de
l’époque.

Entrer dans l’action : l’incipit permet au lecteur d’entrer dans l’histoire en présentant un événement
important ou une scène secondaire qui éclairera certains aspects de l’intrigue : la rencontre entre Aurélien et
Bérénice est un évènement majeur à l’échelle du roman.

Définir des codes de lecture : un incipit construit un « horizon d’attente » (Jauss). Il a une valeur d’annonce
et programme la suite du texte. Il définit le genre du texte et les choix de narration. Par exemple, le lecteur
sait qu’il lit un conte par la formule « il était une fois ».

L’incipit est fondamental. Il conditionne la suite de la lecture puisqu’il en livre certaines clés.
Séance 7 – Premier regard, première impression. A faire le jeudi 30 avril
Support : Aurélien – Aragon
Objectifs : Lire une scène de rencontre décevante. Identifier les caractéristiques d’un incipit de roman.

Question n°1 – Pourquoi cette première phrase est-elle étonnante ? Correspond-elle à un début classique
d’incipit ? Justifiez votre réponse.
Cette première phrase est très étonnante : elle ne correspond pas du tout à un début d’incipit classique. Pour
un début de roman nous imaginons une simple présentation des lieux et des personnages. Ici le narrateur-
personnage émet un jugement très négatif de manière familière « franchement laide » qui est très dur et
méchant.

Question n°2 – Le narrateur-personnage propose-t-il un portrait mélioratif ou péjoratif de Bérénice ?


Relevez les termes qui vous permettent de répondre.
Il dresse un portrait complètement péjoratif : « laide », «elle lui déplut », « il n’aima pas comment elle était
habillée », « ses cheveux étaient ternes », « mal tenus », elle provoque « ennui, irritation », « petite, pâle.

Question n°3 – Quel commentaire fait-il sur son prénom ?


Expliquez cette phrase : « Qu’elle se fût appelée Jeanne ou Marie, il n’y aurait pas repensé, après coup.
Mais Bérénice. »
Il est mécontent qu’elle porte le nom d’une princesse de l’Orient car selon lui elle ne possède pas la beauté
qui doit y correspondre. Son nom étant exceptionnel fait qu’il se souvient d’elle, sans cela il l’aurait oublié
depuis longtemps.

Question n°4 – Que ressent-il en la voyant ? Citez le texte.


Il dit ressentir quelque chose qu’il ne comprend pas : « une impression vague, générale, d’ennui et
d’irritation. Il se demanda même pourquoi. C’était disproportionné. ».

Question n°5 – Que pensez-vous de l’attitude du narrateur-personnage ?


Cette attitude est à la fois très étonnante mais aussi très désagréable : pour une première rencontre, il ose la
juger sur son physique alors que cela ne le regarde absolument pas. Cela pousse le lecteur à s’interroger sur
la suite du roman, pour savoir si son point de vue évoluera ou non.

Trace écrite :
L’incipit présente la rencontre entre Aurélien et Bérénice. Cette rencontre se révèle être amère, décevante.
Bérénice déplaît fortement à Aurélien : « Il la trouva franchement laide » (familier). Ce dernier n’aime ni ses
vêtements, ni ses cheveux. Il est particulièrement agacé par son prénom : « voilà bien ce qui l’irritait ».
Cet incipit est étonnant, atypique, surprenant. Aurélien ne décrit pas réellement Bérénice. Il donne peu de
détails sur son apparence. À titre d’exemple, il est incapable de renseigner la couleur des cheveux de Bérénice.
La narration se concentre donc sur « une impression vague, générale » pour exprimer le déplaisir lié à cette
rencontre.
Cette première rencontre basée sur le regard est très surprenante, l’incipit pousse le lecteur à se demander si
les deux personnages auront d’autres rencontres et si le narrateur apprendra à connaître la jeune femme.
Séance 8 – Juger c’est aussi blesser. A faire le lundi 4 mai
Support : Fiche d’activité : page Facebook et messagerie Snapchat d’Aurélien.
Objectifs : Analyser un cas de cyber-harcèlement. Mener une réflexion sur l’usage des réseaux sociaux.

 Consigne : Recopie les réponses sur ta feuille de classeur.

Observe les publications qu’Aurélien a mises en ligne sur sa page Facebook et sur sa messagerie
Snapchat. Qu’en penses-tu ?
Ces publications diffusées sur les réseaux sociaux sont choquantes, blessantes, injurieuses, offensantes,
irrespectueuses et insultantes à l’encontre de Bérénice. Elles relèvent du harcèlement.

Selon toi, quelle pourrait être la réaction de Bérénice en découvrant ces publications à son sujet ?
Bérénice pourrait être extrêmement blessée en découvrant ces publications. Elle pourrait éprouver beaucoup
de peine et se sentir isolée, désemparée, désespérée.
Quels conseils pourrais-tu donner à Aurélien ? À Bérénice ? À Adrienne ?
Aurélien (harceleur) ne devrait pas publier de telles choses. Il devrait présenter ses excuses à Bérénice et
ne plus la harceler. Peut-être est-il, lui aussi, en situation de souffrance. Il serait bon qu’il en parle à un adulte.
Adrienne (témoin et harceleuse) ne devrait pas encourager Aurélien dans sa démarche de harcèlement. Il serait
préférable qu’elle en parle à un adulte de confiance.
Bérénice (victime) aurait intérêt à se confier à un(e) ami(e), un proche, un surveillant, un professeur, etc.
Il est essentiel qu’elle ne garde pas le silence.

Près de 700 000 élèves seraient affectés chaque année par le harcèlement scolaire d’après le ministère de
l’Éducation nationale. Un chiffre qui en dit long sur l’ampleur du phénomène.

De quoi s’agit-il exactement ?


Le harcèlement scolaire se manifeste par des violences verbales ou physiques, répétées, d’un ou plusieurs
élèves, envers un autre. Ces violences ont pour effet l'isolement de la victime. Elles peuvent alimenter des
tendances dépressives ou suicidaires, et provoquer du décrochage scolaire. Ces violences se basent
essentiellement sur le rejet de l’autre à cause de son apparence physique, de son genre, d’un handicap ou
de son appartenance à un groupe social ou culturel. À l’école, ce phénomène concerne essentiellement
les élèves du primaire et du collège. L’association E-enfance estime qu’entre 2 et 3 enfants en sont victimes
par classe. Les filles sont davantage touchées que les garçons et ces violences peuvent aussi s’exercer hors
du cadre de l’école, via l’anonymat des réseaux sociaux notamment : le cyber-harcèlement concernerait
1 élève sur 5 selon le ministère de l’Education Nationale.

Le harcèlement scolaire est interdit et puni par la loi. Le code pénal condamne les harceleurs à une amende
pouvant aller jusqu’à 45 000 € et 3 ans de prison. Le harcèlement peut aussi être qualifié de « violences
volontaires », passibles de 2 ans et demi à 7 ans de prison selon les cas. Et si dans ce dernier cas la victime
était mineure au moment des faits, elle peut porter plainte jusqu’à ses 38 ans.

Comment expliquer que ces violences continuent d’exister à l’école ?


Pour les parents et les enseignants, le harcèlement est un phénomène difficile à diagnostiquer et à distinguer
parfois d’une simple dispute. Avec le numérique, les réseaux sociaux rendent la violence invisible aux
adultes et la victime préfère souvent garder le silence par honte ou par peur de représailles. Mais pour lutter
contre le harcèlement, la loi ne suffit pas : il faut avant tout que les victimes acceptent de parler de leur souffrance.

Depuis 2015, le ministère de l’Éducation nationale a créé une journée nationale en novembre pour sensibiliser
les enfants, les parents et les enseignants, et inciter les élèves victimes ou témoins à en parler aux adultes.
Un numéro vert - le 3020 - apporte aussi des solutions juridiques et psychologiques aux familles et aux
éducateurs.

Enjeu majeur pour la réussite de tous les élèves, la lutte contre le harcèlement est désormais une priorité de
l’école. Pour endiguer ce fléau, chacun doit rompre la loi du silence et oser en parler.

Bilan séquence à recopier A faire le mardi 5 mai

A travers cette séquence, nous avons étudié plusieurs textes présentant des premières rencontres, dont
découleront des relations amoureuses évoluant tout au long du récit. Toutes ont eu lieu au cours
d’évènements dansants, à savoir : bal, fête, soirée.
Le fait de relier ces réunions, qui sont des sources d’amusement à la rencontre amoureuse, permet de voir les
personnages poussés dans les bras l’un de l’autre par d’autres personnes adjuvantes. De plus, elles donnent
un nouveau point de vue des personnages qui sont vus par un regard amoureux ou pas encore
(Bérénice/Aurélien) mais aussi de ceux qui les voient. On obtient également des informations sur les
émotions et sentiments, ce qui est très important.
Ces rencontres rendent les personnages d’autant plus humains pour le lecteur qui peut s’identifier à eux
grâce à ces situations communes et bien décrites.

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